Équipe cycliste masculine Movistar

L'équipe cycliste Movistar est une formation espagnole de cyclisme professionnel sur route, intégrée au ProTour depuis sa création en 2005. Héritée des équipes Reynolds, Banesto et Caisse d'épargne, elles aussi dirigées par José Miguel Echavarri, c'est une des plus anciennes équipes du peloton (elle est présente depuis 1980) et l'une des plus titrées, notamment grâce à Pedro Delgado, Miguel Indurain, José María Jiménez, Alex Zülle, Francisco Mancebo ou plus récemment Alejandro Valverde et Nairo Quintana.

Cet article concerne l'équipe masculine. Pour l'équipe féminine, voir Équipe cycliste féminine Movistar.

Pour les articles homonymes, voir Reynolds.

Movistar
Logo de l'équipe cycliste Movistar
Informations
Statuts
Équipe pro (-)
Groupe Sportif I (d) (-)
UCI ProTeam (-)
UCI WorldTeam (depuis )
Code UCI
Inconnu (de à ), BAN (de à ), IBB (), IBA (), CEI (), GCE (de à ) et MOV (depuis )
Discipline
Pays
Création
Saisons
22
Budget
8 millions d'€ (2014)[1]
Marque de cycles
Canyon (depuis 2014)
Encadrement
Directeur général
Eusebio Unzué (depuis )
Directeurs sportifs
Eusebio Unzué (depuis )
José Luis Arrieta (depuis )
Alfonso Galilea (d) (depuis )
José Vicente García Acosta (depuis )
José Luis Jaimerena (depuis )
José Luis Laguía (depuis )
Pablo Lastras (depuis )
Dénominations
-
Reynolds
-
Banesto
-
iBanesto.com
Illes Balears-Banesto
-
Illes Balears
-
Illes Balears-Caisse d'Épargne
Caisse d'Épargne-Illes Balears
-
Caisse d'Épargne
depuis
Movistar Team

Au cours de son histoire, l'équipe a notamment remporté sept Tours de France, quatre Tours d'Italie et quatre Tours d'Espagne. Ses coureurs ont également gagné un titre olympique, quatre titres mondiaux et quatre fois la classique Liège-Bastogne-Liège.

Historique des sponsors

L'équipe professionnelle nait en 1980 sous le nom d'une entreprise navarraise d'aluminium Reynolds, qui un an auparavant avait fait son entrée dans le monde du cyclisme en parrainant une équipe amateur dirigée par José Miguel Echavarri, alma mater de cette équipe.

En 1990, la banque espagnole Banesto devient le principal sponsor de l'équipe et lui donne son nom pendant douze années. En 2001, l'équipe prend le nom d'ibanesto.com.

La société Banesto cesse d'être le sponsor principal de l'équipe à la fin de l'année 2003 mais y reste associée en 2004. La Communauté autonome des îles Baléares s'engage jusqu'à la fin de l'année 2006 afin de s'offrir une publicité internationale susceptible de favoriser son tourisme[2]. L'équipe prend le nom d'Illes Balears-Banesto en 2004. En mars 2005, la banque française Caisse d'épargne devient co-sponsor de l'équipe[3]. Son engagement porte jusqu'en 2010. Elle devient sponsor principal en 2007[4], tandis que les îles Baléares ne prolongent pas au-delà de 2006[5]. La Caisse d'épargne annonce la fin de son engagement dans le cyclisme à la fin de l'année 2010[6]. Depuis 2011, l'équipe porte le nom de Team Movistar, le groupe de télécommunication Telefonica-Movistar étant devenu son principal sponsor.

Équipe filiale

Movistar dispose d'une filiale dans le cyclisme amateur, la formation navarraise Lizarte-Cromados Oreja du Club Ciclista Galibier (es). Cette équipe espoirs a notamment permis aux coureurs Joseba Beloki, Isidro Nozal et Andrey Amador de rejoindre la formation professionnelle. En outre, en 2011, sponsorisée par Movistar, une équipe continentale sud-américaine est créée : la Movistar Team Continental. Néanmoins, elle disparaît à la fin de la saison 2012.

Histoire de l'équipe

Reynolds (1980-1989)

Pedro Delgado en 2016, avec un maillot de l'équipe cycliste Reynolds.

L'équipe est créée en 1980. Son principal chef de file durant les années 1980 est Pedro Delgado, qui obtient les meilleurs résultats avec ses victoires dans le Tour de France 1988 et dans le Tour d'Espagne 1989. On pourrait citer d'autres coureurs, tant pour leurs victoires que pour leur trajectoire remarquable, Marc Gomez, Ángel Arroyo, José Luis Laguía et Julián Gorospe.

Banesto (1990-2003)

En 1990, c'est encore Pedro Delgado qui est le chef de file de cette équipe. Plus aussi fort qu'auparavant, il se classe quand même 4e du Tour de France 1990 et 2e de la Vuelta. L'année 1990 voit surtout la montée en puissance du Navarrais Miguel Indurain, qui, même si dévoué à Delgado dans le tour, remporte une étape de haute montagne (Luz-Ardiden) et se classe finalement 10e. Il confirme ses bons résultats en gagnant la Classique de Saint-Sébastien en août. La passation de pouvoir se fait vraiment dans le Tour de France 1991 : Indurain domine les deux chronos et impressionne dans la montagne. Par une gestion intelligente de la course, il gagne ce Tour de France, loin devant Delgado, 9e à plus de 20 minutes.

L'équipe se construit alors autour de Miguel Indurain qui peut compter sur des coéquipiers de qualité (Delgado, Gérard Rué, Jean-François Bernard). Entre 1991 et 1995, elle connaît ses plus belles années. On retient surtout les 5 victoires consécutives d'Indurain au Tour de France (1991-1995), ses deux victoires du Tour d'Italie (1992-1993), et du Critérium du Dauphiné libéré (1995, 1996). Jean-François Bernard apporte sa pierre à l'édifice en triomphant dans Paris-Nice 1992. À noter aussi le record de l'heure de Miguel Indurain en 1994 (53,040 km).

Ces années glorieuses couronnées de victoires dans les grands tours sont la marque d'un style nouveau de gestion des courses par étapes. Inspirée par Jacques Anquetil, la stratégie repose sur la domination dans les chronos et une gestion très attentive de la course par l'équipe qui donne des bons de sorties aux seuls coureurs considérés comme non menaçants pour le classement général. Miguel Indurain n'a alors qu'à finir le travail dans la fin de la dernière montée des étapes de haute montagne.

Cette stratégie est finalement mise à mal au Tour de France 1996, quand Bjarne Riis et son équipe Team Deutsche Telekom surclasse les Banesto en profitant en plus du déclin d'Indurain et du froid qui lui était peu propice. Une page se tourne pour la formation de José Miguel Echavarri quand son leader raccroche le vélo à la fin de l'année 1996. L'Espagnol Abraham Olano le remplace mais avec un succès moindre. Il triomphe tout de même dans le Tour d'Espagne 1998. Il rejoint finalement la ONCE en 1999. Alex Zülle, le dauphin de Miguel Indurain au Tour de France 1995, prend le relais. Arrivé seulement en mai car suspendu auparavant à cause de l'Affaire Festina, il ne démérite pas lors du Tour de France 1999, en faisant de bons chronos et en se classant 2e derrière Lance Armstrong qui gagne sa première grande boucle avec la très forte équipe US Postal Service.

Les leaders qui succèdent à Zülle ne sont pas de trempe à inquiéter Lance Armstrong, pour autant la Banesto des années 2000-2004 permet l'avénement des futurs outsiders de courses par étapes Leonardo Piepoli, Denis Menchov, Vladimir Karpets, du rouleur José Iván Gutiérrez et du spécialiste des classiques Juan Antonio Flecha. La Banesto se contente des seconds rôles durant ces quatre années, et en 2004 elle change de nom pour s'appeler Illes Balears-Banesto.

Illes Balears (2004-2005)

L'équipe est gérée pour la saison 2004 par la société Abarca Sport, propriété de José Miguel Echavarri et Eusebio Unzué[7]. Le sponsor principal est le Gouvernement des îles Baléares avec le soutien de Banesto pour la majeure partie de la saison et la Banco Santander lors du Tour de France[8]. Compte tenu de ce nouveau sponsor principal, l'équipe enregistre les signatures de divers cyclistes originaires des îles, tels que Joan Horrach, Antonio Tauler et Antonio Colom. Vladimir Karpets remporte le maillot blanc en tant que meilleur jeune du Tour de France, tandis que Francisco Mancebo termine sur le podium du Tour d'Espagne et Denis Menchov remporte le Tour du Pays basque. L'équipe gagne des étapes sur les Tours d'Allemagne, du Portugal, de Catalogne, ainsi que Paris-Nice.

En 2005, la Caisse d'épargne, une banque française devient co-sponsor de l'équipe. L'équipe obtient des succès en Suisse, au Portugal et en Italie. Alejandro Valverde gagne une étape du Tour de France au col de Courchevel. En fin de saison, la Caisse d'Epargne prend la relève en tant que sponsor principal.

Caisse d'Épargne (2006-2010)

La saison 2006 est une des plus réussies de l'histoire de l'équipe. Après le déclassement pour dopage de Floyd Landis, Óscar Pereiro remporte le Tour de France, le septième pour l'équipe. Alejandro Valverde clôture la saison en tant que vainqueur du classement UCI ProTour, tandis que l'équipe est deuxième du classement par équipes derrière le Team CSC. Au total, la Caisse d'Épargne termine avec un total de 25 victoires. Outre le classement général du Tour de France, elle obtient des victoires d'étapes sur le Tour d'Espagne (Alejandro Valverde) et le Tour d'Italie (Joan Horrach). Valverde gagne de nombreuses courses sur le circuit ProTour : une étape du Tour du Pays basque, une du Tour de Romandie, la Flèche wallonne et Liège-Bastogne-Liège. Joaquim Rodríguez s'impose sur une étape de Paris-Nice et Florent Brard est champion de France. La fin de saison est marquée par la mort du sprinteur Isaac Gálvez alors qu'il participe au Six Jours de Gand.

En 2007, la Caisse d'épargne devient sponsor unique à la suite du retrait du gouvernement des îles Baléares. Elle obtient un total de 29 victoires, avec notamment une étape du Tour d'Espagne pour Vladimir Efimkin, une étape sur Paris-Nice de Luis León Sánchez. Les coureurs de l'équipe remportent trois courses par étapes du ProTour : Vladimir Karpets gagne le Tour de Catalogne et le Tour de Suisse et José Iván Gutiérrez l'Eneco Tour. José Iván Gutiérrez et Joaquim Rodríguez remportent les deux titres de champion d'Espagne.

Lors de l'année 2008, l'équipe remporte les deux classements UCI ProTour, grâce à Alejandro Valverde. Elle obtient un total de 26 victoires, avec notamment les victoires d'étapes sur le Tour de France d'Alejandro Valverde et de Luis León Sánchez et sur le Tour d'Espagne d'Alejandro Valverde, Imanol Erviti et David Arroyo. En outre, Valverde gagne deux étapes et le classement général du Critérium du Dauphiné libéré, Liège-Bastogne-Liège et la Classique de Saint-Sébastien. José Iván Gutiérrez s'impose sur l'Eneco Tour pour la deuxième année consécutive. Gutiérrez et Valverde remportent les deux titres de champion d'Espagne.

En 2009, Joaquim Rodríguez décide de ne pas renouveler son contrat et signe avec l'équipe Katusha, où il deviendra numéro un mondial. Onze ans après le triomphe d'Olano, l'équipe remporte à nouveau le Tour d'Espagne avec Alejandro Valverde. Elle termine la saison en tant que deuxième meilleure équipe du peloton mondial, place qu'occupe également Valverde au classement individuel, derrière Alberto Contador. Au total, elle comptabilise 24 victoires dont Paris-Nice (Luis León Sánchez), le Tour de Catalogne et le Critérium du Dauphiné libéré (Valverde).

: L'équipe Caisse d'Épargne sur le podium de la 5e étape des Quatre Jours de Dunkerque 2010

En janvier 2010, la société Caisse d'Epargne annonce qu'elle ne renouvelle pas son sponsoring de l'équipe qui expire à la fin de la saison[9]. Luis León Sánchez se classe deuxième de la première course du calendrier mondial, le Tour Down Under, en janvier, et y remporte une étape. Le mois suivant, Alejandro Valverde gagne le Tour méditerranéen. Lors de la première grande course par étapes au calendrier mondial, Paris-Nice, Valverde et Sánchez prennent les deuxième et troisième places du classement général, derrière Alberto Contador. Valverde remporte le Tour de Romandie à l'issue de la dernière étape, dépossédant Michael Rogers du maillot jaune. Cependant, le , le TAS le suspend pour deux ans en raison de son implication dans l'affaire Puerto et il perd tous ses résultats acquis depuis le début de saison. En mai, David Arroyo termine deuxième du Tour d'Italie, après avoir porté le maillot rose pendant cinq jours. Elle ne remporte pas d'étape sur le Tour de France, malgré les diverses tentatives de Luis León Sánchez et Christophe Moreau. Une semaine après le Tour, Luis León Sánchez gagne la Classique de Saint-Sébastien, tandis que David López s'adjuge la neuvième étape du Tour d'Espagne. Luis Leon Sanchez quitte l'équipe et rejoint Rabobank en 2011.

Movistar (depuis 2011)

En 2011, l'équipe est renommée Movistar Team avec l'arrivée du nouveau sponsor Movistar. Vasil Kiryienka gagne une étape du Tour d'Italie. Suspendu provisoirement pour dopage, le Portugais Rui Costa revient dans l'équipe le 1er avril après avoir été blanchi. Xavier Tondo, nouveau leader de l'équipe pour le Tour de France, meurt accidentellement le 23 mai lors du stage en altitude de son équipe écrasé par une porte de garage. José Joaquín Rojas devient champion d'Espagne et termine deuxième du classement par points du Tour de France, où Rui Costa remporte une étape. Pablo Lastras s'impose lors de la 3e étape du Tour d'Espagne et porte le maillot rouge de leader du général pendant une journée.

Après une saison 2011 marqué par les drames (décès de Xavier Tondo et le grave accident de Mauricio Soler sur le Tour de Suisse), la saison 2012 est marquée par le retour à la compétition d'Alejandro Valverde, après sa suspension pour dopage de deux ans. Elle obtient 29 victoires tout au long de la saison avec 12 cyclistes différents et se classe à la cinquième place à l'UCI World Tour. Elle est la seule équipe à remporter, pour la deuxième fois consécutive, des étapes sur les trois grands tours. Valverde revient aussi fort qu'avant sa suspension : succès d'étapes sur le Tour de France, le Tour d'Espagne, Paris-Nice et le Tour Down Under, deuxième du général de la Vuelta et troisième des mondiaux. Rui Costa confirme son statut avec sa victoire au général du Tour de Suisse. Cette année est également marquée par la révélation du grimpeur colombien Nairo Quintana, vainqueur d'une étape du Critérium du Dauphiné et de la Route du Sud.

La saison 2013 est à nouveau très réussie. L'équipe termine numéro une mondiale et obtient 32 succès. Nairo Quintana s'annonce comme l'un des grands grimpeurs avec sa victoire au classement général du Tour du Pays basque et sa deuxième place sur le Tour de France, où il est également meilleur grimpeur et meilleur jeune, après une dernière semaine où il a terminé plus fort que le vainqueur Christopher Froome. Toujours sur le Tour, Rui Costa remporte deux étapes. L'équipe a également réalisé de bonnes performances sur le Tour d'Italie avec quatre victoires d'étapes (deux pour Giovanni Visconti (dont celle se terminant au col du Galibier dans des conditions dantesques), le contre-la-montre pour Alex Dowsett et moyenne-montagne pour Beñat Intxausti, qui a porté le maillot rose pendant une journée). Jesús Herrada devient champion d'Espagne, tandis que Valverde se classe troisième du Tour d'Espagne. Intxausti remporte le Tour de Pékin, la dernière course World Tour de l'année. À Florence, en Italie, Rui Costa devient champion du monde, alors que Valverde termine troisième.

Pour la saison 2014, l'équipe annonce qu'elle change de fournisseur de vélos, passant de Pinarello à Canyon Bicycles. Le sponsor Movistar remporte son premier grand tour grâce à Nairo Quintana vainqueur du Tour d'Italie. Il remporte également deux étapes et le classement des jeunes. C'est le premier grand tour de l'équipe depuis 2009. L'équipe décroche pour la deuxième année consécutive l'UCI World Tour par équipes grâce à ses 34 victoires. Alejandro Valverde termine numéro 1 mondial avec 11 victoires, dont la Flèche wallonne, la Classique de Saint-Sébastien, une étape du Tour d'Espagne et le championnat d'Espagne du contre-la-montre. Il est également troisième de la Vuelta et des mondiaux.

Alejandro Valverde sur le podium après sa victoire sur Liège-Bastogne-Liège 2015

En 2015, Movistar est vainqueur de l'UCI World Tour pour la troisième année consécutive. Elle place deux coureurs sur le podium du Tour de France avec Quintana et Valverde et gagne les classements par équipes du Tour et du Tour d'Espagne. Andrey Amador brille sur le Tour d'Italie (4e), où Visconti obtient le maillot de meilleur grimpeur. Quintana gagne Tirreno-Adriatico, Adriano Malori est vice-champion du monde du contre-la-montre et Movistar décroche le bronze du contre-la-montre par équipes. Valverde remporte trois étapes du Tour de Catalogne, la Flèche wallonne et Liège-Bastogne-Liège pour la troisième fois. Il est également champion d'Espagne et lauréat d'une étape et du classement par points du Tour d'Espagne. Marc Soler remporte le Tour de l'Avenir et Alex Dowsett bat 21 ans après Indurain, le record de l'heure.

En 2016, bien que l'équipe ne réalise pas son objectif principal avec la victoire sur le Tour de France - Nairo Quintana termine troisième et Ion Izagirre sauve l'honneur avec une victoire d'étape à Morzine - la saison est l'une des meilleures de son histoire. L'équipe obtient une quatrième victoire consécutive dans l'UCI World Tour, un record de succès égalé (36, comme Banesto en 1998, avec 14 cyclistes différents), le 14e succès dans un grand tour pour l'équipe d'Unzué, avec Quintana vainqueur du Tour d'Espagne, ainsi que des succès dans les courses comme la Flèche wallonne (Valverde), le Tour de Romandie et le Tour de Catalogne (Quintana). Il faut ajouté le titre européen du contre-la-montre pour Jonathan Castroviejo, également médaillé de bronze aux mondiaux de la spécialité. En septembre, Telefónica, la maison mère de Movistar renouvelle son engagement jusqu'à la fin de l'année 2019.

La saison 2017 est contrastée. L'équipe réalise le meilleur premier semestre de son histoire et une seconde partie de saison décevante, en raison de la chute d'Alejandro Valverde lors de la première étape du Tour de France, le 1er juillet à Düsseldorf. Avant cela, l'équipe compte près de trente victoires, grâce à Valverde qui à 37 ans réalise sa meilleure année (11 victoires en avril, dont le Tour de Murcie, le Tour d'Andalousie, le Tour de Catalogne, le Tour du Pays basque, la Flèche wallonne et Liège-Bastogne-Liège). Gorka Izagirre et Nairo Quintana gagnent une étape du Tour d'Italie. Movistar remporte le classement par équipes et Quintana se classe deuxième du général à 31 secondes de Tom Dumoulin. Le deuxième semestre est plus difficile, malgré les promesses montrées par les jeunes Marc Soler et Richard Carapaz. Pour la première fois depuis 2012, l'équipe ne remporte pas le classement par équipes de l'2017 et doit se contenter d'une sixième place.

L'année 2018 voit l'équipe briller sur les épreuves d'une semaine, mais ses coureurs déçoivent sur les classiques et les grands tours. Alejandro Valverde obtient 14 succès, dont le Tour d'Abou Dabi, le Tour de Catalogne, deux étapes et le classement par points du Tour d'Espagne. Il devient également champion du monde à Innsbruck en battant au sprint Romain Bardet et Michael Woods. Marc Soler remporte Paris-Nice, tandis que Richard Carapaz gagne une étape et se classe quatrième du Tour d'Italie. Les deux leaders pour les grands tours Mikel Landa et Nairo Quintana ne parviennent pas à viser la victoire au général, mais Quintana gagne une étape du Tour de France. Movistar gagne les classements par équipes du Tour et de la Vuelta. L'équipe compte finalement 26 victoires et prend la huitième place au classement World Tour[10].

En 2019, Richard Carapaz remporte le Tour d'Italie, ainsi que deux étapes. Il s'agit du quinzième grand tour de la formation espagnole en quarante ans d'existence. Movistar réussit la performance inédite de remporter le classement par équipes sur les trois grands tours. Le champion du monde Alejandro Valverde se montre très régulier, même s'il ne remporte aucun succès majeur, il est une troisième fois champion d'Espagne. Il se classe notamment deuxième du Tour d'Espagne, de Milan-Turin, du Tour de Lombardie et termine cinquième du classement UCI. Mikel Landa est quatrième du Tour d'Italie, sixième du Tour de France et septième de Liège-Bastogne-Liège. L'autre leader Nairo Quintana gagne une étape du Tour et de la Vuelta, des courses qu'il termine respectivement huitième et quatrième du général. La saison de l'équipe fait l'objet d'une série documentaire, Dans la roue de l'équipe Movistar 2019, disponible sur Netflix. À la fin de la saison, Richard Carapaz, Nairo Quintana (après huit saisons) et Mikel Landa quittent l'équipe, tandis que l'Espagnol Enric Mas, deuxième du Tour d'Espagne 2018, arrive en 2020.

La saison 2020, marquée par la pandémie de Covid-19, est la plus mauvaise de l'équipe depuis sa création, avec seulement deux succès et une 18e place au classement mondial. Marc Soler gagne les deux seules courses de l'équipe, dont une étape du Tour d'Espagne. À 40 ans, Alejandro Valverde se contente de places d'honneur : 12e du Tour de France, 8e des mondiaux et 10e du Tour d'Espagne. Enric Mas se classe cinquième du Tour et de la Vuelta.

En 2021, l'équipe recrute Miguel Ángel López et Ivan Garcia Cortina. Le Colombien remporte le Tour d’Andalousie et le Mont Ventoux Dénivelé Challenges, puis s'adjuge l'étape reine du Tour d'Espagne. Cependant, la veille de l'arrivée de la Vuelta, alors qu'il occupe la troisième place du général juste derrière Enric Mas, il est piégé lors d'un mouvement de course des leaders. Il décide de poser pied à terre et d'abandonner, malgré les tentatives de ses coéquipiers et du directeur sportif pour le remotiver. Son contrat est rompu peu de temps après. En plus de sa deuxième place au général final de la Vuelta, Enric Mas se classe sixième du Tour de France. L'autre grimpeur de l'équipe, Marc Soler, chute et abandonne sur le Tour d'Italie et le Tour de France. Il gagne une étape et termine quatrième du Tour de Romandie, mais quitte la formation espagnole à la fin de la saison. À 41 ans, Alejandro Valverde retrouve son niveau de leader de l'équipe. Il accumule les places d'honneur sur les courses World Tour, dont un podium sur la Flèche wallonne. L'équipe termine la saison avec onze succès et une onzième place mondiale.

L'équipe et le dopage

La période Reynolds

Juan María Azcarate est exclu de l'équipe Reynolds après son contrôle positif sur la Classique de Saint-Sébastien 1981[11].

Deux jours après l'arrivée du Tour d'Espagne 1982, course remportée par Ángel Arroyo, le contrôle positif à la méthylphénidate de quatre coureurs, dont Arroyo, est annoncé. Arroyo et son équipe protestent de son innocence et demandent un nouvel examen. Celui-ci s'avère positif. Arroyo est déchu de son titre et déclassé à la treizième place au profit de Marino Lejarreta[12]. En avril 1983, José Luis Laguía est contrôlé positif à un stimulant après la 3e étape du Tour du Pays basque[13].

Lors du Tour de France 1988, à cinq jours de l'arrivée sur Paris, alors que Pedro Delgado est leader du Tour de France, il est contrôlé positif au probénécide, un produit masquant permettant de dissimuler la prise de stéroïdes anabolisants. Il se trouve alors que le produit incriminé est bien interdit par le CIO, mais pas encore inscrit sur la liste de l'UCI (Union cycliste internationale). Il parvient à ne pas être exclu et remporte le Tour[14].

La décennie Banesto

En 1994, l'information d'un possible contrôle positif de Miguel Indurain au salbutamol au Tour de l'Oise de cette même année est diffusée dans les médias. Cependant, il est apparu immédiatement après la publication de la nouvelle que l'usage du salbutamol via aérosol n'était pas prohibé par l'UCI[15]. Par ailleurs, les services médicaux de Banesto avaient dûment informé de l'usage du salbutamol à des fins thérapeutiques avant la course[15]. Par conséquent, Indurain est blanchi quelques mois plus tard[16]. Indurain décide de ne pas participer aux championnats du monde pour se concentrer sur le record de l'heure[17] et le dossier définitivement classé négatif. En effet, il n'a pas été établi que le salbutamol a été utilisé par le cycliste à des fins autres que thérapeutiques[18]. À la suite de la diffusion de cette information, Indurain ne cache pas qu'il prend ce traitement depuis plusieurs années pour soigner ses problèmes d'allergie et que jusqu'alors il n'avait jamais été déclaré positif[19].

En 1996, le Comité olympique espagnol suspend Ángel Casero six mois pour dopage. Du 1er octobre 1996 au 31 mars 1997, il ne peut pas concourir en Espagne et ne peut participer aux Jeux olympiques d'été de 1996. Il est positif lors de la Classica Alcobendas à la nandrolone, un anabolisant qui augmente la masse musculaire[20]. En 2013, le rapport d'une commission d'enquête sénatoriale française sur l'efficacité de la lutte contre le dopage a révélé que des analyses réalisées en 2004 mettent en évidence la présence d'EPO dans l'urine d'Abraham Olano lors du Tour de France 1998[21].

En 2000, Thomas Davy témoigne lors du procès de l'affaire Festina. Il y décrit une organisation du dopage sous contrôle médical au sein de l'équipe Banesto du temps de Miguel Indurain[22].

Lors du Blitz du Giro 2001, huit coureurs et trois membres de l'équipe font partie de la liste d'accusation[23].

En 2005, Manuel Beltrán est cité par le Journal du Dimanche, qui révèle que des échantillons testés par le laboratoire de dopage de Châtenay-Malabry ont démontré l'utilisation d'EPO lors du prologue du Tour de France 1999[24],[25]. En 2013, le rapport d'une commission d'enquête sénatoriale française sur l'efficacité de la lutte contre le dopage a révélé que des analyses réalisées en 2004 mettent en évidence la présence d'EPO dans l'urine de Beltrán lors du Tour de France 1998[26]. La même année, Sandro Donati, expert italien antidopage et chercheur de l'Agence mondiale antidopage, affirme qu'Indurain et son équipe Banesto ont travaillé durant les années 1990 avec Francesco Conconi pour des « montants élevés ». Erwin Nijboer, coureur de Banesto de 1994 à 1996, déclare que « c'était seulement pour faire le test Conconi ». Donati déclare douter de cette version : « je ne pense pas que Banesto a payé autant uniquement pour tester ses coureurs »[27],[28].

Contrôlé positif au corticoïde après le Grand Prix Pino Cerami 2003, Rafael Mateos est suspendu 6 mois entre le 19 septembre 2003 et le 19 juin 2004 et doit payer 200 francs suisses[29].

Les cas Valverde et Pereiro

Lors d'un débat sur le dopage organisé à Laval le , Stéphane Mandard, journaliste au quotidien Le Monde, révèle que Alejandro Valverde figure parmi les coureurs impliqués dans l'affaire Puerto[30]. Il est, ensuite, mis en cause par le journal espagnol ABC le [31]. Il apparaîtrait dans les documents du Dr Fuentes sous le surnom de « Valv » et entre parenthèses la mention « Piti », du nom de sa chienne. Le , il est officiellement suspendu par le Tribunal arbitral du sport. Il est suspendu deux ans et perd ses victoires acquises en 2010, notamment le Tour de Romandie[32]. Le , son premier appel devant le Tribunal Fédéral Suisse concernant sa suspension en Italie est rejeté. Dès la fin de sa suspension en janvier 2012, il est réengagé par l'équipe, devenue Movistar entre-temps.

Le , le quotidien Le Monde révèle qu'Óscar Pereiro a été contrôlé deux fois positif au salbutamol lors des étapes de Gap et de La Toussuire Les Sybelles sur le Tour de France 2006, course qu'il a remportée après le déclassement pour dopage de Floyd Landis. À chaque fois, il s'est justifié en présentant une Autorisation à usage thérapeutique (AUT) délivrée par l'UCI. Le salbutamol est utilisé pour le traitement de l'asthme. L'agence française de lutte contre le dopage (AFLD) souhaite par la suite obtenir le dossier médical du coureur espagnol pour vérifier qu'il souffre bien d'une maladie justifiant l'usage de ce médicament. Or, jusqu'au , Pereiro n'avait fourni aucun élément[33],[34]. Le lendemain, le , l'AFLD reçoit par fax les justificatifs médicaux du coureur[35]. Le , l'AFLD déclare le cas de Pereiro clos, l'Espagnol ayant soumis assez de documents pour expliquer sa consommation de salbutamol[36].

Depuis 2007

Marco Fertonani est contrôlé positif à la testostérone lors du Tour méditerranéen 2007, dont il avait pris la quatrième place, il est suspendu pour deux ans par la fédération italienne de cyclisme[37].

Rui Costa subit un contrôle positif à la methylhexanamine lors de son championnat national en juin 2010, révélé à la fin du mois d'octobre[38]. De nouveau autorisé à courir au début de l'année 2011, il se trouve sans équipe[39], jusqu'en avril où il rejoint l'équipe Movistar qu'il avait critiqué avant l'officialisation de son contrôle positif[40].

En décembre 2012, le tribunal du Comité national olympique italien (CONI) annonce, deux jours après celle de Michele Scarponi, une condamnation à une suspension de trois mois de Giovanni Visconti ainsi que 11 000 euros d'amende pour avoir travaillé avec le médecin italien Michele Ferrari, ce que le CONI a interdit aux sportifs italiens en raison de l'implication du médecin dans plusieurs affaires de dopage. La suspension débute au [41].

En juin 2018, Jaime Rosón est suspendu provisoirement par l'UCI en raison d'une anomalie datant de janvier 2017 sur son passeport biologique. Le coureur qui était à l'époque de l'anomalie, membre de l'équipe Caja Rural, se déclare « étranger à l’utilisation de toute substance ou méthode de dopage. Je prendrai soin de me défendre n’importe où pour prouver mon innocence »[42]. Néanmoins, en février 2019, il est suspendu pour une durée de quatre ans, jusqu'en juin 2022[43],[44].

Principaux coureurs depuis les débuts

Ce tableau présente les résultats obtenus au sein de l'équipe par une sélection de coureurs qui se sont distingués soit par le rôle de leader ou de capitaine de route qui leur a été attribué pendant tout ou partie de leur passage dans l'équipe, leur longévité au sein de celle-ci (comme José Vicente García Acosta, membre de l'équipe depuis 1995), soit en remportant une course majeure pour l'équipe (comme Jean-François Bernard, vainqueur de Paris-Nice 1992), soit encore par leur place dans l'histoire du cyclisme en général (comme Isaac Gálvez, deux fois champion du monde de l'américaine). La majorité des coureurs cités se distinguent par plusieurs de ces caractéristiques.

Principaux coureurs de l'équipe classés par année d'arrivée
Nom Naissance Nationalité Arrivée Départ Résultats
LaguiaJosé Luis Laguía1959 Espagne1980
1988
1986
1989
4 classements de la montagne du Tour d'Espagne
4 étapes du Tour d'Espagne
Tour du Pays basque (1982)
Championnat d'Espagne sur route (1982)
DelgadoPedro Delgado1960 Espagne1982
1988
1984
1994
Tour de France (1988)
Tour d'Espagne (1989)
1 étape du Tour de France
4 étapes du Tour d'Espagne
GorospeJulián Gorospe1960 Espagne19821994Tour du Pays basque (1983 et 1990)
1 étape du Tour de France
2 étapes du Tour d'Espagne
DelgadoMiguel Indurain1964 Espagne19841996Tour de France (1991), (1992), (1993), (1994) et (1995)
Tour d'Italie (1992) et (1993)
Champion olympique du contre-la-montre 1996
Champion du monde du contre-la-montre 1995
Tour de Catalogne 1988, 1991 et 1992
Paris-Nice (1989 et 1990)
Critérium du Dauphiné libéré (1995) et (1996)
Classique de Saint-Sébastien 1990
Championnat d'Espagne sur route (1992)
Classement intergiro du Tour d'Italie (1992)
12 étapes du Tour de France
4 étapes du Tour d'Italie
GomezMarc Gomez1954 France1986
1989
1987
1989
2 étapes du Tour d'Espagne
De las cuevasArmand de Las Cuevas1968 France1989
1997
1993
1998
Champion de France sur route (1991)
Grand Prix des Nations (1993)
Critérium du Dauphiné libéré (1998)
BernardJean-François Bernard1962 France19911994Paris-Nice (1992)
HeulotStéphane Heulot1971 France19931995
RueGérard Rué1965 France19931995
JimenezJosé María Jiménez1971 Espagne199320019 étapes du Tour d'Espagne
4 classements de la montagne du Tour d'Espagne
Champion d'Espagne sur route (1997)
3e du Tour d'Espagne (1998)
Tour de Catalogne (2000)
Classement par points du Tour d'Espagne (2001)
CaseroÁngel Casero1972 Espagne19941997
BlancoSantiago Blanco1974 Espagne1995
2001
1997
2002
2 étapes du Tour d'Espagne
GarciaJosé Vicente García Acosta1972 Espagne199520111 étape du Tour de France
2 étapes du Tour d'Espagne
OsaUnai Osa1975 Espagne199720053e du Tour d'Italie (2001)
OsaAitor Osa1973 Espagne19972005Tour du Pays basque (2002)
OlanoAbraham Olano1970 Espagne19971998Tour d'Espagne (1998)
Champion du monde du contre-la-montre (1998)
Champion d'Espagne du contre-la-montre (1998)
LastrasPablo Lastras1976 Espagne199820151 étape du Tour de France
1 étape du Tour d'Italie
3 étapes du Tour d'Espagne
ZulleAlex Zülle1968 Suisse199920002 étapes du Tour d'Espagne
2e du Tour de France (1999)
PiepoliLeonardo Piepoli1971 Italie19992003
MenchovDenis Menchov1978 Russie20002004Meilleur jeune du Tour de France (2003)
Tour du Pays basque (2004)
1 étape du Tour d'Espagne
MercadoJuan Miguel Mercado1976 Espagne200120031 étape du Tour d'Espagne
FlechaJuan Antonio Flecha1977 Espagne200220031 étape du Tour de France
GutierrezJosé Iván Gutiérrez1978 Espagne20022014Champion d'Espagne du contre-la-montre (2004, 2005 et 2007)
Eneco Tour (2007 et 2008)
Champion d'Espagne sur route (2010)
KarpetsVladimir Karpets1980 Russie2003

2012

2008

2013

Meilleur jeune du Tour de France (2004)
Tour de Catalogne (2007)
Tour de Suisse (2007)
ValverdeAlejandro Valverde1980 Espagne2005
2012
2010
2021
Tour d'Espagne (2009)
Vainqueur de l'UCI ProTour 2006, 2008 et 2014
Champion du monde sur route (2018)
Liège-Bastogne-Liège (2006, 2008, 2015 et 2017)
Flèche wallonne (2006, 2014, 2015, 2016 et 2017)
Classique de Saint-Sébastien (2008 et 2014)
Critérium du Dauphiné libéré (2008 et 2009)
Tour de Catalogne (2009, 2017 et 2018)
Tour du Pays basque (2017)
Tour d'Abou Dabi (2018)
Championnat d'Espagne sur route (2008, 2015 et 2019)
Championnat d'Espagne du contre-la-montre (2014)
4 étapes du Tour de France
11 étapes du Tour d'Espagne
1 étape du Tour d'Italie
PereiroÓscar Pereiro1977 Espagne20062009Tour de France (2006)
RodriguezJoaquim Rodríguez1979 Espagne20062009Champion d'Espagne sur route (2007)
SanchezLuis León Sánchez1983 Espagne20072010Paris-Nice (2009)
Champion d'Espagne du contre-la-montre (2008 et 2010)
Classique de Saint-Sébastien (2010)
2 étapes du Tour de France
CostaRui Costa1986 Portugal20092013Champion du Portugal du contre-la-montre (2010)
Grand Prix cycliste de Montréal (2011)
Tour de Suisse (2012 2013)
2 étapes du Tour de France
Champion du monde sur route (2013)
QuintanaNairo Quintana1990 Colombie20122019Tour d'Italie (2014)
Tour d'Espagne (2016)
Tour du Pays basque (2013)
Tirreno-Adriatico (2015 et 2017)
Tour de Catalogne (2016)
Tour de Romandie (2016)
Grand Prix de la montagne du Tour de France (2013)
Classement du meilleur jeune du Tour de France (2013 et 2015)
3 étapes du Tour de France
3 étapes du Tour d'Italie
2 étapes du Tour d'Espagne
SolerMarc Soler1993 Espagne2015-Paris-Nice (2018)
1 étape du Tour d'Espagne
SolerRichard Carapaz1993 Équateur20172019Tour d'Italie (2019)
3 étapes du Tour d'Italie

Sont mentionnées en gras les victoires sur les trois grands tours et les cinq principales classiques, dites « monuments ».

Principales victoires

Compétitions internationales

Contrairement aux autres courses, les Jeux olympiques, les championnats du monde et d'Europe sont disputés par équipes nationales et non par équipes commerciales.

Jeux olympiques

Championnats du monde

Championnats d'Europe : 3

Courses d'un jour

Victoires sur les classiques de niveau World Tour ou équivalent (en gras les victoires sur les classiques « Monuments ») :

Victoires sur les autres courses d'un jour :

Courses par étapes

Victoires sur les courses de niveau World Tour ou équivalent :

Victoires sur les autres courses par étapes :

Championnats nationaux

José Iván Gutiérrez, champion d'Espagne du contre-la-montre en 2004, 2005 et 2007, et de la course en ligne en 2010

Bilan sur les grands tours

Classements UCI

Jusqu'en 1998, les équipes cyclistes sont classées par l'UCI dans une division unique. En 1999 le classement UCI par équipes est divisé entre GSI, GSII et GSIII[46]. L'équipe Banesto, devenue ensuite Illes Balears, est classée en GSI durant cette période. Les classements détaillés ci-dessous sont ceux de l'équipe en fin de saison. Les coureurs demeurent en revanche dans un classement unique[47].

Saison Classement
par équipes
Meilleur coureur
au classement individuel
19848e Julian Gorospe (20e)
198512e Iñaki Gastón (30e)
198615e Miguel Induráin (40e)
198720e Ángel Arroyo (44e)
19887e Pedro Delgado (9e)
19896e Pedro Delgado (4e)
19906e Miguel Indurain (4e)
19912e Miguel Indurain (2e)
19921re Miguel Indurain (1er)
19931re Miguel Indurain (1er)
19944e Miguel Indurain (2e)
19955e Miguel Indurain (3e)
19967e Miguel Indurain (14e)
19979e Abraham Olano (10e)
19986e Abraham Olano (3e)
19998e José María Jiménez (28e)
20009e Leonardo Piepoli (30e)
20016e Juan Carlos Domínguez (23e)
20028e Francisco Mancebo (34e)
20035e Francisco Mancebo (19e)
200411e Francisco Mancebo (14e)

À compter de 2005, l'équipe intègre le ProTour. Le tableau ci-dessous présente les classements de l'équipe sur ce circuit, ainsi que son meilleur coureur au classement individuel[48].

Saison Classement
par équipes
Meilleur coureur
au classement individuel
200510e Francisco Mancebo (15e)
20062e Alejandro Valverde (1er)
20073e Alejandro Valverde (4e)
20081re Alejandro Valverde (1er)

En 2009, le classement du ProTour est remplacé par le Calendrier mondial UCI.

Saison Classement
par équipes
Meilleur coureur
au classement individuel
20092e Alejandro Valverde (2e)
20109e Luis León Sánchez (4e)

En 2011, le Calendrier mondial UCI devient l'UCI World Tour.

Saison Classement
par équipes
Meilleur coureur
au classement individuel
201113e Beñat Intxausti (37e)
20125e Alejandro Valverde (5e)
20131re Alejandro Valverde (3e)
20141re Alejandro Valverde (1er)
20151re[49] Alejandro Valverde (1er)[50]
20161re Nairo Quintana (2e)
20176e Alejandro Valverde (7e)
20188e Alejandro Valverde (3e)

En 2016, le Classement mondial UCI qui prend en compte toutes les épreuves UCI est mis en place parallèlement à l'UCI World Tour et aux circuits continentaux. Il remplace définitivement l'UCI World Tour en 2019.

Saison Classement
par équipes
Meilleur coureur
au classement individuel
2016- Nairo Quintana (4e)
2017- Alejandro Valverde (7e)
2018- Alejandro Valverde (1er)
20197e Alejandro Valverde (5e)
202018e Enric Mas (40e)
202111e Alejandro Valverde (11e)

Les coureurs sont également classés dans les circuits continentaux à partir de 2016.

UCI America Tour

Saison Classement
par équipes
Meilleur coureur
au classement individuel
2016- Brayan Ramírez (16e)
2017- Dayer Quintana (205e)
2018- Nairo Quintana (34e)
2019- Nairo Quintana (2e)
2020- Matteo Jorgenson (36e)
2021- Miguel Ángel López (7e)

UCI Europe Tour

Saison Classement
par équipes
Meilleur coureur
au classement individuel
2016- Alejandro Valverde (22e)
2017- Alejandro Valverde (27e)
2018- Alejandro Valverde (4e)
2019- Alejandro Valverde (4e)
2020- Enric Mas (33e)
2021- Alejandro Valverde (9e)

Movistar Team en 2022

Cycliste Date de naissance Nationalité Équipe 2021
Alex Aranburu19/09/1995 EspagneAstana-Premier Tech
Jorge Arcas08/07/1992 EspagneMovistar Team
William Barta04/01/1996 États-UnisEF Education-Nippo
Íñigo Elosegui06/03/1998 EspagneMovistar Team
Imanol Erviti15/11/1983 EspagneMovistar Team
Iván García Cortina20/11/1995 EspagneMovistar Team
Abner González09/10/2000 Porto RicoMovistar Team
Juri Hollmann30/08/1999 AllemagneMovistar Team
Gorka Izagirre07/10/1987 EspagneAstana-Premier Tech
Johan Jacobs01/03/1997 SuisseMovistar Team
Matteo Jorgenson01/07/1999 États-UnisMovistar Team
Max Kanter22/10/1997 AllemagneTeam DSM
Oier Lazkano07/11/1999 EspagneCaja Rural-Seguros RGA
Enric Mas07/01/1995 EspagneMovistar Team
Lluís Mas15/10/1989 EspagneMovistar Team
Gregor Mühlberger04/04/1994 AutricheMovistar Team
Mathias Norsgaard05/05/1997 DanemarkMovistar Team
Nélson Oliveira06/03/1989 PortugalMovistar Team
Antonio Pedrero23/10/1991 EspagneMovistar Team
Vinicius Rangel26/05/2001 BrésilNéo-professionnel (Telco.m-On Clima-Osés)
Óscar Rodríguez06/05/1995 EspagneAstana-Premier Tech
José Joaquín Rojas08/06/1985 EspagneMovistar Team
Einer Rubio22/02/1998 ColombieMovistar Team
Sergio Samitier31/08/1995 EspagneMovistar Team
Gonzalo Serrano17/08/1994 EspagneMovistar Team
Iván Ramiro Sosa31/10/1997 ColombieIneos Grenadiers
Albert Torres26/04/1990 EspagneMovistar Team
Alejandro Valverde25/04/1980 EspagneMovistar Team
Carlos Verona04/11/1992 EspagneMovistar Team

Saisons précédentes

Notes et références

Notes

    Références

    1. Éric De Falleur, « Les forces en présence », La Dernière Heure/Les Sports - Supplément cyclisme : le guide de la saison 2014, , p. 50
    2. (en) « iBanesto to continue as Illes Baleares », sur cyclingnews.com, (consulté le )
    3. (en) « Illes Balears co-sponsored by Caisse d'Epargne », sur cyclingnews.com, (consulté le )
    4. (en) « Caisse d'Epargne here to stay », sur cyclingnews.com, (consulté le )
    5. (en) « Illes Balears ends sponsorship », sur cyclingnews.com, (consulté le )
    6. (en) « Caisse d’Epargne to end cycling sponsorship », sur cyclingnews.com, (consulté le )
    7. Creación de Abarca Sports Sl
    8. (es) « Illes Balears-Banco Santander designa a los corredores que irán al Tour », sur cadenaser.com
    9. (es) patrocinio del Caisse D'Epargne terminará en 2010
    10. Le bilan de la saison 2018 de la Movistar
    11. Ni manipulaciones ni drogadictos, El Mundo Deportivo, 17/03/1984
    12. (en) Le Tour d'Espagne 1982, sur le site officiel du Tour d'Espagne
    13. Laguia positive
    14. Delgado jurisdiction
    15. (es) « Francia acusa sin motivo a Indurain », sur elmundodeportivo.es (consulté le )
    16. AFP, « Avant Chris Froome, Miguel Indurain s'était sorti d'un contrôle positif au Salbutamol », sur eurosport.fr,
    17. « Indurain renonce au Mondial sicilien. Le 3 septembre: ce sera l'heure. », Le Soir, (lire en ligne)
    18. (es) « Absuelven a Indurain por falta de pruebas », sur elmundodeportivo.es (consulté le )
    19. (es) « Indurain dice que « han manchado mi imagen » », sur elmundodeportivo.es (consulté le )
    20. Casero, hombre feliz y ciclista limpio
    21. « Dopage: Olano n’est plus le directeur technique de la Vuelta », sur lesoir.be, (consulté le )
    22. « Procès Festina: Le grand déballage », sur ladepeche.fr, (consulté le )
    23. Blitz raids (List 51)
    24. Three more names published from 1999 Tour
    25. Beltran and others deny EPO use in ’99 Tour
    26. Beltrán positive 1
    27. « Report: Indurain and Banesto were Conconi clients », sur cyclingnews.com,
    28. Banesto - Conconi link
    29. Latest doping sanctions
    30. Alejandro Valverde impliqué dans l'affaire Puerto ?
    31. http://www.cyclingnews.com/news.php?id=news/2007/jan07/jan09news2
    32. « Communiqué de presse - Décision du TAS sur le cas d’Alejandro Valverde : réaction de l'UCI »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) (consulté le ) sur uci.ch
    33. TDF - «Pereiro devra prouver son innocence»
    34. Pereiro aurait été contrôlé positif
    35. Pereiro a faxé ses justificatifs
    36. Le dossier Pereiro classé
    37. Fertonani suspendu deux ans, L'Équipe, 21 décembre 2007.
    38. (en) « Rui Costa and his brother test positive », sur cyclingnews.com, (consulté le )
    39. (en) « Costa brothers reported as given permission to race, looking for teams », sur velonation.com, (consulté le )
    40. « Champion du monde et bientôt libre », sur velochrono.fr,
    41. « Giovanni Visconti lui aussi suspendu trois mois », sur cyclismactu.net,
    42. Jaime Roson suspendu en raison d’une anomalie sur son passeport biologique
    43. Dopage : Jaime Roson suspendu quatre ans par l'UCI
    44. (en) Roson handed four-year ban for biological passport anomalies
    45. Le Tour de Murcie est disputé sous la forme d'une course par étapes jusqu'en 2012
    46. Voir l'article Cyclisme sur route (Organisation du cyclisme sur route mondial).
    47. Classements UCI 2009 et archives des années 1995 à 2008 (Site internet officiel de l'UCI).
    48. Classements de l'UCI ProTour, sur le site de l'UCI ProTour (consulté le 13 mars 2008).
    49. (en) « UCI WorldTour Ranking - 2015 - Team », sur dataride.uci.ch, UCI (consulté le )
    50. (en) « UCI WorldTour Ranking - 2015 - Individual », sur dataride.uci.ch, UCI (consulté le )

    Voir aussi

    Sources

    Liens externes

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