Sainte-Catherine-de-Fierbois

Sainte-Catherine-de-Fierbois est une commune française du département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire.

Pour les articles homonymes, voir Sainte-Catherine.

Sainte-Catherine-de-Fierbois

La mairie dans l'ancienne aumônerie, monument historique.

Blason
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre-et-Loire
Arrondissement Tours
Intercommunalité Communauté de communes Touraine Vallée de l'Indre
Maire
Mandat
Jean-Michel Pagé
2020-2026
Code postal 37800
Code commune 37212
Démographie
Population
municipale
774 hab. (2019 )
Densité 50 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 09′ 30″ nord, 0° 39′ 16″ est
Altitude Min. 92 m
Max. 129 m
Superficie 15,49 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Tours
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sainte-Maure-de-Touraine
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Sainte-Catherine-de-Fierbois
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Sainte-Catherine-de-Fierbois
Géolocalisation sur la carte : Indre-et-Loire
Sainte-Catherine-de-Fierbois
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Sainte-Catherine-de-Fierbois
Liens
Site web site officiel

    Géographie

    Communes limitrophes de Sainte-Catherine-de-Fierbois
    Villeperdue Sorigny Saint-Branchs
    Louans
    Saint-Épain Le Louroux
    Sainte-Maure-de-Touraine

    Hydrographie

    Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 12,91 km, comprend huit petits cours d'eau pour certains temporaires[1],[2].

    Une zone humide[Note 1] a été répertoriée sur la commune par la direction départementale des territoires (DDT) et le conseil départemental d'Indre-et-Loire : « les mares de la Rainière »[3],[4].

    Réseau hydrographique de Sainte-Catherine-de-Fierbois.

    Urbanisme

    Typologie

    Sainte-Catherine-de-Fierbois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[5],[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tours, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (79 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,8 %), forêts (21,7 %), prairies (9,6 %), zones agricoles hétérogènes (8,2 %), zones urbanisées (3,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,2 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Histoire

    La chapelle

    La légende raconte que Charles Martel, en 732, après avoir remporté la bataille de Poitiers, aurait exterminé les dernières troupes dans les bois qui avoisinaient alors Sainte-Maure.

    Pour remercier Dieu de cette victoire décisive sur les Maures, Charles-Martel aurait fait construire en ce lieu sauvage appelé Fierbois (ferus bocus) une petite chapelle, dédicacée à sainte Catherine d'Alexandrie, patronne des soldats. En ex-voto de purification, il y déposa, derrière l'autel, son épée. Cette histoire de dépôt n’apparaît en fait qu’après l’épopée de Jeanne d'Arc[12].

    Le premier manuscrit citant Sainte-Catherine-de-Fierbois est un ouvrage du XVe siècle : Vie de sainte Catherine dans lequel est relaté le premier miracle de cette dernière[13].

    « L'an mil trois cent soixante et quinze, le pèlerinage de Madame sainte Catherine appelé Fierbois, étant en la paroisse de Sainte-Maure, au diocèse de Tours en Touraine, fut trouvé par un prud'homme dudit lieu que l'on appelle Jean Godefroy. Ce Jean Godefroy, habitant audit lieu de Fierbois, était alors en telle maladie qu'il fut sept ans sans pouvoir s'aider de membres qu'il eut… Or il revint à ce bonhomme que, naguère, il y avait eu une chapelle de Madame Sainte Catherine et en un lieu qui était plein de grands bois, de buissons et de ronces. Et il n'y avait aucun qui put y avoir accès. Il lui vint une idée pieuse et lui fut avis que, s'il faisait une neuvaine en ce lieu, sont état s'amenderait. Et il fit tant que, par ses valets, à force de cognées et instruments de fer, il fit faire une sente par laquelle il fut porté audit lieu. Et tantôt qu'il fut devant ladite chapelle, avant que sa neuvaine fût achevée, il vit bien et clair, et fut sain et guéri de tous ses membres. Et encore est-il à cette heure en un aussi bon état qu'il fut jamais. Grâces en soient rendues à Dieu et à Madame Sainte Catherine. »

    À cette époque, la France est ravagée par la guerre de Cent Ans, et l’Église catholique divisée par le Grand Schisme d'Occident (il y a jusqu'à trois papes simultanément), et dans sa détresse, le peuple se tourne vers le merveilleux.

    En ces temps de troubles, où des bandes de voleurs, de brigands et d'ennemis anglais sillonnaient le pays, beaucoup de chevaliers, paysans et voyageurs qui tombaient entre leurs mains se recommandaient à cette sainte et faisaient vœu d'aller en pèlerinage à sa chapelle, s'ils recouvraient la liberté. Sainte Catherine, qui était déjà patronne des vierges et des soldats (c’était l’équivalent féminin de saint Michel), devient également patronne des enfermés. Son sanctuaire de Fierbois, le seul qui ne se trouve pas dans une partie du royaume contrôlée par les Anglais, devient un but important de pèlerinage[14]

    À partir de ce moment-là, le bruit des miracles qui s'opéraient à Fierbois se répandit rapidement et attira, dès lors, une foule de malades et de pèlerins[15].

    La construction de l'aumônerie

    Pour recevoir les pèlerins qui affluèrent dès lors à Saint-Catherine, Jean le Meingre, dit Boucicaut, qui en était seigneur voulut y bâtir vers 1400 un hôpital.

    Cette aumônerie consistait en un bâtiment situé dans le bourg, composé d'une chapelle dédiée à saint Jacques de Compostelle[16], de trois chambres (dortoir) dont une pour les pauvres avec « cour, jardin et pré, et trente-deux arpents de terre sur Saint-Épain ». Elle avait été fondée grâce au consentement de Jehan de Craon, ainsi qu'on le voit par la charte ainsi conçue :

    « À tous ceux qui ces présentes lettres verront, Jehan de Craon, chevalier, seigneur de Moncontour, Sainte-Maure, Montbazon, etc. savoir faisont que, comme Messire Jehan le Meingre dit Boucicaut, comte de Beaufort et d'Arles, vicomte de Tourrienne et de Valerne, maréchal de France, ému de dévotion a fondé et fait construire et édifier un hôpital et aumônerie pour héberger les pauvres et faire accomplir les œuvres de miséricorde en l'honneur de Dieu en notre ville de Sainte-Catherine-de-Fierbois, étant en notre barronie et châtellenie, laquelle chose ne pouvait se faire sans avoir sur ce notre congé et licence.
    Savoir faisons que : "Pour l'honneur et révérence de Dieu", et considérant la bonne volonté et affection de Messire Jehan le Meingre de Boucicaut voulons, octroyons et consentons que lesdits héritages et places ci-dessus déclarés soient et demeurent toujours unis perpétuellement. Donné en notre castel de Montbazon sous notre scel et seing manuel, en témoin de la vérité et mémoire perpétuelle, le 10e jour du mois d'août de l'an de grâce 1415 : Jehan de Craon ».

    Jeanne d'Arc et sainte Catherine

    Jeanne d'Arc, fille de paysans de Domrémy, se fait conduire auprès de Robert de Baudricourt capitaine de Vaucouleurs pour qu'il la mène auprès du Dauphin (futur Charles VII). Elle part de Vaucouleurs, le , escortée de six hommes, et arrive le à Sainte-Catherine-de-Fierbois, portant alors des habits masculins. Elle est hébergée dans l'aumônerie construite par Boucicaut, y fait rédiger une lettre au Dauphin et la lui fait porter par deux hommes de son escorte.

    À Fierbois, elle prie devant la statue de sainte Catherine, dans la chapelle qui lui est dédiée. Le lendemain elle assiste à trois messes dans cette même chapelle. Ayant reçu réponse à son courrier, elle se met en route pour Chinon le .

    Une fois reconnue comme un recours possible par le Dauphin et ses conseillers, elle se rend à Tours pour y récupérer l'armure confectionnée pour elle. Quand on lui propose une épée, elle la refuse en expliquant que « ses voix » lui avaient révélé l'existence d'une autre épée, enterrée derrière l'autel de la chapelle de Sainte-Catherine-de-Fierbois et reconnaissable à cinq croix gravées sur la lame (épée de Charles Martel), lui donnant l'ordre d'aller la chercher pour sa mission.

    Voici ce que l'on peut lire à ce propos dans les minutes de son procès :

    « …Tandis que j'étais à Tours, j'envoyai chercher une épée qui se trouvait dans l'église Sainte-Catherine-de-Fierbois derrière l'autel.
    — Comment saviez-vous que cette épée fût là ?
    — Cette épée était en terre, toute rouillée et la garde était ornée de cinq croix. Je sus qu'elle se trouvait là par mes voix, et l'homme qui l'alla chercher ne l'avait jamais vue. J'écrivis aux ecclésiastiques dudit lieu qu'ils voulussent bien m'envoyer cette épée, et ils me l’envoyèrent. Elle n'était pas trop enfoncée en terre, derrière l'autel comme il me semble. Aussitôt après que l'épée eût été trouvée, les ecclésiastiques dudit lieu la frottèrent, et aussitôt la rouille tomba sans difficulté. Ce fut l'armurier de Tours qui l'alla chercher. Les prêtres de Fierbois me firent don d'un fourreau, et les habitants de Tours d'un autre. On fit donc faire deux fourreaux, l'un de velours vermeil, et l'autre de drap d'or. Et moi j'en fis faire un troisième de cuir solide… »

    La construction de l'église

    Vitrail commémorant Jeanne d'Arc et sainte Catherine.

    Après l'incendie de la chapelle en 1440, le cardinal Hélie de Bourdeilles, archevêque de Tours, fit construire l'église actuelle, sur l'emplacement de l'ancienne chapelle, vers 1450. Elle fut achevée grâce aux largesses de Charles VII. La construction fut achevée sous les règnes de Charles VIII ou Louis XII.

    Très tôt les paroissiens de Sainte-Catherine voulurent s'émanciper de la tutelle de Sainte-Maure. La première demande date de 1464 au pape Pie II qui l'accueillit favorablement et y délégua un chanoine pour commencer un procès d'information de commodo et incommodo. L'affaire traîna à cause des guerres et en 1516 le pape Léon X se prononça enfin pour déclarer Sainte-Catherine succursale et paroisse. Mais Sainte-Maure fit opposition et, par un jugement rendu le , les habitants de Sainte-Catherine furent déboutés de leur demande.

    Tel est l'héritage que l'église locale n'a cessé d'affirmer dès sa restauration, timidement à partir des années 1850, et surtout plus fortement après la guerre de 1870-71.

    Epoque moderne

    Sainte-Catherine-de-Fierbois devint succursale de Sainte-Maure le et les oppositions repoussèrent au l'arrêt confirmatif du Parlement de Paris, qui fixa les limites de la nouvelle communauté taillable.

    Vers le milieu de XVIe siècle, la dévotion pour sainte Catherine est encore populaire, et pour protéger l'église et les reliques qu'elle recèle, par lettre patente du roi du , Louis de Rohan, seigneur de Sainte-Maure fut autorisé à clore le bourg de Sainte-Catherine de murailles et de fossés (disparus depuis), ce qui lui permit de prendre le nom de ville.

    En 1686, une nouvelle demande échouera, en particulier à la suite des différends qui opposèrent le pape Innocent XI et Louis XIV au sujet de la régale et surtout de la fameuse Déclaration des Quatre articles de 1682. Il faudra attendre jusqu'en pour qu'enfin Sainte-Catherine devienne une cure à part entière.

    L'érection en cure indépendante se fit par décret de l’archevêque de Tours du , les limites de la paroisse étant conformes à l’actuel rôle des tailles (Archives Départementales d'Indre-et-Loire-G 16).

    Epoque contemporaine

    Par la loi du , Sainte-Catherine-de-Fierbois passa du canton de Ligueil, arrondissement de Loches, au canton de Sainte-Maure-de-Touraine, arrondissement de Chinon.

    Délimitation réalisée de Sainte-Catherine-de-Fierbois d’avec Sainte-Maure-de-Touraine, par ordonnance royale du  : Sainte-Catherine-de-Fierbois cède à Sainte-Maure-de-Touraine un territoire de 5 ha 25 a, à la Richardière, contenant une maison (A.N.-F 2 II Indre-et-Loire 3).

    Par arrêté préfectoral du , la commune de Saint-Épain cède à celle de Sainte-Catherine-de-Fierbois 6 ha 74 a à l'est de la route nationale no 10, comprenant le lavoir municipal de Sainte-Catherine-de-Fierbois et la Haraudière.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1995 mars 2008 Régis de Lussac SE directeur de camping
    mars 2008 27mai 2020 Vincent Popelier SE Architecte paysagiste
    27 mai 2020 En cours Jean-Michel Pagé SE Professeur

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].

    En 2019, la commune comptait 774 habitants[Note 4], en augmentation de 6,91 % par rapport à 2013 (Indre-et-Loire : +1,64 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    507509543582556618610640694
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    699667635596562570570574570
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    618620657551542514510511506
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    436499529484539611648658724
    2018 2019 - - - - - - -
    768774-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Sainte-Catherine-de-Fierbois se situe dans l'Académie d'Orléans-Tours (Zone B) et dans la circonscription de Chinon.

    L'école primaire accueille les élèves de la commune.

    Culture locale et patrimoine

    L'église Sainte-Catherine

    L'église Sainte-Catherine.

    Charles VII commanda en 1431 la construction de l'église après la mort de Jeanne d'Arc, à l'emplacement de l'église où elle avait trouvé son épée.

    Sa construction s'achève sous Louis XII. D'une sobre élévation, son architecture élancée démontre une certaine ambition pour un édifice modeste, ressemblant plus à une collégiale (comme à Montrésor) ou une chapelle castrale (comme à Ussé). Le décor sculpté flamboyant se concentre en quelques points autour des portails et des transepts.[21]

    L'église est fortement restaurée en 1859 par l'architecte amboisien Sylvain-Philippe Châteignier.

    Au début du XVIIIe siècle, les habitants obtiennent la fondation d'une cure pour desservir la chapelle, devenant paroissiale.

    Vue de l'extérieur, l'église présente une croix latine parfaitement orientée et son caractère architectural est du plus pur style gothique flamboyant. Longue de 34 m et large de 12 m, elle fut construite sur l'emplacement de l'ancienne chapelle (brûlée en 1440) et l'on peut voir en entrant, sur la droite, l'emplacement où fut retrouvée l'épée de Jeanne d'Arc. Elle est surmontée d'un campanile de 41 m de haut.

    Le transept fait 26 m de longueur et est composé de deux chapelles. Celle de droite est dédiée à sainte Catherine d'Alexandrie et l'on peut y voir un autel du XVe siècle formé de sept panneaux de style ogival flamboyant (vendu durant la révolution, il fut retrouvé au XIXe siècle dans un moulin voisin). On peut y admirer aussi un magnifique confessionnal en style gothique Tudor (XIXe siècle) dû au ciseau de l'ébéniste Chaffiot. L'autre chapelle est consacrée à la Vierge Marie.

    En regardant le chœur, on voit à droite la porte de la sacristie surmontée des armes de Boucicaut et de Jeanne d'Arc. En face, la chapelle seigneuriale, construite au XIXe siècle.

    Le maître-autel est l'œuvre du même ébéniste qui fit le confessionnal. L'église est décorée d'une dizaine de vitraux.

    L'église est classée au titre des monuments historiques en 1862[22].

    La maison du Dauphin

    Elle porte ce nom parce qu'il est dit que Charles VII y a logé. Elle fut construite en 1478 par le sire d'Estouteville, seigneur de Sainte-Maure.

    Elle se distingue par quatre fenêtres à croisillons et par une porte basse en accolade. Les gables ornementés de crochets portent à leur base deux dragons ailés. De chaque côté de la porte sont deux écussons, dont l'un aux armes de France (mi-partie), et le deuxième tellement mutilé qu'il est impossible de le définir. Elle a été entièrement restaurée en 2007. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1927[23].

    La mairie

    Croix de chemin à l'entrée du village.
    Lavoir.

    La mairie occupe presque entièrement l'ancienne aumônerie, monument historique, fondée par le maréchal Boucicaut (aux environs de 1400), dont la façade a été restaurée dernièrement. L'ancienne chapelle dédiée à saint Jacques de Compostelle, servit ensuite de presbytère, et est occupée actuellement par la bibliothèque municipale. On y voit encore une petite statue de sainte Catherine dans le contrefort qui borde la route.

    Château de Comacre

    Le domaine portait anciennement le nom de du Retail ou du Verger. Il prend le nom de la famille de Commacre, qui en est propriétaire, dans la première moitié du XVIe siècle.

    En 1812, la terre de Commacre est vendue par Louis-Charles Cantineau, comte de Commacre, à M. de La Haye, qui la revend à son tour au marquis François-Henri-Antoine de Bridieu en 1838.

    Maximilien-Louis-Charles Lignaud, marquis de Lussac, a acheté en 1845 la terre de Comacre. Il a fait construire en 1848 le château de Comacre par l'architecte amboisien Sylvain-Philippe Châteignier dans le style néogothique. Le château était admiré[24]. Claude de Montclos a écrit qu'« il combine dans un syncrétisme élégant et de grande qualité des formes issues du gothique flamboyant français, et du style Tudor anglais et de la Renaissance du Val de Loire ». Devant le coût d'entretien du château et le refus de l'État à participer à sa restauration, Max Lignaud, marquis de Lussac, fait démolir le château en 1962.

    Le temple de l'Église réformée

    Un temple destiné à accueillir les offices des Églises réformées néerlandaises (d'héritage calviniste), fusionnées depuis 2004 au sein de l'Église protestante dans les Pays-Bas, a été construit en 1958 au Bois Saint-Maurice au sud de Sainte-Catherine[25]. Cette construction simple était rendue nécessaire du fait de l'installation continue d'agriculteurs néerlandais, principalement éleveurs laitiers originaires de Zélande, sur le plateau de Sainte-Maure depuis les années 1920 et qui y ont fait souche.

    Télévision

    En , les hélicoptères du jeu de France 3 La Carte aux Trésors se sont posés sur la commune (stade et rue de Bossée). Des habitants ont servi de chauffeurs pour les deux candidats du jeu. L'émission, dont c'était le 100e numéro, a été diffusée le mardi à 20 h 55.

    Personnalités liées à la commune

    • Le roi Louis XI a effectué un pèlerinage vers Sainte-Catherine-de-Fierbois, le [26].
    • Le caricaturiste Jules Baric (1825-1905) est natif de Sainte-Catherine-de-Fierbois. Une rue porte son nom.
    • Le bibliothécaire et historien André Vaquier (1886-1976) est né à Sainte-Catherine-de-Fierbois.
    • Max de Lussac (1879-1944), résistant

    Maximilien Marie Michel Antonin de Lignaud de Lussac, dit Max de Lussac, est dès le début de l'Occupation en rapport avec les réseaux de passeurs et résistants Turma-Vengeance et Marie-Odile, dirigés localement bientôt par l'Abbé Péan, curé de Draché. C'est un proche de Marie-Thérèse de Poix de Sepmes, vers qui il dirige les clandestins candidats au passage de la Ligne de démarcation. Il fabrique de faux-papiers.

    Il est arrêté fin 1943 [27] et incarcéré à Compiègne puis déporté en au camp de concentration de Neuengamme près de Hambourg[28]. Il meurt à Neuengamme le sous les bombardements britanniques[29].

    Ancien maire de Sainte-Catherine, Croix de Guerre 1914-1918. Une rue de Sainte-Catherine porte son nom.

    Héraldique

    Les armes de Sainte-Catherine-de-Fierbois se blasonnent ainsi :

    D'azur à l'épée haute d'argent garnie d'or, enfilée d'une couronne et accostée de deux fleurs de lis, le tout du même [30].


    Annexes

    Bibliographie

    • Cyrille Ben Kaddour, Un édifice religieux sur poteaux plantés du haut Moyen Âge à Sainte-Catherine-de-Fierbois (Indre-et-Loire), dans Bulletin du Centre d'études médiévales, Auxerre, 2015, no 19-1 (lire en ligne)
    • T. Pinard, Sainte-Catherine de Fierbois et le château de Comacre (Indre-et-Loire), dans Revue archéologique, IXe année, , A. Leleux libraire-éditeur, Paris, 1852, p. 366-369 (lire en ligne)
    • Daniel Schweitz, « À propos de la localisation tourangelle de la Bataille de 732 », Bulletin de la Société d’histoire de Chinon Vienne et Loire, XII, 3, 2019, p. 355-368.

    Article connexe

    Liens externes

    Sources

    • Pour la partie histoire, abbé J.B. Fourrault, Sainte-Catherine-de-Fierbois – Ses monuments et souvenirs de Jeanne d'Arc, Tours, 1887

    Notes et références

    Notes

    1. D’après l’article L. 211-1 du Code de l’environnement, « on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Fiche SIGES de la commune », sur le site du Système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Centre-Val de Loire (consulté le ).
    2. « Carte hydrologique de Sainte-Catherine-de-Fierbois », sur https://www.geoportail.gouv.fr/ (consulté le ).
    3. Direction Départementale des Territoires d'Indre-et-Loire-37, « Liste des Zones humides d'Indre-et-Loire-37 », sur http://terresdeloire.net/ (consulté le ).
    4. « L'inventaire départemental des zones humides », sur http://www.indre-et-loire.gouv.fr/, (consulté le ).
    5. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    7. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Suzanne Citron, Le Mythe national : l’histoire de France en question, Paris : coédition Les Éditions ouvrières/Édition et documentation internationale, 1991. (ISBN 2-85139-100-3 et 2-7082-2875-7), p. 134.
    13. En 1858, l'abbé Bourassé, chanoine de l'église métropolitaine de Tours, publia, d'après ce manuscrit, un recueil des Miracles de Madame sainte Catherine de Fierbois en Touraine qui en compta jusqu'à 234
    14. Suzanne Citron, Le Mythe national : l’histoire de France en question, Paris : coédition Les Éditions ouvrières/Édition et documentation internationale, 1991. (ISBN 2-85139-100-3), (ISBN 2-7082-2875-7), p. 133-134.
    15. Site Histoire Passion Témoignages de miraculés, XIVe et XVe siècles, texte recueilli par Yves Chauvin
    16. À cette époque, le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle faisait partie des quatre grands pèlerinages du monde chrétien avec Jérusalem, Rome, et Saint-Martin de Tours).
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    21. Frédérique Constantini, « Eglise Sainte-Caterine de Fierbois », in Congrès archéologique de France, 1997, p. 123-130, (lire en ligne).
    22. « Église paroissiale Saint-Catherine », notice no PA00098064, base Mérimée, ministère français de la Culture
    23. « Maison du Dauphin », notice no PA00098065, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    24. Pierre Leveel, La Touraine disparue Et ses abords immédiats
    25. « L'église réformée fête ses 60 ans », La Nouvelle-République, , p. 17.
    26. Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Louis XI, tome XI "itinéraire", Librairie Renouard, Paris 1909
    27. Jean-Gilles Dutardre, Marie-Thérèse de Poix, Chinon, Anovi, , 177 p. (ISBN 978-2-914818-81-0), p. 19,35,140.
    28. « De Regnaud de Lussac Maximilien Marie Michel Antonin », sur Mémorial GenWeb (consulté le ).
    29. « Maximilien de Lignaud de Lussac dit Max », sur Geneanet (consulté le ).
    30. http://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=3811
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