Missile de croisière

Un missile de croisière (MDC) est un missile à longue portée (quelques centaines à quelques milliers de kilomètres), tiré vers une cible terrestre ou navale désignée à l'avance qu'il atteint en volant dans l’atmosphère, contrairement aux missiles balistiques dont la plus grande partie de la trajectoire s’effectue en dehors de l’atmosphère.

Pour les articles homonymes, voir MDC.

Missile de croisière SCALP-EG (Storm Shadow)
France
Missile de croisière Taurus
Allemagne/ Suède
Missile de croisière ALCM
États-Unis
Missile de croisière AGM-129 ACM
États-Unis

Histoire

Pour un article plus général, voir Histoire du missile balistique.

Le premier missile de croisière est le V1, lancé en masse par les Allemands en direction de l'Angleterre et de l'Europe de l'Ouest libérée à partir du .

En , les États-Unis développent des « drones d'assaut ». L'Interstate TDR-1, téléguidé depuis un Grumman TBF Avenger, est le premier modèle utilisé au combat à une quarantaine d'unités[1],[2],[3]. Sa première mission de combat a lieu le contre des navires marchands japonais à l'ancre lors de la campagne de Bougainville. Il est retiré du service au bout de deux mois[4],[5].

Après la Seconde Guerre mondiale, les deux principaux acteurs de la guerre froide (URSS et États-Unis) développent leurs propres programmes de missiles de croisière, certains capables d'emporter une charge nucléaire. Le premier système américain, le missile MGM-1 Matador, est déployé à partir de 1954.

En , les nations les ayant officiellement utilisés au combat sont les États-Unis, à partir du , le Royaume-Uni à partir de 1999, la France à partir du [6] et la Russie le [7].

Caractéristiques

Les missiles de croisière peuvent être lancés depuis une infrastructure fixe au sol, d'un véhicule terrestre, d'un navire de guerre, d'un sous-marin ou d'un bombardier.

Leur propulsion est assurée par un turboréacteur, un statoréacteur ou un moteur-fusée. Leur vitesse est généralement entre 800 km/h et 1 000 km/h. L'URSS a développé plusieurs missiles supersoniques. Leur portée peut dépasser 3 000 km pour les plus gros.

Une fois le missile tiré, il est généralement totalement autonome, il rejoint sa cible grâce à un système de guidage inertiel, topographique ou satellite.

Les missiles de croisière destinés à l'exportation sont soumis au régime de contrôle de la technologie des missiles limitant leur portée à 300 km.

Liste des missiles de croisière

Chine

Corée du Sud

États-Unis

France/Europe

Inde

  • BrahMos (développé en association avec la Russie)
  • BrahMos-II (développé en association avec la Russie)

Pakistan

Allemagne (1933)

Taïwan

Turquie

URSS / Russie

Nom Code
GRAU
Code
OTAN
Type Service Forces
Russes
Portée
Buran Sol-Sol -
Kh-20 AS-3 Kangaroo Air-Sol 1960-1990 600
Kh-22 AS-4 Kitchen Air-Mer 1962-2007 600
KSR-5 AS-6 Kingfish Air-Sol 1969-1991 400-700
Kh-55, Kh-101 AS-15 Kent Air-Sol 1983- 2500
Kh-15 AS-16 Kickback Air-Sol/Mer 1988-2019 300
Kh-90 Meteorit AS-19 Koala Air-Sol -
K-300P Bastion-P 3K55 SS-C-5 Stooge 2010- 180-300
Iskander-K R-500 9M728 SS-C-7 Southpaw Sol-Sol 2006- 480
9M729 9M729 SS-C-8 Screwdriver Sol-Sol 2018- 480
P-700 Granit SS-N-19 Shipwreck Mer-Mer 1983- 600
RK-55 / S-10 Granat 3M10 SS-N-21 Sampson Mer-Mer 1984- 3000
P-800 Oniks 3M55 SS-N-26 Stobile Mer-Mer 2002- 120-300
Kalibr 3M54 SS-N-27 Mer-Mer 2010- 200-500
Kalibr 3M14 SS-N-30 Mer-Sol 2010- 1500-2500
Zircon (missile) 3M22 SS-N-33 Mer-Mer 2020- 400

Notes et références

  1. (en) « Interstate TDR Attack Drone », sur http://www.pacificwrecks.com/, (consulté le )
  2. (en) « TDR-1 Edna III », sur National Museum of Naval Aviation, (consulté le ).
  3. (en) « TDR-1 First Operational US Navy Drone......Successful in Combat in 1944! » [PDF], sur Newport News Shipbuilding Apprentice School Organizations (consulté le )
  4. David J. Blair et Nick Helms, « La nuée, le nuage et l’importance d’arriver le premier », Air and Space Power Journal, , p. 37 (lire en ligne [PDF])
  5. (en) « Lagoon Airfield (Nissan Airfield, Green Island Airfield) », sur http://www.pacificwrecks.com, (consulté le )
  6. Jean-Dominique Merchet, « La guerre en Libye coutera entre 300 et 350 millions d'euros », sur https://www.marianne.net/blogsecretdefense/, Marianne,
  7. « Démonstration navale russe depuis la Caspienne », sur Le fauteuil de Colbert, (consulté le )

Voir aussi

  • Portail de l’aéronautique
  • Portail de l’histoire militaire
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