fauve
: fauvé
Français
Étymologie
- (Adjectif) (1080) En ancien français falve ; (1176) fauve ; de l’ancien bas vieux-francique *falw- « d’un jaune tirant sur le roux » ; apparenté à falb en ancien occitan, fallow en anglais, fahl en allemand, vaal en néerlandais, plus avant à fulvus[1] en latin. Le mot a été introduit par les soldats germaniques[2] en latin sous la forme falvus au IXe siècle.
- (Nom)
- (sens 1) (1573) Ellipse de bête au pelage fauve.
- (sens 2) (1860) La nominalisation de la couleur ne s’est faite que tardivement.
Adjectif
Singulier | Pluriel |
---|---|
fauve | fauves |
\fov\ |
fauve \fov\ masculin et féminin identiques
- De la couleur ocre orangé à roux. #AD4F09
- bêtes fauves, cerfs, chevreuils, daims, par opposition aux bêtes noires ou rousses, comme les sangliers et les renards.
- Quelle fut la joie, l’émotion de la jeune Esquimaude, […], lorsqu’elle aperçut ce bouquet de sapins, enflammé par le lieutenant Hobson, qui jeta ses fauves lueurs jusqu’au littoral américain. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Le reste du visage se composait d’un teint rosé, d’une lèvre mince, surmontée d’une moustache fauve et de dents admirables. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, vol. I, ch. IV)
- La vigogne a une toison formée de poils laineux très fins et d’une grande douceur. La couleur est brun rougeâtre ou brun fauve. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- (Rare) (Vieilli) Qui a la violence, l’avidité, la férocité d’une bête fauve.
- Bon, bon ! répondit le roi avec son sourire fauve, plus il y en aura, plus nous serons contents ; amenez, amenez, Henri. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, vol. I, ch. III)
- Malgré ses bonnes manières et son beau parlé, au fond de lui ses fauves envies lui tiraillaient la conscience.
- (Rare) Sauvage, dangereux, ayant un rapport animal par opposition avec l’homme.
- Le Rhin, effrayé au bruit des pas de ces nations fauves, hésitait à poursuivre son cours vers les sables où il s’engloutit. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Une odeur fauve emplissait la salle. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- (Arts) (Peinture) Qui est relatif au fauvisme.
- Il aimait la période fauve de Matisse et de Duffy.
Traductions
Nom commun
Singulier | Pluriel |
---|---|
fauve | fauves |
\fov\ |
fauve \fov\ masculin
- (Vieilli) Animal, bête, de couleur fauve.
- Tout ces fauves que l’on pouvait apercevoir la nuit.
- Félin de grande taille.
- Il y avait quarante chevaux dans les écuries, sept éléphants sous une tente spéciale et les roulottes-cages de deux groupes de fauves –tigres et lions– abritées sous la tente ménagerie. — (Guy des Cars, Le Château du clown , éd. Plon, 1977)
- Animal féroce, dangereux, avec un comportement de prédateur.
- Le sanglier me poursuivait tel un fauve en chasse.
- Au moment où il apprit la nouvelle, il se comporta comme un fauve avec le malheureux messager.
- (Par extension) Homme à l’aspect puissant, souple et avec une forte personnalité, pouvant être rapproché avec un animal.
- Ce guerrier, ce fauve qui terrorisait l’armée du roi.
- Couleur ocre orangé à roux. #AD4F09
- (Argot polytechnicien) (Désuet) Examinateur
Traductions
Prononciation
- France : écouter « fauve [fov] »
- France (Lyon) : écouter « fauve »
Références
- « fauve », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 → consulter cet ouvrage
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (fauve), mais l’article a pu être modifié depuis.
- « fauve », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 → consulter cet ouvrage
- « fauve », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
Ancien français
Adjectif
fauve \Prononciation ?\
- Fauve.
- Petite oreille, la teste toute falve. — (Chanson de Roland, XIe s.)
- Sire compaing, ci en vient une
Mais ele n'est fauve ne brune
C'est la plus bele de cest munt [monde],
De tutes celes qui i sunt — (Marie de France, Lanval, XIIe s.)
- Fourbe.
- Quant ta parole est blanche et ta pensée est fauve,
Tu voles en tenebres comme une souris chauve. — (Jean de Meung, Testament, XIIe s.)
- Quant ta parole est blanche et ta pensée est fauve,
Variantes
- falve
Dérivés dans d’autres langues
- Français : fauve
Nom commun
fauve \Prononciation ?\ masculin
- Tromperie, fausseté, bourde.
- N'y savoir fauve.
- Ne rien savoir, ne pas savoir comment en réchapper.
- N'y savoir fauve.
Références
- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881-1902 → consulter cet ouvrage
- « fauve », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 → consulter cet ouvrage
Ancien occitan
Références
- François Raynouard, Lexique roman ou Dictionnaire de la langue des troubadours, comparée avec les autres langues de l’Europe latine, 1838–1844
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