Pourcharesses

Pourcharesses est une commune française, située dans l'est du département de la Lozère en région Occitanie.

Pourcharesses

Le château de Castanet.
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Lozère
Arrondissement Mende
Intercommunalité Communauté de communes Mont Lozère
Maire
Mandat
René Causse
2020-2026
Code postal 48800
Code commune 48117
Démographie
Gentilé Pourcharessois
Population
municipale
121 hab. (2019 )
Densité 3,8 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 28′ 21″ nord, 3° 55′ 07″ est
Altitude Min. 600 m
Max. 1 662 m
Superficie 31,79 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Étienne-du-Valdonnez
Législatives Circonscription de la Lozère
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Pourcharesses
Géolocalisation sur la carte : France
Pourcharesses
Géolocalisation sur la carte : Lozère
Pourcharesses
Géolocalisation sur la carte : Occitanie
Pourcharesses

    Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par l'Altier, le ruisseau de Paillère et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans les Cévennes, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (le « mont Lozère » et « les Cévennes ») et quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

    Pourcharesses est une commune rurale qui compte 121 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 474 habitants en 1896. Ses habitants sont appelés les Pourcharessois ou Pourcharessoises.

    Géographie

    Localisation

    La commune est limitrophe du département du Gard.

    Communes limitrophes

    Hameaux et lieux-dits

    Les différents hameaux qui composent la commune sont, du nord au sud : Pourcharesses Hautes (en ruine), Pourcharesses, Morangiès (sur la branche nord du lac), Castanet et son château (sur la branche ouest du lac), le Montat, le Pouget, Bézalades, les Chabannes, Palhères, les Costeilades et Chantegrive.

    Pourcharesses est une commune qui partage avec Château-Chinon (Campagne) (Nièvre) ; Demi-Quartier (Haute-Savoie) ; Le Malzieu-Forain (Lozère) ; Turquestein-Blancrupt (Moselle) ; Taillepied (Manche) ; Rouvres-sous-Meilly (Côte-d'Or) ; Le Plessis-Patte-d'Oie (Oise), la particularité d'avoir sa mairie située sur une autre commune : elle se trouve au 15, rue de l'Église à Villefort.

    La commune a aussi la particularité rare de ne posséder sur son territoire ni église, ni école, ni cimetière.

    Hydrographie

    La rivière Altier traverse la commune de Pourcharesses. Le barrage de l'Altier, situé sur la commune de Villefort à l'est, a créé le lac de Villefort dont une branche va vers le nord sur la commune de Pourcharesses, et l'autre branche remonte l'Altier vers l'ouest, également sur Pourcharesses.

    Espaces protégés

    La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[2],[3]. Dans ce cadre, la commune fait partie de la zone cœur du Parc national des Cévennes. Ce parc national, créé en 1967, est un territoire de moyenne montagne formé de cinq entités géographiques : le massif de l'Aigoual, le causse Méjean avec les gorges du Tarn et de la Jonte, le mont Lozère, les vallées cévenoles ainsi que le piémont cévenol[4].

    Les Cévennes sont également un territoire reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en 1985 pour la mosaïque de milieux naturels qui la composent et qui abritent une biodiversité exceptionnelle, avec 2 400 espèces animales, 2 300 espèces de plantes à fleurs et de fougères, auxquelles s’ajoutent d’innombrables mousses, lichens, champignons[5],[6].

    Réseau Natura 2000

    Site Natura 2000 sur le territoire communal.

    Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 1]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats[8] :

    • le « mont Lozère », d'une superficie de 11 687 ha, la plus grande zone continue de pelouses pseudo-alpines du sud du Massif Central[9]

    et un au titre de la directive oiseaux[8] :

    • « les Cévennes », d'une superficie de 92 044 ha, correspondant précisément à la zone centrale du parc national des Cévennes et rassemblant plusieurs ensembles distincts. La diversité des milieux et des paysages permet le maintien d'une avifaune riche et diversifiée : au total, 135 espèces d'oiseaux, dont 22 inscrites à l'annexe 1 de la directive 79-409-CEE, recensées dans la zone centrale du parc, dont une vingtaine d'espèces de rapaces diurnes et sept nocturnes[10].

    Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[11] :

    • le « bois des Armes » (239 ha)[12] ;
    • les « pelouses sommitales du pic Cassini » (168 ha), couvrant 3 communes du département[13] ;
    • la « rivière de l'Altier entre les Rochettes Basses et le lac de Villefort » (52 ha), couvrant 3 communes du département[14] ;

    et une ZNIEFF de type 2[Note 3],[11] : le « massif du Mont Lozère » (40 064 ha), couvrant 22 communes dont trois dans le Gard et 19 dans la Lozère[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Pourcharesses est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[16],[I 1],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (91,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (98,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (65,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (25,8 %), prairies (3,5 %), zones agricoles hétérogènes (3,3 %), eaux continentales[Note 5] (1,8 %)[18].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Construit en 1964, le barrage sur l'Altier est construit pour alimenter l'usine hydroélectrique de Pied-de-Borne après une conduite forcée d'environ 10 km. Une trentaine de personnes, habitant le hameau de Bayard, ont dû être expropriées, la mise en eau du barrage devant engloutir totalement le village[19]. Le lac de retenue au volume de 37 millions de mètres cubes d'eau est en partie sur la commune.

    Depuis le la région Languedoc-Roussillon, à laquelle appartient la Lozère, a fusionné avec la région Midi-Pyrénées. L'ensemble est devenu la nouvelle région Occitanie.

    En 2012, un incendie a lieu sur le territoire de la commune provoquant d'importants dégâts sur des hectares de forêt[20],[21].

    Politique et administration

    Liste des maires de Pourcharesses
    Période Identité Étiquette Qualité
    2001 En cours René Causse PS  

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].

    En 2019, la commune comptait 121 habitants[Note 6], en augmentation de 9,01 % par rapport à 2013 (Lozère : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    458404432401428430423425459
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    445452441435409416428414474
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    363380378318322278260213165
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    220122109130110108128115118
    2019 - - - - - - - -
    121--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Emploi

    Taux de chômage
    200820132018
    Commune[I 4]8,9 %5,8 %8,8 %
    Département[I 5]5 %6,4 %7,1 %
    France entière[I 6]8,3 %10 %10 %

    En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 69 personnes, parmi lesquelles on compte 70,6 % d'actifs (61,8 % ayant un emploi et 8,8 % de chômeurs) et 29,4 % d'inactifs[Note 7],[I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département, mais inférieur à celui de la France, alors qu'il était supérieur à celui de la France en 2008.

    La commune est hors attraction des villes[Carte 2],[I 7]. Elle compte 14 emplois en 2018, contre 18 en 2013 et 18 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 43, soit un indicateur de concentration d'emploi de 33,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 50 %[I 8].

    Sur ces 43 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 13 travaillent dans la commune, soit 31 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 90,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 4,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[7].
    2. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    3. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    7. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    2. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. « Les espaces protégés. », sur le site de l'INPN (consulté le )
    3. « Liste des espaces protégés sur la commune », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
    4. « Parc national des Cévennes - les cinq massifs », sur le site du parc national des Cévennes (consulté le )
    5. « Réserve de biosphère des Cévennes », sur mab-france.org (consulté le )
    6. « Cévennes - zone centrale - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    7. Réseau européen Natura 2000, Ministère de la transition écologique et solidaire
    8. « Liste des zones Natura 2000 de la commune de Pourcharesses », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    9. « site Natura 2000 FR9101361 - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    10. « site Natura 2000 FR9110033 - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    11. « Liste des ZNIEFF de la commune de Pourcharesses », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    12. « ZNIEFF le « bois des Armes » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    13. « ZNIEFF les « pelouses sommitales du pic Cassini » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    14. « ZNIEFF la « rivière de l'Altier entre les Rochettes Basses et le lac de Villefort » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    15. « ZNIEFF le « massif du Mont Lozère » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    19. Luc Crespon-Lhérisson, « Fin du monde : Bayard détruit par le barrage », Midi Libre, (lire en ligne)
    20. Incendie en Lozère : 90 ha ravagés, Le Figaro, 5 mars 2012.
    21. Incendie en Lozère : 110h détruits, Le Figaro, 5 mars 2012.
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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