Banyuls-dels-Aspres

Banyuls-dels-Aspres [baɲuls dɛl.z‿aspʁ] (Banyuls dels Aspres en catalan) est une commune française située dans l'est du département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Roussillon, une ancienne province du royaume de France, qui a existé de 1659 jusqu'en 1790 et qui recouvrait les trois vigueries du Roussillon, du Conflent et de Cerdagne.

Banyuls-dels-Aspres

Vue générale du village.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Pyrénées-Orientales
Arrondissement Céret
Intercommunalité Communauté de communes des Aspres
Maire
Mandat
Laurent Bernardy
2020-2026
Code postal 66300
Code commune 66015
Démographie
Gentilé Banyulencqs, Banyulencques
Population
municipale
1 271 hab. (2019 )
Densité 121 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 34′ 00″ nord, 2° 52′ 05″ est
Altitude Min. 41 m
Max. 124 m
Superficie 10,53 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Perpignan
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton des Aspres
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Banyuls-dels-Aspres
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Banyuls-dels-Aspres
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
Banyuls-dels-Aspres
Géolocalisation sur la carte : Occitanie
Banyuls-dels-Aspres

    Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Tech et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 le Tech ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

    Banyuls-dels-Aspres est une commune rurale qui compte 1 271 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan. Ses habitants sont appelés les Banyulencqs ou Banyulencques.

    Géographie

    Localisation

    La commune de Banyuls-dels-Aspres se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie[I 1].

    Elle se situe à 15 km à vol d'oiseau de Perpignan[1], préfecture du département, à 13 km de Céret[2], sous-préfecture, et à 12 km de Thuir[3], bureau centralisateur du canton des Aspres dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie du Boulou[I 1].

    Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Saint-Jean-Lasseille (1,7 km), Brouilla (3,0 km), Tresserre (3,1 km), Villemolaque (3,3 km), Passa (4,8 km), Ortaffa (5,0 km), Bages (5,1 km), Saint-Génis-des-Fontaines (5,2 km).

    Sur le plan historique et culturel, Banyuls-dels-Aspres fait partie de la région des Aspres. Compris entre les sillons de la Têt au nord et du Tech au sud, ce minuscule territoire roussillonnais tire son nom de la nature caillouteuse de ses sols[5].

    Situation de Banyuls-dels-Aspres.

    Géologie et relief

    La superficie de la commune est de 1 053 hectares. L'altitude varie entre 41 et 124 mètres[7]. Le centre du village est à une altitude de 110 m[8].

    La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[9].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[10]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[11].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[10].

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 14,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 11,9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 15,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 634 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 5,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[13] complétée par des études régionales[14] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Tresserre », sur la commune de Tresserre, mise en service en 1983[15] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[16],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 14,9 °C et la hauteur de précipitations de 649,4 mm pour la période 1981-2010[17]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Perpignan », sur la commune de Perpignan, mise en service en 1924 et à 15 km[18], la température moyenne annuelle évolue de 15,4 °C pour la période 1971-2000[19], à 15,7 °C pour 1981-2010[20], puis à 16,1 °C pour 1991-2020[21].

    Réseau Natura 2000

    Site Natura 2000 sur le territoire communal.

    Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 5]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : « le Tech »[23], d'une superficie de 1 467 ha, héberge le Barbeau méridional qui présente une très grande variabilité génétique dans tout le bassin versant du Tech. Le haut du bassin est en outre colonisé par le Desman des Pyrénées[24].

    Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 6] est recensée sur la commune[25] : la « vallée du Tech de Céret à Ortaffa » (611 ha), couvrant 10 communes du département[26] et une ZNIEFF de type 2[Note 7],[25] : la « rivière le Tech » (933 ha), couvrant 14 communes du département[27].

    Urbanisme

    Typologie

    Banyuls-dels-Aspres est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[28],[I 2],[29].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan, dont elle est une commune de la couronne[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[I 3],[I 4].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (81,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,9 %), zones urbanisées (5,4 %)[30].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Voies de communication et transports

    Banyuls-dels-Aspres est situé sur la D 40.

    La ligne 530 du réseau régional liO relie la commune à la gare de Perpignan depuis Arles-sur-Tech, et la ligne 572 relie également la commune à la gare de Perpignan depuis le centre du village.

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Banyuls-dels-Aspres est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[31],[32].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau du bassin du Tech[33].

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des glissements de terrains[34]. Une cartographie nationale de l'aléa retrait-gonflement des argiles permet de connaître les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à-vis de ce phénomène[35].

    Ces risques naturels sont pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais d'un plan de surfaces submersibles valant plan de prévention des risques[36].

    Risques technologiques

    Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières et ferroviaires importantes et la présence d'une canalisation de transport de gaz. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[37].

    Toponymie

    En catalan, le nom de la commune est Banyuls dels Aspres[38].

    La première mention du lieu date de 819, sous la forme Villa Balnelonis[8] : Villam Balnelonis cum ipso stagno[39]. La forme latine balneolum renvoie à balneum (les bains) et stagno à étang, en l’occurrence ici, une référence à l’étang auprès duquel était situé le village primitif (comme pour Banyuls-sur-Mer et comme Banyoles, près de Gérone)[40]. Cet étang est aujourd'hui asséché[8].

    Les mentions suivantes donnent Bagnules en 934 et Banuls en 1028[8].

    La forme composée avec l'ajout de Aspres est relevée dès le XIIe siècle (Banyuls de Asperis, 1186)[8],[39] et s'est généralisée à partir du XIVe siècle. Il s'agissait de différencier le village de la commune relativement proche de Banyuls de la Marenda (Banyuls-sur-Mer)[40].

    La commune est connue en 1793 sous le nom de Banyuls dels Aspres et en 1801 également sous celui de Banyuls dit des Aspres[7].

    Histoire

    Le village

    Pendant la période gallo-romaine, le site de Banyuls-dels-Aspres était sur la Via Domitia.

    À l’origine du village de Banyuls-dels-Aspres, il faut attendre la conquête des territoires de l'actuelle France par Charlemagne en 811. Dès que Charlemagne récupère le Roussillon, il l'intègre dans son système féodal et le divise en comtés et marches. Le sud de la plaine est intégré au comté de Besalú.

    Auparavant dominée par une aristocratie locale d’origine tribale ou wisigothique, l’indépendance que manifeste la région oblige rapidement les Carolingiens à mettre en place des comtes d’origine franque, dominés par Guifred le Velu, comte de Barcelone, à l’origine de la Catalogne. De cette aristocratie franque est originaire la famille de Banyuls que l’on retrouve comme seigneurs de Banyuls depuis l’origine.

    Rien ne subsiste du village initial. Les vestiges des remparts encore visibles sont plus récents (XIIe et XIIIe siècles). Des fouilles pratiquées en 1873 ont mis en évidence que le village primitif ne se trouvait pas au même emplacement que le village actuel, mais au lieu-dit la Vila Vella, mentionné dans un document datant de 1411, qui se situe au nord, entre Banyuls et Saint-Jean-Lasseille. Les lieux se présentaient vraisemblablement ainsi : d'abord l'étang (sans doute asséché vers la fin du Moyen Âge), puis une butte, motte castrale, sur laquelle était bâtie le château de la famille de Banyuls[41]. Au pied de la butte, le village avec son église et son cimetière (mis au jour lors des fouilles de 1873).

    La seigneurie de Banyuls

    Les plus anciens écrits mentionnant la seigneurie de Banyuls datent du XIIe siècle. Deux frères, Bernard Ier de Banyuls et Pierre Ier de Banyuls sont cités dans divers documents datés de 1132, 1134 et 1164. Le cinq des nones d'octobre 1132, ils apposent leur signature, au bas de l'acte de donation d'un manse (petit domaine féodal) adjacent à la localité de Banyuls-dels-Aspres, qui fut consenti aux templiers du Mas Deu. On sait que leur père était déjà seigneur de Banyuls-dels-Aspres. Le 10 juillet 1150 à la mort de ce dernier, Pierre Ier et Bernard Ier signent une convention afin de délimiter les propriétés de chacun, issues d’un honor que leurs parents viennent de leur transmettre en héritage, de part et d’autre du « chemin franc » reliant La Cusa à Perpignan.

    Le village a une grande importance durant le haut Moyen Âge, la famille de Banyuls devenant de plus en plus importante au fil du temps. Il suit l’histoire du Roussillon, passant du royaume de Majorque au XIVe siècle, puis revenant dans le giron du royaume d'Aragon.

    Les seigneurs de Banyuls-dels-Aspres sont ensuite dans l’ordre :

    • Pons de Banyuls (mort avant 1172) ;
    • Ramon de Banyuls (Raymond II de Banyuls), cavaller, commissaire du roi de Majorque Jacques Ier, chargé du ressort judiciaire sur les vallées de Ribes.
    • Dalmau de Banyuls (Dalmace Ier de Banyuls), décédé en 1345, gouverneur et capitaine-général de Ferrare de 1309 à 1313, condottiere au service de la République de Venise, conseiller du roi Sanche de Majorque, lieutenant du roi à Majorque, chancelier du royaume, il obtient, en plus de Banyuls, de Jacques II de Majorque, 12 janvier 1339 ainsi qu’à ses descendants, la haute justice sur Saint-Jean-Lasseille. Une cérémonie de prise de possession a lieu appliquant la charte royale durant laquelle il fait planter des fourches patibulaires pour marquer cette prise de droit ;
    • Dalmau de Banyuls (Dalmace II de Banyuls), également seigneur de Nyer, lieutenant du royaume de Majorque ;
    • Dalmau de Banyuls (Dalmace III de Banyuls), également seigneur de Nyer, de Porcinyans et de La Rocha en Conflent, mort en juin 1408 ;
    • Joan de Banyuls (Jehan II de Banyuls) marié en 1419, mort en Italie ;
    • Francesch de Banyuls (François Ier de Banyuls), seigneur de Banyuls-dels-Aspres et de Saint-Jean-Lasseille, propriétaire des scribanias[Note 10] de Céret (marié en 1455).

    Les Banyuls avaient des liens étroits avec un petit monastère qui se trouvait au sud du territoire, près du Tech. Il s'agissait de Fontclara, dont les bâtiments furent détruits par le tremblement de terre de Catalogne le 2 février 1428 puis emportés par une crue du Tech au XVe siècle. En compensation, les religieux obtinrent le droit de s'installer dans la nouvelle église du village, construite entre 1424 et 1427.

    La famille de Banyuls garde le fief de Banyuls-dels-Aspres jusqu’en 1461, date à laquelle Francesch de Banyuls alors seigneur de Banyuls-dels-Aspres et de Saint-Jean-Lasseille, se fait confisquer tous ses biens par le roi de France Louis XI qui profite de la crise de succession du royaume d’Aragon pour annexer (temporairement) la Catalogne et la Cerdagne.

    La seigneurie passe alors aux mains d’Auger de La Coste. Elle est ensuite vendue et achetée par Llorens Paulet (Laurent Paulet), bourgeois et consul de Perpignan.

    Au XVIIe siècle, elle devient possession du monastère de Montserrat.

    Fin de l'Ancien Régime

    À la Révolution, de seigneurie, Banyuls-dels-Aspres est transformée en municipalité.

    Politique et administration

    Canton

    La commune de Banyuls-dels-Aspres fait partie du canton de Céret depuis sa création en 1790[42]. À compter des élections départementales de 2015, la commune est incluse dans le nouveau canton des Aspres.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[43]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1792 1795 Jean Marie    
    1795 1797 Jean Rolland    
    1797 1799 Gaudérique Rabixo    
    1799 1802 Jean Marie    
    1802 1815 Gaudérique Rabixo    
    1815 1825 Gaudérique Gastu    
    1825 1830 Jean-Baptiste Courp    
    1830 1844 Raymond Massotta    
    1844 1846 Joseph Guillemat    
    1846 1847 Joseph Courp-Massotta    
    1847 1848 Paul Massotta    
    1848 1855 Gaudérique Rabixo    
    1855 1856 Joseph Courp-Massotta    
    1856 1863 Gaudérique Rabixo    
    1863 1870 Barthélémy Carbasse    
    1870 1871 Jacques Comes    
    1871 1874 Joseph Guillemat    
    20 février 1874[44] 1876 Barthélémy Carbasse    
    1876 1878 Saturnin Massotta    
    1878 1881 Joseph Guillemat    
    1881 1885 Jacques Germa    
    1885 1888 Isidore Rolland    
    1888 1892 Antoine Marie    
    1892 1894 François Soler    
    1894 1896 Joachim Biagne    
    1896 1904 Antoine Marie    
    1904 1905 Louis Ey    
    1905 1910 Jean Guillemat    
    1910 1919 Raymond Marty    
    1919 1944 Abdon Guitard    
    1944 1945 Clément Farrail    
    1945 1960 Amédée Clara    
    1960 1989 Albert Bernadoy    
    1989 mars 2014 André Marie[45] DVG  
    mars 2014 En cours Laurent Bernardy[46]    

    Population et société

    Démographie ancienne

    La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).

    Évolution de la population
    1365 1378 1515 1553 1643 1709 1720 1730 1767
    45 f36 f30 f15 f43 f40 f32 f53 f280 H
    1774 1789 - - - - - - -
    53 f50 f-------
    (Sources : Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN 2-222-03821-9))

    Démographie contemporaine

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[48].

    En 2019, la commune comptait 1 271 habitants[Note 11], en augmentation de 1,11 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Orientales : +3,73 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    146268319380427442472531513
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    542501504535617744748750756
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    887889870846769749759668695
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    7387246836608501 0071 1361 1721 257
    2018 2019 - - - - - - -
    1 2651 271-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[7] puis Insee à partir de 2006[49].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution du rang de la commune
    selon la population municipale des années : 1968[50] 1975[50] 1982[50] 1990[50] 1999[50] 2006[51] 2009[52] 2013[53]
    Rang de la commune dans le département 67 70 85 74 75 76 73 72
    Nombre de communes du département 232 217 220 225 226 226 226 226

    Enseignement

    Le village dispose d'une école maternelle (4 classes) et d'une école élémentaire (5 classes). Les élèves du secondaire sont dirigés vers le collège d'Elne ou vers les établissements de Perpignan.

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête patronale : 30 novembre ;
    • Fête communale : 1er dimanche d'octobre[54].

    Économie

    Revenus

    En 2018, la commune compte 583 ménages fiscaux[Note 12], regroupant 1 343 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 520 [I 5] (19 350  dans le département[I 6]).

    Emploi

    Taux de chômage
    200820132018
    Commune[I 7]9,8 %12,5 %13,2 %
    Département[I 8]10,3 %12,9 %13,3 %
    France entière[I 9]8,3 %10 %10 %

    En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 775 personnes, parmi lesquelles on compte 76,6 % d'actifs (63,5 % ayant un emploi et 13,2 % de chômeurs) et 23,4 % d'inactifs[Note 13],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France.

    La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Perpignan, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 10]. Elle compte 169 emplois en 2018, contre 207 en 2013 et 196 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 498, soit un indicateur de concentration d'emploi de 33,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 56,1 %[I 11].

    Sur ces 498 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 83 travaillent dans la commune, soit 17 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 88,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,2 % les transports en commun, 5,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 25 147 [I 14].

    Entreprises et commerces

    Chapelle Sainte-Anne de Banyuls-dels-Aspres

    Culture locale et patrimoine

    Monuments et lieux touristiques

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armoiries de la ville, Fascé de sable et d'argent (de six pièces), sont celles de la famille éponyme, la famille de Banyuls de Montferré.

    Les armes peuvent se blasonner ainsi :

    Fascé de sable et d'argent.


    Voir aussi

    Bibliographie

    • Histoire du Roussillon et Œuvres posthumes de Jean de Gazanyola, augmenté des notes recueillies et classées par Clément de Lacroix
    • Histoire de la maison des chevaliers de Banyuls, barons de Nyer, marquis de Montferré, seigneurs de La Rocha, Porcinyans, Fornols, Puig, Réal, Odeillo, Leca, Millepetit 1132-1922, par M. l'abbé Jean Capeille, curé à Banyuls-dels-Aspres

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[12].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[22].
    6. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    7. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    8. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    9. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    10. Les scribanias sont les greffes
    11. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    12. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
    13. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    2. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).

    Site de l'Insee

    1. « Métadonnées de la commune de Banyuls-dels-Aspres » (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition » (consulté le ).
    3. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Perpignan » (consulté le ).
    4. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
    5. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Banyuls-dels-Aspres » (consulté le ).
    6. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans les Pyrénées-Orientales » (consulté le ).
    7. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Banyuls-dels-Aspres » (consulté le ).
    8. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans les Pyrénées-Orientales » (consulté le ).
    9. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
    11. « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Banyuls-dels-Aspres » (consulté le ).
    12. « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
    13. « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
    14. « Fichier RFDM2010COM : Revenus fiscaux localisés des ménages - Année 2010 », sur le site de l'Insee (consulté le ).

    Autres sources

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    2. Stephan Georg, « Distance entre Banyuls-dels-Aspres et Céret », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    3. Stephan Georg, « Distance entre Banyuls-dels-Aspres et Thuir », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    4. « Communes les plus proches de Banyuls-dels-Aspres », sur www.villorama.com (consulté le ).
    5. Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 179-180.
    6. Carte IGN sous Géoportail
    7. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    8. Jean Sagnes (dir.), Le pays catalan, t. 2, Pau, Société nouvelle d'éditions régionales, , 579-1133 p. (ISBN 2904610014).
    9. « Plan séisme » (consulté le ).
    10. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    11. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
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    13. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
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    15. « Station Météo-France Tresserre - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
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    42. Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN 2-222-03821-9).
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    49. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    50. INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le ).
    51. INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
    52. INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
    53. INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
    54. Michel de La Torre, Pyrénées-Orientales : Le guide complet de ses 224 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN 2-7399-5066-7).
    55. Ministère des travaux publics, « Avis et communications », Journal officiel de la République française, no 220, , p. 4015 (lire en ligne, consulté le ).
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