2e division d'infanterie coloniale
La 2e division d'infanterie coloniale (2e DIC) est une unité des troupes coloniales de l'armée française. Elle a participé à la Première et à la Seconde Guerre mondiale.
Pour les articles homonymes, voir 2e division.
2e division d'infanterie coloniale | |
Défilé de troupes de la 2e DIC à Boulogne-la-Grasse, janvier 1917 | |
Pays | France |
---|---|
Branche | Armée de terre |
Type | Division d'infanterie coloniale |
Rôle | Infanterie |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Batailles | 1914 - Bataille des Ardennes 1914 - Bataille de la Marne (Bataille de Vitry) 1915 - 1re bataille de Champagne 1915 - 2e bataille de Champagne 1916 - Bataille de la Somme 1917 - Chemin des Dames 1918 - 2e Bataille de la Marne 1918 - 4e bataille de Champagne 1918 - Bataille de Saint-Thierry 1918 - Bataille de la Serre 1940 - Bataille de France |
Création et différentes dénominations
- ? : 2e division d'infanterie coloniale
- ? : dissolution
- 1927 : Recrée comme 2e division d'infanterie coloniale sénégalaise
- [réf. souhaitée] : renommée 2e division d'infanterie coloniale
- juin 1940 : renommée 2e division légère d'infanterie coloniale (2e DLIC)
Les chefs de la 2e division d'infanterie coloniale
- : général Coronnat
- - : général Dubois
- ..
- : général Privat
- : général Houdaille
- : général Bertrand
- - : général de Ferron
- .
- : général Bunoust
- : général Perreaux
- : général Leblois
- : général Mazillier
- : général Sadorge
- : général Joseph Aymerich
- - : général Mordrelle
- - : général Têtart
- .
- - : général Savy
- .
- novembre 1927 - ? : général Noguès
- - : général Sylvain Murat
- 1939 : général Paul
- : général Dubuisson
- - 1940 : général Maignan
- .
- 1945 - 1947 : général Ingold
Historique des garnisons, combats et batailles
Composition
à
- 4e Brigade d'Infanterie Coloniale, Colonel Boudonnet à Toulon
- 6e Brigade d'Infanterie Coloniale général Caudrelier à Marseille
- 22e Régiment d'Infanterie Coloniale Marseille
- 24e Régiment d'Infanterie Coloniale Perpignan et à Sète
à
- 22e Régiment d'Infanterie Coloniale
- 24e Régiment d'Infanterie Coloniale
- 41e Régiment d'Infanterie Coloniale dissous en
- 43e Régiment d'Infanterie Coloniale,
Août à
- 22e Régiment d'Infanterie Coloniale
- 24e Régiment d'Infanterie Coloniale
- 41e Régiment d'Infanterie Coloniale
- 88e Régiment d'Infanterie Territoriale
- 1er Régiment d'Artillerie Coloniale
1914
- 9 - : Transport par V.F. dans la région de Revigny et concentration dans celle de Vaubecourt.
- 13 - : Mouvement offensif en direction de Neufchâteau (Belgique), puis par Jubécourt, Montfaucon, Stenay et Chauvency-le-Château.
- 22 - : Engagée dans la bataille des Frontières
- - : Repli sur la Meuse, vers la forêt de Jaulnay
- , combat vers le Mont Saint-Walfroy.
- , défense de la Meuse : Combat vers la forêt de Jaulnay (bataille de la Meuse)
- , continuation du repli vers La Croix-aux-Bois.
- , mouvement offensif vers Châtillon-sur-Bar
- , combats vers Les Petites-Armoises et Brieulles-sur-Bar.
- À partir du 1er septembre, repli, par Cernay-en-Dormois et Saint-Remy-sur-Bussy, jusque dans la région de Saint-Remy-en-Bouzemont.
- 6 - : Engagée dans la 1re bataille de la Marne.
- Du 6 au 11, bataille de Vitry : combats vers Matignicourt-Goncourt.
- À partir du 11, poursuite, par Reims-la-Brûlée et Vanault-les-Dames, jusque vers Massiges.
- - : Combats dans cette région, puis stabilisation du front et occupation d'un secteur vers Ville-sur-Tourbe et la ferme Beauséjour (guerre des mines)
- , violente attaque allemande et contre-attaques françaises vers la ferme Beauséjour.
1915
- - : Engagée dans la 1re bataille de Champagne
- , attaque française et prise du calvaire de Beauséjour, contre-attaques ennemies.
- , attaque française, au nord de Massiges, sur la Verrue, et légère réduction du front, à gauche, jusqu'à l'est de la ferme Beauséjour.
- , attaques allemandes.
- 23 - , attaques françaises, et prise du fortin de Beauséjour. Puis organisation et occupation du terrain conquis
- 8 et , attaque allemande vers le fortin de Beauséjour ; contre-attaques françaises.
- 1er juin - : Retrait du front et repos vers Saint-Étienne-au-Temple.
- À partir du , transport par V.F. dans la région de Ferrières ; repos.
- , transport par camions dans la région de Pommera ; repos et instruction.
- , mouvement vers Halloy-lès-Pernois ; travaux et instruction.
- À partir du , transport par V.F., de la région d'Amiens, dans celle de Vertus ; repos et instruction.
- À partir du , transport par V.F. vers Somme-Vesle, puis mouvement vers Valmy.
- - : Mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers Ville-sur-Tourbe et l'est de la ferme Beauséjour, réduit à droite, le , jusque vers Massiges.
- Engagée, vers Massiges, dans la 2e bataille de Champagne
- 25 - , puis le , violentes attaques françaises et conquête de la main de Massiges ; puis occupation et organisation de la position conquise
- , front étendu, à gauche, jusqu'à Maisons de Champagne.
- 3 - , attaques allemandes et contre-attaques françaises vers le mont Têtu.
1916
- 4 - : Mouvement vers le camp de Crèvecœur ; instruction. À partir du , mouvement vers la région de Flers-sur-Noye, puis vers celle de Villers-Bretonneux.
- - : Mouvement vers le front et occupation d'un secteur entre Foucaucourt et Maucourt
- - : des éléments prennent part aux combats de Frise.
- - : Retrait du front, mouvement vers la région de Démuin ; instruction et travaux.
- - : Occupation d'un secteur entre Foucaucourt et la Somme (au repos du au ).
- , occupation d'un secteur entre Dompierre et la Somme (au repos du 22 au ).
- À partir du 1er juillet, engagée dans la bataille de la Somme
- Les 1er ,2, 3 et , attaques françaises ; prise de Frise, d'Herbécourt et de Flaucourt.
- 6 - : En réserve vers Lamotte-en-Santerre et Proyart.
- - : Engagée, pour la deuxième fois, dans la bataille de la Somme, vers Biaches et Feuillères
- , attaque française vers Biaches et le bois Blaise.
- - : Retrait du front ; transport par V.F. dans la région de Clermont ; repos.
- - : Mouvement par étapes vers Crèvecœur-le-Grand, par Rochy-Condé, Saint-Omer-en-Chaussée et Sarcus ; repos et instruction.
- – : Mouvement par étapes vers la région de Montdidier, par Froissy et Assainvillers
- À partir du , occupation d'un secteur entre le bois des Loges (inclus) et la voie ferrée de Roye à Montdidier (guerre de mines)
- , coup de main français.
1917
- 1er janvier - :
- 1er , réduction du front, à gauche, jusqu'à Beuvraignes, puis, le , jusqu'à la lisière nord du bois des Loges.
- en réserve.
- 16 - : Poursuite de l'ennemi (Repli Allemand) : Progression par Candor, Catigny, Frétoy-le-Château, Berlancourt, Cugny et Jussy.
- , franchissement du canal Crozat.
- - : Retrait du front ; mouvement vers Saint-Just-en-Chaussée, puis vers Soissons, par Avricourt, Amy, Beuvraignes, Tilloloy, Méry, Roberval et Béthisy-Saint-Pierre ; repos.
- 6 - : Occupation d'un secteur entre l'Aisne et le sud de Vauxaillon.
- 15 avril : Bataille du Chemin des Dames : Occupation de Laffaux ; puis organisation du terrain conquis, entre la ferme le Bessy et la route de Soissons à Laon.
- - : Retrait du front ; repos vers Soissons.
- , mouvement vers le front : éléments en secteur vers Laffaux.
- 9 - : Occupation d'un secteur vers la ferme le Bessy et le nord-ouest de Nanteuilla-Fosse.
- - : Retrait du front, puis transport par V.F. dans la région de Vesoul ; repos et instruction au camp de Villersexel.
- , mouvement vers Bessoncourt.
- - : Mouvement vers le front, puis occupation d'un secteur entre le canal du Rhône au Rhin et Leimbach.
- 15 - : Retrait du front ; transport par V.F. dans la région de Château-Thierry ; mouvement vers Fismes et Maizy.
- - : Occupation d'un secteur vers Chevreux et le plateau des Casemates : Engagements nombreux.
- - : Retrait du front ; repos et instruction au camp de Dravegny.
- - : Mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers Chevreux et le plateau des Casemates : Nombreux engagements, particulièrement violents le .
- - : Retrait du front ; repos et instruction vers Condé-en-Brie.
- - : Mouvement vers le front et occupation d'un secteur entre la ferme Vauclerc et le nord de la ferme de la Creute, étendu à gauche, le , jusque vers la ferme Brunin.
- - : Retrait du front ; repos dans la région de Ville-en-Tardenois, puis, à partir du , dans celle de Vertus, de Champigneul-Champagne et d'Oiry.
1918
- - : Occupation d'un secteur entre la ferme des Marquises et le fort de la Pompelle : Le 1er mars, attaque ennemie sur le fort de la Pompelle.
- - : Rôle défensif dans ce secteur, aux abords de Reims, pendant la 2e bataille de la Marne
- - : Engagée dans la bataille de la montagne de Reims (4e bataille de Champagne) : Arrêt de l'offensive allemande sur la position principale.
- , contre-offensive générale (2e bataille de la Marne) : Progression jusqu'au front Saint-Euphraise, Vrigny.
- - : Retrait du front et repos vers Tours-sur-Marne (à partir du , éléments en ligne vers Verzenay)
- - : Occupation d'un secteur entre Prunay et les abords est de Reims : Combats vers Prunay.
- 4 - : Engagée dans l'exploitation de la bataille de Saint-Thierry : Combats sur la Suippe et sur l'Aisne ; progression jusque vers Nanteuil-sur-Aisne et Condé-lès-Herpy.
- - : Engagée, jusqu'au , dans la bataille de la Serre (combats vers Herpy), puis organisation des positions conquises dans la région de Château-Porcien.
- 5 - : Reprise de l'offensive : engagée, vers Nanteuil-sur-Aisne et l'ouest d'Herpy, dans la Poussée vers la Meuse. Poursuite au nord de Château-Porcien.
- 9 - : En 2e ligne et repos vers Novion-Porcien.
Rattachements
Affectation organique : 1er corps d'armée colonial d' à
- –
- 7 –
- 5 –
- –
- 7 –
- –
- –
- –
- –
- –
- –
- –
- 1er –
- –
- –
- –
- –
- –
- –
Groupe d'Armées Pétain
- –
L'entre-deux-guerres
En conséquence de la loi du 13 juillet 1927 sur l'organisation générale de l'armée, la 2e division d'infanterie coloniale sénégalaise est recréée le par transformation de la 30e division d'infanterie. Avec son état-major à Toulon, elle est alors constituée comme suit[1] :
- 3e brigade coloniale, à Marseille :
- 22e régiment d'infanterie coloniale, à Aix et Marseille,
- 12e régiment de tirailleurs sénégalais, à Aix, au camp de Fréjus et à Draguignan,
- 53e bataillon de mitrailleurs indochinois, à Montélimar,
- 4e brigade coloniale, à Toulon :
- 4e régiment de tirailleurs sénégalais, à Toulon et Arles,
- 8e régiment de tirailleurs sénégalais, à Toulon et Marseille,
- 38e régiment d'artillerie coloniale, à Toulon et Nîmes.
La Seconde Guerre mondiale
À la mobilisation, la 2e division d'infanterie coloniale se trouve rattachée au secteur des Alpes. Son départ pour le Moyen-Orient est considéré puis abandonné. La 2e DIC est alors constituée comme suit[2] :
- Régiment d'infanterie coloniale du Maroc (à partir du ),
- 4e régiment de tirailleurs sénégalais,
- 8e régiment de tirailleurs sénégalais,
- 2e régiment d'artillerie coloniale,
- 202e régiment d'artillerie lourde coloniale,
- 72e groupe de reconnaissance de division d'infanterie.
La division est transformée le en 2e division légère d'infanterie coloniale (format réduit), constitué des[2] :
- 8e régiment de tirailleurs sénégalais,
- 2e régiment de marche d'artillerie coloniale (1er et 2e groupes du 2e RAC et 5e groupe du 202e RALC),
- 4e demi-brigade de chasseurs pyrénéens (7e et 8e BCPyr),
- 72e groupe de reconnaissance de division d'infanterie.
Elle quitte le le théâtre d’opération des Alpes pour celui du Nord-Est. Elle est engagée par éléments isolés lors de la bataille de la Seine (notamment à Montereau). Puis elle se replie, tout en continuant de combattre, sur la Loire, la Creuse et enfin sur la Vienne[2].
Annexes
Notes et références
- « Deux divisions d'infanterie dissoutes », L'Ouest-Éclair, no 12796, , p. 3 (lire en ligne)
- « Les combattants de l'honneur (I) », L'Ancre d'Or, , p. 27-38 (lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- Portail de l’Armée française
- Portail de la Première Guerre mondiale
- Portail de la Seconde Guerre mondiale
- Portail du monde colonial