Saints-en-Puisaye
Saints-en-Puisaye, anciennement Saints[1], est une commune française située en Puisaye dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.
Saints-en-Puisaye | |||||
Vue de la mairie ; en arrière-plan, le clocher de l'église. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Yonne | ||||
Arrondissement | Auxerre | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Puisaye-Forterre | ||||
Maire Mandat |
Jean Massé 2020-2026 |
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Code postal | 89520 | ||||
Code commune | 89367 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saintons | ||||
Population municipale |
548 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 20 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 37′ 18″ nord, 3° 15′ 44″ est | ||||
Altitude | Min. 216 m Max. 325 m |
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Superficie | 27,71 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Vincelles | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
Situation
Saints est situé au cœur de la Puisaye, dans la partie sud-ouest du département de l'Yonne, avec sa préfecture Auxerre à 38 km au nord-est, Saint-Fargeau à 17 km à l'ouest et Bonny-sur-Loire à 37 km ouest/sud-ouest. Saint-Amand-en-Puisaye est à 22 km au sud-ouest, Toucy à 16 km au nord[2].
Routes
La commune n'est traversée que par de petites routes de campagne. La plus importante de celle-ci est la D85, qui traverse le village d'est en ouest en reliant Ouanne et Saint-Fargeau[3].
Le village est placé entre deux routes d'importance régionale : la départementale D965 d'Auxerre (autoroute A6) à Bonny (autoroute A77) passe au nord-ouest, et la nationale 151 d'Auxerre à La Charité-sur-Loire, Bourges et Châteauroux[2].
Autres
La gare de trains la plus proche est celle d'Auxerre.
Hydrographie
Le Branlin prend naissance dans le sud-ouest de la commune, vers le hameau des Robineaux de la Malrue. Il coule droit vers le nord, marquant sur environ 6,8 km toute la limite de commune côté ouest avec Saint-Sauveur. Ce faisant, il reçoit en rive droite son affluent le ru d'Ingeron, lui aussi né sur la commune de Saints à 1,5 km au nord-est de la source du Branlin.
Un petit ru saisonnier commence au hameau des Cueillis (nord de la commune), se dirige vers le nord-ouest et rejoint le Branlin aux Dupuits Bas en limite de commune[3].
Typique de la Puisaye, le terroir de la commune inclut de nombreux petits plans d'eau et zones humides, généralement de moins de 1 ha, y compris sur le cours du Branlin[3].
Hameaux
La commune compte de nombreux hameaux et lieux-dits[3].
Les noms de hameaux suivis d'une astérisque sont mentionnés sur la carte de Cassini, avec le nom à cette époque indiqué entre parenthèses en cas de changement (souvent changement d'orthographe).
Les autres noms en italiques sont ceux d'habitations ou de hameaux disparus depuis l'établissement de la carte de Cassini.
- les Arnusses*
- le Grand Banny (Gd Bonnie)
- les Bergeries*
- Branlin* (Branlen)
- les Bourgoins* (les Bourgains)
- les Bressus*
- les Briots*
- les Brûlés* (les Brullés)
- le Buisson Héry*
- les Buzeaux
- la Chapelle*
- les Cueillis* (les Cueillits)
- le Deffand*
- Min du Deffend
- les Dupuits Bas* (Dupuis d'en Bas)
- les Dupuits Haut* (Dupuis d'en Haut)
- les Gallons*
- les Grivots* (les Griveaux)
- les Guiberts*
- la Malrue*
- la Mancharde
- le Maroc
- les Millots*
- Moulin de Hausse Côte
- Moulin de Vanneau*
- les Pereuses
- les Piloux* (les Pilous)
- Pont de Sauroy
- les Robineaux des Cueillis
- les Robineaux de la Malrue* (les Robinots)
- Roissard* (Roβard)
- les Roudons
- les Simonnets* (les Simonets)
Sur la carte de Cassini[4], le hameau de la Chapelle est en deux parties : la Grande Chapelle et la Petite Chapelle.
Communes limitrophes
Dans la figure qui suit, les distances indiquées sont celles à vol d'oiseau. Les noms en gras sont ceux des communes limitrophes ; Saints-en-Puisaye en a sept :
en-Puisaye
Sementron (6,7km)
(6,2km)
(4,8km)
Urbanisme
Typologie
Saints-en-Puisaye est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7]. La commune est en outre hors attraction des villes[8],[9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (60,5 %), prairies (22,3 %), forêts (11,5 %), zones agricoles hétérogènes (4 %), zones urbanisées (1,7 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Histoire
Vers l’an 274 du temps de l’empereur romain Aurélien, un groupe de chrétiens sous la conduite de leur chef Priscus est massacré à Saints, qui se nommait alors Cociacus. Quelques chrétiens échappés reviennent ensuite et cachent secrètement les corps sanglants de leurs frères. Ces restes demeurent enfouis pendant deux siècles[12].
Au Ve siècle (vers l’an 444), saint Germain, évêque d'Auxerre, découvre le puits mortuaire contenant le corps sans tête de saint Prix et les corps de ses compagnons. Il élève là un monastère qu'il appelle Cociaco (Cociacense ad Sanctos, du nom du bourg existant) ; Cociaco devient alors Coucy-les-Saints, puis Saints. Le pays de Saints a gardé la mémoire de ces événements lointains : fin XIXe siècle, le chemin où saint Prix a été capturé et maltraité est toujours le « chemin de la Male rue » ; il relie le hameau de la Malerue à Saints (ce chemin est de nos jours devenu la départementale D1[3]). Le champ où saint Prix a été décapité s'appelait « le champ de saint Prix » jusqu'à la fin du XIXe siècle[13].
Plaque commémorative saint Prix
Le monastère de Coucy-les-Saints (Cotiacense ad Sanctos) est mentionné dans les règlements liturgiques[N 1] de l'évêque Aunaire[14] vers 580/585.
Vers l'an 800 un certain Ermenold, que la Geste des évêques d'Auxerre nomme comme premier comte de l'Auxerrois, remplace l'ermitage de Saint-Sauveur dit "cella Salvii", par un grand monastère qu'il met sous la protection de l'église cathédrale d'Auxerre. L'évêque du moment donne Cociacus à ce monastère de Saint-Sauveur[15].
Au cours de la Révolution française, la commune, qui portait le nom de Saints, fut provisoirement renommée Cousay-en-Puisaye[16]. C'est en 2012 que fut adopté le nom de Saints-en-Puisaye[1].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].
En 2019, la commune comptait 548 habitants[Note 2], en diminution de 8,21 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,69 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Prix de Saints est classée au titre des Monuments historiques depuis 1983[22]
- Le moulin du Vanneau à Vanneau.
- Le train touristique de Puisaye-Forterre traverse le nord-ouest de la commune. Il relie le four à poterie de Moutiers-la-Bâtisse à Villiers-Saint-Benoit en passant par Toucy, en 33,4 km. Son circuit est complété par le cyclorail de Puisaye-Forterre[23], le plus long de France.
Personnalités liées à la commune
- Saint Prix[13],[24],[N 2].
- Alfred Saison, résistant au coup d’État du 2 décembre 1851, transporté politique en Algérie, décédé le et dont la tombe, qui recueille ses restes mortels, se situe près du lieu-dit « Le Buisson-Héry » (47° 37′ 10″ N, 3° 18′ 43″ E).
- Pierre de Longueil, évêque d'Auxerre au XVe siècle.
Pour approfondir
Bibliographie
- Jean Lebeuf, Mémoires concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre, vol. 1, Auxerre, Perriquet, , 886 p. (lire en ligne). .
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Les règles liturgiques instituées par Aunaire concernent toutes les paroisses et tous les établissements religieux du diocèse d'Auxerre de l'époque. Pour la célébration des litanies, Aunaire donne cet ordre parmi les établissements religieux : église Saint-Germain pour les calendes de janvier ; église Saint-Amâtre pour celles de février ; monastère Saint-Marien pour mars ; église Saint-Père pour avril ; église Saint-Valérien et monastère de Wulfin pour mai ; église Saint-Martin pour juin ; monastère Saint-Julien pour juillet ; monastère de Decimiacense ad Sanctum Ciricum(1) pour août ; monastère de Fontenoy pour septembre ; monastère de Coucy-les-Saints (Saints-en-Puisaye) pour octobre ; monastère de Saissy pour novembre ; monastère de Mannay pour décembre.
- (1) Decimiacense ad Sanctum Ciricum : probablement Saint-Cyr-les-Colons près de Chitry et d'Irancy.
- La Malerue citée dans l'article d'Ambroise Challe se trouve au croisement de la D73 et de la D1, le chemin de la Malerue étant celui qui mène de ce hameau à Saints-en-Puisaye.
- Notes sur la population
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Décret no 2012-938 du 1er août 2012 portant changement du nom de communes », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
- « Saints-en-Puisaye », sur google.fr/maps.
- Les distances par route entre deux points donnés sont calculées dans le panneau latéral (voir l'onglet en haut à gauche de l'écran) - cliquer sur "itinéraires".
- « Saints-en-Puisaye, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".
- « Saints-en-Puisaye, carte de Cassini interactive » sur Géoportail..
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Communauté de communes de Saint-Sauveur, « Saints en Puisaye »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur cc-stsauveur.fr (consulté le ).
- Ambroise Challe, « Le bois des Grands Noms - Souvenir du martyre de saint Prix et des vieilles superstitions de la Puisaye », Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, , p. 115-124 (lire en ligne, consulté le ).
- Lebeuf 1743, vol. 1, p. 117-118.
- Ambroise Challe, « La Puisaye et le Gâtinais », Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, vol. 26, (lire en ligne [PDF], consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saints-en-Puisaye », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Conseil général de l’Yonne, « Ma Commune », sur cg89.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Église Saint-Prix », notice no PA00113840, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Cyclorail de Puisaye », sur cyclorail.com (consulté le ).
- Saint Prix et Saint Cot.
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