Autun

Autun est une commune française du département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté, située dans le parc naturel régional du Morvan. Sous-préfecture de Saône-et-Loire depuis 1790, la ville compte 12 987 habitants (Autunois et Autunoises) au recensement de 2019, au cœur d'une intercommunalité regroupant environ 40 000 habitants[2].

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Pour les articles homonymes, voir Autun (homonymie).

Autun
De haut en bas, de gauche à droite : la cathédrale Saint-Lazare, les remparts gallo-romains, la porte d'Arroux, le temple de Janus, la tour des Ursulines, la pyramide de Couhard et une vue panoramique de la ville prise depuis le site de la Croix de la Libération.

Blason

Logo
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
(sous-préfecture)
Arrondissement Autun
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté de communes du Grand Autunois Morvan
(siège)
Maire
Mandat
Vincent Chauvet (en) (MoDem)
2020-2026
Code postal 71400
Code commune 71014
Démographie
Gentilé Autunois, Autunoise
Population
municipale
12 987 hab. (2019 )
Densité 211 hab./km2
Population
agglomération
23 727 hab. (2015[1])
Géographie
Coordonnées 46° 57′ 06″ nord, 4° 17′ 58″ est
Altitude 310 m
Min. 280 m
Max. 642 m
Superficie 61,52 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Autun
(ville isolée)
Aire d'attraction Autun
(commune-centre)
Élections
Départementales Cantons de Autun-1 et Autun-2
(bureau centralisateur)
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Autun
Géolocalisation sur la carte : France
Autun
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Autun
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Autun
Liens
Site web www.autun.com

    Fondée par les Romains comme Augustodunum, sœur et émule de Rome[3] au début du règne de l'empereur Auguste, capitale gallo-romaine des Éduens en remplacement de Bibracte, évêché dès l'Antiquité, Autun est jusqu'à la fin du XVe siècle une cité prospère et un centre culturel influent, en dépit des pillages et des invasions. Son enclavement géographique et la concurrence croissante de Dijon, de Chalon-sur-Saône et plus tard du Creusot ont contribué à son déclin au cours des siècles suivants. Difficilement convertie dans l'industrie au XIXe siècle (exploitation du schiste bitumineux et de la fluorine), Autun a connu au XXe siècle un regain de dynamisme qui en a fait le siège de plusieurs entreprises nationales (Dim, Nexans) et de l'un des six lycées militaires français. La ville conserve de son passé antique et médiéval un riche patrimoine qui en fait par ailleurs un important site touristique au cœur de la Bourgogne.

    Géographie

    La ville s'adosse sur le rebord sud d'une dépression nommée bassin d'Autun daté du Permien qui comprend le stratotype Autunien formant l'Autunois. Elle est cernée au nord de prairies bocagères (bocage à maille large), à l'ouest par le massif du Morvan, et au sud de forêts de feuillus (forêt domaniale de Planoise) couvrant un plateau gréseux.

    La région de l'Autunois est composée de soixante-quatre communes regroupées en sept cantons. On trouve dans les cantons d'Autun-Nord et d'Autun-Sud les communes suivantes : Antully, Auxy, Curgy, Dracy-Saint-Loup, Monthelon, Saint-Forgeot et Tavernay.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes d’Autun
    Tavernay, l'Arroux Saint-Forgeot, Dracy-Saint-Loup Curgy
    Monthelon, le Morvan Auxy
    Antully
    Brion Mesvres, Broye Marmagne, forêt de Planoise

    Géologie

    Détail de l'un des deux terrils de schiste rouge de la mine des Télots.

    Le gisement de schiste bitumineux d'Autun a donné son nom à la période géologique à laquelle il s'est formé : l'Autunien, qui s'étage entre −299 et −285 millions d'années. Il est exploité de façon industrielle dans le secteur de 1824 à 1957, notamment dans la mine des Télots[4].

    Autun a aussi donné son nom à l'autunite, un minéral composé d'un phosphate hydraté d'uranyle et de calcium.

    Hydrographie

    • Le Ternin, affluent de l'Arroux, lui-même affluent de la Loire, traverse une partie de l'agglomération ;
    • La Celle, ruisseau se jetant dans l'Arroux en aval d'Autun et dont les eaux partiellement détournées alimentent la ville ;
    • Nombreux ruisseaux et sources intra-muros, le ruisseau de Mugne ou des Tanneries se jette dans l'Arroux en aval du pont Saint-Andoche ;
    • Le ruisseau de La Fée qui vient du plateau de Planoise, grossi vers le pont Saint-Pierre du ruisseau de La Croix des Châtaigniers se jetant lui-même en dessous du Pont-l'Évêque, dans le ruisseau ;
    • L'Acaron qui vient des hauteurs de Montjeu et plonge dans l'Arroux au pied de l'enceinte, sous les murs de la caserne Changarnier ;
    • Le Saint-Pierre, ruisseau formé par la réunion des ruisseaux de la Chapelle et de la Papeterie[5].

    Climat

    Le climat de la ville est caractérisé par des influences méridionales plus marquées que dans le reste du Morvan, notamment du fait de l'altitude inférieure à quatre cents mètres. La pluviométrie est modérée (inférieure à 900 mm/an sur trente ans).

    Urbanisme

    Typologie

    Autun est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[6],[7],[8]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Autun, une unité urbaine monocommunale[9] de 13 290 habitants en 2017, constituant une ville isolée[10],[11].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Autun, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 42 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (43,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (44,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,7 %), prairies (28,7 %), zones agricoles hétérogènes (11 %), zones urbanisées (7,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,6 %), terres arables (3,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %), eaux continentales[Note 3] (0,7 %)[14].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[15].

    Morphologie urbaine

    Le territoire de la commune comprend plusieurs quartiers dont les principaux sont :

    l'Arroux L'Orme Saint-Symphorien, Saint-Pantaléon
    La Guinguette N Saint-Pierre
    O    Autun    E
    S
    Brion Couhard, Croix de la Libération

    Toponymie

    Avant la formation d'Augustodunum vers , la localité est attestée sous le nom d'Haedui, civitas Haeduae en La première attestation de la cité gallo-romaine provient de Tacite en 115. Au VIe siècle, Grégoire de Tours évoque Agustidunum et Monasterium Agusthidunensis. Sont attestés au cours des siècles suivants les formes Augustodunensium urbis en 850, Infra castrum Augustidunum seu infra Haeduam civitatem en 861, In latere Aeduae civitatis en 900, Urbem Augustudunum en 921, Apud Eduam et Sedis Ostudunensis en 972, Urbem Eduorum en 1096, Infra civitatem Eduensem en 1198. À partir du XIIIe siècle, les attestations sont proches du nom actuel : Ostum en 1254, Ostun en 1259, Ostuun en 1261, Hostun en 1273, Osteun en 1294, Otthun en 1376, Othun en 1380, Ostung en 1475, Austun en 1565, Authun en 1666 et Autun en 1666 et 1783[16].

    Le nom antique de la cité Augustodunum est constitué du nom de l'empereur Augustus, associé au gaulois -dunon, « forteresse », pour former « la forteresse d'Auguste ».

    Histoire

    Autun a conservé de nombreuses traces antiques ou médiévales. La ville fut l'une des capitales chrétiennes du monde romain.

    Augustodunum, ville romaine

    C'est sous le règne de l'empereur romain Auguste (-27/14) qu'a été fondée la cité d'Autun : son nom antique, Augustodunum, signifie la forteresse d'Auguste. Auguste avait la volonté de créer une grande cité en Gaule qui montrerait la puissance romaine. Augustodunum fut donc doté de monuments qui font aujourd'hui encore sa renommée.

    La ville s’équipe rapidement :

    • une enceinte longue d'environ km et enfermant une superficie de 200 ha[17], comportant de nombreuses tours. Elle était percée de quatre portes — dont deux, les portes de Saint-André et d'Arroux, subsistent — aux extrémités des deux rues principales qui se coupaient à angle droit (cardo maximus et decumanus maximus) ;
    • un théâtre romain, de 148 mètres de diamètre, pouvant contenir jusqu'à 20 000 personnes, le plus grand en capacité de la partie occidentale de l'Empire romain ;
    • un amphithéâtre aujourd'hui disparu, de 154 mètres sur 130, situé à une cinquantaine de mètres du théâtre ;
    • le temple dit « de Janus », à l'extérieur des remparts. Si ce temple a été à tort attribué à la divinité romaine Janus, les archéologues ignorent quelle divinité y était vénérée. On peut lire sur une plaque explicative près du temple de Janus :

    « Au nord-ouest de la ville antique, sur la rive droite de l'Arroux, se développait un quartier dont le seul vestige visible, le temple dit « de Janus » souligne la vocation cultuelle. […] La forme particulière de ce temple, dit fanum, est de tradition gauloise quoique sa technique de construction, datable du Ier siècle de notre ère soit romaine. Le nom de Janus lui a été associé à tort au XVIe siècle par l'historien Pierre de Saint-Julien de Balleure qui interprétera ainsi le nom du secteur où il s'élève : La Genetoye. Ce terme désigne en fait un lieu où poussent des genêts. La divinité vénérée ici reste totalement inconnue. […] »

    En 1976, à la suite de la grande sécheresse, la prospection aérienne de René Goguey permit enfin au bout de 13 ans de mettre en évidence tout un ensemble dont un vaste théâtre à 150 mètres au nord-ouest du temple de Janus, dont les sondages de 1977 révélaient des murs courbes et rayonnants de la cavea édifiée sur les murs d'un important bâtiment antérieur. Son diamètre de 120 mètres dépassant le demi-cercle, il appartient à la série des théâtres gallo-romains associés à des temples[18].

    • la pyramide de Couhard, qui se dresse à proximité d'une ancienne nécropole le « Champ des Urnes », serait la sépulture du druide éduen Diviciacos, ami de Cicéron et de César, ou encore d'un ancien vergobret. Toutefois, sa destination exacte, tombeau ou cénotaphe a donné lieu à des interrogations[19],[20][source insuffisante].

    La création d'Autun attira les populations environnantes et notamment les habitants de Bibracte[21], l'oppidum éduen, qui tomba peu à peu dans l'oubli.

    Autun fut célèbre pour son école de rhétorique, dont les premiers à avoir apporté les lettres à Trèves furent les panégyristes, professeurs de rhétorique venant des écoles d'Autun, Bordeaux, Rome et de Trèves même. Parmi les discours rédigés de 197 à 312, cinq furent composés à Autun[22]. Déjà en 107 cette école de philosophie et de rhétorique d'Autun attirait des étudiants de tout l'Empire[23]. Un poème de 148 hexamètres fut écrit par un rhéteur de la fameuse école de rhétorique qui fleurissait à Autun à l'époque de Constantin[24],[25].

    Prise par Julius Sacrovir en l'an 21, Autun fut le foyer de la révolte de Sacrovir menée par ce Gaulois et Julius Florus. Battu par les légions arrivées pour rétablir l'ordre, Julius Sacrovir finit par se suicider dans l'une de ses villas aux environs de la ville. Au IIIe siècle, elle fut assiégée pendant sept mois, prise et détruite par l'usurpateur Victorinus en 270 ; puis rebâtie au siècle suivant par Constantin. En 356, elle est assiégée par les Alamans puis libérée par Julien qui met en fuite ces derniers la même année[26].

    Début 2010, lors de la construction de logements près de la porte d'Arroux, les travaux ont permis de découvrir un quartier antique ainsi que plus de 100 000 pièces de monnaie en bronze datant du IIIe siècle[27],[28],[25].

    Moyen Âge

    Le tympan de la cathédrale Saint-Lazare, réalisé par Gislebert au XIIe siècle, est une œuvre majeure de l'art roman bourguignon.

    Léger (né vers 616- mort en 678), était évêque d'Autun. Il fut torturé à Lucheux (Somme) sur l'ordre du maire du palais Ébroïn, qui le fit ensuite assassiner. Il avait présidé vers 670 le deuxième concile d'Autun (après celui de 599 réuni par l'évêque Syagre)[29].

    Invasions

    La ville est prétendument saccagée par les Sarrasins du général Ambiza le ou 731 suivant les sources, le chanoine Marilier évoque même un raid "Vandale" en 725 puis Sarrasin en 731[30]. Ces hypothèses reposent sur des sources faibles, tardives et parfois fantaisistes. Hervé Mouillebouche souligne en 2011 la probabilité d'un raid franque mené par Charles Martel et de ses Leuques en se basant sur les chroniques dites de Frédégaire et diverses sources contemporaines franques et arabes démontrant également l'improbabilité de l'avancée de Sarrasins au delà de Lyon. La date très précise du 22 août est quant à elle liée au culte de Saint Symphorien à Autun, liant par la date le sac de la ville et le martyr du saint[30].

    À la suite de ce désastre, quelques années plus tard, en 733, Charles Martel confie à Théodoric Ier (708-755?), petit-fils de Bernarius, fondateur de la lignée des Thierry, comtes d'Autun, dont Thierry II d’Autun (748-804) est frère du célèbre Guillaume de Gellone (751-).

    Elle fut à nouveau saccagée par les Normands en 888. Elle devint au Xe siècle le chef-lieu d'un comté dépendant du duché de Bourgogne.

    Centre religieux

    Au Moyen Âge, la ville devient un important lieu de pèlerinage, et se voit dotée d'une nouvelle cathédrale en plus de la cathédrale Saint-Nazaire d'Autun. On venait y vénérer les reliques supposées de Lazare d'Aix, non pas celles de saint Lazare de Béthanie, celui de la Bible, mais celles d'un évêque d'Aix-en-Provence du Ve siècle. Le culte de Lazare d'Aix, dit aussi saint Lazare à Autun au XIIe siècle répondait certainement à celui de Marie-Madeleine présent à Vézelay. La cathédrale Saint-Lazare (1120), église romane de type clunisien, est célèbre notamment par son tympan, sculpté avec beaucoup de détails représentant le jugement dernier et signé de l'artiste Gislebert. Ce portail magistral doit aux chanoines d'Autun sa préservation exceptionnelle, malgré les destructions d'œuvres médiévales commises au XVIIIe siècle.

    Les causes d'appel de la cour du duc de Bourgogne, reconnaissent que l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, possède d'ancienneté, la haute, moyenne et basse justice sur la terre de Chanchauvain, aujourd'hui Champ-Chanoux, et qui a appartenu aussi au prieuré de Chanchanoux, au finage de Saint-Eugène.

    C'est le , que les habitants de Saint-Martin et de Saint-Pantaléon reçurent leurs lettres d'affranchissement de l'abbé de l'abbaye Saint-Martin d'Autun[31].

    Temps modernes

    Vue générale d'Autun prise sur le chemin de Monjeu, dessinée par Jean-Baptiste Lallemand (1716-1803).

    En 1788, Talleyrand devint évêque d'Autun. Il fut élu député du clergé pour les états généraux (France) de 1789. Il prononça un vibrant discours en 1789 pour se faire connaître, car il n'était venu qu'une fois auparavant.

    Grilles en fer forgé du Lycée Bonaparte.

    En 1790, Autun est retenu pour être le chef-lieu de l'un des sept districts du tout nouveau département de Saône-et-Loire[32].

    Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune porta provisoirement le nom de Bibracte[33].

    Le lycée du XVIIe siècle tient une place importante dans l'histoire de la ville et même de la France puisque Napoléon Bonaparte, qui lui a donné son nom actuel, ainsi que ses frères Joseph et Lucien y ont fait leurs études. Ce lycée continue de fonctionner de nos jours. On peut y admirer les grilles en fer forgé érigées en 1772, les matières enseignées dans ce lieu y sont indiquées par divers représentations d'objets le long du haut de ces grilles.

    L'ancien hôtel du marquis de Fussey situé rue de l'Arquebuse, construit en 1782, devient le siège de la sous-préfecture en 1820. Pendant la guerre franco-prussienne, Garibaldi en fait son quartier général fin 1870 et début 1871.

    À la Révolution, Autun absorbe les communes voisines de Fragny (déjà fusionnée avec celle de Montromble) et de Saint-Symphorien-lès-Autun[34].

    Époque contemporaine

    Croix de la Libération sur les hauteurs d'Autun.

    Le tacot du Morvan

    Au début du XXe siècle, la commune était desservie par une des lignes du tacot du Morvan : le chemin de fer d'Autun à Château-Chinon.

    Sa gare terminus était située aux côtés de la gare de la liaison PLM. Ce terminus marquait le départ du calcul des points kilométriques de la ligne ; la gare était donc située au PK 0.

    Après avoir traversé un pont métallique (dont il ne subsiste de nos jours que la pile de la rive droite) au-dessus de l'Arroux, la ligne disposait de deux haltes facultatives au carrefour de la Folie (appelé carrefour de la Légion aujourd'hui) et au hameau les Moreaux.

    Le trafic voyageurs fut stoppé le , remplacé par un service d'autocars. La ligne, fermée définitivement en 1936, fut démontée entièrement en 1939.

    L'extraction du schiste dans la région d'Autun commence en 1824 à Igornay. De l'huile de schiste est produite dès 1837 pour l'éclairage public et les installations sont améliorées en permanence pour diversifier la production. La mine des Télots est la plus importante, elle est notamment équipée d'une raffinerie en 1936 et emploie plusieurs centaines d'ouvriers qui produisent du carburant pour automobile. Cette mine est la dernière à fermer en 1957. La production totale du gisement est estimée à 13 millions de tonnes.

    La Seconde Guerre mondiale

    Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Autun est libérée le par les troupes françaises débarquées en Provence[35] (le 2e régiment de dragons du colonel Demetz), les groupes armés FFI (corps franc Pommiès) et FTP (régiment Valmy).

    Depuis la Libération

    Le 11 février 1992, la ville d'Autun reçoit le label Ville d'art et d'histoire[36].

    Lors des Jeux olympiques d'hiver de 1992 d'Albertville, en Savoie, la flamme olympique passe par Autun[37].

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    Hôtel de ville d'Autun (1900).

    Liste des maires

    Autun est le siège de la communauté de communes du Grand Autunois Morvan, composée de 43 communes, ainsi que du pays de l'Autunois-Morvan, composé de 5 communautés de communes regroupant au total 61 communes.

    La commune de Saint-Pantaléon, qui avait été créée en 1792 par regroupement de trois paroisses (Saint-Pierre, Saint-Martin et Saint-Symphorien, rassemblées sous le nom révolutionnaire Les Communes réunies)[38], associée depuis le 15 juillet 1973, est devenue un simple quartier d'Autun lors de sa fusion effective le 1er janvier 2013[39],[40].

    Jumelages

    Autun figure parmi les quinze premières communes de Saône-et-Loire à avoir établi puis officialisé des liens d'amitié avec une localité étrangère[41].

    En 2020, la ville est jumelée avec :

    Population et société

    Démographie

    La population est de 2 000 habitants (soit environ 400 feux) à la fin du XVe siècle[43].

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[44],[Note 4]

    En 2019, la commune comptait 12 987 habitants[Note 5], en diminution de 6,32 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7 7929 1769 4009 7449 93610 43511 16411 63711 997
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    11 15611 89712 38911 68412 88914 04914 89515 18715 543
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    15 76415 47915 49813 85614 11914 04514 86314 43814 399
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    15 30518 39821 55620 58717 90616 41914 80614 42613 532
    2019 - - - - - - - -
    12 987--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[45] puis Insee à partir de 2006[46].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête du livre en avril ;
    • Festival Musique en Morvan[47] ;
    • La Foire du 1er mars et du 1er septembre, où tout le centre-ville devient zone piétonne avec de nombreux stands. Une fête foraine s'installe pendant quinze jours ;
    • Les nuits de la gargouille en juillet et août ;
    • Le spectacle historique son et lumières « Augustodunum » au théâtre romain, début août[48],[49] ;
    • L'épopée gallo-romaine, quand Autun redevient Augustodunum en mai et août (avec Bibracte, Alésia et l'association Légion VIII Augusta) ;
    • Festival tuyaux et vieilles dentelles en juillet ;
    • Visites guidées à thèmes (cathédrale, musée Rolin, théâtre romain, musée lapidaire, au fil de l'eau, les remparts antiques, quartier marchaux, lycée militaire) ;
    • En juillet et août, visites guidées de la cathédrale en anglais et en néerlandais ;
    • Biennale internationale d'arts sacrés contemporains « Les 7 Chemins », première édition du 20 au 30 juillet 2017, avec la participation de vingt-cinq artistes de renommée nationale et internationale de douze pays. Visite de sept chapelles dont cinq privées. Huit lieux d'expositions[50].

    Sports

    Le plan d'eau du Vallon ; à gauche, le centre nautique.

    Quelques clubs et évènements phares de la ville :

    • athlétisme : Stade athlétique autunois ; Autun Running ;
    • tennis : 150 licenciés dont deux terrains intérieurs en terre battue. Unique dans la région ;
    • basket : le CS Autun Basket évolue en PréNationale et joue dans la salle de l'Arquebuse. Ce club a évolué plusieurs saisons en Nationale 1 (3e division) dans le début et milieu dans années 2000 ;
    • boxe : le club de sports de combats éduens a déjà vu certains tireurs accéder et gagner aux championnats de France ;
    • rugby : l'AS Autunoise évolue en promotion d'honneur et joue au stade Saint Roch ;
    • football : l'Autun FC évolue en promotion de district et en 1re division de district et joue au stade Saint-Roch. Une autre équipe, Autun Bourgogne football, est créé en 2013. Autun féminin football club ;
    • handball : O.C. Autun ;
    David Salanon et Jérôme Degout, vainqueurs lors de la Finale de la Coupe de France des rallyes organisée en 2011 à Autun.
    • rallye automobile : depuis 1966, l'ASA (Association sportive automobile) du Morvan organise chaque année le Rallye d'Autun - Sud Morvan (anciennement Rallye de la Châtaigne). En 2011, la finale de la Coupe de France des rallyes a eu lieu à Autun ;
    • natation : Club nautique autunois ;
    • société de tir autunoise (à Saint-Forgeot) : de nombreux titres en armes anciennes ;
    • golf d'Autun ;
    • escalade : le site de la cascade de Brisecou accueille un espace orienté vers la découverte, l'initiation et la pratique familiale de l'escalade ;
    • sports de pleine nature : course d'orientation, escalade, kayak, VTT avec l'Association des sports de pleine nature (ASPEN) ;
    • triathlon : Autun triathlon : équipe élite féminine 1re division et équipe élite masculine 2e division évoluent en Grand Prix de triathlon ;
    • escrime : le Cercle d'Escrime Autunois (pratique de l'épée et fleuret).

    Enseignement

    Le lycée Bonaparte d'Autun. La cour.

    Écoles

    • Bouteiller ;
    • Clos Jovet ;
    • Parc ;
    • Monrose ;
    • Sainte-Marie, école maternelle et primaire fermée en 2014[51] ;
    • Saint-Sacrement (catholique) avec maîtrise accueillant également les Petits Chanteurs à la Croix de Bois depuis la rentrée de septembre 2014[52].

    Collèges

    • Collège La Châtaigneraie ;
    • Collège Du Vallon ;
    • Collège Saint-Sacrement (catholique) accueillant également les Petits Chanteurs à la Croix de Bois depuis la rentrée de septembre 2014[52] ;
    • Collège Changarnier (militaire).

    Lycées

    Le lycée militaire d'Autun (« Enfants de troupe » par le passé) ; toit type bourguignon aux tuiles vernissées.
    • Lycée Bonaparte Pôle Général ;
    • Lycée Bonaparte Pôle Technologique et Professionnel ;
    • Lycée Saint-Lazare (catholique) ;
    • Lycée militaire d'Autun.

    Catholique

    Musulman

    • Association culturelle franco-turque d'Autun, rue du 8-Novembre Saint-Jean[55] ;
    • Association culturelle musulmane d'Autun, rue du Faubourg-Saint-Andoche.

    Protestant

    • Chapelle Saint-André, temple de l'église réformée 11 rue Gaillon, (accolée à la porte Saint-André).
    • Église évangélique, 9 Grande Rue Marchaux

    Millénariste

    • Salle du royaume des témoins de Jéhovah, 21 route d'Arnay.

    Bouddhiste

    • Temple des mille Bouddhas, au domaine du château de Plaige sur la commune de La Boulaye.

    Économie

    Le sous-sol riche en charbon et surtout en huile minérale n'est pas étranger à l'essor de la ville. La seconde était extraite depuis l'époque romaine des schistes bitumineux autuniens. À l'époque romaine, les schistes furent utilisés comme roches décoratives (le schiste dont on extrait l'huile minérale étant solide à l'état natif). Leur exploitation industrielle entamée en 1824, a fourni dès 1837 une « huile de schiste » destinée à l'éclairage. L'extraction a continué tant bien que mal jusqu'en 1957 malgré la concurrence croissante du pétrole. Seuls les deux terrils des Télots et quelques bâtiments en ruine témoignent de ce passé minier.

    Le patrimoine historique, culturel, naturel ainsi que la proximité du parc naturel régional du Morvan dont Autun est une ville partenaire, est sa plus grande richesse et la ville tente, par le tourisme, d'assurer son développement.

    La ville d'Autun profite également de la présence de trois sites de production Dim (fabrication d'articles chaussant à mailles, centre logistique) qui représentent 1 379 emplois. Autun est devenue le berceau de la marque Dim en 1956. La société les Câbles de Lyon, devenue Nexans par la suite, est aussi un point fort économique pour la ville.

    En 2004, Autun a créé son premier centre commercial dans la zone d'activité de Bellevue. La ville a aussi un bureau de la Chambre de commerce et d'industrie de Saône-et-Loire.

    Par sa proximité avec le Morvan, Autun est aussi une ville de l'industrie du bois. La présence de forêts privées et publiques (bureau de l'ONF d'Autun) a facilité le développement de corps de métiers et d'entreprises liés à cette industrie. Autun possède une chaufferie utilisant la biomasse environnante, construite par la firme Dalkia en 1999.

    Culture locale et patrimoine

    Autun est classée Ville d'Art et d'Histoire. En 1973, Autun accueille la cinquième édition du Festival Europa Cantat.

    Fête du livre d'Autun, 16e année, 2013.[pas clair]

    Lieux et monuments

    « Vue générale d'Autun prise sur le chemin de Monjeu[56] » (Jean-Baptiste Lallemand, vers 1780).
    La porte Saint-André, vue au début du XXe siècle.

    Autun, au cœur de la Bourgogne, a gardé un certain charme et possède de nombreux monuments.

    Monuments gallo-romains

    La cathédrale Saint-Lazare

    D'époque romane, connue pour ses sculptures, en particulier, celles du tympan.

    Autres monuments

    Le passage couvert de la Halle (XIXe siècle, style néo-Renaissance).
    • L'alignement mégalithique du Camp de la Justice. Une trentaine de mégalithes sont découverts en 1882, cinq subsistent aujourd'hui[57].
    • Les remparts romains qui ceinturent la vieille ville ;
    • La tour des Ursulines est une tour octogonale située sur les hauteurs de la ville. La tour, entourée des remparts romains, est surmontée d'une statue de la Sainte-Vierge haute de m, datant de 1862, également classée. Elle est la propriété depuis 1997 du restaurateur d'art et peintre japonais Hisao Takahashi. Le premier week-end de mai, on peut voir des carpes de tissus de la cérémonie de kodomo no hi flotter au vent. Il est possible de grimper au sommet en été seulement ;
    • La place du Champ de Mars, qui est le cœur de la ville où se greffent les deux rues piétonnes (rue aux Cordiers et rue Saint-Saulge), l'hôtel de ville et le théâtre à l'italienne de la ville de la ville, inauguré en 1884. Le marché s'y tient le mercredi et le vendredi ;
    • Le lycée militaire d'Autun, aux belles tuiles vernissées. Ancien grand séminaire construit au XVIIe siècle, il comprend maintenant depuis 1884 une école militaire préparatoire, puis un collège et enfin, depuis 1981, un lycée militaire. Il accueille des élèves originaires de toutes les régions françaises, dont les parents sont au service de l'État. Les deux quartiers abritent les élèves de la 6e aux classes préparatoires. La construction de nouveaux bâtiments a récemment permis la découverte de vestiges romains importants ;
    • Le passage Balthus, ex-passage couvert de la Halle : anciennes halles édifiées de 1742 à 1746, sur des plans de l'architecte François Franque, transformées en passage couvert en 1848 par l'architecte Palluet. Du XVIIIe siècle, il subsiste la façade rue du Général-Demetz, tandis que les boutiques et les galeries qui les surmontent datent du XIXe siècle, mais sont d'inspiration néo-Renaissance[58] ;
    • L'ancienne prison circulaire, construite en 1854, fermée en 1955 101 ans, fut l’une des premières prisons françaises à adopter le mode de détention cellulaire[59], le panoptique. Désaffectée depuis 1955, elle est maintenant protégée par les monuments historiques et notamment remarquable pour son plan circulaire ;
    • Le lycée Bonaparte, place du Champ de Mars ;
    Le monument aux morts sculpté par Alfred Jean Halou, inscrit MH.
    • Le monument aux morts de la ville, inauguré le 2 décembre 1923 sur la place du Champs-de-Mars et inscrit au titre des Monuments historiques en 2016, qui résulte d'un concours lancé en 1920 et ayant retenu le projet du sculpteur Alfred Jean Halou (1875-1939). Il se caractérise par une large base de forme pyramidale sur laquelle figurent les noms des soldats morts pour la France avec, au-dessus, plusieurs attributs présents (baïonnettes, branches de laurier, casque de poilu, croix de guerre, pelle, bidon, hache, branches de chêne, grenades, olivier, palmes, etc.), éléments divers évoquant la Gloire (les lauriers), la Force (le chêne), la Victoire (les palmes) et la Paix (l’olivier). Au-dessus, quatre niches accueillent sur chacune des faces une allégorie féminine incarnant les différentes attitudes des femmes face au deuil : l’épouse éplorée ; la jeune fiancée allant à la tombe ; la jeune veuve et ses deux enfants ; enfin la « pensée aux morts de la guerre ». Au sommet, à plus de 10 mètres de hauteur, une allégorie de la Victoire tient dans ses bras un combattant mort.[60]
    • La Croix de la Libération, qui domine tout Autun sur le mont Saint-Sébastien ;
    • L'église Saint-Pierre-l'Estrier, rue de l'Hermitage à Saint-Pantaléon, classé au titre des monuments historiques en 1979 ;
    • La chapelle Saint-Nicolas, rue Saint-Nicolas ;
    • La chapelle Sainte-Anne, ruelle Sainte-Anne ;
    • La chapelle Saint-Sacrement, rue Saint-Germain ;
    • La chapelle Saint-Gabriel à l'hôpital, boulevard Frédéric Latouche ;
    • La chapelle Saint-Georges au lycée militaire, rue Gaston Joliet ;
    • La chapelle Saint-Aubain, place du Terreau ;
    • Le couvent de la Visitation, rue aux Raz, monument historique ;
    • La chapelle des bénédictines Notre-Dame, rue Chaffaut ;
    • L'église Notre-Dame-du-Châtel.

    Espaces naturels

    • La cascade de Brisecou ;
    • Le plan d'eau du Vallon, formé par une retenue artificielle ;
    • Complexe tourbeux de l'étang Saint-Georges, de 14 ha, Espace naturel sensible (no 28).
    Monuments historiques d'Autun
    Période romaine
    Période médiévale
    Période moderne

    Intra-muros

    Hors les murs

    Musées

    Cinéma(s)

    Sources[63],[64]

    L'exploitation cinématographique a commencé à Autun en 1917 avec les séances de cinéma itinérant que proposait alors la société Gaumont. Ce n'est qu'à partir de 1946 qu'Autun se dote de son premier cinéma (salle unique), Le Majestic, situé en face du lycée militaire. Le cinéma sera racheté par la suite par la société Rex représentée par M. Oudet et sa quinzaine d'actionnaires. Le Majestic devient alors Le Rex.

    En 1957, un autre cinéma ouvre rue Pernette qui portera le nom de Les Variétés. En 1964, M. Oudet le patron du Rex le rachète pour le rénover et en faire une salle d'art et d'essai qui rouvrira ses portes en janvier 1965 sous le nom de Le Vox. C'est Roger Coiffard qui dirigera les deux cinéma Rex et Vox.

    Pourtant doté en 1970 de l'appareil de projection et de la cabine les plus modernes au monde, Le Rex devenu entretemps trop vétuste est obligé de fermer en février 1996.

    En 1996, de nouveaux exploitants le couple Sylvie Bruant et Philippe Chapelot reprennent la salle unique du cinéma Vox et la transforment un complexe de 3 salles sous le nom de cinéma Arletty.

    En octobre 2015, de nouveaux exploitants, Jean-Christophe et Astrid Pape, Grenoblois d'origine, reprennent la direction de L'Arletty : ils dotent alors le cinéma d'une quatrième salle de 90 places et d'un grand hall d'accueil et passent ses cabines de projection au tout numérique.

    L'Hexagone

    Source[65]

    La salle de spectacles d'Autun est l'Hexagone, situé 1 boulevard Frédéric Latouche. Elle est dotée d'une grande salle de 1 034 m2 nommée salle Marcel Corneloup (comprenant 80 tables, 600 chaises et un podium de 10 m x m), d'une petite salle annexe de 170 m2 (comprenant 10 tables et 200 chaises) et d'un hall d'accueil de 170 m2. La salle tire son nom de sa forme hexagonale.

    Bibliothèque municipale

    La bibliothèque municipale d'Autun est située dans les locaux de l'hôtel de ville depuis 1846. La première bibliothèque publique fut créée en 1792, par Victor de Lanneau, à partir de fonds issus des mouvements révolutionnaires. Les collections de l'établissement sont ensuite enrichies au XIXe siècle grâce aux ventes publiques de collections de bibliophiles. La loi de séparation des Églises et de l'État de 1909 permet d'enrichir les fonds de collections manuscrites et imprimées provenant de la cathédrale, précédemment conservés par les bibliothèques de l'évêché et du séminaire. Diverses donations viendront ensuite grossir les collections durant le XXe siècle[66].

    En 1985, l'évêché laisse en dépôt à la bibliothèque la Bible de Nicolas Rolin, aujourd'hui conservé par le musée municipal[67].

    Depuis 1972, la bibliothèque est classée.

    Son fonds ancien se compose de nos jours d'environ 50 000 imprimés, 400 manuscrits et 200 incunables.

    Autun dans les arts

    Autun est le décor du roman Un sport et un passe-temps de l'Américain James Salter, publié en 1967. En 2018, le New-York Times consacre un article à Autun, sur les traces du livre, en évoquant l'Hôtel Les Ursulines et le Grand Hôtel Saint-Louis, la rue Dufraigne, la rue du Faubourg St.-Blaise, la Place du Carrouge, la place d’Hallencourt, le cimetière de la commune ou encore le Champ de Mars[68].

    La commune a également servi de décor aux films Hiroshima mon amour d'Alain Resnais et Bon voyage de Jean-Paul Rappeneau[69].

    Autun et la philatélie

    Le maître graveur Pierre Albuisson a illustré un timbre postal semi-panoramique (cm × 2,5 cm) d'une valeur faciale de 0,58  émis le [70],[71].

    Ville de garnison

    En 1906, le 29e régiment d’infanterie a tenu garnison à Autun[réf. souhaitée].

    Principales personnalités

    • Auguste : empereur romain, fondateur de la ville ;
    • Nicolas Rolin (Autun, 1376 - id., 1462) : homme d'État bourguignon ; chancelier de Bourgogne ;
    • Gabriel Breunot (Autun, 1540 - Dijon, 1618), chroniqueur bourguignon ;
    • Talleyrand : évêque d'Autun (1788-1791), ministre des Affaires étrangères, président de l'Assemblée nationale ;
    • Napoléon Bonaparte, admis au collège d'Autun le , y retrouve ses frères Lucien et Joseph (il repassera cinq fois par Autun : au printemps 1798, le 10 janvier 1802, le 6 avril 1805, le 31 décembre 1807 et le 15 mars 1815[72]) ;
    • Patrice de Mac Mahon, comte de Mac Mahon, duc de Magenta, maréchal de France, président de la République française du 24 mai 1873 au 30 janvier 1879.
    Chefs gaulois
    • Diviciacos, druide d'Autun, vergobret, député à Rome ;
    • Dumnorix, vergobret, frère de Diviciacos, opposant à Jules César ;
    • Viridomaros, jeune chef éduen, ayant participé à insurrection de 52 av. J.-C. ;
    • Liscos, vergobret des Éduens en 58 av. J.-C. ;
    • Vedeliacus, magistrat éduen ;
    • Convictolitavis, vergobret, confirmé par Jules César, qu'il trahira ;
    • Surus, le seul chef eduen à ne pas avoir déposé les armes ;
    • Julius Sacrovir, au premier siècle, dernier chef de la rébellion contre les Romains.
    Premiers chrétiens
    Ecclésiastiques catholiques
    Hommes politiques
    Militaires
    Scientifiques, juristes
    • Jean Guijon, né à Saulieu avant 1466, professeur de médecine à Autun, époux de Cécile Rollet et père de quatre savants nés à Autun : André, Jacques, Jean et Hugues[76],[77] ;
    • Barthélemy de Chasseneuz, né en 1480 à Issy-l'Évêque, a demeuré longtemps à Autun. Docteur en droit, avocat à Autun en 1508, il publia des Commentaires sur la Coutume qui parurent en 5 éditions, son Catalogus Gloriæ Mundi - Consultations, imprimées à Lyon en 1531. Conseiller au Parlement de Paris, Premier président du Parlement de Provence ;
    • Pierre d'Ailleboust, médecin de la faculté de Montpellier, il enseigna et exerça à Autun où il épousa vers 1517, Perette de Séez et devint le médecin ordinaire de François Ier, il décéda au château de Fontainebleau et son cœur fut enterré dans la chapelle Saint-Côme-et-Saint-Damien de l'église Saint-Jean-de-la-Grotte à Autun. Père de l'évêque d'Autun : Charles d'Ailleboust ;
    • Nicolas de Chevanes, avocat et receveur des décimes, s'établit à Dijon en 1620, où il décéda en 1654, père de Jacques-Auguste de Chevanes, jurisconsulte, commentateur des Coutumes de Bourgogne ;
    • Gabriel Breunot (mort en 1611), conseiller au Parlement en 1575, a écrit un journal manuscrit, pendant la ligue en Bourgogne ;
    • Bernard Renault (1836-1904), naturaliste et paléobotaniste, cofondateur en 1886, avec Victor Berthier, de la Société d'histoire naturelle d'Autun (reconnue d'utilité publique le 15 mai 1895)[78] ;
    • Louis Renault (1843-1918), juriste, prix Nobel de la Paix en 1907 ;
    • Jules Basdevant (Anost, 1877 - id., 1968), juriste, professeur de droit, spécialiste en droit international ; il fut président de la Cour internationale de justice de La Haye (1949-1952) ;
    Artistes et hommes de lettres
    Entrepreneurs
    Sportifs
    • Zvonko Radnic, joueur de pétanque : champion d'Europe en 2013, trois fois champion de France, vice-champion du monde ;
    • Christophe Chevaux (né à Autun en 1975), athlète champion du monde sur 800 m et 1 500 m en 2016, vice-champion du monde et champion d'Europe sur 800 mètres en 2016 et 2012[80], 2013, 2014 et 2016.

    Héraldique

    Blason
    D'or au lion de gueules, au chef bandé d'or et d'azur de six pièces et bordé aussi de gueules.
    Détails
    Première mention de ce blason en 1529 par Barthélemy de Chasseneuz dans son Catalogus De Gloriæ Mundi imprimé à Lyon. Par son chef, ce blason rappelle que Rodolphe, duc de Bourgogne, était comte d'Autun avant de devenir roi de France en 923 sous le nom de Raoul Ier. À ce blason est souvent associée la devise de la ville, Soror et æmula romæ, rappelant que la ville, à l'époque romaine, fut déclarée « sœur et émule de Rome »[81].
    Adopté par la municipalité le 1er janvier 1868.

    Devise

    Devise inscrite sur le fronton de l'hôtel de ville : « Roma celtica, soror et æmula Romæ » (« Rome gauloise, sœur et émule de Rome »).

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Partrice Boussel, Guide de la Bourgogne et du Lyonnais mystérieux, Éd. Claude Tchou, coll. « Les guides noirs », 1974, p. 134-167.
    • Collectif, Bourgogne, Éd. MSM, avec la collaboration de Julie Roux, p. 182-191 (ISBN 2-911515-39-0).
    • Anatole de Charmasse, Le Bailliage d'Autun, MSE, 1899.
    • Harold de Fontenay, Épigraphie autunoise, Paris, Champion, MSE, 1882.
    • Denis Grivot (ill. M. Schmidt), Autun, abrégé, Imprimerie Lescuyer.
    • Denis Grivot, Autun, Lyon, Lescuyer, , 328 p.
    • Denis Grivot, Le Bestiaire de la cathédrale d'Autun, Lyon, Éditions Ange Michel, , 36 p.
      Réédité par Ange Michel sous le nom Bestiaire d'Autun.
    • Denis Grivot, Le Monde d'Autun, Zodiaque, , 205 p.
    • Autun pittoresque : Plan de la ville et gravure des principaux monuments, Autun, Bligny-Cottot, , 208 p.
    • Harold de Fontenay (préf. Anatole de Charmasse), Autun et ses monuments, Dejussieu Père et fils, , 541 p.
      Avec un plan de l'ancien Autun et du moderne. Édité en fac-similé par Laffite Reprints en 1982, Marseille, 822 p.  (ISBN 2-7348-0045-4).
    • Joseph Gadrey (préf. Pierre Joxe), Regards sur Autun et le Morvan : Cinquante années d'engagements économiques, politiques, associatifs, Précy-sous-Thil, Éditions de l'Armançon, , 267 p. (ISBN 978-2-84479-164-1).
    • Le Nord-Est de la France, de Paris aux Ardennes, aux Vosges et au Rhône : Manuel du voyageur, avec douze cartes et vingt-et-un plans de ville, Karl Bædeker, , « Autun », p. 318-323
    • Autun, entre ruines et chantiers : Descriptions de la ville à la fin du XVIIIe siècle, réédité en 1994 à autun avec une préface de marcel dorigny et des illustrations de jean perrin, 104 p.  (ISBN 2-9508-9110-1).

    Histoire

    • Edmé Thomas, Histoire de l'antique cité d'Autun, Autun, libraire Fr. Dejussieu, (1re éd. 1660), LXXII-428 p. (BNF 31460202, lire en ligne), p. 52 et 214-220
      Édition complétée par des notes manuscrites d'Edmé Thomas jamais publiées et des notes ainsi qu'une illustration modernisée de la Société éduenne (édition de Jean-Sébastien Devoucoux avec Joseph de Fontenay).
    • abbé Germain (et Louis Thomassin, non cité), Lettres sur les antiquités d'Autun, années 1720, manuscrit publié dans les Annales de la Société éduenne, Société éduenne des lettres, sciences et arts, 1860, p. 371-503 [lire en ligne]
    • Jean Munier (publié par Claude Thiroux), Recherches et mémoires, servans à l'histoire de l'ancienne cité et ville d'Autun, Dijon, P. Chavance, , 160 p. (BNF 30996193, lire en ligne).
    • L. Taverne (ill. E. Perrin), Autun : Époque romaine, époque Moyen-Âge, époque moderne, Autun, Imprimerie L. Taverne et Ch. Chandioux, , 76 p.
    • sous la direction d'Alain Rebourg, Sept siècles de civilisation gallo-romaine vus d'Autun, Société éduenne des Lettres, Sciences et Arts, , 168 p.
    • Didier Cornaille, Autun, toute une Histoire, Éditions de l'Armançon, (ISBN 2-84479-064-X).
    • Victor Terret, La Cathédrale Saint-Lazare d'Autun : Étude historique et archéologique, Autun, Imprimerie Dejussieu et Xavier, , 28 p.
    • Syndicat d'Initiative, Autun : Ses monuments romains et du Moyen-Âge, ses environs pittoresques, 25 p..
    • Marcel Dorigny, Autun dans la Révolution française, Le Mée-sur-Seine, Éditions Amatteis, 1988-1989 (BNF 34334439), 2 tomes : Économie et société urbaines en 1789, 268 p.  (ISBN 2-86849-051-4) édité erroné ; L'Événement révolutionnaire : du bastion royaliste à la Montagne du département, 1789-1795, 246 p.  (ISBN 2-86849-051-4) édité erroné.
    • André Coupireau (préf. Maréchal Juin de l'Académie française, ill. Pierre et Jean Perrin), Histoire de l'école militaire d'Autun, , 190 p.
      La deuxième édition comporte 180 pages.
    • Paul Cazin (ill. André Dulaurens), La Bataille d'Autun, SaintYves, 128 p.
    • Denis Grivot, Autun, histoire de la ville, Imprimerie Lescuyer.
    • Anne-Marie Lafay, Autun à la fin du XIXe siècle, Château-Chinon (Ville), Académie du Morvan
    • Yannick Labaune (dir.), Autun antique, Paris, Éditions du patrimoine - Centre des monuments nationaux, coll. « Guides archéologiques de la France », , 144 p. (ISBN 978-2-7577-0331-1)

    Art et culture

    • Robert Baschet, Autun, ville d'art, Nouvelles Éditions Latines, 1900.
    • Jean Bonnerot, Autun, Paris, 50 p. , Henri Laurens, coll. « « Les visites d'art » », 1921, réédité en 1925, 64 p.
    • Arthur de Gravillon, Discours d'inauguration de la statue de Divitiac à Autun par son statuaire (18 octobre 1894), Lyon, Imp. A. Rey, 1894, 16 p.
    • Denis Grivot (ill. Jean-Pierre Janin), Histoire de la musique à Autun, , 104 p.
    • « Autun, foyer d'art antique et médiéval », Histoire et archéologie : Les Dossiers, no 53, mai 1981, 100 p. 
    • Denis Grivot (ill. Jean Perrin), La sculpture du XIIe siècle à la cathédrale d'Autun, Saep.
    • Denis Grivot, Le Tympan de la cathédrale d'Autun, Imprimerie Goutagny.
    • Denis Grivot, L'Étrange Aventure de la cathédrale d'Autun, Zodiaque.
    • Société autunoise philatélique (préf. Christian Kozar et Rémy Rebeyrotte), Autun : petite histoire postale et philatélique, Autun, , 130 p. (BNF 45026700).

    Religion

    • Jean Bertholet (préf. Monseigneur Lebrun, ill. Jean Menand), L'Évêché d'Autun : Étude historique et descriptive, Autun, , 192 p.
    • Anatole de Charmasse, Cartulaire de l'Église d'Autun, Autun, Anatole de Charmasse
      Publication en trois volumes (1865, 1880 et 1900) de la Société éduenne des Lettres, Sciences et Arts.
    • Gagnare de Jussieu, Histoire de l'Église d'Autun, Éd. de Jussieu, 1774, 645 p.
    • Émile Thevenot (préf. Paul Cazin), Autun, cité romaine et chrétienne : Histoire, monuments, sites, Autun, Imprimerie L. Taverne et Ch. Chandioux, , 298 p.
    • L'Institution Saint-Lazare, Autun, Autun, Imprimerie L. Marcelin, Autun, , 80 p.
    • Abbé L.-C. Berry, Les Monastères de la visitation Sainte-Marie, Imprimerie Dejussieu Père et fils, , 306 p.
    • Denis Grivot (ill. M. Schmidt), Les Cloches de l'Autunois, Typoffset Impression

    Photographies

    • Rose-Marie Benedet, Jean-Claude Ponnelle et Michel Villard (préf. Denis Grivot), Notre Autun, souvenons-nous d'hier et d'aujourd'hui, Autun, Cercle Eumène, , 92 p., recueils de cartes postales anciennes
    • Francisco Belchior, Autun d'autrefois, recueils de cartes postales anciennes, 1re partie : La vie militaire à Autun à la Belle-Époque & 2e partie : Vie quotidienne et paysages d'Autun à la Belle-Époque, Autun : chez l'auteur & Imprimerie PELUX, 1989
    • Gérard Chevaux et Catherine Loriot (dir.) (préf. Rémy Rebeyrotte), Lire les rues d'Autun : Un regard sur le patrimoine, Nos ancêtres autunois, , 254 p.
    • L'autunois en 1900 : Photographies de Georges André, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Dijon, Association pour la connaissance du patrimoine de Bourgogne, coll. « Images du patrimoine », , 78 p.
    • André Dulaurens, Un voyage à Autun en 1900 : Une promenade dans le temps à travers les cartes postales, Francis Belchior et André Dulaurens, , 112 p.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

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