Ugine

Ugine est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Ugine (homonymie).

Ugine

Ugine vue du sommet de la Dent de Cons.

Blason
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Arrondissement Albertville
Intercommunalité Communauté d'agglomération Arlysère
Maire
Mandat
Franck Lombard
2020-2026
Code postal 73400
Code commune 73303
Démographie
Gentilé Uginois
Population
municipale
7 096 hab. (2019 )
Densité 124 hab./km2
Population
agglomération
43 225 hab.
Géographie
Coordonnées 45° 45′ 12″ nord, 6° 25′ 14″ est
Altitude Min. 391 m
Max. 2 407 m
Superficie 57,36 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Ugine
(ville-centre)
Aire d'attraction Albertville
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Ugine
(bureau centralisateur)
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Ugine
Géolocalisation sur la carte : France
Ugine
Géolocalisation sur la carte : Savoie
Ugine
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Ugine
Liens
Site web ugine.com

    Géographie

    Du clocher au Charvin.

    Localisation

    La commune d'Ugine se situe dans la partie nord du département de la Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes, partiellement au contact de la limite avec le département de la Haute-Savoie. Le territoire de la commune est traversé par deux cours d'eau ou torrents de montagne, la Chaise et l'Arly à la sortie de ses gorges. Le bourg s'est développé à la jonction de la trouée glaciaire d'Annecy-Ugine, après la vallée de Faverges, là où la Chaise rejoint la rivière de l'Arly[1],[2]. Cette vallée en amont de la cluse d'Annecy se nomme « Trouée de Faverges - Ugine »[1]. L'Arly s'écoule ensuite en direction du sud, vers Albertville et la combe de Savoie. Ugine s'est construite dans la pente des pâturages situés au pied du mont Charvin. La commune se trouve ainsi dans une sorte de « Cirque », bordée par la chaîne des Aravis, le massif des Bauges et le Val d'Arly. Les paysages ont donc un fort aspect montagnard, caractérisés par une alternance entre les prairies, les vergers et les forêts domaniales de conifères. Jean Miège observait en 1934 « Outre de nombreux hameaux dispersés un peu partout, [le bour] se présente sous l'aspect d'une ville double » avec le vieux centre historique, édifié au-dessus de l'ancienne motte castrale et la ville moderne avec les usines notamment dans le fond des deux vallées, Les Fontaines d'Ugine[2].

    Communes limitrophes

    Ugine et les communes limitrophes.

    La commune d'Ugine a pour communes limitrophes du nord à l'ouest, du sud à l'est, Manigod, Le Bouchet, Marlens, Cons-Sainte-Colombe, Marthod, Queige, Cohennoz, Crest-Voland et Saint-Nicolas-la-Chapelle.

    Climat

    Le climat y est de type montagnard en raison de la présence du Massif alpin.

    La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1997 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[3]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

    Statistiques 1981-2010 et records UGINE (73) - alt : 539 m 45° 45′ 30″ N, 6° 25′ 12″ E
    Statistiques établies sur la période 1997-2010 - Records établis sur la période du 01-01-1997 au 04-01-2022
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) −0,9 −0,3 2,8 5,6 10,1 13,3 14,8 14,7 11,5 8 2,8 −0,6 6,9
    Température moyenne (°C) 2,1 3,7 7,4 10,7 15,2 18,8 20,3 20 16,3 12,2 6,1 2,3 11,3
    Température maximale moyenne (°C) 5,2 7,6 12,1 15,9 20,3 24,3 25,8 25,3 21,1 16,3 9,4 5,2 15,7
    Record de froid (°C)
    date du record
    −11,6
    27.01.05
    −16,6
    05.02.12
    −10,7
    01.03.05
    −3
    08.04.03
    −0,7
    06.05.19
    2,7
    01.06.06
    6,6
    15.07.16
    5,9
    31.08.10
    2
    26.09.02
    −2,6
    29.10.12
    −7,4
    27.11.10
    −13
    20.12.09
    −16,6
    2012
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    17,4
    10.01.07
    21,9
    25.02.21
    25,4
    31.03.21
    28,3
    21.04.18
    32,3
    24.05.09
    35,5
    30.06.03
    38
    24.07.19
    40,4
    13.08.03
    31,3
    17.09.19
    28
    07.10.09
    22,9
    02.11.20
    19,8
    17.12.19
    40,4
    2003
    Précipitations (mm) 126,7 108,2 129,5 103,9 101,4 108,4 113 125,9 99,8 106,7 117,3 132,5 1 373,3
    Source : « Fiche 73303005 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base

    Par routes

    Pistes cyclables

    Une piste cyclable relie les villes d'Albertville, d'Ugine et Annecy en voie séparée de la nationale.

    Transport ferroviaire

    Il n'existe plus de desserte assurée par la SNCF sur la commune, celle-ci étant dorénavant réservée d'Ugine à Albertville au fret de matériaux destinés aux usines. Une ligne Annecy-Ugine-Albertville fut mise en exploitation le 3 juin 1901 ; elle a été fermée au service voyageurs le 5 mai 1938 mais un train ouvrier, non accessible au public, continua de fonctionner entre Albertville et Ugine jusqu'en 1953 pour les aciéries d'Ugine uniquement.

    Transports en commun

    Il existe un service d'autocars en direction d'Albertville mise en place par la Communauté d'agglomération Arlysère. De plus, trois compagnies de Taxi-Ambulance sont implantées sur la commune.

    Transports aériens

    L'aéroport le plus proche est celui d'Annecy ; une liaison avec Paris y était régulière. Cette liaison est actuellement suspendue. L'aéroport international le plus près est celui de Genève Cointrin, qui dessert une centaine de destinations dans le monde entier.

    Urbanisme

    Typologie

    Ugine est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Ugine, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[7] et 8 716 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[8],[9].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Albertville, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (77,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (78,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,5 %), prairies (12,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (8,6 %), zones urbanisées (4,4 %), zones agricoles hétérogènes (3,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Morphologie urbaine

    Le plan ci-contre date de 1975 mais, du fait du déclin démographique, il n'y a pas eu de transformations notables depuis cette date.

    Un carrefour illusoire

    Ugine est à la confluence de l’Arly, descendu du seuil de Megève, et de la Chaise, son petit affluent de rive droite[1],[2]. On pourrait en déduire une vocation urbaine par la facilitation des échanges. La réalité n’est pas aussi simple. S’agissant de l’Arly, à l’est, la remontée de ses gorges a toujours été redoutable. Elles correspondent à une zone de décollement des sédiments des massifs préalpins par rapport au massif cristallin du Beaufortain[1]. C’est un secteur non stabilisé aux perpétuels glissements de terrain. Malgré des travaux d’entretien extrêmement coûteux, la circulation routière est encore au XXIe siècle très souvent interrompue en cas d’intempéries. Vers l’aval, en direction d’Albertville, avant l’endiguement de la rivière, la plaine alluviale était soumise à de graves inondations[13]. S’agissant de la Chaise, vers l’ouest, les conditions sont en quelque sorte inversées : une large cluse est ouverte entre les massifs préalpins des Bornes, au nord-est et des Bauges au sud-ouest : la Chaise, étrangère à cette déchirure structurale, passe quasi inaperçue et la route est largement ouverte en direction d’Annecy et de Genève[14]. Cette facilité ne compense pas le handicap du côté du val d'Arly. Au total, les conditions d’un véritable carrefour ne sont pas réunies.[15] De fait, jusqu’au XVIIe siècle, Ugine s’est trouvée en position frontalière (voir section « Histoire »). Face au duché de Savoie étendu à la Tarentaise, elle relevait du Genevois à l’époque où celui-ci était apanagé aux Genevois-Nemours et, sur le plan religieux, faisait partie du diocèse d’Annecy[16],[17].

    Trois sites, trois destins

    Avant l’annexion des communes d’Outrechaise en 1962 et de Héry-sur-Ugine en 1971 (voir la section « Villages, hameaux, lieux-dits » ci-après), le territoire communal pouvait se définir pour l’essentiel comme un adret typique[18], modelé par l’érosion en une pente assez régulière dans les couches sédimentaires tendres au-dessus desquelles se dressent les falaises calcaires du mont Charvin, excellente protection contre les vents du nord. Les nombreux hameaux (plus d’une vingtaine[19]) sont étagés des bords de l’Outrechaise, vers 400 mètres, jusque vers 700 mètres sur les dos de terrains entre les ruisseaux : Nant Pugin, Eau Trouble, ruisseau de la Cha. Dans les siècles passés l’agriculture était l’activité dominante et elle occupait encore 76 % de la population en 1896. Ils étaient nombreux à monter à l’alpage à la belle saison et célébraient en septembre la descente de l’alpage. Trois de ces hameaux avaient leur école[20].

    En marge du grand adret sous le mont Charvin (2 409 mètres) l’érosion a respecté un éperon de roches liasiques prolongé en direction de la confluence par un bouchon d’alluvions charriées par les anciens glaciers. Ce promontoire avait vocation naturelle à devenir le vieux bourg. Perché à une quarantaine de mètres au-dessus de la zone de confluence, il échappait aux risques d’inondation. Par ailleurs le site n’était pas dépourvu d’une certaine valeur stratégique qui est allée en s’atténuant avec la fin du morcellement féodal. Trois étages altitudinaux décroissants symbolisent cette progressive décadence. Le château médiéval, campé à 600 mètres sur la route d’Héry avait fière allure au XIIIe siècle, mais était en ruines dès le milieu du XIVe siècle. Le bourg lui-même était déjà ceint de remparts avant 1280 ; ceux-ci ont été percés de portes et de fenêtres au XVIe siècle par les propriétaires des maisons attenantes. Pendant la guerre franco-espagnole, vers 1597-1598, seul le château de Crécherel en contrebas semble avoir tenu garnison et aurait été le théâtre de combats de diversion. Enfin, en des temps où l'on n’imaginait même pas la possibilité d’établir une route au fond des gorges de l'Arly si dangereuses, ce promontoire était comme une première marche d’escalier pour la montée vers le Faucigny par le seuil de Megève en se tenant jusqu’à Flumet à mi-hauteur en rive droite de l’Arly. D’où une vocation de modeste place commerciale et, de fait, un marché s’y tenait tous les lundis[21]. En 1635, le procureur fiscal au conseil de Genevois signale deux foires dans l’année[21]. De cet ensemble de prédispositions naturelles a découlé le rôle de centre commerçant administratif et religieux toujours actuel. La maison des nobles Cerisier, rebaptisée Berthet-Proust parle encore avec éloquence de cette fonction résidentielle[22].

    Au débouché de ses gorges, l’Arly a construit son cône de déjection et plaqué la Chaise contre la montagne. Ce milieu inhospitalier était sous la menace des crues : il n’abritait que la dizaine de maisons du hameau des Mollières, à la naissance du cône. Il devait voir sa valeur s’inverser lors de la révolution de la houille blanche. Par son débit relativement abondant et par sa forte pente la rivière se prêtait à l’aménagement d’une centrale hydroélectrique. La desserte ferroviaire a été assurée par l’ouverture de la ligne d’Albertville à Annecy en 1901. La pente du cône est modérée (une vingtaine de mètres de la sortie des gorges à la confluence). Paul Girod, installé provisoirement à Venthon, a trouvé là les conditions optimales pour l’établissement de ses Aciéries. Elles finiront par occuper la totalité du cône[20].

    Le melting pot

    Au début du XXe siècle, Ugine est un gros bourg où sont regroupés 544 des 2 268 habitants de la commune soit 23 %. Celle-ci n’a pas fait exception à la loi générale de l’exode rural depuis le maximum démographique de 1848 où l’on comptait 3 071 Uginois. En 1975, la commune, où sont recensés 8 020 habitants, soit un quadruplement, s’inscrit parmi les plus peuplées du département de la Savoie. L’annexion des deux petites communes rurales d’Outrechaise et d’Héry compte pour peu dans cette croissance qui est, bien évidemment, à mettre en relation avec les effectifs employés dans les Aciéries même si l’on admet que tout le personnel ne réside pas sur place. On peut distinguer deux phases : avant et après la Deuxième Guerre mondiale. En les Aciéries emploient 152 mensuels et 1 050 ouvriers. Le recensement de 1911 a dénombré 3 346 Uginois. Les Aciéries assument alors seules la responsabilité du logement de leur main-d’œuvre qu’elles cherchent à fixer dans la proximité immédiate de l’usine. Elles recrutent, certes, sur place et beaucoup d’agriculteurs uginois adoptent la double activité. Beaucoup viennent d’Albertville par le train. Mais Il faut accueillir un important contingent d’immigrés italiens, plus précisément piémontais. « Lorsque l’essor industriel se précisa…des milliers d’Italiens vinrent garnir les usines ; ils y étaient au début plus nombreux que les autochtones ». Dès 1910 sont achevés les 152 logements de l’ancien village (AV sur le plan)[23].

    Les efforts de construction vont redoubler entre les deux guerres mondiales. L’effectif des Aciéries s’élève 3 545 personnes en 1939 et 6 308 habitants ont été recensés en 1936. Une fois rappelé le rôle d’Albertville comme commune-dortoir vu la facilité de la desserte ferroviaire, il y a nécessité de loger sur place une majeure partie du personnel, surtout les étrangers venus compenser, au lendemain d’un conflit sanglant, nos pertes démographiques. En 1930 ils sont 1 006 sur un effectif de 2 368 soit 42 %. Tous sont plus ou moins les victimes des bouleversements provoqués par la guerre. Les 410 Italiens proviennent cette fois principalement des secteurs de la Vénétie qui avaient été le théâtre des combats contre l’Autriche-Hongrie. Presque aussi nombreux, les 401 Russes sont des rescapés des armées Blanches, celle de Wrangel surtout, en lutte contre les Bolcheviques. 143 Polonais ont fui leur territoire chahuté et la misère[24].

    Les Aciéries assument encore pour la plus grande part la responsabilité du logement toujours à proximité de l’usine. Le phalanstère, une idée inspirée du célèbre théoricien socialiste Charles Fourier, est même construit à l’intérieur. Au nord, au-delà de l’avenue Paul-Girod est terminé en 1920 le nouveau village (NV).  Sur la frange occidentale, le long de la route d’Albertville, voici la cité de l’Isle (47 logements, 1930) et les 28 pavillons des Glaciers (G). Les Russes peuvent désormais faire leurs dévotions dans la petite église orthodoxe Saint-Nicolas. On a enfin terminé en 1929 sur le coteau dominant l’usine le lotissement des Charmettes commencé en 1909. Il est réservé aux ingénieurs. De son côté la municipalité n’est pas restée inactive surtout à partir des lois Loucheur engageant les mairies à prendre en main la question du logement. André Pringolliet, maire socialiste depuis 1909 et qui cumulera au fil des ans toutes fonctions électives dans le cadre du département de la Savoie, s’en est fait un devoir. Un office de HBM (habitation à bon marché) est créé. Si les 34 logements des Fontaines qui viennent étoffer ce noyau ancien de peuplement, sont encore au contact de l’usine, la municipalité se tourne plutôt du côté opposé : l’axe majeur du développement est la route par laquelle le bourg perché se raccorde à la RN 508. C’est là ou très près que sont construits les 34 logements des Corrues ainsi que 64 autres sur le coteau de la Montagnette ; c’est là également que sont édifiés les bâtiments des services publics, scolaires en particulier[25].

    L'apogée des Trente Glorieuses

    Une fois réparés les drames de la guerre, la croissance d’Ugine est à l’unisson de celle de l’Hexagone. L’année 1975 marque le record de population avec 8 020 habitants. En , les Aciéries emploient 3 836 personnes. Les temps ont changé ! Les étrangers comptent pour moins de 5 %. Beaucoup ont été nationalisés. Restent des Italiens auxquels sont venus s’ajouter 179 Portugais et 145 Algériens (chiffres de 1970). Mais si les migrations alternantes d’ouvriers-paysans se sont considérablement amplifiées après 1945, souvent la volonté de sédentarisation l’a emporté et l’effort de construction ne peut se relâcher. André Pringolliet, après un parcours mouvementé pendant la guerre, en sera l’artisan à la tête de la mairie de 1947 jusqu’à sa mort en 1959 et, après lui son gendre Jules Bianco. Les statistiques donnent la mesure de cet effort : le parc immobilier de la commune s’est accru de 25 % en une vingtaine d’années contre 32 % entre 1915 et 1948 en une trentaine d’années : le rythme est donc maintenu. Cette période est celle de la grande « marche vers l’ouest » par la colonisation des hameaux de l’adret. La tendance est en effet de fuir l’atmosphère polluée des Aciéries. Le terme de rurbanisation convient sans doute mal à ce phénomène car on ne s’éloigne pas d’un centre-ville mais l’esprit est le même. C’est là qu’œuvrent de concert : la Savoisienne (plusieurs dizaines de pavillons) ; Ugine-Aciers par le biais d’une société immobilière (5 152 logements) ou en favorisant, selon la formule de la SCI Bâticoop, l’accession à la propriété (32 pavillons), l’office municipal d’HLM (433 logements) ; la municipalité elle-même qui a choisi l’avenue Pringolliet comme axe du développement scolaire (école primaire, CET, lycée technique, CES), sportif (stade, gymnase), social et culturel (centre social, salle des fêtes). Montroux, les Corrues, La Grange-de-Dîmes : on progresse toujours plus loin vers l’ouest ; en 1975, pour la première fois, le Nant Trouble est franchi avec le lotissement du Champ-des-Pierres. Sur le coteau, en contre-haut, l’ensemble ancien de la Montagnette prolongé vers le Clos s’est accru de 174 logements. L’éperon lui-même porte, depuis 1963-64 sur son versant occidental 158 logements HLM tandis que le bourg en a gagné 107 dont les 36 du foyer de personnes âgées[26],[27].

    Au total, Ugine est-elle une ville ?

    Le destin d’Ugine apparaît plus que jamais lié à celui des anciennes Aciéries mais négativement désormais. Au terme d’une évolution complexe, l’activité sur le site historique est en 2018 partagée entre trois sociétés : Ugitech fidèle à la tradition des aciers, Timet, spécialisé dans la métallurgie du titane et Framatome dans celle du zirconium. Au total, environ 1 700 emplois dont 1 300 pour Ugitech, 100 pour Timet et 300 pour Framatome. La relève par les PME n’a pas été à la mesure de ce recul. On a assisté parallèlement au déclin démographique : la commune ne compte plus aujourd’hui que 7 000 habitants. C’est la raison pour laquelle les perspectives d’un développement urbain ambitieux ne sont plus d'actualité. L’idée d’autoriser à la construction le petit amphithéâtre du Bouvioz, classé en zone naturelle, entre Crécherel et les Fontaines pour donner plus de cohésion à l’ensemble bâti a été abandonnée. Les conclusions tirées de la situation en 1978 restent d’actualité : « À Ugine, la grande affaire est de concilier les tendances spontanées de la marche vers l’ouest — l’urbanisation grignotant peu à peu les cônes — avec la cohérence d’un projet qui donnerait corps à un vrai centre-ville alors que le compartimentage naturel, les héritages historiques successifs ont favorisé une croissance polynucléaire »[28]. Des travaux de rénovation ont débuté au cœur du Bourg, en 2018, mais das aucune partie de la commune on ne rencontre une ambiance véritablement urbaine avec un lacis d’artères commerçantes. Le voyageur en transit l’ignore plus encore, qu’il longe la façade des Aciéries en direction de Megève par l’avenue Paul-Girod ou qu’il traverse la zone d’activité parallèle à la Chaise par la route d’Annecy.

    Villages, hameaux, lieux-dits

    La commune compte plus d’une vingtaine[19], dont deux anciennes communes, Héry et Outrechaise.

    Héry

    Groupe de maisons sur la rive gauche du ruisseau du Meuneray. Au centre, l'ancien Café - Tabac du village.

    Le village de Héry est situé à 928 m d'altitude[29], au nord-est d'Ugine, sur la rive droite de la gorge creusée par le torrent de l'Arly[30]. Il est installé à proximité d'une cascade[29]. Le village de montagne se trouve sur l'ancienne route entre Ugine et Flumet (D 109), avant la construction de la route des gorges de l'Arly (ancienne route nationale 212 devenue D 1212), face au versant où est installé le village de Cohennoz[29].

    La commune de Héry / Heri-sur-Ugine perd le versant où se trouve le village de Cohennoz, devenu commune le [31],[32]. Cohennoz avait déjà été érigée en paroisse en 1789[29]. Héry-sur-Ugine est réuni à Ugine par arrêté préfectoral le (J.O. du )[31],[32].

    En 1972, les alpages des Rafforts accueillent une petite station de sports d'hiver composée de deux téléskis et trois pistes[33].

    Outrechaise

    L'ancienne commune d'Outrechaise est rattachée à Ugine par arrêté préfectoral le (J.O. du )[34],[35].

    Les villages et hameaux la composant sont :

    • le chef-lieu ;
    • la Montaz ;
    • le Rocher ;
    • les Trois Maisons.

    Autres lieux

    Les différents hameaux d'Ugine sont :

    • Bange
    • Hauteville
    • les Annuits
    • les Corrues
    • les Culées
    • les Fontaines
    • la Fracharde
    • la Lierre
    • la Plagne
    • le Crêtet
    • le Mont Dessous
    • le Mont Dessus
    • la Charre
    • les Rippes
    • l'Isle
    • Le Montgombert
    • Pierre Martine
    • Pussiez
    • le Tremblay / les Granges
    • Soney
    • le Villard
    • le Clos
    • le Château

    Autrefois, les hameaux du Tondu, d'Uginette et de Soney étaient suffisamment importants pour posséder une école[36].

    Toponymie

    Le toponyme pourrait être une variante du mot « augine », lui-même dérivant de « Auge » avec le suffixe diminutif -ine, qui désigne ainsi un « canal ou bief aménagé pour amener de l'eau à un artifice (fontaine ou bassin) »[37],[38],[39]. Cette approche reprend l'analyse du père Léon Buffet, auteur de la première monographie d'Ugine, qui y voyait le mot bas latin AUGIA et de son diminutif AUGINA.

    La cité ou la paroisse sont mentionnées dès le début du XIe siècle avec une Curtis de Ulgina (1038, selon Besson), puis plus tardivement Ecclesia de Ulgina (1216), Prioratus de Ugine (1255), Cura de Ugina (vers 1344), Apud Uginam (1392) ou encore Eugine Heugine par la suite. Puis on trouve Ugines jusqu'en 1952[37],[38],[40]. La commune devient officiellement « Ugine » par le décret du 3 décembre 1952[40].

    En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Uzna (graphie de Conflans) ou Ugena (ORB)[41].

    Pour les anciennes communes :

    • Outrechaise :

    Composé de l'hydronyme du torrent de Chaise, du mot latin casa qui désigne un lieu habité[42]. Il est mentionné en 1375 sous la forme Aqua Chesie, puis Chèze en 1807[42]. Le chanoine Adolphe Gros indique « Lorsque le nom de Chaise eut passé à la rivière, les habitants d'Ugine donnèrent au hameau le nom d'Outrechaise, pour le distinguer du cours d'eau »[42].

    • Héry-sur-Ugine :

    Selon le chanoine Adolphe Gros, la forme ancienne serait Ariacus, probablement un domaine gallo-romain d'un certain Arius[43],[44]. L'église, Ecclesia de Aerio, est mentionnée dans le Régeste genevois (no 765), en 1245[43]. Cependant, des textes datant du XIe siècle et XIIe siècle font déjà mention de la présence d'une église. Le Régeste genevois (no 1568) donne, pour le XIVe siècle, Heyrie supra Uginam[43]. On trouve également les formes Heyriaci (1337) ou encore Hery (1407)[43].

    Histoire

    Vue partielle de la Table de Peutinger. Au centre la voie passant en Tarentaise par les cités : Axima (Aime) X. Darantasia (Moûtiers) XIII. Obilonna III. Ad Publicanos (Conflans, Albertville) XVI Mantala (Saint-Jean-de-la-Porte).

    Antiquité

    Sur cette période, comme le souligne l'auteur de l’Histoire des communes savoyardes les sources et traces sont rares[45]. Aucun vicus n'a été localisé à ce jour[45]. Toutefois, les historiens s'accordent pour y placer le passage du tracé de la voie romaine Ad publicanos (Conflans) à Genava (Genève)[45].

    Deux petits bronzes auraient été trouvés sur le territoire de la commune, sans autre précision, ainsi que quelques tessons céramiques du Ier siècle[45].

    Moyen Âge

    Ugine relève du comté de Savoie dès le XIe siècle[45]. La cité est l'objet de convoitises du fait de sa position stratégique entre le comté de Savoie et le comté de Genève, mais aussi avec le Faucigny, en contrôlant le débouché du val d'Arly.

    Au XIIIe siècle, Ugine bénéficie d'une suzeraineté exceptionnelle : le prince Boniface de Savoie, fils cadet du comte Thomas Ier de Savoie et de Béatrice de Genevois, vient de recevoir ce fief en apanage en 1233[45]. Il va s'y installer à demeure et beaucoup s'y investir en faveur de la population, tout en faisant face à ses obligations extérieures. Il fut évêque de Belley (1232-1241), puis occupa le siège d'archevêque de Cantorbery (1246-1270). Il est inhumé à Hautecombe et, tardivement béatifié en 1838.

    Les historiens rapportent qu'en 1248, le bienheureux Boniface de Savoie entoura le bourg d'Ugine de murailles, le fortifia par la construction de quatre châteaux et lui accorda plusieurs privilèges[Note 3]. De ces quatre châteaux, l'un dit château princier, au couchant de la ville, fit en 1285, l'objet d'une attaque d'Humbert Ier de La Tour du Pin, dauphin de Viennois, qui ne laissa qu'un monceau de décombres. Ultérieurement redressé, le château fut à nouveau attaqué en 1335 par Hughes de Faucigny. Il n'en subsiste plus désormais que des ruines sous la dénomination de « tour sarrasine ».

    Au cours des hostilités entre les dynasties de Savoie et du Dauphiné, Ugine, en tant que ville frontière, a joué un rôle prépondérant de défense, de 1285 à 1355. Le comte de Genève ayant pris le parti du dauphin, provoqua l'incendie d'Ugine en 1307 et ravagea la campagne environnante. La paix de Villard-Benoit conclue en 1314 apporta un répit provisoire. Mais en 1325, les gens du comte de Genève incendièrent Marlens.

    En 1355, le conflit va enfin s'estomper, grâce à un échange : la Savoie acquiert le Faucigny et cède le Viennois, conformément au traité de Paris (1355) du 5 janvier 1355[Note 4]. Ugine n'est donc plus une ville frontière et va pouvoir s'installer dans la paix.

    En 1401, Ugine appartient toujours au comté de Savoie. Toutefois, il est à noter un événement qui va influencer ultérieurement le sort des Uginois : le 5 août 1401, le comte Amédée VIII de Savoie vient d'acheter pour la somme de 40 000 francs-or le comté de Genevois, voisin de frontière d'Ugine, à la suite de l'extinction de la dynastie des comtes de Genevois. Les comtés de Savoie (capitale Chambéry), et de Genevois (ancienne capitale Annecy) vont fusionner provisoirement en tant que comté de Savoie. Ce territoire nouveau est érigé en duché de Savoie (capitale Chambéry) 15 ans plus tard, le 19 février 1416. La conséquence directe pour les Savoisiens est que, désormais, ils bénéficieront de l'unité savoisienne pour exercer leurs différentes fonctions sur l'ensemble de cette entité, et notamment à Chambéry ou à Annecy[Note 5].

    En 1440, le duc Amédée VIII de Savoie donne la province de Genevois en apanage à son second fils, Philippe de Savoie (1422-1444) qu'il nomme comte de Genevois. Ugine reste attaché au duché de Savoie.

    En 1444, à la mort du comte Philippe de Genevois, l'apanage retourne dans le giron du duché de Savoie jusqu'en 1460.

    En 1460, le duc Louis Ier de Savoie (1413-1465), successeur de son père Amédée VIII, donne le Genevois en apanage à son fils, Janus de Savoie (1440-1491) qu'il nomme comte de Genève. Ugine reste toujours attaché au duché de Savoie.

    En 1491, à la mort du comte Janus de Genève, le Genevois retourne à nouveau dans le giron du duché de Savoie. Ugine est toujours attaché au duché de Savoie.

    La paroisse d'Héry-sur-Ugine appartenait au XIIIe siècle à l'abbaye de Saint-Michel-de-la-Cluse, dans le Piémont[43]. La seigneurie d'Héry dépend des seigneurs de Beaufort[43].

    Renaissance et XVIIe siècle

    Mais au temps de la Renaissance, les perpétuelles variations de suzeraineté vont changer le sort d'Ugine: en 1514 le duc Charles III de Savoie donne l'apanage de Genevois à son frère cadet, Philippe, qui deviendra Philippe de Savoie-Nemours.

    À cette occasion, Ugine ne dépendra plus du Duché de Savoie et de sa capitale,Chambéry, mais sera rattaché à l'Apanage de Genevois et à sa capitale, Annecy, à partir du . Cette nouvelle appartenance va durer un siècle et demi sous l'autorité de la dynastie de Savoie-Nemours, jusqu'à l'année 1669. Puis les deux territoires vont à nouveau fusionner pour constituer le duché de Savoie et Ugine dépendra à nouveau de Chambéry.

    Première Guerre mondiale

    À la déclaration de la guerre, l'ordre de mobilisation générale est proclamé à Ugine : plus de 500 réservistes de toutes classes sont transportés en train depuis la gare d'Ugine, encouragés par la foule des parents et amis, au son de la Marseillaise de la fanfare municipale.

    La guerre 1914-1918 entraîne de nombreuses victimes. 88 Uginois, 40 habitants d'Héry et 3 d'Outrechaise mourront sur les champs de bataille, dont 89 sont inscrits au monument aux morts d'Ugine.

    En octobre 1918, l'épidémie de « grippe espagnole » entraîne le décès de 68 Uginois, principalement parmi le personnel ouvrier des usines d'Ugine aciers, qui a produit la moitié de l'acier inox français pendant la guerre.

    Seconde Guerre mondiale

    Au moment de l'armistice du 24 juin 1940, la ville d'Ugine fait partie de la zone libre. Cette mesure sanctionne symboliquement la défaite des troupes italiennes dont les attaques s'étaient brisées sur les fortifications de Modane et de Bourg-Saint-Maurice, face aux chasseurs alpins (voir bataille des Alpes). De leur côté, les troupes allemandes étaient contenues aux Échelles et aux environs de Rumilly et d'Aix-les-Bains à la signature de l'armistice. Cette situation de zone libre permet dans une certaine mesure la continuation des activités antérieures, bien que la destitution de la municipalité Pringolliet par le régime de Vichy fut mal ressentie par la population uginoise.

    Dès la fin de 1940 s'organise la Résistance qui donnera naissance à deux formations à la fin de 1941 : l'Armée secrète (AS) et les Francs-tireurs et partisans (FTP). Le premier noyau de résistance animé par Raymond Buchet (alias Many) adhère au Mouvement de Libération constitué à Albertville. Parallèlement, l'ancien député-maire, André Pringolliet (alias Steurcé) rassemble un comité chargé de diriger les futures actions de résistance regroupant l'ensemble des mouvements et en assure la coordination[46].

    Après le , les Allemands envahissent la zone libre. Un détachement de l'armée allemande s'installe au vieux phalanstère de l'usine, puis à l'école de Montroux. Jules Bianco est élu pour assumer la présidence du mouvement Uginois de Libération et va immédiatement engager les actions de résistance dans la région uginoise.

    La première activité consiste à entraver la production des aciéries pour freiner leur participation à l'effort de guerre allemand : la liste des sabotages effectués à l'explosif, sous l'autorité directe de MM. Buchet et Jabouille, à l'intérieur comme à l'extérieur des usines, est impressionnante. Ces actions aboutirent le à la paralysie totale des installations, malgré l'intervention des troupes allemandes, grâce à la complicité du personnel de l'usine et de la population[47]. Le , 28 civils sont fusillés par la SS Polizei Regiment 19, en représailles de l'explosion d'une mine. Les nazis détruisent aussi trois immeubles[47].

    Enfin, le , le parachutage d'armes le plus important exécuté en France a lieu au col des Saisies : deux escadres de soixante-dix-huit avions larguent 899 containers de 145 kg[48]. Les forces des FFI d'Ugine coordonnées au bataillon du capitaine Bulle harcèlent les troupes allemandes et parviennent à libérer Ugine le .

    Ugine a payé sa lourde contribution à la libération nationale : soixante deux Uginois furent fusillés, tués au combat ou morts en déportation. Leur souvenir est évoqué chaque année le au monument aux morts de la municipalité, devant la population uginoise qui n'oublie pas. Les services exceptionnels d'Ugine lui furent reconnus par l'attribution de la croix de guerre 1939-1945, le [46].

    Développement industriel

    Cette ville industrielle est connue pour ses aciers spéciaux. Elle va s'inscrire dans l'ère industrielle en 1903, avec la construction d'une usine de ferro-alliages, sous la direction de Paul Girod. Une main-d'œuvre recrutée localement participe à l'aménagement de la chute d'eau du moulin Ravier et à l'édification d'une usine de ferro-alliages à son pied. Changeant ensuite de métier, les mêmes ouvriers, de terrassiers ou de maçons, devinrent ouvriers aux fours. La mise en marche de l'usine eut lieu le 4 décembre 1904. De 1905 à 1909, Paul Girod met au point un four électrique à sole conductrice destiné à la fabrication des aciers spéciaux. Le réseau hydraulique est considérablement agrandi dans toutes les vallées de haute montagne entourant Ugine. En 1908, il implante en aval de l'usine des Alliages, une vaste aciérie électrique, la « Compagnie des Forges et Aciéries électriques Paul Girod » aidé pour sa mise en marche par un certain nombre de techniciens de Saint-Étienne et qui va fournir 50 % des aciers français pour l'armement durant la Première Guerre mondiale.

    Après le conflit 1914-1918, les usines embauchent de nombreux Russes blancs et des ouvriers polonais, pour compenser les pertes dues à la guerre : l'usine va comporter jusqu'à 42 % de main-d'œuvre étrangère.

    L'industrie électrochimique est très forte grâce à la croissance rapide d'Ugine aciers, qui a produit la moitié de l'acier français.

    En 1925, au sein d'une nouvelle Société, la SECEMAEU, René Perrin, ancien élève de Polytechnique et de l'École des Mines, donne une nouvelle dimension à l'usine d'Ugine dont il assume la direction. En créant un centre de recherches, il est l'inventeur du procédé Ugine-Perrin, utilisé dans l'élaboration des aciers spéciaux et aussi pour la fabrication de ferro-chrome à très basse teneur en carbone.

    Durant la guerre 1939-1945, l'activité est considérablement réduite et l'usine subit de nombreux sabotages.

    Après la guerre, les différentes usines de la SECEMAEU réparties en France étaient, en général, de petite dimension et comptaient de 200 à 500 ouvriers, sauf l'usine d'Ugine qui atteignait déjà plus de 3 000 personnes.

    Le dynamisme d'Ugine s'est affirmé par sa collaboration avec le Commissariat à l'énergie atomique : la société fournit les alliages nécessaires (Titane) à la fabrication des réacteurs nucléaires.

    En 1960, l'usine des alliages arrête progressivement son activité. L’ensemble du site et ses bâtiments sont récupérés pour l’implantation des « Métaux Spéciaux » au sein de la Société Ugine-Aciers pour fabriquer du titane et du zirconium. Cette spécialisation sera cédée à la Compagnie européenne du zirconium (CEZUS) en 1979.

    Des opérations de fusion vont avoir lieu : en 1966, Ugine fusionne avec Kulhmann pour former la nouvelle Société Ugine-Kulhmann et en 1972, la fusion avec Pechiney entraîne la création de la société Péchiney Ugine Kulhlmann (PUK)[49],[50]. Ce nouvel ensemble se place au premier rang des groupes industriels français ; c'est le premier groupe européen d'aluminium et le cinquième dans le monde ; il occupe également la première place en Europe pour la transformation de l'aluminium et du cuivre et pour la production d'aciers inoxydables. En 1982, c'est dans le contexte des nationalisations, qu'Ugine-Aciers intègre le groupe Sacilor, puis en 1986, Usinor Sacilor et prend le nom d'Ugine-Savoie.

    En 1971, Héry-sur-Ugine est réunie à la commune d'Ugine[31],[32].

    Que reste-t-il aujourd'hui du remarquable essor industriel sur le site d'Ugine ? L'usine d'Ugine, Ugitech, producteur et leader mondial de produits longs en acier inoxydable, fait désormais partie, après Usinor et Arcelor, du groupe allemand Schmolz-Bickenbach, renommé en 2020 Swiss Steel, et emploie 1 800 salariés dont 1 200 sur le site d'Ugine. Areva-Cezus, premier producteur mondial de zirconium du groupe Areva emploie 350 salariés. Timet, premier producteur de titane du groupe Titanium Metal Corporation emploie une centaine de salariés.

    Politique et administration

    Situation administrative

    Le village d'Outrechaise est rattaché à la commune par arrêté préfectoral le 27 décembre 1963. La commune s'agrandit encore du village de Héry-sur-Ugine a été le 18 février 1971[40].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    André Pringolliet    
    Les données manquantes sont à compléter.
    André Pringolliet    
    Jules Bianco Rad. Conseiller général du canton d'Ugine (1945 → 1964)
    Président du conseil général de la Savoie (1956 → 1964)
    Jean-Marie Meunier PS puis DVG Conseiller général du canton d'Ugine (1964 → 1993)
    Louis Bertrand PCF  
    En cours
    (au avril 2014)
    Franck Lombard DVD Cadre supérieur
    Conseiller général (1993 → 2015) puis départemental du canton d'Ugine (2015 → )
    1er vice-président du conseil départemental de la Savoie (2015 → )
    Président de la Communauté d'agglomération Arlysère (2017 → )
    Les données manquantes sont à compléter.

    Instances judiciaires et administratives

    Politique environnementale

    En 2014, la commune d'Ugine bénéficie du label « ville fleurie » avec « trois fleurs » attribuées par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[51].

    Jumelages

    Population et société

    Démographie

    Les habitants de la commune sont appelés les Uginois[40].

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[52]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[53].

    En 2019, la commune comptait 7 096 habitants[Note 6], en augmentation de 1,1 % par rapport à 2013 (Savoie : +3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    2 0072 0912 4982 9102 9443 0712 3852 5232 766
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    2 8542 6902 6312 5432 1892 0142 3252 5583 346
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    3 7674 7545 9516 3085 8826 9047 4897 7628 020
    1982 1990 1999 2006 2011 2016 2019 - -
    7 4457 2486 9637 0047 0757 0657 096--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[54] puis Insee à partir de 2006[55].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune d'Ugine est située dans l'académie de Grenoble. En 2018-2019, elle administre sept établissements (deux écoles maternelles, deux écoles primaires et 3 écoles élémentaire)[56] :

    • école maternelle André-Pringolliet (78 élèves) ;
    • école maternelle Michel-Zulberti (70 élèves) ;
    • école primaire du Chef-lieu Alfred Bertrand (117 élèves) ;
    • école primaire Crest-Cherel (97 élèves) ;
    • école élémentaire André-Pringolliet (155 élèves) ;
    • école élémentaire Héry-sur-Ugine (classe unique, 14 élèves) ;
    • école élémentaire Michel-Zulberti (131 élèves) ;

    L'ensemble des établissements sont rattachés, en 2018, au collège public du canton, le collège Ernest-Perrier-de-la-Bâthie [56],[57]. Ernest Perrier de La Bâthie (1873-1932), natif de la commune, était un ingénieur agronome qui par un don à la commune a permis la construction notamment du collège[58].

    Les futurs lycéens poursuivent leurs études, selon leurs options, au lycée polyvalent René Perrin, labellisé lycée des métiers des Sciences et Techniques de l'Industrie[56].

    Certains optent toutefois pour l'un des établissements de la commune voisine d'Albertville.

    Santé et services de secours

    Plusieurs services de santé sont dispensés à Ugine. L'hôpital le plus proche, le CHAM, est situé sur la commune d'Albertville.

    Cultes

    • Église Saint-Laurent
    • Église orthodoxe
    • Mosquée.

    Manifestations et festivités

    Chaque année, la ville d'Ugine organise plusieurs manifestations culturelles et sportives :

    • Eurojack, championnat d'Europe de bûcheronnage ;
    • Salon du bien-être ;
    • Rencontres artistiques ;
    • Journée internationale de la danse ;
    • Le Salon du Jouet ;
    • Le Festi'livre ;
    • La Fête du Cheval ;
    • La Fête des Montagnes (appelée aussi la Démontagnée) ;
    • La Fête du Sport.

    Ugine possède une scène rock amateur importante, et plusieurs associations (The Bonkers, les Grockeurs), ainsi que l'ensemble des flûtes du Crest-Cherel. Le Mandoline-Club d'Ugine a été dissous en 2010.

    Radios et télévisions

    La commune est couverte par des antennes locales de radios dont France Bleu Pays de Savoie… Enfin, la chaîne de télévision locale TV8 Mont-Blanc diffuse des émissions sur les pays de Savoie. Régulièrement, l'émission La Place du village expose la vie locale. France 3 et sa station régionale France 3 Alpes peuvent parfois relater les faits de vie de la commune.

    Plus localement, dans les années 1980, une radio libre associative émettait à Ugine : Fréquence Inox.

    Presse et magazines

    La presse écrite locale est représentée par des titres comme Le Dauphiné libéré, les hebdomadaires, La Savoie et la Vie Nouvelle sont aussi diffusés.

    Internet

    La ville d'Ugine a été plusieurs fois récompensée pour sa politique Internet par le label « Ville Internet » de 2003 à 2008[Note 7].

    Équipements sportifs

    Ugine possède de nombreuses infrastructures et dispositifs dédiés à la pratique de disciplines sportives multiples. On trouve ainsi :

    • un boulodrome ;
    • un complexe sportif pour la gymnastique ;
    • une piste cyclable reliant Ugine à Annecy ;
    • Atlantis, un centre nautique et de remise en forme ;
    • un complexe sportif, qui comprend un terrain de handball et des gradins, une salle festive accueillant de nombreux festivals comme « Ugine city rock pendant l'automne », un mur d'escalade, une salle de judo... ;
    • 50 km d'itinéraires balisés pour la randonnée ;
    • de plus, la station de sports d'hiver d'Héry ouvre pendant une bonne partie de l'hiver. Un téléski dessert trois pistes de ski : une bleue, une rouge et une noire.

    Associations sportives

    La commune d'Ugine abrite de nombreuses associations sportives en ses murs, parmi lesquelles on peut citer :

    Station de ski : Les Rafforts

    En 1972, sur les alpages des Rafforts, situés à Héry, une petite station de sports d'hiver est créée[33]. Elle possède deux téléskis  dont un pour les débutants  et trois pistes (1 noire, 1 rouge et 1 bleue)[33],[60] (3,545 km). Le domaine s'étale de 900 m à 1 230 m[60]. Elle est considérée comme l'une des stations des moins chères de France[61].

    Une version de son origine persiste à indiquer que le développement touristique hivernal fut une compensation à la réunion de la commune à la ville industrielle de la vallée, effectuée le [60]. L'aventure du ski commence toutefois avec un ski club, qui s'entraîne sans équipement sur les pentes, débute vers la fin des années 1950-début des années 1960[61]. Le premier projet est proposé par un promoteur privé en 1963 à la population[61]. Dix années plus tard, les pentes accueillent leur première remontée mécanique[61].

    Compétitions et événements sportifs

    Le 7 juin 2015, Ugine, par le biais de la communauté de communes Co.RAL, accueille le grand départ du Critérium du Dauphiné 2015.

    Le 15 août 2020, Ugine accueille le départ de la 4ème étape du Critérium du Dauphiné 2020 (153.5 km), caractérisée par l'abandon (avant le départ) du vainqueur du Tour De France 2019, Egan Bernal.

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2011, le revenu fiscal médian par ménage était de 26 249 , ce qui plaçait Ugine au 22 692e rang parmi les 31 886 communes de plus de 49 ménages en métropole[Insee 1].

    En 2009, 46,8 % des foyers fiscaux n'étaient pas imposables[Insee 2].

    Emploi

    En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 4 396 personnes, parmi lesquelles on comptait 72,6 % d'actifs dont 65,5 % ayant un emploi et 7,1 % de chômeurs[Insee 3].

    On comptait 3 950 emplois dans la zone d'emploi, contre 3 827 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 2 901, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 8] est de 136,2 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre près d'un emploi et demi par habitant actif[Insee 4].

    Entreprises et commerces

    Ugitech sous la neige.

    Au 31 décembre 2010, Ugine comptait 498 établissements : 54 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 35 dans l'industrie, 89 dans la construction, 262 dans le commerce-transports-services divers et 58 étaient relatifs au secteur administratif[Insee 5].

    En 2011, 50 entreprises ont été créées à Ugine[Insee 6], dont 28 par des autoentrepreneurs[Insee 7].

    Parmi ces 498 établissements, on peut citer :

    Tourisme

    Office du tourisme d'Ugine dans l'ancienne gare.

    En 2014, la capacité d'accueil de la commune, estimée par l'organisme Savoie Mont Blanc, est de 1 260 lits touristiques répartis dans 206 structures[Note 9]. Les hébergements se répartissent comme suit : 25 meublés ; 2 hôtels et un centre ou village de vacances/auberge de jeunesse[62].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La commune ne compte aucun monuments répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[63] et aucun lieu répertorié à l'inventaire général du patrimoine culturel[64]. Par ailleurs, elle compte deux objets répertoriés à l'inventaire des monuments historiques (un à l'église d'Ugine, l'autre à l'église d'Héry)[65] mais aucun répertorié à l'inventaire général du patrimoine culturel[66].

    Monuments médiévaux et modernes

    • Château comtal, dite Tour sarrasine, situé sur une motte sur la route en direction d'Héry
    • Maison-forte de Crescherel (Chrest-Cherel) XIIIe-XVe. Le lieu accueille le musée des arts et traditions populaires du Val d'Arly. La maison forte a été édifiée vers 1740 par la famille Geny, sur l'emplacement de l'ancien château de la famille de Crescherel[67].
    • Tour carrée à proximité de l'église, probablement un élément de l'ancienne citadelle
    • Maisons anciennes
    • Casanes lombardes

    Édifice religieux

    Église orthodoxe Saint-Nicolas d'Ugine - Vue en arrivant du Val d'Arly.
    Façade de l'église Saint-Sauveur d'Héry-sur-Ugine.
    • Église Saint-Laurent, consacrée en 1685 puis agrandie au XIXe siècle. Elle possède un chœur datant du XIIe siècle, avec deux travées et un chevet droit voûté ; d'ogives. Les colonnes supportent un chapiteaux à feuillages et laisse apparaître une nef-halle du XVIIe siècle avec des retables de style baroque (chaire à prêcher (XVIIe siècle) répertoriée à l'inventaire des monuments historiques) ;
    • Église orthodoxe Saint-Nicolas, consacrée en 1926 ;
    • Église Saint-Sauveur d'Héry-sur-Ugine, reconstruite entre 1758 à 1760 selon les plans de l'architecte piémontais Cappellini (église primitive aux XIe siècle-XIIe siècle)[68] (cloche répertoriée à l'inventaire des monuments historiques) ;
    • Église aux Fontaines, consacrée en 1958 ;
    • Chapelles rurales.

    Patrimoine culturel

    Patrimoine naturel

    Parc des Berges de la Chaise depuis l'ancienne voie ferrée.

    Gastronomie

    Les spécialités culinaires sont celles que l'on trouve dans d'autres communes de Savoie : diots, gâteaux de Savoie, bugnes, polente, pormeniers, etc.

    La spécialité sucrée locale est un entremets aux noisettes et praline, le Mont-Charvin, du nom de la montagne au pied de laquelle est sise Ugine. Cette recette a été inventée par Jean-Pierre Carmantrand.

    Personnalités liées à la commune

    • Eustache Chappuis (1491-1556), chanoine de la cathédrale de Genève, ambassadeur de Charles Quint à la cour du roi Henri VIII d'Angleterre, fondateur du collège Chapuisien à Annecy, est issu d'une famille originaire d'Ugine ;
    • Famille de Buttet dont Mermet de Buttet (v.1410-1488), natif d'Ugine, secrétaire du duc Louis Ier de Savoie à Chambéry par lettres patentes du 15 octobre 1460 ;
    • Saint Alexis d'Ugine (1867-1934), prêtre orthodoxe, fêté le 22 août ;
    • Jean Delachenal (1693-1776), comte d'Outrechaise, anobli quelque temps avant sa mort survenue le , par lettres patentes du [69] ;
    • Joseph-Marie Delachenal, comte d'Outrechaise, maire pendant la période révolutionnaire, puis syndic d'Ugine[69] ;
    • Léon Buffet (1871-1944), natif, prêtre (1896)[70], auteur d'ouvrages historiques dont Ugine, Notes d'histoire (1930) ;
    • le baron Ernest-Joseph-Hyacinthe Perrier de la Bâthie (1873-1932), natif[71], fait don à la ville d'Ugine de ses terres pour y faire construire des bâtiments culturels, dont le collège qui porte son nom[58]. Une avenue porte son nom ;
    • Paul Girod (1878-1951), fondateur du complexe industriel de la ville Ugitech ;
    • Paul Proust (1882-1914), député (1914) ;
    • Camille Folliet (1908-1945), prêtre, vicaire d'Ugine en 1932, résistant tué à l'ennemi en 1945, Compagnon de la Libération, Juste parmi les nations.
    • René Perrin (1893-1966), polytechnicien (1913), directeur des Aciéries d'Ugine (1928), inventeur du procédé Ugine-Perrin de coulée rapide des aciers, Académicien des Sciences (1955) ;
    • Pierre-Yves Le Duc (1964), artiste peintre napolitain né à Ugine ;
    • Jean-Louis Janin Daviet (1963) Uginois. Chargé de conservation de musée. Créateur du premier musée participatif de France: "Espace Muséal de l'hôtel Abbatial de Lunéville". Chevalier des Arts et des Lettres.
    • Famille Bianco dont :
      • Jules Bianco (1895-1986), entrepreneur et homme politique, Croix de guerre 1914-1918, résistant, maire d'Ugine, président du conseil général de Savoie (1956 à 1964) ;
      • Lucien Bianco (1930-), fils de Jules, historien et sinologue français.

    Naissances

    Décès

    Résidents

    Musiciens

    • Tello, de son vrai nom Laurent Rastello, joueur de trompette et orgue, membre du groupe Kamel Nitrate (en)[72].

    Héraldique

    Les armes de la commune d'Ugine se blasonnent ainsi :
    De gueules au gril d'or, la poignée vers la pointe [73]. On trouve parfois De sable au gril d'argent.
    Ugine a adopté ces armes en souvenir de Saint Laurent, martyr espagnol du IIIe siècle qui périt, torturé sur un gril de fer rougi au feu et qui, depuis le haut Moyen Âge, est le Saint Patron d'Ugine.


    Au XVIIe siècle, les armes du mandement d'Ugine se blasonnaient ainsi : une grille d'argent en sinople[74].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Marie-Françoise Bal, Ugine au XXe siècle : itinéraire d'une ville industrielle, Presses universitaires de Grenoble, coll. « Histoire industrielle », , 73 p..
    • Pierre Broise, Bernard Demotz, Roger Devos, René Bon, Simone Mollier-Carroz et René Prévost, Histoire d'Ugine, vol. 48, Annecy, Académie salésienne, coll. « Mémoires et documents », , 532 p..
    • Léon Buffet, lauréat de l'AcadémieFrançaise, Ugine, Notes d'Histoire, Annecy, Imprimerie commerciale, 1930, 445 pages lire en ligne sur Gallica
    • Marius Hudry, Histoire des communes savoyardes : Albertville et son arrondissement (vol. 4), Roanne, Éditions Horvath, , 444 p. (ISBN 978-2-7171-0263-5). ([PDF] articles : « Ugine », pp. 420–426, « Héry-sur-Ugine », pp. 427–429)
    • Jean Miège, « Le développement d'Ugine (Savoie) (1901-1933) », Revue de géographie alpine, vol. 22, no 3, , p. 649-660 (lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. On estime que certains bénéfices ecclésiastiques de l'archevêché de Cantorbéry ont été réinvestis à Ugine pour le plus grand profit de ses habitants
    4. Sur le Traité de Paris de 1355 entre le comté de Savoie et le royaume de France, voir l'article de Daniel Chaubert paru dans la Revue Savoisienne de l'Académie Florimontane, 151e année, 2011, pages 295 à 305.
    5. Cette répartition des Uginois émigrés dans les deux capitales a le don de désorienter certains généalogistes, tel Désormeaux, qui doutent de la parenté entre les Chambériens et Annéciens originaires d'Ugine. in J.Désormeaux et C. Faure, « Sur la généalogie du poète Marc-Claude de Buttet », Revue Savoisienne, 65, (1924), pages 82 à 92.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    7. Le palmares des Villes Internet (1999 à aujourd'hui) sur le site officiel de l’association « Ville Internet » indique pour Ugine[59] :
      • 2003 « @ »
      • 2004, 2006, 2007, 2008 « @@ »
    8. L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'Insee.
    9. La structure Savoie Mont Blanc, pour ces données statistiques de capacité d'accueil en termes de lits touristiques d'une station ou d'une commune, additionne les établissements marchands, qui appartiennent au secteur de l'hôtellerie, et les hébergements non marchands, qui n'impliquent donc pas de transaction commerciale comme les résidences secondaires[62].
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Insee

    1. « Fichier RFDM2011COM : Revenus fiscaux localisés des ménages - Année 2011 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    2. REV T1 - Impôts sur le revenu des foyers fiscaux.
    3. EMP T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité.
    4. EMP T5 - Emploi et activité.
    5. CEN T1 - Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2010.
    6. DEN T1 - Créations d'entreprises par secteur d'activité en 2011.
    7. DEN T2 - Créations d'entreprises individuelles par secteur d'activité en 2011.

    Autres sources

    1. « Ugine, gorges de l'Arly », sur le site GEOL-ALP (consulté le ), par Maurice GIDON, 1998-2012.
    2. Miège 1934, p. 649.
    3. « Fiche du Poste 73303005 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
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    5. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Unité urbaine 2020 d'Ugine », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    8. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
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    14. Paul Mougin, Les torrents de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2001), 1251 p. (ISBN 978-2-84206-174-6, lire en ligne), p. 858-869, « Section XXII - La Chaise ».
    15. Veyret Paul, « Les cluses d'Annecy et de l'Arve », Revue de géographie alpine, , p. 25-51.
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    20. Jean Miège, « Le développement d'Ugine (Savoie) », Revue de géographie alpine, , p. 649-660 (lire en ligne).
    21. Louis Chabert, Les grandes Alpes industrielles de Savoie, Imprimerie Gaillard, , 559 p., p. 431.
    22. Histoire des communes savoyardes, 1982, p. 430-431.
    23. Faidutti-Rudolph Anne-Marie, L'immigration italienne dans le sud-est de la France, Gap, Ophrys, p. 377, 226.
    24. Louis Chabert, Les grandes Alpes industrielles de Savoie, Imprimerie Gaillard, , 559 p., p. 373-374.
    25. Louis Chabert, Les grandes Alpes industrielles de Savoie, Imprimerie Gaillard, , 559 p., p. 451-455.
    26. Louis Chabert, Les grandes Alpes industrielles de Savoie, Imprimerie Gaillard, , 559 p., p. 462.
    27. Histoire d'Ugine, 1975, p. 411-473, Article de Simone Mollier-Carroz.
    28. Louis Chabert, Les grandes Alpes industrielles de Savoie, Imprimerie Gaillard, , 559 p., p. 481.
    29. Thérèse Leguay, Jean-Pierre Leguay, La Savoie, Éditions de Borée, , 128 p. (ISBN 978-2-84494-030-8), p. 99.
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    43. Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé (réimpr. 2004) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 230..
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    69. Léon Buffet, Ugine, notes d'histoire, Annecy, Mémoires & documents publiés par l'Académie salésienne, (OCLC 1178470778, lire en ligne), p. 371-372.
    70. Notice sur data.bnf.fr.
    71. Louis Pfister, « Ernest Perrier de La Bâthie », Revue savoisienne, no 1, , p. 43- (lire en ligne).
    72. Site Kamel Nitrate sur BandCamp.
    73. GASO - Banque du blason - 73303.
    74. J.-F. Gonthier, « Funérailles de Charles-Amédée de Savoie, duc de Nemours (1659) », Revue savoisienne, vol. XI, no série II, , p. 249 (lire en ligne).
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