Le Gendarme et les Extra-terrestres
Le Gendarme et les Extra-terrestres est un film français réalisé par Jean Girault, sorti en 1979. Il s'agit du cinquième et avant-dernier film du Gendarme de Saint-Tropez.
Réalisation | Jean Girault |
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Scénario | Jacques Vilfrid |
Musique | Raymond Lefevre |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Société nouvelle de cinématographie |
Pays de production | France |
Genre |
Comédie Science-fiction |
Durée | 87 minutes |
Sortie | 1979 |
Série Le Gendarme de Saint-Tropez
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Cette comédie mêlée de science-fiction raconte les mésaventures du gendarme Ludovic Cruchot et de la brigade de Saint-Tropez, confrontés à des extraterrestres venus étudier la Terre et capables de prendre forme humaine.
Dans ce film, la brigade est composée de Louis de Funès, Michel Galabru, Grosso et Modo, présents depuis le premier film, ainsi que des nouveaux Maurice Risch et Jean-Pierre Rambal. Jean Lefebvre et Christian Marin n'ont pas souhaité jouer dans cette suite et sont donc remplacés par des personnages équivalents. France Rumilly réapparaît en religieuse. Maria Mauban tient le rôle de Josépha Cruchot, épouse de Ludovic, comblant l'absence de Claude Gensac, indisponible.
Après neuf ans d'absence sur les écrans depuis Le Gendarme en balade (1970), la série du Gendarme réalise un nouveau succès avec ce cinquième épisode, qui finit en première place du box-office de l'année 1979 et resta pendant près de trente ans le film français ayant eu le plus d'entrées en Allemagne, avant d'être détrôné par Intouchables en 2012. C'est le dernier film de Louis de Funès à se hisser en tête du box-office.
Un sixième épisode dans lequel les extraterrestres prenaient leur revanche était envisagé mais, avec l'arrivée des premières femmes dans la gendarmerie nationale, les scénaristes imaginent finalement de mettre des femmes dans la brigade de Saint-Tropez, ce qui donnera Le Gendarme et les Gendarmettes, dernier film de la série.
Résumé
Alors qu'ils sont en patrouille dans l'arrière pays tropézien, Cruchot et un nouveau nommé Beaupied tombent en panne. S'étant éloigné de la route, Beaupied aperçoit une soucoupe volante posée dans une clairière, mais personne ne le prend au sérieux. La presse saisit l'information et envahit la cité balnéaire. Cruchot et Gerber repartent sur le même chemin, l'incident de la panne se produit à nouveau et cette fois-ci Cruchot voit la soucoupe à son tour. En outre, le soir venu, un extraterrestre entre en contact avec Beaupied puis Cruchot pour énoncer leurs intentions prétendument pacifiques. À cette occasion, Cruchot découvre que les extraterrestres "sonnent creux" et qu'ils boivent de l'huile.
Cruchot moleste Gerber et le colonel en les prenant pour des extraterrestres et est mis aux arrêts. Il s'échappe et se réfugie dans le couvent de la mère supérieure Marie Clotilde où, déguisé en religieuse, il sème la zizanie. Il s'enfuit à nouveau et décide de traquer les extraterrestres afin de rechercher une preuve de leur existence à présenter à ses supérieurs. Au cours de ses recherches, Cruchot se rend compte que les extraterrestres prennent l'apparence des gendarmes mais aussi des touristes afin de s'infiltrer parmi la population, mais cette traque et les quiproquos qu'elle induit lui attirent les foudres de sa femme Josépha.
Les extraterrestres tentent de s'emparer de lui en utilisant un double de cette dernière. Mais grâce à l'intervention de Tricart et Berlicot, Cruchot leur échappe et doit rentrer à la gendarmerie. Il tente de se justifier auprès de sa véritable femme ainsi que de Gerber, mais ils ne veulent rien entendre. Gerber sera finalement convaincu de l'existence des extraterrestres lorsque l'un d'eux, ayant été aspergé d'eau accidentellement, s'effondre sur le sol totalement rouillé sous ses yeux.
La brigade a donc découvert la faiblesse des extraterrestres : ils rouillent au contact de l'eau. Les gendarmes leur tendent un piège avec une fausse soucoupe comme appât mais ils doivent faire alors face à leurs doubles et les mettent en fuite. Toutefois, lors de la parade finale, les gendarmes « rouillés » tombent au sol comme des machines hors-service : c'étaient les extraterrestres. Les vrais gendarmes apparaissent dans la soucoupe qui finit par tomber en mer, heureusement sans dommage pour ses occupants. Le couple Cruchot-Josépha se réconcilie.
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
- Titre : Le Gendarme et les Extra-terrestres
- Titres en anglais : The Gendarme and the Creatures from Outer Space (Royaume-Uni) • The Troops & Aliens • The Gendarme and the Extra-terrestrials
- Réalisation : Jean Girault
- Scénario, adaptation et dialogues : Jacques Vilfrid, Jean Girault, Louis de Funès et Gérard Beytout
- Décors : Sydney Bettex
- Costumes : Jacques Cottin
- Photographie : Marcel Grignon et Didier Tarot (directeurs de la photographie), Jacques Mironneau (cadreur)
- Assistants réalisateurs : Jean Couturier, Patrick Jaquillard, Hélène Bernardin
- Son : Paul Lainé
- Montage : Michel Lewin
- Musique : Raymond Lefebvre
- Script-girl : Florence Moncorgé-Gabin, Lucille Costa
- Effets spéciaux : Jacques Martin, Georges Pansu, Christian Angé, Frédéric Grosjean, Alain Leroy
- Cascades : Rémy Julienne (non crédité)
- Production : Gérard Beytout
- Société de production et de distribution : Société Nouvelle de Cinématographie (SNC)
- Pays d'origine : France
- Langue originale : français
- Genre : Comédie, Film de science-fiction, Comédie policière
- Format : couleur (Eastmancolor) — 35 mm — 1.66:1 — son mono
- Date de sortie :
- France :
Distribution
- La brigade de Saint-Tropez :
- Louis de Funès : le maréchal des logis-chef Ludovic Cruchot
- Michel Galabru : l'adjudant Gerber[Note 1]
- Guy Grosso : le gendarme Gaston Tricart
- Michel Modo : le gendarme Jules Berlicot
- Maurice Risch : le gendarme Henri Beaupied
- Jean-Pierre Rambal : le gendarme Charles Taupin
- France Rumilly : sœur Clotilde
- Jean-Roger Caussimon : l'évêque
- Mario David : le voleur du bidon d'huile
- Jacques François : le colonel
- Maria Mauban : Josépha Cruchot, épouse de Ludovic
- Pierre Repp : le pompiste à qui on a volé un bidon d'huile
- Lambert Wilson : le jeune extraterrestre (non crédité)
- Madeleine Delavaivre : la sœur avec le képi de Gerber
- Micheline Bourday : Mme Simone Gerber
- Jacqueline Jefford : la sœur à la carrure de rugbyman
- René Berthier : Berthier, le chef d'escadron, adjoint du colonel
- Henri Génès : le propriétaire du restaurant « Le Cabanon »
- Marco Perrin : le maire de Saint-Tropez
- Antoine Marin : le conducteur verbalisé
- Carlo Nell : le journaliste
- Rika Hofmann : la touriste américaine alcoolique
- Marie Pillet
- Serge Brasseur : l'athlète dérangé par Cruchot sur la plage (non crédité)[1]
Production et réalisation
Genèse et développement
Le Gendarme en balade a été un succès public à sa sortie en 1970, tout comme les précédents films du Gendarme de Saint-Tropez, qui ont propulsé l'acteur Louis de Funès au sommet de la gloire et au rang de champion du box-office. Un cinquième film intitulé Le Gendarme à l'exercice, d'après un scénario de Richard Balducci, est prévu pour 1975 mais ne voit jamais le jour en raison des deux infarctus dont est victime Louis de Funès en mars et avril 1975. Ces ennuis de santé le contraignent à s'éloigner des plateaux, alors que son dernier film Les Aventures de Rabbi Jacob (1973) était un triomphe artistique et commercial. Il ne ré-apparaît au cinéma qu'en 1976 dans L'Aile ou la Cuisse de Claude Zidi, où le public découvre son amaigrissement, son vieillissement et son état diminué, dus à un régime alimentaire drastique. Le public plébiscite néanmoins son retour, entraînant de très bons résultats au box-office. L'année suivante, il joue dans La Zizanie du même réalisateur, dont le succès est moindre.
En septembre 1977, Louis de Funès fait part au producteur Gérard Beytout de la Société Nouvelle de Cinématographie de sa volonté d'un nouveau film sur le gendarme de Saint-Tropez : « Mon cher Gérard, ce ne serait pas une idée folle que ça de tourner un Gendarme, mais il nous faudrait un scénario »[2]. Le mois suivant, il demande au scénariste Jacques Vilfrid de se lancer dans l'écriture du projet[2]. À l'époque, aucun Gendarme n'avait été tourné depuis plus de sept ans, après quatre films assez rapprochés, et la série semblait donc être définitivement terminée. L'acteur demeure pourtant très attaché à son personnage de Ludovic Cruchot et à la série et sait que le public l'est tout autant[2], les rediffusions télévisées des films étant à chaque fois des succès d'audience.
À la fin des années 1970, la science-fiction est à la mode au cinéma notamment avec le succès de La Guerre des étoiles[3]. Le thème des extraterrestres envahit les écrans, avec par exemple Le Chat qui vient de l'espace, L'Homme qui venait d'ailleurs et à la télévision, avec la série Les Envahisseurs[4]. Louis de Funès, impressionné par les trucages et autres effets spéciaux du film Rencontres du troisième type de Steven Spielberg, décide donc que le prochain film du Gendarme aura pour intrigue une rencontre entre des extraterrestres et la brigade de gendarmerie de Saint-Tropez[4]. Le projet est lancé. Prévenu de la mise en chantier d'un nouveau film, le distributeur allemand avance aussitôt un milliard d'anciens francs à la SNC[5],[6].
Pour les effets spéciaux du film, Louis de Funès rêve d'une soucoupe volante aussi spectaculaire et terrifiante que celle de Rencontres du troisième type[4]. Sa conception est confiée à la firme Matra[4], spécialisée notamment dans l'aéronautique, l'aérospatiale et l'automobile, qui a accepté le défi par amusement[7]. Un « expert » en OVNI, affilié au GEIPAN et prétendant en avoir déjà observé, supervise la construction, pour que l'aéronef respecte les « normes » des soucoupes volantes et corresponde aux témoignages[8],[7]. La construction est réalisée par les machinistes constructeurs en décors de la Société française de production (SFP) aux Buttes-Chaumont, d'après les plans de Matra[9].
Choix des acteurs
Christian Marin, l'interprète du gendarme Merlot, ne participe pas à ce cinquième film, d'une part parce qu'il est sollicité par Jean Anouilh pour créer La Culotte au théâtre de l'Atelier mais aussi parce qu'il pense « avoir fait le tour » du sujet et qu'« avec un cinquième ou un sixième, cela tournerait en rond ! »[10],[11]. Son personnage est remplacé par un équivalent, grand, mince et tout aussi dégingandé, le gendarme Taupin, joué par Jean-Pierre Rambal[12]. Apparu dans le film précédent de Jean Girault, L'Horoscope (1978), Jean-Pierre Rambal avait été repéré par Louis de Funès lors d'un passage à l'émission Aujourd'hui Madame, dans un numéro consacré à la timidité, où il l'avait trouvé « formidable »[12]. Rambal ne retrouve pas son rôle dans le film suivant, étant trop occupé au théâtre, et se voit donc à son tour remplacé par un personnage similaire, joué par Patrick Préjean.
Bien qu'ayant interprété le gendarme Fougasse dans les quatre opus précédents, Jean Lefebvre n'apparaît pas non plus, la production ne l'ayant pas contacté pour ce nouveau film[13]. La presse ne manque pas de souligner cette absence, ayant déjà mis en avant les tensions régnant entre Lefebvre, Jean Girault et Louis de Funès à l'époque du Gendarme à New York et du Gendarme se marie[13]. Le réalisateur explique clairement que Louis de Funès ne veut pas travailler avec des gens qui pourraient mettre une mauvaise ambiance sur le tournage[13]. Lefebvre déclare plus tard : « Nous sommes restés fâchés très longtemps avec de Funès et je dois avouer que cela me faisait de la peine de voir que les autres Gendarmes se tournaient sans moi… »[14]. Le personnage de Fougasse est donc remplacé par un équivalent, un nouveau faire-valoir comique, le gendarme Beaupied, incarné par Maurice Risch[13]. Louis de Funès a choisi Risch après l'avoir côtoyé dans Le Grand Restaurant, Les Grandes Vacances et, plus récemment, dans La Zizanie[13],[11]. Maurice Risch reprend le rôle dans le film suivant.
Claude Gensac est censée revenir dans le rôle de Josépha Cruchot, épouse de Ludovic, après l'avoir interprété dans Le gendarme se marie et Le Gendarme en balade[4]. Son plan de tournage est regroupé sur seulement trois semaines de tournage, pour lui permettre de répéter la pièce La Maison des cœurs brisés de George Bernard Shaw, au Théâtre de la Ville, sous la direction de Jean Mercure[4]. Finalement, à peine quelques jours avant le début du tournage, le metteur en scène lui refuse l'autorisation de s'absenter[4]. Claude Gensac est donc remplacée à la hâte par Maria Mauban, pour qui le rôle est « retaillé et réduit »[11], son absence durant une grande partie du film étant justifiée par des vacances en Bretagne. La comédienne — dont ce sera la dernière apparition au cinéma — avait connu Louis de Funès sur le tournage de Pas de week-end pour notre amour en 1950[13],[11]. Josépha Cruchot est de nouveau incarnée par Claude Gensac dans le film suivant Le Gendarme et les Gendarmettes.
Jacques François a remplacé Yves Vincent dans le rôle du colonel.
À noter, les apparitions d'Henri Génès (le patron du restaurant Le Cabanon), Pierre Repp (le garagiste) et Lambert Wilson (l'extraterrestre qui parle avec Beaupied), qui faisait ses premiers pas de comédien.
Serge Brasseur, un local d'imposante carrure, est embauché dans un petit rôle, dans lequel Cruchot lui tape dans le dos[1].
Micheline Bourday remplace Nicole Vervil qui s'était volontairement éloignée du septième art dans le rôle de l'épouse de l'adjudant Gerber, Michel Galabru, pour les deux derniers titres de la série des Gendarmes.
Tournage
Le tournage débute le , à Saint-Tropez, pour douze semaines[4]. Il se déroule à Saint-Tropez et Gassin dans le Var[15].
Avec l'aval du réalisateur, Louis de Funès, déjà très impliqué dans le processus créatif de ses films, fait un pas de plus : « Je mets mon grain de sel. J'ai même réussi à m'insinuer (geste sinueux de la main) dans la direction d'acteur. Je bavarde avec mes partenaires et, sans leur donner vraiment des indications, je les mets dans l'ambiance »[14].
Deux « soucoupes volantes » furent nécessaires pour le tournage ; l'une en « grandeur nature », l'autre d'environ 1,20 m de diamètre, uniquement pour la prise de sa chute dans le port de Saint-Tropez. Elles furent construites, ainsi que le décor intérieur de la gendarmerie, par les machinistes constructeurs en décors de la Société française de production (SFP) aux Buttes-Chaumont.
La voiture de sport de Josépha Cruchot est une Oldsmobile Delta 88 de 1970[16].
Le lundi , l'équipe tourne une scène de cascade avec la Oldsmobile décapotable bleu métallisé sur la place Auguste-Blanqui, devant la gendarmerie[17]. Dans la scène, Josépha Cruchot (incarnée par la doublure de Maria Mauban, une cascadeuse de trente ans), au volant de son Oldsmobile, doit passer devant les caméras en cédant le passage à une Renault 16 lors de son arrivée sur la place Blanqui[17]. Le tournage a lieu vers 10 h, la circulation est coupée et un service d'ordre a été mis en place[17]. La cascadeuse circule normalement jusqu'à la place Blanqui « puis, pour une raison indéterminée, négocie mal une courbe à une cinquantaine de mètres du supermarché[17] ». Malgré ses douze ans d'expérience, la cascadeuse « vient frapper le trottoir avant d'effectuer une grande embardée et percuter violemment la R16 qu'elle aurait dû laisser passer[17] ». Le véhicule ne ralentit pas et s'emballe, finissant par rentrer dans un pilier situé à l'entrée du supermarché Prisunic faisant face à la gendarmerie[17]. Une dizaine de passants sont fauchés par la voiture[17]. Les pompiers, dont le centre de secours est proche, interviennent rapidement et quatre ambulances prennent en charge les victimes (dont la cascadeuse), pour les diriger sur l'hôpital de Saint-Tropez ou la clinique L'Oasis, à Gassin[17]. Une passante de 82 ans, Madeleine Montfollet, meurt à la suite de ses blessures. François Bernard, gendarme de 70 ans à la retraite, est amputé des deux jambes[17]. Dans le journal de 20 heures de TF1 du , le présentateur Jean-Claude Bourret annonce un bilan de deux morts et sept blessés[15].
Le véhicule endommagé est garé dans une carrosserie, route de Tahiti[17]. Le magistrat du parquet de Draguignan, chargé de l'enquête, demande à ce qu'aucune pièce de la voiture ne sorte du garage, pour ne pas fausser l'expertise du véhicule[17]. La production du film désire toutefois récupérer le pare-brise de la voiture pour tourner des plans raccords, ayant déjà utilisé le même modèle lors de scènes précédentes[17]. Pour Louis de Funès, l'accident est dû à un défaut mécanique et non à une erreur de pilotage de la part de la cascadeuse[17].
Malgré le drame, le tournage se poursuit, sous la pression de la production qui ne veut aucun retard, mais dans une ambiance plombée[17]. Les prises de vues continuent à Gassin. Les scènes prévues à Saint-Tropez sont suspendues et le tournage se déplace à Port Grimaud[17].
Bande-originale
Pour donner un côté « extra-terrestre » à la musique du film, Raymond Lefebvre utilise pour la première fois de sa carrière des synthétiseurs, instrument encore assez récent à l'époque, qu'il mêle à de la musique traditionnelle, notamment à des cuivres. Il se servira aussi du même « mélange » synthétiseurs-musique traditionnelle lorsqu'il créera la musique de La Soupe aux choux, le film ayant un sujet similaire.
En 1978, l'année de production du film, Raymond Lefebvre sort le disque Soul Symphonies n°3, réunissant des « expériences » au synthétiseur sur des musiques classiques[18]. Des musiques de l'album ressemblent fortement à certains morceaux de la bande originale du film, pour laquelle le compositeur aurait donc tiré des musiques de son album expérimental. Ainsi, la transposition au synthétiseur d'un des Vingt-quatre caprices pour violon de Niccolò Paganini (Capriccio Rhapsodie) donne le thème puissant et inquiétant Rencontre du quatrième type. Celle du concerto no 3 (L'Automne) des Quatre Saisons d'Antonio Vivaldi donne le thème de suspens des extra-terrestres, entendu dans Amplitude sidérale et La brigade se dédouble[19]. Ces musiques ont été réalisées à l'aide de claviers synthétiseurs Keyboard Computer Rocky Mount Instruments (en), Moog IIIp (grand modèle), ARP Pro/DGX (en), ARP Omni (polyphonique), Korg 1000, Korg 2000 et d'un séquenceur EMS.
Jean Girault réutilisera deux ans plus tard le morceau Parade à Saint-Tropez comme musique de fond de la fête foraine dans La Soupe aux choux.
L'album Bande-originale du film Le gendarme et extra-terrestres sort en 2010, soit 32 ans après la sortie du film et 2 ans après la mort de Raymond Lefèvre.
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Sortie et promotion
Image externe | |
La soucoupe du film exposée sur les Champs-Élysées, 6 février 1979 | |
Pour le lancement du film, le producteur Gérard Beytout, de la Société nouvelle de cinématographie, s'inspire des pratiques promotionnelles d'envergure de Christian Fechner, producteur de L'Aile ou la Cuisse[20]. La soucoupe volante est installée sur les Champs-Élysées quelques jours avant la sortie du film, le [20]. 350 bandes-annonces sont diffusées dans les cinémas de toute la France[20].
Le , Louis de Funès est sur Antenne 2 l'invité de l'émission Monsieur Cinéma, où un extrait du film est diffusé[21]. Le , l'acteur participe en uniforme de gendarme à l'émission allemande Am laufenden Band (de), animée par Rudi Carrell, quelques jours après la sortie du film en Allemagne de l'Ouest[22].
Box-office
Le producteur diffuse 180 copies du film à travers le pays, soit un large circuit de distribution[23]. À cette époque, les films à gros budget commencent à sortir en même temps sur tout le territoire, notamment grâce à la généralisation des complexes[23]. Ces méthodes de distribution encore récentes, qui consistent à tirer un grand nombre de copies pour sortir dans beaucoup de salles dès les premières semaines, ont pour but de toucher d'emblée la majeure partie du public potentiel du film[24]. Jusqu'alors, les films n'était d'abord projetés qu'à Paris (en « exclusivité » puis dans les salles de continuation) et ensuite dans le reste de la France, plusieurs semaines après[23].
Dans l'optique des vacances scolaires d'hiver, permettant d'attirer un public familial, le film sort le vendredi [3]. La date de sortie n'a probablement pas été fixée au mercredi de cette semaine pour ne pas subir la concurrence de l'attendu Superman, sorti le mercredi [3]. Superman a néanmoins le défaut de durer 2 h 20, ce qui oblige les exploitants à retirer une ou deux séances par jour selon les salles[25]. Le Gendarme et les Extra-terrestres est pour sa première semaine présent dans vingt-quatre salles parisiennes, soit 10 957 places par séance, contre trente-cinq salles pour Superman[25].
Malgré sa longueur, le film de super-héros américain arrive en tête du box-office parisien avec 203 915 entrées et le film français n'est que deuxième, avec 126 138 entrées[25], soit un chiffre de démarrage correct pour Louis de Funès[3]. La situation s'inverse étonnamment en deuxième semaine, où Le Gendarme et les Extra-terrestres prend la première place des box-offices parisien[25], avec 241 486 entrées[3], et national, avec 1 179 731 entrées[26]. Lors de cette semaine, le film est projeté sur 230 écrans en France, devenant le premier dans l'histoire de l'exploitation française à être diffusé sur plus de 200 écrans simultanément[26]. Le film reste sept semaines au sommet du box-office français, cumulant un total de 4 653 109 entrées depuis sa sortie, avant d'être délogé par la sortie d'un autre grand film populaire : Flic ou Voyou avec Jean-Paul Belmondo[27]. À Paris, le film est en tête du box-office durant cinq semaines consécutives, une performance inédite pour un « Gendarme »[25], et totalise alors 769 841 entrées depuis sa sortie[3].
Le Gendarme et les Extra-terrestres quitte le top 30 hebdomadaire national le , après dix-huit semaines, avec 5 558 272 entrées[28]. Sa période dans les salles d'exclusivité parisiennes a également duré dix-huit semaines, où le film comptabilise 942 785 entrées, soit bien plus que les scores d'exclusivité parisiens des précédents films[25]. L'afflux du public est notamment dû à trois semaines de grève générale de la télévision française[29],[30]. Le biographe Jean-Marc Loubier raconte : « Ils sont des milliers à prendre d'assaut les salles de cinéma. Dans certaines villes de province aux dimanches tristes, on se bouscule, on se bat et on se blesse. Les portes vitrées de plusieurs cinémas cèdent devant la pression populaire. »[29]. Au , le film enregistre un total de 6 026 952 entrées, et est le 1er film ayant attiré le plus de spectateurs au cours de l'année, tandis que Superman cumule alors 2 598 611 entrées et tient la 7e place[31].
Semaine | Rang | Entrées | Cumul | Salles | no 1 du box-office hebdo. | |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | au | 2e | 126 138 | 126 138 entrées | 24 | Superman |
2 | au | 1er | 241 486 | 367 624 entrées | 26 | Le Gendarme et les Extra-terrestres |
3 | au | 1er | 137 710 | 505 334 entrées | 26 | Le Gendarme et les Extra-terrestres |
4 | au | 1er | 112 320 | 617 654 entrées | 28 | Le Gendarme et les Extra-terrestres |
5 | au | 1er | 83 888 | 701 542 entrées | 28 | Le Gendarme et les Extra-terrestres |
6 | au | 1er | 68 299 | 769 841 entrées | 26 | Le Gendarme et les Extra-terrestres |
7 | au | 4e | 51 565 | 821 406 entrées | 22 | L'Homme en colère |
8 | au | 5e | 42 833 | 864 239 entrées | 24 | Et la tendresse ? Bordel ! |
9 | au | 10e | 27 044 | 891 283 entrées | 19 | Flic ou Voyou |
Semaine | Rang | Entrées | Cumul | no 1 du box-office hebdo. | |
---|---|---|---|---|---|
1 | au | 2e | 154 871 | 154 871 entrées | Superman |
2 | au | 1er | 1 179 731 | 1 334 602 entrées | Le Gendarme et les Extra-terrestres |
3 | au | 1er | 979 918 | 2 314 520 entrées | Le Gendarme et les Extra-terrestres |
4 | au | 1er | 791 428 | 3 105 948 entrées | Le Gendarme et les Extra-terrestres |
5 | au | 1er | 483 885 | 3 589 333 entrées | Le Gendarme et les Extra-terrestres |
6 | au | 1er | 435 148 | 4 024 981 entrées | Le Gendarme et les Extra-terrestres |
7 | au | 1er | 355 996 | 4 380 977 entrées | Le Gendarme et les Extra-terrestres |
8 | au | 1er | 272 132 | 4 653 109 entrées | Le Gendarme et les Extra-terrestres |
9 | au | 2e | 206 916 | 4 860 025 entrées | Flic ou Voyou |
10 | au | 5e | 158 666 | 5 018 691 entrées | Flic ou Voyou |
11 | au | 6e | 179 111 | 5 197 802 entrées | Flic ou Voyou |
12 | au | 6e | 101 560 | 5 299 362 entrées | Flic ou Voyou |
13 | au | 8e | 110 045 | 5 409 407 entrées | Flic ou Voyou |
14 | au | 13e | 41 988 | 5 451 395 entrées | Le Coup de sirocco |
15 | au | 15e | 28 975 | 5 480 370 entrées | Le Coup de sirocco |
16 | au | 21e | 23 705 | 5 504 075 entrées | Les Sœurs Brontë |
17 | au | 21e | 33 082 | 5 537 157 entrées | À nous deux |
18 | au | 24e | 21 115 | 5 558 272 entrées | À nous deux |
Avec 6 280 070 entrées, Le Gendarme et les Extra-terrestres finit numéro un du box-office des films sortis en France en 1979[3], tout comme Le Gendarme de Saint-Tropez en 1964, Le Gendarme se marie en 1968 et Le Gendarme en balade en 1970. Le film constitue le troisième meilleur succès de « saga », derrière les 7,8 millions d'entrées du Gendarme de Saint-Tropez, Le Gendarme se marie et ses 6,8 millions d'entrées mais devant Le Gendarme en balade et ses 4,8 millions d'entrées[3].
C'est le dernier film de Louis de Funès à se hisser en tête du box-office.
Avec 5,6 millions d'entrées en Allemagne, le film fut pendant près de trente ans le film français ayant eu le plus d'entrées dans ce pays, avant d'être dépassé par Intouchables[32], qui réalisa un score de près de 9,2 millions entrées[33],[34].
En comptabilisant les entrées de son exploitation en France, en Allemagne et en Espagne, le film réalise un résultat de 13 millions de spectateurs au box-office[3]. En URSS, où Louis de Funès est très populaire, le film bat là-bas aussi Superman[35] et enregistre 35,3 millions d'entrées[36].
Accueil critique
Le Gendarme et les Extra-terrestres a été dans l'ensemble mal accueilli par la critique. Soutien indéfectible de Louis de Funès, Robert Chazal complimente naturellement le film dans sa critique pour France-Soir[37]. Vers la fin de carrière de l'acteur, la critique est redevenue aussi violente envers lui qu'elle l'était à son apogée commercial dans les années 1960, après un répit dû à des projets plus appréciés comme La Folie des grandeurs ou Les Aventures de Rabbi Jacob[38]. Le reste de la critique est ainsi très négatif : pour Le Monde, « on rit automatiquement », L'Humanité qualifie le film de « travail bâclé qu'on ne pardonnerait pas, même à un amateur » et Le Matin de Paris parle d'une « rencontre de troisième ordre » (en référence au titre du film de Spielberg)[37].
La critique du Figaro résume bien l'avis général de la critique : « À l'évidence, Jean Girault n'a rien d'une dentellière, son humour de marteau-piqueur ravage le vide. Mais dans ce contexte inusité, les rages futiles, la névrose épique de Louis de Funès font merveille »[37]. Pour beaucoup, seule la prestation de Louis de Funès « sauve » le film[39]. Didier Decoin lui rend hommage à travers sa critique dans VSD : « Une publicité radiophonique nous rappelle que le Grand Canyon du Colorado a sauvé du désastre bon nombre de westerns de série Z. Louis de Funès, c'est le Grand Canyon du Colorado du cinéma français. Il faut le voir, déguisé en religieuse, chanter des cantiques en grégorien ou roucouler sous la lune en compagnie de son épouse de cinéma. C'est irrésistible. Le génie de de Funès (car avec lui, on est au-delà du talent), c'est d'être comique avec profondeur : il est risible mais jamais ridicule, car ce petit bonhomme dégage une humanité chaleureuse et réconfortante »[39]. À l'opposé, Jean-Paul Grousset épingle l'acteur sur ses choix de films dans Le Canard enchaîné : « Louis de Funès vaut mieux, dit-on, que ce qu'il tourne. L'excuse a trop servi. Pour jouer de telles conneries depuis si longtemps, il faut vraiment être con »[39]. Dans Télérama, Alain Rémond déplore l'interprétation de l'acteur dans le film : « Alors que sa force comique réside dans son côté odieux, méchant, hystérique, il voudrait ici attirer notre sympathie, voire notre pitié. Résultat : il est complètement éteint, inexistant, ce qui laisse le champ libre aux pitreries des autres »[39].
Récompenses et distinctions
- 1980 : Écran d'or, en Allemagne de l'Ouest, pour son box-office allemand[40].
Travail sur un nouvel opus : une vengeance des extra-terrestres ?
À la vue du succès de ce retour du Gendarme après huit ans d'absence sur les écrans, Jean Girault, Jacques Vilfrid et Louis de Funès pensent évidemment à un nouveau film. Ils se lancent d'abord dans L'Avare, réalisé par Jean Girault et Louis de Funès lui-même, dont c'était le rêve d'adapter Molière à l'écran. Un scénario pour un sixième opus du Gendarme est ensuite débuté. Ils pensent alors à un retour ou une vengeance des extra-terrestres[Note 2] : Le Gendarme et la Revanche des Extra-terrestres, au synopsis assez flou, se serait déroulé en partie dans l'espace ; Louis de Funès rêvant de tourner un film muet, celui-ci aurait été réalisé avec peu de dialogue et beaucoup d'effets spéciaux, des scènes en apesanteur et des trucages vidéo[41]. Les gendarmes, se retrouvant dans la soucoupe volante des extraterrestres, y rencontrent leur chef mais de retour sur Terre, ils sont déposés sur une île du Triangle des Bermudes, « la zone diabolique des catastrophes et des disparitions » [42],[Note 3]. D'autres idées reprenant la même veine fantastique de ce cinquième film sont envisagées, comme un voyage dans l'espace de la brigade de Saint-Tropez (qu'ils pensent intituler Le Gendarme en orbite[43]). Après de mauvaises manipulations, le brigade de Saint-Tropez se retrouve en 1815 à Waterloo et rencontre l'empereur Napoléon[43]. Finalement, Jean Girault, Jacques Vilfrid et Louis de Funès, en travaillant sur ce Gendarme et la revanche des Extra-terrestres, s'intéressent au roman La Soupe aux choux de René Fallet. Cette idée de 6e opus du Gendarme débouche finalement sur l'adaptation du roman de René Fallet : La Soupe aux choux sort en 1981 avec, dans la distribution, Louis de Funès, Jean Carmet et Jacques Villeret.
Entre-temps, les premières femmes entrent dans Gendarmerie nationale française : au lieu d'un retour des extraterrestres, Jean Girault, Jacques Vilfrid et Louis de Funès planchent sur l'arrivée de femmes gendarmes dans la brigade de Saint-Tropez. Le Gendarme et les Gendarmettes sort en 1982, trois ans après Le Gendarme et les Extra-terrestres.
À noter
- L'adjudant Gerber, qui, dans les autres épisodes, s'appelle Jérôme, est appelé ici Antoine. Sa femme, appelée Cécilia dans le premier épisode et Gilberte dans le troisième, est appelée ici Simone.
- Dans la lignée du succès de cette série sort en 1980 le film Sacrés gendarmes.
- En 2006, dans sa chanson intitulée Le Dîner, Bénabar évoque le film en le qualifiant ironiquement de « chef-d'œuvre du 7e art », de « drame très engagé sur la police de Saint-Tropez » et de « satire sociale ».
- Trois gendarmes, après avoir croisé un trio de belles jeunes femmes (en fait des extraterrestres qui s'étaient métamorphosés), se mettent à déclamer des vers de Charles Baudelaire tirés de l'un de ses plus célèbres poèmes, Les Bijoux.
- Au moment où le personnage de De Funès se trouve au couvent, le chant entonné par la chorale des sœurs est le Salve Regina (tandis que De Funès, à contre-temps, se met à chanter un passage du Requiem).
- Étaient également envisagés ultérieurement, et essentiellement dans la même veine fantastique : On a perdu le gendarme de Saint-Tropez dans le Triangle des Bermudes (1984), Le gendarme en orbite (ou Le gendarme à Waterloo, avec un voyage dans le temps de la brigade), Les nouveaux gendarmes de Saint-Tropez[43] et La revanche des Extraterrestres (ou Le gendarme sur Mars). De même que dans les années 1960 étaient envisagés les films : Le gendarme à Genève[réf. nécessaire], en 1968 Le gendarme à Mexico (ou Le gendarme aux Jeux olympiques, Mexico les accueillant alors)[44] et en 1975 Le gendarme à l'exercice[44].
- Lorsque Cruchot et Gerber tombent en panne avec la Citroën Méhari, la culasse sortie du capot par Cruchot n'est pas celle d'une Méhari. En effet, celle-ci possède un moteur de deux cylindres à plat, alors que le moteur sorti en possède quatre en ligne.
Notes et références
Notes
- L'adjudant Gerber se prénomme Jérôme dans Le Gendarme de Saint-Tropez, Le Gendarme à New York, Le gendarme se marie et Le Gendarme en Balade. Mais, étrangement, son prénom est Antoine dans Le Gendarme et les Extra-terrestres et Alphonse dans Le Gendarme et les Gendarmettes.
- Un scénario d'un 6e film racontant le retour des extraterrestres a été retrouvé chez le scénariste Jean Halain ... alors qu'il n'a jamais travaillé sur la série du Gendarme (Jean Halain : Un scénario qui n'aura jamais vu le jour).
- Plus tard, Richard Balducci dira que On a perdu le gendarme de Saint-Tropez dans le Triangle des Bermudes aurait pu être le 7e opus de la série si Jean Girault puis Louis de Funès n'étaient pas décédés : il serait probablement sorti en 1984, pour les 20 ans de la série.
Références
- Franck et Jérôme, « Témoignage de Serge Brasseur », sur www.autourdelouisdefunes.fr, (consulté le ).
- Raggianti 2007, p. 141.
- Renaud Soyer, « Le Gendarme et les Extra-terrestres », Box office Louis de Funès, sur Box Office Story, .
- Dicale 2009, p. 476.
- Marine Masson, « Louis de Funès : un business toujours en haut de l'affiche », sur www.lefigaro.fr, Le Figaro, .
- Louis de Funès, la comédie humaine, de Philippe Azoulay, 27 janvier 2003 [présentation en ligne]
- [vidéo] Interview de Louis de Funès par Sélim Sasson à propos du Gendarme et les Extra-terrestres sur YouTube
- Henri Jaladieu, « Matra espace », sur Blog d'Henri Jaladieu, (consulté le ) :
« J'avais un autre collègue, un ingénieur un peu plus âgé que moi qui avait un comportement parfois très étrange. Il était très intéressé par les OVNI. Il faisait d'ailleurs partie du GEIPAN, un organisme dépendant du CNES qui avait pour mission de rechercher et d’enquêter sur tous les phénomènes extra-terrestres. Il avait même servi d'expert pour réaliser la maquette de la soucoupe volante utilisée dans le film, Le Gendarme et les Extra-terrestres avec Louis de Funes. »
- Raggianti 2007, p. 117.
- Franck et Jérôme, « Interview de Christian Marin », sur www.autourdelouisdefunes.fr, (consulté le ) :
« J'ai été engagé au théâtre pour une pièce d'Anouilh. Concernant les Gendarmes, j'en avais déjà fait quatre, je me disais qu'avec un cinquième ou un sixième, cela tournerait en rond ! J'avais le sentiment d'avoir fait le tour, j'en suis ravi, les gens adorent ça ! »
- Loubier 2014, p. 429.
- Olivier Sinqsous, « Jean-Pierre Rambal (biographie) », sur www.cineartistes.com, (consulté le )
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- Gilles Botineau et Jérémie Imbert, « Le Gendarme de Saint-Tropez : coulisses d'une saga culte », Dossiers, sur CineComedies, .
- « Reportage sur le tournage du film », sur le site de l'Ina
- « Oldsmobile Delta 88 in "Le gendarme et les extra-terrestres" », sur IMCDb.org (consulté le ).
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- (en) Raymond Lefevre Orchestra – Soul Symphonies N°3 sur Discogs.
- « La soupe aux choux », sur Anafrog, le site francophone de la synthèse analogique, (consulté le ).
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- (de) Insidekino.de Fiche Allemagne All Time "Ziemlich beste Freunde"
- Marie Turcan, « Intouchables, film le plus vu en Allemagne en 2012 », sur www.lefigaro.fr, (consulté le ) : « En Allemagne, Intouchables est donc le plus gros succès de tous les temps du cinéma français. Il s'agit d'une performance notable, car la dernière œuvre cinématographique à avoir eu ces honneurs était Le Gendarme et les Extraterrestres avec Louis de Funès, (5,6 millions de spectateurs dans les salles). »
- Baptiste Etchegaray, « La conquête de l'Est », Télérama, hors-série no 192 « Louis de Funès », , p. 92-97 (ISBN 978-2914927475).
- (ru) « Жандарм и инопланетяне », sur www.kinopoisk.ru (consulté le )
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- Dicale 2009, p. 515.
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- (en) Récompenses pour Le Gendarme et les Extra-terrestres sur l’Internet Movie Database
- Dicale 2009, p. 504.
- Franck et Jérôme, « Interview de Richard Balducci », sur www.autourdelouisdefunes.fr, (consulté le ) :
« Nous avions commencé à travailler sur un scénario qui tournait autour de l'histoire du gendarme perdu dans le triangle des Bermudes. Le travail avançait bien mais malheureusement Louis nous a quittés avant que nous ayons pu le concrétiser. »
- Sylvain Raggianti 2007
- Filmographie de Louis de Funès : refus / projets
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
Sur Le Gendarme de Saint-Tropez :
- Sylvain Raggianti, Le Gendarme de Saint-Tropez : Louis de Funès, histoire d'une saga, Paris, Flammarion, , 175 p. (ISBN 978-2-08-120327-3 et 2-08-120327-8)
- 50e anniversaire : La saga des gendarmes, un panorama des archives SNC, Groupe M6, .
Ouvrages de membres de l'équipe :
- Michel Galabru, Trois petits tours et puis s'en vont : mémoires, Paris, Flammarion, , 369 p. (ISBN 978-2-08-068212-3, BNF 38898351)
- Michel Galabru et Sophie Galabru, Je ne sais pas dire non !, Neuilly-sur-Seine, Michel Lafon, , 317 p. (ISBN 978-2-7499-1490-9, BNF 42530247)
- Christian Marin et Gilles Antonowicz, Mémoires d'un Chevalier du Ciel, Sillage éditions, , 189 p. (ISBN 978-2-915945-04-1 et 2-915945-04-7)
Sur Louis de Funès :
- Bertrand Dicale, Louis de Funès, grimace et gloire, Paris, Grasset, , 528 p. (ISBN 978-2-246-63661-8 et 2-246-63661-2, présentation en ligne, lire en ligne).
- Bertrand Dicale, Louis de Funès, de A à Z, Paris, Tana (Editis), , 456 p. (ISBN 978-2-84567-785-2 et 2-84567-785-5).
- Jean-Marc Loubier, Louis de Funès : petites et grandes vadrouilles, Paris, Robert Laffont, , 564 p. (ISBN 978-2-221-11576-3 et 2-221-11576-7, lire en ligne)
Documentaires
- 2007 : Hugues Peysson, La saga des gendarmes, 52 minutes (documentaire accompagnant le livre de Sylvain Raggianti)
- 2014 : Jérôme Wybon, Louis de Funès et les gendarmes, Paris PremièreIntervenants : Bertrand Dicale (biographe), Sylvain Raggianti (biographe), Richard Balducci, Michel Galabru, Nicaise Jean-Louis, Rémy Julienne, Patrice Laffont, Maurice Risch
Liens externes
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