Équipe du Brésil de football
L'équipe du Brésil de football (en portugais : Seleção Brasileira de Futebol) est la sélection de joueurs brésiliens représentant le pays lors des compétitions internationales de football masculin, sous l'égide de la Confédération brésilienne de football.
Cet article traite de l'équipe masculine. Pour l'équipe féminine, voir Équipe du Brésil féminine de football.
Confédération | CONMEBOL |
---|---|
Couleurs | Jaune, bleu et vert |
Surnom |
Seleção Canarinho Verde-Amarela Pentacampeões |
Stade principal | Maracanã |
Classement FIFA | 1er (23 juin 2022)[1] |
Sélectionneur | Tite |
---|---|
Capitaine | Thiago Silva |
Plus sélectionné | Cafu (142 sélections) |
Meilleur buteur | Pelé (77 buts) |
Premier match | 3-0, Argentine () |
---|---|
Plus large victoire |
10-1, Bolivie () 9-0, Colombie () |
Plus large défaite |
1-7, Allemagne () 0-6, Uruguay () |
Coupe du monde |
Phases finales : 21 Vainqueur (5) en 1958, 1962, 1970, 1994 et 2002 |
---|---|
Copa América |
Phases finales : 36 Vainqueur (9) en 1919, 1922, 1949, 1989, 1997, 1999, 2004, 2007 et 2019 |
Coupe des confédérations |
Phases finales : 7 Vainqueur (4) en 1997, 2005, 2009 et 2013 |
Maillots
Domicile
|
Extérieur
|
Actualités
Éliminatoires de la zone Amérique du Sud de la Coupe du monde de football 2022
La Seleção est l'une des meilleures équipes nationales du monde. Elle détient plusieurs records, et a la particularité d’être la seule sélection à n'avoir manqué aucune phase finale de Coupe du monde. Le Brésil est également le pays qui a remporté le plus de fois le trophée mondial, en 1958, 1962, 1970, 1994 et 2002, sur trois continents différents, mais jamais sur son sol. En 1970, il remporte définitivement le trophée Jules-Rimet, mis en jeu lors de la première édition[2]. Organisateur du tournoi à deux reprises, en 1950 et 2014, le Brésil connaît deux défaites vécues comme des drames nationaux, face à l'Uruguay 2-1 pour le titre (match surnommé le Maracanaço), et 64 ans plus tard en demi-finale devant l'Allemagne sur le score fleuve de 7-1.
Le Brésil est par ailleurs vainqueur à neuf reprises du championnat d'Amérique du Sud (appelé Copa América depuis 1970). Symbole de sa position dans le football mondial, la Seleção occupe le 1er rang du classement mondial de la FIFA (créé en 1993), de 1994 à 2006 pratiquement sans discontinuité. Le au Stade Maracanã, le Brésil remporte la première médaille d'or olympique de son histoire en battant l'Allemagne en finale des Jeux de Rio. Comme la France et l'Argentine, il compte ainsi des victoires dans toutes les grandes compétitions internationales : Coupe du monde, Jeux olympiques, Coupe des confédérations (avec un record de quatre victoires en 1997, 2005, 2009 et 2013) et championnat continental (9 victoires entre 1919 et 2019).
Parmi les nombreux joueurs de football brésiliens ayant marqué l'histoire de la sélection, l'attaquant Pelé, seul triple vainqueur de la Coupe du monde entre 1958 et 1970, est le plus grand joueur de l'histoire du football. Dans l'équipe mondiale du XXe siècle, rendue publique en 1998 sous l'égide de la FIFA, Pelé est accompagné de trois compatriotes et coéquipiers : l'ailier Garrincha, considéré comme l'un des meilleurs dribbleurs de l'histoire, et les arrières latéraux Nilton Santos et Carlos Alberto Torres.
Histoire
Genèse du football brésilien
Le football est introduit au Brésil à la fin du XIXe siècle par des expatriés britanniques, Charles William Miller à São Paulo et Thomas Donohue à Rio de Janeiro[3], et allemands, dans le Rio Grande do Sul frontalier de l'Uruguay et de l'Argentine[4]. Adopté par l'élite blanche brésilienne[l 1], le football se développe vite au début du XXe siècle. Un premier championnat est mis en place en 1902 à São Paulo. Les premières sélections inter-clubs voient le jour, à partir de 1903 et 1906 à Bahia et São Paulo, pour affronter des équipes étrangères de passage dans le pays[t 1]. La première rencontre internationale a lieu le à Rio contre l'Afrique du Sud (défaite 4-0). En 1908, l'équipe d'Argentine se déplace pour la première fois au Brésil pour rencontrer une sélection Carioca. Ces matchs de gala se multiplient, notamment en 1913[t 2].
La Confédération brésilienne de football (en portugais : Confederação Brasileira de Futebol) est créée en 1914 pour unifier la pratique du football dans les différents États du Brésil. Le une sélection commune de joueurs de Rio de Janeiro et São Paulo affronte à Rio de Janeiro le club anglais d'Exeter City, en tournée en Amérique du Sud. Les Brésiliens l'emportent grâce à des buts d'Oswaldo Gomes (pt) et Osman (2-0)[t 3],[5],[6],[7] (d'autres sources indiquent que le match s'est conclu sur un match nul 3-3[8],[9]). En septembre, la sélection du Brésil joue ses premiers matchs contre une équipe nationale, celle d'Argentine, à Buenos Aires. Elle s'incline d'abord (3-0) puis prend sa revanche (3-1). Le 27, les deux équipes se disputent lors d'un 3e duel la Copa Roca, un trophée offert par l'ancien président argentin Julio Argentino Roca. Les Brésiliens l'emportent 1-0 dans une ambiance décrite comme amicale[10]. La Copa Roca sera disputée à onze reprises jusqu'en 1976[t 4]
Membre fondateur de la Confédération sud-américaine de football avec l'Argentine, l'Uruguay et le Chili, le Brésil participe à partir de 1916 au championnat sud-américain des nations. Les premiers pas de la sélection brésilienne ne sont cependant pas brillants, les nombreux conflits internes ne facilitant pas la tâche des techniciens de la CBF. Les Brésiliens terminent à la 3e place du tournoi en 1916 à Buenos Aires, puis en 1917 à Montevideo[t 5]. La 3e édition, en 1919, est organisée à Rio de Janeiro. La Seleção, menée par le talentueux Arthur Friedenreich[11], bat successivement le Chili (6-0), l'Argentine (3-1) et l'Uruguay (2-2 puis 1-0 en match d'appui), et remporte ainsi son premier titre d'importance[12],[t 3]. Dominée en 1920 au Chili et 1921 en Argentine, la sélection est sujette à polémique en 1921 quand le président brésilien Epitácio Pessoa publie un décret dit « de blancheur », interdisant aux joueurs à la peau noire d'être sélectionnés en équipe nationale, pour des raisons de prestige[13]. Elle compte pourtant dans ses rangs plusieurs joueurs mulâtres, au premier rang desquels sa vedette Friedenreich[l 1].
Le Brésil est de nouveau l'hôte du championnat sud-américain en 1922. Première ex-æquo avec le Paraguay, la Seleção remporte la finale organisée pour départager les deux sélections et enlève ainsi sa 2e couronne continentale[t 5]. Par la suite, elle va cependant souffrir de la comparaison avec ses voisines uruguayenne et argentine, qui dominent le football mondial[n 1]. La rivalité entre les fédérations de l'État de São Paulo et de Rio de Janeiro devient telle que chaque fédération refuse de voir évoluer ses joueurs avec ceux de l'autre fédération[14]. Dernier du championnat d'Amérique du Sud en 1923 et 2e sur trois en 1925, le Brésil manque toutes les autres éditions du tournoi continental pendant les années 1920 et ne peut ainsi concourir aux premiers tournois mondiaux organisés dans le cadre des Jeux olympiques de 1924 et 1928, remportés tous deux par l'Uruguay.
Des débuts dans l'ombre de ses voisins
Après plusieurs années de quasi-inactivité[t 6], le Brésil rassemble une équipe pour la première édition de la Coupe du monde de football, organisée en 1930 à Montevideo. Composée uniquement de joueurs de Rio, la sélection est privée de certains de ses meilleurs éléments, comme Friedenreich, joueur de São Paulo[11]. Donnés favoris de leur groupe, les Brésiliens sont surpris pour leur entrée en lice par les Yougoslaves, vainqueurs deux buts à un, et se trouvent éliminés dès le premier tour malgré une large victoire sur les débutants de la Bolivie (6-1)[15].
Pour la 2e édition de la Coupe du monde, quatre ans plus tard, l'Argentine et le Brésil, seuls pays d'Amérique du Sud à s'être inscrits à la compétition[n 2], sont qualifiés d'office. Cette fois la sélection est victime de conflits entre tenants du professionnalisme (autorisé au Brésil en 1933[l 1]) et de l'amateurisme, qui comptent chacun leur fédération. Diminuée et éloignée des standards du professionnalisme qui prévaut en Europe, elle s'incline au premier tour face à l'Espagne (3-1)[16].
Début 1937, les Brésiliens font leur retour en championnat d'Amérique du Sud, douze ans après leur dernière participation. À Buenos Aires, sous la direction d'Adhemar Pimenta, ils remportent leurs quatre premiers matchs (face au Pérou, au Chili, au Paraguay et l'Uruguay) et affrontent lors d'un dernier match décisif l'Argentine. La victoire de la sélection hôte (1-0) remet les deux équipes à égalité. Une finale est organisée pour les départager, que les Argentins remportent après prolongation (2-0)[t 7].
Seule nation d'Amérique du Sud à s'être inscrite à la Coupe du monde de 1938 en France[n 2], le Brésil y est qualifié sans jouer. La Seleção, qui peut dorénavant compter sur ses meilleurs joueurs quelle que soit la couleur de leur peau[l 1], passe cette fois le premier tour après un match épique face à la Pologne, remporté six buts à cinq après prolongation. Leônidas da Silva, auteur d'un triplé, s'impose comme la première vedette internationale du football brésilien[14]. En quart de finale, le Brésil et la Tchécoslovaquie se tiennent en échec lors d'un match d'une rare violence, resté dans les mémoires comme la « bataille de Bordeaux ». Les Tchécoslovaques Plánička et Nejedlý subissent des fractures respectivement au bras droit et la jambe droite, tandis que Košťálek, Leônidas et Perácio doivent quitter le terrain sur blessure en cours de partie. Le match est rejoué deux jours plus tard (ce sera la dernière fois avant l'instauration des tirs au but en 1970), et cette fois le Brésil l'emporte 2-1, malgré l'ouverture du score tchécoslovaque[17]. En demi-finale face au tenant du titre italien, Pimenta laisse Leônidas au repos et les Brésiliens, qui ont plutôt impressionné les observateurs par la qualité de leur jeu depuis le début de la compétition, s'inclinent 2-1[18],[19],[20]. Le résultat paraît aux yeux de certains observateurs injuste : Domingos da Guia, défenseur brésilien, concède un pénalty stupide[21].
La « tragédie » de 1950
Le Brésil est seul candidat à l'organisation de la 4e édition de la Coupe du monde, qui revient à l'Amérique du Sud. Initialement prévue en 1942, elle est reportée à la suite du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Après avoir manqué les éditions 1939 et 1941 du championnat d'Amérique du Sud, la sélection y fait son retour en 1942, à Montevideo. Vainqueur de trois de ses six matchs, mais battue par l'Argentine et l'Uruguay, elle termine à la 3e place. Lors des deux éditions suivantes, en 1945 et 1946, elle termine à la 2e place, derrière l'Argentine.
En 1946, une fois la paix revenue, la FIFA confirme le choix du Brésil comme organisateur de la prochaine Coupe du monde, en 1950. Après avoir fait l'impasse en 1947, le Brésil obtient l'organisation du Championnat d'Amérique du Sud de 1949. À domicile, elle remporte ses six premiers matchs mais perd le dernier face au Paraguay. Premières ex-æquo, les deux sélections doivent se départager lors d'un match d'appui, que les Brésiliens remportent 7-0, grâce notamment à un triplé d'Ademir[22],[t 8]. C'est leur première victoire dans le tournoi depuis 27 ans.
Un an plus tard, le Brésil reçoit la Coupe du monde avec la ferme intention de l'emporter. Le format de la compétition est atypique puisque, pour éviter la tension de la finale, il est décidé que le champion du monde est sacré à l'issue d'un mini-championnat entre les quatre meilleures équipes. Le hasard fait que le dernier match de la compétition oppose les deux dernières équipes pouvant encore remporter le trophée, le Brésil, qui peut se contenter d'un match nul, et l'Uruguay[l 2]. Au stade Maracanã de Rio de Janeiro, devant 199 854 spectateurs attendant le triomphe de leur sélection, les Brésiliens dominent les débats et se créent plusieurs occasions. Ils ouvrent finalement le score au retour des vestiaires par Friaça, mais concèdent quelques minutes plus tard l'égalisation à Schiaffino. Ils repartent à l'attaque mais, sur un nouveau contre, Alcides Ghiggia offre le titre à la Celeste. Les joueurs brésiliens sont médusés, les supporteurs furieux. Ce match est depuis surnommé le Maracanaço en français : « le coup de Maracanã »[23].
Le gardien de but brésilien Moacir Barbosa, fautif sur le 2e but, est poursuivi toute sa vie par cette histoire et meurt en 2000 dans une grande pauvreté[24].
En 1952, les Brésiliens remportent au Chili la première édition du Championnat panaméricain, qui vise à regrouper tous les pays d'Amérique. Ils conserveront leur couronne quatre ans plus tard, au Mexique[t 9]. En 1952 toujours, le Brésil envoie pour la première fois une équipe de football aux Jeux olympiques. La très jeune sélection, bâtie autour du buteur Larry, 19 ans, est éliminée en quart de finale par les Allemands.
Pour l'édition suivante de la Coupe du monde, en 1954, la sélection est complètement renouvelée. Avec de jeunes joueurs, tels que Didi, Nílton Santos ou encore Djalma Santos, elle a atteint l'année précédente la première place du Championnat d'Amérique du Sud, mais s'est inclinée en finale d'appui face au Paraguay[25]. Pour la première fois, le Brésil a dû disputer une phase éliminatoire pour se qualifier à la Coupe du monde, qui s'est concrétisée au printemps par quatre victoires en autant de matchs face au Chili et au Paraguay. Les Brésiliens arrivent en Suisse avec de nouvelles couleurs, censées rompre la malédiction : l'équipement blanc est remplacé par un maillot jaune, un short bleu et des chaussettes blanches, reprenant les couleurs du drapeau du Brésil[26]. Le Brésil passe le premier tour en écrasant le Mexique (5-0) et en tenant en échec la Yougoslavie (1-1 a. p.), mais il est éliminé en quart de finale par le « Onze d'or hongrois », alors considéré comme la meilleure équipe du monde (4-2). Dominés dans le jeu, les Brésiliens tentent de compenser par l'agressivité. Trois joueurs, dont deux Brésiliens, sont expulsés. Ce match violent et brutal est remémoré comme « la bataille de Berne »[27],[28].
Le Brésil fait de nouveau l'impasse sur le Championnat d'Amérique du Sud en 1955 puis se classe à une modeste 4e place l'année suivante avec deux victoires en cinq matchs. En 1957 au Chili, les Brésiliens sont en course pour le titre jusqu'à leur dernier match. Ils s'inclinent une nouvelle fois face à l'Argentine, qui remporte là sa 11e couronne continentale[t 10].
1958, le sacre d'un prodige de 17 ans
En , un jeune attaquant de 16 ans fait ses débuts en sélection à l'occasion de la Copa Roca : Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé, titulaire au Santos FC depuis déjà plusieurs mois. Entré en jeu lors du premier match face à l'Argentine, il marque le seul but de son équipe. Titulaire lors de la 2e manche, il marque encore et offre le trophée à son pays[29]. Quelques mois plus tard, il fait logiquement partie du groupe pour la Coupe du monde en Suède.
Pour le tournoi mondial, le nouveau sélectionneur brésilien Vicente Feola impose des règles strictes à son équipe, parmi lesquelles l'interdiction de fumer quand on porte la tenue officielle, de porter un chapeau ou d'être interviewé en dehors du protocole. La sélection se professionnalise, au point d'être accompagnée d'un psychologue et d'un dentiste[30],[31]. Un an avant la compétition, Feola avait fait envoyer un observateur pour analyser les matchs de qualifications en Europe.
Tombés dans un groupe difficile, les Brésiliens battent d'entrée l'Autriche (3-0) puis tiennent en échec l'Angleterre (0-0). Ce match rythmé donne lieu à une impressionnante opposition de style, entre le brio brésilien et la robustesse anglais. La suite lui donnera une importance symbolique dans l'histoire du football, comme une passation de pouvoir. Une expression brésilienne dit ainsi « Os ingleses o inventaram, os brasileiros o aperfeiçoaram » en français : « Les Anglais ont inventé le football, les Brésiliens l'ont perfectionné »[32]. Le dernier match de poule face à l'Union soviétique, championne olympique en titre et l'un des favoris du tournoi, est décisif. Pour forcer la défense soviétique et battre son excellent gardien de but Lev Yachine, Feola titularise trois jeunes : le milieu Zito, l'ailier Garrincha et Pelé en pointe. Les Brésiliens impressionnent et l'emportent 2-0, grâce à un doublé de Vavá[33].
En quart de finale, Pelé inscrit sur un exploit individuel le seul but du match face à une équipe du pays de Galles repliée en défense. En demi-finale, face à une France qui impressionne par sa puissance offensive mais qui est affaiblie par la blessure de son capitaine Robert Jonquet, le Brésil l'emporte 5-2 grâce à un triplé de Pelé[33]. La victoire en finale sur le même score (avec des doublés de Vavá et de Pelé et deux passes décisives de Garrincha) face au pays hôte, la Suède, est une véritable libération pour la sélection, la première à remporter une Coupe du monde sur un autre continent que le sien. La véritable surprise de ce tournoi reste ce joueur âgé seulement de 17 ans, plus jeune buteur et plus jeune vainqueur d'une Coupe du monde, Pelé[34].
- Pelé et le gardien de but suédois.
- Pelé entre trois défenseurs suédois.
- But de Vavà.
- Tour d'honneur des Brésiliens en 1958.
- Les vainqueurs posent avec le trophée.
Une deuxième victoire portée par le génie de Garrincha
Le Brésil participe aux deux éditions du Championnat sud-américain de football organisées en 1959 par une Confédération sud-américaine (CONMEBOL) en plein trouble. En mars en Argentine, la Seleção est invaincue mais devancée par l'Argentine, qu'elle ne parvient pas à battre lors de la dernière journée. Pelé est le meilleur buteur du tournoi avec huit buts en six matchs. En décembre en Équateur, le Brésil envoie par contre une sélection de l'État du Pernambouc, qui termine a la 3e place[t 11]. L'année 1960 est également bien remplie, avec la 3e et dernière édition du Championnat panaméricain, où le Brésil envoie une sélection bis, une tournée en Europe, et pendant l'été la Copa Roca puis la Taça do Atlântico, une compétition amicale créée en 1956 rassemblant l'Argentine, l'Uruguay, le Paraguay et le Brésil. Les Auriverdes remportent ces deux trophées[t 12], tout comme en 1961 les Coupe Bernardo O'Higgins et Coupe Oswaldo Cruz (pt), respectivement face au Chili et au Paraguay.
Qualifié pour la Coupe du monde 1962 au Chili en tant que tenant du titre, le Brésil se présente en favori logique, mais doit faire sans Pelé, sévèrement blessé lors du premier match contre la Tchécoslovaquie. Garrincha, devenu le principal atout offensif de l'équipe, va se montrer à la hauteur des espérances. Après avoir pris le dessus sur l'Espagne et le Mexique en poule, éliminé l'Angleterre en quart de finale (3-1) puis le Chili, pays hôte, en demi-finale (4-2) après un match époustouflant de Garrincha[35], tout comme son coéquipier Vavá[l 2], les Brésiliens retrouvent en finale les Tchécoslovaques, surprises de la compétition. Après avoir concédé l'ouverture du score, ils s'imposent cette fois trois buts à un grâce au jeune Amarildo, brillant remplaçant de Pelé, Zito et Vavá, et conservent leur couronne mondiale. Le triomphe brésilien paraît logique tant ils ont dominé une compétition marquée par la brutalité des autres sélections[36]. Garrincha est élu meilleur joueur de ce mondial, finit co-meilleur buteur avec 4 réalisations et réalise plusieurs passes décisives.
Pelé, cible des défenseurs
Le Brésil envoie une sélection bis au Championnat sud-américain de 1963, organisé par la Bolivie à La Paz notamment, à 3 600 m d'altitude. Bien aidé par les conditions de jeu, le pays hôte remporte son premier titre continental. La « vraie » sélection brésilienne part elle en tournée en Europe, où elle rencontre les principales nations du continent. En 1964, la Confédération brésilienne de football organise pour ses 50 ans la Coupe des nations de football (en), à laquelle sont conviés les favoris de la Coupe du monde à venir : l'Argentine, le Portugal et l'Angleterre. Les Argentins remportent le tournoi.
La préparation de la sélection brésilienne pour la Coupe du monde de 1966 en Angleterre est perturbée par de nombreuses interventions politiques. Seize matchs de préparation sont organisés en deux mois. Tous les clubs brésiliens souhaitent voir leurs meilleurs joueurs en Seleção et essaient par tous les moyens d'y parvenir, ce qui provoque des querelles internes[37]. Malgré une victoire initiale sur la Bulgarie, grâce à deux buts de Garrincha et Pelé, le Brésil est piteusement éliminé dès la phase de poule après deux défaites face à la Hongrie puis au Portugal (1-3 à chaque fois). Le Brésil réalise là la plus mauvaise performance de son histoire en Coupe du monde. Le traitement dont sont victimes les attaquants, et particulièrement Pelé, durant le tournoi, permis par la passivité de nombreux arbitres, participe également à la contre-performance : les défenseurs n'hésitent pas à tacler violemment ou frapper l'attaquant brésilien qui, blessé, ne joue pas contre la Hongrie et n'a pas son influence habituelle contre le Portugal.
Un an plus tard, les lois du jeu évoluent et autorisent officiellement le remplacement d'un joueur par match à la convenance de l'entraîneur[38].
L'apothéose de 1970
Le Brésil fait l'impasse sur le Championnat sud-américain de 1967 et lui préfère ses trophées bilatéraux, comme la Copa Rio Branco, disputée en 1967 et 1968 avec l'Uruguay. Il organise aussi une tournée en Europe et en Amérique du Sud en 1968. Pelé, dispensé de sélection pendant deux ans, remporte la Supercoupe des champions intercontinentaux avec son club de Santos. En 1968, un match de gala est organisé au stade Maracanã contre une sélection de la FIFA pour fêter les dix ans de la victoire en Coupe du monde[t 13].
Le Brésil se qualifie aisément pour la Coupe du monde de 1970 avec six victoires en autant de matchs. Sous la direction d'un jeune entraîneur de 38 ans, Mário Zagallo, qui remplace au dernier moment João Saldanha, le Brésil va en survoler la phase finale au Mexique. Après avoir battu sans difficulté la Tchécoslovaquie (4-1), le Brésil affronte lors du sommet du groupe 3 l'Angleterre, tenante du titre. Dans un stade acquis à sa cause[39],[40] et à l'issue d'un match exceptionnel, où le gardien anglais Gordon Banks réalise des miracles[41], le Brésil remporte grâce à un but de Jairzinho cette finale d'avant l'heure[42],[43]. Après un quart de finale particulièrement spectaculaire, remporté logiquement face au Pérou de Teófilo Cubillas (4-2), le Brésil retrouve en demi-finale trois autres anciens champions du monde. Vingt ans après le Maracanaço, il affronte l'Uruguay, une équipe très bien organisée qui peut compter sur le meilleur gardien de but du tournoi, Ladislao Mazurkiewicz. La Celeste ouvre rapidement le score et le Brésil peine à égaliser. Clodoaldo y parvient finalement juste avant la pause et Jairzinho donne l'avantage aux siens à quinze minutes de la fin. À 3-1 en toute fin de match, Pelé réalise une feinte sur Mazurkiewicz restée dans les mémoires, s'ouvrant le chemin du but par un grand pont sans même toucher le ballon - mais son tir excentré manque la cible[44]. En finale face à une sélection italienne très prudente, le Brésil déroule, et malgré l'égalisation italienne, fait parler sa puissance et sa créativité. Il s'impose 4-1 face à une équipe complètement dépassée[45],[46]. Le dernier but de Carlos Alberto, sur un service de Pelé, est resté particulièrement dans les mémoires[47].
Le Brésil de 1970 est célébré à plusieurs titres. Avec cette troisième couronne mondiale après 1958 et 1962, le Brésil gagne le droit de conserver le trophée Jules-Rimet[48]. Pelé est à 29 ans le premier joueur à remporter trois Coupes du monde, un exploit resté unique. Tout comme celui de l'ailier brésilien Jairzinho, qui a marqué au moins un but dans chacune des six rencontres que le Brésil a jouées[49]. Mais outre Pelé et Jairzinho, cette sélection compte plusieurs joueurs d'exception tels que Carlos Alberto, Tostão, Gérson et Rivelino. Cette équipe est régulièrement citée parmi les meilleures de tous les temps, alliant style collectif, talent individuel et efficacité[l 3]. Contrairement à la Hongrie de 1954 ou aux Pays-Bas de 1974, les Brésiliens ont su allier un jeu enchanteur et la victoire finale[50]. Ils ont été aidés en cela par le jeu spectaculaire et offensif qui a prévalu pendant le tournoi (avec un record de près de trois buts par match), permis par la mise en place des cartons jaunes et rouges pour les arbitres qui a aidé à la protection des joueurs les plus talentueux[51],[52].
Un an plus tard, en , le Brésil organise le jubilé de son joueur vedette, au Maracanã contre la Yougoslavie[53], surnommés les « Brésiliens d'Europe »[54].
Un Brésil contre nature (1972-1979)
En 1972, le Brésil organise la Minicopa en célébration du 150e anniversaire de l'indépendance du Brésil vis-à-vis du Portugal. Quinze sélections venues du monde entier font le déplacement. La Seleção tient son rang en dominant la Yougoslavie, l'Écosse et la Tchécoslovaquie avant de battre le Portugal en finale grâce à un but de Jairzinho. L'année suivante elle réalise une nouvelle tournée, plutôt rassurante, en Europe[t 14].
Mário Zagallo est toujours sur le banc. Affaibli par le retrait des vedettes de 1970, à l'exception de Rivelino et Jairzinho, le Brésil passe sans brio le premier tour de la Coupe du monde 1974. Au second tour[n 3], il bat la RDA (1-0) puis l'Argentine (2-1), et affronte lors d'un match décisif les Pays-Bas, qui depuis le début du tournoi impressionnent avec un jeu révolutionnaire, connu comme le « football total ». Face à la cohérence tactique de l'équipe de Rinus Michels, les Brésiliens déjouent et craquent en début de seconde mi-temps (0-2)[55]. De nouveau battu en petite finale par les Polonais, sur une réalisation du meilleur buteur du tournoi Grzegorz Lato, le Brésil termine quatrième[56]. Vertement critiqué, Zagallo quitte la sélection.
- Luís Pereira face à la Yougoslavie.
- Jairzinho face au Zaïre.
- Luís Pereira face à la RDA.
- Luís Pereira face aux Pays-Bas.
- Le Brésil avant la petite finale.
- Marinho et Ademir contre la Pologne.
Le championnat sud-américain renaît en 1975 sous le nom Copa América, dans une formule modernisée, sans phase préliminaire ni pays organisateur. Avec une sélection expérimentale, le Brésil devance l'Argentine et le Venezuela en poule. En demi-finale face au Pérou de Cubillas, il s'incline à domicile, de façon inattendue (1-3). Les Brésiliens l'emportent au match retour (2-0) mais sont finalement éliminés après tirage au sort[57]. L'année suivante, outre les traditionnels trophées bilatéraux (notamment les dernières éditions de la Copa Roca et la Copa Rio Branco), la sélection participe à la Coupe du Bicentenaire des États-Unis, qu'elle remporte en battant successivement la sélection hôte, l'Angleterre et l'Italie. En , la Seleção reçoit une série de sélections européennes en vue de la Coupe du monde de 1978. La France vient notamment arracher un match nul (2-2) au Maracanã[58],[59]. En retour, le Brésil réalise une tournée en Europe en [t 15].
En 1977, Cláudio Coutinho, un entraîneur novice mais aux idées bien arrêtées, est nommé sélectionneur. En réponse à l'échec de 1974, il entend apporter à la Seleção certains principes tactiques en vogue en Europe et une plus grande rigueur sur le terrain. Bénéficiant de l'éclosion de Zico, le « Pelé blanc » élu meilleur joueur sud-américain de l'année en 1977, le Brésil se qualifie sans difficulté pour le Mundial argentin. Coutinho s'y passe volontairement de Falcão, un des meilleurs joueurs du moment[60]. La compétition démarre mal : le Brésil est tenu en échec par la Suède (1-1), alors qu'un but de Zico est refusé de façon controversée en toute fin de match[61], puis par l'Espagne (0-0). Pour le 3e match décisif, face à l'Autriche, déjà qualifiée, Coutinho écarte son duo d’attaque Zico-Reinaldo et aligne Roberto Dinamite, qui marque le seul but du match. Lors du second tour, les Brésiliens montent en puissance : ils battent le Pérou (3-0, doublé de Dirceu) puis assurent le match nul face à la sélection hôte, au bout d'un match fermé et brutal (0-0)[n 4]. La place en finale se joue lors de la dernière journée. Les Brésiliens écartent la Pologne sans trembler (3-1, doublé de Roberto Dinamite) et obligent ainsi les Argentins à battre par quatre buts d'écart le Pérou, qui n'a encaissé que cinq buts lors des six matchs précédents. Ils l'emportent six buts à zéro. Le score fait controverse : les deux régimes militaires de l'Argentine et du Pérou, liés politiquement[62], démentent tout arrangement[63]. Le Brésil doit se contenter de la petite finale, qu'il remporte cette fois (2-1), contre l'Italie[64].
Coutinho est maintenu à son poste et mène le Brésil lors de la Copa América 1979. Un an après la Coupe du monde, le duel avec l'Argentine en poule fait l’évènement. Le Brésil l'emporte au Maracanã (2-1) et tient le match nul à Buenos Aires (2-2), à dix contre dix (Zico et Gallego étant expulsés). Les Brésiliens sont de nouveau éliminés en demi-finale, par le Paraguay, qui l'emporte à Asuncion (2-1) puis tient le match nul au Maracanã (2-2)[65].
Le « football samba » de Telê Santana (1980-1986)
Telê Santana est nommé sélectionneur en 1980. C'est un entraineur expérimenté, adepte du « football samba », concrètement un jeu simple et offensif faisant la part belle au talent individuel de ses joueurs. Son premier test est le Mundialito, un tournoi réunissant toutes les sélections championnes du monde, organisé par l'Uruguay en pour fêter les cinquante ans du premier Mundial. Après avoir fait match nul avec l'Argentine du jeune Maradona (1-1), le Brésil se qualifie pour la finale en dominant nettement l'Allemagne (4-1). En finale, il s'incline face au pays hôte (2-1)[66],[t 16].
Qualifiés facilement pour la Coupe du monde de 1982, les Brésiliens arrivent en Espagne avec le statut de favori. Ils disposent d'un milieu de terrain impressionnant composé de Zico, Falcão, Toninho Cerezo et Sócrates, mais aussi d'autres vedettes comme l'arrière Júnior et l'attaquant Éder. Les matchs de préparation confirme la qualité offensive de cette sélection[67]. Les Auriverdes remportent facilement leur groupe au 1er tour avec trois victoires en autant de matchs sur l'Union soviétique (2-1, malgré une erreur du gardien brésilien), l'Écosse (4-1) et la Nouvelle-Zélande (4-0). Ils enchainent au second tour en battant le tenant du titre argentin (3-1) avec « classe »[68] et n'ont besoin que d'un match nul face à l'Italie pour se qualifier en demi-finale. Profitant de la relative faiblesse de la défense brésilienne, et notamment de son gardien de but, les Italiens misent délibérément sur les contre-attaques. Paolo Rossi donne deux fois l'avantage aux siens. Les Brésiliens parviennent deux fois à égaliser, malgré la solidité d'une défense commandée par Dino Zoff, le meilleur gardien de but du moment. Alors qu'un score de parité les qualifie, les Brésiliens continuent à attaquer et sont finalement punis par Rossi, buteur une 3e fois. Cette rencontre, remémorée comme le « désastre de Sarria » (du nom du stade dans lequel se joue le match), symbolise la défaite du jeu et de l'esprit offensif sur le physique et l'agressivité propre au football dans les années 1980[69],[70],[71]. Le Brésil de 1982 est aujourd'hui considéré comme l'une des meilleures sélections à ne pas avoir remporté la Coupe du monde[l 4],[72].
Telê Santana, démissionnaire, est remplacé par Carlos Alberto Parreira, qui dirige le Brésil lors de la Copa América 1983. La Seleção devance de nouveau l'Argentine en poule et retrouve le Paraguay en demi-finale.
Après deux matchs nuls, le Brésil est qualifié par tirage au sort. En finale il s'incline face à l'Uruguay, vainqueur à Montevideo (2-0) et imperméable au match retour (0-0)[73]. Parreira est écarté. En 1984 et début 1985, Edu Antunes puis Evaristo de Macedo dirigent à leur tour la sélection lors de matchs amicaux inquiétants, de sorte que Telê Santana est rappelé au chevet de la sélection en pour diriger les matchs de qualification à la Coupe du monde. L'objectif est atteint sans frayeur ni brio particulier[t 17].
Pour la Coupe du monde 1986 au Mexique, Telê Santana convoque une sélection proche de celle de 1982, comptant sur les anciens Zico, Sócrates et Falcão et quelques jeunes talents comme les défenseurs Júlio César et Branco et le buteur Müller. Malgré leurs qualités techniques et leur jeu alléchant, les Brésiliens, à l'image de Zico à court de forme en raison d'une blessure, ne parviennent pas à afficher la même supériorité qu'en 1982[74]. Ils assurent le premier tour avec sérieux, en remportant trois victoires (1-0 contre l'Espagne[75] et l'Algérie, 3-0 contre l'Irlande du Nord), puis passent facilement l'obstacle de la Pologne en huitième de finale. En quart, ils rencontrent à Guadalajara la France, l'autre héros déchu de la Coupe du monde 1982. Au bout d'un match riche en émotions, le Brésil est éliminé aux tirs au but. Il a été trahi par ses deux vedettes, Zico manquant un pénalty dans le jeu et Sócrates son tir au but[76],[77],[78].
L'échec de Lazaroni (1987-1990)
La sélection brésilienne ne se retrouve qu'un an plus tard, sous la direction de Carlos Alberto Silva, qui renouvèle largement le groupe. Il vient remporter en Europe la Coupe Stanley-Rous puis attaque la Copa América 1987, en Argentine. Après avoir écrasé le Venezuela (5-0), son équipe s'effondre face au Chili (0-4) et est éliminée[79]. Pour sa 2e année, il remporte la Coupe du Bicentenaire de l'Australie avec la sélection A et atteint avec la sélection olympique la finale des Jeux de Séoul, perdue face à l'Union soviétique.
Début 1989, Silva laisse sa place à Sebastião Lazaroni, dont le projet, à son tour, est d'apporter la rigueur défensive européenne à la Seleção. Après une difficile tournée en Europe, où son équipe rajeunie subit notamment un sévère 4-0 au Danemark, il décide pour la Copa América 1989, organisée au Brésil, d'adopter un schéma de jeu à cinq défenseurs avec un libéro, Mauro Galvao – une première[80]. La sélection se sort de la phase de poule grâce à une victoire sur le Paraguay (2-0), après deux matchs nuls et vierges face au Pérou et la Colombie. Le tour final est bien meilleur, avec trois succès sur l'Argentine (2-0), le Paraguay encore (3-0) et l'Uruguay (1-0). Après 40 ans d'insuccès, le Brésil renoue enfin avec la victoire en Copa América, grâce à une grande solidité défensive et l'efficacité de son duo d'attaque Romário-Bebeto[t 18].
À l'été 1989, le Brésil attaque les qualifications pour la Coupe du monde 1990. Le duel face au Chili est tendu. À Santiago, les deux équipes, réduites à dix après un quart d'heure, se neutralisent (1-1). Le match retour à Rio de Janeiro est décisif. Alors que les Brésiliens ont ouvert le score, le gardien chilien Roberto Rojas profite du jet d'un fumigène dans la surface pour simuler une blessure. Le match est interrompu et les Chiliens refusent de revenir sur le terrain. Après plusieurs jours d'enquête, le gardien de but avoue. La FIFA donne victoire au Brésil[81].
Pour le Mondiale 1990, Lazaroni conserve son schéma tactique. Rarement le Brésil aura autant manqué de créativité. Dunga, milieu défensif intraitable, est au centre de l'équipe. Son équipe se qualifie néanmoins pour les huitièmes de finale avec trois victoires face à la Suède (2-1, doublé de Careca), le Costa Rica et l'Écosse (deux fois 1-0, buts de Müller). Elle y affronte l'Argentine de Maradona, tenante du titre. Le Brésil domine et tire plusieurs fois sur les montants, mais à dix minutes de la fin, Claudio Caniggia inscrit le seul but du match et permet à l'Argentine de se qualifier[82]. Il apparait par la suite que le Brésilien Branco a été empoisonné à son insu par les Argentins[83].
1994, le sacre du duo Romario-Bebeto
À la suite de Lazaroni, la CBF nomme l'ancien international Falcão, un entraîneur novice. Il rajeunit le groupe et aborde la Copa América 1991 avec une sélection hybride qui a retrouvé des ambitions offensives. Tenu en échec par l'Uruguay et battu par la Colombie, le Brésil passe le premier tour à la différence de buts. Au second tour, le match contre l'Argentine tourne au pugilat : cinq joueurs sont expulsés, dont trois Brésiliens, et la Seleção s'incline 3-2. Le Brésil termine cependant 2e du tournoi après deux victoires sur la Colombie et le Chili[t 19]. Usé par la pression, Falcão quitte la sélection.
Carlos Alberto Parreira fait son retour avec la Coupe du monde 1994 en objectif. Le Brésil participe notamment à l'US Cup en 1993. La Copa América 1993, disputée sans les nombreux joueurs évoluant dorénavant en Europe, se termine par une défaite en quart de finale face à l'Argentine, aux tirs au but, qui ne porte pas à conséquence[t 20]. Pour la première fois le Brésil peine à se qualifier pour le tournoi mondial. Après s'être incliné pour la première fois en qualification pour une Coupe du monde, à La Paz en Bolivie[84] et avoir concédé deux matchs nuls, le Brésil joue la qualification lors du dernier match, face à l'Uruguay, son concurrent direct. Romário, rappelé après près un an d'absence, inscrit un doublé salvateur[85],[86].
Pour le tournoi mondial, Parreira s'appuie sur une défense de fer et reconstitue la paire Romário-Bebeto en attaque. Le Brésil domine la Russie (2-0) et le Cameroun (3-0) en poule. Après un match nul face à la Suède, Parreira écarte son capitaine Raí, jugeant ses performances insuffisantes. La sélection bat les États-Unis, pays hôte, en 8e de finale (1-0), les Pays-Bas en quart (3-2), après un match indécis[87], la Suède, encore, en demi-finale (1-0). En finale, le Brésil s'impose face à l'Italie après un match décevant, qui s'achève sans but et dont le sort se décide aux tirs au but, une première pour une finale de Coupe du monde[l 2]. En manquant son essai, Roberto Baggio, le meilleur joueur italien, offre le trophée au Brésil. Romário est élu meilleur joueur du tournoi[88].
1998, lourde défaite malgré une deuxième finale d’affilée
Parreira laisse sa place à Mário Zagallo, l'entraineur du sacre de 1970, revenu comme assistant quelques mois avant la Coupe du monde. Il atteint sans Bebeto ni Romário la finale de la Copa América 1995, perdue aux tirs au but face à l'Uruguay. Il mène l'année suivante la sélection olympique en finale de la Gold Cup de la CONCACAF. En 1997, la sélection fait bonne figure lors du Tournoi de France, remporte aisément la Copa América (avec un bilan de six victoires en autant de matchs, pour 22 buts inscrits) puis la Coupe des confédérations. À quelques mois de la Coupe du monde 1998 en France, le tenant du titre se pose en favori logique. L'absence de Romário, blessé, paraît largement compensée par l'explosion du « phénomène » Ronaldo[89].
Les Brésiliens se qualifient aisément pour les huitièmes de finale en battant l'Écosse (2-1) et le Maroc (3-0). Ils sont surpris lors du troisième match par la Norvège (1-2)[90]. En huitième, ils reprennent de leur superbe en battant le Chili (4-1). Ils sont tout près d'être éliminés par le Danemark des frères Laudrup (3-2) en quart[91] puis par une belle équipe des Pays-Bas en demi-finale (1-1, 4-2 aux tirs au but)[92]. En finale, le Brésil affronte la France, pays hôte, au Stade de France. Ronaldo est titularisé malgré une santé déficiente - on évoque une crise d'épilepsie[93],[l 2]. Sur le terrain il est en tout cas parfaitement muselé. Les Français maîtrisent le match et l'emportent sèchement (3-0). Le Français Zinédine Zidane, auteur des deux premiers buts sur corner, s'est montré décisif[94].
2002, un penta qui porte la marque de Ronaldo, troisième finale de suite pour deux victoires
L'entraineur de Corinthians Vanderlei Luxemburgo remplace Zagallo. Luxemburgo réalise un mandat discuté. En s'appuyant sur un Rivaldo en pleine forme, il remporte la Copa América 1999 au Paraguay avec une certaine facilité - l'Argentine (2-1), le Mexique (2-0) puis l'Uruguay (3-0) sont battus successivement lors du tour final - puis atteint la finale de la Coupe des confédérations, perdue face au Mexique (4-3). Il est par contre sorti dès les quarts de finale des Jeux de Sydney avec la sélection olympique, à laquelle il a refusé de convier l'inoxydable Romário, et peine lors des qualifications à la Coupe du monde 2002. Visé par des problèmes extra-sportifs qui achèvent de saper son autorité, il est finalement licencié en [95]. Il est remplacé par Émerson Leão, qui n'améliore pas les résultats lors des matchs de qualifications et est éliminé en demi-finale de la Coupe des confédérations 2001 par la France, lors d'un duel de sélections bis.
Un an avant la Coupe du monde 2002, le Brésil est en crise. Leão est écarté pour laisser la place à Luiz Felipe Scolari. En difficulté dans les éliminatoires du Mondial, le Brésil se fait éliminer en quart de finale de la Copa América 2001 par le Honduras, pays invité (2-0). Même si le Brésil n'alignait pas ses meilleurs joueurs, cela reste comme l'une des plus grosses contreperformances de son histoire[96]. Finalement qualifié, dans la douleur, pour le Mondial, le Brésil s'y présente non pas en favori mais en position d'outsider.
Scolari s'appuie sur le « Ri-Ro-Ro », un trio offensif de grand talent composé de Rivaldo, Ronaldinho et Ronaldo. Les Brésiliens remportent tous leurs matchs, ce qui n'était pas arrivé à un champion du monde depuis 1970, marquant 18 buts dont 8 par le seul Ronaldo, meilleur buteur et joueur de la compétition. Le Brésil s'impose en finale contre l'Allemagne, lors du premier match entre les deux sélections en Coupe du monde, grâce à un doublé de Ronaldo (2-0). Pour l'attaquant de l'Inter Milan, c'est une revanche par rapport à la finale de 1998 et un retour inespéré après plusieurs blessures sérieuses. Pour le Brésil, c'est la cinquième (penta en brésilien) victoire en Coupe du monde[97].
Avec Carlos Alberto Parreira sur le banc, le Brésil remporte la Copa América 2004 puis la Coupe des confédérations 2005, une épreuve où il impressionne les observateurs, se posant en favori de l'édition 2006 de la Coupe du monde.
Les échecs de 2006 et 2010
Après les « 3 R » de 2002, le Brésil s'appuie pour la Coupe du monde 2006 sur un « quatuor magique » Ronaldinho-Kaká-Ronaldo-Adriano[98]. Usé par une saison très chargée, Ronaldinho est loin de sa meilleure forme. Pourtant la Seleção s'impose dans son groupe avec facilité, grâce à trois victoires en trois matchs. Qualifiée en huitième de finale, elle écarte sans surprise le Ghana (3-0) et doit affronter en quart la France, portée par un Zinédine Zidane au sommet de son art. Le Brésil offre un spectacle de piètre qualité avec la mise en place d'un jeu défensif. Les Français, solides, l'emportent logiquement, grâce à un but de Thierry Henry qui profite du mauvais placement défensif sur un coup franc de Zidane[99]. Cette défaite attise de nombreuses critiques et de grandes déceptions.
Dunga, l'ancien milieu défensif, remplace Parreira. Il attaque la Copa América 2007 sans les vedettes de 2006. Malgré une défaite initiale face au Mexique (0-2), le Brésil parvient à se qualifier pour les quarts de finale, en battant le Chili (3-0) puis l'Équateur (1-0). Le jeune Robinho, auteur des quatre buts, confirme les espoirs placés en lui. En quart de finale, le Chili est terrassé (6-1). Au tour suivant, le Brésil doit aller jusqu'aux tirs au but pour écarter l'Uruguay (2-2, tab 5-4). Le Brésil retrouve en finale une Argentine au complet, qu'elle bat sèchement (3-0). Julio Baptista et Maicon ont parfaitement tenu leur rôle de cadres et Robinho, meilleur buteur du tournoi, en est élu meilleur joueur[100].
En guise de préparation au Mondial 2010 en Afrique du Sud, le Brésil dispute la Coupe des confédérations 2009. Tenant du titre, il sort des poules avec neuf points grâce à trois victoires sur l'Égypte (4-3), les États-Unis (3-0) et les champions du monde italiens (3-0). En demi-finale face à l'Afrique du Sud, le Brésil, si impressionnant en phase de poule, ne s'impose qu'en fin de match sur un coup franc de Daniel Alves. En finale, les Auriverdes retrouvent les États-Unis, vainqueur surprise de l'Espagne. Menés 2-0 à la mi-temps, ils réagissent et s'imposent finalement (3-2). Cette victoire propulse le Brésil à la 1re place du classement mondial de la FIFA. Sans être écrasante, la Seleção a fait bonne impression, notamment les deux anciens Paulistes Kaká et Luís Fabiano[101].
Un an plus tard, le Brésil se sort du premier tour grâce à des victoires attendues sur la Corée du Nord (2-1) et la Côte d'Ivoire (3-1). Déjà qualifié, il assure la première place de son groupe avec un match nul sans entrain contre le Portugal (0-0). En huitième de finale, le Chili n'oppose une résistance que pendant les 30 premières minutes, avant de s'écrouler (0-3). Le Brésil passe son premier test d'importance face aux Pays-Bas. Après avoir ouvert le score à la 10e minute et dominé la première mi-temps, les Brésiliens sont renversés par les Néerlandais qui l'emportent finalement (1-2)[102]. Dunga est limogé par la CBF.
Mondial 2014, un rêve qui vire au drame
Après la désillusion sud-africaine, la CBF entend nommer un sélectionneur capable de faire de nouveau triompher la Seleção lors de la Coupe du monde 2014 organisée au Brésil, tout en proposant du beau jeu, le fameux jogo bonito en français : « le beau jeu » dont Dunga n'était pas un fervent défenseur[103]. Face au refus de Fluminense de libérer Muricy Ramalho, Ricardo Teixeira, l'omnipotent président de la Confédération brésilienne, nomme Mano Menezes.
Menezes renouvèle l'effectif, en appelant le duo vedette de Santos Ganso et Neymar et écartant d'emblée de nombreux mondialistes. Face aux résultats insuffisants, plusieurs anciens sont rappelés comme Lúcio, Maicon et Júlio César et même Ronaldinho. Deux défaites face à l'Argentine puis la France (1-0) et quelques autres matchs décevants valent à Menezes d'être vivement critiqué par les médias. L'échec de la Copa América 2011, dont les Brésiliens sont éliminés en quart de finale par le Paraguay, attise la polémique mais Menezes est confirmé dans ses fonctions.
Menezes peine à trouver la bonne formule et poursuit ses essais, notamment en attaque. Aux Jeux olympiques de Londres, Menezes mène la sélection olympique en finale, où elle s'incline face au Mexique. En , le sélectionneur est finalement écarté et remplacé par Luiz Felipe Scolari, qui fait son retour[104].
Scolari rajeunit la sélection en convoquant des espoirs tels que Oscar, Hulk, David Luiz, Thiago Silva, Paulinho et Neymar, auxquels il adjoint quelques joueurs d'expérience comme l'ancien Lyonnais Fred. À l'été 2013, la sélection réalise à domicile une Coupe des confédérations rassurante. Après avoir notamment battu l'Italie et l'Uruguay, elle remporte la finale face à l'Espagne, championne du monde en titre, de belle manière (3-0). Neymar est élu meilleur joueur du tournoi[105].
La sélection brésilienne attaque la Coupe du monde 2014 parmi les favoris. Cependant elle entame son parcours par une victoire heureuse face à la Croatie (3-1), match au cours duquel les Brésiliens ont bénéficié d'un pénalty sur le second but, obtenu à la suite d'une simulation de Fred[106]. Les Auriverdes font ensuite un match nul face au Mexique (0-0) où le gardien mexicain Guillermo Ochoa multiplie les parades. Un succès sur le Cameroun (4-1) leur permet de terminer en tête de leur groupe. Les Brésiliens doivent passer par l'épreuve des tirs au but pour écarter le Chili (1-1 tab 3-2), une des équipes surprises du premier tour après avoir connu une grosse frayeur quand Pinilla, attaquant chilien frappe sur la barre transversale à l'avant-dernière minute des prolongations[107]. Puis ils battent la Colombie (2-1). Privés de leur attaquant vedette Neymar, blessé, et de leur capitaine Thiago Silva, les Auriverdes s'effondrent en demi-finale face à l'Allemagne et subissent une déroute historique (1-7)[108], où les Brésiliens encaissent notamment quatre buts en sept minutes en première mi-temps. Le match de classement contre les Pays-Bas ne donne pas plus de réussite aux Brésiliens (0-3). C'est la première fois dans le monde du football brésilien que l'équipe du Brésil de football encaisse dix buts en deux matches de coupe du monde.
Le retour de Dunga et les échecs en Copa America
Afin de renforcer mentalement cet effectif qui a perdu le Mondial dans son pays, la CBF rappelle Dunga en tant qu'entraîneur[109],[110]. Celui-ci effectue quelques changements en amenant du sang frais et expérimenté comme Jefferson, Robinho et Diego Tardelli, entre autres[111]. La sélection commence sa préparation à la Copa América 2015 sur les chapeaux de roues en enchaînant 10 victoires consécutives[112]. Cependant l'optimisme laisse vite place aux doutes : malgré leur première place dans le groupe C, les Brésiliens perdent Neymar à la suite du match contre la Colombie[113],[114]. Avec une tactique beaucoup trop frileuse[115],[116] et sans leur principal atout offensif, ils sont finalement éliminés en quarts de finale par le Paraguay[117],[118]. Même chose, et de manière plus cruelle lors de la Copa América Centenario, célébrée à l'occasion des cent ans de la création de la compétition. En dépit d'une victoire écrasante mais inutile contre Haïti (7-1), les Brésiliens sont éliminés au premier tour à la suite d'une défaite contre le Pérou (0-1) alors que le but péruvien fut marqué de la main[119].
L'ère Tite depuis 2016
Le , Tite est nommé à la tête de la sélection et succède à Dunga, limogé[120],[121]. Du fait de ses nombreux titres nationaux et ses connaissances tactiques[122],[123], sa nomination suscite une grande ferveur populaire[124], en atteste les déclarations de la légende Pelé qui fait publiquement part de son optimisme[125]. En parallèle, la sélection olympique de Rogério Micale remporte les Jeux olympiques organisés à Rio de Janeiro, portée par son capitaine Neymar qui inscrit le seul but brésilien et le tir au but victorieux face aux Allemands en finale[126],[127].
Du côté de la sélection, les débuts de Tite sont salués par la presse nationale et internationale : il termine l'année sur six victoires en six matches, permettant à l'équipe de passer en tête du classement des éliminatoires de la Coupe du monde[128]. D'un point de vue tactique, il crée un collectif capable de se passer de Neymar[129] – grâce à l'éclosion de Gabriel Jesus ou encore Coutinho[130] – et maîtrise les matches importants[131], notamment sa victoire symbolique face au rival argentin (3-0)[132]. Début 2017, l'équipe continue d'enchaîner les victoires et devient ainsi la première équipe à se qualifier pour la Coupe du monde 2018 après sa victoire contre le Paraguay (3-0)[133]. Elle se hisse par ailleurs à la première place du classement FIFA pour la première fois depuis sept ans[134].
La Seleção débute ainsi la compétition en tant que favori en raison des résultats très encourageants depuis la prise de fonction de Tite[135]. Les premiers matches sont poussifs, l’équipe affiche une grande solidité défensive mais se montre timide offensivement. Le premier match contre la Suisse se clôt sur un match nul (1-1) tandis que le deuxième match contre la Costa Rica est remporté dans le temps additionnel (2-0). La sélection rehausse son niveau contre la Serbie pour le troisième match de la phase de poule (2-0), puis gère son match face au Mexique en huitième de finale (2-0). En quart de finale, le Brésil est méconnaissable défensivement : sur un corner puis une contre-attaque menée très rapidement, la Belgique prend l'ascendant sur la rencontre. Les Brésiliens dominent la seconde période mais les Belges maintiendront ce résultat malgré la réduction du score de Renato Augusto et un nombre important de tirs cadrés, tous arrêtés par Thibaut Courtois (1-2). Cette défaite attise de nombreuses critiques de la part du public brésilien qui accuse notamment la star Neymar, en baisse de forme depuis le début de la compétition[136],[137].
Finalement, le Brésil renoue avec le succès lors de la Copa América 2019, organisé à domicile et sans la présence de Neymar pour cause de blessure[138]. Lors du premier tour, la Seleção signe deux victoires face à la Bolivie (3-0) ainsi que le Pérou (5-0), et fait match nul contre le Venezuela (0-0). Premiers de son groupe, les Brésiliens retrouvent le Paraguay en quart de finale, contre qui ils étaient éliminés en 2011 et en 2015. Ils brisent la malédiction des tirs au but (0-0 ; 4-3) et retrouvent leur rival argentin en demi-finale. Malgré les protestations de Lionel Messi sur l'arbitrage[139], le Brésil l'emporte 2-0 et atteint la finale. Face au Pérou, déjà rencontré lors du premier tour, le Brésil ne force pas et remporte la compétition (3-1). L'équipe en ressort avec un bilan satisfaisant : premier trophée majeur depuis la Copa América 2007[140], un seul but encaissé sur penalty, et des joueurs récompensés (Everton Soares est élu meilleur buteur, Alisson Becker nommé meilleur gardien, tandis que Daniel Alves est élu meilleur joueur du tournoi).
Le Brésil organise également la Copa América 2021 et passe le 1er tour sans encombre, en terminant en tête de sa poule avec 3 victoires et un match nul. La Seleção écarte en quarts de finale le Chili (1-0) malgré une infériorité numérique durant la majeure partie de la seconde période à la suite d'un carton rouge adressé à Gabriel Jesus pour une faute dangereuse. Les coéquipiers de Neymar battent en demi-finale le Pérou sur le même score, mais ils sont battus en finale face à l'Argentine, toujours sur le même score sur un but d'Ángel Di María.
Résultats de l'équipe du Brésil
Palmarès général
Compétitions internationales | Compétitions continentales |
---|---|
Parcours en Coupe du monde
L'équipe du Brésil est la seule sélection à avoir participé à toutes les éditions de la Coupe du monde[l 5]. Invité en 1930, profitant des forfaits du Pérou en 1934 et de l'Argentine en 1938, pays hôte en 1950, le Brésil ne dispute son premier match éliminatoire qu'en 1954. Plusieurs fois qualifié en tant que tenant du titre, le Brésil n'a disputé que treize phases éliminatoires lors des vingt-deux premières éditions de la Coupe du monde, entre 1930 et 2022. À titre de comparaison, l'Allemagne en a disputé 15 (en vingt éditions). Entre 1930 et 1990, le Brésil ne dispute que 28 matchs de qualifications (sans connaître la moindre défaite), contre 44 à l'Allemagne et 60 pour la France.
Année | Position | Année | Position | Année | Position | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|
1930 | 1er tour | 1970 | Vainqueur | 2002 | Vainqueur | ||
1934 | Huitième de finale | 1974 | Demi-finale (4e) | 2006 | Quart de finale | ||
1938 | Demi-finale (3e) | 1978 | Demi-finale (3e) | 2010 | Quart de finale | ||
1950 | Finaliste | 1982 | 2e tour | 2014 | Demi-finale (4e) | ||
1954 | Quart de finale | 1986 | Quart de finale | 2018 | Quart de finale | ||
1958 | Vainqueur | 1990 | Huitième de finale | 2022 | Qualifié | ||
1962 | Vainqueur | 1994 | Vainqueur | 2026 | À venir | ||
1966 | 1er tour | 1998 | Finaliste |
Phases finales | Phases qualificatives | ||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Année | Résultat | Class. | J | G | N | P | Bp | Bc | J | G | N | P | Bp | Bc | |
1930 | Groupe 1er tour (quart de finale) | 6e | 2 | 1 | 0 | 1 | 5 | 2 | |||||||
1934 | Huitième de finale (1er tour) | 14e | 1 | 0 | 0 | 1 | 1 | 3 | – | – | – | – | – | – | |
1938 | Demi-finale | 3e | 5 | 3 | 1 | 1 | 14 | 11 | – | – | – | – | – | – | |
1950 | Finale | 2e | 6 | 4 | 1 | 1 | 22 | 6 | Qualifié en tant que pays organisateur | ||||||
1954 | Quart de finale | 5e | 3 | 1 | 1 | 1 | 8 | 5 | 4 | 4 | 0 | 0 | 8 | 1 | |
1958 | Vainqueur | 1er | 6 | 5 | 1 | 0 | 16 | 4 | 2 | 1 | 1 | 0 | 2 | 1 | |
1962 | Vainqueur | 1er | 6 | 5 | 1 | 0 | 14 | 5 | Qualifié en tant que tenant du titre | ||||||
1966 | Groupe 1er tour (huitième de finale) | 11e | 3 | 1 | 0 | 2 | 4 | 6 | Qualifié en tant que tenant du titre | ||||||
1970 | Vainqueur | 1er | 6 | 6 | 0 | 0 | 19 | 7 | 6 | 6 | 0 | 0 | 23 | 2 | |
1974 | Demi-finale | 4e | 7 | 3 | 2 | 2 | 6 | 4 | Qualifié en tant que tenant du titre | ||||||
1978 | Demi-finale | 3e | 7 | 4 | 3 | 0 | 10 | 3 | 6 | 4 | 2 | 0 | 17 | 1 | |
1982 | Groupe 2nd tour (quart de finale) | 5e | 5 | 4 | 0 | 1 | 15 | 6 | 4 | 4 | 0 | 0 | 11 | 2 | |
1986 | Quart de finale | 5e | 5 | 4 | 1 | 0 | 10 | 1 | 4 | 2 | 2 | 0 | 6 | 2 | |
1990 | Huitième de finale | 9e | 4 | 3 | 0 | 1 | 4 | 2 | 4 | 3 | 1 | 0 | 13 | 1 | |
1994 | Vainqueur | 1er | 7 | 5 | 2 | 0 | 11 | 3 | 8 | 5 | 2 | 1 | 20 | 4 | |
1998 | Finale | 2e | 7 | 4 | 1 | 2 | 14 | 10 | Qualifié en tant que tenant du titre | ||||||
2002 | Vainqueur | 1er | 7 | 7 | 0 | 0 | 18 | 4 | 18 | 9 | 3 | 6 | 31 | 17 | |
2006 | Quart de finale | 5e | 5 | 4 | 0 | 1 | 10 | 2 | 18 | 9 | 7 | 2 | 35 | 17 | |
2010 | Quart de finale | 6e | 5 | 3 | 1 | 1 | 9 | 4 | 18 | 9 | 7 | 2 | 33 | 11 | |
2014 | Demi-finale | 4e | 7 | 3 | 2 | 2 | 11 | 14 | Qualifié en tant que pays organisateur | ||||||
2018 | Quart de finale | 6e | 5 | 3 | 1 | 1 | 8 | 3 | 18 | 12 | 5 | 1 | 41 | 11 | |
2022 | Qualifié | 17 | 14 | 3 | 0 | 40 | 5 | ||||||||
2026 | |||||||||||||||
Total | 5 titres | 21/22 | 109 | 73 | 18 | 18 | 229 | 105 | 127 | 82 | 33 | 12 | 280 | 75 |
Le fond doré indique les éditions remportées, le bord rouge indique les tournois dont le Brésil est pays-hôte.
Parcours en Copa América
De son lancement en 1916 jusqu'au milieu des années 1990, le Brésil ne remporte que les quatre éditions du championnat d'Amérique du Sud (Campeonato Sudamericano puis « Copa América » à partir de 1975) qu'il a lui-même organisé, en 1919, 1922, 1949 et 1989. Pourtant la sélection brésilienne a disputé de nombreuses finales : en 1995, lors de la 37e édition du tournoi, le Brésil perd ainsi face à l'Uruguay sa 11e finale. La Celeste remporte par la même occasion son 14e titre continental, autant que l'Argentine.
En 1997, le Brésil brise cette sorte de malédiction en remportant la Copa América organisée par la Bolivie. Elle a depuis remporté les éditions de 1999, 2004, 2007 et 2019.
Année | Position | Année | Position | Année | Position | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|
1916 | 3e | 1942 | 3e | 1987 | 1er tour | ||
1917 | 3e | 1945 | Finaliste | 1989 | Vainqueur | ||
1919 | Vainqueur | 1946 | Finaliste | 1991 | Finaliste | ||
1920 | 3e | 1947 | Forfait | 1993 | Quart de finale | ||
1921 | Finaliste | 1949 | Vainqueur | 1995 | Finaliste | ||
1922 | Vainqueur | 1953 | Finaliste | 1997 | Vainqueur | ||
1923 | 4e | 1955 | Forfait | 1999 | Vainqueur | ||
1924 | Forfait | 1956 | 4e | 2001 | Quart de finale | ||
1925 | Finaliste | 1957 | Finaliste | 2004 | Vainqueur | ||
1926 | Forfait | 1959 | Finaliste | 2007 | Vainqueur | ||
1927 | Forfait | 1959 | 3e | 2011 | Quart de finale | ||
1929 | Forfait | 1963 | 4e | 2015 | Quart de finale | ||
1935 | Forfait | 1967 | Forfait | 2016 | 1er tour | ||
1937 | Finaliste | 1975 | Demi-finale | 2019 | Vainqueur | ||
1939 | Forfait | 1979 | Demi-finale | 2021 | Finaliste | ||
1941 | Forfait | 1983 | Finaliste | 2024 | À venir |
Année | Résultat | Class. | J | G | N | P | bp | bc |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1916 | 3e | 3e | 3 | 0 | 2 | 1 | 3 | 4 |
1917 | 3e | 3e | 3 | 1 | 0 | 2 | 5 | 3 |
1919 | Vainqueur | 1er | 3 | 2 | 1 | 0 | 11 | 3 |
1920 | 3e | 3e | 3 | 1 | 0 | 2 | 1 | 8 |
1921 | Finale | 2e | 3 | 1 | 0 | 2 | 4 | 3 |
1922 | Vainqueur | 1er | 4 | 1 | 3 | 0 | 4 | 2 |
1923 | 4e | 4e | 3 | 0 | 0 | 3 | 2 | 5 |
1924 | Forfait | |||||||
1925 | Finale | 2e | 4 | 2 | 1 | 1 | 11 | 9 |
1926 à 1935 | Forfait | |||||||
1937 | Finale | 2e | 5 | 4 | 0 | 1 | 17 | 9 |
1939 et 1941 | Forfait | |||||||
1942 | 3e | 3e | 6 | 3 | 1 | 2 | 15 | 7 |
1945 | Finale | 2e | 6 | 5 | 0 | 1 | 19 | 5 |
1946 | Finale | 2e | 5 | 3 | 1 | 1 | 13 | 7 |
1947 | Forfait | |||||||
1949 | Vainqueur | 1er | 7 | 6 | 0 | 1 | 39 | 7 |
1953 | Finale | 2e | 6 | 4 | 0 | 2 | 15 | 6 |
1955 | Forfait | |||||||
1956 | 4e | 4e | 5 | 2 | 2 | 1 | 4 | 5 |
1957 | Finale | 2e | 6 | 4 | 0 | 2 | 23 | 9 |
1959 | Finale | 2e | 6 | 4 | 2 | 0 | 17 | |
1959 | 3e | 3e | 4 | 2 | 0 | 2 | 7 | 10 |
1963 | 4e | 4e | 6 | 2 | 1 | 3 | 12 | 13 |
1967 | Forfait | |||||||
Total | 3 titres | 19/29 | 88 | 47 | 14 | 27 | 222 | 112 |
Année | Résultat | Class. | J | G | N | P | bp | bc |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1975 | 3e | 3e | 6 | 5 | 0 | 1 | 16 | 4 |
1979 | 3e | 3e | 6 | 2 | 2 | 2 | 10 | 9 |
1983 | Finale | 2e | 8 | 2 | 4 | 2 | 8 | 4 |
1987 | 1er tour | 5e | 2 | 1 | 0 | 1 | 5 | 4 |
1989 | Vainqueur | 1er | 7 | 5 | 2 | 0 | 11 | 1 |
1991 | Finale | 2e | 7 | 4 | 1 | 2 | 12 | 8 |
1993 | Quart de finale | 5e | 4 | 1 | 2 | 1 | 6 | 4 |
1995 | Finale | 2e | 6 | 4 | 2 | 0 | 10 | 3 |
1997 | Vainqueur | 1er | 6 | 6 | 0 | 0 | 22 | 3 |
1999 | Vainqueur | 1er | 6 | 6 | 0 | 0 | 17 | 2 |
2001 | Quart de finale | 6e | 4 | 2 | 0 | 2 | 5 | 4 |
2004 | Vainqueur | 1er | 6 | 3 | 2 | 1 | 13 | 6 |
2007 | Vainqueur | 1er | 6 | 4 | 1 | 1 | 15 | 5 |
2011 | Quart de finale | 8e | 4 | 1 | 3 | 0 | 6 | 4 |
2015 | Quart de finale | 5e | 4 | 2 | 1 | 1 | 5 | 4 |
2016 | 1er tour | 9e | 3 | 1 | 1 | 1 | 7 | 2 |
2019 | Vainqueur | 1er | 6 | 4 | 2 | 0 | 13 | 1 |
2021 | Finale | 2e | 7 | 5 | 1 | 1 | 12 | 3 |
Total | 6 titres | 17/17 | 98 | 58 | 24 | 16 | 193 | 71 |
Participation aux autres compétitions mondiales
Dans les années 1920 et 1930, le championnat sud-américain des nations sert de phase qualificative pour les Jeux olympiques. En 1999, la FIFA décide que les matchs de football disputés dans le cadre des Jeux olympiques à partir des Jeux olympiques de Rome de 1960 ne comptent pas comme sélection nationale en équipe A[141].
Année | Tour | Classement | J | G | N | P | Bp | Bc |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1900 à 1920 | Non participante | - | - | - | - | - | - | - |
1924 | Non qualifiée | - | - | - | - | - | - | - |
1928 à 1948 | Non participante | - | - | - | - | - | - | - |
1952 | Quart de finale | 5e | 3 | 2 | 0 | 1 | 9 | 6 |
1956 | Non qualifiée | - | - | - | - | - | - | - |
1960 | 1er tour | 5e | 3 | 2 | 0 | 1 | 10 | 6 |
1964 | 1er tour | 9e | 3 | 1 | 1 | 1 | 5 | 2 |
1968 | 1er tour | 10e | 3 | 0 | 2 | 1 | 4 | 5 |
1972 | 1er tour | 13e | 3 | 0 | 1 | 2 | 4 | 6 |
1976 | Demi-finale | 4e | 5 | 2 | 1 | 2 | 6 | 6 |
1980 | Non qualifiée | - | - | - | - | - | - | - |
1984 | Finaliste | 2e | 6 | 5 | 0 | 1 | 9 | 5 |
1988 | Finaliste | 2e | 6 | 5 | 0 | 1 | 12 | 4 |
1992 | Non qualifiée | - | - | - | - | - | - | - |
1996 | 3e | 3e | 6 | 4 | 0 | 2 | 16 | 8 |
2000 | Quart de finale | 6e | 4 | 2 | 0 | 2 | 6 | 6 |
2004 | Non qualifiée | - | - | - | - | - | - | - |
2008 | 3e | 3e | 6 | 5 | 0 | 1 | 14 | 3 |
2012 | Finaliste | 2e | 6 | 5 | 0 | 1 | 16 | 7 |
2016 | Vainqueur | 1er | 6 | 3 | 3 | 0 | 13 | 2 |
2021 | Vainqueur | 1er | 6 | 4 | 2 | 0 | 10 | 4 |
2024 | A venir | |||||||
Total | 14/25 | 7 médailles | 66 | 39 | 10 | 16 | 134 | 70 |
Le Brésil compte quatre titres (1997, 2005, 2009, 2013) ainsi qu'une finale (1999) en sept participations à la Coupe des confédérations. Il est le pays le plus couronné de l'histoire du tournoi.
Année | Résultat | Class. | J | G | N | P | Bp | Bc | Équipe |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1992 | Non qualifiée | ||||||||
1995 | Non qualifiée | ||||||||
1997 | Vainqueur | 1er | 5 | 4 | 1 | 0 | 14 | 2 | Équipe |
1999 | Finale | 2e | 5 | 4 | 0 | 1 | 18 | 5 | Équipe |
2001 | Demi-finale | 4e | 5 | 1 | 2 | 2 | 3 | 3 | Équipe |
2003 | 1er tour | 5e | 3 | 1 | 1 | 1 | 3 | 3 | Équipe |
2005 | Vainqueur | 1er | 5 | 3 | 1 | 1 | 12 | 6 | Équipe |
2009 | Vainqueur | 1er | 5 | 5 | 0 | 0 | 14 | 5 | Équipe |
2013 | Vainqueur | 1er | 5 | 5 | 0 | 0 | 14 | 3 | Équipe |
2017 | Non qualifiée | ||||||||
Total | 4 titres | 7/10 | 33 | 23 | 5 | 5 | 78 | 27 | - |
Autres compétitions
Le Brésil a remporté plusieurs tournois, essentiellement amicaux, parmi lesquels :
- le Championnat panaméricain de football : 1952, 1956
- la Coupe de l'Indépendance du Brésil : 1972
- la Coupe de l'Atlantique : 1956, 1960, 1976
- la Coupe Stanley-Rous : 1987
Le Brésil dispute également plusieurs trophées bilatéraux :
- la Copa Roca (avec l'Argentine) : 1914, 1922, 1945, 1957, 1960, 1963, 1971, 1976
- le Superclásico de las Américas (avec l'Argentine) : 2011, 2012
- la Copa Rio Branco (avec l'Uruguay) : 1931, 1932, 1947, 1950, 1967, 1968, 1976
- la Coupe Oswaldo Cruz (pt) (avec le Paraguay) : 1950, 1955, 1956, 1958, 1961, 1962, 1968
- la Coupe Bernardo O'Higgins (avec le Chili) : 1955, 1959, 1961, 1966
Le Brésil est également invité à deux reprises à la Gold Cup par la Confédération d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes (CONCACAF), et en atteint chaque fois la finale, en 1998 et 2003.
Statistiques
Classement FIFA
Le Brésil est connu pour être la meilleure nation du football en remportant 5 fois la coupe du monde mais aussi pour atteindre plus de 50 fois la première place du classement, la seule équipe à l'heure actuelle. Son plus mauvais score est une 18e place atteinte en . Le Brésil a enregistré sa meilleure progression lors du mois de avec un gain de 13 places, et au cours du mois de , le Brésil a enregistré son plus fort recul avec la perte de 5 places au classement mondial. Depuis la création du classement FIFA, le classement moyen du Brésil se situe au 3e rang (meilleure moyenne du classement FIFA)[142].
Année[n 5] | 1993 | 1994 | 1995 | 1996 | 1997 | 1998 | 1999 | 2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Classement mondial[n 6] | 3 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 3 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 |
Classement en Amérique du Sud | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 |
Année[n 5] | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Classement mondial[n 6] | 5 | 2 | 4 | 6 | 18 | 10 | 6 | 6 | 2 | 2 | 3 | 3 | 3 | 2 |
Classement en Amérique du Sud | 1 | 1 | 1 | 2 | 5 | 4 | 3 | 3 | 2 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Légende du classement mondial : |
|
|
|
Identité
Surnoms
La sélection brésilienne porte plusieurs surnoms.
Seleção en français : « La Sélection » est le surnom le plus commun. Ce terme est d'ailleurs utilisé pour toutes les équipes de tous les sports.
Canarinho en français : « petit canari » désigne parfois le joueur brésilien, en référence à la couleur jaune du maillot. Par extension ce terme désigne l'équipe entière. Ce surnom reste au masculin singulier, de la même façon que pour l'équipe de France on dirait l'équipe du Coq au singulier et non l'équipe des coqs au pluriel. Canarinha au féminin que l'on trouve parfois dans les media hispanophones ou francophones n'est donc pas utilisé au Brésil, du moins pas pour les sélections masculines.
Verde-Amarela en français : « Verte-jaune » au féminin est le troisième surnom, en référence aux couleurs du drapeau brésilien. Auriverde en français : « Or et vert » est fréquent dans les media francophones, mais ce surnom n'est pas utilisé au Brésil.
Os verdeamarelos en français : « Les vert-jaune », est le masculin pluriel du surnom précédent, désignant l'ensemble des joueurs.
Pentacampeões en français : « Les quintuple champions » est le dernier surnom, en référence au nombre de titres suprêmes. Par extension la Pentacampeão en français : « La quintuple championne ».
El Scratch que l'on trouve dans les media hispanophones et parfois dans les media francophones est un mot espagnol, issu d'une traduction erronée du terme équipo en français : « équipe » pour sa ressemblance phonétique avec squadra en italien, squad en anglais, mâtiné du très flatteur crack. Au contraire, les traductions grammaticalement possibles au Brésil sont coleção, equipe (le terme français sans accent employé au Brésil), grupo, et éventuellement equipa en portugais classique (tous les autres pays de la Communauté des pays de langue portugaise).
Couleurs
À partir de 1919 la sélection brésilienne porte un maillot blanc à col bleu. À la suite du choc du Maracanaço en 1950, des voix s'élèvent pour demander le changement des couleurs de la sélection, afin qu'elles se rapprochent du drapeau brésilien.
La Confédération, avec l'aide du journal Correio da Manhã, organise un concours pour dessiner un nouveau maillot. Aldyr Garcia Schlee, un jeune homme de 19 ans habitant Pelotas, l'emporte en proposant un maillot jaune à parements verts et un short bleu à bandes blanches. Ce nouveau maillot est utilisé pour la première fois en contre le Chili, et n'a depuis jamais été remis en question[143],[26].
Le maillot extérieur de couleur bleue date des années 1930. Il devient le 2e maillot officiel lors de la Coupe du monde de 1958, quand le Brésil affronte la Suède en finale. Alors que les deux sélections jouent en jaune, le tirage au sort offre à la Suède le privilège de jouer dans ses couleurs. Les Brésiliens, qui n'ont pas de jeu de rechange, achètent au dernier moment un jeu de maillots bleus pour le match[144].
1914
|
1919-1938, 1949
|
1945–1950
|
1950–1957
|
Finale 1958
|
Domicile
depuis 1954 |
Extérieur
depuis 1954 |
1954–1962
|
1978
|
1986–1990
|
JO 1988
|
1993-1996
|
1997-1998
|
1998-2000
|
2000-2002
|
2002–2004
|
2004-2005
|
2006-2007
|
2008-2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
1938–1948
|
1958
|
1994
|
1997
|
2002–2004
|
2010
|
2013
|
Infrastructures
À la différence de nombreuses sélections, la Seleção n'a pas de stade national attitré. Que ce soit pour les matchs qualificatifs pour la Coupe du monde ou pour les matchs amicaux, elle tourne à travers le pays et évolue dans de nombreux stades.
Le plus connu d'entre eux est le Maracanã de Rio de Janeiro, qui accueille pour le match décisif de la Coupe du monde de 1950 199 854 spectateurs, un record au Brésil[t 21] et en Coupe du monde. En vue de la Coupe du monde 2014, sa capacité est réduite à 78 838 places, toutes assises[146], ce qui en fait toujours le plus grand stade du pays. Le Maracanã est au quotidien partagé par les clubs de Fluminense et Flamengo.
Parmi les autres stades du pays, la sélection utilise notamment le stade olympique João-Havelange de Rio de Janeiro, construit pour les Jeux panaméricains de 2007 et utilisé par l'un des principaux clubs de la ville, Botafogo ; le Morumbi et le Pacaembu à São Paulo, dont sont respectivement résidents le São Paulo FC et Corinthians ; le Mineirão à Belo Horizonte, exploité par Cruzeiro ; le stade national de Brasilia, situé dans la capitale du pays ; ou encore l'stade Beira-Rio à Porto Alegre.
Étant donné que nombre de ses sélectionnés évoluent en Europe, le Brésil délocalise parfois ses matchs amicaux en Europe et utilise pour cela l'Emirates Stadium, inauguré en 2006 à Londres[147].
La Confédération brésilienne de football dispose d'un centre national appelé Granja Comary (en), où les sélections brésiliennes se réunissent et s'entraînent[148]. Il est situé près de Teresópolis, dans l'État de Rio de Janeiro. Le club carioca de Flamengo utilise également régulièrement ce centre, avant saison[149].
Personnalités
Sélectionneurs
Nom | De… | À… | Nb M |
---|---|---|---|
Mário Zagallo | 1967 | 1998 | 139 |
Carlos Alberto Parreira | 1983 | 2006 | 117 |
Dunga | 2006 | 2016 | 86 |
Vicente Feola | 1955 | 1966 | 67 |
Aymoré Moreira | 1953 | 1968 | 65 |
Flávio Costa | 1944 | 1956 | 60 |
Telê Santana | 1980 | 1986 | 55 |
Luiz Felipe Scolari | 2001 | 2014 | 54 |
En gras les sélectionneurs sacrés champions du monde |
Cinq entraîneurs différents mènent la Seleção à la consécration mondiale : Vicente Feola en 1958, Aymoré Moreira en 1962, Mário Zagallo en 1970, Carlos Alberto Parreira en 1994 et Luiz Felipe Scolari en 2002. Ce dernier est rappelé en 2013 pour diriger la sélection brésilienne lors de la Coupe du monde de 2014.
Mário Zagallo est l'une des principales figures du football brésilien. Surnommé « le Professeur », il est avec la glorieuse sélection de 1970 le premier technicien à remporter la Coupe du monde après l'avoir déjà fait en tant que joueur, en l'occurrence en 1958 et 1962[151],[152]. Une statue lui a été élevée à proximité du stade Maracanã[l 6]. Il dirige un record de 126 matchs sur trois mandats, en 1967-1968, entre 1970 et 1974 puis de 1994 à 1998. En 1994, lors du 4e titre brésilien, il est également là, en tant qu'adjoint de Carlos Alberto Parreira, puis il revient à ses côtés comme directeur technique de 2003 à 2006, à la suite de quoi il se retire du football. Outre les Coupes du monde de 1970 et 1994, il remporte avec la sélection la Coupe de l'Indépendance du Brésil en 1972, ainsi que la Copa América et la Coupe des confédérations en 1997.
Carlos Alberto Parreira a lui aussi connu trois mandats à la tête du Brésil, en 1983-1984, entre 1992 et 1994 puis de 2003 à 2006. Champion du monde en 1994, il est célèbre pour avoir participé à six éditions de Coupe du monde comme entraîneur, un record[153] : deux fois avec le Brésil, en 1994 et 2006, mais aussi avec le Koweït en 1982, les Émirats arabes unis en 1990, l'Arabie saoudite en 1998 et l'Afrique du Sud en 2010. Outre la Coupe du monde 1994, il remporte avec le Brésil la Copa América 2004 et la Coupe des confédérations 2005.
Période | Nom (en gras les sélectionneurs sacrés champions du monde) | Matchs | Victoires | Matchs nuls | Défaites | |
---|---|---|---|---|---|---|
1914 | Rubens Salles Silvio Lagreca | 4 | 3 | — | 1 | |
1915 | Pas de match | |||||
1916 | Benedito Montenegro Joaquim Ribeiro Mário Cardim Silvio Lagreca | 4 | 1 | 2 | 1 | |
1917 | Chico Netto | 3 | 1 | 2 | — | |
1917 | Chico Netto Mário Pollo R. Cristófaro | 4 | 1 | — | 3 | |
1918 | Amílcar Barbuy Ferreira Netto | 1 | — | — | 1 | |
1919 | Affonso de Castro Amílcar Barbuy Arnaldo da Silveira Ferreira Netto Mário Pollo | 5 | 3 | 2 | — | |
1920 | Fortes Oswaldo Gomes | 3 | 1 | — | 2 | |
1921 | Ferreira Netto | 3 | 1 | — | 2 | |
1922 | Amílcar Barbuy Célio de Barros Ferreira Netto | 6 | 3 | 3 | — | |
1922 | Clodô Ferreira Netto | 1 | 1 | — | — | |
1923 | Chico Netto | 7 | 3 | — | 4 | |
1924 | Pas de match | |||||
1925 | Joaquim Guimarães | 6 | 2 | 3 | 1 | |
1926–1927 | Pas de match | |||||
1928–1929 | Laís | 4 | 4 | — | — | |
1930 | Píndaro de Carvalho | 4 | 3 | — | 1 | |
1931–1932 | Luís Vinhaes | 6 | 6 | — | — | |
1933 | Pas de match | |||||
1934 | Luís Vinhaes | 9 | 2 | 4 | 3 | |
1934–1935 | Armindo Nobs Ferreira (en) | 13 | 12 | — | 1 | |
1936–1938 | Adhemar Pimenta | 11 | 7 | 1 | 3 | |
1939 | Carlos Nascimento | 2 | 1 | — | 1 | |
1940 | Silvio Lagreca | 2 | — | 1 | 1 | |
1940 | Jayme Barcellos | 5 | 1 | 1 | 3 | |
1941 | Pas de match | |||||
1942 | Adhemar Pimenta | 6 | 3 | 1 | 2 | |
1943 | Pas de match | |||||
1944 | Flávio Costa Joreca | 2 | 2 | — | — | |
1945–1950 | Flávio Costa | 41 | 26 | 6 | 9 | |
1951 | Pas de match | |||||
1952 | Zezé Moreira | 5 | 4 | 1 | — | |
1953 | Aymoré Moreira | 7 | 4 | — | 3 | |
1954–1955 | Zezé Moreira | 10 | 7 | 2 | 1 | |
1955 | Vicente Feola | 1 | 1 | — | — | |
1955 | Flávio Costa | 1 | 1 | — | — | |
1955–1956 | Osvaldo Brandão | 6 | 1 | 3 | 2 | |
1956 | Teté | 5 | 4 | 1 | — | |
1956 | Flávio Costa | 16 | 10 | 3 | 3 | |
1957 | Osvaldo Brandão | 8 | 5 | 1 | 2 | |
1957 | Sylvio Pirillo | 4 | 3 | — | 1 | |
1957 | Pedrinho | 2 | — | 1 | 1 | |
1958–1959 | Vicente Feola | 22 | 18 | 4 | — | |
1959 | Gentil Cardoso | 5 | 3 | — | 2 | |
1960 | Oswaldo Rolla | 6 | 3 | 1 | 2 | |
1960 | Vicente Feola | 13 | 10 | 1 | 2 | |
1961–1963 | Aymoré Moreira | 37 | 24 | 4 | 9 | |
1964–1965 | Vicente Feola | 10 | 7 | 2 | 1 | |
1965 | Filpo Nuñez | 1 | 1 | — | — | |
1965 | Osvaldo Brandão | 1 | — | — | 1 | |
1965 | Vicente Feola | 1 | — | 1 | — | |
1965 | Aymoré Moreira | 1 | 1 | — | — | |
1966 | Carlos Froner | 2 | 1 | — | 1 | |
1966 | Vicente Feola | 20 | 15 | 3 | 2 | |
1967 | Aymoré Moreira | 3 | — | 3 | — | |
1967 | Mário Zagallo | 1 | 1 | — | — | |
1968 | Aymoré Moreira | 11 | 8 | — | 3 | |
1968 | Antoninho | 2 | 1 | — | 1 | |
1968 | Mário Zagallo | 1 | 1 | — | — | |
1968 | Biju Carlyle Guimarães Jota Júnior | 1 | 1 | — | — | |
1968 | Aymoré Moreira | 6 | 3 | 2 | 1 | |
1968 | Yustrich | 1 | 1 | — | — | |
1969–1970 | João Saldanha | 17 | 14 | 1 | 2 | |
1970–1974 | Mário Zagallo | 63 | 43 | 16 | 4 | |
1975–1977 | Osvaldo Brandão | 27 | 22 | 3 | 2 | |
1977–1979 | Cláudio Coutinho | 44 | 26 | 15 | 3 | |
1980–1982 | Telê Santana | 38 | 29 | 6 | 3 | |
1983 | Carlos Alberto Parreira | 14 | 5 | 7 | 2 | |
1984 | Edu Coimbra | 3 | 1 | 1 | 1 | |
1985 | Evaristo de Macedo | 6 | 3 | — | 3 | |
1985–1986 | Telê Santana | 17 | 11 | 4 | 2 | |
1987–1988 | Carlos Alberto Silva | 20 | 13 | 5 | 2 | |
1989–1990 | Sebastião Lazaroni | 35 | 21 | 8 | 6 | |
1991 | Paulo Roberto Falcão | 17 | 6 | 7 | 4 | |
1991 | Ernesto Paulo (pt) | 1 | — | — | 1 | |
1991–1994 | Carlos Alberto Parreira | 47 | 28 | 14 | 5 | |
1994–1998 | Mário Zagallo | 74 | 55 | 13 | 6 | |
1998–2000 | Vanderlei Luxemburgo | 34 | 21 | 8 | 5 | |
2000 | José Candido | 1 | 1 | — | — | |
2000–2001 | Emerson Leão | 10 | 3 | 4 | 3 | |
2001–2002 | Luiz Felipe Scolari | 25 | 19 | 1 | 5 | |
2003–2006 | Carlos Alberto Parreira | 56 | 31 | 18 | 7 | |
2006–2010 | Dunga | 60[154] | 42 | 12 | 6 | |
2010–2012 | Mano Menezes | 33[155] | 21 | 6 | 6 | |
2013–2014 | Luiz Felipe Scolari | 29 | 19 | 6 | 4 | |
2014–2016 | Dunga | 26 | 18 | 5 | 3 | |
2016- | Tite | 32 | 26 | 4 | 2 | |
Records
Rang | Joueur | Période | Sélections | Buts |
---|---|---|---|---|
1 | Cafu | 1990-2006 | 142 | 5 |
2 | Roberto Carlos | 1992-2006 | 125 | 11 |
3 | Dani Alves | 2006- | 123 | 8 |
4 | Neymar | 2010- | 119 | 74 |
5 | Thiago Silva | 2008- | 107 | 7 |
6 | Lúcio | 2000-2011 | 105 | 4 |
7 | Cláudio Taffarel | 1988-1998 | 101 | 0 |
8 | Robinho | 2003-2017 | 100 | 28 |
9 | Djalma Santos | 1952-1968 | 98 | 3 |
Ronaldo | 1994-2011 | 62 | ||
En gras les joueurs en activité |
Rang | Joueur | Période | Buts | Sélections | Ratio |
---|---|---|---|---|---|
1 | Pelé | 1957-1971 | 77 | 92 | 0,83 |
2 | Neymar | 2010- | 74 | 119 | 0,61 |
3 | Ronaldo | 1994-2011 | 62 | 98 | 0,63 |
4 | Romário | 1987-2005 | 55 | 70 | 0,78 |
5 | Zico | 1976-1989 | 48 | 71 | 0,67 |
6 | Bebeto | 1985-1998 | 39 | 75 | 0,52 |
7 | Rivaldo | 1993-2003 | 35 | 74 | 0,47 |
8 | Jairzinho | 1964-1982 | 33 | 81 | 0,40 |
9 | Ronaldinho | 1999-2013 | 97 | 0,34 | |
10 | Ademir | 1945-1953 | 32 | 39 | 0,82 |
Tostão | 1966-1972 | 54 | 0,59 | ||
En gras les joueurs en activité |
Équipe mondiale du XXe siècle
Pelé est le plus grand footballeur du XXe siècle, il est notamment le seul footballeur à avoir été champion du monde à trois reprises, en 1958, 1962 et 1970 avec la sélection brésilienne. Auteur de 1281 buts en 1363 matchs, dont 77 avec la sélection, ce qui reste un record, il est élu « athlète du siècle » par le Comité international olympique en 1999 et « footballeur du siècle » par la FIFA[158],[159]. Illustration de son image dans le monde, il sera après sa retraite nommé ambassadeur de l'ONU et la FIFA[l 7].
Dans l'équipe mondiale du XXe siècle, rendue publique en 1998 sous l'égide de la FIFA, Pelé est accompagné par trois compatriotes. D'abord l'attaquant Garrincha, sélectionné de 1955 à 1966, considéré comme l'un des meilleurs dribbleurs de l'histoire du football[160]. En l'absence de Pelé, blessé, il tient un rôle prépondérant dans la victoire des Brésiliens lors de la Coupe du monde de 1962[161]. Ensuite les arrières latéraux Nilton Santos, à gauche, et Carlos Alberto Torres, à droite. Le premier, champion du monde en 1958 et 1962 (à 37 ans) après avoir participé à celles de 1950 et 1954, révolutionne le poste d'arrière latéral en lui donnant une dimension offensive qu'il n'avait pas jusqu'alors[162]. Le second est le capitaine de la sélection lors de la coupe du monde 1970 (et du grand Santos FC de cette époque)[47].
Museu do futebol
En 2010, le Museu do futebol en français : « Musée du football » brésilien publie une liste de joueurs importants dans l'histoire du football brésilien, sur le modèle des temples de la renommée. Outre Pelé, Garrincha, Nilton Santos et Carlos Alberto Torres, la liste honore 21 joueurs : Bebeto, Didi, Djalma Santos, Falcão, Gérson, Gilmar, Jairzinho, Julinho, Rivaldo, Rivelino, Roberto Carlos, Romário, Ronaldinho, Ronaldo, Sócrates, Taffarel, Tostão, Vavá, Mário Zagallo, Zico et Zizinho[163].
Zizinho est souvent considéré (avec Leônidas, le meilleur buteur de la Coupe du monde de 1938[164]) comme le meilleur footballeur brésilien avant l’apparition de Pelé. Grande vedette de Flamengo, il est l'attaquant de la Seleção dans les années 1940 et 1950. Malgré la défaite finale face à l'Uruguay, il est élu meilleur joueur de la Coupe du monde 1950[165]. Bien que sélectionné jusqu'en 1965, le brillant ailier Julinho ne participe qu'à la Coupe du monde 1954. En jouant pour la Fiorentina de 1955 à 1958, il est l'un des premiers Brésiliens à faire carrière en Europe.
Le milieu offensif Didi est l'un des joueurs de base des succès mondiaux de 1958 et 1962. Excellent tireur de coups francs, il est considéré comme l'inventeur de la frappe en « feuille morte »[166]. Autre double champion du monde, Djalma Santos est le pendant à droite de Nilton Santos[167]. Il est nommé dans l'équipe-type de trois éditions de Coupe du monde (en 1954, 1958 et 1962), un exploit que seul Franz Beckenbauer a reproduit par la suite[n 7], et participe encore à celle de 1966. Le gardien de but Gilmar est également des deux premiers sacres du Brésil - il est considéré comme le meilleur spécialiste sud-américain au XXe siècle[167],[168]. Avec respectivement 98 et 94 sélections, Djalma Santos et Gilmar dominent jusqu'à la fin des années 1990 le classement des joueurs brésiliens les plus « capés ». L'attaquant Vavá dispute aussi en titulaire les deux compétitions - il en est même le co-meilleur buteur en 1962. Enfin, Mário Zagallo participe aux deux campagnes comme milieu gauche. Devenu sélectionneur national en 1970, il est le premier à remporter la Coupe du monde comme joueur puis comme entraîneur[151].
La sélection brésilienne de 1970 est la meilleure équipe de l'histoire du football[169],[170],[171]. Outre Pelé, elle compte dans ses rangs plusieurs joueurs d'exception : dans l’entre-jeu Gérson, brillant par son intelligence de jeu et ses passes, considéré comme le digne successeur de Didi ; sur les ailes Jairzinho, qui marque à chaque match du tournoi, un exploit qui n'a plus été répété depuis[49] et le gaucher Rivelino[172] ; et en attaque, aux côtés de Pelé, Tostão, réputé par son exceptionnelle vision du jeu[173].
International de 1976 à 1988, le milieu offensif Zico, surnommé le « Pelé blanc »[174], va emmener la sélection lors des Coupes du monde de 1978, 1982 et 1986, qui se terminent toutes de manière prématurée[175]. Zico est cité dans onze des douze classements des meilleurs joueurs du XXe siècle retenus par la Rec.Sport.Soccer Statistics Foundation en 2009, ce qui le place au 2e rang parmi les joueurs brésiliens après Pelé[176]. Le Brésil de 1982 est notamment resté dans les mémoires pour sa grande élégance[177]. Zico est accompagné lors des tournois de 1982 et 1986 par deux autres joueurs honorés par le Museu do futebol : Falcão, un des meilleurs joueurs du tournoi 1982[60], et Sócrates, porte-drapeau de la démocratie corinthiane et capitaine de la sélection en 1982[178],[179].
En 1994, la sélection remporte enfin sa 4e couronne mondiale, sa première depuis la retraite de Pelé. Elle le doit notamment au duo offensif d'une grande efficacité que composent Romário, élu meilleur joueur du tournoi puis Champion des champions de L'Équipe, et Bebeto. Outre la Coupe du monde aux États-Unis, le duo remporte deux fois la Copa América en 1989 et 1997. Bebeto est également finaliste de la Coupe du monde 1998 en France. Lors de cette dernière compétition, la vedette brésilienne est le jeune attaquant Ronaldo, premier Brésilien à remporter le Ballon d'or en 1997 et élu à son tour meilleur joueur de la Coupe du monde[180]. Avec 62 buts en sélection, Ronaldo est le Brésilien qui s'est le plus approché du record de Pelé. Rivaldo remporte à son tour le Ballon d'or en 1999, après un nouveau triomphe en Copa América, dont il est le meilleur buteur et meilleur joueur[181]. Autre joueur emblématique des années 1990, le gardien de but Cláudio Taffarel, premier joueur à passer le cap des cent sélections avec le Brésil[182].
Le record de Taffarel est dépassé quelques années plus tard par les inoxydables arrières latéraux Roberto Carlos et Cafu, qui forment une paire aux qualités offensives inédites[183]. Ils sont de la campagne victorieuse de 2002 (Cafu est alors capitaine) puis de celle de 2006. La 5e étoile de 2002 est l'œuvre des « 3 R » brésiliens : Rivaldo, Ronaldo et le plus jeune Ronaldinho[184],[185]. Ce dernier est à son tour vainqueur du Ballon d'or en 2005. Tout jeune champion du monde en 2002, Kaká succède à Ronaldinho au palmarès du Ballon d'or en 2007, mais n'a pas connu depuis la consécration de ses prédécesseurs en sélection.
Les années 2010 marquent l'avènement de Neymar, leader technique sur le terrain et icône auprès du peuple brésilien. Régulièrement comparé à Pelé[186], il est le principal artisan des victoires de la sélection durant cette décennie et affiche des statistiques impressionnantes tout au long de sa carrière. Présent sur le podium du Ballon d'or en 2015 et en 2017, il est le premier brésilien depuis Kaká à se présenter comme étant l'un des trois meilleurs joueurs du monde. Dani Alves, joueur le plus titré de l'histoire du football[187], est le latéral droit indiscutable pendant plus de dix ans, ce qui lui permet d'être le troisième joueur le plus capé de la sélection.
- Djalma Santos, Pelé et Gilmar en 1958.
- Garrincha en 1962.
- Le Brésil en 1970, avec Carlos Alberto Torres, Jairzinho, Gérson, Tostão, Pelé et Rivelino notamment.
- Rivelino et Jairzinho en 1974.
- Nilmar joue pour le Brésil
- Graffiti monumental de Ronaldo et Ronaldinho en 2006.
- Falcão, joueur de l'équipe nationale en 1982.
- Neymar en 2013.
Effectif actuel
La liste des 25 joueurs sélectionnés pour la tournée en Asie en contre la Corée du Sud et le Japon
Joueurs | Encadrement technique | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
|
|
Rivalités
Adversaire | M | V | N | D | Diff |
---|---|---|---|---|---|
Argentine[188] | 108 | 42 | 26 | 40 | +3 |
Uruguay[189] | 77 | 37 | 20 | 20 | +18 |
Mis à jour en |
Rivalité avec l'Argentine
Le duel entre Argentine et Brésil fait partie des classiques du football sud-américain. La rivalité entre les deux pays au football ne fait que prolonger, en la pacifiant, celle qui existait entre les deux voisins, depuis la guerre de Cisplatine et la guerre de la Plata. Illustration de cette rivalité, les deux sélections ne s'affrontent plus pendant dix années après les incidents de 1946, à la suite desquels le capitaine argentin José Salomón, blessé, doit arrêter sa carrière. Leurs confrontations sont l'objet d'un trophée, le Superclásico de las Américas, qui prend depuis 2011 la suite de la Copa Roca, une coupe organisée de manière discontinue de 1914 à 1971[190]. La rivalité se prolonge enfin dans le débat sans fin de savoir qui de Pelé ou Diego Maradona est le meilleur joueur de l'histoire du football.
Rivalité avec l'Uruguay
L'histoire du Brésil avec la Celeste, autre voisin et adversaire régulier, est marquée par le choc du « Maracanaço », le surnom donné à la victoire des Uruguayens au Brésil lors de la Coupe du monde de 1950[191]. Les deux sélections s'opposent également à six reprises en finale continentale, en 1919 (la finale est rejouée), 1956, 1983, 1989, 1995 et 1999. Comme avec l'Argentine, un trophée a été mis en jeu entre les deux pays, la Copa Rio Branco, disputée à dix reprises entre 1931 et 1976.
Notes et références
Notes
- En 1930, l'Uruguay compte à son palmarès six trophées sud-américains, deux médailles d'or olympiques et la première Coupe du monde ; l'Argentine quatre trophées sud-américains, une médaille d'argent olympique et une finale lors de la première Coupe du monde.
- L'Uruguay, tenant du titre, boycotte la Coupe du monde 1934, en représailles à la faible participation européenne de 1930, tandis que le Pérou et le Chili sont forfaits. Quatre ans plus tard, l'Uruguay et l'Argentine boycottent de nouveau la compétition, car son organisation a été confiée pour la 2e fois d'affilée à un pays européen, alors que l'Argentine espérait en être le pays hôte.
- Le format de la Coupe du monde 1974 innove : 16 nations sont qualifiées et réparties en quatre groupes de quatre. Les deux premiers de chaque groupe accèdent au deuxième tour, où elles se retrouvent dans deux poules de quatre. Les gagnants de chaque poule jouent la finale, et les deuxièmes le match pour la troisième place
- Le match Argentine-Brésil de 1978 est surnommé A Batalha de Rosario en français : « La bataille de Rosario ».
- Le classement pris en compte est celui du mois de décembre.
- Données du site internet de la FIFA.
- Les FIFA World Cup All Star team ont été définies rétrospectivement par la FIFA.
Références issues de La Coupe du monde dans tous ses états
- Boniface et Mathoux 2010, Quand le football triomphe du racisme, p. 150.
- Boniface et Mathoux 2010, Les sept finales du Brésil.
- Boniface et Mathoux 2010, p. 154.
- Boniface et Mathoux 2010, p. 150.
- Boniface et Mathoux 2010, p. 147.
- Boniface et Mathoux 2010, Mario Zagallo, l'homme le plus titré au monde, p. 154.
- Boniface et Mathoux 2010, Le Roi Pelé.
Feuilles de matchs, tableaux, classements et statistiques
- (en) Fernando Matta, « International matches in Brazilian football 1903-1914 », RSSSF Brasil.
- (en) Marcelo Leme de Arruda, « Pre-Brazilian National Team 1906-1913 », RSSSF Brasil.
- (en) Marcelo Leme de Arruda, « Brazilian National Team 1914-1922 », RSSSF Brasil.
- (en) José Luis Pierrend, « Copa Julio Roca », RSSSF.
- (en) Roberto Mamrud, Karel Stokkermans, « Copa América 1916-2011 », RSSSF.
- (en) Marcelo Leme de Arruda, « Brazilian National Team 1923-1932 », RSSSF Brasil.
- (en) Martín Tabeira, « Southamerican Championship 1937 », RSSSF.
- (en) Martín Tabeira, « Southamerican Championship 1949 », RSSSF.
- (en) Macario Reyes, « Panamerican Championship », RSSSF.
- (en) Martín Tabeira, « Southamerican Championship 1957 », RSSSF.
- (en) Martín Tabeira, « Southamerican Championship 1959 (2nd Tournament) », RSSSF.
- (en) Marcelo Leme de Arruda, « Brazilian National Team 1959-1960 », RSSSF Brasil.
- (en) Marcelo Leme de Arruda, « FIFA XI´s Matches », RSSSF.
- (en) Marcelo Leme de Arruda, « Brazilian National Team 1971-1973 », RSSSF Brasil.
- (en) Marcelo Leme de Arruda, « Brazilian National Team 1978-1979 », RSSSF Brasil.
- (en) Martín Tabeira, « Mundialito 1980 (Montevideo, Uruguay) », RSSSF.
- (en) Marcelo Leme de Arruda, « Brazilian National Team 1985-1987 », RSSSF Brasil.
- (en) Martín Tabeira, « Copa América 1989 », RSSSF.
- (en) Martín Tabeira, « Copa América 1991 », RSSSF.
- (en) Marcelo Leme de Arruda, « Brazilian National Team 1992-1993 », RSSSF Brasil.
- (en) « Best Attendances in Brazil », RSSSF Brasil (consulté le ).
Références générales
- « Classement mondial », sur fr.fifa.com, (consulté le ).
- « La Coupe Jules-Rimet », sur fifa.com (consulté le ).
- (en) « New research reveals the Scottish dye worker who brought football to Brazil, 117 years ago exclusive », The Herald (Glasgow), (consulté le ).
- Michel Raspaud, Histoire du football au Brésil, Editions Chandeigne, (lire en ligne).
- « Le premier de mille matches », FIFA.com (consulté le ).
- Alejandro Valente, « Football : Millénium version brésilienne », Radio France internationale, .
- (en) Alex Bellos, « Grecians paved way despite kick in teeth », The Guardian, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Exeter fix dream date against Brazil », The Daily Telegraph, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Danielle Demetriou, « Brazil's past masters out-samba Exeter in 90-year rematch » » (version du 13 juin 2010 sur l'Internet Archive), The Independent, .
- « Brésil et Argentine pour le trône américain », FIFA.com (consulté le ).
- Toni Turek, « Arthur Friedenreich, o tigre do Brasil », Les Cahiers du football (consulté le ).
- « 1919, le premier titre de la Seleção », sur Chega de futebol, So Foot.com (consulté le ).
- Paris Match numéro 3189, du 1er au , page 49.
- « L'acte de naissance de la Seleçao (Brésil-Pologne 1938) », FIFA.fr (consulté le ).
- (en) « Brazil in the World Cup 1930 », Virtual-Brazil (consulté le ).
- (en) « Brazil in the World Cup 1934 », Virtual-Brazil (consulté le ).
- « 1938, en attendant l'horreur... », So Foot.com (consulté le ).
- « L'Italie de Pozzo conserve son titre (France 1938) », FIFA.com (consulté le ).
- (en) « Brazil in the World Cup 1938 », Virtual-Brazil (consulté le ).
- (en) « World Cup 1938 », ESPN (consulté le ).
- Dossier : Domingos da Guia, le divin maître sur www.demivolee.com le .
- « Ademir, un prédateur à part », FIFA.com (consulté le ).
- « Maracana, le cœur et les larmes du Brésil », FIFA.com (consulté le ).
- « Barbosa, grandeur et décadence d'une icône », FIFA.com (consulté le ).
- (en) « Copa América 1953 », sur site officiel de la Copa América 2011 (ca2011.com), Traffic Sports (consulté le ).
- Mickaël Grall et Vincent Radureau, Le Football Pour les Nuls, First Édition, « Le maillot auriverde ».
- « La Hongrie remporte la bataille de Berne (Hongrie-Brésil 1954) », FIFA.com (consulté le ).
- « 1954 : la bataille de Berne », Le Républicain lorrain (consulté le ).
- (pt) Thiago Dias, « Estréia de Pelé na seleção completa 50 anos », Globo (consulté le ).
- (en) « How a teenager took the world by wizardry », The Guardian, (lire en ligne, consulté le ).
- « Feola entre banc d'honneur et banc des accusés », FIFA.com (consulté le ).
- « Naissance d'une révolution », FIFA.com (consulté le ).
- François Thébaud, « 19/07/2010 - Suède 1958 : enfin le Brésil ! »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur miroirdufootball.com, .
- « La naissance d’un titan (Suède-Brésil 1958) », FIFA.com (consulté le ).
- « Le Chili victime d'un extra-terrestre (Chili-Brésil 1962) », FIFA.com (consulté le ).
- « Rétro 1962 Le Brésil fait coup double », L'Équipe.fr (consulté le ).
- (en) « Brazil in the World Cup 1966 », Virtual-Brazil (consulté le ).
- Mickaël Grall et Vincent Radureau, Le Football Pour les Nuls, First Édition (lire en ligne), « Les remplaçants ».
- (en) « British take villain role in World Cup », Pittsburgh Press, (lire en ligne).
- « Young Mexicans jeer England », The Times, London, , p. 14.
- « Banks, le gardien qui a tenu tête à Pelé », FIFA, FIFA.com (consulté le ).
- « La finale qui n'en fut jamais une (Brésil-Angleterre 1970) », FIFA.com (consulté le ).
- (en) « Brazil mix enough method to their magic » [archive du ], ESPN, (consulté le ).
- « Les deux buts que Pelé n'a pas marqué », sur oldschoolpanini.com (consulté le ).
- « Rétro 1970, le Brésil dans la légende », L'Équipe.fr (consulté le ).
- « L’apothéose d’une Coupe du monde extraordinaire (Brésil-Italie 1970) », FIFA.com (consulté le ).
- « Carlos Alberto Torres, ou tout simplement "El Capitán" », FIFA.com (consulté le ).
- « Le Mexique sous le charme des Brésiliens », FIFA.com (consulté le ).
- « Jairzinho, un ouragan sur un nuage », FIFA.com (consulté le )
- (en) « 1970: The definitive World Cup... » [archive du ], FourFourTwo, (consulté le ).
- (en) « Ken Aston – the inventor of yellow and red cards », FIFA, .
- (en) « Officials determined to police World Soccer Championships », Eugene Register-Guard, (lire en ligne).
- (en) Oliver Owen, « Sports memorabilia looks a safe bet at auction », The Guardian, (lire en ligne).
- Jacques Follorou, « Ex-Yougoslavie le foot plus fort que la guerre », Le Monde, (lire en ligne).
- « Affrontement de colosses (Pays-Bas - Brésil 1974) », FIFA.com (consulté le ).
- (en) « Brazil in the World Cup 1974 », Virtual-Brazil (consulté le ).
- (en) « Copa América 1975 », sur site officiel de la Copa América 2011 (ca2011.com), Traffic Sports (consulté le ).
- Alexandre Sarkissian, « 1977, des Bleus samba au Maracana », Sports.fr, (consulté le ).
- « Brésil-FRANCE 1977 », sur the vintage football club (consulté le )
- « Falcão, bien mieux qu'un simple milieu », FIFA.com (consulté le ).
- (en) « Pinnacle Moments in World Cup History : Zico's winning goal disallowed »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Sports Illustrated (consulté le ).
- « Une victoire trop belle pour être vraie », So Foot.com (consulté le ).
- « Aperçu de la Coupe du monde de la FIFA, Argentine 1978 », FIFA.com (consulté le ).
- (en) « Brazil in the World Cup 1978 », Virtual-Brazil (consulté le ).
- (en) « Copa América 1979 », sur site officiel de la Copa América 2011 (ca2011.com), Traffic Sports (consulté le ).
- « Mundialito : Amnésie internationale », So Foot.com (consulté le )
- (en) « Brazil in the World Cup 1982 », Virtual-Brazil (consulté le ).
- Marcelo Assaf, avec Thomas Goubin, « Mondial 82 : L'élégance du Brésil », So Foot.com (consulté le ).
- Alexandre Pedro, « Match de légende (10e) : Le jour où l’Italie a condamné le Brésil au romantisme », So Foot.com (consulté le ).
- Eric Maggiori, « 1982 : la dernière victoire italienne face au Brésil », So Foot.com (consulté le ).
- « Un beau Brésil s’incline lors de la soirée de Rossi (Italie-Brésil 1982) », FIFA.com (consulté le ).
- « Comment le Brésil n’a pas été champion du monde en 1982 ? », sur oldschoolpanini.com (consulté le ).
- (en) « Copa América 1983 », sur site officiel de la Copa América 2011 (ca2011.com), Traffic Sports (consulté le ).
- (en) « Brazil in the World Cup 1986 », Virtual-Brazil (consulté le ).
- Thomas Goubin, « Le jour où l'Espagne a été battue par le Brésil et l'arbitre », So Foot.com (consulté le )
- « Top 100 : les matchs de légende - 11. France - Brésil (1-1, 4-3 aux tab) », So Foot.com (consulté le ).
- « Les Bleus remportent un quart d'anthologie contre le Brésil (France-Brésil 1986) », FIFA.com (consulté le )
- Salif T. Sacha, « 1986 : l'assassinat du football », Les Cahiers du football (consulté le ).
- (es) Ignacio González, « Chile 4 Brasil 0: El día que goleamos a los mejores », Guioteca (consulté le ).
- (en) Shahan Petrossian, « Sebastião Lazaroni: The Europeanization of Brazil », sur Zani.co.uk (consulté le ).
- Julien Tomas, « Le coup du condor », Les Cahiers du football (consulté le ).
- « Brésil - Argentine 1990 », sur oldschoolpanini.com (consulté le ).
- Axel Borg, « Brésil – Argentine 1990, un parfum de scandale », BeIN Sports.
- « Première pour la Bolivie et le Brésil (Bolivie-Brésil 1993) », FIFA.com (consulté le ).
- « Romário, génie à 99 % d'inspiration », FIFA.com (consulté le )
- « Brésil-Uruguay, histoire d'une rivalité », FIFA.com, (consulté le ).
- « Rétro 1994, le Brésil puissance quatre », L'Équipe.fr (consulté le ).
- « Le Brésil retrouve sa place sur le toit du monde », FIFA.com (consulté le ).
- (en) « Brazil in the World Cup 1998 », Virtual-Brazil (consulté le ).
- (en) « Norway shocks Brazil, advances to second round »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Sports Illustrated, .
- Blandine Hennion, « Quart de finale, Bresil-Danemark: 3-2 », Libération, (lire en ligne).
- Michel Henry, « Demi-finale, Brésil - Pays-Bas: 1-1, 4 tirs au but à 2 », Libération, (lire en ligne)
- Cecilia Gabizon, « Ronaldo était-il en état de jouer? », Libération, (lire en ligne).
- « Le jour de gloire est arrivé (France-Brésil 1998) », FIFA.com (consulté le ).
- (en) « Report: Brazil coach Luxemburgo fired »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Sports Illustrated, .
- (en) Christopher Davies, « Copa America: Brazil humbled by Honduras », The Daily Telegraph, (lire en ligne).
- « Ronaldo renaît en Asie », FIFA.com (consulté le ).
- Julien Laurens, « Contenir le carré magique », Le Parisien, (lire en ligne).
- « Et Zidane dansa sur le Brésil », So Foot.com (consulté le ).
- Glenn Ceillier, « Dunga transforme le Brésil », Eurosport.fr, (consulté le ).
- « Coupe des Confédérations 2009 - Le Brésil, champion des champions », FIFA.com (consulté le ).
- Erwan Le Duc, « Mondial : les Pays-Bas renversent le Brésil », Le Monde, (lire en ligne).
- « Le Brésil tourne la page Dunga », Le Parisien, (lire en ligne).
- « Mano Menezes prend la porte », So Foot.com, (consulté le ).
- « Coupe des confédérations : la Roja corrigée, le Brésil vainqueur à domicile », Le Monde, (lire en ligne).
- Simulation de Fred, Sudouest.
- Pinilla manque d’éliminer le Brésil, Lemonde.
- « Allemagne-Brésil (7-1) : jamais une victoire aussi large en demi-finale de Mondial », Le Monde.fr, .
- « Dunga nouvel entraîneur du Brésil », Europe 1.fr, .
- « Dunga Dunga, le retour », So Foot.fr,
- « Brésil, la première liste de Dunga », Goal.com, .
- « Brésil 1-0 Honduras », L'Équipe.fr, .
- « Copa America: le Brésil chute, Neymar exclu », L'Équipe.fr, .
- « Copa America : la Colombie, cauchemar de Neymar », Le Monde.fr, .
- « Crise du jeu au Brésil », fautetactique.com, .
- « Brésil : du manque de créativité aux problèmes défensifs », chroniquestactiques.fr,
- « Le Brésil a été éliminé par le Paraguay dès les quarts de finale! », L'Équipe.fr, .
- « Le Brésil éliminé: une «honte» pour le pays », tdg.ch, .
- « Brésil : Dunga démis de ses fonctions », L'Equipe, .
- « Tite succède à Dunga à la tête de la Seleçao », sur Eurosport, (consulté le ).
- « Tite est le nouveau sélectionneur du Brésil (officiel) », sur L'Equipe.fr (consulté le ).
- « Tite, un entraîneur emblématique au chevet de la Seleçao »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Lucarne Opposée, (consulté le ).
- « Tite, le studieux tacticien »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Lucarne Opposée, (consulté le ).
- « Brésil, portrait de Tite, le nouveau sélectionneur », sur Goal.com, (consulté le )
- « Pelé fait "confiance" à Tite et disculpe Dunga », sur Le Parisien, (consulté le ).
- « Le Brésil de Neymar décroche l'or et met fin à sa malédiction », sur L'Equipe, (consulté le ).
- « Neymar, le voleur de feu olympique », sur Le Télégramme, (consulté le ).
- « Football : l’Argentine respire, le Brésil s’échappe et les États-Unis boivent la tasse », sur Le Monde, (consulté le ).
- Thomas Pisselet, « Ce Brésil n’est plus Neymar-dépendant », sur sports.fr, (consulté le ).
- « Neymar n'est plus tout seul », sur BeIN Sports, (consulté le ).
- Marco Martins, « Mondial 2018: Tite a réveillé l’ogre brésilien », sur RFI, (consulté le ).
- « Le Brésil corrige l'Argentine et se rapproche de la qualification », sur L'Equipe, (consulté le ).
- « Le Brésil premier qualifié pour la Coupe du monde 2018 après la défaite de l'Uruguay », sur L'Equipe, (consulté le ).
- « Classement Fifa : Le Brésil, numéro 1 mondial », sur L'Equipe, (consulté le ).
- « Pourquoi le Brésil a une belle tronche de favori », sur 20 minutes, (consulté le ).
- « Le Brésil inconsolable s'en prend à Neymar », sur Sport24.com, (consulté le ).
- « «Neymar Ciao», la presse brésilienne égratigne le Brésil après son élimination face à la Belgique », sur France Football, (consulté le ).
- « Copa America: le Brésil en reconquête sans Neymar », sur L'Obs, (consulté le ).
- « Messi : « L'arbitre était du côté du Brésil » », sur So Foot, (consulté le ).
- Gregory Fortune, « Copa America 2019 : le Brésil met fin à 12 ans de disette », sur RTL, (consulté le ).
- (en) Roberto Mamrud, Karel Stokkermans, « Players with 100+ Caps and 30+ International Goals : Olympic Matches », sur rsssf.com, (consulté le ).
- « Brésil Classement masculin » (consulté le )
- « Souviens-toi du Maracana... », sur FIFA.com, AFP, (consulté le ).
- [vidéo] (en) « How Brazil got their famous uniforms », sur YouTube, FIFA TV, .
- « Camisetas que o Brasil já usou », sur copadomundo.uol.com.br, Universo Online (consulté le ). en français : « Les maillots utilisés par le Brésil » Cf le document [PDF] correspondant sur scribd.com.
- « Le Maracana rouvre ses portes », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
- Jamie Jackson, « Home for nomadic Brazil means an endless tour of away games », The Observer, (lire en ligne, consulté le ).
- (pt) « A sede da seleção pentacampeã: uma opção de passeio. », TeresópolisOn (consulté le ).
- (pt) Eduardo Peixoto, « Fla toma posse da Granja Comary », Globo Esporte, (consulté le ).
- (en) Marcelo Leme de Arruda, « Brazilian National Team Coaches », RSSSF, .
- « Mario Zagallo: Un véritable symbole du football artistique », FIFA.
- « A 66 ans, Zagallo a passé sa vie en finales », L'Humanité, (lire en ligne).
- « L'Afrique du Sud veut éviter l'humiliation », Le Monde, (lire en ligne).
- (pt) « 'Era Dunga' no comando da seleção termina como começou », UOL Esporte, (consulté le ).
- Menezes licencié !, lequipe.fr,
- (en) « Appearances for Brazil National Team », RSSSF
- (en) « Goalscoring for Brazil National Team », RSSSF
- Michel Raspaud, Histoire du football au Brésil, Editions Chandeigne, (lire en ligne), « D'Edson à Pelé », p. 124.
- « Pelé. La plus belle pépite du Brésil. », FIFA.com (consulté le ).
- Didier Braun, « Il y a 30 ans mourait Garrincha », lequipe.fr, (consulté le ).
- « Garrincha. L'envol du petit oiseau blessé », FIFA.com (consulté le ).
- « Nilton Santos, l’encyclopédie qui fit bouger les lignes », FIFA.com (consulté le ).
- (pt) « Anjos Barrocos »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Museu do Futebol.
- « Leônidas, le Diamant noir », FIFA.com, (consulté le ).
- (en) Alex Bellos, « Zizinho. Brazilian football star who was once idolised by Pelé », The Guardian, (lire en ligne).
- « Didi, l'art de tout rendre facile », FIFA.com (consulté le ).
- « Djalma Santos, l'aile brésilienne a rejoint le ciel », FIFA.com, (consulté le ).
- (en) Ivan Ponting, « Gilmar: Goalkeeper hailed by many as the greatest ever », The Independent, (lire en ligne).
- « Rétro Coupe du monde 1970 - Brazil tri campeão », So Foot, (consulté le ).
- « Beckenbauer : «Le Brésil de 1970 meilleur que l'Espagne actuelle» », Le 10 Sport, .
- (en) Tom McGowan, « The greatest football team: Spain 2012 vs. Brazil 1970? », CNN, .
- « Rivelino, un gaucher pas comme les autres », FIFA.com (consulté le ).
- « Tostão, une question de vision », FIFA.com (consulté le ).
- « Mexico 86 : ZICO, l'homme aux 500 buts », sur oldschoolpanini.com (consulté le )
- « Le roi Arthur devenu le dieu Zico », FIFA.com (consulté le ).
- (en) « "The Best of The Best" », RSSSF.
- Marcelo Assaf, « Mondial 82 : L'élégance du Brésil », So Foot, (consulté le ).
- « Socrates, la mort d'un homme accompli », sur FIFA.com, Agence France-Presse (consulté le ).
- « Socrates, docteur et icône du beau jeu », sur FIFA.com, Agence France-Presse (consulté le ).
- « Ballon d'or 1997 : Ronaldo - Le premier Brésilien couronné », France Football.
- « Ballon d'or 1999 : RIVALDO - À GAUCHE, TOUTE ! », France Football.
- « Entre les mains de Taffarel », FIFA.com (consulté le ).
- (en) Richard Witzig, The Global Art of Soccer : Soccer Excellence, (lire en ligne), p. 238.
- Dino Di Mes, « Ronaldo offre au Brésil sa cinquième étoile », Libération, (lire en ligne).
- (en) Clark Whitney, « Nine years ago, Ronaldo, Rivaldo & Ronaldinho’s Brazil were tearing Germany apart in the World Cup final », Goal.com, .
- Anne-Gaëlle Rico, « Neymar, "le volcan en éruption" du football brésilien », Le Monde, .
- « Dani Alves devient le joueur le plus titré de l'histoire », RMC, .
- « Face-à-face Argentine - Brésil », FIFA.com (consulté le ).
- « Face-à-face Uruguay - Brésil », FIFA.com (consulté le ).
- « Brésil et Argentine pour le trône américain », sur fifa.com, (consulté le ).
- « Brésil-Uruguay, le fantôme du Maracanãzo », So Foot.com, .
Voir aussi
Bibliographie
- Michel Raspaud, Histoire du football au Brésil, Chandeigne,
- Pascal Boniface et Hervé Mathoux, « Brésil. Cinq étoiles. », dans La Coupe du monde dans tous ses états, Larousse,
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.