Les Granges-le-Roi

Les Granges-le-Roi (prononcé [lɛ ɡʁɑ̃ʒ lǝ ʁwa] ) est une commune française située à 46 km au sud-ouest de Paris dans le département de l'Essonne en région Île-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Les Granges (homonymie).

Les Granges-le-Roi

L'église Saint-Léonard.

Logo
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Département Essonne
Arrondissement Étampes
Intercommunalité CC Le Dourdannais en Hurepoix
Maire
Mandat
Pierre Vallée
2021-2026
Code postal 91410
Code commune 91284
Démographie
Gentilé Grangeois
Population
municipale
1 177 hab. (2019 )
Densité 93 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 30′ 14″ nord, 2° 01′ 18″ est
Altitude Min. 97 m
Max. 158 m
Superficie 12,68 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Dourdan
Législatives 3e circonscription de l'Essonne
Localisation
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Les Granges-le-Roi
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Les Granges-le-Roi
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Les Granges-le-Roi
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Les Granges-le-Roi
Liens
Site web http://www.mairielesgrangesleroi.com/

    Ses habitants sont appelés les Grangeois[1].

    Géographie

    Description

    Position des Granges-le-Roi en Essonne.

    Petite commune située au sud de Dourdan et en bordure de la forêt de Louye, et de la plaine de Beauce, Les Granges-le-Roi sont essentiellement agricoles. On y cultive les céréales, les betteraves et les pommes à cidre.

    Les Granges-le-Roi est située à 46 km au sud-ouest de Paris-Notre-Dame, point zéro des routes de France, 34 km au sud-ouest d'Évry, 13 km au nord-ouest d'Étampes, km au sud de Dourdan, 19 km au sud-ouest d'Arpajon, 24 km au sud-ouest de Montlhéry, 24 km à l'ouest de La Ferté-Alais, 28 km au sud-ouest de Palaiseau, 35 km au nord-ouest de Milly-la-Forêt, et 36 km au sud-ouest de Corbeil-Essonnes.


    La ville est réputée pour sa fameuse maison aux rennes lumineux.

    Communes limitrophes

    Climat

    Les Granges-le-Roi est située en Île-de-France et bénéficie d'un climat océanique dégradé, caractérisé par des hivers frais, des étés doux et des précipitations également réparties sur l'année. Les températures moyennes relevées à la station départementale de Brétigny-sur-Orge s'élèvent à 10,8 °C avec des moyennes maximales et minimales de 15,2 °C et 6,4 °C. Les températures réelles maximales et minimales relevées sont de 24,5 °C en juillet et 0,7 °C en janvier, avec des records établis à 38,2 °C le et −19,6 °C le . La situation en grande banlieue de la commune entraîne une moindre densité urbaine et une différence négative de un à deux degrés Celsius avec Paris. De même, la présence de rivières et de champs cause la formation de brumes et brouillards qui grèvent l'ensoleillement, établi à 1 798 heures annuellement, soit cinquante de moins que la capitale. Avec 598,3 millimètres de précipitations cumulées sur l'année et une répartition approximative de cinquante millimètres par mois, la commune est arrosée dans les mêmes proportions que les autres régions du nord de la Loire.

    Données climatiques aux Granges-le-Roi.
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 0,7 1 2,8 4,8 8,3 11,1 13 12,8 10,4 7,2 3,5 1,7 6,4
    Température moyenne (°C) 3,4 4,3 7,1 9,7 13,4 16,4 18,8 18,5 15,6 11,5 6,7 4,3 10,8
    Température maximale moyenne (°C) 6,1 7,6 11,4 14,6 18,6 21,8 24,5 24,2 20,8 15,8 9,9 6,8 15,2
    Ensoleillement (h) 59 89 134 176 203 221 240 228 183 133 79 53 1 798
    Précipitations (mm) 47,6 42,5 44,4 45,6 53,7 51 52,2 48,5 55,6 51,6 54,1 51,5 598,3
    Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de Brétigny-sur-Orge de 1948 à 2002[2],[3].

    Urbanisme

    Typologie

    Les Granges-le-Roi est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[7],[8].

    Occupation des sols en 2008.
    Type d’occupation Pourcentage Superficie
    (en hectares)
    Espace urbain construit 3,4 % 43,54
    Espace urbain non construit 1,2 % 15,32
    Espace rural 95,4 % 1 221,73
    Source : Iaurif-MOS 2008[9]

    Toponymie

    Grangiæ en 1220, Granchia au XIIIe siècle, Granchie regis, La Grange-Névelou, La Grange-Le-Roi[10].

    L'origine du nom du lieu est peu connue.

    La commune est instituée par la Révolution française en 1793 sous le nom de Les Granges, la dénomination actuelle est introduite en 1801 dans le Bulletin des lois[11].

    Histoire

    Les Granges-le-Roi au Moyen Âge

    Le village dépendait de la seigneurie de Dourdan qui était ville royale.

    C'est Philippe-Auguste qui rattache le village à la prévôté de Dourdan et au bailliage d'Étampes.

    En 1150, le village appartient aux chanoines réguliers de Saint-Augustin (Saint-Chéron) par l'évêque de Chartres Goslin de Lèves. On possède à ce sujet une charte de donation confirmés par bulle papale d'Innocent III[12]

    En 1216, la léproserie de Dourdan, dépendant de l'ordre de Saint-Lazare, situé dans le faubourg Saint-Laurent, possédait des terres à dîmes aux Granges-le-Roi.

    La population des Granges en 1220

    En 1220, la population des Granges-le-Roi s'élevait à 90 feux fiscaux, c'est-à-dire environ 360 personnes, si l'on compte, comme c'est l'usage, quatre personnes par feu. Cette information est indiquée dans les « procurationes episcopi Carnotensis in majori diaconatu », extraites d'un pouillé du diocèse de Chartres rédigé dans la seconde moitié du XIIIe siècle[13]. La liste permet la comparaison entre les populations des paroisses voisines et les revenus que les différents décimateurs pouvaient tirer des paroisses.

    Paroisses Paroissiens Estimations Collateurs
    Foresta Regis / La Forêt-le-Roy 72 30 livres Le grand archidiacre
    Granchie Regis 90 40 livres L'abbé de Saint-Chéron
    Ruppis-Fortis / Rochefort 224 60 livres Le seigneur du lieu
    Roinvilletta / Roinville 57 35 livres Le grand archidiacre
    S.Karaunus / St-Chéron-Montcouronne 78 30 livres Le grand archidiacre
    S.Arnulfus in Aquilina/St-Arnould en Yvelines 290 30 livres L'archevêque de Paris
    S.Cyriacus/ St-Cyr 104 30 livres Le grand archidiacre
    Vallis S-Germani / Le Val-Saint-Germain 186 30 livres Le grand archidiacre
    Danesi cum Capellâ / Denisy 56 20 livres L'abbé de Josaphat
    Suus Campus / Sonchamp 360 60 livres L'abbé de St-Benoît-sur-Loire
    Chalotum S.-Medardi 290 30 livres L'abbé de Josaphat
    Abluyez / Ablis 240 50 livres L'abbé de Josaphat

    Le Saint Louis, voulant récompenser son chambellan Jean de Bourguinel] achète à Berthault Cocalogon, seigneur de Femerez au Perche, près de Châteauneuf-en-Thymerais, une seigneurie, dépendante de celle de Dourdan. Il l'offre à Jean de Bourguinel et à sa femme Marguerite, après avoir rattaché le village au bailliage d'Orléans. Celui-ci le revend en 1266 aux religieux de l'Abbaye royale de Longchamp. Cette seigneurie, d'après des lettres d'aveu de messire Berthault, passées dès 1190 sous ll'autorité de la prévôté de Dourdan, n'était autre que la propriété de tous les droits seigneuriaux de la ville de Dourdan, cens, rentes, vassaux, ventes et reventes, saisines et amendes, champart et champartage, avec les mesurages, bonnages et corvées qui appartiennent à ce champart. D'autres revenus, non spécifiés, dans la ville et des biens situés aux Granges s'ajoutaient à cette seigneurie. En 1266, Bourguinel se sépare de cette seigneurie au profit des religieuses de Longchamp[14].

    Les principaux seigneurs qui possédèrent Les Granges-le-Roi en apanage  portion du domaine royal donné aux cadets de la maison de France pour compenser leur exclusion de la couronne  sont :

    • Les comtes d'Évreux et le duc Berry entre 1400 et 1478,
    • Les ducs de Guise de 1559 à 1588
    • Les ducs de Sully de 1611 à 1672
    • Les ducs d'Orléans de 1672 à la Révolution française.

    Le village comportait deux hameaux :

    • La ferme de Villeneuve qui appartenait au XVIIe siècle au chevalier de Passart.
    • Le hameau de l'Ouÿe où fut fondée une abbaye en 1163

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    Rattachements administratifs

    Antérieurement à la loi du 10 juillet 1964[15], la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département de l'Essonne et à son arrondissement d'Étampes après un transfert administratif effectif au .

    Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Dourdan-Sud de Seine-et-Oise. Lors de la mise en place des Hauts-de-Seine, elle intègre le canton de Dourdan[11]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

    Rattachements électoraux

    Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 d'un nouveau canton de Dourdan

    Pour l'élection des députés, elle fait partie de la troisième circonscription de l'Essonne.

    Intercommunalité

    Les_Granges-le-Roi est membre de la communauté de communes Le Dourdannais en Hurepoix, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2005 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

    Tendances et résultats politiques

    Élections présidentielles

    Résultats des deuxièmes tours :

    Élections législatives

    Résultats des deuxièmes tours :

    Élections européennes

    Résultats des deux meilleurs scores :

    Élections régionales

    Résultats des deux meilleurs scores :

    Élections cantonales et départementales

    Résultats des deuxièmes tours :

    Élections municipales

    Résultats des deuxièmes tours :

    Référendums

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[31].
    Période Identité Étiquette Qualité
    1791 1794 Lubin Lecoy    
    1794 1795 Jean Peschard    
    1795 1802 Claude Chenu    
    1802 1818 Louis Gidoin    
    1818 1821 Paul Hardy    
    1821 1852 Jean-Pierre Fontaine    
    1852 1861 Jean-Louis Alexandre Regnier    
    1861 1861 Jean-Pierre Ventenat    
    1861 1876 Louis Prudent Thomas    
    1876 1884 Louis Frédéric Beauvillier    
    1884 1886 Émile Ventenat    
    1886 1888 Pierre Prudent Asselin    
    1888 1895 François Narcisse Plé    
    1895 1899 Charles Marchand    
    1899 1908 Henri Roulleau    
    1908 1925 Amédée Petit    
    1925 1929 Alfred Petit    
    1929 1945 Eugène Asselin    
    1945 1977 Pierre Miger    
    1977 1989 Serge Grimoux    
    1989 2001 André Guibon    
    2001 mai 2020[32] Jeannick Mounoury DVD Économiste de la construction
    mai 2020[33] mars 2021[34] Stéphane Poussin   Vice-président de la CC Le Dourdannais en Hurepoix (2020 → mars 2021)
    Mandat écourté par la démission de plus de la moitié des conseillers municipaux
    juillet 2020[35] En cours
    (au 14 octobre 2020)
    Pierre Vallée   Conseiller Communautaire Délégué au Numérique et au Projet alimentation territoire

    Politique de développement durable

    La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2013[36].

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[38].

    En 2019, la commune comptait 1 177 habitants[Note 3], en augmentation de 1,99 % par rapport à 2013 (Essonne : +3,81 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    400451419418413416407421428
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    418392426409400367400411398
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    384408358320362378368403354
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    3663745757628468739449491 026
    2014 2019 - - - - - - -
    1 1891 177-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[39].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,1 % la même année, alors qu'il est de 20,1 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 597 hommes pour 590 femmes, soit un taux de 50,29 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,98 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[40]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,7 
    90 ou +
    0,7 
    6,6 
    75-89 ans
    6,7 
    14,9 
    60-74 ans
    14,7 
    21,1 
    45-59 ans
    21,9 
    18,1 
    30-44 ans
    19,3 
    14,4 
    15-29 ans
    16,2 
    24,3 
    0-14 ans
    20,5 
    Pyramide des âges du département de l'Essonne en 2018 en pourcentage[41]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90 ou +
    1,2 
    5,2 
    75-89 ans
    6,9 
    12,7 
    60-74 ans
    13,6 
    20,2 
    45-59 ans
    19,6 
    20 
    30-44 ans
    20,2 
    19,9 
    15-29 ans
    18,3 
    21,6 
    0-14 ans
    20 

    Enseignement

    Les élèves des Granges-le-Roi sont rattachés à l'académie de Versailles.

    La commune dispose en 2010 sur son territoire de l'école élémentaire des Vergers[42].

    Sports

    Pour les randonneurs, la commune est traversée par le GR de Pays du Hurepoix, qui relie la vallée de la Bièvre, à celle de l'Essonne, via l'Yvette, l'Orge, et la Juine[43].

    Lieux de culte

    La paroisse catholique des Granges-le-Roi est rattachée au secteur pastoral de Dourdan et au diocèse d'Évry-Corbeil-Essonnes. Elle dispose de l'église Saint-Léonard. L'abbaye Notre-Dame de l'Ouÿe est installée à l'écart de la commune[44].

    Médias

    L'hebdomadaire Le Républicain relate les informations locales. La commune est en outre dans le bassin d'émission des chaînes de télévision France 3 Paris Île-de-France Centre, IDF1 et Téléssonne intégré à Télif.

    Économie

    Emplois, revenus et niveau de vie

    En 2006, le revenu fiscal médian par ménage était de 22 103 , ce qui plaçait la commune au 1 348e rang parmi les 30 687 communes de plus de cinquante ménages que compte le pays et au cent vingtième rang départemental[45].

    Répartition des emplois par catégories socioprofessionnelles en 2006.
      Agriculteurs Artisans, commerçants,
    chefs d’entreprise
    Cadres et professions
    intellectuelles supérieures
    Professions
    intermédiaires
    Employés Ouvriers
    Les Granges-le-Roi - - - - - -
    Zone d'emploi de Dourdan 0,7 % 6,0 % 18,9 % 28,5 % 26,3 % 19,6 %
    Moyenne nationale 2,2 % 6,0 % 15,4 % 24,6 % 28,7 % 23,2 %
    Répartition des emplois par secteurs d’activités en 2006.
      Agriculture Industrie Construction Commerce Services aux
    entreprises
    Services aux
    particuliers
    Les Granges-le-Roi - - - - - -
    Zone d'emploi de Dourdan 1,7 % 10,4 % 7,5 % 11,8 % 21,6 % 6,9 %
    Moyenne nationale 3,5 % 15,2 % 6,4 % 13,3 % 13,3 % 7,6 %
    Sources : Insee[46],[47],[48]

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Léonard, qui existait déjà avant 1150, fut concédée à cette date, par Goslin de Lèves, aux chanoines augustins de l'abbaye de Saint-Chéron-lès-Chartres. On trouve en 1170 une transaction entre le prieur et ses habitants, pour " le luminaire de la Saint-Barthélemy "[50].
      À partir du XIIIe siècle les prieurs eurent des difficultés à percevoir la dîme de vin des Granges dont une partie du territoire était cultivée en vignes. L'église Saint-Léonard partageait avec celle de Dourdan les offrandes et les legs pieux des propriétaires du pays, et son revenu s'élevait au XIIe siècle à environ 4000 F. (de 1900, soit env. 40 000 F de 2000). En 1217, par devant deux chanoines de Paris, juges délégués par le pape, est signée, à la demande des parties, une transaction entre l'abbé de Saint-Chéron et le curé des Granges « au sujet des dîmes des vignes et menues dîmes possédées à Dourdan par ce dernier ». Le procureur de Saint-Chéron revendique pour le couvent ces dîmes au nom du droit paroissial, et le curé des Granges, Barthélemy Jorri, après preuve et délibération, se décide à reconnaître qu'il rendra chaque année de bonne foi au couvent la dîme des vignes. Quant aux menues dîmes, tant qu'il vivra, il les recueillera au nom du monastère et, en reconnaissance, il devra, au jour de la collecte des dîmes, 2 deniers. Après son décès, les dîmes reviendront intégralement au monastère.
      Son patron, saint Léonard, était l'objet du pèlerinage des mères de la contrée qui y portaient leurs enfants tardifs à parler. On voit, dans le chœur et dans le milieu de la nef, des pierres tombales du XIVe siècle et du XVe siècle, qui portent les noms des laboureurs de la paroisse, spécialement des terres de l'abbaye de Louye.
      L'église a été maintes fois remaniée : au XIIIe, au XVe et au XVIIe. Il ne reste de l'église primitive du XIIe que le portail ouest. La nef date du XIIIe, le maître-autel du XVIIe. Sa principale caractéristique est sa haute tour carrée qui se voit de très loin. Elle a été inscrite aux monuments historiques le [51].
    • Le four à chaux et à tuiles, datant de 1851, qui servait à fabriquer des briques et des tuiles. Cette activité s'est arrêtée vers 1920.

    Personnalités liées à la commune

    Quelques habitants des Granges identifiés en 1340

    Le rôle des cens dus à l'abbaye pour l'an 1340 permet de retrouver quelques habitants des Granges-le-Roi à cette époque. Voici un extrait de ce rôle[52] :

    1. " La fame feu Gilet Mahi, pour sa terre de l'Estanc, 3 deniers;
    2. " item, pour sa meson des Vergiers, 5 sols.
    3. " Agnys la Bernine, pour sa vingne des Ourmeteaux, 9 deniers.
    4. " Guillaumin Cornille, pour sa vingne dessus l'Estanc, 5 deniers.
    5. " Perrot le Roy, pour la meson qui fu à la Cronillele, 1 denier.
    6. " Item, pour la meson qui fu Sirou, 3 deniers.
    7. " Colin Gautier, pour la terre qui fu Tirboilleau, 2 deniers, obole.
    8. " La fame fu Thomas le Prince, pour sa meson des Bordes, 6 sols.
    9. " Houdon la Girarde, pour sa terre de Vau Roullet, 12 deniers.
    10. " Robin du Point, pour ses haires de la Saucoye, 22 deniers, ob.
    11. " Gautier Renier, pour sa terre de Longue Raye, 9 deniers, ob.
    12. " Item, pour sa terre de Saint-Ladre, 6 deniers.
    13. " Micheau Guillart, charon, pour sayre de la Sauçoye, 1 denier.
    14. " L'Oustel-Dieu, pour sayre de la Sauçoye et pour sa noue, 14 deniers.
    15. " Item, pour sa vingne des Baleiz, 5 deniers, ob.
    16. " Guiot le Chandelier, pour saire de la Sauçoye, 1 denier.
    17. " Nolet Caperon, pour sa mesn des Vergiers, 20 deniers.
    18. " Jehan Taudin, pour ses ayres de la Sauçoye, 2 deniers.
    19. " Jehan le Texier, pour ses courtiz de l'Estanc, 4 sols 8 deniers, etc, etc.
    20. " Ce sont les cens ad dames de Lonc Champ, receus ad Granges le Roy, le jour de Sainct Remi, qui furent jadis ad James de Breban, l'an de grace mil CCC XLIIII ".

    Héraldique et logotype

    La commune de Les Granges-le-Roi ne dispose pas de blason. Elle dispose cependant d’un logotype.



    Voir aussi

    Bibliographie

    • Le patrimoine des communes de l'Essonne - tome 1, Paris, Editions Flohic, , 1053 p. (ISBN 2-84234-126-0), « Les Granges-le-Roi », p. 228–231
    • Bulletin de la Société historique de Dourdan no 18 (1989) : Monographie de l'instituteur des Granges-le-Roi (1899), 20 pages ; Deux meurtres aux Granges-le-Roi au XVIIIe siècle, 2 pages ; La paroisse des Granges-le-Roi sous l'Ancien Régime (14 pages).
    • Bulletin de la Société historique de Dourdan no 19 (1989) : L'église Saint-Léonard des Granges-le-Roi, son évolution architecturale (6 pages) ; Histoire des Granges-le-Roi de l'époque révolutionnaire à 1989 (90 pages) ; L'abbaye de l'Ouye (19 pages).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 05/04/2009.
    2. « Climatologie mensuelle à Brétigny-sur-Orge », sur le site de lameteo.org (consulté le ).
    3. « Climatologie mensuelle à Brétigny-sur-Orge », sur infoclimat.fr (consulté le ).
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    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
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    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. Fiche communale d'occupation des sols en 2008 sur le site de l'Iaurif. Consulté le 11/11/2010.
    10. Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Donation de la paroisse Saint-Germain de Dourdan et de la chapelle des Granges aux chanoines de Saint-Chéron de Chartres " Ego Golenus dei gratia Carnotensis Episcopus Ecclesiam Sancti carauny officiosae charitatis prerogativa diligens ut postquam ex seculari in regularem dominin papae Eugenii assensu conuerteram cogitaui ut dei Seruis ibidem comgregatis aliquod munificae liberalitatis datum imprtirer quod ope complere satagens donari eis Ecclesiam de Dordano cum capella de granchiis ita scilicet ut canonici regulares jugiter ibi deseruiant et parochialia integre obtineant saluo in omnibus ut decet tam Episcopi quam archidiaconi jure et ut hac nostra donatio nulla in posterum mutatione solueretur nostro tam sigillo roborauimus eorumque qui interfuerunt nomina subscripsimus ego Golenus Carnotensis Episcopus Droc Archidiaconus cujus coniuentia et assensu istud firmatum est Robertus Succentor Renerius archidiaconus Joannes Archidiaconus Guillelmus camerarius Milo praepositus Odo Presbiter Mile Presbiter Odo Canonicus et diaconus. " (Archives de la paroisse de Dourdan)
    13. Cité au cartulaire de Saint-Père de Chartres, publié par M. Guérard, in-4e, 1840, tome 1, tiré d'un manuscrit de la Bibliothèque nationale et d'un manuscrit de la bibliothèque de Chartres, connu sous le nom de Livre blanc
    14. L'acte de cession, aujourd'hui disparu, était conservé aux archives départementales du Loiret. J. Guyot en a publié une copie dans son ouvrage paru en 1869 :
      Acte de cession des droits de Jean Bourguinel sur Dourdan et les Granges-le-Roi aux dames de Lonchamp, 1266
      « À tous ceus qui ces lettres verront Estienne Boiliaue garde de la prevoste de Paris, salut. Nous faisons assavoir que pardevant nous vindrent Jehan Bourgueignel chambellenc le Roy de France et Marguerite sa fâme et recongnurent en droit que il avoient vendu et quitte a touzjourz et perpetuelment à l'abbesse et au couvent de l'umilité nostre Dame des Sereurs meneurs encloses jouste Saint Cloust; cest assavoir tout quantque li Roys de France avoit donne au-devant dit Jehan si comme il disoient, aus granches le Roy de les Dourdan si comme il disoient : cest assavoir le champart et le champartage de la ville dessus dite et ventes et reventes et les bonnages et les corvees qui appartiennent à celui champart. Et les cens des terres qui ont este ascensees qui doivent champart si comme il disoient et toutes autres choses que les qu'elles soient qui sont apparteneanz au don que li Roys donna au-devant dit Jehan en la ville dessus dite si comme il disoient qu'il ont eues et receues et dont il se tîndrent a poiez devant nous. Et preindrent pardevant nous et par leur loiaus creanz chascun pour le tout li devant diz Jehan et Marguerite sa fâme que eus encontre ceste vente et ceste quitance dessus dite en la manière qui est devisce par dessus garantîront délivreront et deffenderont a ladite abbeesse et au couvent dessus nomme et a leur successeurs en jugement et hors jugement toutes les foiz que mestier leur sera a leurs propres couz aus us et au coustumes de France contre touz si comme ils disoient et quant a ce tenir et fermement a emplir les devant diz Jehan et Marguertie sa fâme ont obligie et souz mis chascun pour le tout eus et touz leurs biens meubles et non meubles présenz et a venir ou qu'il soient a joustîciers a nous et a nos successeurs. En tesmoignage de ce nous avons mis le scel de la prevoste de Paris ez ces lettres l'an de l'Incarnation Nostre Seingneur mil CC soissante et sis au mois d'ottovre ". Vidimus au mois de février suivant par saint Louis et le mardi après la mi- par Guillaume Thibout, garde de la prévôté de Paris. »
      Cet acte signé : J. de Nanterre, sur parchemin, sans queue ni sceau était conservé aux AD Loiret, Comté de Dourdan, invent. de Vassal, A, 1384. Il a été détruit lors de la Seconde Guerre mondiale
    15. Loi no 64-707 du 10 juillet 1964 portant réorganisation de la région parisienne, JORF no 162 du 12 juillet 1964, p. 6204–6209, fac-similé sur Légifrance.
    16. Résultats de l'élection présidentielle 2002 sur le site du ministère de l'Intérieur. Consulté le 03/08/2009.
    17. Résultats de l'élection présidentielle 2007 sur le site du ministère de l'Intérieur. Consulté le 03/08/2009.
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    19. Résultats de l'élection législative 2002 sur le site du ministère de l'Intérieur. Consulté le 03/08/2009.
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    21. Résultats de l'élection législative 2012 sur le site du ministère de l'Intérieur. Consulté le 21/06/2012.
    22. Résultats de l'élection européenne 2004 sur le site du ministère de l'Intérieur. Consulté le 03/08/2009.
    23. Résultats de l'élection européenne 2009 sur le site du ministère de l'Intérieur. Consulté le 03/08/2009.
    24. Résultats de l'élection régionale 2004 sur le site du ministère de l'Intérieur. Consulté le 03/08/2009.
    25. Résultats de l'élection régionale 2010 sur le site du ministère de l'Intérieur. Consulté le 31/03/2010.
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    27. Résultats de l'élection cantonale 2011 sur le site du ministère de l'Intérieur. Consulté le 01/04/2011.
    28. Résultats de l'élection municipale 2008 sur le site du ministère de l'Intérieur. Consulté le 24/01/2013.
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    30. Résultats du référendum 2005 sur le site du ministère de l'Intérieur. Consulté le 03/08/2009.
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    32. Teddy Vaury, « Essonne : futur et ancien maires main dans la main aux Granges-le-Roi : Lors du scrutin municipal du 15 mars dernier, une seule liste menée par Stéphane Poussin était en lice alors que le maire sortant, Jeannick Mounoury ne se présentait pas », Le Républicain de l'Essonne, (lire en ligne, consulté le ).
    33. « Municipales 2020 en Essonne. Stéphane Poussin, le maire annoncé des Granges-le-Roi : Le candidat conduira la liste unique du village de 1200 habitants situé sur les hauteurs de Dourdan », Actu Essonne, (lire en ligne, consulté le ) « Conseiller municipal depuis 2014, il succédera en mars prochain à Jeannick Mounoury qui a choisi de ne pas renouveler sa candidature après trois mandats successifs ».
    34. Teddy Vaury, « Essonne : 7 démissions au Conseil municipal de Les Granges-le-Roi : La démission de 7 conseillers municipaux va provoquer des élections municipales partielles », Le Républicain de l'Essonne, (lire en ligne, consulté le ) « Le 15 mars dernier, une seule liste se présentait aux suffrages des Grangeois pour les élections municipales. Stéphane Poussin menait cette liste avec 14 autres Grangeois de toutes sensibilités. Sept mois après, le 18 décembre, la démission de près de la moitié des élus va provoquer de nouvelles élections municipales ».
    35. « Un nouveau maire pour Les Granges-le-Roi : Les électeurs du village du Dourdannais étaient appelés aux urnes dimanche dernier », Evasion FM, (lire en ligne, consulté le ) « C'est l'autre liste emmenée par Pierre Vallée qui l'a emporté avec près de 100 voix de plus ».
    36. FICHE | Agenda 21 de Territoires - Les Grandes-le-Roi, consultée le 30 octobre 2017
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    38. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    39. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    40. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune des Granges-le-Roi (91284) », (consulté le ).
    41. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de l'Essonne (91) », (consulté le ).
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    43. GR de Pays du Hurepoix
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    45. « Résumé statistique national sur le site de l’Insee. »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) Consulté le 26/10/2009.
    46. « %5CCOM%5CDL_COM91284.pdf Rapport statistique communal sur le site de l'Insee. »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) Consulté le 10/06/2010.
    47. « %5CDL_ZE19901145.pdf Rapport statistique de la zone d'emploi de Dourdan sur le site de l'Insee. »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) Consulté le 20/05/2010.
    48. Rapport statistique national sur le site de l'Insee. Consulté le 05/07/2009.
    49. Carte des ENS des Granges-le-Roi sur le site du conseil général de l'Essonne. Consulté le 03/2019.
    50. AD Eure-et-Loir, fonds de Saint-Chéron
    51. Notice no PA00087920, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 15/03/2010.
    52. Rôle des cens dus à l'abbaye pour l'an 1340, jadis conservé à Orléans et détruit lors de l'incendie des archives départementales pendant la Seconde Guerre mondiale, mais cité par J. Guyot, Dourdan, Chroniques d'une ancienne ville royale, 1869, page 38-39
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