Montréal (Aude)
Montréal (Mont-reau[réf. nécessaire] en occitan ; [munrre'al][1]) est une commune française, située dans le nord-ouest du département de l'Aude en région Occitanie.
Pour les articles homonymes, voir Montréal (homonymie).
Montréal | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Carcassonne |
Intercommunalité | Communauté de communes Piège-Lauragais-Malepère |
Maire Mandat |
Bernard Breil 2020-2026 |
Code postal | 11290 |
Code commune | 11254 |
Démographie | |
Gentilé | Montréalais, Montréalaises |
Population municipale |
1 900 hab. (2019 ) |
Densité | 34 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 12′ nord, 2° 09′ est |
Altitude | Min. 117 m Max. 443 m |
Superficie | 55,21 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Carcassonne (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de la Malepère à la Montagne Noire (bureau centralisateur) |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Lauragais, l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l’abondance des productions, et de « grenier à blé du Languedoc ». Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le canal du Midi, le ruisseau de Rebenty, le ruisseau de Rivals et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (le « massif de la Malepère ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Montréal est une commune rurale qui compte 1 900 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Carcassonne. Ses habitants sont appelés les Montréalais ou Montréalaises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : la collégiale Saint-Vincent, classée en 1862.
Géographie
Accès
Commune située sur l'ancienne route nationale 119 l'actuelle D 119 entre Carcassonne et Mirepoix.
Communes limitrophes
Hydrographie
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[3], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[4]. Elle est drainée par le canal du Midi, le ruisseau de Rebenty, le ruisseau de Rivals, le ruisseau de Baïrole, le ruisseau de Font Alzonne, le ruisseau de Gaure, le ruisseau de la Combe, le ruisseau de la Lauze, le ruisseau de la Martine, le ruisseau de la Ratière, le ruisseau de Peyrombre, le ruisseau de Saint-Dominique, le ruisseau du Bassé et le ruisseau du Chapitre, qui constituent un réseau hydrographique de 48 km de longueur totale[5],[Carte 1].
Le canal du Midi, d'une longueur totale de 239,8 km, est un canal de navigation à bief de partage qui relie Toulouse à la mer Méditerranée depuis le xviie siècle[6].
Le ruisseau de Rebenty, d'une longueur totale de 20,7 km, prend sa source dans la commune et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest puis vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le Fresquel à Alzonne, après avoir traversé 3 communes[7].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[9].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[8].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bram », sur la commune de Bram, mise en service en 1970[13] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[14],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,7 °C et la hauteur de précipitations de 679 mm pour la période 1981-2010[15]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 16 km[16], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[17], à 14,1 °C pour 1981-2010[18], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[19].
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : le « massif de la Malepère »[21], d'une superficie de 6 158 ha, un site boisé présentant un intérêt biogéographique vu sa position intermédiaire sous les influences des climats méditerranéen et atlantique. De nombreuses espèces sont en limite d'aire. Il s'agit d'un site important pour des chauves-souris d'intérêt communautaire avec six espèces présentes : le Grand Rhinolophe, le Petit Rhinolophe, le Murin à oreilles échancrées, le Rhinolophe euryale, le Minioptère de Schreibers et la Barbastelle[22].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[23] : les « gravières et plaine de Bram » (2 381 ha), couvrant 6 communes du département[24], et le « massif de la Malepère » (5 883 ha), couvrant 14 communes du département[25].
Urbanisme
Typologie
Montréal est une commune rurale[Note 6],[26]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[27].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carcassonne, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 2],[I 3].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (86,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51,4 %), zones agricoles hétérogènes (24,3 %), forêts (11,9 %), cultures permanentes (7,5 %), prairies (1,8 %), mines, décharges et chantiers (1,6 %), zones urbanisées (1,5 %)[28].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Histoire
Antiquité
Montréal avait été sous influence romaine peu avant, celle des colons, vétérans démobilisés (et ceci pendant plusieurs siècles), qui ont amené leurs cultes, notamment celui de Mithra dont l’Église s'est appliquée à détruire toute trace.
On vient d'ailleurs d'identifier récemment un petit buste en bronze de Sol Invictus trouvé à Montréal, qui est un rhabillage de Mithra. Stricto sensu Montréal n'est "royal" qu'à partir de 1256, lors de la condamnation de Roucy dont les biens reviennent au Roi de France. Depuis 1209, la ville était un fief de Montfort, féal du Roi.
De récentes découvertes semblent indiquer qu'il faille chercher son origine vers le début du Ier millénaire av. J.-C., époque à laquelle la butte fut occupée par un relais de signalisation (tour à feu) appartenant à un système reliant Toulouse à Narbonne, au début de l'âge du bronze dans la région[29],[Note 8].
On identifie un ancien château fort, à l'ouest, une cour et un donjon carré flanqué de quatre tours octogonales. De celles-ci ne demeure que celle servant d'embase au clocher majeur tandis que la petite appartient au château fort. La petite tour ronde sans ouvertures qui se trouve à l'angle sud-ouest du clocher est une tour à signaux (ou à feu) qui s'inclut dans un alignement partant de Mont Naut, la Colline d'Ajounc, et ensuite Villesiscle, Pexiora, Castelnaudary pour arriver sur le site de Vieille-Toulouse, au sud de cette ville, site qui est donné pour avoir été occupé par les Tectosages au IIIe siècle av. J.-C.
On a débattu sur l'affirmation de Guillaume Besse (1645) selon laquelle le "Aeria" cité par Strabon (Géographie. Liv. IV) était Montréal, pour en conclure que ce n'était pas vraisemblable. Mais sans donner d'arguments pour fonder cette opinion.
Il se trouve que la polémique est relancée puisqu'il apparaît aujourd'hui, sous de nouveaux éclairages, que Aeria pourrait très vraisemblablement être Montréal dans la mesure où le latin donne « aeraria », la forge de bronze et que Aeria n'en serait que la prononciation altérée.
Outre des arguments strictement topomastiques, on remarque que des scories de forge de bronze ont été trouvées lors de fouilles à la Maison Baby et ailleurs, que Montréal était sur la route de l'étain qui transitait des Cassitérides à Narbonne et dans le flux économique des mines de cuivre de l'Ariège et de Cuxac. Excellentes raisons pour fondre du bronze.
On a beaucoup brocardé Besse (et on continue aujourd'hui à le faire) lorsqu'il a soutenu que c'est Énée et les siens qui avaient fondé Carcassonne et peuplé la région. Avant de le brocarder, on aurait dû ouvrir un dictionnaire de latin et on se serait aperçu que "Aeneas" (Enée) et "aenus" (ce qui est de la nature du bronze) sont deux mots de même origine sémantique. En d'autres termes, Besse a exprimé l'idée que c'est à l'âge du bronze que la région connut un essor urbain. Mais il l'a dit dans le style de l'époque et cela n'a pas été compris.
Moyen Âge
- La ville a été le cœur du pays cathare quand elle était le fief des seigneurs de Laurac. À Montréal se tinrent des conciles cathares et, en 1207, la dispute entre catholiques et cathares à laquelle ont participé Diego d'Osma et saint Dominique.
L'expression "concile cathare" me semble bien inappropriée. Parlons plutôt de "dispute publique" à l'occasion du Miracle de la Cédule. Pour ce qui est des "conciles cathares" le seul dont il soit fait mention dans la région est celui de St Félix dont parle Besse. Malheureusement pour la réputation de cet historien il s'est avéré par la suite que c'était une invention de sa part.
- L'architecture de la collégiale Saint-Vincent est particulière, en effet : ce bâtiment qui semble avoir été construit d'un seul jet à la fin du XIIIe siècle ou au début du XIVe siècle, comme on l'a longtemps soutenu, révèle sous un examen attentif qu'il est en réalité composite.
En 1221, c'est-à-dire trois ans après la mort de Simon de Monfort, la ville est attaquée par Toulouse et Foix. Elle est prise mais le donjon et le château sont très gravement endommagés. Ils resteront à l'état de ruine pendant deux générations et ce n'est qu'en 1273 que Philippe III le Hardi autorisera la reprise de ces ruines pour former le bâtiment actuel.
- Il apparaît vraisemblable aujourd'hui que le culte de Saint Vincent à Montréal soit bien plus ancien que ce qui était admis jusqu'à présent et qu'il pourrait avoir été installé par les Mérovingiens qui en auraient ramené les reliques dans la chapelle du château après le sac de Narbonne.
Saint Vincent, martyrisé au début du IVe siècle, est connu par les écrits de Prudence (Peristephanon). Très honoré dans la zone gallo-romaine de Méditerranée, il est de toute évidence l'appropriation syncrétique par le christianisme du culte mithraïque. Il est d'abord le protecteur des marins et des pèlerins ; sa vocation comme saint patron des vignerons est très sujette à caution.
- À Montréal, il était le protecteur de la place-forte tandis que la paroisse était placée sous la protection de la Vierge. À l'installation du Chapitre collégial, en 1318, la communauté religieuse va l'adopter et en faire le saint patron de la ville.
La complétion de l'espace urbain va commencer à cette époque avec l'élévation des grands remparts. Auparavant, la place-forte, ceinte par un oppidum de 120 mètres de diamètre, domine un habitat dispersé sur les flancs de la colline ou à proximité.
- Dès 1240, Montréal avait été érigé en châtellenie royale, c’est-à-dire l'équivalent d'une Cour d'Assises ; la ville appartenait, depuis le traité de Meaux-Paris, au Roi de France qui l'avait obtenue par un échange avec Amaury VI de Montfort, le fils de Simon, qui s'était illustré dans la croisade contre les Albigeois.
- Pour ramener au catholicisme les cathares, les Frères de la Pénitence de Jésus-Christ s'y installent en 1264 et les Carmes y érigent leur couvent en 1294.
Le mot catholicisme n'apparaît qu'en 1598 et ne devient d'un usage courant qu'en 1794. Il faut employer le mot "christianisme". J. Bourdil.
- Le XIVe siècle est un siècle d'essor pour la ville mais les famines, la Peste, les désordres de la guerre de Cent Ans, les troubles civils vont prélever un lourd tribut sur la population. Quoi qu'il en soit, cet essor va se poursuivre avec des hauts et des bas, jusqu'au milieu de la deuxième partie du XVIe.
- Place importante par le symbole politique et son importance stratégique, elle sera ravagée plusieurs fois durant les Guerres de Religion. Prenant ensuite le parti de Montmorency, la ville sera mise à l'amende et ses remparts mis à bas par Richelieu, à l'édit de Languedoc en 1630. Par la suite, son rôle politique éteint, elle ne sera plus qu'une riche bourgade vivant de la laine et de l'agriculture, dont il ne reste plus beaucoup de traces actuellement.
En examinant la documentation on s'aperçoit que Montréal a été un centre de production de poudre à canon. On en trouve la recette, en langue locale, au dos d'une feuille du leudaire au XVe siècle, et, au siècle suivant, une correspondance échangée entre des protagonistes des Guerres de Religion vient le confirmer.
Ce qui est encore plus étonnant c'est qu'il existe un rapport étroit entre les brebis, dont l'élevage à grande échelle fondait la prospérité locale avec le tissage de la laine, et la poudre à canon. En effet, le constituant le plus rare de la poudre, le salpêtre ou nitrate de potassium, était obtenu par lessivage des fumiers.
Politique et administration
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[31].
En 2019, la commune comptait 1 900 habitants[Note 9], en diminution de 2,46 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Économie
Revenus
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 791 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 1 897 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 860 €[I 4] (19 240 € dans le département[I 5]).
Emploi
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 7,6 % | 7,9 % | 11,3 % |
Département[I 7] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 1 058 personnes, parmi lesquelles on compte 70,1 % d'actifs (58,8 % ayant un emploi et 11,3 % de chômeurs) et 29,9 % d'inactifs[Note 11],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était inférieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Carcassonne, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 9]. Elle compte 410 emplois en 2018, contre 473 en 2013 et 522 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 632, soit un indicateur de concentration d'emploi de 64,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 48,1 %[I 10].
Sur ces 632 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 226 travaillent dans la commune, soit 36 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 83,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,9 % les transports en commun, 6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 7,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
Secteurs d'activités
164 établissements[Note 12] sont implantés à Montréal au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 13],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 164 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 20 | 12,2 % | (8,8 %) |
Construction | 31 | 18,9 % | (14 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 39 | 23,8 % | (32,3 %) |
Information et communication | 1 | 0,6 % | (1,6 %) |
Activités financières et d'assurance | 3 | 1,8 % | (2,7 %) |
Activités immobilières | 12 | 7,3 % | (5,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 26 | 15,9 % | (13,3 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 17 | 10,4 % | (13,2 %) |
Autres activités de services | 15 | 9,1 % | (8,8 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 23,8 % du nombre total d'établissements de la commune (39 sur les 164 entreprises implantées à Montréal), contre 32,3 % au niveau départemental[I 14].
Entreprises
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[34] :
- Aset, autre imprimerie (labeur) (12 338 k€)
- Inessens, conseil pour les affaires et autres conseils de gestion (3 950 k€)
- Les Sablieres De Bram - SDB, exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin (1 723 k€)
- SARL Dousse, culture de céréales (à l'exception du riz), de légumineuses et de graines oléagineuses (784 k€)
- Aude Construction Metallique, travaux de menuiserie métallique et serrurerie (471 k€)
Agriculture
La commune est dans le Razès, une petite région agricole occupant l'ouest du département de l'Aude[35], également dénommée localement « Volvestre et Razès »[Carte 4]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 84 | 51 | 52 | 44 |
SAU[Note 15] (ha) | 3 350 | 3479 | 3811 | 4084 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 84 lors du recensement agricole de 1988[Note 16] à 51 en 2000 puis à 52 en 2010[37] et enfin à 44 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 48 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[38],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 3 350 ha en 1988 à 4 084 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 40 à 93 ha[37].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Chapelle de l'école Saint-Joseph-des-Carmes de Montréal.
- Chapelle Notre-Dame-des-Anges de Montréal.
- Nouvelle chapelle de l'école Saint-Joseph-des-Carmes de Montréal.
- Moulin à vent, dont il ne reste que le fut cylindrique, classé au titre des sites naturels depuis 1939[39]
L'oppidum de Montréal
Son centre est confondu avec le quatrième contrefort nord de la collégiale et son rayon de soixante mètres décrit un périmètre où on trouve la rue des Fleurs, la maison Cazenave, le milieu de la place Saint-Vincent tangente aux maisons, la tourelle à signaux de la collégiale.
Il faut imaginer qu'il était à l'époque de plain-pied et horizontal et sa lente érosion sur la partie marneuse du tertre, c’est-à-dire au sud, a nécessité la construction de l'escalier monumental du midi de la Collégiale. On en a une autre preuve par la disposition de la bretèche qui sert d'accès à l'ancienne sacristie et le petit escalier qui y donne accès aujourd'hui.
Les maisons de la place Saint-Vincent sont bâties sur l'escarpe de cet oppidum, d'où leur grand développement vertical. Il en est de même, d'ailleurs, de celles de la rue des Fleurs.
Au vu de l'arrière-plan historique de la région, on pourrait risquer de dire que cet oppidum est vraisemblablement celte et date des environs du IIIe / IIe siècle av. J.-C., quoique sa modeste superficie, de l'ordre d'un hectare, le classe parmi les petits oppida. Autrement dit, il daterait de la fin du monde celtique, du début de la romanisation.
Cette partie centrale du village se nomme le Capitole.
Collégiale Saint-Vincent[40]
L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1862[41].
Dès 1273, le roi Philippe III donne aux paroissiens de l'église Saint-Vincent des maisons situées à proximité de l'église pour l'agrandir.
L'église est érigée en collégiale par le pape Jean XXII le 13 février 1318. Cette bulle a dû être contemporaine avec des travaux importants, ce qui correspond au style de l'église actuelle la datant du XIVe siècle.
Plus précisément : un collégium est une institution financière qui peut s'installer n'importe où. C'est parce qu'il est installé dans l'église que celle-ci prend le nom de collégiale.
En 1783, il est décidé de faire une voûte pour remplacer la charpente d'origine. Pourtant, ce sont des croisées d'ogives, ou bonnets, qui sont construits pour masquer la charpente restée en place sur ses doubleaux à tympans de pierre.
Un marché est passé le avec un plâtrier de Pamiers, Jean Ribeaute, pour la construction de la voûte de la collégiale au prix de 12 500 livres.
La collégiale possède un cycle de peintures sur la vie de saint Vincent réalisé par le peintre toulousain Despax, à partir de 1751. Les tableaux sont reçus par le chapitre le 17 août 1755. D'autres tableaux de Despax, Gamelin et Badin sont déposés dans l'église.
Un orgue est réalisé en 1738-1740 par de Montbrun, facteur d'orgues à Castelnaudary. Il est refait en 1781-1785 par Jean-Pierre Cavaillé[42].
Personnalités liées à la commune
- Aimery de Montréal ;
- Louis Alibert, linguiste ;
- Monseigneur Louis Belmas ;
- Joseph Fargues, décédé en sa propriété du domaine du Pigné. Inhumé au cimetière de Montréal. Député de l'Aude de 1841 à 1846 ;
- Général Georges Frère ;
- Philippe Noiret, comédien, y possédait un domaine à Turcy ;
- Jean d'Orléans, comte de Paris, chef de la maison royale de France et prétendant au trône depuis 2019 ;
- Alain de Roucy ;
- Marcel-Yves Toulzet, journaliste et romancier.
Tournages
C'est à Montréal que fut tournée la fin du film intitulé La Vie et rien d'autre[43].
Héraldique
Blasonnement :
De gueules, à une couronne de France et un oignon à six feuilles, le tout d'or.[44] |
- De gueules à une esquille ou oignon marin d'or, feuillé de même, couronné d'une couronne impériale de France[45]
Les armoiries de Montréal sont en réalité celles des Montaigu, fieffés à Montréal entre autres lieux, qui s'étaient illustrés aux côtés de Charlemagne. Puigcerda a les mêmes.
À l'origine elles représentent un trophée de guerre : un casque de chef maure tel qu'il est représenté sur le sceau de la ville en 1303.
D'Hozier, qui comme souvent n'avait pas été payé, a bâclé leur description. Une esquille en héraldique ne signifie pas grand-chose et l'oignon marin est une plaisanterie.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[10].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[20].
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Montréal dans l'Aude fait partie d'une ligne de relais importants, placés sur une voie qui longeait l'Aude « Aguada », reliant St Gaudens « Galdêcio », à Narbonne, Alès, Aubenas « Albenaz » et au Puy « Poïo ».
Cette voie passait plus précisément à Alzonne plus au nord. La région pyrénéenne, située plus au sud, ne faisait pas partie du même pays. Montréal, comme Ax les Termes, Axat et Limoux, se trouvait sur une limite « axe » ou (lim-ocs) et son rôle était de réunir les deux ethnies, les « al » ou gal du Nord et les catalans du Sud dans des fêtes communes, nommées « arraïal ». On a d'autres « monts de l'arrayal » ou Monte Real au Portugal et en Espagne. Ces lieux de convergence ou « vin », très fréquents dans toute l'Europe, en Scandinavie, (Vinje), en Italie, (Vicenza) ou au Portugal, (Vinhaïs), se trouvent aussi en Inde, Vindya. Ils furent par la suite dédiés à saint Vincent. La vallée du Douro en territoire espagnol se caractérise par le nombre de localités, nommés "Quintanilla" ou "Quintana". C'était le cinquième pays de la civilisation gal. Les six feuilles de l'emblême de Montréal, le culte de St Sixt, Six Fours, Aquae Sextiae, Sète (Sextus) ou Sisteron, signifient que cette région était le sixième pays de la dite civilisation. - Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
- Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
- L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
- Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
- Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[36].
- Cartes
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Autres sources
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- Denis-François Gastelier de La Tour, Armorial des États de Languedoc, Paris, Vincent, , 248 p. (lire en ligne)
- Augustin Cornet-Peyrusse, Armorial général du département de l'Aude, Carcassonne, Imprimerie François Pomiès, , 124 p. (lire en ligne)
Liens externes
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