intendance

De intendant ; voir tendance.

intendance \ɛ̃.tɑ̃.dɑ̃s\ féminin

1. Fonction d’un intendant.
   • Il lui a donné l’intendance de sa maison, de ses finances, de ses biens.
   • (Par extension) — Cela n’est pas de son intendance.
2. (Militaire) Corps chargé de tout ce qui concerne l’administration et la comptabilité de l’armée.
   • […] il ne reste plus un habitant, plus une tête de bétail, plus un boisseau de grain. L’intendance ne réussit plus à pourvoir aux besoins de tous les ventres affamés dont elle a la charge. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, p. 96)
   • Les camions de l’intendance regagnent sans dignité l’arrière. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
   • Ce soudain branle-bas de combat gagna jusqu’à l’intendance. On vit des secrétaires, cuisiniers et autres non-combattants entourer les instructeurs pour s’initier rapidement au maniement du bazooka et du mortier de tranchée, et apprendre l’art de poser une mine. — (Peter Elstob, Bastogne : la bataille des Ardennes, traduit par André Comhaire, Verviers : Gérard & cie (collection Marabout), 1970, p.51)
3. Endroit où sont les bureaux de celui qui remplit la fonction d’intendant.
4. (En particulier) (Histoire) Charge, fonction publique ou autre, maintenant abolies.
   • L’intendance des bâtiments.
   • L’intendance des menus plaisirs.
   • L’intendance des vivres.
   • L’intendance d’une province.

• \ɛ̃.tɑ̃.dɑ̃s\
• France  : écouter « intendance [ɛ̃.tɑ̃.dɑ̃s] »

• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (intendance), mais l’article a pu être modifié depuis.