Trizay
Trizay est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).
Pour les articles homonymes, voir Trizay (homonymie).
Trizay | |||||
![]() L'avenue de la République et l'église Saint-François. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente-Maritime | ||||
Arrondissement | Saintes | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Charente-Arnoult-Cœur de Saintonge | ||||
Maire | Vacant pour cause de décès | ||||
Code postal | 17250 | ||||
Code commune | 17453 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Trizayens | ||||
Population municipale |
1 470 hab. (2019 ![]() |
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Densité | 104 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 53′ 00″ nord, 0° 53′ 44″ ouest | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 25 m |
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Superficie | 14,13 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Rochefort (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Porchaire | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | www.trizay.com | ||||
Ses habitants sont appelés les Trizayens et les Trizayennes[1]. Cette petite commune du val d'Arnoult, dont l'économie a longtemps presque exclusivement dépendu du maraîchage et de l'exploitation de carrières de pierres, est aujourd'hui tournée vers les activités touristiques.
Outre les vestiges d'un prieuré bénédictin ayant obtenu le label des trésors de Saintonge[2], la commune accueille le parc botanique des jardins de Compostelle, situé à proximité du lac de Bois-Fleuri, un plan d'eau artificiel aménagé en 1995[3].
Géographie
Situation
Position de Trizay en Charente-Maritime. |
La commune de Trizay est située dans le centre-ouest du département de la Charente-Maritime, dans l'ancienne province historique de la Saintonge. Appartenant au midi atlantique[4], elle peut être rattachée à deux grands ensembles géographiques, le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français. Elle occupe un site baigné par trois cours d'eau : l'Arnoult, l'Arnaise et le Buffetizon.
Le territoire communal, d'une superficie de 1413 hectares, est divisé entre marais tributaires de l'Arnoult, forêts et exploitations agricoles (en partie consacrées à la polyculture et à l'élevage). Celles-ci sont surtout présentes dans le nord de la commune, tandis qu'une large part du territoire communal est consacré au maraîchage, activité traditionnelle en val d'Arnoult. Cette activité s'explique par la présence de terres particulièrement fertiles, les mottes, issues de l'ancien estuaire de l'Arnoult, aujourd'hui comblé par les alluvions. Parmi les productions locales figure en bonne place le haricot blanc dit mojhette, qui s'épanouit dans ces terres riches en humus.
En bordure de l'ancien estuaire s'étend un plateau dont les roches, exploitées dans des carrières, ont longtemps fait la richesse de la commune. Celles-ci sont aujourd'hui transformées en un plan d'eau artificiel, le lac de Bois-Joli.
Localisation
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Trizay est une commune située à 12 kilomètres du centre de Rochefort, chef-lieu de l'arrondissement et seconde agglomération du département de la Charente-Maritime. La voie rapide reliant Rochefort à La Rochelle (D137-E602) met désormais Trizay à environ 40 minutes du chef-lieu départemental[5].
La commune est traversée par deux axes routiers relativement importants. D'une part, la D 117, voie d'accès fréquentée, orientée nord/sud, qui permet de relier les villes de Tonnay-Charente et de Pont-l'Abbé-d'Arnoult ; d'autre part, la D238, route départementale de moindre importance en termes de trafic, orientée nord-ouest/sud-est, conduisant au chef-lieu du canton, la ville de Saint-Porchaire. Ces deux axes forment un croisement à la sortie nord de l'agglomération, avant que la D238 ne rejoigne l'ancienne route de Beurlay au niveau de la zone artisanale.
Un réseau complexe de chemins vicinaux sillonne le territoire communal, notamment à proximité de l'ancien prieuré : ainsi du chemin de la Croix, du chemin de l'Abbaye, du chemin du Petit-Logis ou du chemin du Picou, dont les origines remontent souvent au Moyen Âge.
La commune bénéficie d'une bonne desserte aéroportuaire, du fait de la présence à 8 kilomètres de l'aéroport de Rochefort-Saint-Agnant. Celui-ci accueille principalement des vols charters à destination des pays du nord de l'Europe, en particulier les îles Britanniques.
Enfin, raversée par une ancienne ligne de chemin de fer (celle-ci, qui reliait Rochefort à Saint-Agnant, est aujourd'hui désaffectée), la commune était desservie par la halte de Trizay-Monthérault. La gare ouverte la plus proche est aujourd'hui celle de Rochefort, qui accueille principalement des trains du réseau TER Nouvelle-Aquitaine.
Géologie
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Aujourd'hui limité à un paisible cours d'eau, il formait jadis un vaste estuaire.
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Le sous-sol de la commune est partiellement constitué d'un plateau datant du crétacé, constitué à l'époque du turonien, il y a environ 90 millions d'années. Celui-ci a été profondément entaillé à l'ère quaternaire par l'action du fleuve Arnoult, aujourd'hui réduit à un modeste cours d'eau, mais qui formait autrefois un estuaire s'étalant jusqu'aux actuelles communes de Pont-l'Abbé-d'Arnoult et Sainte-Radegonde.
De cette lointaine époque subsistent les cadorettes, des falaises autrefois bordées par l'océan et aujourd'hui isolées à plusieurs dizaines de kilomètres au milieu des terres, marquant les limites de l'ancien estuaire de l'Arnoult. La formation de ces falaises s'explique par la régression marine ayant accompagnée la période des glaciations, notamment la glaciation de Würm, intervenue entre -60000 et -10000[6].
La période de déglaciation post-würmienne introduit une importante transgression marine, dite Flandrienne. Au cours de cette période, la mer envahit les terres, immergeant la vallée de l'Arnoult et ralentissant le débit du fleuve. Ce phénomène est à l'origine du colmatage progressif de la dépression estuarienne de l'Arnoult par des alluvions et des bris, terre argileuse que l'on retrouve dans les marais de la région[7].
L'accumulation progressive de limon va générer peu à peu une terre noire particulièrement fertile qui explique la vocation maraîchère du val d'Arnoult, qui se perpétue aujourd'hui encore par la culture de la mojhette, un haricot blanc réputé dans la région.
Un risque sismique léger concerne la commune qui est située non loin de la faille d'Oléron. Le le séisme d'Oléron d'une magnitude de 5,7 a produit quelques dégâts dans la région et a pu être ressenti jusqu'en région parisienne. Le dernier séisme ressenti en date, toujours sur cette faille, d'une magnitude de 4,7, a eu lieu le [8].
Communes limitrophes
La commune de Trizay est limitée au sud par la commune de Sainte-Radegonde et à l'est par celles de Beurlay et de La Vallée.
La partie nord-ouest du territoire communal forme une enclave entre les cantons de Tonnay-Charente et de Saint-Agnant. Au nord, la commune est mitoyenne de celle de Saint-Hippolyte (canton de Tonnay-Charente), tandis qu'au nord-ouest, elle borde les communes d'Échillais et de Saint-Agnant (canton de Saint-Agnant).
![]() |
Échillais, Monthérault |
Saint-Hippolyte, La Roche |
La Vallée | ![]() |
Saint-Agnant, Montierneuf |
N | Beurlay | ||
O Trizay E | ||||
S | ||||
Champagne, Prieuré de Trizay |
Sainte-Radegonde, Le Petit-Gaillard |
Sainte-Radegonde |
Climat
Le climat est de type océanique : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le noroît et le suroît, soufflent sur les côtes du département. L'ensoleillement de la côte charentaise est très important : avec 2250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne[9].
Données générales
Ville | Ensoleillement![]() |
Pluie![]() | Neige![]() | Orage![]() | Brouillard![]() |
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Médiane nationale | 1 852 | 835 | 16 | 25 | 50 |
Trizay[11] | 2250 | 755 | 4 | 13 | 26 |
Paris | 1 662 | 637 | 12 | 17 | 8 |
Nice | 2 724 | 733 | 1 | 27 | 1 |
Strasbourg | 1 693 | 665 | 26 | 28 | 51 |
Brest | 1 530 | 1 210 | 7 | 12 | 76 |
Bordeaux | 2 035 | 944 | 3 | 31 | 69 |
Mois | Jan | Fév | Mar | Avr | Mai | Jui | Jui | Aoû | Sep | Oct | Nov | Déc | Année |
Températures minimales (°C) | 3,4 | 4,0 | 5,4 | 7,4 | 10,7 | 13,7 | 15,8 | 15,7 | 13,7 | 10,5 | 6,3 | 3,9 | 9,2 |
Températures maximales (°C) | 8,5 | 9,9 | 12,1 | 14,7 | 17,9 | 21,3 | 23,8 | 23,5 | 21,8 | 18,0 | 12,6 | 9,2 | 16,1 |
Températures moyennes (°C) | 5,9 | 6,9 | 8,7 | 11,1 | 14,3 | 17,5 | 19,8 | 19,6 | 17,8 | 14,2 | 9,4 | 6,6 | 12,7 |
Ensoleillement (h) | 84 | 111 | 174 | 212 | 239 | 272 | 305 | 277 | 218 | 167 | 107 | 85 | 2250 |
Pluviométrie (mm) | 82,5 | 66,1 | 57,0 | 52,7 | 61,1 | 42,9 | 35,1 | 46,4 | 56,5 | 81,6 | 91,8 | 81,8 | 755,3 |
Ouragan de décembre 1999
La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par l'ouragan Martin du . Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec 198 km/h sur l'île d'Oléron et 194 km/h à Royan.
Urbanisme
Typologie
Trizay est une commune rurale[Note 1],[13]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[14],[15].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rochefort, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 33 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].
Occupation des sols
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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,8 %), zones agricoles hétérogènes (27,7 %), forêts (15,3 %), prairies (8,1 %), zones urbanisées (3,2 %)[18].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le nom de la commune provient probablement de l'anthroponyme gallo-romain Tritius, auquel a été apposé le suffixe -acum[réf. nécessaire].
Histoire
L'époque préhistorique
Le territoire communal semble avoir été occupé de longue date, sans doute depuis le néolithique. Un dolmen, le dolmen de Buffetizon, témoigne de cette époque reculée[19]. Partiellement détruit, il fut remonté au cours du siècle dernier. Des haches en bronze furent également retrouvées par un cultivateur en 1903. Celles-ci, retrouvées dans une excavation à proximité du lieu-dit l'Avenir étaient au nombre de 21, dont 14 à bords droits et 7 de forme rectangulaire[20].
À l'époque préhistorique, une partie de la commune se trouvait en bordure d'un vaste estuaire, l'estuaire de l'Arnoult. Celui-ci se prolongeait jusqu'à Pont-l'Abbé-d'Arnoult et Sainte-Radegonde.
Largement ouvert sur la mer, son empreinte est visible à travers des falaises, aujourd'hui isolées au milieu des terres : les cadorettes.
À l'ombre du prieuré
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De l'époque gallo-romaine ne subsistent que peu de vestiges, ceux-ci consistant principalement en quelques fondations retrouvées notamment près du lieu-dit Chizé.
Au Moyen Âge, le village appartient à la seigneurie de Tonnay. L'un de ces seigneurs, dont le nom n'est pas passé à la postérité, fonda au XIe siècle le prieuré Saint-Jean-l'Évangéliste, avant d'en faire don à l'abbaye de la Chaise-Dieu.
Une légende affirme que la fondation de ce monastère intervint à la suite d'une vengeance de ce seigneur, lequel aurait assassiné plusieurs religieux soupçonnés d'avoir violé sa fille. Celui-ci aurait fait ficeler les religieux dans un sac, avant qu'ils ne soient jetés dans un puits[21]. De fait, un lieu-dit portait encore au XIXe siècle le nom de Fosse-aux-Moines.
Cherchant à expier sa faute, ce seigneur aurait ensuite fondé le prieuré.
Les seigneurs de Tonnay firent preuve de grandes libéralités envers ce prieuré, dont l'histoire demeure cependant fort mal connue. En 1585, après la retraite du chef protestant Henri Ier de Bourbon-Condé en Angleterre, la Ligue voulut achever de réduire les « huguenots », qui tenaient encore plusieurs place fortes dans la région. Parmi celles-ci, le prieuré de Trizay, transformé en citadelle. Celui-ci passa successivement aux deux partis, qui ne l'épargnèrent guère.
Au cours des combats, l'église priorale fut dévastée et en grande partie ruinée, tandis que les archives du prieuré furent également détruites[22].
En 1698, les registres d'imposition de la Généralité de La Rochelle révèlent que la paroisse de Trisay est abonnée pour 410 livres aux deux principaux seigneurs du lieu : l'évêque de Lectoure, François-Louis de Polastron, abbé commendataire de l'abbaye, et le seigneur de Coutiers. Le même document révèle que la paroisse produit principalement : blé, bois et pâcages (sic) et peu de vin[23].
Les prémices des temps nouveaux
1783 est une année marquée par des conditions météorologiques inhabituelles dans l'ensemble de l'Europe. En Saintonge et en Aunis, on note de violentes gelées jusqu'au printemps, lesquelles anéantissent les récoltes, déjà très maigres l'année précédente. Dans un rapport faisant une synthèse de la situation dans l'ensemble des paroisses de la Généralité, on note qu'à Trizay, il y a alors 12 naissance pour 17 décès et que « Il y a beaucoup de pauvres dans cette paroisse »[24]
Durant les heures sombres de la période révolutionnaire, en 1793, l'heure est au culte de la raison . Les autorités, qui ont proclamé le régime de la Terreur, encouragent alors vivement la déchristianisation. Les citoyens Lequinio et Laignelot sont les deux représentants du peuple chargés d'appliquer la terreur à Rochefort et son district. Les persécutions contre les ministres du culte ne tardent pas : c'est le début de l'épisode des « Pontons de Rochefort », sur lesquels on entasse les prêtres réfractaires.
En ces temps de troubles, certains prêtres choisissent de renoncer à leurs vœux. Le prêtre de Trizay, le curé Chabert, fut l'un d'entre eux. Jetant sa lettre de prêtrise au feu au cours d'une grande cérémonie patriotique, il dut déclarer que « reconnaissant l'erreur du culte mensonger qu'il a prêché jusqu'à présent, et voulant entrer dans le sentier de la philosophie et de la saine doctrine, il déclare formellement renoncer au métier de prêtre (...) » Les actes de la municipalité de Rochefort datés du 16 brumaire au 1er floréal, an II, consignent les faits[25].
Un nouveau bourg
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Autrefois constitué d'un habitat épars, la municipalité choisit d'édifier un nouveau bourg, plus central, lequel fut créé en 1840 sur un terrain communal, héritage d'un don octroyé au prieuré par le seigneur Hugues de Tonnay en 1330. Une chapelle est construite, remplacée par une nouvelle église en 1895 afin de remplacer celle du prieuré tombant en ruine. Le cimetière, autrefois attenant au prieuré, est lui aussi déplacé[26].
La restauration du prieuré intervint en 1994, suivie un an plus tard de la création d'un parc à l'emplacement des anciennes carrières de pierre : le lac du bois-fleuri, complété ultérieurement par les jardins de Compostelle.
Monthérault
L'un des principaux écarts de la commune, Monthérault, était autrefois une paroisse indépendante, appartenant à la seigneurie de La Bergerie au XIIIe siècle[26]. Elle est citée dans une charte de 1326 comme « Mont Meyraud » (Monte Meyraudi)[27].
Elle conserve une église en grande partie préromane, dont la légende fait remonter la fondation à Charlemagne, en 777.
Après sa victoire contre les Sarrasins à la bataille de Montierneuf, celui-ci aurait ordonné l'érection d'un oratoire, remplacé par une nouvelle église entre le Xe et le XIe siècle.
En 1586, les huguenots établirent un campement à proximité. Endommagée durant cette période, elle fut abandonnée après l'annexion de la commune de Monthérault, créée en 1790 et rattachée à celle de Trizay (ordonnance du ).
Politique et administration
Administration municipale
De 1789 à 1799, en vertu de la loi du , les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune âgés d'au moins 25 ans, contribuables payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt équivalent au moins à dix journées de travail.
De 1799 à 1848, La constitution du 22 frimaire an VIII () revient sur l’élection du maire, les maires sont nommés par le préfet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. Après les lois organiques 1831, les maires sont nommés (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le préfet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont élus au suffrage censitaire pour six ans.
Du à 1851, les maires sont élus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.
De 1851 à 1871, les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5 ans à partir de 1855. Après 1871, les maires sont de nouveau élus, sauf dans les chefs-lieux (de départements, d'arrondissements ou de cantons).
Ce n'est que le , qu'une loi sur l’organisation municipale (encore en vigueur) est votée, et qui régit le principe de l'élection du maire et des adjoints par le conseil municipal, quelle que soit l'importance de la commune (sauf pour Paris). La loi du fixe le mandat à quatre ans, durée portée le à six ans[28].
Par ordonnance du , Trizay annexe la commune de Monthérault.