La Balme-les-Grottes

La Balme-les-Grottes est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Balme.

La Balme-les-Grottes

Ruisseau, promenade et lavoir du village.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement La Tour-du-Pin
Intercommunalité Communauté de communes Les Balcons du Dauphiné
Maire
Mandat
Jean-Pierre Berthelot
2020-2026
Code postal 38390
Code commune 38026
Démographie
Population
municipale
1 100 hab. (2019 )
Densité 75 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 51′ 12″ nord, 5° 20′ 13″ est
Altitude 210 m
Min. 192 m
Max. 383 m
Superficie 14,61 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Lyon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Morestel
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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La Balme-les-Grottes
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La Balme-les-Grottes
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La Balme-les-Grottes
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La Balme-les-Grottes
Liens
Site web www.labalmelesgrottes.com/

    La commune héberge une cavité au porche spectaculaire, connue sous le nom de grottes de la Balme et qui aurait pu servir de repaire au contrebandier Mandrin. Ses habitants sont les Balmolans[1].

    Géographie

    La commune est située au nord du département de l'Isère dans l'arrondissement de La Tour-du-Pin et le canton de Morestel, à l'ouest de l'agglomération lyonnaise et séparée du département de l'Ain par le Rhône.

    Le bourg de La Balme-les-Grottes est située à environ 45 km de Lyon ou de Bourg-en-Bresse et à 98 km de Grenoble, préfecture de l'Isère.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de La Balme-les-Grottes
    Lagnieu (Ain) / Vertrieu
    Saint-Vulbas (Ain) Parmilieu
    Hières-sur-Amby Saint-Baudille-de-la-Tour

    Climat

    La partie nord-ouest du département de l'Isère est formée de plaines à l'ambiance tempérée. Du fait du relief peu accentué, les masses d'air venues du nord et du sud circulent aisément.

    Les étés sont chauds et plutôt secs, mais ils connaissent de nombreuses périodes orageuses. Les hivers sont généralement assez froids et marqués par des gelées fréquentes, d'autant plus que le secteur resté très longtemps marécageux est souvent marqués par de nombreuses brumes matinales et des brouillards plus ou moins persistant durant les périodes froides.

    Hydrographie

    La partie occidentale du territoire communal est bordé par le Rhône. Plusieurs ruisseaux, dont le ruisseau de la Laye, affluents du Rhône, traversent le territoire communal.

    Voies de communication

    Le village est accessible par la route départementale RD65, depuis Hières-sur-Amby, au sud ou, Lagnieu, au Nord.

    Urbanisme

    Typologie

    La Balme-les-Grottes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (35,3 %), forêts (29,5 %), zones agricoles hétérogènes (14,7 %), prairies (13,1 %), eaux continentales[Note 3] (3,9 %), zones urbanisées (3,6 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Risques sismiques

    L'ensemble du territoire de la commune de La Balme-les-Grottes est situé en zone de sismicité no 3 (modérée), comme la plupart des communes de son secteur géographique[8].

    Terminologie des zones sismiques[9]
    Type de zoneNiveauDéfinitions (bâtiment à risque normal)
    Zone 3Sismicité modéréeaccélération = 1,1 m/s2

    Toponymie

    La Balme : issu d'un mot pré-roman, voire pré-indo-européen, balma « caverne, abri sous roche », lui-même apparenté à la base pré-indo-européenne *Bal « hauteur, rocher »[10].

    Le nom officiel de « grottes de la Balme » est, en fait, un pléonasme, car le terme Balme ou « baume » désigne une cavité naturelle typique des régions alpines et préalpines (barma en francoprovençal, baume en provençal).

    Histoire

    Préhistoire et Antiquité

    L'homme de Néandertal a laissé des outils de silex et des restes de repas dans la grotte de la Balme au Paléolithique moyen. Vers 15 000/13 000 av. J.-C., à la fin du Paléolithique supérieur, les chasseurs de Cro-Magnon ont fait de même sous l'abri de la grotte : on a retrouvé des silex et des os de rennes, bouquetins, aurochs et chevaux.

    À partir de 4000 env. av. J.-C., les agriculteurs du Néolithique colonisent la région laissant leurs haches polies, leurs silex et leurs vases à la Louvaresse et à Travers. On retrouve aussi dans la grotte des sépultures collectives et des vases de cette époque. Mais c'est surtout à fin de l'âge du bronze (1250-950 av. J.-C.), qu'ils ont laissé de très importants vestiges : de nombreuses tombes avec urnes cinéraires et offrandes animales découvertes dans des anfractuosités et sous des blocs rocheux, dans une grande partie de la grotte. C'est une nécropole souterraine de la civilisation des Champs d'Urnes, maintenant bien connue des spécialistes européens pour sa richesse en vases de céramique par une publication scientifique complète[11].

    Une partie du matériel archéologique de toutes les époques est exposée à la Maison du Patrimoine à Hières-sur-Amby où elle a été déposée en 1985 par les fouilleurs.

    Autres périodes

    Selon une légende bien établie, le roi François Ier serait venu dans ces grottes en 1516 avec sa mère, Louise de Savoie, après la bataille de Marignan. Le roi aurait prié dans la chapelle et aurait pris un souper dans la salle à manger, au bout du labyrinthe. Il aurait aussi conduit la première expédition de découverte du lac souterrain selon un guide local. qui précise également que « rien n’est vérifiable... ». Une fresque représentant pourtant ce roi de France, réalisée en 1882 par l'artiste Théodore Levigne, est visible à l'entrée de la grotte. Un des deux labyrinthes de la grotte porte aussi le nom de ce souverain[12].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1944 1949 Adrien Juvanon (en)[13]   Ancien Gouverneur de la Guyane
    avant 1981 1983 Pierre Montagnon DVG  
    avant 1988  ? Jean-Claude Lubrano-Lavadera    
    mars 2001  ? Didier Chapit    
     ? 2020 Martine Gabeure    
    2020 En cours Jean-Pierre Berthelot    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15].

    En 2019, la commune comptait 1 100 habitants[Note 4], en augmentation de 15,67 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    514558568654644741850892912
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    869863819759649608588602510
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    461452446405384345310330408
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    4263934385315886758149211 041
    2019 - - - - - - - -
    1 100--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

    Médias

    Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Nord-Isère, un ou plusieurs articles à l'actualité du canton, de la communauté de communes, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.

    Cultes

    La communauté catholique et l'église de La Balme-les-Grottes (propriété de la commune) sont rattachées à la paroisse catholique Saint-Martin de l'Isle Crémieu qui, elle-même, est rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[18].

    Économie

    Entreprises et commerces

    L'entreprise BioMérieux[19] est installée sur le territoire de la commune.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La commune compte deux monuments répertoriés à l'inventaire des monuments historiques, le château de Salette et les ruines du château d'Amblérieu[20], et 22 lieux et monuments répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[21].

    Château de Salette

    Les bâtiments subsistants de l'ancienne chartreuse de Salettes, les façades et toitures du château du XIXe siècle et l'escalier à l'intérieur, le parc, ses fabriques et les murs de clôture font l'objet d'une inscription partielle par arrêté du 21 juin 1996[22].

    À la fin du XIIIe siècle, précisément en octobre 1299, Le dauphin Humbert Ier de Viennois fonde une chartreuse de femmes dont trois bâtiments subsistent. À la Révolution, la chartreuse est vendue et abrite un certain temps une fabrique de faïence. Le château est édifié vers 1870-1880 et conserve quelques décors de cette époque.

    Chapelles Notre-Dame-de-la-Balme

    Deux chapelles superposées qui datent respectivement du IXe siècle et du XIVe siècle. La première des deux chapelles (dite haute) est dédiée à la Vierge Marie et la seconde (dite basse) est dédiée à saint Jean-Baptiste. Le clocheton de cet ensemble religieux culmine presque au niveau de la voûte[23]. Un escalier intérieur relie les deux chapelles qui sont voûtées en berceau avec un chœur dit en « cul-de-four ».

    Autres monuments

    Les Grottes de la Balme

    Cette cavité est l’une des 7 merveilles du Dauphiné et se présente sous la forme d'un porche monumental abritant deux chapelles, puis d'un ensemble de grottes avec une formation en « amphithéâtre de petits-bassins ». La légende dorée explique qu'elles servirent de repaire au contrebandier Mandrin. Probablement visitées par François Ier, elles contiennent un portrait apocryphe[25].

    Personnalités liées à la commune

    • Laurent Clerc, le fondateur de la première école pour sourds d'Amérique du Nord, est né le à La Balme-les-Grottes.
    • Jean Roux, curé de La Balme, a laissé peu avant la Révolution un "Journal" de grand intérêt[26].
    • Adrien Juvanon (en), gouverneur général de l'Inde française et de la Guyane, puis maire de la Balme-les-Grottes à la Libération, a participé au développement du tourisme dans les grottes[13],[27].

    Héraldique

    Blason
    Taillé ondé :au 1er d’argent au dauphin d’azur, au 2d de sinople à l’entrée de grotte d’argent chargé d’une église de trois niveaux au naturel, mouvant de la paroi senestre, ajourée aussi d’argent et ouverte sur un chemin en barre cousu d’azur mouvant de la pointe, flanquée à dextre d’un autre chemin en barre au naturel mouvant de la pointe, au chef ondé cousu aussi d’azur ; à la cotice en barre ondée d’azur chargée de six filets ondée d’argent brochant sur la partition.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Site habitants.fr, page sur la commune de La Balme-les-Grottes, consulté le 01/09/2020.
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
    9. Henry Suter, « Balme », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
    10. balme0
    11. Site du Dauphiné sur la grotte et François 1er
    12. « Une « belle » à demi ratée », Détective, (lire en ligne).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    17. Site de la paroisse de Crémieu, consulté le 4 septembre 2022.
    18. á copainspro
    19. « Liste des monuments historiques de la commune de La Balme-les-Grottes », base Mérimée, ministère français de la Culture.
    20. « Liste des lieux et monuments de la commune de La Balme-les-Grottes à l'inventaire général du patrimoine culturel », base Mérimée, ministère français de la Culture.
    21. Notice no PA38000001, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    22. Site 1900 à nos jours, page sur les grottes de la Balme
    23. Notice no PA00117117, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    24. Site officiel de la grotte de la Balme.
    25. Marius Riollet : "Revue d'Histoire lyonnaise" tome X - 1911
    26. Adrien Juvanon sur le site de la Légion d'honneur.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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