Indre (Loire-Atlantique)

Indre (ɛ̃dʁ(ə)) est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire. Elle se situe à km à l'ouest de Nantes.

Pour les articles homonymes, voir Indre.

Indre

La Loire vue depuis Indret.

Blason
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Loire-Atlantique
Arrondissement Nantes
Intercommunalité Nantes Métropole
Maire
Mandat
Anthony Berthelot
2020-2026
Code postal 44610, 44620
Code commune 44074
Démographie
Gentilé Indrais
Population
municipale
4 040 hab. (2019 )
Densité 856 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 11′ 58″ nord, 1° 40′ 12″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 26 m
Superficie 4,72 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Nantes
(banlieue)
Aire d'attraction Nantes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Herblain-1
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Indre
Géolocalisation sur la carte : France
Indre
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
Indre
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Indre
Liens
Site web www.indre44.fr

    Historiquement, Indre fait partie de la Bretagne, dans le pays historique du Pays nantais. La ville est aussi appelée « la cité des trois îles ».

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté successivement sous les formes Antrum et Antrinse monasterium en 840, Andra en 1144, Aindre et Indre en 1638[1].

    Antr en breton[2].

    Indre possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale : Aendr (écriture ELG)[3].

    Géographie

    Situation

    Situation de la commune d'Indre dans le département de la Loire-Atlantique.

    La commune est située à km de « Roche Maurice » (quartier Ouest de Nantes).

    C'est la deuxième plus petite commune du pôle urbain de Nantes (agglomération nantaise).

    Elle est située à cheval sur le lit principal de la Loire, précisément dans l'ancien lit du fleuve avant son aménagement.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Géographie physique

    La commune est formée de trois anciens îlots de granit faisant partie du sillon de Bretagne, dans sa traversée de la Loire, situés le plus en amont de l'estuaire de la Loire. Après l'aménagement de la Loire au XVIIIe et XIXe siècles et la création de digues permettant de rétrécir la Loire (de km à Paimbœuf à 200 m à la hauteur de Roche-Maurice) ce qui a eu pour conséquence le comblement des bras nord et sud par des dépôts de sédiments, et le rehaussement de près de m du niveau de l'eau pour accueillir les bateaux de fort tonnage.

    La Basse-Indre et La Haute-Indre se sont peu à peu ancrées sur la rive nord, tandis qu'Indret est resté sur la rive sud.

    Des routes en chaussées surélevées ainsi que des comblements divers ont fait disparaitre, en partie, l'aspect insulaire de cette commune atypique qui vivait au milieu du fleuve et de ses ressources, de la pêche et des industries navales.

    L'altitude d'Indre varie entre 0 et 26 m[4].

    Géologie

    Géologiquement Indre fait partie du massif armoricain, sur le Sillon de Bretagne[5] et est composée en grande partie de roche métamorphique dont le gneiss à surface tubulaire[6] et le micaschiste. La Basse-Indre est bâtie sur un monticule d'amphibolite alternant avec du micaschiste[7] tandis que La Haute-Indre est bâtie sur des dalles[6] d'amphibolite schistoïde nodulaire ou à nodule de feldspath[8] avec de petites quantités de calcite et de chalcopyrite[9]. Ceci semble indiquer un ancien synclinal[10] de micaschiste[11].

    Les îles

    Ancienne cité de pêcheurs située à km en aval du centre de Nantes, Indre était à l'origine formé de trois îlots de granit, situés au milieu du lit de la Loire. À la suite des différents aménagements du fleuve, Basse-Indre et Haute-Indre se sont ancrées sur la rive Nord, Indret sur la rive Sud.

    Un bac assure la liaison entre La Basse-Indre et Indret[12]. L'âme insulaire de la commune subsiste toujours : l'emploi d'« Indre » est peu fréquent, les habitants préférant utiliser le nom de chacune des anciennes îles.

    Île de la Motte

    L'Île de la Motte est une île inhabitée et protégée. Elle constitue un espace naturel pour la faune et la flore locales.

    Basse-Indre

    Les habitants de Basse-Indre sont appelés les Bas-Indrais et les Bas-Indraises.

    Basse-Indre (basɛ̃dʁ(ə)) est séparé de l'île de la Motte par le Maestro, petit bras de la Loire où jadis les pécheurs accostaient sur le « môle ». Elle fut le premier port civellier de France, avant d'être le premier port sidérurgique d'Europe. Dans le roman d'Alphonse Daudet Jack, dont une partie de l'histoire se situe à l'arsenal d'Indret, un personnage porte le nom de « Labassindre »

    Basse-Indre est l'île principale la plus peuplée et la plus haute. Elle est en forme de chaloupe, sillonnée par de nombreuses venelles grimpant jusqu'à la Grand'Rue, nom donné à l'ancienne rue commerçante. Autrefois l'île était composée de trois quartiers distincts. À l'ouest, habitaient les ouvriers des Forges, au centre les pêcheurs et à l'est, au point culminant de Basse-Indre, la Roche, les notables.

    Sur le rocher de cette île, à l'origine, seules des voitures à bras et des brouettes pouvaient circuler dans les venelles. À l'arrivée des voitures, il a été nécessaire de rogner sur les jardins pour en faire des rues accessibles.

    Haute-Indre

    Ses habitants sont appelés les Haut-Indrais et les Haut-Indraises.

    La Haute-Indre (ʔotɛ̃dʁ(ə)) était baignée par la Loire et située entre les étiers de Tougas, des Chevraies et des Chaintres. C'était autrefois une île de pêcheurs, de marins bargers, de navigateurs au cabotage, de pilotes et de capitaines au long cours. Ses habitants la surnommaient « la Haute-Pena ». La plupart des Haut-Indrais possédaient un bateau, en raison de la menace constante des crues de la Loire. À son sommet on trouve un moulin datant d'avant la Révolution : le chemin du meunier conduisait autrefois « par la vallée » à Saint-Herblain où il se ravitaillait en grains.

    Indret

    Ses habitants sont appelés les Indretois et les Indretoises[13].

    Pour des raisons de commodité, l'arsenal d'Indret a demandé son rattachement au bureau de poste de La Montagne dont le code postal est 44620 et est donc différent du reste d'Indre.

    Saint Hermeland, après avoir découvert La Basse-Indre et La Haute-Indre, découvrit Indret et l'appela Antricium (petit antre), qui plus tard deviendra « Aindrette », puis « Indret ».

    Située sur la rive sud de la Loire, Indret a d'abord été le site d'un château fort, le « château Mercœur » (cf. « Histoire » et « Patrimoine ») et est, depuis la fin du XVIIIe siècle, celui d'un arsenal de l'État, jadis une fonderie de canons, actuellement l'unité Propulsion de la DCNS (cf. « Histoire »). Le site de la DCNS associe des bâtiments industriels plus ou moins anciens et des bâtiments résidentiels (cité ouvrière) encore utilisés.

    Climat

    La commune est située dans une région soumise à l'influence océanique dont la pénétration est favorisée par l'estuaire de la Loire et l'absence de relief notable. Les pluies sont fréquentes mais peu intenses et peuvent varier d'une année à l'autre. Dû à sa position géographique le climat est peu diversifié entre les deux rives de la Loire, qui peuvent faire barrière notamment à la pluie. Les hivers sont doux et les étés faiblement chauds.

    Le tableau suivant donne une idée du climat bisontin en comparaison avec la moyenne nationale et quelques villes symboliques[14],[15]:

    VilleEnsoleillementPluieNeigeOrageBrouillard
    Brest1 749 h/an1 109 mm/an9j/an11j/an74 j/an
    Paris1 797 h/an642 mm/an15 j/an19 j/an13 j/an
    Nice2 694 h/an767 mm / an1 j / an31 j / an1 j / an
    Strasbourg1 637 h/an610 mm/an30 j/an29 j/an65 j/an
    Indre1 956 h/an789 mm/an5 j/an14 j/an58 j/an
    Moyenne nationale1 973 h/an770 mm/an14 j/an22 j/an40 j/an

    Températures et précipitations

    Les records de température maximale et minimale sur Indre sont respectivement de 40,3 °C le et - 15,6 °C le . Le jour le plus pluvieux a été le avec 94,9 mm en 24 heures[16].

    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 2,4 2,8 4 5,9 9 11,9 13,9 13,5 11,8 8,9 5,1 3 7,7
    Température moyenne (°C) 5,4 6,2 8,1 10,4 13,6 16,9 19,1 18,7 16,8 13,1 8,6 6 11,9
    Température maximale moyenne (°C) 8,4 9,6 12,2 14,9 18,2 21,9 24,4 24 21,8 17,3 12 9 16,1
    Record de froid (°C)
    date du record
    −13
    16/01/1985
    −15,6
    15/02/1956
    −7
    03/03/1965
    −2,6
    11/04/1973
    −0,9
    03/05/1979
    3,8
    03/06/1975
    6,1
    05/07/1975
    5,6
    07/08/1956
    2,8
    19/09/1952
    −3,3
    30/10/1997
    −6,8
    21/11/1993
    −10,2
    27/12/1962
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    17,6
    21/01/1969
    21,4
    28/02/1960
    23,2
    30/03/1965
    27,5
    15/04/1949
    32
    25/05/1953
    36,8
    30/06/1952
    40,3
    12/07/1949
    37,4
    04/08/1990
    34,3
    01/09/1961
    27
    02/10/1985
    21,1
    06/11/1955
    18,4
    04/12/1953
    Ensoleillement (h) 72 99 148 187 211 239 267 239 191 140 91 70 1 956
    Précipitations (mm) 86,6 70,2 69,1 49,9 64,1 45 46,4 44,8 62,2 79,2 86,9 84,1 788,5
    dont pluie (mm) 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
    dont neige (cm) 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
    Record de pluie en 24 h (mm)
    date du record
    50,1
    02/01/1961
    31,9
    27/02/1981
    46,8
    10/03/1967
    36,4
    09/04/1983
    46,7
    12/05/1981
    35,9
    02/06/1968
    94,9
    07/07/1977
    53,4
    28/08/1970
    48,2
    25/09/1975
    42,5
    09/10/1979
    39
    20/11/1970
    35,8
    14/12/1989
    Nombre de jours avec précipitations 12,8 11 11,1 8,9 11 7,7 6,7 7 8,4 10,4 11,1 11,5 117,6
    dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm 6,1 4,8 4,9 3,6 4,5 2,9 2,7 3,1 3,9 5 6,2 6,1 53,7
    Humidité relative (%) 88 84 80 77 78 76 75 76 80 86 88 89 81
    Diagramme climatique
    JFMAMJJASOND
     
     
     
    8,4
    2,4
    86,6
     
     
     
    9,6
    2,8
    70,2
     
     
     
    12,2
    4
    69,1
     
     
     
    14,9
    5,9
    49,9
     
     
     
    18,2
    9
    64,1
     
     
     
    21,9
    11,9
    45
     
     
     
    24,4
    13,9
    46,4
     
     
     
    24
    13,5
    44,8
     
     
     
    21,8
    11,8
    62,2
     
     
     
    17,3
    8,9
    79,2
     
     
     
    12
    5,1
    86,9
     
     
     
    9
    3
    84,1
    Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

    Phénomènes

    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Nombre de jours avec gel 9 7,6 5,3 1,1 0 0 0 0 0 0,2 2,6 9,7 15,9
    Nombre de jours avec neige 1,2 1,3 0,8 0,3 0 0 0 0 0 0 0,4 1,1 5,1
    Nombre de jours avec grêle 0,4 0,6 0,7 0,6 0,2 0,1 0,1 0 0 0,1 0,2 0,3 3,3
    Nombre de jours d'orage 0,3 0,2 0,4 0,7 2,3 2,4 2,1 2,3 1,4 1 0,5 0,4 14,1
    Nombre de jours avec brouillard 7,3 5,1 3,8 2,3 2,4 2,2 2,2 4,2 5,6 7,5 7,1 8,6 58,2

    Vent

    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
    Record de vent (km/h)
    date du record
    112
    25/01/1990
    133
    03/02/1990
    112
    24/03/1986
    90
    15/04/1990
    97
    12/05/1983
    83
    07/06/1987
    76
    03/07/1988
    83
    30/08/1992
    108
    13/09/1993
    115
    15/10/1987
    104
    12/11/1987
    122
    14/12/1989

    Urbanisme

    Typologie

    Indre est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[17],[18],[19]. Elle appartient à l'unité urbaine de Nantes, une agglomération intra-départementale regroupant 22 communes[20] et 645 324 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Nantes est la huitième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse, Bordeaux et Nice[21],[22].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nantes dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[23],[24].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (40,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (41,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (30,3 %), zones urbanisées (20,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (19,3 %), eaux continentales[Note 3] (17,4 %), zones humides intérieures (9,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,9 %), forêts (1,1 %)[25].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[26].

    Voies de communications

    Par routes

    Indre est desservie via terre à l'extrême nord de la commune par la D 107 (surnommée la route des sables), ainsi que la D 75 allant jusqu'à l'embarcadère du bac. Dans sa continuité et de l'autre rive (gauche), la D 358 longe la commune dans l'extrémité sud. La Loire traverse la commune le long de La Haute-Indre et entre La Basse-Indre et Indret.

    Transports en commun

    À l'origine, la commune était desservie par la ligne Z. Actuellement, Indre est desservie par 3 lignes de bus (50 (relie la commune à la galerie marchande Atlantis le Centre, Orvault et aux 3 lignes de tramways), 81 (forme une boucle passant par la place Jacksonville, le bas Chantenay, Roche Maurice, Indre, Saint-Herblain et Bellevue) et E1) du réseau TAN[27]. Une navette reliant le marché d'Indre aux quartiers et communes aux alentours fonctionne aussi le dimanche matin.

    Transports ferroviaires

    Indre est à proximité de la gare de La Basse-Indre - Saint-Herblain, sur la ligne Tours - Le Croisic. Celle-ci porte le nom de La Basse-Indre du fait de l'importance de la commune, plus peuplée que Saint-Herblain à cette époque, aux débuts du chemin de fer, ainsi que pour son activité industrielle, avec ses forges. Elle est desservie par les lignes 1 et 2 du réseau TER Pays de la Loire.

    Transports fluviaux

    Anne de Bretagne au départ de Basse-Indre

    Un bac permet de relier Basse-Indre (nord Loire, rive droite) à Indret (sud Loire, rive gauche).

    Pont transbordeur

    Un projet de pont transbordeur a été proposé par Ferdinand Arnodin, en 1904, pour relier Basse-Indre à Indret. Les débats à propos de ce projet se sont poursuivis au conseil général de la Loire-Inférieure jusqu'en 1912. Ce pont à transbordeur, qui devait être similaire à celui réalisé à Nantes (1903-1958), n'a jamais été construit.

    Histoire

    Moyen Âge

    Source : note[28]

    À la fin du Ve siècle, des Saxons s'y fortifièrent avant d'assiéger Nantes en 490.

    Le monastère d'Indre

    En l'an 630[28], Pasquier[29], évêque de Nantes, forma avec son peuple le désir de bâtir un monastère à proximité de Nantes dont il gouvernerait l'église. Le prélat envoya à l'abbé Lambert de l'abbaye de Fontenelle (actuellement abbaye de Saint-Wandrille en Seine-Maritime), des messagers pour autoriser les moines de son ordre à s'établir aux environs de Nantes dans le lieu qu'ils choisiraient[1].

    Hermeland fut désigné comme réunissant toutes les qualités pour fonder un monastère en Bretagne. Il partit de l'abbaye de Fontenelle avec douze autres frères. Arrivés à Nantes, les moines s'embarquèrent sur deux chaloupes pour descendre l'estuaire de la Loire ; rapidement, ils abordèrent dans une île (Basse-Indre) couverte de forêts épaisses et bordée de prairies dominant toutes celles qui l'entouraient. Hermeland découvrit dans l'île des antres et cavernes et l'appela Antrum. Il visita une seconde île (Indret), plus petite et la nomma Antricinium petit antre » en latin). après concertation avec l'évêque Pasquier, Hermeland fonda sur l'île d'Antrum un monastère et deux églises en l'honneur de saint Paul et saint Pierre[1]. Il acheva son œuvre entre 670 et 678[1]. En 680, l'évêque Agathée (ou Agatheus) donna ce couvent à l'ordre de Saint-Benoît.

    Le 24 ou le monastère fut détruit par les Normands, qui descendaient la Loire après avoir saccagé Nantes. Sur ses ruines fut construit un prieuré.

    Le château et l'île d'Indret

    En 1005, Budic, comte de Nantes, fit construire un château sur l'île d'Indret, où en 1026 fut célébré le mariage de sa sœur Judith avec Alain Canhiart, comte de Cornouaille.

    Au XVe siècle, l'île d’Indret appartient aux ducs de Bretagne (qui sont aussi comtes de Nantes) : Jean V, puis François Ier qui donne le château à Marguerite d'Orléans, comtesse d'Étampes et de Vertou. L'île est ensuite donnée à Gilles de Condest suivant contrat rédigé par maître Rolland de La Villéon, agissant au nom de la duchesse Anne. À la suite du mariage d’Anne de Bretagne, l'île et ses dépendances reviennent à la couronne de France.

    Époque moderne

    Indre sur la carte de Cassini, relevé de 1789 à 1815.
    Le château et l'île d'Indret

    En 1588, l'île est donnée par Henri II au duc de Mercœur, et Philippe-Emmanuel de Lorraine fit rétablir le château.

    Elle est ensuite la propriété de Louis Duplessis, sieur de Guenouville, qui la cède en 1642 au roi Louis XIII, en échange des fiefs de la Prairie de Biesse et du pont de Vertais (sur les îles de Nantes). En 1650, la régente Anne d’Autriche donne la terre et le château en apanage au chef d'escadre Abraham Duquesne pour le dédommager des sommes que lui avait coûté l'armement de la flotte qui avait battu les Anglais et les Espagnols à l'embouchure de la Gironde. Mais Abraham Duquesne, qui est protestant, s'exile en Suisse, après la révocation de l'édit de Nantes.

    En 1777, une usine de la Marine royale destinée à la production de canons y est établie : la fonderie d'Indret, qui deviendra DCNS puis origine de l'actuel établissement de Naval Group .

    Époque contemporaine

    XIXe siècle

    L'industrialisation de la région nantaise a lieu notamment à Indre, où la métallurgie se développe au XIXe siècle.

    Une usine à laminer le fer est fondée en 1821 à Basse-Indre par des Gallois, qui utilisent pour cela un ancien chantier naval appartenant à la famille Crucy. L'armateur nantais Thomas Dobrée (père) en devient l'agent général. L'usine comporte des fours à puddler pour affiner la fonte et des laminoirs pour produire notamment des feuillards. C'est une des premières forges à l'anglaise établies en France sous la Restauration : les Forges de Basse-Indre. Le , l'usine devient une société en commandite sous la raison sociale A. Langlois et Cie avec un capital de 2 500 000 francs, divisé en 5 000 actions de 500 francs chacune. À la fin du siècle, l'entreprise s'associe avec un de ses gros clients, Jules Joseph Carnaud, un ferblantier parisien installé à Nantes ; l'entreprise issue de cette association prend le nom de JJ Carnaud et Forges de Basse-Indre (ou : Carnaud-Basse-Indre) et va être un leader français du fer blanc et de la boîte de conserve. Par la suite, dans le cadre des vicissitudes de la sidérurgie française, elle a fait partie de la Sollac, d'Usinor, et actuellement, d'Arcelor-Mittal, sous la forme de la filiale Carnaud Metalbox. L'usine de Basse-Indre relève cependant d'une autre filiale : Arcelor Packaging International.

    D'autre part, en 1821, l'établissement royal d'Indret embauche deux mille personnes et se met à fabriquer des machines à vapeur pour la marine[30],[31].

    XXe siècle

    Une troisième grande usine s'ajoute aux deux précédentes dans les années 1920 : l'usine de fertilisants installée par la Compagnie bordelaise[32].

    Héraldique

    Blasonnement :
    De gueules à une galère d'argent voguant sur une mer du même ; au chef aussi d'argent chargé du mot « INDRE » en majuscules de sable.
    Commentaires : La galère rappelle la vocation maritime de la commune. ( Attention : le navire dessiné ici sur le blason n'est pas une galère). Blason conçu par un prisonnier de guerre en 1943.

    Version bretonne du blason : de gueules à une galère d'argent voguant sur une mer du même ; au chef d'argent chargé du mot « Endrez » de sable.

    Culture et patrimoine

    Bâtiment de l'horloge

    Ce bâtiment dit « de l’horloge », est un témoin du riche passé industriel d’Indret. Il aurait été l’orangerie du château. John Wilkinson, en 1777, transforme ce pavillon en atelier de menuiserie nécessaire à la fonderie de canons pour la confection de moules en bois. La superbe toiture est supportée par une charpente en forme de carène inversée de navire qui symbolise le chantier naval, volonté de symbiose entre patrimoine industriel et architectural. Ce bâtiment servit d’infirmerie vers le milieu du XIXe siècle, de prison et enfin de local pour les gardiens, l’entrée de l’établissement étant à proximité.

    Église Saint-Hermeland

    L’église Saint-Hermeland (1870-1889), œuvre de l'architecte René Michel Menard (1843-1895). Cette église est édifiée sur l’emplacement d’un ancien cimetière et d’une ancienne église. La tour et la flèche datent de 1889.

    Ermitage Saint-Hermeland

    Dans la partie ouest de l'île d'Indret, au bout de l'établissement industriel, se dresse une étrange construction en pierres, prétendument datée de l'époque de Saint Hermeland (VIIe siècle). Elle est composée de deux tours jointes, flanquées d'un escalier qui rampe et monte sur la tour sud, jusque sur un toit terrasse où a été coulée de la fonte.

    Il s'agit en fait d'un ancien corps de garde avec plateforme d'artillerie bâtie à l'époque de Louis XIV et ayant encore servi en 1793 pendant la Révolution et en 1815 avant de devenir simple loge de gardien en 1828 puis d'être habillé d'un placage de gros blocs de pierre disparates « dans le style carolingien » en 1863 pour en dissimuler la fonction première et lui donner l'aspect d'un « ermitage ».

    Bien que le bâtiment n'ait pas été retenu en 1982 en vue d'une inscription à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques (les experts ayant conclu au caractère subactuel de l'intérieur - XIXe siècle, à un gros œuvre relativement récent - 300 ou 400 ans, et à un manque total d'intérêt archéologique), il n'en demeure pas moins présenté aux visiteurs comme « ermitage »[33].

    Château Mercœur

    Situé au centre de l'île d'Indret, c'était à l'origine un château fort flanqué de quatre tours. Construit au XIe siècle, il a subi des remaniements à partir du XVe siècle.

    En 1828, les fossés ont été comblés et le pont-levis supprimé.

    Chapelle Forerie

    La chapelle Forerie (XVIIIe siècle). Ce bâtiment était une partie de la Fonderie d'Indret, créée en 1777 pour la Marine par le maître de forges anglais William Wilkinson. Elle fut transformée en chapelle, puis en église le , elle ferma ces portes en 1976.

    La forerie était actionnée par deux grandes roues hydrauliques de 20 pieds (6,5 m) de diamètre [34].

    Politique et administration

    Indre est historiquement une commune ancrée à gauche, c'est tout naturellement qu'elle est la commune en Loire-Atlantique ayant eu le plus de voix pour le PS au 1er tour et second tour des élections présidentielle de 2007[35].

    Les maires d'Indre

    Liste des maires successifs[36],[37]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1953 1959 M. Le Torch SFIO  
    1959 1968
    (décès)
    Alexis Châtellier SFIO  
    1968 1977 Félix Guyot SFIO-PS Ouvrier aux Forges puis commerçant
    1977 1983 Maurice Loyen PS  
    13 mars 1983 1989 Joseph Desbois PS  
    mars 1989 mars 2001 Jacques Bargain PS  
    mars 2001 Alcide Maquaire PS Retraité SNCF
    mars 2014 Jean-Luc Le Drenn[Note 5] DVG technicien en réseau informatique
    mars 2014 juillet 2020 Serge David DVG professeur
    juillet 2020 En cours Anthony Berthelot DVG Responsable enfance-jeunesse

    Population et société

    Démographie

    Selon le classement établi par l'Insee, Indre fait partie de l'aire urbaine, de l'unité urbaine, de la zone d'emploi et du bassin de vie de Nantes[40]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « intermédiaire » : 95 % des habitants résidaient dans des zones « intermédiaires » et 5 % dans des zones « peu denses »[41].

    Évolution démographique

    La commune depuis deux siècles subit de légères variations du nombre d'habitants, cela étant dû à la taille de la commune et à la présence de trois grandes industries qui occupent une grande part du territoire mais également à la création d'un arrêté municipal limitant la hauteur des habitations à 13 m.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[43].

    En 2019, la commune comptait 4 040 habitants[Note 6], en diminution de 1,56 % par rapport à 2013 (Loire-Atlantique : +7,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 3601 5951 9301 4462 3052 7453 4983 4833 497
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 8193 8403 6603 5533 3513 3043 4113 5173 739
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    3 7923 8724 0504 3234 3244 3794 2444 4774 571
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    4 6254 2863 7093 5133 2623 6413 6884 0263 915
    2019 - - - - - - - -
    4 040--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[44] puis Insee à partir de 2006[45].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 19,6 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 1 963 hommes pour 2 074 femmes, soit un taux de 51,37 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,42 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[46]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,6 
    90 ou +
    0,7 
    4,3 
    75-89 ans
    8,3 
    12,2 
    60-74 ans
    13,0 
    20,8 
    45-59 ans
    21,0 
    24,0 
    30-44 ans
    22,1 
    16,9 
    15-29 ans
    14,7 
    21,1 
    0-14 ans
    20,3 
    Pyramide des âges du département de la Loire-Atlantique en 2018 en pourcentage[47]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,6 
    90 ou +
    1,7 
    5,8 
    75-89 ans
    8,6 
    14,7 
    60-74 ans
    16 
    19,6 
    45-59 ans
    18,9 
    20,1 
    30-44 ans
    19,2 
    19,2 
    15-29 ans
    17,5 
    20 
    0-14 ans
    18 

    Mouvement naturel de la population

    Le tableau suivant présente l'évolution du nombre de naissance et de décès entre 1975 et 1999[48].

    Naissances et décès
    Période Nombre de
    naissances
    Nombre
    de décès
    Solde
    naturel
    Variation absolue
    de la population
    Taux Taux annuel
    Natalité Mortalité Solde
    naturel
    Solde
    migratoire
    Solde
    total
    1975-1982 339 278 61 -196 13,30 ‰ 10,90 ‰ + 0,24% -1,01 % -0,77 %
    1982-1990 335 275 61 -251 12,30 ‰ 10,06 ‰ +0,22 % -1,15 % -0,92 %
    1990-1999 383 269 114 381 12,40 ‰ 8,71 ‰ +0,37 % +0,86 % + 1,23%

    Économie

    Commerce et artisanat

    Indre possède plusieurs boulangeries, coiffeurs, cafés, restaurants et deux snacks. Il y a aussi de nombreux artisans (plombier-chauffagiste...). Des professions libérales se sont installées à Indre (médecin, architecte, infographiste en freelance). Indre possède aussi depuis 2008 un hard-discount Leader Price, ayant pris la place de Netto et de Ecomarché qui se trouvait auparavant au même endroit

    Marchés

    Le marché dominical de Basse-Indre accueille 4 500 à 6 000 visiteurs[49] et 250 commerçants chaque semaine. La diversité de produits proposés, le nombre de commerçant en fait un des marchés les plus réputés de l'agglomération.

    Depuis le 8 janvier 2020, le marché du jeudi matin est déplacé au mercredi après-midi au même endroit que celui du dimanche, sur la place Jean Bordais. Ce sont essentiellement les habitants de la commune qui viennent faire leurs provisions auprès d'un marchand de fruits et légumes, d'un charcutier, d'un poissonnier, d'un traiteur et d'un crêpier entre 15H et 19 heures.

    Pôles industriels

    Trois grands établissements industriels ont marqué l'histoire économique d'Indre.

    Deux d'entre eux fonctionnent encore actuellement (2010) :

    • DCNS Propulsion (Indret), à l'origine Fonderie royale d'Indret (cf. partie Histoire), aujourd'hui Naval Group;
    • Arcelor Packaging International (Basse-Indre) : fabrique d'emballage en acier, anciennement Forges de Basse-Indre (idem). Son projet d'augmenter sa production d'anodes d'étain est un débat parmi les élu-e-s qui ont voté dans un sens favorable, à la différence de commune avoisinante (Bouguenais s'y oppose)[50].

    En revanche, AZF Soferti, fabrique de fertilisant (Basse-Indre), a cessé sa production le vendredi .

    Enseignement

    La commune relève de l'académie de Nantes.

    Quatre groupes scolaires comprenant chacun une école maternelle et une école primaire dispensent l'enseignement à Indre :

    • école privée Sainte-Anne (Basse-Indre) ;
    • école publique Jules-Ferry (Basse-Indre) ;
    • école publique Pierre-Mara (Haute-Indre) ;

    L'école publique Georges-Brassens (Indret) a été fermée en 2010[51].

    Il n'y a plus d'établissement d'enseignement secondaire sur la commune. Il a existé un collège qui a été transféré et agrandi à Saint-Herblain. L'ancien collège est maintenant une école de musique.

    Vie associative et sportive

    Le sentiment identitaire des habitants de chaque îles est renforcé par la présence d'amicales laïques à Basse-Indre et Haute-Indre, ainsi qu'une association sportive et culturelle à Indret. La commune possède de nombreuses associations sportives et culturelles, plus de 40 associations (une association pour 92 habitants).

    • Indre BC : le club de basket-ball de la commune a été créé sous l'appellation AL Basse-Indre en août 1945. La section basket prend ensuite le nom d'Indre Basket Club (Indre BC) en 2012.
    • US Basse-Indre : il s'agit du club de football de la commune fondé en 1916[52]. Le 16 avril 2016, le club a fêté ses 100 ans.
    • Club de boxe des 3 Îles : le club de boxe de la commune est le deuxième de la commune en nombre d'adhérents (160 en 2017)[53].
    • Cercle Nautique d'Indre : Club d'aviron, l'association existe depuis plus de 30 ans et compte 70 adhérents

    Bien d'autres sports sont proposés sur l'ensemble de la commune.

    Une course cycliste eut lieu entre les deux villes entre 1955 et 1963.

    Traditions

    Gastronomie

    La spécialité gastronomique de la commune est la civelle, alevin de l'anguille, qui aujourd'hui ne se pêche plus sur la commune. Jadis Basse-Indre était le premier port civellier de France. Tous les ans, à la fin mars depuis 1965 l'on fête ce passé historique en organisant la fête des civelles, qui propose des dégustations de civelles nature ou à la sauce Basse-Indraise (recette tenue secrète).

    Fêtes

    • Fêtes des civelles à Basse-Indre.
    • Fêtes des Anguilles à Haute-Indre.
    • Fêtes des sardines à Haute-Indre.

    Personnalités liées à la commune

    • Jules Joseph Carnaud, industriel parisien et nantais du fer blanc, créateur en association avec les Forges de Basse-Indre de l'entreprise JJ Carnaud et Forges de Basse-Indre (1902).
    • Léonce-Henri Burel, directeur français de la photographie et de l'image, né le à Indret, et décédé le à Mougins (Alpes-Maritimes).
    • Jean Cremet, ouvrier chaudronnier à l'arsenal d'Indret et militant anarcho-syndicaliste.
    • René Bolloré (1847-1904), fils de Jean-René Bolloré, fondateur des papeteries Bolloré, est né à Indret[54].
    • Eugène Kérivel, militant et resistant communiste, capitaine côtier dans le service des Ponts et Chaussées à St Nazaire, domicilié rue 8 quai Jeanne d’Arc à Indre. Fusillé à Chateaubriant – Carrière des fusillés le , avec 26 autres otages aux côtés de Guy Moquet (17 ans), dans la 3e et derniere salve de 9 condamnés et prisonniers politiques à 16 h 10. Léoncie Kérivel, son épouse, elle aussi militante communiste et résistante, également arrêtée à Indre en et internée au camp de Choisel dans la baraque des femmes.
    • Alphonse Guihot, chaudronnier aux Forges d'Indre, résistant FFI, né en 1919, exécuté le à Aigrefeuille-sur-Maine[55].

    Indre dans la littérature

    « L'arsenal d’Indret, où la marine fait de grandes constructions, donne l'idée de l'utile, mais n'a rien de beau. On aperçoit en passant de grands magasins oblongs, assez bas et couverts d'ardoises, et force bateaux à vapeur dans leurs chantiers; on voit s'élever en tourbillonnant d'énormes masses de fumée noire. Il y a là un homme d'un vrai mérite, M. Gingembre; mais, comme M. Amoros à Paris, il doit dévorer bien des contrariétés. ».

    « On ne tient pas contre de telles réponses, surtout quand elles sont accompagnées d'un séjour de trois heures dans une chétive auberge de la Basse-Indre, où nous avons déjeuné de poisson frais dans une petite chambre comme en peignent les peintres de genre, et par les fenêtres de laquelle on entendait mugir les forges d’Indret à travers la belle nappe de la Loire. En voyant comment tournaient les expériences de l'Expérience, je me suis écriée : - Ah ! chère Félicité !... Calyste, incapable de soupçonner les conseils de la religieuse et la duplicité de ma conduite, a fait un divin calembour ; il m'a coupé la parole en me répondant : - Gardons-en le souvenir ? nous enverrons un artiste pour copier ce paysage. Non, j'ai ri, chère maman, à déconcerter Calyste et je l'ai vu bien près de se fâcher. - Mais, lui dis-je, il y a de ce paysage, de cette scène, un tableau dans mon cœur qui ne s'effacera jamais, et d'une couleur inimitable. »

    L'un des personnages est nommé « Labassindre ». « Et il leur racontait son temps de forgeron à l'usine d'Indret, alors qu'il s'appelait simplement Roudic, car ce nom de Labassindre qu'il portait était le nom de son village : La Basse-Indre, un gros bourg breton des bords de la Loire. » Un film a été tourné par la télévision sur le site originel de l'histoire autour de l'entrée marquée du fronton « Indret marine impériale », du bâtiment de l'horloge, et du « chapeau de tôle », la buvette (reconstituée) qui accueillait les ouvriers à la sortie du travail.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Réélu le .
    5. Réélu en mars 2008.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. France. Ministère de la Marine et des Colonies, France. Ministère de la Marine, Revue maritime et coloniale, vol. 23, université du Michigan, Le Ministère, (lire en ligne).
    2. Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
    3. « Villes bretonnes, noms gallo », Geobreizh (consulté le ).
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    5. « Faciès géologique » [PDF] (consulté le ).
    6. Urbanisme, vol. 8, université du Michigan, .
    7. Jean Ogée, rédacteur : A. Marteville, Pierre Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, dédié à la nation bretonne, vol. 1, université Columbia, Molliex, .
    8. Société académique de Nantes et du département de la Loire-Inférieure, Annales, vol. 14, université du Michigan, .
    9. France. Comité des travaux historiques et scientifiques, Comptes rendus, université de Californie, Imprimerie nationale, .
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    11. France Services de la carte géologique de la France et des topographies souterraines, Bulletin des Services de la carte géologique de la France et des topographies souterraines, vol. 20, t. 125-126, Libr. polytechnique, Baudry et Cie, 1910, , p. 409.
    12. « Des îles d'Indre à Indre : petite histoire », sur indre44.fr.
    13. Joëlle Deniot et Catherine Dutheil, Metamorphoses Ouvrieres, p. 51.
    14. « Site officiel de météofrance » (consulté le )]
    15. Données sur le climat d'Indre, site de l'Internaute
    16. « Site officiel de Météo France. » (consulté le ).
    17. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    19. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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    21. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    22. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    23. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    24. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    25. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    26. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    27. Carte interactive du réseau TAN
    28. Jean Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, Molliex, 1843 .
    29. ou : Paschaire, Pasquien, Paschase, Paschasius, Poscarius...
    30. G. Touchard-Lafosse, La Loire historique, pittoresque et biographique de la source de ce fleuve à son embouchure dans l'océan., Librairie Adolphe Delahays, Paris 1851
    31. Pierre-Joseph Proudhon, Manuel du spéculateur à la Bourse, Garnier frères, Paris 1857 (lire sur Wikisource)
    32. Cf. Corinne Lodé, La Bordelaise... et extrait disponible en ligne
    33. Christian Lassure, Un mythe encore à l'œuvre : les « ermitages » celtiques du « temps des saints »], éditorial du tome 18, 1994, de L'architecture vernaculaire.
    34. Société d'Histoire de Saint Jean de Boiseau, « Une forerie pour une fonderie ». Pour plus de détails, voir : http://boiseau.free.fr/page55.html
    35. élection présidentielle de 2007
    36. francegenweb.org, listes des maires
    37. « Délibérations municipales », sur Loire Atlantique (consulté le ).
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    39. Réélu le , le , le , le , le , le , le , le et le .
    40. « Commune d'Indre (44074) », Insee (consulté le ).
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    45. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    46. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune d'Indre (44074) », (consulté le ).
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    49. « La foule débarque dimanche ! », sur PressOcéan.fr (consulté le ).
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    54. René Bolloré (1847-1904), entrepreneur - Historial du Grand Terrier.
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    Voir aussi

    Bibliographie

    • Joëlle Deniot et Catherine Dutheil, Metamorphoses ouvrières, Édition L'Harmattan, coll.« Logique sociale », Nantes, 1982. (ISBN 2738438644)
    • Le Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique, Flohic Éditions, Charenton, 1999. « Indre » : tome 2, pages 1085-1090.

    Industrie

    • Marie-Madeleine Le Naire, « La métallurgie lourde dans l’estuaire de la Loire » in Norois, 1955, disponible en ligne : .
      Cet article évoque les usines de Basse-Indre et de Couëron au début des années 1950.
    • Bruno Cailleton, Les Chantiers navals de l’amirauté de Nantes : Nantes, Basse-Indre, Indret, Paimbœuf, 1738-1790, Hérault, Cholet, 1999
    • Établissement des constructions et armes navales d’Indret, ECAN, ca 1970
    • Claude Desnoës, Basse-Indre : du fer puddlé aux aciers pour emballage, Ponctuation, Indre, 1999
    • Corinne Lodé, La Bordelaise en bords de Loire, Ponctuation, Indre, 2001.
      La Bordelaise : nom de la société qui établit l'usine d'engrais d'Indre.
    • Dominique Arnaud, Fonderie : une industrie du XXIe siècle, Paris, 2002
    • Pôle historique d’Indret, Indret : des canons du Roi à la propulsion nucléaire, DCNS, Paris, 2008

    Autres

    • Ange Guépin, Voyage de Nantes à Indret, Siloë, Nantes, 1999 (réédition d'un texte du XIXe siècle)
    • Gaston Boucault, Basse-Indre au début du XXe siècle, Nantes, 1984
    • Corinne Lodé, Étude d’une communauté rurale au XVIIIe siècle : Indre, Nantes, 1992
    • Les Familles d’Indre à la fin du XVIIIe siècle : contribution à l’étude des patronymes, Maison des ancêtres, Nantes, 1999
    • Jean-Claude Rousseaux, Entr’Indr’émois, Ponctuation, Indre, 2001
    • Jean-François Caraës, "Indret, du manoir médiéval au château de Mercœur", Bulletin de la Société archéologique et historique de Nantes et de Loire-Atlantique, t.147, 2012, p. 189-216

    La plupart de ces ouvrages sont disponibles à la médiathèque Jacques-Demy de Nantes.

    Articles connexes

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