d’aplomb
Français
Locution adverbiale
Invariable |
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d’aplomb \d‿a.plɔ̃\ |
d’aplomb \d‿a.plɔ̃\
- Suivant la verticale.
- La clarté tombant d’aplomb sur son visage, et le reste du corps étant dans l’obscurité, il ressemblait ainsi à ces portraits noirs où Raphaël s’est représenté lui-même […] — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- […] les rayons brûlants du soleil qui tombaient d’aplomb sur les voyageurs sans qu’ils pussent s’en garantir […] — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858)
- Et tout à coup, l’église, qui, en face de moi, montrait son toit gauchi et sa vieille tour d’ardoise, mal d’aplomb au-dessus d’un bouquet d’acacias et de marronniers roses, les cloches tintèrent. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
- Nous fûmes surtout intéressés par le redressement de l’embarcation chavirée […] à peine le fond plat s’était-il montré que l’esquimau se retrouvait d’aplomb ayant fait sous l’eau un tour complet […] — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- (Par extension) Droit et debout, en équilibre stable.
- Jamais, il n’avait encore vu, à cette heure, une personne qui se tînt d’aplomb et marchât, sans tendre le cou et baisser le front […] — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Il se carre d’aplomb, les pieds à l’équerre, les jambes mi-fléchies et bien ouvertes. D’un coup d’un seul, il s’agit d’égobeler se hêtre […] — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Figuré) En bon état physique et moral.
- Ce mois de solitude me remit d’aplomb ; puis la tranquille vie que nous menâmes ensuite ne m’a laissé que de bons souvenirs. — (André Gide, Journal (1889–[1939]), volume 1, Americ-edit., 1943)
- Cela calait l’estomac aux petites heures du matin et la vigueur des currys absorbés contribuait agréablement à remettre d’aplomb un individu dont les gins tonics de la veille avaient compromis l’équilibre d’un organisme fatigué. — (Bertrand C. Bellaigue, Le Reportage : toute une vie, ailleurs, PubliBook, 2007, page 189)
- (Héraldique) Se dit d’un meuble posé verticalement alors qu’il devrait être incliné pour suivre l’orientation de la pièce qui le porte. S’applique également aux meubles représentés verticaux alors que la position habituelle est d’être inclinée.
- De gueules, à la bande ondée d’argent chargée en abîme et d’aplomb, d’un cavalier à l’anguipède contourné de sinople, armé d’une lance d’or, accompagnée en chef d’une chapelle d’or, et en pointe d’un service de trois verres à pied décroissant en taille rangés en fasce, qui est de Portieux […] → voir illustration « cavalier d’aplomb »
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