Place de l'Hôtel-de-Ville - Esplanade de la Libération
La place de l'Hôtel-de-Ville - Esplanade de la Libération[1], ancienne place de Grève jusqu'en 1803, est une place de Paris, en France.
Pour les articles homonymes, voir Place de l'Hôtel-de-Ville.
4e arrt Place de l'Hôtel-de-Ville - Esplanade de la Libération
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Situation | |||
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Arrondissement | 4e | ||
Quartier | Saint-Merri | ||
Début | 2, quai de Gesvres et quai de l'Hôtel-de-Ville | ||
Fin | 31, rue de Rivoli | ||
Morphologie | |||
Longueur | 155 m | ||
Largeur | 82 m | ||
Historique | |||
Ancien nom | Place de l’Hôtel-de-Ville (1803-2013) place de Grève ( -1803) |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 4579 | ||
DGI | 4665 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 4e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
La place de l'Hôtel-de-Ville - Esplanade de la Libération, d'une longueur de 155 mètres et de 82 mètres de largeur, est située dans le 4e arrondissement, quartier Saint-Merri, et commence au 2 quai de Gesvres et quai de l'Hôtel-de-Ville et finit au 31 rue de Rivoli.
Au XIXe siècle, la place de l'Hôtel-de-Ville était située dans l'ancien 7e arrondissement, quartier des Arcis, pour la partie des numéros impairs[2], et dans l'ancien 9e arrondissement, quartier de l'Hôtel-de-Ville pour le côté bordé par l'hôtel de ville de Paris[3] et était située entre les quais Le Pelletier et de la Grève et les rues du Mouton et de la Tixéranderie.
La place de l'Hôtel-de-Ville - Esplanade de la Libération est desservie par les lignes à la station Hôtel de Ville, ainsi que par les lignes de bus RATP 38 47 67 69 70 72 74 76 96 Tootbus Paris et Noctilien N11 N16.
Origine du nom
Place de l'Hôtel-de-Ville - Esplanade de la Libération
Cette place est située devant l'hôtel de ville de Paris.
Elle est rebaptisée « esplanade de la Libération », le , afin de « rendre hommage aux résistants, aux Français libres, aux alliés et à tous les insurgés qui ont libéré Paris dans la nuit du 24 au »[4].
Place de Grève
« Grève » signifie un endroit uni, couvert de gravier, sur le bord de mer ou d'une rivière. Avant que la place de Grève fût haussée et que le quai de la Grève, devenu « quai de l'Hôtel-de-Ville », fût pavé, cet endroit était réellement une grève.
Description de la place de Grève
La place de Grève était d'une superficie d'environ le quart de la place de l'Hôtel-de-Ville actuelle et avait une forme plus ou moins trapézoïdale, dont le petit côté était situé au nord et le grand côté était situé au sud.
Cette place était également coupée en deux parties par une rangée de pieux qui séparaient la partie basse, qui descendait en grève vers le port de Grève, de la partie haute qui était la place proprement dite.
La partie haute, recevait les rues du Mouton, Jean-de-l'Épine, de la Vannerie, de la Tannerie, du Martroi-Saint-Jean.
Au sud de la place, il y avait, au XIVe siècle, une croix gothique en pierre qui était montée sur huit marches, dont le haut était en fer forgé. Cette croix était destinée à recueillir les dernières prières des suppliciés mais servait aussi de cote d'alerte lors des inondations[5].
Un gibet occupait le milieu de la place, qui fut remplacé sous Henri IV par une fontaine qui fut détruite en 1674.
Historique
Le site était occupé autrefois par une ancienne grève, donc une sorte de plage faite de sable et de gravier, d'où il était facile de décharger des marchandises arrivant par la Seine[6].
Ainsi très vite s'y installe un port remplaçant, progressivement, le port Saint-Landry situé sur l’île de la Cité[7]. Le port de Grève devient le plus important de Paris : le bois, le blé, le vin, le foin y sont déchargés, facilitant ainsi l’installation d’un marché. C’est autour de ce port que va ainsi se développer sur la rive droite, un quartier très dense.
Ce port permet l'installation, dès le début du XIIe siècle, d'un marché public qui portait en raison de sa proximité à la Seine le nom de « place de Grève ».
Aussi les hommes sans emploi y trouvaient-ils facilement du travail. L'expression « faire grève » a donc d'abord signifié « se tenir sur la place de Grève en attendant de l'ouvrage » avant d'évoluer vers le sens qu'on lui connaît aujourd'hui, à savoir « cesser le travail en se liguant pour obtenir une augmentation de salaire » (Littré, 1872)[8].
En vertu d'une charte du roi Louis VII le Jeune, de 1141, sur la demande des bourgeois de Paris des quartiers de la Grève et du Monceau, le marché fut supprimé moyennant la somme de soixante-dix livres parisis que ces bourgeois paieraient au trésor royal. La place resta ainsi libre et on n’y éleva aucun bâtiment. Depuis ce temps, on organise sur cette place différentes cérémonies. En 1242, vingt-quatre charretées du Talmud y sont solennellement brûlées en présence du Prévôt et du clergé[9], créant une rupture durable dans les relations entre juifs et chrétiens. La ville y donne aussi des fêtes ainsi que le feu de la Saint-Jean. Celui-ci, qui était traditionnellement allumé par le roi de France en personne, perdura jusqu’en 1648, date à laquelle Louis XIV officia pour la dernière fois[10].
C'est également là que se déroulaient ordinairement les exécutions. On ignore à quelle époque la place de Grève servit la première fois de lieu patibulaire. La première exécution date de l’année 1310, époque à laquelle une femme hérétique, nommée Marguerite Porette, y fut brûlée.
Le siège de la municipalité parisienne s'y installe vers 1357, quand Étienne Marcel, prévôt des marchands, acquiert là à tel effet la maison aux Piliers.
En 1362, l'hôpital du Saint-Esprit est fondé au nord de l'Hôtel de Ville. Son église est construite en 1406. L'ensemble est détruit en 1798[11].
La halle au vin y fut transportée en 1413, ainsi que la place au charbon, en 1642[6],[12].
À son retour des guerres d'Italie, François Ier décide de substituer la maison aux Piliers par un nouvel édifice qu’il commande à l'Italien Dominique Boccador. Le nouveau bâtiment, conçu en 1533, n’est achevé qu’en 1628.
Elle est citée sous le nom de « place de la Grève » dans un manuscrit de 1636.
Le , Louis XIV et Mazarin assistent à un feu d'artifice tiré sur la place de Grève puis un banquet est offert par la municipalité[13].
Le , un feu d'artifice est tiré devant l'Hôtel de Ville pour la publication de la paix[14].
La place de Grève est agrandie vers 1770 en vertu des lettres-patentes du [6].
Le eut lieu en place de Grève la première exécution par guillotine. Le condamné, Nicolas Jacques Pelletier, était un simple voleur. La foule, accoutumée depuis le Moyen Âge à des supplices plus « raffinés », se montra déçue de la rapidité du procédé. Le lendemain, une chanson courait les rues : « Rendez-moi ma potence de bois, rendez-moi ma potence[15]. »
La célèbre châsse de sainte Geneviève fut enlevée de l'abbaye Sainte-Geneviève en 1793 pour être fondue et les reliques de la sainte furent alors brûlées en place de Grève[16].
La guillotine devait à nouveau être montée en place de Grève de novembre 1794 à mai 1795. Parmi les dernières têtes à tomber, il y eut celles du député de la Convention, Jean-Baptiste Carrier, et de l'accusateur public Fouquier-Tinville.
La place de l'Hôtel-de-Ville, ainsi nommée le [18],[19].
Une décision ministérielle du fixe la largeur de cette voie publique à 67 mètres.
Durant les Trois Glorieuses, et plus particulièrement le , la place et l'Hôtel de Ville feront l'objet de furieux combats entre la troupe et les insurgés. La place et le bâtiment seront plusieurs fois perdus et repris au cours de la journée, avant de finir par rester aux mains des insurgés.
Le , un arrêté du comte de Bondy, préfet de la Seine déplace le lieu d’exécution : « Les condamnations emportant la peine capitale seront à l’avenir exécutées sur l'emplacement qui se trouve à l’extrémité de la rue du Faubourg-Saint-Jacques[20]. »
La place prend sa physionomie actuelle dans la seconde partie du XIXe siècle dans le cadre des travaux de transformations de Paris sous le Second Empire.
La place est alors prolongée vers le nord jusqu'à la rue de Rivoli, tracée à la même époque. Le côté occidental de la place est aligné dans l'axe de la rue du Renard élargie[21]. La place absorbe alors la rue du Mouton au nord et la rue Jean-de-l'Épine à l'ouest.
Après sa destruction lors de la Commune, l'hôtel de ville de Paris, qui avait fait l’objet au début du XIXe siècle d’importants remaniements qui avaient altéré son style initial, est reconstruit.
La place est devenue un espace réservé aux piétons en 1982.
Par décision du Conseil de Paris en date du , la place prend officiellement le nom de « place de l'Hôtel-de-Ville - Esplanade de la Libération », en hommage aux libérateurs de Paris en 1944[1].
Aujourd'hui, la place de l'Hôtel-de-Ville est un lieu d'animation :
- pour Paris Plages de 2004 et 2011, une grande partie de la place était transformée en un terrain de volley-ball ;
- en hiver, depuis 1997, on y installe souvent une patinoire géante[22] ;
- des « salons » s'y tiennent, par exemple pour les étudiants ;
- au printemps, une manifestation pour le don du sang y a lieu ;
- en , une partie d'une exposition sur les jardins se déroulait place de l'Hôtel-de-Ville ;
- lors des grands soirées sportives, un écran géant est installée sur la place (Coupe du monde de football, Coupe du monde de rugby à XV) ;
- chaque été, elle accueille les concerts gratuits de Paris Plages du festival Fnac Indétendances depuis 2009 (ces concerts étaient auparavant situés sur les berges de Seine) ;
- en , la place fut le siège de la ronde des obstinés, une ronde qui dura plus de mille heures (> 40 jours, nuit et jour, sans interruption)[23]. Cette ronde avait pour but de protester contre le projet Pécresse de réforme des universités.
Fêtes de la Saint-Jean
Chaque année, la veille de la fête de la Saint-Jean,une cérémonie avait lieu sur cette place. Les magistrats de la ville faisaient entasser des fagots au milieu desquels était planté un arbre de 30 mètres de hauteur, orné de bouquets, de couronnes et de guirlandes de roses. On attachait à l'arbre un panier qui contenait deux douzaines de chats et un renard. Aussitôt que les trompettes annonçaient l'arrivée du roi, le prévôt des marchands et les échevins, portant des torches de cire jaune, s'avançaient vers l'arbre et présentaient au monarque une torche de cire blanche garnie de deux poignées de velours rouge, et sa Majesté venait allumer le feu.
Les chats et le renard étaient brûlés vifs au milieu des acclamations de la foule. Le roi montait, ensuite, à l'Hôtel de Ville où il trouvait une collation composée de dragées musquées, de confitures sèches, de massepains, etc.
Dans un compte de la ville, à la date de 1573, on peut lire à l'article concernant cette cérémonie :
- « À Lucas Pommereux, l'un des commissaires des quais de la ville, 100 sols parisis, pour avoir fourni durant trois années tous les chats qu'il falloit au dit feu, comme de coutume ; même pour avoir fourni il y a un an où le roi assista, un renard pour donner plaisir à sa Majesté, et pour avoir fourni un grand sac de toile où étoient les dits chats. »
Un panneau Histoire de Paris, dressé à l'angle de la place et du quai de l'Hôtel-de-Ville, rappelle cette histoire au passant.
Exécutions de la justice en place de Grève
On ignore à quelle époque la place de Grève servit pour la première fois de lieu patibulaire. Les exécutions étaient diverses :
- pour les gens du peuple, c'était la potence ;
- pour les gentilshommes, la décapitation à la hache ou l'épée ;
- pour les hérétiques, sorciers et sorcières, le bûcher ;
- pour les coupables de lèse-majesté, la roue puis l'écartèlement.
C'est sous le règne de Philippe le Bel, le jour de la Pentecôte 1310, que les premiers suppliciés furent exécutés. La nomenclature des exécutions de la justice commença par une hérétique appelée Marguerite Porette, un prêtre de Beauvais également accusé d'hérésie et un juif relaps qui furent brûlés[24].
Sous l'Ancien Régime, cette place servait aussi aux exécutions et aux supplices publics. L'imposteur François de La Ramée y fut pendu, François Ravaillac, qui avait assassiné Henri IV et Robert François Damiens, qui avait tenté de tuer Louis XV, y furent exécutés par écartèlement.
C'est également sur la place que l'on brûla Catherine Deshayes, dite la Voisin, pour sorcellerie le , pour l'affaire des poisons.
La Révolution continua la tradition : la première exécution par guillotine eut lieu en place de Grève en 1792.
La dernière exécution sur cette place fut celle de Jean-Pierre Martin, condamné à mort pour vol et assassinat et exécuté le .
Le , jour anniversaire de l'exécution des quatre sergents de La Rochelle, 3 000 à 4 000 francs-maçons se rassemblèrent place de Grève pour réclamer l'abolition de la peine de mort et signèrent une pétition en ce sens[25].
Le , Félix Barthe, ministre de la Justice demanda la substitution de la place de Grève, où s'exerçait depuis plus de 520 ans la justice criminelle pour les exécutions capitales, pour un autre endroit patibulaire.
Ainsi, la Grève, cette place si célèbre dans les annales du crime, va cesser de mériter son horrible renommée. Après avoir choisi le , la place Vauban puis la place d'Italie, le , le préfet de la Seine signe, le , un arrêté officialisant le nouveau lieu : l'extrémité de la rue du Faubourg-Saint-Jacques[20] :
- « Nous, Pair de France, préfet,
- Vu la lettre qui nous a été adressé par M. le procureur-général de la Cour royale de la Seine ;
- Considérant que la place de Grève ne peut plus servir de lieu d’exécution depuis que de généreux citoyens y ont glorieusement versé leur sang pour la cause nationale[26] ; considérant qu’il importe de désigner de préférence des lieux éloignés du centre de Paris et qui aient des abords faciles ; considérant en outre que, par des raisons d’humanité, ces lieux doivent être choisis le plus près de la prison où sont détenus les condamnés ; considérant que sous ces différents rapports la place située à l’extrémité de la rue du Faubourg-Saint-Jacques parait réunir les conditions nécessaires ;
- Avons arrêté :
- Les condamnations emportant la peine capitale seront à l’avenir exécutées sur l'emplacement qui se trouve à l’extrémité de la rue du Faubourg-Saint-Jacques.
- Signé comte de Bondy. »
Anne du Bourg, pendu puis brûlé en place de Grève en 1559. Gravure allemande d'époque montrant l'exécution de François Ravaillac en 1610. Supplice de Robert-François Damiens pour régicide en 1757.
Liste non exhaustive d’exécutions sous l’Ancien Régime
- : Marguerite Porette (brûlée vive)
- 1372 : Jeanne Daubenton (brûlée vive)
- : Louis de Luxembourg-Saint-Pol (décapité)
- : Jacques de Pavané (brûlé vif)[27],[28]
- : Louis de Berquin (brûlé vif)[28]
- : Barthélémy Milon (brûlé vif)[28],[29]
- : Jacques Ier de Coucy (décapité)
- : Anne du Bourg (pendu puis brûlé)
- : les huguenots Philippe de Gastine, Richard de Gastine, son fils, et Nicolas Croquet, son gendre (pendus et étranglés)
- : François de Beauvais de Briquemault et Arnaud de Cavagnes (étranglés et pendus)
- : Joseph Boniface de la Môle et Annibal de Coconas (décapités)
- : Gabriel Ier de Montgomery (décapité)
- : Nicolas de Salcède (écartelé)
- : Jean Châtel (écartelé)
- : François de La Ramée (pendu)
- : Guy Éder de La Fontenelle (roué vif)
- : Julien et Marguerite de Ravalet, frère et sœur (décapités)
- : François Ravaillac (écartelé)
- : Florimond du Puy seigneur Vastan[30],[31],[32],[33],[34].
- : Léonora Galigaï, veuve de Concino Concini (décapitée puis brûlée)
- : Jean Fontanier (brûlé avec ses écrits)
- : François de Montmorency-Bouteville et François de Rosmadec, comte de Chapelles[35] (décapités)
- : Louis de Marillac (décapité)
- : Jacques Chausson et son complice Jacques Paulmier, dit Fabri (brûlés vifs)
- : Claude Le Petit (étranglé puis brûlé)
- : François Sarrazin (poing coupé puis brûlé vif)
- : Jean Hamelin dit La Chaussée, valet et homme de main de Godin de Sainte-Croix accusé dans l'affaire des poisons (roué vif)
- : Marie Madeleine Dreux d'Aubray, marquise de Brinvilliers accusée dans l'affaire des poisons (décapitée)
- : François Belot, garde du corps du Roi pour complicité avec la fruitière, blanchisseuse, fabricante de poisons Anne Chéron dite La Chéron dans l'affaire des poisons (roué vif)
- : Catherine Deshayes, dite La Voisin accusée dans l'affaire des poisons (brûlée vive)
- : Anne de Carada, veuve de François du Saussay, procureur du roi aux eaux et forêts de Rouen accusée dans l'affaire des poisons [36],[37],[38] (décapitée, sa tête jetée dans le brasier)
- : Angélique-Nicole Carlier, épouse Tiquet, décapitée pour avoir ourdi l'assassinat de son mari
- : Antoine Joseph comte de Horn et Laurent de Mille[39],[40],[41],[42] (roué vif)
- : Louis Dominique Cartouche (roué vif)
- : Étienne-Benjamin Deschauffours (étranglé puis brûlé)
- : Jean Diot et Bruno Lenoir (étranglés puis brûlés)
- : Marie Catherine Taperet, pendue pour avoir fait de son amant Henri Mongeot l'assassin de son mari Louis Alexandre Lescombat
- : Robert François Damiens (écartelé)
- : Thomas Arthur de Lally-Tollendal (décapité)
Liste non exhaustive d’exécutions à partir de la Révolution
- : Thomas de Mahy de Favras (pendaison)
- : Nicolas Jacques Pelletier (1er guillotiné)
- 18 floréal an III () : Antoine Fouquier-Tinville, Joachim Vilate et quatorze autres coaccusés membres du tribunal révolutionnaire (guillotinés)
- 8 prairial an V () : Gracchus Babeuf (guillotiné)
- 11 pluviôse an IX () : Dominique Demerville, Joseph Ceracchi, Joseph Aréna et François Jean-Baptiste Topino-Lebrun, membres de la Conspiration des poignards[43] (guillotinés)
- 30 germinal an IX () : Pierre Robinault de Saint-Régeant et François-Joseph Carbon auteurs de l'attentat de la rue Saint-Nicaise (guillotinés)
- 5 messidor an XII () : Georges Cadoudal avec onze autres royalistes[44] (Jean-Baptiste Coster de Saint-Victor[45], Pierre-Jean Cadoudal[46], Louis Ducorps[47], Michel Roger dit Loiseau[48], Gabriel Louis Marie Burban Malabry dit Barco[49], Louis Picot[50],[51], Jean Lelan[52], Guillaume Mercier[53], Victor Deville[54], Jean Mérille[55], Aimé Joyaut[56],[57]) (guillotinés)
- : Jacques Pleignier, Nicolas Charles Léonard Carbonneau et Edmé Henri Charles Tolleron, membres de la conspiration des Patriotes[58],[59] (poing droit coupé et guillotinés)
- : les quatre sergents de La Rochelle du 45e régiment d'infanterie de ligne, Jean-François Bories, Jean-Joseph Pommier, Marius-Claude Raoulx et Charles Goubin (guillotinés)
- : Jean-Pierre Martin, voleur et assassin (dernier guillotiné sur cette place)[60]
Citations bibliographiques
Extrait du Livre Deuxième, Chapitre II, de Notre Dame de Paris de Victor Hugo (1831)[61] :
« Il ne reste aujourd'hui qu'un bien imperceptible vestige de la place de Grève telle qu'elle existait alors. C'est la charmante tourelle qui occupe l'angle nord de la place, et qui, déjà ensevelie sous l'ignoble badigeonnage qui empâte les vives arêtes de ses sculptures, aura bientôt disparu peut-être, submergée par cette crue de maisons neuves qui dévore si rapidement toutes les vieilles façades de Paris. […]
La Grève avait dès lors cet aspect sinistre que lui conservent encore aujourd'hui l'idée exécrable qu'elle réveille et le sombre Hôtel de Ville de Boccador, qui a remplacé la Maison-aux-Piliers. Il faut dire qu'un gibet et un pilori permanents, une justice et une échelle, comme on disait alors, dressés côte à côte au milieu du pavé, ne contribuaient pas peu à faire détourner les yeux de cette place fatale, où tant d'êtres pleins de santé et de vie ont agonisé ; où devait naître cinquante ans plus tard cette fièvre de Saint-Vallier, cette maladie de la terreur de l'échafaud, la plus monstrueuse de toutes les maladies, parce qu'elle ne vient pas de Dieu, mais de l'homme. »
Au cinéma
- 2002 : La Mémoire dans la peau, film de Doug Liman.
Notes, sources et références
- « Paris : la place de l'Hôtel-de-Ville devient place de l'Hôtel-de-Ville - Esplanade de la Libération », sur lexpress.fr, .
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 28e quartier « Arcis », îlot no 3, /31/86/04, îlot no 16, F/31/86/12, îlot no 18, F/31/86/14.
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 34e quartier « Hôtel de Ville », îlots nos 20 et 21, F/31/89/27, îlots nos 21 bis à 23, F/31/89/28.
- « Paris : la place de l'Hôtel-de-Ville devient l'esplanade de la Libération », www.lexpress.fr, 22 avril 2013 (lire en ligne).
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de minuit, septième édition, 1963, t. 1 (« A-K »), « Pont de l'Alma », p. 75.
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues et des monuments de Paris, édition de 1844, p. 322-324 [lire en ligne].
- « La Seine, les ponts et les ports de Paris », paris-atlas-historique.fr.
- Pierre Jullien, « La grève, pour éviter de se retrouver sur le sable », Le Monde (consulté le ).
- Béatrice Philippe, Être juif dans la société française, chapitre « De l'an 1000 à l'expulsion de 1394 ».
- Yves-Marie Bercé, Fête et révolte. Des mentalités populaires du XVIe au XVIIIe siècle, Paris, Hachette, coll. « Le Temps et les Hommes », 1976, p. 62.
- Ibid., p. 317-322.
- Notice "PLACE DE L’HÔTEL-DE-VILLE" du wall "Paris" avec citation. consultation du 28 septembre 2020.
- Adolphe Chéruel, Histoire de France sous le ministère de Mazarin (1651-1661), vol. 2, Hachette, (présentation en ligne).
- « Vue perspective d'un feu d'artifice tiré devant l'Hôtel de Ville pour la publication de la paix à Paris », gallica.bnf.fr.
- « 25 avril 1792 : première utilisation de la guillotine sur un condamné », www.france-pittoresque.com.
- Émile Raunié : Épitaphier du vieux Paris, Tome IV, page 416
- Panneau Histoire de Paris, le long de l'avenue de Rivoli.
- « Place de l'Hôtel-de-Ville », www.v2asp.paris.fr, arrêté du 28 ventôse an XI ().
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 34e quartier « Hôtel de Ville », îlots nos 20 et 21, F/31/89/27, îlots nos 21 bis à 23, F/31/89/28.
- Ulysse Tencé, Annuaire historique universel, vol. 15, p. 261.
- Eugène Andriveau-Goujon, Plan d'ensemble des travaux de Paris à l'échelle de 0,001 pour 10 mètres (1/10000) indiquant les voies exécutées et projetées de 1851 à 1868, Paris, E. Andriveau-Goujon, 1868 [lire en ligne].
- Camille Lestienne, « Patinoires : les Parisiens accros dès la Belle Époque », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- http://www.liberation.fr/education/0101558875-la-ronde-des-obstines-s-elargit
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris.
- Émile de Labédollière, Le nouveau Paris : histoire de ses 20 arrondissements, Paris, Gustave Barba, p. 58
- En particulier le 28 juillet où l'hôtel de ville de Paris fut plusieurs fois perdu et repris au cours de la journée pour finir par rester aux mains des insurgés.
- Le Paris des crimes et des juges avant le XIXe.
- Victimes de la réforme religieuse
- Promenade à travers le Paris des martyrs 1523-1559
- Guignard 1943, p. 52-55.
- François Alexandre Aubert de la Chenaye Desbois : Dictionnaire généalogique, héraldique, chronologique et historique, tome 3, p. 416.
- Florimond du Puy seigneur Vastan était le neveu de Philippe du Puy de Vatan. Il fut condamné à avoir la tête tranchée en place de Grève, comme calviniste et sujet rebelle. Il s'était opposé aux impôts royaux, en particulier contre la gabelle, taxe sur le sel, n'hésitant à prendre la défense des mauvais payeurs et des contrebandiers.
- « Le neveu du seigneur de Saint-Valérien décapité pour rébellion » sur lyonne.fr
- « Histoire de Vatan ».
- « 22 juin 1627. Les comtes Bouteville et des Chapelles sont décapités après s'être battus en duel », www.lepoint.fr, .
- Anne de Carada où Anne de Caradas elle était âgée de 55 ans. Arrêtée le dans le cadre de l'affaire des Poisons, pour avoir empoisonné la seconde épouse du colonel Donneau de Vizé et tenté d'empoisonner sa 3e épouse.
- Pierre Clément : La Chambre de l’arsenal d’après des documens inédits 1679-1682
- Gerard Hubert-richou : Vauban compromis
- Mémoires de Saint-Simon, tome 17, chapitre 21 ; maison de Horn ou Hornes, rouvroy.medusis.com.
- « Le comte de Horn, parent du Régent : roué comme un vulgaire voleur », philippepoisson-hotmail.com.over-blog.com.
- « 26 mars 1720 : exécution du comte de Hornes », www.france-pittoresque.com.
- Le Comte De Horn, 4 vol. in-12, 1834
- Jugement rendu par le tribunal criminel du département de la Seine, séant au Palais de Justice, à Paris, qui,... condamne Dominique Demerville,... Joseph Ceracchi,... Joseph Aréna,... et François-Jean-Baptiste Topino-Lebrun,... à la peine de mort, qu'ils subirent aujourd'hui 11 pluviôse an neuf
- Procès de Georges, Pichegru et autres. Pièces justificatives.
- Les Lorrains de Cadoudal
- Frère de Georges Cadoudal né en 1765 à Baud (Morbihan), jardinier
- Louis Ducorps
- Michel Roger dit Loiseau né à Toul en 1771
- Gabriel Louis Marie dit Barco Burban seigneur de Malabry, né le à Questembert (Morbihan), Guide à cheval
- Qui était Picot, guillotiné en 1804 en même temps que Cadoudal ?
- Né en 1776 à Josselin (Morbihan), domestique de Georges Cadoudal
- né à Kervignac (Morbihan) en 1732, taille de 1,77m, ou cinq pieds cinq pouces, cheveux châtain clair, sourcils de même, yeux bleus, nez aquilin , visage plein et un peu coloré, bouche moyenne, menton rond avec son creux. Cultivateur, domicilié à Roche-Marin
- Né en 1779 à Grand-Champ (Morbihan), imprimeur
- né en 1773 à Rouen
- Né à Saint-Front (Orne) en 1776
- né à Couesnongle commune de Saint-Jacut-les-Pins (Morbihan), aide de camp de Georges Cadoudal
- Une paire de pistolets de l’aide de camp de Cadoudal
- Procès de la conspiration des patriotes de 1816, au nombre de vingt-huit
- Une triple exécution en 1816 : Tolleron, Carbonneau, Plaignier
- criminocorpus.org Page 2
- « Notre-Dame de Paris / Livre deuxième », édition de 1904, sur wikisource.
Annexes
Bibliographie
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris.
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à l'architecture :
- La place de grève, port des marchands de l’eau et lieu d’exécutions, via Communes.com
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