Viré

Viré est une commune française située en Haut-Mâconnais dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

Viré-en-Mâconnais redirige ici.

Pour les articles homonymes, voir Viré (homonymie).

Viré
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Mâcon
Intercommunalité Communauté de communes Mâconnais - Tournugeois
Maire
Mandat
Patrick Desroches
2020-2026
Code postal 71260
Code commune 71584
Démographie
Population
municipale
1 189 hab. (2019 )
Densité 105 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 27′ 00″ nord, 4° 50′ 37″ est
Altitude Min. 177 m
Max. 441 m
Superficie 11,28 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Mâcon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Hurigny
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Viré
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Viré
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Viré
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Viré
Liens
Site web vire-en-maconnais.fr

    La commune est aussi appelée localement Viré-en-Mâconnais. Elle fait désormais partie du canton d'Hurigny, après avoir appartenu au canton de Lugny de 1790 à 2015.

    Géographie

    À fleur du coteau de la colline de Burgy se situent le belvédère et l'église romane de ce village qui surplombent le village.

    Viré, commune viticole, résulte en fait de la fusion en 1968 de deux communes distinctes qui avait été créées en 1790 : Vérizet (dont Fleurville, aujourd'hui commune, était l'un des hameaux) et Viré. D'où la présence de deux églises – et de deux monuments aux morts – sur son territoire.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Viré est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Macon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (74,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (34,1 %), forêts (16,8 %), terres arables (16,7 %), prairies (15,5 %), zones urbanisées (9,2 %), zones agricoles hétérogènes (7,6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Les paroisses de Viré et de Vérizet, et les villages du Haut-Mâconnais, en 1759, d'après la carte de Cassini.

    Fin  : épisode de la Grande Peur en Mâconnais. Parmi d'autres brigands arrêtés, le Viréen Antoine Baguet (52 ans), vigneron, est pendu à Mâcon[8].

    En 1790, à la création des cantons, la commune de Viré est rattachée au canton de Lugny, alors composé de douze communes[9].

     : fondation du Syndicat intercommunal des eaux du Haut-Mâconnais, auquel appartiennent Viré et neuf autres communes (Lugny, Burgy, Clessé, Cruzille, Saint-Maurice-de-Satonnay, Vérizet, Bissy-la-Mâconnaise, Péronne et Montbellet), rejointes le par Plottes, Chardonnay et Uchizy (puis par Farges et Grevilly en 1938 et par Saint-Gengoux-de-Scissé, Azé et Igé après-guerre).

    Viré a absorbé, au , Vérizet, ancienne commune de Saône-et-Loire[Note 3]. Une autre commune devait aussi fusionner avec Viré et Vérizet, il s'agit de Saint-Albain mais les habitants de la commune ont montré leur refus à l'issue d'un référendum relatif à une possible fusion[10].

    Quelques années plus tôt, le , Viré s'était jumelée avec la commune de Montmartre, en présence de messieurs Marcel Laurencin et Pierre Labric, respectivement maires de Viré et de la commune libre du Vieux-Montmartre, comme le rappelle une plaque commémorative fixée en façade de la mairie.

    1972 : création du Syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM) du canton de Lugny (siège en mairie de Lugny), auquel adhèrent Viré et treize autres communes du Haut-Mâconnais, avec pour objet : la couverture des dépenses d'investissement et de fonctionnement du collège de Lugny, la réalisation d'une maison de retraite, la création et le fonctionnement de tous services sociaux (tels que dispensaire, aide à domicile par exemple), la réalisation de travaux d'assainissement, le ramassage d'ordures ménagères et l'entretien de la voirie communale[11].

    1993 : fondation de la communauté de communes du Mâconnais-Val de Saône (avec Fleurville et Montbellet), ayant Viré pour siège. À cette première communauté de communes a succédé, le 1er janvier 2003, la Communauté de communes du Mâconnais - Val de Saône (siège à Lugny), résultant de la fusion de trois intercommunalités (celles du Haut-Mâconnais, de la Haute-Mouge et du Mâconnais-Val de Saône) et totalisant une population de 7 336 habitants.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1989 mars 2014 Jean-Paul Surgand SE Chef d'entreprise
    mars 2014 en cours Patrick Desroches DVD Cadre
    Conseiller départemental depuis 2021
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelages

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[13].

    En 2019, la commune comptait 1 189 habitants[Note 4], en augmentation de 6,83 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8279609228661 6761 6861 6871 6631 666
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 6171 6851 7261 616866868784717726
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    725768724671616575571622590
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    5605618278639439541 0561 0701 119
    2017 2019 - - - - - - -
    1 1811 189-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Cultes

    Viré appartient à l'une des sept paroisses composant le doyenné de Mâcon (doyenné relevant du diocèse d'Autun) : la paroisse Notre-Dame-des-Coteaux en Mâconnais, paroisse qui a son siège à Lugny et qui regroupe la plupart des villages du Haut-Mâconnais.

    C'est un peu avant la dernière guerre, début 1939, que la paroisse de Viré, en même temps que Montbellet, Vérizet-Fleurville, Farges-lès-Mâcon et Uchizy, fut définitivement rattachée à celle de Lugny pour le culte (à la suite de la création de la communauté pastorale de Lugny, fondée à l'initiative de monseigneur Joseph Robert)[16].

    Culture locale et patrimoine

    Vignoble

    Le viré-clessé[17] est un vin blanc d'appellation d'origine contrôlée produit sur les communes de Clessé, Montbellet et Viré appartenant au canton de Lugny et de Laizé (canton de Mâcon-Nord), en Saône-et-Loire. La superficie de production est d'environ 390 hectares avec, comme cépage utilisé, le chardonnay B.

    Il s'agit de la dernière-née des appellations communales du vignoble du Mâconnais (créée en 1999).

    Viré dispose d'une cave coopérative, qui a été fondée en 1928 et a fusionné en 1995 avec celle de Sennecé-lès-Mâcon, et de plusieurs vignerons indépendants dont les domaines sont répartis sur le territoire de la commune : Domaine André Bonhomme, Domaine des Chazelles, Domaine Sainte-Barbe, Domaine Gondard-Perrin, Le Chai Duchet, Domaine Montbarbon, Domaine de la Verpaille[18].

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte[Note 5], en partie romane (construite au XIIe siècle), « retournée » et agrandie au milieu du XIXe siècle (la façade moderne est plaquée contre la souche du clocher-porche) mais dont il reste toutefois la nef (à trois travées), le clocher et son portail latéral sud muré[19]. Cet édifice consacré du diocèse d'Autun, jadis à la collation du chapitre cathédral de Mâcon (qui était seigneur de Viré en grande partie), relève de la paroisse Notre-Dame-des-Coteaux-en-Mâconnais (Lugny).
    • Le Château de Châtillon.
    • La Cave de Viré, coopérative vinicole, haut lieu de vinification de l'AOC Viré Clessé.

    Personnalités liées à la commune

    • René Boudier, qui fut maire de Viré et exerça les fonctions de conseiller général du canton de Lugny de 1967 à 1994.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • « La ronde des « Brigands » en Haut-Mâconnais », Vive 89, 1990. Ouvrage collectif de cent quarante-cinq pages édité par l'association ayant organisé en 1989 dans le canton de Lugny les festivités du bicentenaire de la Révolution française : ouvrage traitant de la révolte des Brigands en Haut-Mâconnais en 1789

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Avant 1952, Vérizet faisait partie de l'ancienne commune de Vérizet-Fleurville. Entre 1952 et 1969, Vérizet était une commune à part entière, avant de finalement fusionner avec Viré en 1969.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    5. L'une des quatre églises du diocèse d'Autun dédiées à saint Cyr et sainte Julitte, avec Bissy-la-Mâconnaise, Saint-Cyr près de Sennecey-le-Grand et Écuelles près de Verdun-sur-le-Doubs.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mâcon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Viréen dont le souvenir est conservé par une rue de la commune qui a pris son nom le 29 juillet 1989, dans le cadre de la célébration du bicentenaire de la Révolution française. Source : « La ronde des « Brigands » en Haut-Mâconnais », Vive 89, 1990. Ouvrage collectif de cent quarante-cinq pages édité par l'association ayant organisé en 1989 dans le canton de Lugny les festivités du bicentenaire de la Révolution française.
    9. Communes qui étaient : Azé, Bissy-la-Mâconnaise, Burgy, Clessé, Cruzille, Lugny (son chef-lieu), Péronne, Saint-Albain, Saint-Gengoux-de-Scissé, Saint-Maurice-des-Prés, Vérizet et Viré. Les communes de Chardonnay, de Grevilly et de Montbellet appartenaient alors au canton de Tournus, La Salle à celui de Charnay-lès-Mâcon et Satonnay (dénommée « Saint-Maurice-de-Satonnay » depuis mars 1861, à la suite de la réunion par décret des communes de Saint-Maurice-des-Prés et de Satonnay) à celui de Saint-Sorlin.
    10. Vivre en France, « Mariage en Saône et Loire », sur ina.fr, (consulté le ).
    11. Par arrêté préfectoral du 19 mai 1972.
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    16. Frédéric Lafarge, Monseigneur Joseph Robert (1898-1987), Une communauté missionnaire en Mâconnais : Lugny, Les Foyers communautaires et l'Amicale des anciens élèves de l'école « La Source », Lugny, 2019 (ISBN 978-2-9570533-0-8).
    17. Références sur la façon d'orthographier les appellations d'origine.
    18. http://www.vins-bourgogne.fr Les pages consacrées aux producteurs de vin sur le site internet du bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB).
    19. « De quelques églises disparues », article de Michel Bouillot paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 89 (printemps 1992), pages 9 à 19.
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