Bataille des Tombettes
La bataille des Tombettes a lieu le , pendant la Chouannerie. Elle s'achève par une victoire décisive des républicains qui marque la fin de la chouannerie en Ille-et-Vilaine.
Date | |
---|---|
Lieu | Entre Le Châtellier et Parigné |
Issue | Victoire républicaine |
République française | Chouans |
• Charles Dumoulin | • Aimé Picquet du Boisguy • Auguste Hay de Bonteville • Louis Picquet du Boisguy • François Julien Morel d'Escures • Bertrand de Saint-Gilles |
500 à 4 500 hommes[1],[2] | 2 000 hommes[3] |
inconnues | 50 morts[2],[4],[5] 500 prisonniers[6] |
Batailles
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- 1er Saint-Aubin-du-Cormier
Prélude
Le , les troupes républicaines du général Charles Dumoulin subissent une défaite à la bataille de Saint-James contre les chouans de la division de Fougères, commandés par Aimé Picquet du Boisguy. Cependant les patriotes envoient rapidement des renforts. Le , 1 200 hommes sortis de Rennes viennent renforcer les troupes du général Dumoulin à Saint-James. Celui-ci reçoit également d'autres renforts depuis Avranches.
Du Boisguy décide donc d'évacuer le pays de Fougères, en n'y laissant que quatre compagnies pour pratiquer la petite guerre, puis de parcourir les régions de Vitré, de La Guerche-de-Bretagne et de Mayenne pour y rassembler toutes les forces disponibles et contre-attaquer en force[2],[7].
Forces en présence
Les effectifs ne sont pas connus avec précision et varient selon les sources. Du côté des républicains, l'officier chouan Toussaint du Breil de Pontbriand affirme dans ses mémoires que le général Charles Dumoulin dispose de 4 500 hommes à Saint-James et que la garnison de la ville de Fougères compte au moins 1 000 hommes[2],[7]. Cependant d'après les sources républicaines, la colonne du général Dumoulin ne compte que 500 à 600 hommes à la mi-janvier[1].
Du côté des royalistes, Pontbriand indique que la division de Fougères compte environ 2 000 hommes à cette période[3],[8]. Les officiers sous les ordres d'Aimé Picquet du Boisguy sont alors Auguste Hay de Bonteville, Joseph Picot de Limoëlan, Louis Picquet du Boisguy, Bertrand de Saint-Gilles et Auguste-Pierre-François de Lambilly[3],[8].
Déroulement
La date du combat varie selon les auteurs. Toussaint du Breil de Pontbriand la place au 6 février[2],[7]. Jacques Crétineau-Joly donne quant à lui le 7 février[9], Adolphe Thiers le 26 nivôse, soit le 16 janvier[9], Charles-Louis Chassin le 25 janvier[4] et Léon de La Sicotière le 25 ou le 26 janvier[6]. Cependant d'après les sources républicaines, le combat a lieu le 6 pluviôse, soit le 26 janvier[10],[11].
Le récit le plus détaillé de la bataille est donné par l'officier chouan Toussaint du Breil de Pontbriand, dans ses mémoires[A 1]. Beau-frère d'Aimé Picquet du Boisguy, Pontbriand commande alors dans la région de Dinan et n'est pas présent à ce combat. D'après son récit, les premiers accrochages débutent lorsqu'un détachement républicain sorti de Fougères rencontre quatre compagnies royalistes en route pour rejoindre le rassemblement ordonné par du Boisguy[2],[7]. Après un combat d'une demi-heure, les chouans mettent en fuite les patriotes, leur tuent 18 hommes et les poursuivent jusqu'aux abords de Fougères[2],[7]. La garnison de cette ville intervient et fait une sortie qui repousse les chouans[2],[7]. Puis, lorsque du Boisguy arrive sur les lieux avec le gros de ses forces, les républicains battent à leur tour en retraite et se replient à l'intérieur des murs de la ville[2],[7].
Le plan de du Boisguy est cependant contrarié par cet affrontement, qui lui a fait perdre plusieurs heures[2],[7]. Il décide alors de reporter au lendemain sa marche sur le pays de Vitré et de rétrograder sur le bourg de Parigné, afin d'y passer la nuit et d'y prendre des cartouches qu'il a fait confectionner pour sa troupe[2],[7].
Cependant le bruit de la fusillade alerte la colonne du général Dumoulin, alors en marche sur la route de Saint-James à Fougères[2],[7]. Au lieu-dit la Violette, celui-ci surprend et met notamment en fuite quelques chouans occupés à faire des cartouches[9]. Dumoulin déploie ensuite ses troupes en bon ordre sur une position avantageuse au lieu-dit des Tombettes, près du manoir de la Vieuville, et y attend les chouans[2],[7].
La rencontre se produit dans la matinée[11]. Les troupes de Dumoulin étant face à lui et la garnison de Fougères dans son dos, du Boisguy constate qu'il lui est impossible d'éviter le combat et décide de tenter une percée[2],[7]. Le chevalier de Saint-Gilles est chargé de mener la pointe de l'assaut[2],[7]. Les chouans attaquent en force sur leur aile droite et bousculent les républicains, mais ils se retrouvent rapidement à court de munitions[2],[7]. Les républicains attaquent alors de tous côtés et mettent leurs adversaires dans une déroute complète[2],[7].
Les sources républicaines donnent peu de détails sur le combat, mais confirment qu'il se termine par une fuite générale des chouans, qui se sauvent grâce à la nuit et à la proximité de la forêt de Fougères[9]. Le général Dumoulin fait état d'« une pleine et entière déconfiture »[11]. Dans une lettre, le brigadier républicain Mauduit écrit : « Nous les poursuivions de si près, que la bourre des fusils leur brûlait dans le ventre »[6].
Après le combat, du Boisguy rallie une partie de ses forces à Parigné[2],[7]. Dumoulin ne le poursuit pas et reprend sa marche sur Fougères, où il arrive dans la soirée[2],[7].
Pertes
Les pertes ne sont pas connues avec exactitude. Dans ses mémoires, Toussaint du Breil de Pontbriand affirme que les chouans perdent cinquante hommes, dont le chevalier de Lambilly[2],[7]. La nuit suivante, du Boisguy ne peut rallier que 1 000 à 1 200 hommes à Parigné[2],[12].
Du côté des sources républicaines, le brigadier Mauduit affirme que les chouans perdent plus de 1 000 hommes, tués ou blessés, sur un effectif estimé entre 1 500 et 1 600[6]. Des lettres particulières vont jusqu'à faire état de 800 tués[11]. Cependant dans le Journal de Paris du 12 pluviôse (1er février), le général Dumoulin` annonce un bilan plus mesuré de 50 chouans tués et de 500 autres faits prisonniers[6]. Dans un bref rapport[A 2], le chef d'état-major de la subdivision d'Ille-et-Vilaine fait également état de la mort de 50 « brigands »[4].
Conséquences
Dès le lendemain de sa défaite aux Tombettes, du Boisguy est informé de la pacification de l'Anjou et de presque toute la Bretagne[2],[12]. Son beau-frère, Toussaint du Breil de Pontbriand, vient ensuite le rejoindre et le convainc de faire sa soumission[2],[12]. Du Boisguy écrit alors au général Dumoulin pour lui annoncer son intention de déposer les armes et demander un sauf-conduit pour se rendre à Rennes sans danger[9],[4]. Cependant ce dernier se borne à lui adressé l'« arrêté des Consuls » pour réponse[4]. La mère de du Boisguy, Bonne Joséphine Françoise du Boislebon, écrit alors le 31 janvier au général La Barollière pour lui réclamer des passeports[4],[A 3].
La date de la soumission d'Aimé Picquet du Boisguy varie encore selon les sources. Dans ses mémoires, Toussaint du Breil de Pontbriand la place au 18 février[12], mais Léon de La Sicotière, suivi par Charles-Louis Chassin, donnent le 13 février[6],[4].
Du Boisguy signe alors sa reddition avec le général Brune à Rennes[A 4].
Notes et références
Notes
-
« Cependant l'arrivée du général Dumoulin avec son corps d'armée fit penser à du Boisguy qu'on avait l'intention d'occuper si fortement son pays qu'il ne pourrait plus agir. Rien n'était plus vrai, car il lui arriva 1 200 hommes de recrues et le général Dumoulin partit lui-même de Saint-James avec 2 000 hommes pour aller au-devant d'un renfort de 1 800 hommes qui lui arrivait d'Avranches et qu'il ramena avec lui à Saint-James. Du Boisguy, voyant qu'il ne pouvait résister à toutes ces forces, prit la résolution d'évacuer momentanément le pays de Fougères et de n'y laisser que quatre compagnies, pour faire la petite guerre, tandis qu'il irait chercher des renforts. Son intention était de former une petite armée et de revenir ensuite fondre sur les colonnes ennemies qui auraient occupé son pays. Il ignorait encore la pacification de l'Anjou et comptait marcher d'abord sur Vitré, pour réunir cette division et celle de La Guerche, puis, revenir par le Bas-Maine, dont il espérait rallier toutes les forces. Il avait renvoyé ses compagnies dans leurs paroisses, pour leur donner le temps de faire leurs préparatifs pour cette expédition, et indiqué un lieu de rassemblement ; mais, à la guerre, les dispositions les mieux prises sont souvent dérangées par les plus petits incidents ; il en eût bientôt la preuve. Le 6 février, un détachement de la garnison de Fougères sortit pour faire une battue dans les environs. C'était le jour désigné pour le rassemblement ; quatre compagnies qui s'y rendaient rencontrèrent ce détachement, et, après un combat qui dura une demi-heure, elles le mirent en déroute et le poursuivirent jusqu'aux faubourgs de la ville, en lui faisant éprouver une perte de dix-huit hommes. Un corps d'environ mille hommes sortit de la ville et repoussa ces quatre compagnies, mais, à la vue de du Boisguy, qui s'était mis en marche au bruit de la fusillade, cette troupe rentra dans la ville en bon ordre, en entretenant un feu bien nourri, que les Royalistes furent surpris d'entendre après qu'ils se furent retirés. Du Boisguy ne réfléchit pas à cette circonstance. Il avait le projet de passer, ce jour-là même, dans la division de Vitré, par la droite de Fougères ; mais ces petites actions avaient pris une partie du jour, et il devait prendre des cartouches qu'il avait fait confectionner à Parigné, — ses soldats en manquaient ; — il remit donc son départ au lendemain et résolut d'aller coucher à Parigné. Il prit la route de la Vieuxville, mais, en arrivant au lieu dit des Tombettes, où il s'était déjà battu plusieurs fois, il rencontra toute une armée rangée en bataille, qui l'attendait dans une excellente position. C'était le général Dumoulin qui se rendait à Fougères. Au bruit du combat, il avait rassemblé ses troupes, qui formaient une masse de quatre mille cinq cents hommes, et, jugeant bien à la direction du feu que les Royalistes allaient se retirer de son côté, il s'étendit de manière à les envelopper. Dès ce premier moment, du Boisguy vit qu'il était impossible d'éviter le combat. Il prit sur-le-champ le seul parti qui pût le sauver, qui était de percer la ligne de l'ennemi, sur la droite, pour se frayer un passage. Bertrand de Saint-Gilles, chargé de la première attaque, poussa si vivement les troupes qu'il avait en face de lui, qu'il les força à reculer et même à changer de front. Du Boisguy s'élança dans ce passage avec toutes ses troupes ; mais les cartouches leur manquèrent, et bientôt, attaquées de tous côtés, par le général Dumoulin, elles furent rompues, et la déroute, compète, si bien que du Boisguy ne put rallier à Parigné, la nuit suivante, que mille à douze cents hommes. Il perdit cinquante hommes dans cette affaire, dont le brave chevalier de Lambilly, qui périt victime de son humanité, en voulant sauver un soldat blessé qu'il emportait sur ses épaules. Il était major de la division et fut extrêmement regretté. Ce fut Saint-Gilles qui fraya le chemin aux Royalistes au milieu des colonnes ennemies ; si son attaque n'avait pas réussi, ils allaient être entourés et auraient fait des pertes énormes, car la garnison de Fougères s'était mise en marche aux premiers coups de fusil et leur eût fermé toute retraite. L'affaire était terminée quand elle arriva. Le général ne fit pas poursuivre les vaincus et continua sa marche sur Fougères, où il arriva le soir même[7],[2]. »
— Mémoires de Toussaint du Breil de Pontbriand
-
« La colonne de Dumoulin a, dans la journée, mis les brigands en déroute ; 50 sont restés sur la place et, parmi eux le nommé La Grenade... Les Chouans ont été entièrement défaits à Parigné ; Saint-Roch a été blessé et on ne sait ce qu'est devenu Du Boisguy[4]. »
— Extrait du rapport du chef d'état-major de la subdivision d'Ille-et-Vilaine, le 26 janvier 1800.
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« Mon fils désire que je me rende auprès de vous dans ce moment-ci, pour traiter des affaires de la dernière conséquence. Je vous prie donc de m'envoyer un passeport pour moi et ma femme de confiance ; vous le mettrez sous le nom de Picquet et Desbois. Mon fils a écrit, il y a deux jours, au commandant de la place de Fougères pour lui dire que, « la suspension d'armes ayant lieu partout, on ne devait point se battre dans ce pays. » Pour toute réponse, on lui a envoyé l'arrêté des Consuls. Ayez donc la bonté d'écrire de suite au commandant de la place de Fougères pour qu'il cesse les hostilités pendant dix jours, afin que je puisse me rendre à Rennes. Si je puis sauver mon pays, je me trouverai heureuse[4]. »
— Lettre adressée au général La Barollière le 31 janvier 1800, signée Madame Desbois-Lebon-Duboisguy.
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« Dès le lendemain, du Boisguy reçut des lettres qui lui annonçaient la pacification de l'Anjou et de presque toute la Bretagne, en sorte qu'il se trouvait dans la position la plus critique. Ce fut le 17 février que son beau-frère Pontbriand arriva près de lui et le décida à l'accompagner à Rennes, après l'avoir assuré que rien n'était plus vrai que la pacification de la Vendée, de la Bretagne et de l'Anjou. Le 18, ces deux officiers ne rendirent à Rennes chez les général Brune, qui leur fit le meilleur accueil. Il offrit à du Boisguy, de la part du Premier Consul, le grade de général de brigade, et celui de colonel, à Pontbriand, s'ils voulaient prendre du service dans les troupes de la République. Ils refusèrent l'un et l'autre. Du Boisguy le pria seulement de faire lever le séquestre apposé sur les biens de sa famille : « Si le séquestre a été mis pour cause d'émigration, cela n'est pas en mon pouvoir, dit le général, mais, Messieurs, si vous avez besoin d'argent, je suis autorisé à vous donner ce que vous désirerez. » — « Si nous acceptions votre offre, général, répondit du Boisguy, vous nous mépriseriez vous-même. » — « Nous vous demandons, dit Pontbriand, la liberté de tous nos camarades détenus dans les prisons de Rennes, Fougères et Vitré. » — « Pouvez-vous m'en donner les noms? » demanda le général. — « Nous vous les donnerons demain, » répondit Pontbriand. — « Venez donc déjeuner avec moi demain matin et apportez votre liste, » dit Brune en les saluant. Le lendemain, ils se rendirent à l'invitation du général, qui leur dit encore pendant le repas : « Je regrette beaucoup, Messieurs, que vous n'acceptiez pas l'offre que je vous au faite de prendre du service ; je vous réponds de la bonne réception que vous auriez du Premier Consul ; ce sont des hommes comme vous qu'il lui faut. Vous ne connaissez pas ses intentions? » — « Ce serait changer de parti, général, et je crois que l'honneur le défend, » dit du Boisguy. Le général n'insista plus. Après le déjeuner, Pontbriand lui remit une liste de cent-vingt-deux Royalistes détenus, dont quatre-vingt-douze étaient dans les prisons de Rennes. Ce furent les seuls dont ils purent se procurer les noms. Plusieurs étaient poursuivis par la justice criminelle, et l'instruction de leurs affaires, fort avancée ; mais, comme c'était pour les faits relatifs à la guerre civile, le général donna les ordres nécessaires pour les mettre sur-le-champ en liberté. Ses pouvoirs étaient si étendus qu'il put enjoindre aux tribunaux d'annuler toutes les procédures commencées contre eux. A la prière de du Boisguy et de Pontbriand, il leur accorda de porter eux-mêmes les ordres pour faire mettre en liberté ceux qui se trouvaient à Rennes, et il prescrivit à un de ses aides de camp de les accompagner dans les prisons. Ce fut là le seul moment de bonheur qu'ils eurent pendant cette dernière guerre. Ils prirent ensuite congé du général Brune et retournèrent dans leurs maisons, qui avaient été entièrement dévastées depuis le renouvellement des hostilités[12]. »
— Mémoires de Toussaint du Breil de Pontbriand
Références
- Lemas 1994, p. 335.
- Le Bouteiller 1988, p. 701-703.
- Le Bouteiller 1988, p. 699-701.
- Chassin, t. III, 1899, p. 556-558.
- Jourdan 1907, p. 251
- La Sicotière, t. II, 1889, p. 484-485.
- Pontbriand 1988, p. 430-433.
- Pontbriand 1988, p. 425-430.
- Lemas 1994, p. 337-338.
- Pontbriand 1904, p. 431.
- Jourdan, t. II, 1907, p. 251.
- Pontbriand 1988, p. 433-435.
Bibliographie
- Charles-Louis Chassin, Les pacifications de l'Ouest, 1794-1801, t. III, Paris, Paul Dupont, éditeur, .
- Félix Jourdan, La Chouannerie dans l'Avranchin, t. II, Imprimerie de L'Avranchin, , 271 p. (lire en ligne).
- Christian Le Bouteiller, La Révolution dans le Pays de Fougères, Société archéologique et historique de l'arrondissement de Fougères, , 839 p. .
- Théodore Lemas, Le district de Fougères pendant les Guerres de l'Ouest et de la Chouannerie 1793-1800, Rue des Scribes Éditions, (réimpr. 1994), 371 p. (ISBN 978-2-906064-28-7, lire en ligne).
- Paul-Marie du Breil de Pontbriand, Un chouan, le général du Boisguy : Fougères-Vitré, Basse-Normandie et frontière du Maine, 1793-1800, Paris, Honoré Champion éditeur, (réimpr. La Découvrance, 1994), 509 p. (lire en ligne).
- Toussaint du Breil de Pontbriand, Mémoire du colonel de Pontbriand sur les guerres de la Chouannerie, vol. I, Plon, (réimpr. Éditions Yves Salmon, 1988), 324 p.
- Léon de La Sicotière, Louis de Frotté et les insurrections normandes, 1793-1832, t. II, Plon, , 814 p. (lire en ligne).
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