Réseau express de l'aire métropolitaine lyonnaise

Le Réseau express de l'aire métropolitaine lyonnaise (ou « Real ») est un projet qui englobe divers aménagements effectués depuis 2005 sur le périmètre des lignes ferroviaires de transport en commun de l'aire urbaine de Lyon, en France.

REAL

Gare de Lyon-Jean Macé

Situation Lyon
Grand Lyon
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Type Réseau express de l'aire métropolitaine lyonnaise
Entrée en service [1]
Écartement des rails 1 435 mm
Propriétaire SYTRAL / SNCF Réseau
Exploitant TCL
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Réseaux connexes TCL
STAS
TER Auvergne-Rhône-Alpes

Il consiste principalement en un cadencement des TER, une réorganisation des gares et la création de la gare de Lyon-Jean Macé près de la station de métro éponyme[2], ainsi que d'un abonnement unique, la carte OùRA! permettant d'emprunter les TER, les bus départementaux[3] et divers réseaux de transports en commun régionaux.

À ses débuts, le projet était parfois surnommé « RER à la lyonnaise »[4]. Un système de tarification zonale a également été étudié et a donné naissance plus tard à la gamme T-libr à travers le Syndicat mixte de transports pour l'aire métropolitaine lyonnaise.

Historique

Ce projet résulte du Schéma régional des transports de 1997 défini sous la présidence de Charles Millon et du projet d'« horaire cadencé Rhône-Alpes 2008 » initié par plusieurs entités : région Rhône-Alpes sous la présidence d'Anne-Marie Comparini, Communauté urbaine de Lyon, Sytral et SNCF, ainsi que par plusieurs départements et communautés d'agglomération[5]. À cette époque, les associations d'usagers (telles que FNAUT) sont absentes lors des débats, il n'y a pas de concertation publique.[réf. souhaitée]

La différence entre le Schéma régional des transports de 1997 et le projet actuel réside dans l'amélioration substantielle du matériel ferroviaire et de la mise en place de pôles d'échanges (avec le renforcement des dessertes par autocars, notamment sur les dessertes Beaujeu-Belleville, Salles-Arbuissonnas-Villefranche-sur-Saône et Condrieu-Vienne).

La première ligne ferroviaire à bénéficier de « Real » est la ligne Mâcon-Vienne qui a vu une ébauche de cadencement début 2007[6]. Les premières bornes qui permettent de valider la carte OùRA ! ont été installés à Vienne en . Fin 2007, le cadencement a été généralisé à l'ensemble des lignes TER de la région.

En 2008, un tracé détaillé, porté par Gérard Collomb, est publié[7] ; 21 lignes sont prévues avec mise en service en 2014. Cependant, hormis le cadencement, le projet ne se concrétise pas et, en 2013, un bilan déplore un maillage insuffisant et une absence de vision d'ensemble[8].

En 2019, un contre-projet à 4 lignes est présenté par le groupe UDI de la Métropole de Lyon[9],[10].

Les 4 et , la gare de Lyon-Part-Dieu est totalement fermée au trafic ferroviaire en vue de mette en place le voie L, spécifiquement dédiée au réseau express lyonnais[11].

Périmètre

La ligne de tramway T3 a été incluse au projet du "RER à la lyonnaise" nommé REAL.
Les déplacements en région Rhône-Alpes ont été simplifiés à travers le cadencement horaire et la multimodalité aux pôles majeurs.
Le développement de la carte OùRA ! est l'une des grandes étapes vers un système de billettique uniforme et zonal.

Le périmètre de REAL est composé de quatre-vingts gares et onze axes ferroviaires. Le projet est découpé en vingt-et-une actions dont :

  • Améliorer la desserte
  • Fiabilisation des horaires
  • Cadencement des Trains
  • Achat de Matériel roulant neuf sur toutes les lignes.
  • Remise à niveau des voies
  • Réaménagement des gares
  • Mieux informer les voyageurs en gare
  • Correspondances horaires avec les autres transports
  • Navette car pour mieux desservir les zones
  • Tarification TER(REAL)/TCL notamment avec la carte OùRA!
  • Tarification TER simplifiée
  • Tarification Zonale
  • Information multimodale à distance (par le site multitud')

Et six grands projets :

Financement

Selon le président du conseil général du Rhône, Michel Mercier, « on est tous d'accord pour organiser de façon rationnelle nos transports. Il devrait y avoir dans un premier temps une carte d'abonnement commune, mais il faudra se pencher rapidement sur la question du financement. Il est tout à fait normal que chacun paie par rapport au niveau du service »[12]. Cette remarque induit la participation active des départements voisins (Ain, Loire, Isère) au financement de l'opération. Michel Mercier indique « On a déjà de bons retours ».

Conséquences

Outre un accroissement attendu du trafic, les conséquences de la mise en place du projet peuvent être nombreuses :

  • L'agence d'urbanisme de Lyon a mené une étude commandée par la Région Rhône-Alpes, le Grand Lyon et le SEPAL, pour connaître l'impact de la mise en place du projet. L'objectif est de mesurer les potentiels d'urbanisation à proximité immédiate des gares, ainsi qu'à l'échelle de la zone de rabattement en voiture ou en transports collectifs autour des gares. Les premières opérations ont été initiées dès 2005, notamment autour de la gare d'Anse qui a été déplacée pour desservir la ZAC du Pré au moutons. Un parking de vingt-huit places aménagées à la gare de Saint-Maurice-de-Beynost, quatre-vingts places à Saint-Germain-au-Mont-d'Or et cent-dix à la gare de Villevert-Neuville.

Le réaménagement d'un certain nombre de gares fait partie également du projet : gare de Sathonay - Rillieux[13], gare de Feyzin[14], etc.

Notes et références

  1. « Plaquette REAL », sur Rhône.fr, (consulté le ).
  2. [PDF] Document officiel de la Communauté urbaine de Lyon, consulté le 28 août 2007.
  3. Site officiel du Rhône (département) recensant de nouvelles lignes de car en décembre 2006.
  4. Le Patriote (journal local), consulté le 28 août 2007.
  5. Multitud.org site officiel des transports en commun de la région urbaine de Lyon, consulté le 28 août 2007.
  6. 2006 20 minutes, « Le «RER à la Lyonnaise» sur les rails », 20 minutes, (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Le tracé du RER lyonnais dévoilé », sur Lyonmag.com (consulté le ).
  8. Sébastien Gardon. Le maillage du réseau de transports collectifs urbains de l'agglomération lyonnaise, une cohérence résultant de politiques opportunistes ? Transports urbains 2013 (121), pp. 13-17.
  9. « Projet mobilité : création d’un Réseau Express Métropolitain (REM) - », sur udi.org (consulté le ).
  10. « Les choses sérieuses commencent pour le projet de RER à la lyonnaise - Tribune de Lyon », Tribune de Lyon, (lire en ligne, consulté le ).
  11. Dominique Largeron, « Une nouvelle “voie L” de 800 mètres ouverte à la gare de la Part-Dieu : “la pierre angulaire” du futur RER à la Lyonnaise », Lyon Entreprises, (lire en ligne).
  12. Le Progrès, 22 mai 2006
  13. Délibération n° 2017-2379 du conseil métropolitain du Grand Lyon
  14. « La gare de Feyzin mieux connectée au Réseau express de Lyon », Enviescope, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

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