Lumbres
Lumbres est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Lumbres | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Saint-Omer | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du pays de Lumbres (siège) |
||||
Maire Mandat |
Joëlle Delrue 2020-2026 |
||||
Code postal | 62380 | ||||
Code commune | 62534 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Lumbrois | ||||
Population municipale |
3 601 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 364 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 42′ 21″ nord, 2° 07′ 18″ est | ||||
Altitude | Min. 35 m Max. 133 m |
||||
Superficie | 9,9 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Lumbres (ville-centre) |
||||
Aire d'attraction | Saint-Omer (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Lumbres (bureau centralisateur) |
||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
| |||||
Liens | |||||
Site web | villedelumbres.fr | ||||
La commune est le siège de la communauté de communes du Pays de Lumbres qui regroupe 36 communes et compte 24 170 habitants en 2018.
Son histoire est avant tout industrielle ; cependant Lumbres fait partie du parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, et présente des richesses patrimoniales en matière d'écologie et de paysages (coteaux calcaires).
Géographie
Localisation
Lumbres se situe à une dizaine de kilomètres de Saint-Omer.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :
Topographie et géologie
La géomorphologie explique le paysage lumbrois, les coteaux calcaires en particulier.
Plusieurs carrières locales dont celles de la cimenterie de Lumbres ont livré de nombreux fossiles de poissons, d'ammonites…
Hydrographie
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.
Lumbres a pour partie été construite sur un ancien marais, à la croisée des vallées de l’Aa et du Bléquin.
L'Aa est un cours d'eau naturel non navigable de 56 km qui prend sa source dans la commune de Bourthes et se jette dans le canal de Neufossé au niveau de la commune de Saint-Omer[1] et c'est dans la commune de Lumbres, que se jette dans l'Aa, le Bléquin, cours d'eau naturel non navigable de 16,18 km, qui prend sa source dans la commune de Lottinghen[2].
C'est dans la commune que l'Urne-à-l'Eau, cours d'eau naturel de 5,12 km, qui prend sa source dans la commune de Lottinghen, se jette dans l'Aa[3].
Milieux naturels et biodiversité
Un contrat de rivière et diverses aides de l'Agence de l'eau ont aidé à traiter certaines pollutions industrielles de l'Aa, mais le boisement (peupleraies) et le comblement ou drainage du marais en aval de la poudrerie d'Esquerdes, ainsi que l'urbanisation et une gestion des berges peu respectueuse de l'environnement ont dégradé le patrimoine des zones humides communales.
Environnement : Si le castor a déserté la vallée depuis plusieurs siècles et la loutre depuis quelques décennies, la commune abrite encore quelques richesses naturelles qui sont principalement, outre un fond alluvial et quelques reliques de zones humides ornées d'orchidées et d'autres espèces intéressantes, des coteaux calcaires et un petit massif forestier (sur la montagne – ou colline – de Lumbres). Le paysage est toutefois marqué par les vastes carrières et la cheminée de la cimenterie. L'autoroute proche A 26 (dite « autoroute des Anglais ») et l'élargissement de la nationale 42 constituent un facteur important de fragmentation écopaysagère d'un réseau écologique dont la réalité est visible sur les images satellites.
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[4].
Dans ce cadre, la commune fait partie d'un espace protégé : le parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale[5].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1[Note 1] : le réservoir biologique de l’Aa. Cette ZNIEFF doit être considéré comme étant un milieu pépinière à l’échelle de l’hydrosystème Aa rivière[6].
et deux ZNIEFF de type 2[Note 2] :
- la vallée du Bléquin et les vallées sèches adjacentes au ruisseau d’Acquin. Cette ZNIEFF se situe sur les marges septentrionales du Haut-Pays d’Artois, en bordure des cuestas du Boulonnais et du pays de Licques[7] ;
- la moyenne vallée de l’Aa et ses versants entre Remilly-Wirquin et Wizernes. La moyenne vallée de l’Aa et ses versants représentent un remarquable ensemble écologique associant des habitats très différents constituant des complexes de végétations souvent complémentaires[8].
Urbanisme
Typologie
Lumbres est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[9],[10],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lumbres, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[12] et 9 226 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[13],[14].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Omer, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (57,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (31,4 %), forêts (19 %), zones urbanisées (17,7 %), prairies (15,6 %), mines, décharges et chantiers (10,3 %), zones agricoles hétérogènes (5,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,6 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[18].
Voies de communication et transports
La commune est située à proximité de la RN 42 et de l'A26 ; le train et le TGV sont accessibles depuis les gares de Saint Omer et Calais-Fréthun, cette dernière étant également desservie par l'Eurostar.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Laurentia (1040), Lumerez (1183), Lumera (1189), Lumbres (1220), Lumers (1227), Lumeres (1228), Lunbres (1238), Laurentia sive Lumbrae (v. 1512)[19], Lumbres (1793) et Lambres puis Lumbres (depuis 1801)[20].
Viendrait de l'anthroponyme roman Laurentius suivi du suffixe -a, substitué par la suite par celui germanique de Lumarus + -as[21].
Histoire
La vallée a connu une occupation préhistorique, dont sur la « montagne de Lumbres », au moins au néolithique[22]. Le Dr Pontier et le chanoine Collet (abbaye de Wisques) ont été parmi les premiers à étudier scientifiquement les vestiges préhistoriques locaux (Arques, Lumbres, Elnes et Wavrans).
Parmi les hameaux de Lumbres, figure celui de Samettes, siège d'une seigneurie avant la Révolution française[23].
Au XVIIe siècle, Lumbres est un comté appartenant à Maximilien de Fiennes, comte de Lumbres, chef de la maison de Fiennes[24].
Au XIXe siècle, Lumbres, autrefois bourg agricole, devient une petite ville industrielle. Elle s'est principalement développée autour d'une cimenterie et d'une papeterie, située sur l'emplacement d'un ancien moulin à eau, dans une vallée qui fut l'une des plus industrieuses de la région et de France au haut Moyen Âge.
Lors de la Première Guerre mondiale, c'est une des communes qui ont été retenues par le préfet du Pas-de-Calais, le ministère de la guerre et les autorités alliées pour regrouper des réfugiés de la région nord de Saint-Omer afin de les évacuer vers le sud. En 1918, le préfet du Pas-de-Calais pour préparer l'évacuation des populations du sud d'Arras et de Béthune a demandé aux alliés anglais d'y dresser cent tentes pour accueillir les réfugiés avant de pouvoir les transférer vers Rouen[25]. Selon les archives départementales, le centre de Lumbres a vu passer 15 000 réfugiés en 1918. Les Anglais qui avaient dû quitter le centre d'Ebblinghem à la suite des pilonnages allemands y ont installé un hôpital pour blessés civils, contagieux et tuberculeux, femmes en couche, avec le concours du préfet et de l'armée française, sous la direction de Mme Liouville, infirmière major[25]. Les Américains ont participé pour 2/3 dans le prix de journée des malades. Cet hôpital a aussi reçu des patients ne pouvant être traités ailleurs, la plupart des hôpitaux du département ne fonctionnant plus à cause de la guerre. Si nécessaire le préfet était prêt à faire de même à Desvres, en spécialisant ce nouveau centre pour les vieillards et infirmes. Des dizaines de milliers de réfugiés ont ainsi été regroupés, et transportés en train, ravitaillés avec boissons chaudes, conserves et pain dans les gares de Boulogne, Pont-de-Brique et par la mairie d'Hesdigneul[25]. Le préfet prévoyait de réutiliser ces mêmes centres pour la réception des réfugiés à leur retour[25]. De 1914 à 1918, par ailleurs, environ un peu plus de 200 Lumbrois ont été mobilisés, dans les armes et les régiments les plus divers, en fonction de leur âge, de leurs aptitudes et de leur état de santé.
Les usines se sont agrandies au XXe siècle grâce à une desserte par deux voies ferrées, celle à voie normale Boulogne - Saint-Omer (sur laquelle circule aujourd'hui le chemin de fer touristique de la vallée de l'Aa), et la ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique d'Anvin à Calais, exploitée à partir de 1919 par la Compagnie générale de voies ferrées d'intérêt local. Celles-ci ont souvent remplacé d'anciens moulins à eau.
Pour cette raison, et à cause de la proximité de la Coupole d'Helfaut, Lumbres et la vallée ont été des cibles militaires lors des deux guerres mondiales. Créée en 2015, une association locale appelée N'oublions jamais - Lumbres [26] perpétue le souvenir et la mémoire des deux conflits mondiaux dans la commune.
Politique et administration
→ Conseils pour la rédaction de cette section.
Liste des maires
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[35].
En 2019, la commune comptait 3 601 habitants[Note 5], en diminution de 5,26 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26,9 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 768 hommes pour 1 839 femmes, soit un taux de 50,98 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Enseignement
La première école date de 1861 : l'école Notre-Dame, qui comptait 8 classes maternelles et primaires en 2007, soit 184 élèves[39]. Les écoles primaires Roger-Salengro et Jules-Guesde, et les maternelles Suzanne-Lacore et Marie-Curie sont également sur la commune[40].
L'enseignement secondaire se fait aux collèges, nationalisé Albert-Camus (comprenant une SEGPA) et Notre-Dame (privé).
Le lycée professionnel Bernard-Chochoy propose une filière bâtiment. D'autres lycées sont sur Saint-Omer ; l'enseignement supérieur s'effectuent à l'université du littoral (Boulogne, Calais, Saint-Omer), à Lille ou ailleurs.
Santé
Différentes professions médicales (médecins, kinésithérapeutes, infirmiers, opticien, orthophoniste, psychologue) sont installées sur la commune, qui est équipée de deux laboratoires d'analyse médicale, d'un centre d'auto-dialyse et d'une clinique vétérinaire. Une maison Alzheimer se situe à Esquerdes à 5 kilomètres. Le centre hospitalier de la région de Saint-Omer se situe à Helfaut à 10 km.
Sports
La commune réalise en 2010-2011 une piste de BMX aux normes olympiques[41]. Elle est par ailleurs dotée d'un stade, d'une piscine intercommunale, de salles de sport…
Plus de quarante associations contribuent à animer la vie culturelle et sportive de la commune.
Économie
Lumbres est un des pôles secondaires du parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, avec ses commerces et services.
Industries
L'économie de Lumbres est historiquement agricole puis industrielle, avec une papeterie (SICAL) et une cimenterie (EQIOM)[42].
Papeterie
En 1826 M. Delforge est autorisé à installer à Lumbres une papeterie au bord de l'Aa dans une zone non construite de champs et prairies, à la suite d'une demande qu'il a déposée en 1824[42]. Le projet prend du retard et le terrain n'est acheté par Hubert Gardien (papetier déjà propriétaire d'une autre usine à Lumbres) qu'en 1832[42]. La nouvelle usine est construite en 1833 puis achetée par deux propriétaires britanniques, et ensuite rachetée en 1876 par Emile Avot Loy, qui crée la société Avot fils et Cie, laquelle sera ensuite rebaptisée Papeteries de Lumbres[42]. L’usine produit des sacs et sachets destinés à emballer des denrées agroalimentaire et le ciment. En 1838, elle produit du papier en continu. Près de 40 ans plus tard (en 1875), elle assure ses besoins en énergie par deux roues à aubes complétées de deux machines à vapeur de 40 et 15 chevaux qui alimentent 8 piles, 2 « lessiveurs » rotatifs (boules d'acier riveté, tournant sur elles-mêmes dans lesquelles on fabriquait la pâte à papier), une machine en continu et 7 sécheurs à papier. Sa production atteint alors 600 kg de papier par jour[42].
Vers 1900, la production est déjà de 3 tonnes/jour. L'activité croît et dans les années 1930 (après la crise de 29 l'usine employait près de 400 personnes[42].
L'usine située non loin de la coupole d'Helfaut est gravement endommagée durant la Seconde Guerre mondiale, et ne redémarre qu'en 1949 (année où elle est achetée par le groupe Charfa qui crée la S.A.R.L des Papeteries de Lumbres. Peu avant 1960, le papier est utilisé pour produire du carton d’emballage (en papier recyclé) ce qui justifie un changement de nom : l'entreprise devient la Société industrielle des cartonneries de Lumbres. En 1964 14 400 tonnes de carton ondulé sortent de l'usine qui complétera son activité en 1968 avec une installation produisant un polystyrène expansé[42].
En 1974, près de 700 employés travaillent dans l'usine dont les effluents industriels sont toujours rejetés dans l'Aa. Ce n'est qu'en 1975 que deux stations d’épuration sont créées[42].
En 1984, la production s’élevait à 35 000 tonnes de carton, 15 000 t de papier d’emballage et 10 000 tonnes de polystyrène expansé[42] ; L'année suivante (1985) l'entreprise est rachetée par le groupe Rossmann (elle fonctionne alors avec 350 salariés)[42].
En 1990, grâce aux progrès des machines à papier, le seuil de 40 000 t/an de carton ondulé est atteint alors que le nombre de salariés a été fortement réduit (presque divisé par deux depuis le milieu des années 1970 (360 personnes en 1990).
De 2011 à 2017, des problèmes récurrents de pollutions sont signalés en aval des rejets de la papeterie-cartonnerie[43].
Début 2018, sa capacité est de 45 000 t/an[44].
La cimenterie de Lumbres
L'« usine à ciment » ou l'« usine au ciment » de Lumbres été conçue et mise en construction à partir de 1884 pour être mise en service en 1888 par la société Goidin et Cie (MM Goidin et V. et F. Friscourt). Elle s'étendait alors sur 7 hectares et concassait et transformait en ciment le calcaire argileux local. En 1901, il en sortait environ 6 000 t/mois de ciment[42].
En 1911, elle devient la Société anonyme des ciments Portland de Lumbres, ensuite rachetée par la société Fourmaintraux, Courquin et Cie qui la revend en 1913 à la société anonyme La Desvroise, qui entreprend de la moderniser pour une remise en marche en 1914. C'est alors que débute la Première Guerre mondiale après laquelle la cimenterie sera agrandie[42].
En 1920, l'usine atteint 130 000 t/an de ciment[42].
Après la Seconde Guerre mondiale, en 1950, l'exploitation de la carrière se modernise (chevaux, pelles et pioches sont remplacés par de gros engins de terrassement : gratteurs, pelles mécaniques, camions, bulls et scrapers)[42].
En 1959, l'usine est vendue au groupe Ciments d'Origny - basé à Biache-Saint-Vaast (Pas-de-Calais - qui la restructure pour en faire sa 3e cimenterie dans la région[42].
En 1984, la cimenterie est la 4e de France (avec 140 personnes et 200 000 t/an de ciment)[42].
En 2017, c'est la dernière de celles qui existaient antérieurement dans le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie.
L'usine est achetée par Holcim France (filiale du groupe Holcim France Benelux créé en , qui emploie plus de 3 700 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 977 millions d’euros, fusionné avec Lafarge en 2014). Elle appartient depuis 2015 à la société EQIOM (filiale du groupe Irlandais CRH) qui détient (en 2017) 2 autres cimenterie et 2115 centrales à béton[45] dont à proximité celles d'Arques, de Boulogne et de Calais), et quatre centres de broyage (dont un à Dannes). Le groupe annonçait en 2017 pour son usine de Lumbres une capacité de production de 750 000 tonnes/an via deux fours dits à « voie humide » : le four no 5 (qui traite 1 400 tonnes/jour de clinker et qui est équipé en 2017 d'un nouvel électrofiltre[46] (de 250 tonnes[46]) et le four no 4: (800 tonnes/jour de clinker) et 2 broyeurs à ciment ainsi qu'un broyeur à ciment ultra-fin ; 2800 à 4000 sacs de ciment peuvent ainsi être produits par heure. Le groupe détient aussi 100 hectares de carrière de craie, de marne, d'argile[45]. En 2017, l'usine faisait travailler 130 salariés[46].
Tourisme
Depuis quelques années, la ville de Lumbres - autrefois plutôt industrielle - s'est ouverte au tourisme. L'office de tourisme propose de découvrir divers lieux et activités, dont avec un train touristique d’époque (Micheline).
La voie ferrée, n'étant presque plus utilisée pour le transport marchand ou de passager, a été requalifiée, à l'initiative d'une association locale[47] pour recevoir le Chemin de fer touristique de la vallée de l'Aa[48] qui permet de découvrir la vallée de Lumbres à Arques avec un arrêt possible pour visiter le musée de la coupole d'Helfaut et l'ascenseur à bateaux des Fontinettes.
Cette voie ferrée est par ailleurs localement aussi un élément important de la trame verte locale.
Le camping Le Marais de la commune compte 50 emplacements[49].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Sulpice, de style néogothique fut construite de 1854 à 1863 par l'architecte diocésain Alexandre Grigny[50]. L'évêque d'Arras Pierre Louis Parisis en posa la première pierre en 1854. L'église est inscrite à l'Inventaire Général des Monuments Historiques depuis 1980.
Espaces verts
La commune s’offre chaque année un manteau de couleurs pour embellir le cadre urbain, dans le paysage de la vallée de l’Aa.
Équipements culturels
Une médiathèque sera construite en 2012. Le cinéma le plus proche est à Saint-Omer. La commune est équipée d'une salle (Léo-Lagrange).
La fête du Parc s'est déroulée à Lumbres en 2010. Elle a accueilli près de 15 000 visiteurs, ainsi que quelques personnalités politiques comme Jack Lang, Daniel Percheron…
Seigneurs de Samettes
- Antoine François de Gennevières, descendant d'une famille détenant les seigneuries de Vaudricourt et Courchelettes, est seigneur de Samettes en avril 1763. À cette date, il reçoit des lettres venant de Versailles, le déclarant chevalier héréditaire et l'autorisant à décorer ses armes d'une couronne de comte. Il est le 1er gentilhomme de la Cour de Cassel (domaine royal sur Cassel) et président de l'assemblée des magistrats des chefs collèges de la Flandre maritime, représentant les titres de la province. Il a trois filles aux abbayes de Messines, Avennes, Étrun. Il a rendu au roi de grands services dans les dernières guerres, surtout en procurant au roi une partie des secours dont les armées avaient besoin pendant le siège de Douai, le siège du Quesnoy, le siège de Bouchain etc[23].
Autres personnalités
- Le docteur Georges Pontier, érudit naturaliste et spécialiste local de la préhistoire et de la paléontologie, a marqué l'histoire culturelle de la commune et de la région audomaroise en ayant mis au jour et étudié de nombreuses traces de la grande faune préhistorique, des hommes préhistoriques et d'espèces animales antérieures.
Une société savante - appelée désormais le « Groupe Pontier » - a poursuivi son œuvre.
- Le docteur Léon Bence, médecin et chercheur français (1929-1987)[51],[52].
Héraldique
Blason | D'azur à la bande d'or chargée de trois lionceaux de gueules[53].
|
|
---|---|---|
Détails | Inspiré des armes de la famille de Lumbres, qui donna les premiers seigneurs du lieu, dont les seules représentations connues (un sceau du XIVe siècle et la pierre tombale d'Antoine de Lumbres, située dans l'église de Longvilliers) sont sans couleurs. Adopté par la municipalité. |
Pour approfondir
Bibliographie
- René Lesage, Les soldats de Lumbres dans la Grande Guerre. Parcours de combattants. 126 p.
- René Lesage et Roger Dufay, la résistance à Lumbres et dans son canton – Études et documents – Tome 5 - CHHP -
- Serge Dumanoir, Chroniques d'histoire locale no 1, Journaux de marche des troupes canadiennes dans le haut-pays d'Artois - 4 au et bulletin no 81 du haut-pays d'Artois, pages 199 à 219.
- Serge Dumanoir et Guy Delannoy, le tunnel de la kriegsmarine à Lumbres, bulletin du haut-pays d'Artois no 80, pages 218 à 220
- Serge Dumanoir - Dynamitage du château de la famille De Raismes, , chroniques d'histoire locale no 2,
- Serge Dumanoir et Sœur Rozanne Philippe, Séjour des sœurs de la congrégation de la Sainte-Famille d'Ypres en 1914-1915 à Lumbres, chroniques d'histoire locale no 2,
- Serge Dumanoir, Les exactions allemandes du à Lumbres et environs, bulletin n° 85 du haut-pays d'Artois, pages 237 à 243
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Aa (E4030570 ) » (consulté le )
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Bléquin (E4030650 ) » (consulté le )
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Urne-à-l'Eau (E4030660 ) » (consulté le )
- « Les espaces protégés. », sur le site de l'INPN (consulté le )
- « espace protégé FR8000007 - Caps et Marais d'Opale », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF 310030035 - Réservoir biologique de l’Aa », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF 310013272 - La Vallée du Bléquin et les Vallées sèches adjacentes au Ruisseau d’Acquin », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF 310013266 - La basse Vallée de la Canche et ses versants en aval d’Hesdin », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Lumbres », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Omer », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Auguste de Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, Imprimerie nationale de Paris, , 499 p. (lire en ligne), p. 233.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 2 : Formations non-romanes ; formations dialectales, Genève, Librairie Droz, (ISBN 978-2-600-00133-5, présentation en ligne), p. 878.
- Ref CNRS/Inist
- Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 98, lire en ligne.
- Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 112, lire en ligne
- Rapport de l'archiviste (départemental) (Archives départementales, communales et hospitalières). Arras, p. 721 et suivantes sur 1157 (consulté 2009 12 30)
- « N'oublions jamais - Lumbres septembre 1944 ».
- Les conseillers municipaux de Lumbres depuis 1790, Comité d’Histoire du Haut-Pays
- Jennifer-Laure Djian, « Bilan des maires à Lumbres : Joëlle Delrue se représentera en mars : Élue 1983, Joëlle Delrue a été conseillère municipale puis adjointe, trois mandats, aux côtés de Jean-Claude Leroy puis de Jean-Pierre Decobert. Désignée candidate du Parti socialiste en 2008, elle a été élue maire de Lumbres, 3 880 habitants. À 60 ans, après six ans aux affaires qu’elle n’a « pas vu passer », elle brigue un deuxième mandat. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- Jean-Marc Szuba, « Municipales à Lumbres : Joëlle Delrue, élue maire, avec cinq adjoints : Élection sans surprise ce dimanche de Joëlle Delrue, qui rempile au poste de maire. Elle sera secondée par cinq adjoints tandis que quatre conseillers délégués ont été nommés. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
- Jean-Marc Szuba, « Les projets du maire de Lumbres : attractivité et nouveaux habitants au programme de Joëlle Delrue : Pour son deuxième mandat, Joëlle Delrue va mettre l’accent sur l’attractivité de Lumbres, notamment son centre. Elle entend aussi lutter contre le vieillissement de la population par la construction de nouveaux logements. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur https://www.data.gouv.fr, (consulté le ).
- « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur Le site du Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Lumbres (62534) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Pas-de-Calais (62) », (consulté le ).
- École Notre Dame de Lumbres
- Site de la ville, rubrique vie éducative
- Piste BMX au format olympique, V2R, constructeur de la piste
- CIMENTERIE ET PAPETERIE A LUMBRES, Histopale
- Anthony Berteloot (2017) [Pollution dans l’Aa, la papeterie Sical dans le collimateur des pêcheurs. Une pétition lancée avant l’été rassemble près de 400 signatures contre des rejets polluants dans l’Aa. La Fédération de pêche, qui relaie l’initiative, pointe du doigt la société lumbroise Sical, qui dit connaître le problème et y remédiera à partir de 2019.], Nord-Eclair, publié le 27 octobre 2017
- Equiom (2018) Cimenterie de Lumbre (page de présentation)
- Gros travaux à la cimenterie pour se mettre dans les clous ; article d'Anthony Berteloot - publié par la Voix du Nord du 24/02/2017
- Chemin de fer touristique de la Vallée de l’Aa
- le train touristique de la Vallée de l'Aa
- camping Le Marais
- Notice no IA62001141, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- [PDF] La biomusicothérapie du Dr Bence
- Max Méreaux, « MUSICOTHÉRAPIE », sur http://www.musimem.com.
- « 62534 Lumbres (Pas-de-Calais) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
- Portail du Nord-Pas-de-Calais
- Portail des communes de France