Si vous avez des raisons de croire que l'une de vos connaissances envisage de mettre fin à ses jours, alors vous devez immédiatement lui venir en aide. Le suicide, qui n'est rien d'autre que le fait d'ôter volontairement sa propre vie, est une lourde menace, même pour ceux qui sont incapables de comprendre le caractère définitif de la mort [1] . Si l'un de vos amis vous dit qu'il songe au suicide ou si vous avez juste cette impression, alors vous devez agir. Cela pourrait sauver une vie. Des services d'écoute sont à votre disposition. Si vous êtes en France, appelez Suicide Écoute au numéro 01 45 39 40 00 ou SOS Amitié au 01 42 96 26 26 (Ile-de-France [2] ) afin d'en savoir davantage sur comment apporter son aide et connaitre quelques centres de prévention de suicide. Les experts conviennent que le suicide est à la fois un problème médical et social et peut être prévenu par une prise de conscience globale [3] .

Méthode 1
Méthode 1 sur 3:
Parler à une personne suicidaire

  1. 1
    Comprenez le principe de prévention du suicide. La prévention du suicide est plus efficace lorsque les facteurs de risque [4] sont réduits ou minimisés et que les facteurs de protection [5] sont renforcés. Pour intervenir dans une tentative de suicide, cherchez à proposer ou à renforcer ces facteurs de protection, étant donné que vous aurez moins de contrôle sur les facteurs de risque.
    • Les facteurs de risque incluent les antécédents de tentatives de suicide et les troubles mentaux. Pour une liste plus complète, vous pouvez consulter la 3e étape : « Comprendre les tendances suicidaires ».
    • Les facteurs de protection incluent les traitements cliniques, le soutien familial et communautaire, l'assistance d'un professionnel de la santé, ainsi que le développement des aptitudes à résoudre des problèmes et des conflits [6] .
  2. 2
    Manifestez votre soutien. Les meilleurs facteurs de protection pour lutter contre le sentiment d'isolement (un facteur de risque très important) comprennent un soutien émotionnel [7] et une mutualité envers les amis, la famille et la communauté [8] [9] . Une personne suicidaire a besoin de ressentir un sentiment d'appartenance pour choisir de vivre [10] . Vous devez donc montrer à la personne qu'elle occupe une place importante dans votre vie. Essayez de trouver des moyens pour lui fournir une assistance ou éliminer le stress de sa vie.
  3. 3
    S'il s'agit d'un adolescent ou d'un jeune adulte, éveillez en lui l'enthousiasme qu'il porte à ses centres d'intérêt. Faites des recherches sur ses centres d'intérêt favoris afin d'avoir une conversation. L'objectif principal est de montrer que vous vous souciez assez de la personne pour prendre ses intérêts et recommandations au sérieux. Posez des questions ouvertes qui l'amèneront à partager avec vous son enthousiasme ou ses intérêts [11] .
    • Voici quelques questions que vous pouvez poser : « Comment as-tu appris tant de choses sur... ? », « Peux-tu m'en dire plus à ce sujet ? », « J'aime ton style ; comment choisis-tu tes vêtements ? As-tu des conseils de mode à me prodiguer ? », « J'ai suivi le film que tu m'as proposé et j'ai vraiment apprécié. En aurais-tu encore d'autres ? », « Quel est ton film préféré ? Pourquoi tu le préfères autant ? », « Quel passetemps ou quelle activité pourrais-tu avoir durant toute ta vie ? »
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    Aidez un ainé à se sentir utile. Si vous connaissez une personne âgée qui envisage le suicide parce qu'elle aurait des sentiments d'impuissance ou aurait peur d'être un fardeau, essayez de la faire sentir utile ou allégez son fardeau.
    • Demandez à la personne de vous apprendre à faire quelque chose. Il peut s'agir d'une recette favorite ou des astuces sur la manière de tricoter ou jouer à un jeu de cartes préféré.
    • Si la personne a des difficultés à se déplacer ou des problèmes de santé, proposez-lui de l'emmener quelque part ou apportez-lui un repas maison.
    • Exprimez votre intérêt sur la vie de cette personne ou demandez des conseils pour faire face à un problème donné. En voici quelques exemples : « Comment était votre vie pendant votre adolescence ? », « Quel est votre meilleur souvenir ? », « Quel est le plus grand changement que vous avez observé dans le monde au cours de votre vie ? », « Comment pourriez-vous soutenir quelqu'un qui est victime de brimades ? », « Comment vivez-vous le fait d'être débordé en tant que parent ? »
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    N'ayez pas peur de parler de suicide. Certaines cultures ou familles considèrent le suicide comme un sujet tabou et évitent d'en parler [12] . Aussi, cela pourrait entrainer des idées suicidaires chez quelqu'un à qui vous en avez parlé. Ces facteurs pourraient vous donner du mal à parler ouvertement de suicide. Cependant, vous devez lutter contre cet instinct, car la réalité est exactement l'opposé. Parler ouvertement de suicide incite souvent une personne en situation de crise à réfléchir et à reconsidérer ses choix [13] .
    • Par exemple aux États-Unis, lors d'un projet de lutte contre le suicide effectué sur une réserve autochtone connue pour son taux élevé de suicide, plusieurs élèves de quatrième ont avoué prévoir passer à l'acte, jusqu'à ce qu'ils eurent l'opportunité de participer à des discussions ouvertes sur ce sujet. Ces discussions ont porté atteinte aux tabous culturels, mais elles ont permis à chacun des participants de choisir de vivre et de promettre de ne plus songer au suicide.
  6. 6
    Préparez-vous à évoquer le sujet délicat du suicide à quelqu'un. Après vous être renseigné et avoir réitéré votre soutien à la personne concernée, préparez-vous à engager la discussion. Créez un environnement confortable dans un endroit rassurant afin d'avoir une conversation sur vos inquiétudes.
    • Limitez au maximum les distractions en éteignant les appareils électroniques et faites en sorte que les colocataires, les enfants ou d'autres personnes occupent leur temps libre ailleurs.
  7. 7
    Soyez ouvert(e). Apportez un soutien sans jugement, neutre, et écoutez avec une grande ouverture d'esprit afin d'inviter votre interlocuteur à se confier. Vous ne voulez pas que votre conversation crée des obstacles. Évitez alors cela en vous montrant tolérant et préoccupé par la situation.
    • Il est plus facile de perdre son sang-froid lorsqu'on s'adresse à une personne en situation de crise qui n'a pas les idées claires. Souvenez-vous alors de rester calme et d'apporter juste votre soutien [14] .
    • Le meilleur moyen d'être ouvert est de n'avoir aucune réponse préparée pour votre proche. Posez juste quelques questions en suspens comme « comment te sens-tu ? » ou « qu'est ce qui te bouleverse » et laissez-le parler. N'essayez pas de le contredire ou de le convaincre sur le fait que la situation empire vraiment.
  8. 8
    Parlez clairement et directement. Cela ne sert à rien de se voiler la face ou de tourner autour du sujet du suicide. Soyez ouvert et clair à propos de ce qui vous tourmente. Commencez la discussion avec un dialogue sur trois volets afin de renforcer votre relation. Cela résume en fait votre constat et vos inquiétudes. Demandez ensuite à votre proche s'il aurait eu déjà des pensées suicidaires.
    • En voici un exemple : « Amy, toi et moi avons été amis pendant 3 ans. Tout dernièrement, tu avais l'air déprimé et je crois que tu bois plus que d'habitude. Je suis très inquiet pour toi et je crains que tu aies déjà envisagé le suicide. »
    • Un autre exemple : « Mon fils, quand tu es né, j'ai promis de toujours veiller sur toi. Tu ne manges plus ni ne dors plus comme d'habitude et je t'ai déjà entendu pleurer plusieurs fois. Je ferais n'importe quoi pour ne pas te perdre. As-tu l'intention de te faire du mal ? »
    • Une autre illustration : « Vous avez toujours été un modèle pour moi. Mais vous avez récemment montré par des propos un comportement autodestructeur. Vous êtes très spécial pour moi. Si vous êtes suicidaire, parlons-en s'il vous plait. »
  9. 9
    Attendez-vous à un moment de silence. Après avoir enclenché la conversation, votre interlocuteur peut répondre dans un premier temps par le silence. Il est probable qu'il soit choqué que vous essayiez de « lire dans ses pensées » ou qu'il soit surpris d'avoir fait quelque chose qui pourrait vous faire penser qu'il songeait au suicide. Il pourrait avoir besoin d'un peu de temps pour rassembler ses idées avant de vous répondre.
  10. 10
    Soyez persévérant. Si la personne avec qui vous discutez semble être indifférente à vos préoccupations avec un « non, je vais bien » ou ne vous répond carrément pas, faites-lui à nouveau part de vos préoccupations. Donnez-lui une autre opportunité de réagir. Restez calme et ne la harcelez pas, mais soyez ferme dans votre conviction de sorte qu'elle puisse vous parler de son tourment [15] .
  11. 11
    Laissez la personne s'exprimer. Écoutez-la et acceptez les sentiments qu'elle exprime [16] , même si vous avez du mal à les entendre. N'essayez pas d'en débattre ou de lui faire la morale sur ce qu'elle devrait faire. Proposez-lui des solutions afin de lui permettre de traverser cette crise, et si possible, redonnez-lui de l'espoir.
  12. 12
    Acceptez ses sentiments. Si votre proche vous fait part de ses sentiments, il est important que vous lui éprouviez de l'empathie plutôt que d'essayer de « lui faire entendre raison » ou de le convaincre que ses sentiments sont irrationnels [17] .
    • Par exemple, s'il vous dit qu'il envisage le suicide à cause de la mort de son animal de compagnie préféré, cela ne servira à rien de lui dire qu'il vient de réagir d'une manière excessive. S'il vous dit qu'il venait en fait de perdre son seul véritable amour, ne lui dites pas qu'il est trop jeune pour comprendre ce qu'est l'amour ou l'expression « un de perdu, dix de trouvés. »
  13. 13
    Ne prenez pas à la légère les menaces d'un suicidaire. Cela pourrait sembler évident, mais vous ne devriez pas le défier ou l'encourager à se suicider [18] . Voyez cela comme une approche qui lui permettra de voir qu'il est stupide ou donnez-lui même l'occasion de réaliser qu'il désire ardemment vivre. Toutefois, votre « appui » pourrait en fait la pousser à agir dans ce sens et vous vous sentiriez sans doute responsable de sa mort.
  14. 14
    Remerciez la personne pour s'être confiée à vous. Si elle admet ses intentions de se donner la mort, exprimez-lui votre gratitude pour la confiance placée en votre personne. Vous pouvez également demander si elle a eu à partager déjà ses pensées avec quelqu'un d'autre et si elle aurait déjà reçu une aide de cette même personne.
  15. 15
    Proposez de demander une aide extérieure. Si vous êtes en France, encouragez la personne à appeler Suicide Écoute au numéro 01 45 39 40 00 afin de discuter avec un spécialiste formé dans le domaine. Ce dernier peut fournir des conseils utiles pour développer des habiletés d'adaptation afin de surmonter la crise suicidaire [19] .
    • Ne soyez pas surpris si la personne refuse l'idée selon laquelle vous demandez de l'aide. Vous pouvez toutefois noter quelque part le numéro de Suicide Écoute ou le configurer sur son téléphone, ce qui lui permettra d'émettre elle-même l'appel au cas où elle changerait d'avis.
  16. 16
    Cherchez à savoir si la personne aurait établi un plan de suicide. Vous devriez l'amener à partager avec vous les détails de ses pensées suicidaires. Ce sera probablement la partie la plus difficile de la conversation, étant donné que cela rendra la menace de suicide plus réelle. Cependant, connaitre dans les moindres détails son plan pourrait vous permettre de réduire considérablement l'acte suicidaire [20] .
    • Si elle a largement établi un plan de suicide concret, alors vous devez absolument lui porter secours.
  17. 17
    Passez un accord avec le suicidaire. Avant de terminer votre conversation, faites-vous des promesses. Promettez-lui d'être toujours disponible pour lui parler à n'importe quel moment. En retour, il devrait vous promettre de vous appeler avant d'engager toute action précipitée.
    • Cette promesse devrait suffire pour l'interrompre et pour qu'il puisse obtenir de l'aide avant de prendre une décision qui pourrait être irréversible.
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Méthode 2
Méthode 2 sur 3:
Prendre des mesures pour lutter contre le suicide

  1. 1
    Réduire les possibilités d'une automutilation lors d'une crise émergente. Ne laissez pas la personne toute seule si vous croyez qu'elle est en situation de crise. Demandez de l'aide immédiate en composant le 112, en appelant un spécialiste dans le domaine de l'intervention d'urgence ou un ami de confiance
  2. 2
    Débarrassez-vous de tout ce qui pourrait amener une personne à s'automutiler. Si une personne est en situation de crise suicidaire, une pratique supposerait des restrictions, ce qui implique une réduction de sa capacité à s'automutiler [21] . Il est très important de vous débarrasser de tout objet faisant partie du plan de suicide de ladite personne.
    • La plupart des hommes qui se suicident choisissent les armes à feu, tandis que les femmes sont plus susceptibles de s'empoisonner avec des médicaments ou des produits chimiques toxiques [22] .
    • Bloquez l'accès aux armes à feu, médicaments, produits chimiques toxiques, ceintures, cordes, aux couteaux ou paires de ciseaux très tranchants, aux outils de coupe tels que les scies ou à tous les autres éléments qui peuvent faciliter l'acte suicidaire d'une personne [23] .
    • L'objectif en réduisant l'accès aux moyens de se suicider est de ralentir l'acte proprement dit afin de permettre à la personne de se calmer et de choisir de vivre.
  3. 3
    Appelez à l'aide. La personne concernée vous demandera probablement de garder en secret ses sentiments suicidaires [24] . Cependant, vous ne devriez pas vous sentir obligé de promettre une telle chose. Il s'agit d'un évènement potentiellement mortel, ce qui veut dire que faire appel à un spécialiste de la gestion de crise n'est en aucun cas une trahison. Vous pouvez faire appel à un ou à plusieurs ressources, notamment :
    • Suicide Écoute au numéro 01 45 39 40 00
    • un conseiller en milieu scolaire ou un chef spirituel tel qu'un prêtre, un pasteur ou un rabbin
    • le médecin du suicidaire
    • le 112 (si vous croyez que la personne est en danger immédiat)
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Méthode 3
Méthode 3 sur 3:
Comprendre les tendances suicidaires

  1. 1
    Comprenez la gravité du suicide. Le suicide est l'acte culminant d'un processus visant à surmonter l'instinct humain au détriment de l'instinct de survie [25] .
    • Le suicide est un problème mondial [26] . Rien qu'en 2012, environ 804 000 personnes ont mis un terme à leurs jours [27] .
    • Aux États-Unis, le suicide fait partie des principales causes de décès [28] avec un cas survenant toutes les 5 minutes. En 2012, il y avait plus 43 300 cas de suicide aux États-Unis [29] .
  2. 2
    Apprenez-en sur les étapes du processus. Bien que l'élément déclencheur de l'acte suicidaire puisse être soudain et impulsif [30] , le suicide survient en des étapes progressives [31] , et ces dernières sont souvent perçues par d'autres personnes après réflexion [32] . Les étapes du suicide comprennent :
    • des sentiments de tristesse ou de dépression déclenchés par des évènements stressants
    • des pensées suicidaires qui poussent l'individu à se demander s'il devrait continuer à vivre ou pas
    • l'élaboration d'un plan pour se suicider de manière spécifique
    • une démarche au cours de laquelle l'individu peut rassembler des moyens pour passer à l'acte ou se débarrasser de ses biens
    • une tentative de suicide au cours de laquelle la personne essaye de mettre fin à ses jours
  3. 3
    Observez les signes déclencheurs de la dépression et de l'anxiété. À tout âge, vous pouvez vivre des expériences qui déclencheront des réactions affectives comme l'anxiété et la dépression. La plupart des gens sont capables de reconnaitre qu'il est normal d'avoir des problèmes et que les situations sont temporaires [33] . Cependant, certaines personnes s'enlisent tellement dans leurs états au point où elles n'arrivent pas à voir au-delà de l'instant immédiat. Elles n'ont aucun espoir et ne voient aucune option pour échapper à la douleur qu'elles ressentent.
    • Les personnes ayant des pensées suicidaires cherchent à mettre un terme à la douleur d'une situation (temporaire) avec une solution (permanente et irréversible).
    • Certaines personnes croient même que le fait d'avoir des idées suicidaires voudrait dire qu'elles sont folles et si tel était le cas, elles pourraient aussi bien se suicider. Cela est faux sous deux angles. Primo, les personnes qui ne souffrent pas d'une maladie mentale peuvent bel et bien envisager le suicide. Secundo, celles qui souffrent de troubles mentaux demeurent des personnes importantes qui ont beaucoup à offrir.
  4. 4
    Prenez au sérieux toute menace de suicide. Il est possible que vous ayez déjà entendu que ceux qui envisagent vraiment de se donner la mort n'en parlent jamais [34] . Cette assertion est fausse ! Une personne qui parle ouvertement de suicide pourrait demander de l'aide à sa façon et si rien n'est fait pour lui apporter une assistance, elle pourrait céder dans l'obscurité qui la submerge [35] .
    • Dans une étude récente effectuée aux États-Unis, 8,3 millions d'adultes ont reconnu avoir envisagé le suicide au cours d'une année. 2,2 millions ont prévu une tentative de suicide et 1 million ont essayé en vain de se suicider [36] .
    • On estime que pour chaque suicide réalisé par un adulte, 20 à 25 % des tentatives ont été infructueuses [37] . Dans la tranche d'âges de 15 à 24 ans, on note plus de 200 tentatives infructueuses pour chaque suicide réussi.
    • Plus de 15 % des lycéens étasuniens qui ont été interrogés lors de l'étude ont avoué passer à l'acte. 12 % de ceux-ci ont élaboré un plan précis et 8 % une tentative de suicide [38] .
    • Ces statistiques suggèrent que si vous soupçonnez que quelqu'un envisage de se suicider, il est probable que vous ayez raison. Il est préférable de vous attendre au pire et de demander de l'aide.
  5. 5
    N'allez pas croire qu'un de vos amis n'est pas le « genre de personne » à se suicider. Il serait plus facile de prévenir le suicide s'il y avait un profil spécifique pour le type de personne suicidaire, mais cela n'existe pas. Le suicide peut affecter tout le monde, peu importe votre pays, origine ethnique, sexe, âge, religion et situation économique [39] .
    • Certaines personnes s'étonnent même de voir que des enfants de 6 ans [40] ainsi que les personnes âgées qui pensent être un fardeau pour leur famille [41] mettent parfois fin à leurs jours.
    • Ne croyez pas que seules les personnes qui sont atteintes d'une maladie mentale font une tentative de suicide. Certes, le taux de suicide est plus élevé chez ces personnes [42] , mais celles qui ne souffrent de rien se donnent également la mort. Par ailleurs, les personnes ayant été diagnostiquées d'un trouble mental pourraient ne pas partager cette information. Vous pourriez ainsi ne pas être au courant de leur état de santé.
  6. 6
    Apprenez-en davantage sur les tendances observées dans les statistiques à propos du suicide. Même si tout le monde peut avoir des pensées suicidaires, il y a certains prototypes qui permettent d'identifier les groupes qui sont plus exposés au risque. Les hommes sont 4 fois plus susceptibles que les femmes de se donner la mort [43] , mais les femmes sont plus sujettes à avoir des idées suicidaires, à en parler avec d'autres personnes et à faire des tentatives infructueuses [44] .
    • Les Amérindiens présentent des taux de suicide plus élevés que les autres groupes ethniques aux États-Unis [45] .
    • Comparativement aux adultes âgés de plus 30 ans, les moins de 30 ans ont tendance à élaborer un plan de suicide [46] .
    • Toujours aux États-Unis, parmi les adolescentes, les Hispaniques présentent le taux le plus élevé de tentatives de suicide [47] .
  7. 7
    Découvrez les facteurs de risque. Comme indiqué ci-dessus, il est important de se rappeler que les suicidaires particuliers sont uniques et ne correspondent donc pas à ce prototype spécifique. Cependant, le fait de connaitre les facteurs de risque suivants pourrait vous aider à déterminer si votre ami est en péril ou pas. Une personne court un risque plus élevé de suicide si elle [48] [49]  :
    • a des antécédents de tentatives de suicide
    • souffre d'un trouble mental, notamment de la dépression
    • abuse de l'alcool ou de drogues, y compris des antidouleurs [50]
    • a des problèmes de santé ou des douleurs chroniques
    • a des problèmes financiers ou est au chômage
    • a l'impression d'être seule ou isolée et manque de soutien social
    • a des problèmes relationnels
    • fait partie d'une famille ayant déjà enregistré un cas de suicide
    • est victime de discrimination, de violence ou d'abus sexuel
    • est confrontée à des sentiments d'impuissance
  8. 8
    Observez les trois facteurs de risque principaux. Selon Dr Thomas Joiner, les trois facteurs qui permettent de mieux présager un suicide incluent le sentiment d'être isolé, l'idée d'être un fardeau pour les autres et la capacité de s'automutiler. Il considère les tentatives de suicide comme des « répétitions » du suicide proprement dit et pas comme un appel à l'aide [51] . Il explique que les personnes les plus susceptibles de se suicider sont [52]  :
    • insensibles à la douleur physique
    • ne craignent pas la mort
  9. 9
    Découvrez les signes précurseurs les plus fréquents. Les signes d'alerte diffèrent des facteurs de risque et indiquent plutôt un risque imminent d'une tentative de suicide. Certaines personnes se donnent la mort sans le moindre avertissement, mais la plupart d'entre elles tentent de donner des signes d'alerte [53] . Si vous remarquez l'un des signes précurseurs suivants, intervenez immédiatement pour éviter une mort tragique. Certains signes avant-coureurs d'un passage à l'acte suicidaire comprennent [54] [55]  :
    • des changements dans les habitudes alimentaires et de sommeil
    • une consommation accrue de drogues, d'alcool ou d'analgésiques
    • une incapacité à travailler, à penser clairement ou à prendre des décisions
    • une expression constante d'un sentiment qui véhicule un malheur profond [56] ou la dépression
    • une expression d'un sentiment d'isolement ou une impression que personne ne se soucie de la personne
    • des sentiments d'inutilité, de désespoir ou de l'absence de contrôle
    • des plaintes de douleurs et une incapacité à imaginer un avenir sans douleur
    • des menaces d'automutilation
    • une renonciation de ses biens de grande valeur sentimentale [57]
    • une période inattendue de bonheur ou d'humeur après un long moment de dépression [58] .
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Conseils

  • Essayez de comprendre ce qui a poussé cette personne à prendre une telle décision. Le suicide est souvent accompagné de dépression, qui n'est rien d'autre qu'un état émotionnel inimaginable pour ceux qui ne l'ont jamais ressenti. Écoutez attentivement et essayez de comprendre la raison de ses sentiments.
  • Comprenez qu'à votre niveau, la patience est un facteur clé. Ne vous précipitez pas pour prendre des décisions ou pour vous dire des choses. Soyez toujours attentionné dans des situations aussi graves que la mort.
  • Si la personne n'est pas en situation de danger immédiat, mener une conversation sera la meilleure option pour l'aider pendant quelque temps.
  • Certains évènements peuvent conduire à des pensées suicidaires, et cela prend en compte le changement de l'état de santé, la perte d'un être cher (d'un boulot, d'une maison, d'un statut, d'argent, d'estime de soi), le divorce ou la rupture, l'annonce volontaire (ou contre son gré) de son orientation sexuelle, les autres types de stigmatisation sociale, le fait d'avoir survécu à une catastrophe naturelle et bien d'autres [59] . Une fois encore, si vous savez pertinemment que la personne a récemment subi de telles expériences, soyez très attentif quant à la gravité de la situation.
  • Si vous êtes surtout un adolescent et que vous vous souciez d'un ami ou d'un membre de la famille qui semble envisager le suicide, veuillez à informer un adulte en qui vous avez confiance ou appelez un professionnel pour obtenir de l'aide dans l'immédiat. Ne gardez pas cette information comme un secret ! C'est un énorme fardeau pour vous de le garder tout seul et il ne fera qu'empirer si votre ami finit par se suicider malgré des promesses qu'il aurait pu faire en réponse à votre intervention.
  • Faites toujours parler votre ami. Cultivez un environnement de compréhension. Dites-lui à quel point vous l'aimer et qu'il vous manquerait s'il arrivait à disparaitre.
  • Soyez juste attentif. N'essayez pas de lui dire comment faire pour se sentir mieux ou de lui donner des conseils. Soyez juste attentif(ve).
  • Plusieurs maladies peuvent provoquer des pensées suicidaires, notamment la dépression, le stress posttraumatique, le désordre dysmorphique, la psychose, l'abus de l'alcool ou de drogues, etc. Si vous savez que le suicidaire souffre de l'une de ces maladies et vous fait part de ses pensées, prêtez-lui immédiatement assistance [60] .
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Avertissements

  • Si vous croyez que la personne est dans un état d'urgence ou de crise, demandez de l'aide immédiate, même si elle vous interdit de le faire.


Cet article contient des informations médicales ou des conseils pouvant affecter votre santé.

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Si les symptômes persistent plus de quelques jours, allez voir un professionnel de la santé. Lui seul est apte à vous fournir un avis médical, quelle que soit votre condition. S'il s'agit d'un jeune enfant, consultez un pédiatre sans attendre.
Le numéro des urgences médicales européen est le : 112
Vous retrouverez les autres numéros des urgences médicales pour de nombreux pays en cliquant ici.
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Références

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À propos de ce wikiHow

Trudi Griffin, LPC, MS
Coécrit par:
Conseillère professionnelle
Cet article a été coécrit par Trudi Griffin, LPC, MS. Trudi Griffin est conseillère professionnelle agréée dans le Wisconsin, spécialisée dans les dépendances et la santé mentale. Elle propose des thérapies en matière de santé mentale aux personnes qui luttent contre les dépendances et les traumatismes dans les établissements de santé communautaires et les cabinets privés. Elle a obtenu son master de consultation clinique en santé mentale à l'université de Marquette en 2011. Cet article a été consulté 6 823 fois.
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