Motel
Le motel est un type d'hébergement hôtelier que l'on trouve sur le bord des grands axes de communication, permettant aux automobilistes de passage de faire une halte. Le premier établissement est apparu avec le Milestone Mo-Tel, ouvert en 1925, à San Luis Obispo, en Californie. C'est un mode d'hébergement très répandu en Amérique du Nord.
Pour les articles homonymes, voir Motel (homonymie).
Type |
Bâtiment commercial |
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Composé de |
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Usage |
hôtellerie, tourisme, logement |
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Le terme « motel » est un mot-valise, contraction de l'anglais motor (« moteur ») et hotel (« hôtel »)[1],[2],[3].
Histoire
Le concept de motel tire son origine de l'établissement le Milestone Mo-Tel, situé à San Luis Obispo en Californie, ouvert le [2],[4],[5]. Cet établissement est installé à mi-chemin entre Los Angeles et San Francisco sur l'U.S. Route 101, un axe majeur allant du sud de la Californie à l'État de Washington[4],[6]. La conception de l'hôtel par l'architecte Arthur Heineman (en) permet aux automobilistes de conduire leur voiture à la porte de leur chambre, il choisit donc le terme « motor hotel », qu'il raccourcira rapidement en « motel »[4],[7]. Le terme est utilisé quelques mois plus tard dans le magazine Hotel Monthly et se popularise dans les années 1940[5]. Il entre dans la langue française en 1947[2]. Le premier motel français ouvre en 1955[6].
L’accroissement[Quand ?] du réseau autoroutier des États-Unis et du Canada, tel que l'Interstate highway aux États-Unis, ou le Chemin du Roy entre Québec et Montréal et plusieurs segments de la route Transcanadienne, ont conduit à la création de ces motels afin de faciliter la traversée du territoire nord-américain.
Le motel fait son apparition au Japon dans les années 1960, au cinéma à travers les films américains, mais c'est surtout à l'occasion des Jeux olympiques d'été de 1964, organisés à Tokyo, que les premiers motels sont construits[8].
Organisation et usages
À la différence de leurs prédécesseurs, les campings autos et les terrains pour touristes, les motels ont rapidement adopté une apparence homogénéisée. Typiquement, on trouve des structures en forme de « I », de « L » ou de « U » qui incluent les chambres, le bureau du directeur, la réception et, parfois, un petit snack-bar ou même un diner. Le motel a aussi évolué vers des structures à deux étages, voire plus.
Sous l'effet de la culture Tiki, il prend parfois des caractères décoratifs issus de la culture polynésienne au cours des années 1960[9],[10].
Certains motels servent de résidence permanente ou provisoire. Ils sont souvent équipés de coin-cuisine[réf. nécessaire].
Au Japon, une partie de la population considère que le motel américain est l'équivalent des love hotels de leur pays[11].
La plupart des pays d'Amérique du Sud, et en particulier le Brésil, disposent d'établissements désignés sous le nom de motels, qui sont aussi des love hotels[réf. nécessaire].
Chaînes de motels
Liste non exhaustive.
- Budget Inn
- Choice Hotels
- Days Inn
- Holiday Inn
- Hampton Inn
- Howard Johnson Inn
- Jameson Inn
- Motel 6
- Premier Inn
- Ramada Limited Inn
- Red Roof Inn
- Scottish Inn
- Super 8 Motel
- Lyston Inn
En Europe, certaines chaînes d'hôtels bon marché, appelées également « hôtels super-économiques » sont construites sur le modèle des motels américains[12]. Les chaînes françaises Hôtel F1, Ibis Budget ou encore Hôtel Première Classe entrent dans cette catégorie[12].
Les motels dans la fiction
- Cinéma
- 1934 : New York-Miami de Frank Capra
- 1958 : La Soif du mal d'Orson Welles
- 1960 : Psychose d'Alfred Hitchcock
- 1962 : Lolita de Stanley Kubrick
- 1967 : Bonnie et Clyde d'Arthur Penn
- 1971 : La Dernière Séance de Peter Bogdanovich
- 1971 : 200 Motels de Tony Palmer et Frank Zappa
- 1976 : Le Crocodile de la mort de Tobe Hooper
- 1980 : Nuits de cauchemars de Kevin Connor
- 1983 : Stranger Than Paradise de Jim Jarmusch
- 1985 : Retour vers le futur de Robert Zemeckis
- 1988 : Rain Man de Barry Levinson
- 1990 : Sailor et Lula de David Lynch
- 1991 : Thelma et Louise de Ridley Scott
- 1992 : Mon cousin Vinny de Jonathan Lynn
- 1994 : Le silence des jambons de Ezio Greggio
- 1994 : Pulp Fiction de Quentin Tarantino
- 1994 : River of Grass de Kelly Reichardt
- 1995 : L'Antre de la folie de John Carpenter
- 1996 : Une nuit en enfer de Robert Rodriguez
- 1997 : Lolita d'Adrian Lyne
- 1997 : L.A. Confidential de Curtis Hanson
- 1998 : Psycho de Gus Van Sant
- 2000 : Memento de Christopher Nolan
- 2000 : The Yards de James Gray
- 2000 : Fous d'Irène des frères Farrelly
- 2001 : Joy Ride de Martin Rengel
- 2003 : Monster de Patty Jenkins
- 2003 : Identity de James Mangold
- 2005 : A History of Violence de David Cronenberg
- 2007 : No Country for Old Men de Joel et Ethan Coen
- 2007 : Motel de Nimród Antal
- 2009 : A Serious Man de Joel et Ethan Coen
- 2016 : The Neon Demon de Nicolas Winding Refn
- 2018 : The Watcher de Tim Hunter
- Jeux vidéo
- 2012 : Hitman: Absolution, une mission se passe dans un motel avec une décoration inspirée de la culture Tiki.
- 2014 : Watch Dogs, Le Owl Motel situé à Parker Square, sert de planque à Aiden Pearce. Il y a aussi le Crazy Moose Inn avant d'arriver à Pawnee.
- Séries télévisées
- 2005 - 2009 : Prison Break de Paul Scheuring
- 2005 - 2020 : Supernatural de Eric Kripke
- 2006 - 2013 : Dexter de James Manos Jr.
- 2008 - 2013 : Breaking Bad de Vince Gilligan
- 2013 : Bates Motel (série télévisée) d'Anthony Cipriano
- 2015 : Saison 2 de Fargo de Noah Hawley
- 2017 : Saison 3 de Fargo de Noah Hawley
- 2017 : American Gods de Bryan Fuller et Michael Green
- 2017 : Twin Peaks: The Return de David Lynch
- 2017 : Mindhunter de Joe Penhall
- 2018 : Saison 6 de Orange is the New Black de Jenji Kohan
- 2018 : Saison 4 de Better Call Saul de Vince Gilligan
- 2018 : Saison 1 de Lodge 49 de Jim Gavin
- 2019 : Umbrella Academy de Steve Blackman
- 2019 : Euphoria de Sam Levinson
Notes et références
- (en) Georgeta Raţă, The English of Tourism, Cambridge Scholars Publishing, , 325 p. (ISBN 978-1-4438-4486-4, lire en ligne), p. 142.
- Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue française, Nathan, , 14833 p. (ISBN 978-2-321-00013-6, lire en ligne), p. 12700-12701.
- « motel », Le Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française.
- (en) Kristin Jackson, « The World's First Motel Rests Upon Its Memories », The Seattle Times, (lire en ligne).
- (en) Bill Bryson, Made in America : an Informal History of the English Language in the United States, Black Swan, (lire en ligne), p. 138.
- Définitions lexicographiques et étymologiques de « motel » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
- (en) William Kaszynski, The American Highway : The History and Culture of Roads in the United States, McFarland, , 229 p. (ISBN 978-0-7864-0822-1, lire en ligne), p. 73.
- (en) Sarah Chaplin, Japanese Love Hotels : A Cultural History, vol. 10, Routledge, coll. « Routledge Contemporary Japan Series », , 256 p. (ISBN 978-1-134-11869-4, lire en ligne), p. 67.
- (en) Sven A. Kirsten, The book of Tiki : the cult of Polynesian pop in fifties America, Taschen, coll. « Architecture and Design Series », , 287 p., p. 284.
- Élisabeth Couturier, « Quand l'Amérique adorait les cocos », Paris Match, semaine du 14 au 20 août 2014, pages 12-13.
- (en) Janell L. Carroll, Sexuality Now : Embracing Diversity, Cengage Learning, , 672 p. (ISBN 978-1-305-44603-8, lire en ligne), p. 288, « Japanese believe that American motels are like Japanese love hotels ».
- Georges Lewi et Jérôme Lacoeuilhe, Branding management : branding et e-branding : la marque, de l'idée à l'action, Paris, Pearson Education France, , 549 p. (ISBN 978-2-7440-7622-0, lire en ligne), p. 437, « Étude de cas : Le Formule 1 (Hôtel F1) »
Voir aussi
Bibliographie
- Jonh A. Jackle, Keith A. Sculle Keith, Jefferson S. Rogers, The Motel in America, The Johns Hopkins University Press, Baltimore & London, 1996.
- Bruce Bégout, Lieu commun : Le motel américain, Éditions Allia, , 191 p. (ISBN 978-2-84485-877-1, lire en ligne)
- Jérôme Souty, Motel Brasil. Une anthropologie des love hotels, Riveneuve, Paris, 2015, 344 p. (ISBN 978-2-36013-335-2)
Article connexe
Liens externes
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