Arpajon

Arpajon[1] (prononcé [aʁpaʒɔ̃] ) est une commune française située à trente et un kilomètres au sud-ouest de Paris dans le département de l’Essonne en région Île-de-France. C’est le chef-lieu du canton d'Arpajon et du secteur pastoral des Trois-Vallées-Arpajon.

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Arpajon

L’hôtel de ville.

Blason
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Département Essonne
Arrondissement Palaiseau
Intercommunalité Cœur d'Essonne Agglomération
Maire
Mandat
Christian Béraud (PS)
2020-2026
Code postal 91290
Code commune 91021
Démographie
Gentilé Arpajonnais
Population
municipale
11 355 hab. (2019 )
Densité 4 731 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 35′ 25″ nord, 2° 14′ 51″ est
Altitude Min. 47 m
Max. 89 m
Superficie 2,40 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Paris
(banlieue)
Aire d'attraction Paris
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton d'Arpajon
(bureau centralisateur)
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Arpajon
Géolocalisation sur la carte : France
Arpajon
Géolocalisation sur la carte : Essonne
Arpajon
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Arpajon
Liens
Site web arpajon91.fr

    Du castrum gallo-romain devenue Chastres (également Chastres-sous-Montlhéry) en 250 sur l’importante route de Paris à Orléans, le riche territoire de maraîchage au cœur du Hurepoix devint Arpajon, seigneurie du puissant maréchal Philippe de Noailles. Reliée à la capitale dès la deuxième moitié du XIXe siècle par l’Arpajonnais et par la ligne Brétigny - Tours, elle devint à la fois un lieu de villégiature et un centre industriel et agricole important. Bien que son territoire soit de taille modeste, elle rayonne toujours sur le pays arpajonnais et les communes voisines associées, autrefois parties intégrantes, Saint-Germain-lès-Arpajon et La Norville. Toujours plus liée à l’agglomération parisienne, elle a su conserver son patrimoine, ses traditions et offre un cadre de vie agréable à trente minutes du centre de la capitale.

    Géographie

    Situation

    Localisation d'Arpajon dans le département de l'Essonne.

    La commune d'Arpajont se trouve dans le département de l'Essonne, en région Île-de-France[I 1]. Elle est située dans la grande agglomération parisienne, au cœur de son département et de la région naturelle du Hurepoix, à 33,76 km par la route[Note 1] au sud-ouest de Paris-Notre-Dame[2], point zéro des routes de France, à 18,50 km au sud-ouest d'Évry-Courcouronnes[3], préfecture du département, à 19,15 km au sud de Palaiseau[4], à 24,24 km au sud-ouest de Corbeil-Essonnes[5] et à 20,07 km au nord-est d'Étampes[6]. La commune est par ailleurs ville-centre du bassin de vie d'Arpajon[I 1].

    Arpajon se situe à la rencontre de trois régions géographiques : le Hurepoix, au nord ; la Brie, à l'est ; et la Beauce, au sud-ouest. Elle est établie le long de la vallée de l'Orge, à la confluence avec la Rémarde.

    Le territoire communal ne représente que deux cent quarante hectares, mais c’est la capitale du pays Arpajonnais qui s’étend de Breuillet à l’ouest à Brétigny-sur-Orge à l’est et de Leuville-sur-Orge au nord à Cheptainville au sud. La relative petite taille de la commune n’empêche pas une dénivellation importante entre 89 et 47 mètres d’altitude et entraîne une concentration relativement importante des constructions, sur près de 80 % du territoire. Les espaces agricoles qui ne représentent que 10 % du territoire sont situés à l’extrême nord-est de la commune en bordure de la route nationale 20.

    L’Institut national de l'information géographique et forestière donne les coordonnées géographiques 48°35'28" N et 02°14'55" E au point central de son territoire[7].

    La commune est aussi distante de 549,83 km au nord de son homonyme Arpajon-sur-Cère dans le Cantal[8], fief d’origine des seigneurs de la ville.

    Communes limitrophes

    La commune, au territoire relativement petit, est entourée du nord à l’est par Saint-Germain-lès-Arpajon dont la Rémarde et l’Orge forment une frontière commune, à l’est et au sud-est par La Norville, au sud par le village d’Avrainville, au sud-ouest par Égly et de l’ouest au nord-ouest par la commune d’Ollainville. Sous l’Ancien Régime, la commune rayonnait sur ces villages, certains comme Saint-Germain-lès-Arpajon en faisant même partie intégrante.

    Les communes les plus proches[Note 2] sont[9] : Saint-Germain-lès-Arpajon (0,8 km), La Norville (km), Égly (2,1 km), Ollainville (2,1 km), Guibeville (2,7 km), Avrainville (3,1 km), Leuville-sur-Orge (3,2 km), Bruyères-le-Châtel (4,1 km), Cheptainville (4,7 km) et Boissy-sous-Saint-Yon (4,7 km).

    Géologie

    La commune se situe dans le sud du Bassin parisien, le plus grand des trois bassins sédimentaires français. Cette vaste dépression, occupée dans le passé par des mers peu profondes et des lacs, a été comblée, au fur et à mesure que son socle s’affaissait, par des sables et des argiles, issus de l’érosion des reliefs alentours, ainsi que des calcaires d’origine biologique, formant ainsi une succession de couches géologiques[10].

    Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant du Cénozoïque, l'ère géologique la plus récente sur l'échelle des temps géologiques, débutant il y a 66 millions d'années. Les plus anciennes sont : Argile verte, Glaises à Cyrènes et/ou Marnes vertes et blanches (Argile verte de Romainville), remontant à l’époque Oligocène de la période Paléogène. Les plus récentes sont : Colluvions de versant et de fond de vallon, remontant à l’époque Holocène de la période Quaternaire. Le descriptif de ces couches est détaillé dans les feuilles « n°219 - Corbeil-Essonnes » et « n°257 - Etampes » de l'Essonne[11],[12] et leurs notices associées[13],[14].

    Le territoire communal se trouve à la limite des espaces géologiques de calcaire du Bassin parisien et de sable de la Beauce[15], avec, à l’extrême nord, des vestiges de carrières de grès.

    Carte géologique de la commune.
    Géologie de la commune d'Arpajon selon l'échelle des temps géologiques[13],[14]
    Ère Période Époque Nature des sols
    Cénozoïque
    (0 - 66.0)
    Quaternaire
    (0 - 2.58)
    Holocène
    CF  :Colluvions de versant et de fond de vallon
    Fz  :Alluvions récentes : limons, argiles, sables, tourbes localement
    Pléistocène  non présent
    Néogène
    (2.58 - 23.03)
    Pliocène  non présent
    Miocène  non présent
    Paléogène
    (23.03 - 66.0)
    Oligocène
    g1SF  :Sables de Fontainebleau, accessoirement grès en place ou peu remanié (versant)
    g1CB  :Calcaire de Brie stampien et meulières plio-quaternaire indifférenciées
    g1AR  :Argile verte, Glaises à Cyrènes et/ou Marnes vertes et blanches (Argile verte de Romainville)
    Éocène  non présent
    Paléocène  non présent

    La ville est construite en partie sur les dépôts limoneux des rivières Orge et Rémarde. Ces limons, récents à l'échelle géologique (moins d'un million d'années), forment une couche sédimentaire superficielle qui reposent sur des formations géologiques plus anciennes. Sous la couche sédimentaire superficielle on trouve les Sables et Grès de Fontainebleau, datant de l'étage géologique du Rupélien, qui affleurent au nord de la commune. Sous la couche de grès, on rencontre des Calcaires de Brie et de la meulière que l'on retrouve en affleurement dans le sol des plateaux nord et sud de la commune. Ces différentes roches, grès et meulière, ont largement été utilisée dans la construction des bâtiments de la ville[16].

    Les roches du sous-sol proche de la ville[16]
    Âge
    (en millions d'années)
    Époque Étage Formation géologique
    (0 - 0.0117) Quaternaire Limons des Plateaux (LP)
    (33.9) Oligocène Rupélien Sables et grès de Fontainebleau (g1SF)
    Sannoisien Calcaire et argile à meulière de Brie (G1CB)
    (56.0) Éocène Bartonien Calcaire de Saint-Ouen et Calcaire de Champigny (e6-7CH-SO)
    Yprésien Argile plastique (e4AP)
    (≃145.0) Crétacé Coniacien Craie blanche sénonienne (C5Cr)

    Relief

    La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 2,4 km2[17],[Note 3]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 2,35 km2[12]. Son relief est relativement plat puisque la dénivelée maximale atteint 42 mètres. L'altitude du territoire varie entre 47 m et 89 m[20].

    Le centre-ville est situé dans la vallée de l'Orge, approximativement à quarante-sept mètres d’altitude, mais le territoire s’étend au nord et au sud et s’élève rapidement vers le plateau d’Avrainville au sud ou de La Norville à l’est et les prémices de la colline de Linas au nord, ce qui oblige à gravir pour sortir de la commune. Le point culminant de la commune à quatre-vingt-neuf mètres[21] est situé dans la zone d’activité nord de la Butte-aux-Grès, à proximité de la forêt de Linas. Cette situation encaissée entraîne notamment la présence incongrue d’antennes réceptrices de télévision à parfois une dizaine de mètres au-dessus des toits.

    Hydrographie

    Carte des réseaux hydrographique et routier d'Arpajon.

    Arpajon se trouve au confluent de la Rémarde et de l’Orge, qui se rejoignent en centre-ville. Sur le territoire communal, les deux rivières évoluent en parallèle, la Rémarde vient du sud-ouest depuis Ollainville et plus au sud, l’Orge vient d’Égly, les deux cours d’eau allant chacun vers le nord-est.

    En aval, l'Orge se divise à deux reprises en bras différents -dits boëlles- qui confluent ensuite, formant des petites îles.

    Le niveau de l'eau est désormais régulé par des barrages gérés par deux syndicats, le SIBSO (bassin supérieur de l'Orge)[22] et le SIVOA (vallée de l'Orge aval)[23].

    Climat

    Arpajon est située en Île-de-France et bénéficie d’un climat océanique atténué, caractérisé par des hivers frais, des étés doux et des précipitations également réparties sur l’année. Les températures moyennes relevées à la station départementale de Brétigny-sur-Orge s’élèvent à 10,8 °C avec des moyennes maximales et minimales de 15,2 °C et 6,4 °C. Les températures réelles maximales et minimales relevées sont de 24,5 °C en juillet et 0,7 °C en janvier, avec des records établis à 38,2 °C le et −19,6 °C le . La situation en grande banlieue de la commune entraîne une moindre densité urbaine et une différence négative de un à deux degrés Celsius avec Paris. Toutefois, située à proximité du centre urbain et sans présence de vastes espaces de culture, l’ensoleillement de la commune s’établit à 1 798 heures annuellement, comme sur l’ensemble du nord du département. Avec 598,3 millimètres de précipitations cumulées sur l’année et une répartition approximative de cinquante millimètres par mois, la commune est arrosée dans les mêmes proportions que les autres régions du Nord de la Loire.

    Données climatiques à Arpajon.
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 0,7 1 2,8 4,8 8,3 11,1 13 12,8 10,4 7,2 3,5 1,7 6,4
    Température moyenne (°C) 3,4 4,3 7,1 9,7 13,4 16,4 18,8 18,5 15,6 11,5 6,7 4,3 10,8
    Température maximale moyenne (°C) 6,1 7,6 11,4 14,6 18,6 21,8 24,5 24,2 20,8 15,8 9,9 6,8 15,2
    Ensoleillement (h) 59 89 134 176 203 221 240 228 183 133 79 53 1 798
    Précipitations (mm) 47,6 42,5 44,4 45,6 53,7 51 52,2 48,5 55,6 51,6 54,1 51,5 598,3
    Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de Brétigny-sur-Orge de 1948 à 2002[24],[25].

    Urbanisme

    Typologie

    Arpajon est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[26],[27],[28]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris, une agglomération inter-départementale regroupant 411 communes[29] et 10 785 092 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[30],[31].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 5]. Cette aire regroupe 1 929 communes[32],[33].

    Occupation des sols

    Occupation des sols.
    Type d’occupation Pourcentage Superficie
    (en hectares)
    Espace urbain construit 81,0 % 192,81
    Espace urbain non construit 9,1 % 21,61
    Espace rural 9,9 % 23,56
    Source : Iaurif[34]

    Lieux-dits, écarts et quartiers

    La commune n’étant pas très étendue, elle ne dispose pas précisément d’un découpage en quartiers. Néanmoins, il est possible de distinguer le centre-ville délimité au nord par la porte de Paris dont deux piliers sont encore visibles et la porte d'Étampes au sud, le quartier de la gare, le moulin de Cerpied. Au nord, à proximité, se trouve le lieu-dit La Montagne, en référence à la côte pour y accéder depuis le centre-ville et, à l’extrême nord, l’ancien quartier des Folies, aujourd’hui devenu la zone d’activités la Butte-aux-Grès. Deuxième zone d’activités, Les Belles-Vues rappellent le caractère dominant la vallée de cet espace jadis agricole.

    Voies de communication et transports

    La gare d’Arpajon.

    L’axe principal du territoire reste la route nationale 20, qui évite par une déviation à l’ouest le centre-ville depuis 1956 et traverse Arpajon du nord au sud. La commune est aussi le point de convergence de trois routes départementales importantes du département, la route départementale 116 qui mène à Dourdan à l’ouest, la route départementale 449 qui mène à La Ferté-Alais au sud et la route départementale 152 qui mène à Brétigny-sur-Orge à l’est et Limours à l’ouest, doublée par la route départementale 97 aussi vers Limours. S’ajoute la route départementale 192 qui fait office de voie rapide de ce qui tend à devenir l’agglomération d’Arpajon-Égly-Breuillet, la route départementale 193 qui la relie à la route départementale 19. La commune est enfin située à quatre kilomètres au sud de la Francilienne, axe majeur régional qui permet l’accès rapide aux autoroutes A10 et A6.

    La commune est aussi traversée d’est en ouest par la ligne Brétigny - Tours, empruntée par la ligne C4 du RER avec un terminus à Dourdan - La Forêt et un accès à la capitale. Elle dispose sur son territoire de la gare d'Arpajon desservie par deux trains par heure et par sens en heure creuse, jusqu'à quatre en heure de pointe (dans le sens de la pointe).

    La commune est aussi desservie par la ligne 91.04 du réseau Albatrans à destination d’Évry, par les lignes Daniel Meyer DM151 à destination de Paris-Porte d'Orléans[35], DM153 à destination de Massy-Palaiseau, DM19 à destination de Brétigny-sur-Orge[36] et DM20 pour le pays arpajonnais entre Égly et La Norville[37]. Les lignes 68.01 et 68.05 du réseau de bus Keolis Meyer mènent à Bruyères-le-Châtel et Boissy-sous-Saint-Yon[38],[39]. La ligne 39.18 de la Savac mène à Limours-en-Hurepoix[40]. Des navettes gratuites assurent le transport sur le territoire communal, dont certaines dédiées au troisième âge.

    L’aéroport Paris-Orly n’est situé qu’à dix-huit kilomètres, facilement accessible par la route nationale 20, l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle est lui situé à cinquante et un kilomètres. Pour le trafic particulier et de loisir, l’aéroport d'Étampes Mondésir est lui à vingt-sept kilomètres.

    Toponymie

    Castra, Castra vico (sur une pièce de monnaie mérovingienne.)[41], Castrinse territorium[41], Chastres vers l’an 250, Châtres[41], Châtres-sous-Montlhéry au XVIIe siècle, Castra Arpajonis au XVIIIe siècle[41].

    Les Gallo-romains placèrent un castrum pour surveiller le passage de l’Orge sur la route entre Lutèce et Cenabum, castrum qui devint Chastres vers l’an 250 puis Châtres (parfois Châtres-sous-Montlhéry) au XVIIe siècle avec la réforme de l’orthographe et l’apparition de l’accent circonflexe à la place du « s » muet. Chastres pourrait aussi signifier « pays des rivières » dans « la langue des barbares »[42]. Chastres, l'ancien nom d'Arpajon, est issu du latin castrum désignant une place fortifiée.

    En 1720, Louis VI issu de la famille d'Arpajon du Rouergue acheta le marquisat de Châtres. Il obtint du régent Philippe d’Orléans le privilège de donner son nom à la ville qui devint Arpajon, diffusant de force le nom en battant les paysans qui avaient le malheur de répondre Châtres à la question « où résides-tu ? »[43]. En 1794, Philippe de Noailles et son épouse Anne Claude Louise d'Arpajon, première dame d’honneur de Marie-Antoinette furent guillotinés ; en 1793 la commune prit le nom de Franc-val ou Francval pour revenir rapidement à Arpajon[44].

    À l’instar d’Avignon et d’Arles, la préposition « en » n’est pas utilisée. On dira « une résidence à Arpajon ». À l’inverse, l’on dira « une résidence en Arpajonnais ».

    Histoire

    Les origines

    À l’époque de la Gaule romaine, un castrum est installé au croisement entre la route de Lutèce à Cenabum et la rivière l’Orge dans la vallée, sur ce qui était le territoire de la tribu des Parisii. La mise au jour en 1960 de vestiges, notamment d’un cimetière gallo-romain certifie cette occupation antique. L’évolution du nom vers Chastres est parfois datée vers l’an 250[45]. Deux monuments mégalithiques subsistent, l’un dans le parc de la bibliothèque, l’autre proche de la Rémarde, une inscription en gaulois est retrouvée en 1947 et conservée au musée municipal de Saint-Germain-en-Laye[46].

    Moyen Âge, le bourg de Chastres-sous-Montlhéry

    Carte d’« Arpajon » selon Cassini.

    Au Xe siècle, une première église est bâtie dans le village, mais elle est vite ruinée. En 1006, elle est confiée par Renaud de Vendôme, évêque de Paris, aux moines bénédictins de l’abbaye de Saint-Maur qui rebâtissent l’église, son clocher et la consacrent au pape Clément Ier. Ils y ajoutent un cloître, un prieuré et une grange aux dîmes.

    Un document daté de 1265 atteste de la présence à Arpajon d’un hôtel-Dieu pour l’hébergement des voyageurs et indigents. Il y a aussi plusieurs moulins sur l’Orge et la Rémarde. La ville est fortifiée et dispose alors de cinq portes.

    En 1317, Pierre de Chastres est inhumé dans l’église paroissiale. En 1360, pendant la guerre de Cent Ans, la ville est assiégée par le roi Édouard III d'Angleterre et l’église, où huit cents personnes s’étaient réfugiées, est incendiée, ne laissant aucun survivant.

    En 1470 la seigneurie de Chastres appartient au seigneur de Marcoussis. En juillet 1470, le roi Louis XI autorise, pour son conseiller et chambellan Jean de Graville, deux jours de foire à Chastres-sous-Montlhéry par ses lettres patentes[47]. Louis Malet de Graville fait construire une halle au croisement des routes de Paris à Étampes et de Dourdan à Corbeil.

    Époque moderne, de Chastres à Arpajon

    En 1510, les moines, grâce à la générosité des familles Graville et Montagu, entreprennent des rénovations importantes sur l’église et, en 1542, est créée la subdélégation de Chastres rattachée à la généralité de Paris. En 1545, la seigneurie de Chastres devient indépendante.

    En 1643 est fondue la cloche nommée Antoinette. Le , Turenne stationne ses troupes à Châtres pour protéger la cour à Saint-Germain avant de marcher sur Étampes le .

    En 1717, l’hôtel-Dieu est entièrement reconstruit. En 1720, Louis de Sévérac, marquis d’Arpajon, issu de la grande famille médiévale d’Arpajon, l’achète et obtient de Philippe d’Orléans le privilège de donner son nom à la commune. Toutefois, la diffusion est longue et les paysans qui refusent d’abandonner le nom de Châtres sont bastonnés. Il s’engage aussi à réduire les impôts locaux pendant deux ans. De cette famille sont issues les armes parlantes de la ville. En 1733, il fait abattre l’ancienne porte de ville du nord, trop étroite pour les nombreux chariots et érige à la place deux pilastres, l’actuelle porte de Paris. Mort le , il est inhumé dans le chœur de l’église paroissiale.

    En 1782, Benjamin Franklin installe un paratonnerre sur la flèche de l'église Saint-Clément[48].

    Révolution française, Arpajon devient Francval

    À la Révolution, la commune choisit de porter le nom de Francval[49]. Une coutume existe de donner le nom du lieu de baptême comme deuxième ou troisième prénom : c’est ainsi qu’un garçon est prénommé Francval l’an II[50].

    Le seigneur du lieu, Philippe de Noailles, fut guillotiné avec son épouse[précision nécessaire][pourquoi ?] Anne Claude Louise d'Arpajon, première dame d’honneur de Marie-Antoinette.

    Napoléon Ier et Joséphine à Arpajon

    Le château est vendu en 1802 et démoli. En 1800 est créé le canton d'Arpajon, alors rattaché à l’arrondissement de Corbeil dans le département de Seine-et-Oise. En 1806, Napoléon Ier et l’impératrice Joséphine visitent la ville et offrent le maître-autel de l’église.

    Travaux d'urbanisme au XIXe siècle

    En 1833 est inauguré un grand hôtel des postes et télégraphes.

    La deuxième moitié du XIXe siècle a lieu le percement du boulevard de la Gare, l’inauguration en 1865 de la gare et la construction de villas de villégiature.

    En 1868, la commune se dote d’un hôtel de ville à la place du château seigneurial. Puis, en 1889, elle achète la pagode présentée par le Tonkin lors de l’exposition universelle de Paris.

    Industrie et chemin de fer dans la seconde moitié du XIXe siècle

    En 1851, les frères Martin, originaires de Limoges, implantent une usine de chaussures qui, en 1900, emploie quatre cent cinquante adultes et environ cinquante enfants. Elle est rachetée par les chaussures André en 1920 et ferme ses portes définitivement en 1956.

    Cette même année est créée la « Compagnie de chemin de fer sur route de Paris à Arpajon », qui ouvre en 1893 le tronçon Porte d'Orléans-Antony, puis Antony-Longjumeau, Longjumeau-Montlhéry et, enfin, en 1894, Montlhéry-Arpajon pour le transport des voyageurs.

    Dans les villages environnants, Marcoussis, Linas, Montlhéry, le maraîchage est très important et conduit, de 1911 à 1936, à l’élargissement de l’Arpajonnais aux tomates, fraises, haricots cultivés dans les champs vers les halles de Paris.

    Première Guerre mondiale, un hôpital militaire à Arpajon

    Pendant la Première Guerre mondiale, la maison Fenaille devient l’hôpital auxiliaire de l’association des Dames de France (HAADF) no 209, tandis que la maison Salavin devient l’HAADF no 283[51].

    Entre-deux-guerres, courses automobiles à Arpajon

    En 1922 est inaugurée la première Foire aux haricots, classée foire nationale en 1970.

    Le , sur la longue ligne droite de la route nationale 20 entre Arpajon et Torfou, René Thomas établit un record de vitesse terrestre avec 230,47 km/h sur une Delage La Torpille, suivi le par Ernest A. D. Eldridge qui augmenta la vitesse à 234,98 km/h sur une Fiat SB4 « Mefistofele »[52]. En , Michel Doré obtient les records mondiaux de catégorie huit cylindres, sur le kilomètre et le mille départ lancé, à plus de 222 km/h sur une Panhard lors du « Meeting des records ».

    En , l’Hôtel-Dieu devint un hospice à la suite de la construction d’un premier hôpital hors de la ville.

    Seconde Guerre mondiale, libération de la ville par la deuxième division blindée

    Le , la première colonne de la septième division blindée américaine (général Silvester Lindsay MacDonald), en provenance d'Ollainville, libère la commune, entraînant la liesse générale place de la Mairie et place du Marché : elle tente sans succès une incursion vers Montlhéry. En fin de soirée, un détachement de la deuxième division blindée française (général Leclerc)  en provenance de Limours  conduit par le commandant de Guillebon vient reconnaître la situation sur la route nationale 20 et passe la nuit au lieu-dit la Montagne. Le , la septième division poursuit sa route vers l'est (Corbeil) afin de contourner Paris. Le détachement de la deuxième division blindée s’en retourne, laissant la population arpajonnaise inquiète malgré la présence des Forces françaises intérieures locales. Le , le groupement tactique V de la deuxième division blindée commandé par le colonel Warabiot quitte Rambouillet au lever du jour et atteint Arpajon dans la matinée : le général Leclerc rencontre Jacques Chaban-Delmas (sorti clandestinement de Paris) sur la route nationale 20, en amont d’Arpajon. La commune est définitivement libérée[53].

    Le sport à Arpajon dans la seconde moitié du XXe siècle

    En 1955, une carrière située au lieu-dit La Petite-Folie, à cheval sur les communes d’Arpajon et de Saint-Germain-lès-Arpajon, est aménagée en terrain de moto-cross sous l’impulsion de Roger Pinard qui tient alors un magasin de motocyclettes à La Montagne : lui-même et le jeune Georges Diani en deviennent les vedettes locales. Ils ne peuvent rivaliser avec les champions nationaux qui s'y produisent, Rémy Julienne, qui fonde ensuite une troupe de cascadeurs pour le cinéma, Louis Meznarie qui devient préparateur pour les 24 heures du Mans, Robert et Claire Adnet père et fille, coéquipiers en side-car..., mais y disputent plusieurs manches du championnat de France[54].

    Le , Arpajon est sur le passage du tour cycliste de l'Essonne. Arpajon est aussi la dernière ville étape du tour de France 1999 avant un trajet de cent quarante-trois kilomètres vers Paris.

    Le , après le démembrement du département de Seine-et-Oise, Arpajon est intégrée au nouveau département français de l’Essonne et abandonne son ancien code INSEE, le 78021.

    Population et société

    Démographie

    Les habitants sont nommés les Arpajonnais[55].

    Évolution démographique

    Arpajon connaît l’évolution démographique d’un bourg aujourd’hui intégré à l’agglomération parisienne. De 1 988 Arpajonnais décomptés lors du premier recensement de 1793, la population a lentement crû jusqu’à un premier accident démographique en 1846 où la population tombe à 2 017 et un second plus important en 1856 où elle chute à 1 890. Ensuite, la démographie fit un bond jusqu’à 2 822 en 1872 pour relativement se stabiliser avant une nouvelle croissance soutenue au sortir de la Première Guerre mondiale avec 3 221 en 1921, encore accrue après la Seconde Guerre mondiale, malgré les cent trente-neuf victimes civiles et militaires des deux conflits[56], avec la construction de grands ensembles pour atteindre 4 550 personnes en 1954, 8 105 en 1975 et finalement 9 668 lors du recensement de 2006. En 1999, 10,8 % des Arpajonnais étaient de nationalité étrangère et 14 % des foyers étaient composés de familles monoparentales[57] soit 2 points supplémentaires pour chacune des catégories comparativement aux chiffres du département[58]. Parmi cette population étrangère, 3,4 % étaient originaires du Portugal, 1,6 % du Maroc et de Turquie, 1,3 % d’Algérie, 0,3 % de Tunisie et 0,2 % d’Espagne et d’Italie[59].


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[60],[Note 6]

    En 2019, la commune comptait 11 355 habitants[Note 7], en augmentation de 6,05 % par rapport à 2013 (Essonne : +3,81 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 9882 1532 1102 1732 1652 1722 2342 0172 094
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 8902 1482 5652 8222 7792 7762 8512 9703 032
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 9042 9753 1913 2213 5783 9994 0694 1954 550
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    5 9356 5768 1057 9998 7139 0539 66810 70410 227
    2019 - - - - - - - -
    11 355--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[49] puis Insee à partir de 2006[61].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,5 % la même année, alors qu'il est de 20,1 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 5 481 hommes pour 5 439 femmes, soit un taux de 50,19 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,98 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[62]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90 ou +
    1,8 
    6,0 
    75-89 ans
    9,6 
    11,7 
    60-74 ans
    13,2 
    18,6 
    45-59 ans
    17,0 
    22,3 
    30-44 ans
    20,2 
    20,8 
    15-29 ans
    20,7 
    20,0 
    0-14 ans
    17,5 
    Pyramide des âges du département de l'Essonne en 2018 en pourcentage[63]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90 ou +
    1,2 
    5,2 
    75-89 ans
    6,9 
    12,7 
    60-74 ans
    13,6 
    20,2 
    45-59 ans
    19,6 
    20 
    30-44 ans
    20,2 
    19,9 
    15-29 ans
    18,3 
    21,6 
    0-14 ans
    20 

    Politique et administration

    Politique locale

    Arpajon est le chef-lieu du canton représenté par les conseillers départementaux Dominique Bougraud (UDI) et Alexandre Touzet (DVD), à l'arrondissement de Palaiseau et à la troisième circonscription de l'Essonne représentée par la députée Laëtitia Romeiro Dias (LREM). Son maire actuel est Christian Béraud (PS), assisté de neuf adjoints choisis parmi le conseil municipal composé de trente-trois élus répartis après les dernières élections de 2020 en vingt-six élus de gauche, cinq élus de droite et deux élus communistes dans l’opposition.

    L’Insee lui attribue le code 91 3 01 021[64]. La commune d’Arpajon est enregistrée au répertoire des entreprises sous le code SIREN 219 100 211. Son activité est enregistrée sous le code APE 8411Z[65].

    En 2009, la commune disposait d’un budget de 16 504 000  dont 11 359 000  de fonctionnement et 5 145 000  d’investissement[66], financés pour 34,85 % par les impôts locaux[67], la dette municipale s’élevait la même année à 487 000 [68]. En 2009, les taux d’imposition s’élevaient à 11,78 % pour la taxe d'habitation, 14,74 % et 46,78 % pour la taxe foncière sur le bâti et le non-bâti et 15,09 % pour la taxe professionnelle fixée par l’intercommunalité[69]. La commune dispose d’un centre communal d'action sociale, la commune disposait en 2009 sur son territoire de neuf cent quatre-vingt-treize logements HLM[70] soit 23 % du parc total[71].

    La commune était le siège de la communauté de communes de l'Arpajonnais qui regroupait quatorze communes, compétente pour le développement économique, l’aménagement de l’espace et des voiries, les politiques de logements sociaux, du sport, de la culture et de la petite enfance, la collecte et le traitement des ordures ménagères et l’accueil des gens du voyage. Elle adhère en outre au syndicat mixte de la vallée de l’Orge aval (SIVOA) avec trente-deux communes pour la préservation et la valorisation de l’environnement.

    Conseil municipal d’Arpajon (mandature 2020-2026).
    Liste Tendance Effectif Statut
    « Arpajon ensemble » PS 26 Majorité
    « Réussir Arpajon » DVD 5 Opposition
    « Une gauche citoyenne écologique et solidaire pour Arpajon » PCF 2 Opposition

    Liste des maires

    Trente-et-un maires se sont succédé à la tête de l’administration municipale d’Arpajon depuis l’élection du premier en 1800.

    Liste des maires successifs[72].
    Période Identité Étiquette Qualité
    1944 mars 1983 Louis Abel Cornaton SE  
    mars 1983 mars 1989 Théophile Guesdon DVD  
    mars 1989 juin 1995 André Hervé RPR  
    juin 1995 mars 2001 Madeleine Levesque DVD  
    mars 2001 mars 2011[73] Pascal Fournier PS Chef d’entreprise[74]
    Conseiller général du canton d’Arpajon (2011 → 2015)
    Vice-président du conseil général de l'Essonne (2011 → 2015)
    Démissionnaire
    avril 2011[75],[76] En cours Christian Béraud PS Ingénieur
    Réélu pour le mandat 2014-2020
    Réélu pour le mandat 2020-2026
    Les données manquantes sont à compléter.

    Tendances et résultats politiques

    La vie politique d’Arpajon des dernières années se caractérise par une certaine ambivalence des résultats, suivants fréquemment les tendances nationales. La commune, qui fut quelque temps à droite, bascula d’une courte avance en 2001 à gauche avec l’élection de Pascal Fournier (socialiste) réélu dès le premier tour en 2008 avec 77,29 % des suffrages. De fait, les scrutins locaux (élections cantonales ou régionales) sont systématiquement remportés par la gauche, exception faite de l’élection cantonale partielle de 2004 remportée à seulement 50,87 % par Philippe Le Fol (DVD). À l’inverse, et toujours conformément aux résultats nationaux, les élections législatives de 2002 et 2007 comme les élections présidentielles en 2002 et 2007 ont été largement remportées par la droite parlementaire. En 2002, le résultat de Jean-Marie Le Pen (18,20 %) fut toutefois supérieur à Arpajon, tant par rapport au chiffre national (17,79 %[77]) que départemental (15,04 %[78]). De la même manière, les électeurs arpajonnais ont suivi la mouvance nationale lors du scrutin européen de 2004 où la gauche devançait la droite de peu mais aussi à l’occasion du référendum relatif au traité établissant une Constitution pour l’Europe où le « non » l’a emporté.

    Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours

    Élections législatives, résultats des deuxièmes tours

    Élections européennes, résultats des deux meilleurs scores

    Élections régionales, résultats des deux meilleurs scores

    Élections cantonales, résultats des deuxièmes tours

    Élections municipales, résultats du deuxième tour 2001, tour unique en 2008

    Référendums

    Enseignement

    Les établissements scolaires d’Arpajon sont rattachés à l’académie de Versailles. La commune dispose sur son territoire de l’école primaire Édouard-Herriot, des écoles maternelles Anatole-France et La Rémarde et de l’école élémentaire Victor-Hugo[96]. S’ajoute l’école privée catholique Sainte-Jeanne-d’Arc rattachée au diocèse[97]. Étrangement, la commune n’est pas équipée sur son territoire de collège, les élèves doivent se rendre dans les communes voisines de La Norville aux collèges Jean-Moulin et Albert-Camus ou Saint-Germain-lès-Arpajon au collège Roland-Garros.

    Elle dispose cependant, du fait de son statut de chef-lieu de canton, de trois lycées, le général et technologique Edmond-Michelet qui dispense une formation au BTS IRIS[98], le général et technologique René-Cassin qui affichait en 2007 88 % de réussite au baccalauréat[99] et le professionnel Paul-Belmondo[100]. Dans les locaux du centre hospitaliers se trouve aussi un centre de formation d’aides-soignants.

    Un centre d'information et d'orientation est présent sur la commune[101]. Des centres de loisirs accueillent les enfants hors temps scolaires, deux crèches accueillent les jeunes enfants. La PEEP[102] et la FCPE[103] sont présentes sur la commune.

    Un institut de formation aide-soignant (IFAS) est implanté dans le centre hospitalier d'Arpajon.

    Santé

    La commune dispose sur son territoire d’un centre hospitalier d’une capacité de trois cent deux lits, répartis dans les services de chirurgie, obstétrique, pédiatrie, gastro-entérologie, diabétologie, cardiologie, pneumologie et radiographie[104]. Un service d’urgences complété par le service mobile d'urgence et de réanimation est actif pour les quarante-deux communes environnantes[105]. Le centre est réparti sur quatre sites, l’hôpital en centre-ville, le centre de réadaptation sur la commune voisine d’Égly et les maisons de retraites Village du Pays de Châtres et Guinchard, cette dernière accueillant les malades d’Alzheimer en journée[106]. Un centre de planification familiale[107] et de protection maternelle et infantile[108] est implanté dans la commune.

    L’hôpital privé de Paris-Essonne, anciennement clinique des Charmilles, complète l’offre avec soixante lits, un service de chirurgie et une spécialisation en pathologies de la face : ophtalmologie, oto-rhino-laryngologie et stomatologie[109].

    En ville, quarante-sept médecins[110] et douze chirurgiens-dentistes[111] exercent, quatre pharmacies[112] distribuent les remèdes.

    Services publics

    L’ancien tribunal d’instance, anciens Bains-Douches municipaux.

    La sécurité de la commune est assurée par la présence sur son territoire d’un commissariat de police[113] et d’un centre de secours et incendie[114].

    Les organismes publics sont relativement nombreux à Arpajon, qui accueille une agence postale[115], des agences Pôle emploi[116] et Assedic[117], un centre du Trésor public[118] et un centre des impôts, une caisse d’allocations familiales[119] et de la Caisse primaire d'assurance maladie[120] et une subdivision de la DDE.

    Deux offices notariaux[121], une étude d’huissier de justice[122] et deux avocats[123] rattachés au barreau d’Évry sont implantés sur la commune.

    De 1985 à 2009, un greffe du tribunal d’instance était installé sur la commune. La commune disposait avant la réforme de la justice d’un tribunal d’instance mais dépend aujourd’hui de celui de Longjumeau, comme pour le conseil des prud’hommes et des tribunaux de grande instance et de commerce d’Évry, tous attachés à la cour d'appel de Paris.

    Jumelages

    Arpajon a développé des associations de jumelage avec :

    Vie quotidienne à Arpajon

    Culture

    La bibliothèque municipale dans les anciennes écuries du château.

    Pour les manifestations culturelles, la commune dispose de la salle d’exposition Francval. Le cinéma Stars et ses cinq salles projette parfois des films d’Art et Essai. Ce cinéma, fermé depuis deux ans, est en pleine réhabilitation et devrait rouvrir à l’été 2022.

    Un conservatoire d'enseignement artistique communautaire propose aux Arpajonnais l'enseignement de la musique classique et actuelle, de la danse classique et du théâtre, une bibliothèque est aménagée dans les anciennes écuries du château.

    Vingt-quatre associations œuvrent à la promotion et la diffusion de la culture[125].

    Sports

    La relative petite taille de la commune ne lui permet pas de disposer d’infrastructures sportives d’importance. Deux stades se trouvent à proximité, Gaston-Cornu à Saint-Germain-lès-Arpajon et Louis-Babin à La Norville. Cette dernière commune accueille aussi le bassin nautique. Dix-neuf associations sont néanmoins implantées sur la commune.

    Arpajon a été ville de passage du Tour cycliste de l'Essonne 1977 et ville étape du Tour de France 1999. En marge de la foire aux Haricots sont organisés un rallye pédestre et une course cycliste.

    Festivités

    La place de Châtres lors de la foire aux Haricots.

    Deux manifestations rythment l’année festive d’Arpajon. Le carnaval de Bineau au cours duquel une représentation de l’intendant est brûlée sur la place de Châtres se déroule chaque année le premier dimanche de mars.

    La foire aux Haricots, manifestation commerciale et artisanale, créée en 1922 et reconnue foire nationale depuis 1970, est organisée chaque année le troisième week-end de septembre en mémoire du passé maraîcher du territoire et notamment du chevrier, variété typique d’Arpajon.

    D’autres manifestations nationales comme la Fête de la musique sont relayées dans la commune.

    Lieux de culte

    L’église Saint-Clément.

    La paroisse catholique d’Arpajon dépend du diocèse d'Évry-Corbeil-Essonnes et du doyenné des Trois-Vallées-Arpajon. L’église principale est consacrée à saint Clément[126].

    Une église protestante évangélique est présente sur la commune. Les autres confessions religieuses ne disposent pas de lieu de culte sur le territoire communal.

    Médias

    L’édition « Cœur Essonne » de l’hebdomadaire Le Républicain relate les informations locales de l’Arpajonnais. Malgré sa situation géographique encaissée, la commune se trouve dans le bassin d’émission de France 3 Paris Île-de-France Centre, IDF1 et Télif.

    Économie

    Capitale de l’Arpajonnais, terre historique de maraîchage, la commune a longtemps été un lieu d’échanges commerciaux, connue pour sa foire depuis le XIIIe siècle.

    Une première moitié de XXe siècle industrielle

    Durant la première moitié du XXe siècle, la commune a vu l'essor de plusieurs activités industrielles qui créèrent de l'emploi pour la population du canton. À côté des Régies de gaz et d'électricité (respectivement 1025 et 400 abonnés en 1925) employant une nombreuse main-d'œuvre, des entreprises privées s'étaient développées, les Chaussures André (348 ouvriers en 1928, 427 ouvriers en 1938, 410 ouvriers en 1950), les Établissements Morel (32 ouvriers en 1928, 80 ouvriers en 1938, 48 employés et ouvriers en 1950) pour la colle et les produits pour chaussures, les Établissements Labord (10 ouvriers en 1928, 17 employés et ouvriers en 1950) pour les colles industrielles et les trépointes, les Chaussures Dressoir, les Chaussures Aimont et Vve Depal, l'atelier de chaussures Slim, les Moteurs Constan (atelier de mécanique), une fabrique de boutons (Castary). Vinrent s'ajouter également les Établissements Edgar Franck qui deviendront Calorstat (54 cadres, employés et ouvriers en 1950) pour les équipements automobiles, les Établissements Mercier (43 employés et ouvriers en 1950 sous le nom Mercier-Pincemaille) pour les travaux publics, Les Entrepôts de l'Orge (36 cadres, employés et ouvriers en 1950) pour les vins et spiritueux, les Établissements Lagrange et Rondeau (34 cadres, employés et ouvriers en 1950 sous le nom de Lagrange) pour les charpentes de bois, les Établissements Cherblanc (26 cadres, employés et ouvriers en 1950) pour les chaussures de luxe, les Établissements Lissac (une vingtaine de personnes en 1950) pour les lunettes, les Établissements Coret (13 cades, employés et ouvriers) pour la quincaillerie, les Établissements Sari (12 cadres, employés et ouvriers) pour les phosphates et de nombreuses entreprises artisanales employant moins de 10 personnes[127].

    Une deuxième moitié de XXe siècle orientée vers le commerce et les services

    Elle a perdu son rôle agricole (trois exploitations seulement subsistent) et industriel. Elle reste toutefois dotée d’un centre-ville riche en commerces de proximité rassemblés autour d’une association de commerçants. Plus de six cents entreprises sont installées sur la commune dont près d’un tiers de commerces. En 2004, cinquante-deux entreprises ont été créées sur la commune[128]. Deux zones industrielles regroupent la plupart des autres structures, les Belles-Vues et la Butte-aux-Grès[129], toutes deux situées au nord de la commune en bordure de la route nationale 20.

    Arpajon est intégrée au bassin d'emploi de Dourdan par l’Insee[130]. En 1999, la population active arpajonnaise comptait 4 433 personnes, répartis en 37,4 % d’employé, 26,4 % de professions intermédiaires et 15,8 % d’ouvrier. Quatre personnes étaient encore agriculteurs. À cette même date, 9,8 % de la population était au chômage et seuls 20 % des Arpajonnais travaillaient sur le territoire communal[131]. En 2004, le chiffre du chômage restait presque inchangé avec 9,5 % de la population active[132]. Avec huit cents salariés, le centre hospitalier est le premier employeur, suivi de loin par la caisse d’allocations familiales (trois cents agents), le lycée René-Cassin et la municipalité avec deux cents agents chacun[133].

    Côté ouest de la grande Halle d’Arpajon.

    Un marché se tient sous la grande Halle tous les vendredis matin[134].

    Emplois, revenus et niveau de vie

    En 2005, le revenu net imposable moyen des contribuables de la commune s’élevait à 16 809 euros, légèrement supérieur à la moyenne nationale mais 39 % de la population n’était pas redevable de l’impôt sur le revenu[135] et 58,7 % des Arpajonnais étaient locataires, dont 24,3 % d’une HLM. En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 28 718 , ce qui plaçait Arpajon au 16 379e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[136].

    Répartition des emplois par catégorie socioprofessionnelle en 2006.
      Agriculteurs Artisans, commerçants,
    chefs d’entreprise
    Cadres et professions
    intellectuelles supérieures
    Professions
    intermédiaires
    Employés Ouvriers
    Arpajon 0,2 % 6,4 % 16,0 % 30,5 % 31,0 % 15,9 %
    Zone d’emploi de Dourdan 0,7 % 6,0 % 18,9 % 28,5 % 26,3 % 19,6 %
    Moyenne nationale 2,2 % 6,0 % 15,4 % 24,6 % 28,7 % 23,2 %
    Répartition des emplois par secteur d'activité en 2006.
      Agriculture Industrie Construction Commerce Services aux
    entreprises
    Services aux
    particuliers
    Arpajon 0,3 % 7,0 % 7,7 % 10,4 % 9,9 % 6,8 %
    Zone d’emploi de Dourdan 1,7 % 10,4 % 7,5 % 11,8 % 21,6 % 6,9 %
    Moyenne nationale 3,5 % 15,2 % 6,4 % 13,3 % 13,3 % 7,6 %
    Sources : Insee[137]

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine environnemental

    Si 80 % du territoire communal est bâti, il subsiste quelques parcs et jardin publics. Le plus ancien, au 4 rue Henri-Barbusse fut aménagé au XIXe siècle[138]. Cinq autres parcs agrémentent la ville, le parc Chevrier, le parc de Freising, le parc du 100, Grande-rue, le parc Théophile-Guesdon et le parc de la Rémarde. Les bords de la Rémarde et de l’Orge sont encore occupés sur la plupart des berges par des espaces naturels. Ce patrimoine environnemental permet à Arpajon d’être récompensé depuis 2008 par deux fleurs au concours des villes et villages fleuris[139].

    Le Nord-Ouest de la commune est encore occupé par des espaces de culture, rappelant le caractère agricole de la commune spécialisée dans le maraîchage.

    Patrimoine architectural

    Le patrimoine d’Arpajon est varié et marqué par les différentes époques prospères pour la commune.

    La halle de la place du Marché construite en 1470 longue de trente-cinq mètres et large de dix-huit est classée au titre des monuments historiques depuis 1921[140],[141]. Il convient de noter que le 24 juin 1911, un conseiller municipal rappela que la majorité du conseil municipal avait été élu sur un programme comprenant la démolition de halle de la place du Marché: il fut décidé de soumettre cette idée à un référendum auprès de la population communale compte tenu des coûts prévisionnels, référendum qui ne fut jamais organisé[127].

    L’église Saint-Clément, reconstruite au XVIe siècle sur les ruines de l’édifice du XIe siècle et remaniée au XIXe siècle, est classée monument historique depuis 1926[142]. La cloche fondue en 1643, elle aussi classée depuis 1944[143], sonne en . S’ajoute le lavoir construit en 1748 et agrandi en 1824[144], la porte de Paris, réaménagée en 1730 avec deux pilastres de dix mètres de haut[145], une maison du XVe siècle subsiste au numéro 12, de la place du Marché, elle comporte dans sa cour intérieure une tourelle en grès de la même époque[146] et est classée monument historique depuis 1966[147].

    L’Hôtel-Dieu fondé au XIIe siècle pour abriter les pèlerins sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle, il devint un hôpital sous la Révolution mais fut entièrement reconstruit de 1819 à 1852. Il est toujours utilisé comme maison de retraite[148]. S’ajoute la mairie construite en 1868[149] agrémentée par la place de l’Hôtel-de-Ville de 1776 et réaménagée en 1868 classée depuis 1944[150].

    Plusieurs demeures de notables ou de villégiature du XVIIIe siècle et du XIXe siècle marquent l’importance de la commune à l’époque, dont celles du 18, de la place du Marché, du 34, boulevard Aristide-Briand de 1884[151], du 42, boulevard Aristide-Briand[152], du 4, rue Henri-Barbusse[153], du 53, rue de la Libération[154], du 21, rue Pasteur[155], la villa Charlotte au 5, boulevard Jean-Jaurès[156] et la villa La Source au 2, rue Henri-Barbusse agrémentée d’une pagode tonkinoise rachetée après l’Exposition universelle de Paris de 1889. Cette nouvelle commune de villégiature était accessible par la gare construite en 1864[157].

    En 1947 furent construits les bains-douches devenus le tribunal d’instance en 1985, jusqu'en 2009[158].

    Personnalités liées à la commune

    Différents personnages publics sont nés, morts ou ont vécu à Arpajon :

    Héraldique

    Les armes d’Arpajon se blasonnent : Écartelé, au premier, de gueules à la croix de Toulouse d’argent ; au deuxième, d’argent à quatre pals de gueules ; au troisième, de gueules à la harpe d’or ; au quatrième, d’azur à trois fleurs de lys d’or, au bâton de gueules péri en barre ; sur le tout de gueules à la croix de Malte d’argent[159].

    Ce blason est une adaptation de celui du marquis Louis VI d’Arpajon, seigneur de la ville, qui était « écartelé, au premier et au quatrième d’azur aux trois fleurs de lys d’or et à la bordure du même, au deuxième et au troisième de gueules à la harpe d’or » visible au château de Sévérac et de celui de l’ancienne commune de Chastres. La présence de la harpe en fait des armes parlantes.

    Il apparaît sur la motrice numéro BB 9280 de la SNCF dans le cadre du parrainage des matériels par les communes[160].



    Arpajon dans les arts et la culture

    Voir aussi

    Bibliographie

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    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
    2. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
    3. La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[18],[19]
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

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