Histoire du Panama
Cet article décrit l'histoire du Panama, de l'Antiquité jusqu'à nos jours.
Les civilisations précolombiennes
Les plus anciennes traces de cultures précolombiennes au Panama datent de 12 000 ans environ. À cette époque, les peuples autochtones vivaient de la cueillette et de la chasse. Puis, vers 3 000 avant notre ère, les hommes se tournèrent progressivement vers l'agriculture. Les chasseurs et cueilleurs se sédentarisèrent vers 1 500 ans avant notre ère, grâce à la culture du maïs.
À l'arrivée des Espagnols, entre six cent mille et un million de personnes vivaient peut-être dans la région. Différentes tribus coexistaient, elles étaient hiérarchisées (« clergé », élite de l'armée, noblesse).
Période préhistorique
Avant l'arrivée des Ibères, les territoires du Panama étaient habités par divers groupes ethniques qui étaient organisés en chefferies, ces peuples avaient en commun que leurs diverses langues provenaient d'une famille idiomatique connue aujourd'hui sous le nom de langues chibchanes. Cependant, ces peuples formaient des groupes divers et ne constituaient donc pas une unité politique unifiée.
À la suite des chroniques espagnoles du XVIe siècle, il a été possible de déterminer l'extension des peuples qui existaient au Panama au moment de la conquête de l'Amérique. En plus des chroniques, l'historiographie panaméenne et internationale a utilisé la langue, l'orfèvrerie et d'autres aspects culturels pour établir la zone d'influence territoriale des différentes nations autochtones.
Chefferies indigènes de l'Est
Parmi les nations autochtones qui habitaient l'isthme, se distinguaient les Indiens Cuevas, dont le territoire comprenait le sud-ouest du Panama, à la fois sur les côtes des Caraïbes et du Pacifique, y compris le Darien. Le rio Atrato a été défini comme étant la limite orientale des domaines de grottes, tandis qu'à l'ouest, le territoire s'étendrait jusqu'à Chame sur la côte Pacifique et Quebore (Rio Indio (es)) sur la côte Caraïbes.
Les chefferies de cavernes les plus importantes étaient celles de Pocorosa, Comagre et Careta; dont les territoires occupaient la région actuelle des Guna Yala. Sur la côte Pacifique, la chefferie de Chochama se démarque, occupant une bonne partie du golfe de San Miguel, ainsi que la côte entre Chimán et la baie de Chame, l'Archipel des Perles et les îles de Chepillo (es), Taboga, Taboguilla et Otoque.
Cependant, dans la partie orientale de l'isthme, il y avait des peuples qui ne parlaient pas la grotte. Parmi eux se trouvent les Chuchures, de langue nahua, qui se sont installés à Nombre de Dios. D'un autre côté, « ceux de Birú » ont été rapportés par Pascual de Andagoya et localisés par Romoli dans le bassin supérieur du rio Tucuti (es), et ceux de « Quarequa » ou « Careca » qui « avaient conquis depuis l'arrière de la Darien »
Chefferies autochtones dans la région centrale
Dans la partie centrale de l'isthme vivaient un certain nombre de nations autochtones qui ne partageaient pas la langue ou les caractéristiques phénotypiques communes. Les chroniques espagnoles soulignent que ces chefferies entretenaient des confrontations guerrières constantes entre elles pour le contrôle territorial.
Parmi les manoirs trouvés par les Espagnols lors de la conquête, dans les territoires de l'actuelle province de Coclé, on mentionne Periquete, Totonaga, Taracuru, Penonomé. Cependant, il a été établi que le chef Acherse, qui commandait tous ces territoires, vivait à Natá de los Caballeros .
Dans la zone géographique de l'actuelle péninsule d'Azuero, les chefferies d'Escoria, Usagaña, Cerro Quema (es), Guararé , Pocri et Paris (es) ont été documentées. Cependant, on sait que le chef Cutatara de Paris avait dominé le reste des chefferies voisines pendant la guerre.
Dans la partie centrale de l'actuelle province de Veraguas, la chefferie de Tabraba a été établie; vers le nord se trouvait la chefferie d'Urraca qui se trouvait dans la région de l'actuelle Santa Fe (es); Avec l'avancée de la colonisation, ce territoire a abrité une importante résistance indigène.
Chefferies autochtones de la région de l'ouest
Dans les provinces actuelles de Bocas del Toro et Chiriquí, un certain nombre de tribus indigènes se sont développées, parmi lesquelles se distinguent les Guaymíes, les Dorasques et les Dolegas. Ces tribus étaient dispersées à la fois sur les côtes de l'océan Pacifique et de la mer des Caraïbes, comme dans la Cordillère Centrale (es).
L'époque coloniale
La conquête
Le premier des colonisateurs espagnols à parcourir des terres panaméenne est Rodrigo de Bastidas. Accompagné du pilote basque Juan de la Cosa qui a participé aux trois premiers voyages de Christophe Colomb ainsi qu'à celui d'Alonso de Ojeda qui a reconnu les côtes de ce qui est actuellement le Venezuela et la Colombie, il quitte le port de Cadix en octobre 1501 avec deux navires[1], le "San Antón" et la "Santa María de Gracia"[réf. nécessaire], et débarque en mai 1502[réf. nécessaire]. Parti à la recherche des îles antillaises, il parvient ainsi à parcourir les côtes qui vont du Cap Gracias a Dios (Grâce à Dieu) (Honduras) jusqu'à Cariari (Puerto Limón au Costa Rica)[réf. nécessaire].
Pendant son quatrième et dernier voyage, Christophe Colomb navigue le long des côtes du Honduras, du Veragua et du Panamá jusqu'à l'isthme de Panama[2]. Son expédition est composée de quatre caravelles pour cent quarante membres d'équipage dont une importante proportion de mousses : la Capitana, navire amiral, le Santiago, commandé par son frère Bartolomé, la Gallega et la Vizcaina[3]. Le fils de Colomb, Fernando fait également partie du voyage[2].
Le [réf. nécessaire], Colomb fonde l'un des premiers établissements espagnols en territoire continental, Santa María de Belen, laissant la charge de cette dernière à son frère Bartolomé[2] tandis qu'il repart pour l'Espagne demander du renfort pour poursuivre la colonisation[2]. Les envahisseurs espagnols entrent par la suite en conflit avec les indiens, Bartolomé ayant ordonné l'arrestation du cacique Quibián et de toute sa famille[2]. Après plusieurs attaques victorieuses des indiens, Santa María de Belen est abandonnée par ses habitants qui s'embarquent pour l'Espagne[2].
En 1510, sur la côte occidentale du golfe d'Urabá, Vasco Núñez de Balboa fonde Santa María la Antigua del Darién, première véritable ville du continent, avec une administration, une église et un couvent[4], qui durera une quinzaine d'années (jusqu'à ce qu'elle soit éclipsée par Panama, fondée en 1519). Parvenant à coexister plus ou moins pacifiquement avec les indiens locaux, Vasco Núñez de Balboa apprend l'existence d'une autre mer au sud de la région où ils se trouvent. Le , après trois ans d'exploration pénible, Balboa découvre l'océan Pacifique, longtemps appelé « Mer du Sud »[4].
La fondation de la ville, toutefois, est illégale, Balboa n'ayant pas d'autorisation de la Couronne. Aussi celle-ci envoie une puissante flotte de deux mille hommes commandés par Pedro Arias Dávila. Balboa est arrêté et est exécuté pour rébellion en 1519[4]. La même année, Dávila fonde une nouvelle ville sur la côte Pacifique, Panama, à l'endroit où l'isthme est le plus étroit, ce qui entraîne l'abandon progressif de Santa María, acté en 1524. Rapidement, la ville de Panama devient un passage obligé pour les conquistadors souhaitant explorer les côtes de l'océan Pacifique.
Sur la côte Pacifique, l'exploration est lente. Elle se fait d'abord vers l'ouest et les terres déjà connues du Mexique et de l'Amérique centrale. En 1522, le basque Pascual de Andagoya entend parler pour la première fois d'une riche contrée appelée « Birú » (Pérou), au sud. Blessé, Andagoya laisse l'exploration de la région à Diego de Almagro et Francisco Pizarro. Entre 1528 et 1532, ce dernier monte trois expéditions qui aboutiront à la découverte et à la conquête de l'Empire Inca.
En 1526, Pedro Arias Dávila est remplacé à la tête de la province par Pedro de los Ríos et devient gouverneur de la nouvelle province du Nicaragua, sans que soit définie la frontière entre les deux entités, ce qui provoque des disputes entre les deux hommes. Comme un peu partout dans le nouvel empire colonial espagnol, la situation politique est confuse et la Couronne peine à imposer pleinement son autorité. La plupart des problèmes sont liés à l'éloignement de cette autorité. Le seul relai entre les territoires américains et le Conseil des Indes, à Madrid, est la Real Audiencia de Saint-Domingue, créée en 1511, aux pouvoirs flous et au domaine de compétence beaucoup trop vaste (la totalité des Indes occidentales espagnoles).
Le est donc créée une nouvelle audiencia, la Real audiencia de Panama, avec une juridiction qui s'étend à toute la terre ferme d'Amérique, mais qui ne dure que jusqu'à la fondation de la Real audiencia de los Confines (Guatemala), en 1543[5]. Elle est recréée le , lorsque la real audiencia du Guatemala est intégrée à celle de Mexico[6].
Le , une real cedula du roi Philippe III place l’audiencia de Panama sous l'autorité du vice-roi du Pérou.
Le régime colonial
Panama a fait partie de l'empire espagnol entre 1538 et 1821. Dans les colonies hispaniques on appliquait en général deux types de lois : les péninsulaires (appliquées à l'Espagne, îles adjacentes et l'Afrique) et les lois d'outre-mer ou coloniales. On appliqua premièrement les lois de Castille et de Léon, qui ont été les premiers États protecteurs des voyages de découverte.
Il n'existait alors pas encore d'unité péninsulaire. Les Lois coloniales (aussi appelées Lois des Indes, selon Laurentino Díaz López, dans son ouvrage le Droit en Amérique durant la période hispanique) consistaient en « L'ensemble des normes juridiques ou dispositions légales qui apparaissent par volonté des monarques espagnols ou par les autorités légitimement constituées en Amérique, comme délégation des rois, et qui ont eu pour but de fixer et de régler les relations politiques, administratives, pénales, civiles, économiques et sociales entre les habitants des Indes Occidentales ».
On appliqua d'abord les lois appelées Lois de Burgos, approuvées le 27 décembre 1512. Ces lois avaient pour origine la préoccupation de la Couronne suscitée par les rapports des pères dominicains sur le mauvais traitement des indiens. Ferdinand d'Aragon le Catholique ordonna la création d'une assemblée de théologiens et juristes, afin de trouver une solution au problème. Bien que les membres de l'assemblée plaidassent pour la liberté et le traitement humain des Indiens, ils jugèrent aussi que ceux-ci devaient être soumis au règlement espagnol, afin d'accélérer le processus d'évangélisation. Après la controverse lancée par Bartolomé de Las Casas, de nouvelles lois furent promulguées à Barcelone le 20 novembre 1542, à la demande de l'Empereur Carlos V.
L’audience royale de Panama
Elle incluait la province de Tierra Firme, c'est-à-dire l'actuel isthme de Panama.
Son installation a eu lieu au début de 1539, dans la ville de Panama, à l'arrivée des auditeurs Francisco Pérez de Robles, Lorenzo Pérez de la Serna, Pedro de Villalobos et du licencié Alonso de Montenegro. Son président fut Francisco Pérez de Robles, qui remplaça le gouverneur Pedro Vásquez d'Acuña. Il l'a administrée jusqu'en 1543, quand on a créé l'Audiencia des Confins (Guatemala) et ordonné la dissolution de l'Audiencia de Panama. Pendant son existence, diverses expéditions furent menées, à des fins exploratoires et de découverte de nouveaux territoires. Toutefois, l'administration de Pérez de Robles fut caractérisée par sa corruption, ce qui provoqua des situations désastreuses qui entraînèrent son jugement et sa destitution.
Pedro Ramirez de Quiñones, qui fut juge résident dans le procès de Pérez de Robles, prit sa succession. Il reçut le titre de corregidor de Panama et de Nombre de Dios, sous l'autorité de l'Audience des Confins. En 1563, la Couronne d'Espagne ordonne le transfert de l'Audiencia à Panama, fermant celle du Guatemala. Les tâches de transfert ont été à la charge de Lope García de Castro. L'Audiencia a été réinstallée le 15 mai 1565. Manuel Barrios de San Millán fut nommé président provisoire, jusqu'à l'arrivée du titulaire, Alonso Aryennes de Maldonado. La juridiction de l'Audiencia de Panama s'étendait du port de Buenaventura (Colombie) jusqu'au golfe de Fonseca (Nicaragua). Elle sera de nouveau dissoute en 1718, à cause de la mauvaise conduite de ses membres.
En 1621, le pays est secoué par un tremblement de terre qui détruisit la capitale.
L'isthme resta sous l'autorité de la vice-royauté du Pérou, ce qui provoqua des problèmes internes et une situation d'anarchie, puis conduit à une nouvelle Cédule Royale (21 juillet 1722), qui rétablit l'Audiencia. Finalement, par Cédule Royale du 20 juin 1751, étant donné les problèmes économiques de la province de Tierra Firme. La dissolution définitive de l'Audience Royale de Panama est ordonnée. On crée un gouvernement militaire dépendant de la vice-royauté de Nouvelle-Grenade (Colombie) et de l'Audiencia de Santa Fé de Bogota. À cet effet, on crée à Panama le Commandement Général de Tierra Firme.
L’encomienda
Pour récompenser les services rendus par les colons, la Couronne a établi le système des repartimientos et de l'encomienda, dont le nom représente à lui seul un système global. Il s'agissait de l'octroi par la Couronne des indiens vivants sur les terres conquises au colon qui les avait « libérées ». En fait, c'était une réactivation du système du fief et du servage qui avait disparu en Europe.
Cette distribution était viagère et transmissible sur une génération ; l'encomendero avait l'obligation de veiller sur les indigènes, de les évangéliser et de veiller à leur bien-être. De même, il devait défendre le territoire qu'on lui confiait. C'est Vasco Núñez de Balboa qui introduisit le système de l'encomienda au Panama. Le Gouverneur Pedrarias Dávila a distribué à lui seul 27 chèferies parmi ses proches. Au Panama, le bilan de l'encomienda est de 9 964 indigènes répartis en 83 octrois.
L'Empereur Charles Quint ordonna l'abolition de ce système en raison des abus et vexations auxquelles ils exposaient les indigènes grâce à l'intervention de Bartolomé de Las Casas. Le Gouverneur de Panama, Sancho de Clavijo, émit une provision dans laquelle il réitérait les dispositions prises dans une Cédule royale de 1549, où on ordonnait mettre en pratique les Lois nouvelles, supprimant ainsi le système de l'encomienda au Panama. Cette abolition engendra par la suite de graves problèmes dans les colonies, principalement au Pérou.
À l'arrivée du vice-roi Blasco Núñez, qui devait établir l'Audience de Lima et exécuter la Cédule royale d'abolition, Gonzalo Pizarro, le frère de Francisco, dirigea le soulèvement des encomenderos contre la Couronne. Il s'agissait visiblement de soustraire le territoire du Pérou à l'autorité royale. Capturé par les rebelles, le vice roi parvint à s'échapper et à se réfugier dans l'isthme, d'où il organisa la répression. Dans la guerre qui s'ensuivit, le contrôle de l'isthme fut le principal enjeu stratégique dans la mesure où il représentait la base logistique des royalistes, d'où ils recevaient leurs renforts.
En 1671, le chef pirate Henry Morgan organise un raid sur Panama.
Les esclaves africains
Les premiers esclaves noirs sont arrivés à l'Isthme de Panama dans l'expédition du Gouverneur Diego de Nicuesa, ceux qui ont travaillé à édifier la colonie Nombre de Dios sur la côte Caraïbe.
De même, quand Pedrarias Dávila a fondé la Ville de Panama le 15 août de 1519, il a utilisé des esclaves noirs pour édifier les premiers bâtiments de cette dernière. Quand la Couronne a sanctionné comme illégal le traitement des indigènes comme esclaves, on a autorisé le commerce d'esclaves noirs pour les remplacer dans les travaux, dans les propriétés et les mines. Panama devint un centre de distribution de la Traite.
Toutefois, par les caractéristiques commerciales de l'Isthme, les esclaves noirs ont été utilisés principalement pour le transport des marchandises qui passaient par le Camino Real ou le Chemin de Croisements.
Il est difficile d'indiquer et d'identifier les lieux d'origine des esclaves noirs à Panama pendant l'époque coloniale. Certains historiens pensent qu’ils venaient de Guinée, d'autres du nord de l'Angola et du sud du Sénégal. À cause de la cruauté avec laquelle ils étaient traités, les esclaves s’enfuyaient et se cachaient dans les forêts, ils recevaient le nom de Cimarrons. Ces derniers menèrent plusieurs attaques contre les autorités coloniales. Ils attaquaient les routes du Panama, ce qui mit en grave danger le transport et la communication entre les deux océans. En 1548, se produit une fuite massive d'esclaves noirs qui s’organisent en royaume avec, à leur tête, Bayano Ier.
Un autre royaume fut créé en 1549, lequel était dirigé par Felipillo Ier, dans le Golfe de San Miguel. Les autorités coloniales engagent alors le capitaine Francisco Carreño (es), pour combattre les cimarrones.
On a chargé le capitaine Gil Sánchez du commandement d'un contingent visant le village de Chepo, où on trouvait Bayano. Les cimarrones ont activement collaboré comme guides des pirates et corsaires qui sont arrivés à Panama pendant l'époque coloniale.
Au Panama, on a officiellement maintenu l'esclavage des noirs jusqu'à la période dite Départementale, c'est-à-dire, pendant l'époque où Panama a été uni à la Grande Colombie. Le Général José Hilario López Valdés, Président de la République de Nouvelle-Grenade (Colombie) a fait voter, le 21 mars 1851, la loi qui a aboli l'esclavage.
Les guerres d'indépendance
Au début du XIXe siècle, les guerres napoléoniennes font rage en Europe. En 1805, l'Espagne, alliée de l'Empire français, subit la rude défaite de Trafalgar et, privée de flotte, perd tout contact avec ses colonies. En 1807, le Portugal refusant d'appliquer le blocus continental, Napoléon décide d'envoyer ses troupes dans la péninsule, officiellement pour envahir le Portugal qui représente une faille notable dans son dispositif destiné à asphyxier l'Angleterre. L'invasion française déstabilise la Couronne espagnole, provoquant une guerre de succession entre Charles IV et son fils Ferdinand en 1808. L'empereur français en profite pour nommer son frère Joseph Bonaparte sur le trône. Ces manœuvres politiques et la guerre qui s'ensuit font vaciller l'autorité de la puissance coloniale, ce qui laisse la possibilité aux colonies d'Amérique de s'émanciper.
L'isthme de Panama est alors constitué de deux provinces, celle de Panama et celle de Veragua. Bien qu'invitées à participer aux juntes de Quito, Santa Fe ou Carthagène afin d'adhérer au mouvement indépendantiste qui se forme à partir de 1810, elles refusent et restent loyales à l'Espagne[7].
Le a lieu le Congrès d'Angostura, à Angostura (aujourd'hui Ciudad Bolívar, dans l'est du Venezuela), inauguré par Simón Bolívar. Vingt-six délégués sont présents représentant le Venezuela et la Nouvelle-Grenade (aujourd'hui la Colombie). Selon le souhait de Bolívar exprimé dans sa Lettre de Jamaïque, ceux-ci sont amenés à se regrouper au sein d'un vaste État, la République de Colombie, dont les frontières reposeraient sur le principe de l'Uti possidetis juris[8].
En 1819, la Nouvelle-Grenade est libérée par l'armée du Libertador Simón Bolívar. À partir du et jusqu'au 3 octobre de la même année se réunit le Congrès de Cúcuta, assemblée constituante destinée à donner vie à ce projet[9]. Initié par Antonio Nariño[10], le Congrès de Cúcuta voit la participation de Simón Bolívar, de Francisco de Paula Santander et d'autres personnages importants de l'indépendance. C'est dans le temple historique de Cúcuta qu'est adoptée la constitution de Cúcuta, acte de naissance de la Grande Colombie (alors simplement appelée « République de Colombie ») constituée de la Nouvelle-Grenade et du Venezuela[11]. Bolívar en est désigné président et Santander vice-président.
Le , la ville de La Villa de Los Santos se déclare indépendante de l'Espagne (es). Cette première déclaration d'indépendance précipite l'indépendance de la totalité de l'isthme. Le la province de Panama proclame son indépendance vis-à-vis de l'Espagne[12] et décide de rejoindre la Grande Colombie. Elle est imitée le 1er décembre de la même année par la province de Veragua[13], qui correspond alors à la moitié occidentale de l'actuel Panama. L'isthme est alors intégré au département de Cundinamarca, la partie centrale de la Grande Colombie.
La période colombienne
La Grande Colombie
De 1821, lors de son incorporation à la Grande Colombie, jusqu'en 1824, lors du redécoupage politico-administratif de celle-ci, l'isthme de Panama reste divisé en deux provinces, Panama à l'est et Veragua à l'ouest. Elles font alors partie du département de Cundinamarca regroupant tout le territoire des actuels pays de Colombie et Panama.
La Ley de División Territorial de la República de Colombia du modifie en profondeur l'organisation du pays. À cette occasion les deux provinces de l'isthme sont regroupées au sein du département de l'Isthme, lui-même faisant partie du District de Nouvelle-Grenade, ou "du Centre".
Le pays est de facto dirigé par le vice-président Francisco de Paula Santander. En effet, Bolívar continue la lutte contre l'Espagne au Pérou et en Bolivie[14] au côté de l'autre héros de l'indépendance de l'Amérique du Sud espagnole, l'Argentin José de San Martín qui a proclamé l'indépendance du Pérou le [15]. L'armée royaliste résiste jusqu'à sa défaite lors de la bataille d'Ayacucho, la [16], après quoi Bolívar préside le nouvel État péruvien[14].
Durant l'absence de Bolívar, des tensions apparaissent au sein de la Grande Colombie, immense territoire regroupant des régions fort disparates. Mises de côté lors de la lutte contre les royalistes, les divergences d'ordre idéologique qui étaient apparues lors des premières indépendances colombiennes renaissent. Les partisans de Santander plaident pour un État plus fédéral et laïc tandis que les partisans de Bolívar soutiennent l'idée initiale de Bolívar d'un état centralisé et catholique. En plus de ces désaccords, des velléités d'indépendance se font sentir, notamment au Venezuela où la révolution séparatiste, appelée La Cosiata et dirigée par le général José Antonio Páez, pousse les municipalités de Caracas et Valencia à ignorer l'autorité du gouvernement central et demande une réforme de la constitution de 1821[17].
Le , Bolívar quitte le Pérou (où il ne reviendra plus) pour la Colombie et y trouve donc une situation explosive. Un premier congrès est organisé en 1827 afin de réfléchir au futur de la constitution. Considérant qu'elle est la cause des maux de la République, celui-ci décide de convoquer une convention de tous les représentants de toutes les provinces du pays pour le dans la ville d'Ocaña[18]. Mais la convention d'Ocaña est un échec, n'aboutissant à aucun accord. Aussi, le , Simón Bolívar adopte le décret organique qu'il a appelé « loi fondamentale » et par lequel il abolit la Constitution de Cúcuta et assume la dictature[18].
Face à l'impasse institutionnelle où se trouve la Grande Colombie, cette décision est plutôt bien accueillie au début, mais le gouvernement de Bolívar depuis son retour s'avère n'être qu'une suite d'improvisations qui aboutissent à rendre le Libertador encore plus impopulaire que Santander[M 1]. Le , une tentative de coup d'État manquée aboutit à l'exécution de l'amiral Padilla et l'exil de Santander qui part pour l'Europe.
Ajoutant encore un peu plus d'instabilité, du au , la Grande Colombie est en guerre avec le Pérou, celui-ci revendiquant des territoires au sud. L'affrontement se termine sur un statu quo ante bellum.
Le , le district du Venezuela fait officiellement sécession. Le , Bolívar convoque le Congrès Admirable afin de trouver une solution à la crise institutionnelle, mais celui-ci ne peut éviter la sécession du Venezuela. La santé de Bolívar, qui souffre de tuberculose, se détériore rapidement et le il donne sa démission. Domingo Caicedo devient président par intérim. Le , le district de Quito déclare à son tour son indépendance et devient l'Équateur, avec à sa tête le général vénézuélien Juan José Flores.
Au Panama, le général José Domingo Espinar déclare l'indépendance du département en septembre 1830, ce qui reçoit la désapprobation de Bolívar, qui s'éteint le dans la quinta de San Pedro Alejandrino, à Santa Marta. Le a lieu la convention d'Apulo qui place ce qui reste de la Grande Colombie sous la vice-présidence provisoire de Domingo Caicedo. Espinar est vaincu en juillet 1831 par le général Juan Eligio Alzuru, qui entame à son tour une carrière de dictateur. Le contrôle de l'isthme est finalement retrouvé par les autorités de Bogotá en août 1831, lorsqu'Alzuru est vaincu par les troupes du général Tomás Herrera.
Le , le pays devient une république appelée République de Nouvelle-Grenade (espagnol : República de la Nueva Granada), dont les provinces de Panama et Veragua font partie.
La République de Nouvelle-Grenade
Le traité Mallarino-Bidlack, signé en 1846 entre les gouvernements colombien et américain, autorise l’intervention militaire des « marines » dans l’isthme de Panama afin de réprimer les révoltes sociales. Quatorze interventions militaires américaines auront lieu entre 1850 et 1902[19]. L'émeute de la pastèque, en 1856, illustre les tensions de l'époque entre Américains et autochtones.
Le , l'État fédéral de Panama est créé[20], fédéré à la Nouvelle Grenade. Les autres provinces néo-grenadines sont également regroupées en États fédéraux, donnant naissance à une toute nouvelle forme d'organisation à tendance fédérale. Celle-ci est actée lors de l'adoption d'un changement constitutionnel en 1858 qui crée la Confédération grenadine[21].
La Guerre des Mille Jours et l'indépendance du Panama
Le 1er janvier 1880, le Français Ferdinand de Lesseps, commence les travaux du Canal de Panama, mais abandonne à la suite de pertes humaines dues à de très nombreuses fièvres tropicales et à des pertes financières gigantesques. Cette construction donna lieu, en France, à un scandale politico-financier, le Scandale de Panama.
Le projet avait aussitôt rencontré aussitôt l'opposition des États-Unis ; le président Rutherford Birchard Hayes rendant public son désaccord concernant le contrat franco-colombien : « Notre intérêt commercial est supérieur à celui de tous les autres pays, de même que les relations du canal avec notre pouvoir et notre prospérité en tant que Nation. (...) Les États-Unis ont le droit et le devoir d’affirmer et de maintenir leur autorité d’intervention sur n’importe quel canal interocéanique qui traverse l’isthme »[22].
Le 29 juin 1902, le Congrès ratifie la décision du président Theodore Roosevelt de reprendre les travaux. Toutefois, la Colombie refuse de concéder aux États-Unis une souveraineté quasi-totale sur le futur canal et la région environnante. L’ambassadeur américain à Bogotá avertit que si le traité n’était pas ratifié, « les relations amicales entre les deux pays s’en verraient si gravement compromises que le Congrès des États-Unis pourrait prendre des mesures que regretterait tout ami de la Colombie ». Le 3 novembre, dans le contexte de la guerre des mille jours en Colombie, les séparatistes panaméens se déclarent indépendants de la Colombie, avec le soutien des troupes américaines. Les navires de guerre américains ancrés à l’abord des côtes interdisent toute intervention de l’armée colombienne[22].
La république de Panama
Le , à New York, est signé le traité Hay-Bunau-Varilla, faisant du Panamá un protectorat. Les États-Unis reçoivent une frange de 10 milles (16,09 km) de large des deux côtés du canal, pour sa construction et son exploitation à perpétuité. La souveraineté dans la zone du canal leur revient, le Panamá étant « exclu de l’exercice de tels droits souverains, pouvoir ou autorité ». On leur concède aussi un droit d’ingérence permanent dans les affaires intérieures panaméennes, et la possibilité d’intervenir militairement en cas d’atteinte à l’ordre public. Cette clause prend force de loi lorsqu’on l’inclut dans la Constitution, promulguée le 20 février 1904, et rédigée avec la participation du consul américain William I. Buchanan. Le traité Victoria-Vélez signé le délimite la frontière terrestre entre la Colombie et le Panama. Le traité Liévano-Boyd délimite la frontière maritime entre la Colombie et le Panama[22].
Les États-Unis installent un complexe militaire constitué de quatorze bases. Dans l'école des Amériques, ils forment à la contre-insurrection et à l'anticommunisme des officiers latino-américains dont bon nombre seront impliqués dans des coups d’État ou prendront la tête de dictatures (Hugo Banzer, Luis García Meza Tejada, Leopoldo Galtieri, etc). Administré par le secrétaire à la Défense, que représente un gouverneur militaire également président de la compagnie du canal, cet État dans l’État est entièrement sous la juridiction des États-Unis. Environ douze mille soldats et cinquante mille civils y vivent. En janvier 1964, un groupe d'étudiants panaméens tente de hisser un drapeau panaméen dans ce qu'ils considèrent être un « territoire occupé » : interceptés, violemment battus et leur drapeau ostensiblement piétiné par des civils du complexe, ils échouent dans leur entreprise mais la réaction des Nord-Américains choque la population. Des manifestations d'indignation tournent à l’émeute à proximité du complexe et le général Andrew P. O'Meara, chef du Southern Command, fait déployer des troupes contre les manifestants. L’affrontement fait vingt-deux morts parmi les manifestants et environ cinq cents blessés[23].
Inquiet de la précarité de la situation, Henry Kissinger avertit qu'« un blocage des négociations avec l’État panaméen mènera fatalement au surgissement d'une guerre de guérilla face à laquelle la voie d'eau sera très vulnérable. » En 1965, Lyndon Johnson annonce son intention d'ouvrir prochainement des pourparlers afin de signer un traité plus équitable. Il ne les commencera pourtant jamais[23].
Omar Torrijos
Le 11 octobre 1968, des militaires menés par le colonel Omar Torrijos renversent Arnulfo Arias, proche de l'oligarchie terrienne et des secteurs étroitement liés à Washington. Devenu général, Omar Torrijos gouverne le pays sans toutefois être officiellement président de la République, et justifie ce coup de force : « Le gouvernement était un mariage entre les forces armées, l'oligarchie et les mauvais prêtres ; le militaire portait son fusil pour faire taire le peuple et interdire "à la canaille" de manquer de respect à la classe gouvernante. » Expliquant que sa révolution agit « pour les démunis, non pour les possédants », il fait adopter une nouvelle Constitution, une réforme agraire, un Code du travail et reconnaît les syndicats ouvriers et paysans[23].
Souverainiste, Torrijos fait expulser quatre cents Peace Corps, envoyés par Kennedy en 1961. Il affronte par ailleurs les multinationales nord-américaines, exigeant d'elles des hausses de salaires pour les travailleurs et redistribue 180 000 hectares de terres non cultivées. En février 1974, sur le modèle de l'OPEP pour le pétrole, il tente de constituer l'Union des pays exportateurs de bananes avec les autres États d’Amérique centrale pour répondre à l'influence de ces multinationales, mais n'obtient pas leur soutien. Sa politique favorise l'émergence d'une classe moyenne et la représentation des communautés indigènes[23].
En politique internationale, Torrijos soutient le président chilien Salvador Allende et accueille des réfugiés après le putsch d'Augusto Pinochet. Il aide les guérilleros sandinistes au Nicaragua et d'autres forces rebelles au Salvador, au Guatemala, et renoue les relations diplomatiques avec Cuba. Admirateur du dirigeant yougoslave Josip Broz Tito et inspiré par la nationalisation du canal de Suez par Gamal Abdel Nasser, il se lance dans un combat contre les États-Unis pour obtenir la souveraineté du Panama. En 1973, devant l'absence de progrès dans les négociations avec Washington, il tente de faire intervenir l'ONU : « Nous n'avons jamais été, ne sommes pas et ne serons jamais un État associé, une colonie ou un protectorat, et nous n'entendons pas ajouter une étoile au drapeau des États-Unis ». Mis en minorité, Washington appose son veto à la résolution adoptée. Finalement, en 1977, il signe le traité Torrijos-Carter, avec Jimmy Carter, permettant à Panama de retrouver la souveraineté sur le canal de Panama[23].
Omar Torrijos meurt en 1981 dans un accident d'avion. Certains y verront un attentat orchestré par la CIA, Reagan étant farouchement hostile à la souveraineté panaméenne sur le canal de Panama.
Manuel Antonio Noriega
En 1984, Manuel Noriega, ex-agent de la CIA, devient général des Forces armées du Panama, et entre 1987 et 1989 il est considéré d'une certaine façon comme le chef d'État. Malgré une opposition massive civile, celui-ci tenait les rênes du pouvoir
Après que les élections présidentielles de 1989 furent annulées, les États-Unis envahissent le pays en décembre 1989, pour renverser Noriega, au cours de l'opération nommée opération Just Cause, selon des chiffres officiels, 650 personnes sont mortes entre civils et militaires pendant l'opération. Guillermo Endara, son concurrent à ces élections, devient président du pays.
Selon La Commission pour la défense des droits de l'homme en Amérique centrale (CODEHUCA), l'invasion du Panama a provoqué la mort de 2 500 à 3 500 personnes[24].
Human Rights Watch a estimé beaucoup moins à 300 morts civils lors de l'invasion, tandis que les Nations unies ont estimé à 500 morts civils[25],[26]. Les chiffres estimant des milliers de victimes civiles ont été largement rejetés au Panama[27]. Human Rights Watch a décrit la réaction de la population civile panaméenne à l'invasion comme "généralement sympathique"[28].
Période récente
Suspecté de corruption et confronté à une détérioration de la situation économique, le président Guillermo Endara Galimany, au pouvoir depuis 1989, devient très impopulaire, ce qui conduit à manifestations en mai et juin 1991 et à une grève des enseignants en octobre 1993. Les ex-partis noriéguistes remportent les élections législatives partielles de 1991. Ernesto Pérez-Balladares, candidat du Parti révolutionnaire démocratique (qui avait soutenu le régime de Manuel Noriega) est élu président en 1994. Cette même année, deux des principaux dirigeants de la junte haïtienne, Raoul Cédras et Philippe Biamby, se réfugient au Panama. En 1999, Mireya Moscoso, la veuve de l'ancien président Arnulfo Arias, est élue à la présidence. Son gouvernement est toutefois rapidement discrédité par les affaires[29].
Le , par le traité de Torrijos-Carter de 1977, les États-Unis redonnèrent le contrôle du canal au Panama.
Dans les années 2000, le pays s'est trouvé impliqué dans le conflit armé colombien. La président Mireya Moscoso a remis en cause la tradition de neutralité de son pays face à ce conflit en intensifiant sa coopération avec les autorités colombiennes, notamment dans le cadre du Plan Colombie impulsé par le gouvernement américain. Cette politique a conduit des organisations de défense des droits de l'homme et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés à dénoncer les déportations, souvent de manière violente, de réfugiés colombiens vers la Colombie. Les autorités colombiennes les réinstallent régulièrement dans des zones dominées par les paramilitaires d’extrême droite, sans se préoccuper de leur sécurité[30].
Le , le nouveau président Martín Torrijos (coalition centriste « Parti nouvelle »), fils de l'ex-chef d'État Omar Torrijos est élu avec près de 20 points d'avance sur l'ex-président (1989-1994) Guillermo Endara (Parti Solidarité, droite), avec 80 % de participation aux élections.
Le , un tremblement de terre de magnitude 6,2 s'est produit à la frontière entre le Panama et le Costa Rica[31].
Références
Références bibliographiques
- Jean-Pierre Minaudier, Histoire de la Colombie de la conquête à nos jours, Paris, L'Harmattan, coll. « Horizons Amériques latines », , 363 p. (ISBN 2-7384-4334-6, lire en ligne)
- Minaudier 1997, p. 121
Autres références
- (es) Juan Bautista Sosa, Compendio de historia de Panamá — Época del descubrimiento y la conquista : Capitulo I, Bibliothèque Luis Ángel Arango, (lire en ligne)
- (es) Juan Bautista Sosa, Compendio de historia de Panamá — Época del descubrimiento y la conquista : Capitulo II, Bibliothèque Luis Ángel Arango, (lire en ligne)
- (fr) Samuel Eliot Morison, Christophe Colomb, Amiral de la Mer océane, Neuilly-sur-Seine, Saint-Clair, , 422 p., p. 358-360
- (es) Soledad Acosta de Samper, Biografías de hombres ilustres ó notables, relativas á la época del descubrimiento, conquista y colonización de la parte de América denominada actualmente ee. uu. de Colombia — Vasco Núñez de Balboa
- (es) Juan Bautista Sosa, Compendio de historia de Panamá — Epoca de la colonia : Capitulo I, Bibliothèque Luis Ángel Arango, (lire en ligne)
- Recopilación de las Leyes de Indias (es), Titulo Quince. De las Audiencias y Chancillerias Reales de las Indias, (lire en ligne)
- (es) Compendio de historia de Panamá, Movimientos políticos en las colonias, Diario de Panamá, (lire en ligne)
- (es) Congreso de Angostura : libro de actas, Bibliothèque Luis Ángel Arango
- (es) Actas del congreso de Cucuta, 1821, sur www.bdigital.unal.edu.co
- Academia de Historia de Norte de Santander - Plaque commémorative du Congrès de Cúcuta - Novembre 1982
- (es) Constitution de Cúcuta, sur modern-constitutions.de
- (es) Acta de independencia del istmo de Panama de 1821
- (es) Acta de Independencia de Santiago de Veraguas 1 de diciembre de 1821 « Copie archivée » (version du 27 décembre 2011 sur l'Internet Archive)
- (es) Expedición Libertadora Del Perú « Copie archivée » (version du 7 octobre 2012 sur l'Internet Archive), Historia Militar El Gran Capitán (enciclopedia.elgrancapitan.org)
- (es) Gobierno de don Jose de San Martin « Copie archivée » (version du 7 août 2013 sur l'Internet Archive), www.gobiernosdelperu.com
- (es) Gonzalo Bulnes, Ultimas campañas de la independencia del Perú (1822-1826)
- (es) Estalla movimiento de « La Cosiata », www.pgr.gob.ve
- (es) Convención de Ocaña, sur www.ufpso.edu.co
- La Colombie, éternelle tête de pont des États-Unis en Amérique du Sud, Le Vent se lève, Jhair Arturo Hernandez, 21 juin 2020
- (es) « Constitución política del Estado de Panamá de 1855 », Bibliothèque nationale du Panama
- (es) Constitución para la Confederación Granadina de 1858, Bibliothèque virtuelle Miguel de Cervantès
- Hernando Calvo Ospina, « Panamá, un canal à tout prix », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le )
- Maurice Lemoine, Les enfants cachés du général Pinochet. Précis de coups d’État modernes et autres tentatives de déstabilisation, Don Quichotte, , p. 305-311
- (en) Central American Human Rights Commission, Report of Joint CODEHUCA–CONADEHUPA delegation, january–february 1990.
- John Lindsay-Poland, Emperors in the Jungle: The Hidden History of the U.S. in Panama, Duke University Press, (ISBN 0-8223-3098-9, lire en ligne), 118
- (en) « Manuel Noriega, Dictator Ousted by U.S. in Panama, Dies at 83 », The New York Times, (lire en ligne, consulté le )
- Larry Rohter, « Panama and U.S. Strive To Settle on Death Toll », The New York Times, (lire en ligne, consulté le )
- Human Rights Watch World Report 1989, Human Rights Watch, , « Panama »
- Les Essentiels d'Universalis volume 23, Le Monde, pages 417-419, 2009
- Aux frontières du plan Colombie, Hernando Calvo Ospina, février 2005
- Puissant séisme de magnitude 6,2 entre le Panama et le Costa Rica
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Baptiste Nouvion, « Une autre 'affaire de Panama' ou le projet de conquête de quatre Français en 1820 (Louis-Michel Aury, Benoît Chassériau, Jean Pavageau and Jean-Baptiste de Novion) », Revue d'histoire diplomatique, Paris, Éditions A. Pedone, no 2, 2019
- (en) Robert C. Harding, The History of Panama, Greenwood Publishing Group, , 153 p. (lire en ligne)
- (es) Juan Bautista Sosa, Compendio de historia de Panamá, Bibliothèque Luis Ángel Arango, (lire en ligne)
Liens externes
- (es) Panamá, 500 años de historía, sur www.members.tripod.com
Articles connexes
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