plaisanter

Français

Étymologie

Par ajout de la désinence verbale -er à plaisant. Attesté en moyen français dans le sens de « badiner ».

Verbe

plaisanter \plɛ.zɑ̃.te\ intransitif ou transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Badiner, dire ou faire quelque chose pour amuser, pour faire rire les autres.
    • Parlez-vous sérieusement ou plaisantez-vous ? - Ce que j’en dis n’est que pour plaisanter.
  2. (Par extension) (Dans une négative) Accepter les concessions, le compromis.
    • Il ne plaisante pas là-dessus, il ne fait aucune concession sur cette affaire.
  3. (Par extension) (Dans une négative) Manquer de sérieux ou de rigueur.
    • C’est un homme qui ne plaisante pas, c’est un homme exact, rigoureux, sévère.
    • C’est un homme avec qui il ne faut pas plaisanter, c’est un homme qui ne tolère pas le manque de sérieux, de rigueur.
  4. Parler (de quelque chose) de manière humoristique, ironique, plaisante sans volonté de blesser.
    • Lui-même, à son dernier congé, en plaisantait devant moi, d'être un gradé de la marine qui, comme le petit navire de la chanson, n'avait ja-ja-jamais navigué.  (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, p.151)
    • Accompagnez vos traits d’humour ou d’ironie d'une binette (smiley) : ":—)", qui indiquera au lecteur que vous plaisantez ou que vous désirez qu'on ne prenne pas mal votre boutade, votre allusion, etc.  (Patrick Rebollar, Les salons littéraires sont dans l'internet, Presses universitaires de France, 2002, page 176)
  5. Se moquer (de quelque chose), railler (quelque chose), de manière plus ou moins blessante.
    • Vous plaisantez trop sur sa manière de parler, ne vous étonnez pas qu’ils vous évite.
  6. (Par extension) Prendre à la légère, négliger (quelque chose).
    • Il ne plaisante pas là-dessus, il prend cette chose, ce discours au sérieux.
  7. (Par extension) Manquer de respect (vis-à-vis de quelque chose)
    • On ne plaisante pas avec la religion. - Comment peux-tu plaisanter avec son honneur ?
  8. (Transitif) (Rare) Se moquer, railler
    • Quoique petit, […,] ce Breton, ancien lieutenant de la Garde, offre la résolution, le sang-froid si bien gravés sur son visage, que personne, en vingt ans, à l’armée, ne l’avait plaisanté.  (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Et chacun de me plaisanter ; ma jeunesse à son lever, mon parfum de fille fraîche, ma chair toute neuve en son premier éclat éveillaient chez les hommes de sournoises concupiscences, aiguisaient leur regard.  (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 32)
    • Il avait eu, le premier, l’idée de me confier à son ami l’abbé, mais il dévisageait avec inquiétude le petit catholique qu’on lui ramenait le jeudi soir, il cherchait dans mes yeux le progrès du papisme et ne se privait pas de me plaisanter.  (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 88.)
    • La semaine suivante, avec ma mère, nous avions rendez-vous, en vue du grand jour, chez la couturière. Épingles aux lèvres celle-ci me plaisantait, me rappelait que cela portait malheur si l’heureux élu voyait la robe de la mariée avant la cérémonie.  (Marie Darrieussecq, Claire dans la forêt, nouvelle, supplément au magazine « Elle », 2000, page 33.)

Synonymes

Dérivés

Traductions

Prononciation

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (plaisanter), mais l’article a pu être modifié depuis.
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