Nibelle

Nibelle est une commune française située dans le département du Loiret en région Centre-Val de Loire.

Pour les articles homonymes, voir Adolphe Nibelle, Henri Nibelle et Maurice Nibelle.

Nibelle

La mairie.
Blason de Nibelle adopté le 23 février 1998
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Loiret
Arrondissement Pithiviers
Intercommunalité Communauté de communes du Pithiverais-Gâtinais
Maire
Mandat
Catherine Ragobert
2020-2026
Code postal 45340
Code commune 45228
Démographie
Gentilé Nibellois
Population
municipale
1 195 hab. (2019 )
Densité 44 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 01′ 19″ nord, 2° 19′ 39″ est
Altitude Min. 117 m
Max. 170 m
Superficie 27,18 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Malesherbes
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Nibelle
Géolocalisation sur la carte : France
Nibelle
Géolocalisation sur la carte : Loiret
Nibelle
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Nibelle
Liens
Site web https://www.nibelle.fr/

    Géographie

    La forêt d'Orléans à Nibelle.

    Localisation

    Carte de la commune de Nibelle et des communes limitrophes.

    La commune de Nibelle se trouve dans le quadrant nord-est du département du Loiret, dans la région agricole de l'Orléanais[1],[2]. À vol d'oiseau, elle se situe à 33,9 km d'Orléans[3], préfecture du département, à 17,7 km de Pithiviers[4], sous-préfecture, et à 9,3 km de Beaune-la-Rolande, ancien chef-lieu du canton dont dépendait la commune avant . La commune fait partie du bassin de vie de Beaune-la-Rolande[2].

    Les communes les plus proches sont : Nesploy (3,8 km), Boiscommun (4,4 km), Chambon-la-Forêt (4,4 km), Nancray-sur-Rimarde (5,1 km), Montliard (5,2 km), Montbarrois (km), Sury-aux-Bois (6,3 km), Saint-Michel (6,4 km), Batilly-en-Gâtinais (6,9 km) et Seichebrières (7,2 km)[5].

    Avec une superficie de 27,18 km2, elle se classe au 430e rang des 1 842 communes de la région Centre.

    Sur les 2 700 hectares de la commune, 1 145 se situent dans la forêt domaniale d'Orléans et comportent plusieurs étangs.

    Lieux-dits et écarts

    • La Boule d'Or : tire son nom d'un ancien café, la boule y est encore visible.
    • Saint-Sauveur : ancienne commune intégrée à Nibelle en 1813[6].
    • La Rochelle.
    • Les Poteries.
    • La Cave.

    Communes limitrophes

    Nibelle est limitrophe de huit autres communes, dont Combreux au sud par un simple quadripoint.

    Distances et positions relatives de communes proches
    Nibelle
    Nesploy (3,9km)
    Boiscommun (4,4km)
    Montliard (5,2km)
    Montbarrois (6,1km)
    Saint-Michel (6,3km)
    Combreux (7,7km)

    Géologie

    La commune se situe dans le sud du Bassin parisien, le plus grand des trois bassins sédimentaires français. Cette vaste dépression, occupée dans le passé par des mers peu profondes et des lacs, a été comblée, au fur et à mesure que son socle s’affaissait, par des sables et des argiles, issus de l’érosion des reliefs alentours, ainsi que des calcaires d’origine biologique, formant ainsi une succession de couches géologiques[7].

    Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant du Cénozoïque, l'ère géologique la plus récente sur l'échelle des temps géologiques, débutant il y a 66 millions d'années. La formation la plus ancienne est des marnes et sables de l'Orléanais remontant à l’époque Miocène de la période Néogène. La formation la plus récente est des dépôts anthropiques remontant à l’époque Holocène de la période Quaternaire. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « n°364 - Bellegarde-du-Loiret » de la carte géologique au 1/50 000ème du département du Loiret[8],[9] et sa notice associée[10].

    Carte géologique de la commune.
    Ère Période Époque Formations géologiques
    Cénozoïque
    (0 - 66.0)
    Quaternaire
    (0 - 2.58)
    Holocène
    X  :dépôts anthropiques
    FC  :alluvions et colluvions du fond des vallées secondaires, Holocène
    Pléistocène
    qCC  :alluvions Fu dites des '-Cailloutis culminants'- de Sologne, Pliocène supérieur à Pléistocène inférieur, terrasse à +50 à 60 m
    qN  :sables et galets éoliens, Quaternaire
    Néogène
    (2.58 - 23.03)
    Pliocène  non présent
    Miocène
    m3-p1SASo  :sables et argiles de Sologne, Langhien supérieur à Pliocène inférieur
    m2MSO  :marnes et sables de l'Orléanais, Burdigalien
    Paléogène
    (23.03 - 66.0)
    Oligocène  non présent
    Éocène  non présent
    Paléocène  non présent

    Relief

    La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 27,18 km2[11],[Note 1]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 27,13 km2[9]. L'altitude du territoire varie entre 117 m et 170 m[14].

    Zones Natura 2000

    Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones Spéciales de Conservation (ZSC) et de Zones de Protection Spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. L'objectif est de promouvoir une gestion adaptée des habitats tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales de chaque État Membre. les activités humaines ne sont pas interdites, dès lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l’état de conservation favorable des habitats et des espèces concernés[15],[16].

    Les sites Natura 2000 présents sur le territoire communal de Nibelle sont les suivants[INPN 1] :

    Numéro Type Nom Arrêté de classement Localisation
    FR2410018ZPS (directive « Oiseaux »)Forêt d’Orléans[17]Dans les parties ouest et sud de la commune[18].
    FR2400524SIC (directive « Habitats, faune, flore »)Forêt d’Orléans et périphérie[19] Un noyau est localisé dans la moitié sud-ouest de la commune, un autre dans la frange nord-ouest, en limite de la commune de Chambon-la-Forêt[18].

    Le site de la « forêt d'Orléans » s'étend du nord-est de l'agglomération orléanaise jusqu'aux portes de Gien, suivant un arc de cercle d'une soixantaine de kilomètres de long et d'une largeur variant de 2 à 15 km environ. Cet ensemble forestier quasi continu est majoritairement domanial. La forêt domaniale est constituée de trois massifs distincts, de l'ouest vers l'est, les massifs d'Orléans, Ingrannes et Lorris, en périphérie desquels se trouvent d'autres parcelles forestières. La surface globale des trois massifs domaniaux est de 34 500 hectares. D'une surface totale de 32 177 ha, le site est constitué de deux grandes entités couvrant la presque intégralité des massifs forestiers domaniaux d'Ingrannes et de Lorris. Ces deux grandes entités englobent également d'autres parcelles forestières, ainsi que des étangs, en périphérie, de même que la grande « clairière » de Sully-la-Chapelle, Ingrannes et Seichebrières incluse dans le massif d'Ingrannes. Ce site présente un grand intérêt ornithologique notamment avec la nidification du balbuzard pêcheur, de l'aigle botté, du circaète Jean-le-Blanc, de la bondrée apivore, du busard Saint-Martin, de l'engoulevent d'Europe, des pics noir, mar et cendré, de l'alouette lulu et de la fauvette pitchou. Les étangs constituent par ailleurs des sites d'étape migratoire importants pour différentes espèces[INPN 2].

    Le site de la « forêt d'Orléans et périphérie » d'une surface totale de 2 226,40 ha, est morcelé en 38 entités. Celles-ci, de tailles variables (de 0,9 à 347 ha), sont disséminées sur les 3 massifs et leurs périphéries. Au cours de la réalisation du document d'objectifs, à la suite des inventaires de terrain, l'absence d'habitat ou habitat d'espèce d'intérêt communautaire dans certaines entités a conduit à la proposition de leur suppression (13 entités concernées, pour une surface totale de 207,90 ha). L'intérêt du site réside dans la qualité des zones humides (étangs, tourbières, marais, mares), la grande richesse floristique, avec un intérêt élevé pour les bryophytes, les lichens et les champignons. 17 habitats naturels d’intérêt communautaire sont répertoriés sur le site qui présente aussi un intérêt faunistique, notamment l’avifaune, les chiroptères, les amphibiens et les insectes. Ce site présente une faible vulnérabilité dans les conditions actuelles de gestion ; il s’agit en effet de parcelles de forêt domaniale dont la gestion actuelle n’induit pas de contraintes particulières pour les espèces citées. Certaines comme le balbuzard pêcheur font l’objet d’une surveillance. D’autres espèces justifieraient un suivi, comme le sonneur à ventre jaune, l’aigle botté, la pie-grièche écorcheur[INPN 3].

    Zones nationales d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    Carte des ZNIEFF de la commune et de ses abords.

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Le territoire communal de Les Bordes comprend une ZNIEFF[INPN 4] de type 2[Note 2], dénommée « Massif forestier d'Orléans ». D'une superficie de 36 086 hectares, elle s'étend sur 37 communes, dont Bouzy-la-Forêt, et se superpose pour la commune à la zone Natura 2000 de même nom[DREAL 1]. Son altitude varie entre 126 et 174 m[INPN 5]. La forêt d'Orléans repose pour l'essentiel sur des terrains de nature comparable à celle des terrains de la Sologne (Burdigalien) épandus sur le coteau de Beauce. Les formations végétales sont donc plutôt acidoclines à acidiphiles avec des secteurs secs et d'autres très humides. L'intérêt dépasse les contours complexes du massif domanial et s'étend également aux lisières et enclaves privées qui le prolongent[INPN 6].

    Urbanisme

    Typologie

    Nibelle est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[20],[21],[22]. La commune est en outre hors attraction des villes[23],[24].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (52,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,5 %), terres arables (22,7 %), prairies (15,8 %), zones agricoles hétérogènes (4,6 %), zones urbanisées (4,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,1 %)[25].

    L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Voies de communication et transports

    Réseau routier principal de la commune de Nibelle (avec indication du trafic routier 2014).

    Infrastructures routières

    La commune est traversée par quatre routes départementales : la RD 30 qui relie Ascoux à Nesploy et supporte un trafic de 2 198 véhicules/jour en 2014[26], la RD 9 (846 véhicules/jour), qui longe le territoire communal sur sa limite est et qui relie Fay-aux-Loges à Auxy[26], la RD 137 (594 véhicules/jour), qui relie la commune à Vitry-aux-Loges[26] et la RD 230 (168 véhicules/jour), qui la relie à Boiscommun.

    Transports en commun

    Nibelle est desservie par la ligne régulière n°17 du réseau d'autocars interurbains Ulys. Celle ligne relie Beaune-la-Rolande à Orléans où des correspondances existent avec la SNCF à la gare d'Orléans et TAO et Transbeauce à la Gare routière d'Orléans[27].

    Risques majeurs

    La commune de Nibelle est vulnérable à différents aléas naturels : climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), mouvements de terrains ou sismique (sismicité très faible)[28]. Entre 1989 et 2019, sept arrêtés ministériels ayant porté reconnaissance de catastrophe naturelle ont été pris pour le territoire de la commune : deux pour des inondations et coulées de boues et cinq pour des mouvements de terrains[29].

    Le territoire de la commune peut être concerné par un risque d'effondrement de cavités souterraines non connues. Une cartographie départementale de l'inventaire des cavités souterraines et des désordres de surface a été réalisée. Il a été recensé sur la commune plusieurs effondrements de cavités[30].

    Par ailleurs, le sol du territoire communal peut faire l'objet de mouvements de terrain liés à la sècheresse. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sècheresse[31]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. Celui-ci a particulièrement affecté le Loiret après la canicule de l'été 2003. Une grande partie du territoire de la commune, dont le bourg, est exposée à un aléa « fort » face à ce risque, selon l'échelle définie par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM)[32].

    Depuis le , la France dispose d’un nouveau zonage sismique divisant le territoire national en cinq zones de sismicité croissante[33]. La commune, à l’instar de l’ensemble du département, est concernée par un risque très faible[29].

    Toponymie

    Autrefois, la commune se nommait Nibelle - Saint-Sauveur.

    Histoire

    L'existence de potiers à Nibelle est attestée depuis 1285. Au XVIe siècle, le village est connu pour sa production de sifflets en terre cuite. Plusieurs milliers de fragments, datant de 1560-1570, ont été découverts lors de la démolition d'une maison du XVIIe siècle. Certains sont conservés au Musée historique et archéologique de l'Orléanais[34].

    Entre le et le , plus de 2 800 réfugiés espagnols fuyant l'effondrement de la république espagnole devant les troupes de Franco, arrivent dans le Loiret. Devant l'insuffisance des structures d'accueil d’Orléans, 46 centres d’accueil ruraux sont ouverts[35], dont un à Nibelle[36]. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants (les hommes sont désarmés et retenus dans le Sud de la France), sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, et le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré[37]. Une partie des réfugiés rentrent en Espagne, incités par le gouvernement français qui facilite les conditions du retour, ceux préférant rester sont regroupés au camp de la verrerie des Aydes, à Fleury-les-Aubrais[36].

    Un maquis se constitue à Nibelle en 1944 et plusieurs parachutages d'armes et de matériel ont lieu dans les champs à proximité du village.

    Héraldique

    Les armes de Nibelle se blasonnent ainsi :

    Tranché au 1 d'argent de gueules, à une bouelle[38] et au 2 à un coq d'argent[39].


    Politique et administration

    La commune appartient à l'arrondissement de Pithiviers, au canton de Beaune-la-Rolande et à la communauté de communes du Beaunois. De 1793 à 1801, elle a appartenu à l'ancien canton de Boiscommun, et de 1926 à 1942, à l'arrondissement de Montargis.

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    2001 2008 François Bonis-Charancle    
    2008 mai 2020 Gérard Rousseau[40]   Retraité des artisans, commerçants et chefs d'entreprise
    mai 2020 En cours Catherine Ragobert[40],[41]   Ancienne cadre

    Cadre de vie

    Ville fleurie : deux fleurs attribuées par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris[42].

    Équipements et services

    Gestion des déchets

    En 2016, la commune est membre du SITOMAP de la région Pithiviers, créé en 1968. Celui-ci assure la collecte et le traitement des ordures ménagères résiduelles[Note 4], des emballages ménagers recyclables et des encombrants en porte à porte et du verre en points d’apport volontaire[43]. Un réseau de huit déchèteries accueille les encombrants et autres déchets spécifiques (déchets verts, déchets dangereux, gravats, ferraille, cartons…). La déchèterie la plus proche de la commune est située sur la commune de Beaune-la-Rolande[44]. L'élimination et la valorisation énergétique des déchets ménagers et de ceux issus de la collecte sélective sont effectuées dans l'outil de traitement appelé BEGEVAL[45], installé à Pithiviers et géré par le syndicat de traitement Beauce Gâtinais Valorisation (BGV) qui regroupe le territoire des trois syndicats de collecte : SMETOM, SITOMAP et SIRTOMRA. Cet outil est composé d’un centre de valorisation matière qui trie les emballages issus de la collecte sélective, les journaux-magazines et les cartons de déchèteries, et d’un centre de valorisation énergétique qui incinère les ordures ménagères résiduelles et le tout-venant incinérable des déchèteries ainsi que les refus du centre de tri[46].

    Depuis le , la « gestion des déchets ménagers » ne fait plus partie des compétences de la commune mais est une compétence obligatoire de la communauté de communes du Pithiverais-Gâtinais en application de la loi NOTRe du [47].

    Production et distribution d'eau

    Le service public d’eau potable est une compétence obligatoire des communes depuis l’adoption de la loi du 30 décembre 2006 sur l’eau et les milieux aquatiques[48]. Au , la production et la distribution de l'eau potable sur le territoire communal sont assurées par le syndicat des eaux et de l'Assainissement de Nibelle - Nesploy, un syndicat créé en 1964[49],[50] la commune elle-même[51]. La loi NOTRe du 7 août 2015 prévoit que le transfert des compétences « eau et assainissement » vers les communautés de communes sera obligatoire à compter du . Le transfert d’une compétence entraîne de facto la mise à disposition gratuite de plein droit des biens, équipements et services publics utilisés, à la date du transfert, pour l'exercice de ces compétences et la substitution de la communauté dans les droits et obligations des communes[52],[53].

    Assainissement

    La compétence assainissement, qui recouvre obligatoirement la collecte, le transport et l’épuration des eaux usées, l’élimination des boues produites, ainsi que le contrôle des raccordements aux réseaux publics de collecte[54], est assurée par le Syndicat des Eaux et de l'Assainissement de Nibelle - Nesploy[55],[56]régierégie[57]. La commune est raccordée à une station d'épuration située sur le territoire communal, mise en service le et dont la capacité nominale de traitement est de 1 500 EH, soit 225 m3/jour. Cet équipement utilise un procédé d'épuration biologique dit « à boues activées ». Son exploitation est assurée en 2017 par Société DMS[58],[59].

    L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[60]. Depuis le , la communauté de communes du Pithiverais-Gâtinais, issue de la fusion de la communauté de communes du Beaunois, de la communauté de communes des Terres puiseautines étendue à la commune nouvelle Le Malesherbois, assure le service public d'assainissement non collectif (SPANC). Celui-ci a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations[61],[62].

    Prix de l'eau

    Le « prix de l’eau » doit permettre de financer l’ensemble des investissements (mise en place de nouveaux ouvrages, mise aux normes du patrimoine existant, renouvellement du patrimoine, etc.) mais aussi les frais de fonctionnement du service (frais de personnel du service, électricité, produits de traitement, renouvellement du matériel, analyses, élimination des déchets, etc.)[63]. L'observatoire national des services d'eau et d'assainissement publie la description actualisée des services publics d'eau potable et d'assainissement, qu’il s’agisse de leur organisation, de leur tarif ou de leur performance[64]. Le prix au m3 est calculé pour une consommation annuelle de 120 m3 (référence INSEE)[65].

    DomaineCommune201020112012201320142015
    Eau potableNibelleNC[66]NC[67]1,68[68]1,69[69]1,69[70]1,87[71]
    Loiret1,76[72]1,7[73]1,66[74]1,69[75]
    France1,93[72]1,96[73]2[74]2,03[75]
    AssainissementNibelleNC[66]NC[67]2,08[68]2,11[69]2,11[70]1,96[71]
    Loiret2,07[72]2,19[73]2,25[74]2,38[75]
    France1,73[72]1,82[73]1,85[74]1,89[75]

    Enseignement

    Nibelle est située dans l'académie d'Orléans-Tours et dans la circonscription de Pithiviers. La commune possède une école élémentaire publique : l'école Roger-Giry[76].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[77]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[78].

    En 2019, la commune comptait 1 195 habitants[Note 5], en augmentation de 6,89 % par rapport à 2013 (Loiret : +2,23 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9078809159641 0351 1471 1791 2121 237
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1811 2391 2861 3361 3291 3101 2371 2651 191
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 1011 1101 098951918922879914785
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    6906185746116977529251 0851 173
    2019 - - - - - - - -
    1 195--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee à partir de 2006[79].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Revenus

    En 2009, la commune comporte 436 foyers fiscaux, regroupant 1 049,5 personnes. Le revenu fiscal moyen annuel par tête est de 19 906[80].

    Logement

    En 2007, Nibelle comporte 597 logements. 403 sont des résidences principales, 168 des résidences secondaires et 26 ne sont pas occupés. Il y a 570 maisons individuelles (95,5 %) et 23 appartements (4,5 %). Sur les 403 résidences principales, 327 sont occupées par leur propriétaire, 66 par des locataires et 9 occupées à titre gratuit.

    Composition des logements
    Nombre de pièces 1 2 3 4 5 ou plus
    Nombre de logements 8 30 87 95 184

    319 habitations (53,4 %) disposent d'au moins un emplacement de stationnement. Le prix du logement va de 1 154 €/m² à 2 947 €/m² pour une maison[81]. Le Diagnostic de performance énergétique (DPE) moyen est de 299 kWhep/m².an[82].

    Économie

    Nibelle est un village agricole et d’élevage (1 124 hectares de terres et prés) où les petites et moyennes entreprises (PME) et les entreprises agricoles emploient près d'une centaine de personnes résidant sur la commune ou sur les communes avoisinantes. En 2000, il y a quinze exploitations agricoles, occupant un total de 9 km²[83]. Il y a une tuilerie artisanale[A 1]. En 2007, il y a 38 entreprises industrielles, 15 entreprises de services aux particuliers et deux commerces, un de plus de 120 m² de superficie et un de moins de 120 m²[84].

    Entreprises industrielles par secteur d'activité[85]
    Secteur d'activité Industries extractives Alimentation Fabrication de produits industriels divers Construction Commerce et réparation d'automobiles Transports Hôtellerie et restauration Immobilier Services Administrations publiques Autres activités de services
    Nombre d'entreprises 1 2 3 12 5 2 5 1 4 2 1
    Entreprises de services à la personne par secteur d'activité[86]
    Secteur d'activité Poste Réparation d'automobiles et de matériel agricole Menuiserie Plomberie Électricité Construction Coiffeur Restaurant Agences immobilières
    Nombre d'entreprises 1 1 1 4 1 3 1 1 2

    En 2007, la population en âge de travailler est de 544 personnes. La population active est de 425 personnes (78,1 %) et la population inactive de 119 personnes (21,9 %). Sur les 425 personnes actives, 391 (92 %) ont un emploi (220 hommes et 171 femmes) et 32 (8,0 %) sont au chômage (17 hommes et 15 femmes). Sur les 119 inactifs, 47 sont des enfants (39,5 %), 36 des étudiants (30,3 %) et 36 sont classés comme « autres inactifs » (30,3 %)[87].

    Tourisme

    • Le camping Le parc de Nibelle[88] est un camping quatre étoiles, offrant 110 emplacements et 15 mobil-homes sur une superficie de 10 ha. Il possède une piscine et une aire de jeux pour enfants[89].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le château du Hallier.
    La forêt depuis l'observatoire des Caillettes.
    • Le château du Hallier, construit par Charles de l’Hospital en 1544, est situé à l’écart du bourg. C'est une propriété privée qui ne se visite que de l’extérieur. Le château a été bâti entre le Moyen Âge et la Renaissance. Avec ses courtines de brique et pierre, il est cantonné de dix grosses tours. C'est un exemple de demeure de transition entre le château fort et la résidence de plaisance. Il a été inscrit aux Monuments historique en 1967[A 2].
    • Le château de Flottin, XIXe siècle[A 3].
    • Les vestiges du château de la Guette, fin du XIXe siècle[A 4].
    • La croix de chemin du Hallier[A 5].
    • La croix monumentale de 1877, au lieu-dit La Guette[A 6].
    • L'ancien prieuré de Flottin, datant du XIIe siècle, est tombé en ruine au XVIIe siècle[A 7].
    • Les mottes féodales à Saint-Sauveur[A 8] et à La Cave[A 9] ; l'ancienne motte féodale de Beaulieu a été détruite au XIXe siècle[A 10].
    • L’église Saint-Sauveur, de 1866[A 11].
    • La fontaine de dévotion Saint-Sauveur[A 12].
    • Les fermes de la Petite-Rochelle[A 13], de la Grange-Menard[A 14], de la Ferme Brûlée[A 15], de la Chalerie[A 16] et de Bazinville[A 17].
    • La forêt d'Orléans, où se situe le belvédère des Caillettes[90]. La commune est située dans la zone de protection spéciale Forêt d'Orléans du réseau Natura 2000[91].

    Culture

    • Musée Abbé-Barillet d'arts sacrés, inauguré en . Il comprend les dons de l'abbé Barillet, curé de Nibelle entre 1945 et 1960.
    • Musée Poterie & forêt [92].
    • Musée des Terres Cuites, ouvert en 2017 : ce musée présente des céramiques découvertes durant des fouilles ainsi que la collection d'Émile Rivière, le dernier potier de la cité[93].

    Anciennement Musée Saint-Sauveur, ce musée municipal est géré depuis 2018 par l'association Histoire et patrimoine qui a pour mission d'animer ce lieu de mémoire. Il a été entièrement rénové en 2019-2020. Le village de Nibelle a développé pendant des siècles deux activités principales liées à son environnement géographique : l'activité potière et les anciens métiers du bois et de la forêt. Le musée s'articule naturellement autour de ces deux thèmes.

    • Musée des Terres cuites

    Personnalités liées à la commune

    • Jean Leseurre (1892-1964), ingénieur aéronautique français, est décédé dans la commune.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[12],[13]
    2. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. Les déchets ménagers résiduels comprennent les déchets obtenus après extraction des autres fractions, valorisables, de déchets.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

    Inventaire national du patrimoine naturel

    Site de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement Centre-Val de Loire

    1. « La tuilerie artisanale », notice no IA00013810.
    2. « Le château du Hallier », notice no IA00013805.
    3. « Le château de Flottin », notice no IA00013801.
    4. « Les vestiges du château de la Guette », notice no IA00013803.
    5. « La croix de chemin du Hallier », notice no IA00013806.
    6. « La croix monumentale de la Guette », notice no IA00013804.
    7. « Le prieuré de Flottin », notice no IA00013800.
    8. « La motte féodale de Saint-Sauveur », notice no IA00013812.
    9. « La motte féodale de La Cave », notice no IA00013797.
    10. « La motte féodale de Beaulieu », notice no IA00013796.
    11. « L'église Saint-Sauveur », notice no IA00013790.
    12. « La fontaine de dévotion », notice no IA00013811.
    13. « La ferme de la Petite-Rochelle », notice no IA00013809.
    14. « La ferme de la Grange-Menard », notice no IA00013802.
    15. « La ferme de la Ferme Brûlée », notice no IA00013799.
    16. « La ferme de la Chalerie », notice no IA00013798.
    17. « La ferme de Bazinville », notice no IA00013795.

    Autres sources

    1. « Zonage en petites régions agricoles », sur http://agreste.agriculture.gouv.fr/ (consulté le ).
    2. « Fiche communale », sur http://www.insee.fr/ (consulté le ).
    3. « Orthodromie entre "Nibelle" et "Orléans" », sur le site lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
    4. « Orthodromie entre "Nibelle" et "Pithiviers" », sur le site lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
    5. « Villes les plus proches de Nibelle », sur le site lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
    6. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    7. « Histoire géologique du Bassin parisien », sur le site du Système d’information pour la gestion des eaux souterraines en Seine-Normandie (consulté le ).
    8. « Carte géologique de Nibelle » sur Géoportail (consulté le 30 mai 2022).
    9. « Caractéristiques géologiques et hydrogéologiques de la commune de Nibelle », sur le Système d’information pour la gestion des eaux souterraines (SIGES) en Occitanie (consulté le )
    10. « Notice associée à la feuille n°364 - Bellegarde-du-Loiret de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème de la France métropolitaine », sur Infoterre, le site du BRGM (consulté le )
    11. Insee, « Comparateur de territoire - Commune de Nibelle », sur le site de l'Insee (consulté le )
    12. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Indicateurs en données ouvertes (superficie) », sur l'Observatoire des territoires (consulté le )
    13. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Répertoire géographique des communes d'Île-de-France - définition de certains champs (dont la superficie) », sur data.iledefrance.fr (consulté le )
    14. IGN, « Répertoire géographique des communes (RGC) 2014 », sur drive.google.com
    15. « Deux directives européennes », sur le site du Ministère de l'écologie, du développement et de l'aménagement durables (consulté le ).
    16. « Les objectifs de la démarche Natura 2000 », sur le site du Ministère de l'écologie, du développement et de l'aménagement durables (consulté le ).
    17. « Arrêté du 23 décembre 2003 portant désignation du site Natura 2000 Forêt d'Orléans (zone de protection spéciale) », sur http://www.legifrance.gouv.fr/ (consulté le ).
    18. « Cartographie des zones naturelles protégées sur Nibelle », sur [http:// www.cartelie.application.developpement-durable.gouv.fr/cartelie/ l'application cartographique] du Ministère de l'écologie, du développement et de l'aménagement durables (consulté le ).
    19. « Arrêté du 20 août 2014 portant désignation du site Natura 2000 forêt d'Orléans et périphérie (zone spéciale de conservation) », sur http://www.legifrance.gouv.fr/ (consulté le ).
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    93. « Un musée des terres cuites à Nibelle », La République du Centre, , p. 15

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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