Botsorhel

Botsorhel [bɔtsɔʁεl] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Botsorhel - Bodsorc'hel

Le bourg de Botsorhel (vu du sud).

Blason
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Morlaix
Intercommunalité Morlaix Communauté
Maire
Mandat
Hervé Cillard
2020-2026
Code postal 29650
Code commune 29014
Démographie
Gentilé Botsorhélois
Population
municipale
430 hab. (2019 )
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 31′ 40″ nord, 3° 38′ 24″ ouest
Altitude Min. 92 m
Max. 265 m
Superficie 25,64 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Morlaix
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Plouigneau
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Botsorhel - Bodsorc'hel
Géolocalisation sur la carte : France
Botsorhel - Bodsorc'hel
Géolocalisation sur la carte : Finistère
Botsorhel - Bodsorc'hel
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Botsorhel - Bodsorc'hel
Liens
Site web www.botsorhel.fr

    Géographie

    Localisation de Botsorhel dans le département du Finistère.

    Botsorhel se situé à une quinzaine de kilomètres à l'est-sud-est de Morlaix. Ses habitants sont appelés les Botsorhélois et les Botsorhéloises. La commune est proche de la limite nord du parc naturel régional d'Armorique. Le Douron, fleuve côtier se jetant dans la Manche, et son affluent le Squirou sont les deux cours d'eau principaux qui prennent leur source dans la partie sud de la commune, puis la limitent, le premier à l'ouest avec Lannéanou et Plouigneau, le second à l'est avec Guerlesquin, formant une presqu'île de confluence dont l'extrémité nord est située dans la commune voisine du Ponthou. Une autre rivière importante, le Guic, prend sa source au sud-est de la commune. Le finage communal, étroit dans le sens ouest-est, est très étiré dans le sens nord-sud, allant vers le sud jusqu'à la ligne de crête des monts d'Arrée, également ligne de partage des eaux avec des affluents de l'Aulne (qui lui se jette dans la rade de Brest), en particulier le Rudalveget.

    Les altitudes les plus élevées se rencontrent donc à la limite sud du territoire communal (264 mètres au roc Malfran, 256 mètres près du hameau de Creac'h-Pluen), mais un deuxième alignement, un peu plus au nord, mais toujours dans la partie sud du territoire communal est à peine moins élevé (Le Menez Blevara culmine à 253 mètres près de Croaz Christ) ; entre ces deux alignements de crêtes se trouve une zone dépressive, formant le marais de Lost ar Cloz qui s'abaisse à 213 mètres. Tout ce quart sud du finage communal est très peu habité, les hameaux de Guernélohet, Créac'h Pulven, Creac'h-Post et Pen-ar-Rest étant situés à la périphérie du marais.

    Les trois-quarts nord de la commune forment un plateau assez bosselé, mais dont l'altitude moyenne décroit progressivement vers le nord, passant de 230-240 mètres vers le sud à 150 mètres environ dans la partie nord. Le bourg de Botsorhel en occupe la partie médiane, vers 200 mètres d'altitude. Les deux cours d'eau précités, Douron et Squiriou, forment aux limites occidentale et orientale de la commune des vallées étroites et encaissées d'une cinquantaine de mètres par rapport au plateau avoisinant et quittent la commune en direction du Ponthou à un peu moins de 100 mètres d'altitude. Par le passé, ces cours d'eau ont permis la construction de nombreux moulins, la plupart en ruines désormais.

    Botsorhel est mal desservi par les moyens modernes de communication, restant une commune enclavée en dépit de la relative proximité de la voie express RN 12 Paris-Brest (échangeurs de Plouégat-Moysan en direction de Paris et de Plouigneau en direction de Brest. La voie ferrée Paris-Brest passe certes un peu plus au nord sur le territoire de la commune du Ponthou et même à Saint-Éloy (commune de Plouigneau), mais les gares les plus proches se trouvent à Plounérin8,5 km) et Plouigneaukm).

    Un projet de construction d'une voie ferrée reliant Guerlesquin à Morlaix via Botsorhel, Lanneanou et Plougonven exista au début du XXe siècle mais n'aboutit pas[1].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 10,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 10,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 1 173 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lanmeur », sur la commune de Lanmeur, mise en service en 1982[8] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 984,9 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, mise en service en 1966 et à 38 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[12], à 11,2 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Botsorhel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Morlaix, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (67,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (28,7 %), terres arables (24,2 %), prairies (17,1 %), forêts (16,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12 %), zones urbanisées (1,1 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].

    Toponymie

    Bocorzer vers 1330 (avec le « C » prononcé « S »), Botsorcher vers la fin du XIVe siècle, Botsorher en 1504 et 1663[22].

    Botsorhel, en breton Botsorc'hel, dérive de Bod signifiant « demeure », « logis » et de sorc’hel « s'élever », mais d'après Guillaume Le Jean, Botsorhel signifierait, traduit en français, « le buisson de la vallée sauvage ». Certains le font découler de Sorser (sorcier) ; d'autres donnent Sorc'hel comme dérivant du mot latin surgere (jaillir, émettre).

    Histoire

    Préhistoire et Antiquité

    Sur les hauteurs de Crec'h-Peulven existaient trois menhirs et trois tumuli près de la Croix du Christ, désormais disparus. D'autres se trouvent près de la croix Saint-Ener[23].

    Le passage de saint Mélar

    La tradition rapporte qu'un jour, saint Mélar, qui cheminait sur la route allant de Carhaix à Lanmeur (ancienne voie romaine) près de la ferme de Guerlavrec entre Botsorhel et Plouigneau, non loin de la chapelle Saint-Éloy, aperçut deux cavaliers ennemis qui le poursuivaient. Le saint se recommanda aux soins de la Providence et se coucha par terre, au bord du chemin : miracle, la terre s'enfonça sous lui, formant une fosse proportionnelle à sa taille, les herbes et les fleurs se rejoignirent par-dessus de sorte que les assassins passèrent sans le voir. Cet endroit, appelé Guélé Sant-Mélar Le lit de saint Mélar »), est situé dans l'enceinte de la chapelle[24].

    La vie seigneuriale

    Botsorhel se situait en Trégor puisqu'elle dépendait de l'évêché de Tréguier et faisait partie de la seigneurie du Ponthou dont le fief, la juridiction et la châtellenie, avec droit de haute, moyenne et basse justice s'étendait également sur Lannéanou, Plougonven, Plouigneau, Plouezoc'h, Plougasnou, Lanmeur et Plouégat-Guérand[25]. La montre de Tréguier en 1481 recense 8 nobles à Botsorhel et la réformation de 1543 y indique 26 maisons nobles[22].

    Le château de Kergariou, situé au sud du bourg, dans les premiers contreforts des monts d'Arrée, disposait des droits de haute, moyenne et basse justice. Il appartînt successivement à la famille du Penhoat (Penhoët), originaire de Saint-Thégonnec, au XVe siècle (en 1425, Jean de Penhoët en est le propriétaire), de Malestroit, seigneurs de La Haye-Ker ou Keraër en Plestin, au XVIe siècle, Jourdain puis Calloët, seigneurs de Lanidy et de Lostanvern, au XVIIe siècle. Détruit probablement pendant les guerres de la Ligue (la tradition locale rapporte qu'il fut bombardé et ruiné le même nuit que les châteaux voisins de Charuel en Guerlesquin et de Kerviniou en Plouigneau[26]), il n'en reste pratiquement rien, seule subsistent la motte féodale et les douves[27] près du hameau de Kergariou.

    De nombreuses autres terres nobles existaient dans la paroisse de Botsorhel ; leur longue liste peut être consultée sur un site Internet[22].

    XVIe au XVIIIe siècle

    En 1772, l'intendant Dupleix écrit au contrôleur général : « Les fièvres malignes et putrides qui circulent dans cette province, et qui y ont fait déjà tant de ravages, viennent de se répandre dans plusieurs paroisses des environs de Morlaix, et on me mande qu'elles ont déjà enlevé beaucoup de monde, surtout dans les paroisses de Ploujean, Plouigneau, Plourin, Plougonven et Botsorhel. Comme la cause de ces maladies est toujours l'extrême misère à laquelle les habitants sont réduits, ce n'est pas seulement avec des remèdes qu'on pourra se flatter de les guérir : il faudra y joindre des bouillons de viande qui, en fortifiant les malades, donnent plus de facilité aux remèdes de produire leur effet »[28].

    Révolution française

    En 1789, les électeurs de Botsorhel (ainsi que ceux de Guerlesquin), bien que la paroisse fasse partie de l'évêché de Tréguier, participèrent à l'élection des députés aux États généraux dans le cadre de la sénéchaussée de Rennes[29].

    Colé, recteur (curé) de Botsorhel en 1791 fut insermenté, incarcéré en 1793 et à nouveau en 1795[30] ; il fut remplacé de 1791 à 1803 par J. Clastrou, curé constitutionnel de Botsorhel.

    Certificat délivré à Yves Le Goff, de Botsorhel, en 1797 (Musée du loup, Le Cloître-Saint-Thégonnec).

    Par la loi du , l'Assemblée nationale crée la commune de Guerlesquin, « qui aura pour succursale Botsorhel »[31].

    Yves Le Goff, de Botsorhel, obtint une attestation datée du 5 germinal an VII () pour avoir tué « un vieux loup âgé d'environ sept ans » et « une vieille louve pleine de quatre petits », ce qui lui permit d'obtenir une prime versée par le département[32].

    Souvent des familles nombreuses

    Les familles nombreuses étaient fréquentes. À titre d'exemple, Annette Cloarec, née à Botsorhel le dans une famille de journaliers agricoles, épouse Garion en 1844, eût 11 enfants et éleva en plus 12 nourrissons, devint veuve en 1869 et alla habiter Morlaix à partir de 1873, travaillant en plus comme laveuse de linge ainsi que dans une épicerie de la rue Saint-Melaine à Morlaix, ce qui ne l'empêcha pas de décéder âgée de 104 ans en février 1926 à Morlaix[33].

    C'était encore vrai dans la première moitié du XXe siècle : un autre fait divers survenu dans la commune en 1928 l'illustre, une veuve fut arrêtée pour avoir tué à sa naissance son quatorzième enfant[34].

    Une réconciliation entre le curé et l'instituteur

    En septembre 1840 Caroff, instituteur issu de l'École normale de Rennes, rencontra lors de sa nomination une vive opposition, de la part du desservant et de certains conseillers municipaux, même s'il fut soutenu par le maire. Mais par sa capacité et sa conduite irréprochable, il parvint à se concilier l'estime du curé. Le maire écrivit au préfet : « D'un ennemi acharné que lui était ce dernier, il s'est fait un ami tellement zélé que dimanche le desservant a fait, en pleine chaire, l'éloge du sieur Caroff »[35].

    Jean Favé

    Jean Favé, né à Ploudaniel en 1828 et qui fut vicaire à Recouvrance, puis recteur de Botsorhel, avant d'être curé-doyen de Pleyben, puis de Plouguerneau, a été à la fin du XIXe siècle le conférencier le plus populaire du diocèse de Quimper et un grand prédicateur de missions bretonnes, par exemple à Audierne en janvier 1892, à Lambézellec en octobre 1892, à Ploumoguer en 1894, à Lesneven en 1895. Il eut son traitement supprimé par décision du ministre des cultes le [36].

    La Belle Époque

    En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par Mgr Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur de Botsorhel écrit que dans sa paroisse « à part trois maisons (château de Keraël, communauté [religieuse] et presbytère) la langue usuelle est le breton » ; dans un rapport daté de décembre 1902, le préfet du Finistère indique qu'à Botsorhel « la population ne comprend que le breton »[37].

    L'école tenue par les sœurs de la Divine Providence de Créhen[38] fut laïcisée à partir du [39].

    La Première Guerre mondiale

    Le monument aux morts de Botsorhel porte les noms de 83 personnes mortes pour la France pendant les guerres du XXe siècle : 73 pendant la Première Guerre mondiale, 9 pendant la Seconde Guerre mondiale et 1 pendant la guerre d'Indochine[40].

    L'Entre-deux-guerres

    F. Hamon, surnommé « le forgeron de Botsorhel ».

    En 1930, relatant l'assassinat d'un cultivateur de Scrignac commis par un habitant de Botsorhel en raison d'une querelle d'héritage, qui fut abondamment relaté dans la presse de l'époque, le journal Ouest-Éclair écrit : « Il faut connaître ce rude pays des montagnes d'Arrhée, où la nature hostile a semé partout, sous les pas de l'homme, les pires difficultés. De tous côtés, ce ne sont qu'espaces désertiques, les roche élèvent au-dessus de la tourbe et des champs incultes leurs têtes dégarnies. Point ou pas d'arbres. Les terrains que l'homme cultive ont, cela se voit, dû être conquis de haute lutte, et dans cette lutte l'homme a gardé l'esprit rude et farouche de la terre. Aussi ne fat-il pas s'étonner que l'esprit de propriété est si grand, là, plus fort que partout ailleurs. On est jaloux de ce qu'on appelle son bien propre. Hélas, les gênes nombreuses amènent des gestes qui, dans le cas présent, peuvent aller jusqu'au crime »[41].

    Deux foires annuelles aux bovins étaient organisées sur la place du bourg à Botsorhel : en 1930, « le mardi précédant le 28 avril ou ce même jour si c'est un mardi, le mardi précédant le 15 août »[42]. Elles existaient déjà en 1915[43].

    Une carrière de sable, appartenant à un entrepreneur de Loqueffret, existait au lieu-dit Croix-Christ : un éboulement survenu en 1935 y fit un mort et deux blessés graves[44]. En 1932, c'est un puisatier originaire de la commune qui mourut asphyxié en creusant un puits à Guernalohet[45].

    La Deuxième Guerre mondiale

    Auguste Guillou, né à Botsorhel le , engagé dans l'armée de l'air, participa à la Campagne de France et refusant la défaite, gagna Londres le . Membre des Forces aériennes françaises libres, il prit part à des combats en Égypte avec le 274e squadron de la RAF, puis en Crête avec l'escadrille de chasse française n°1 où il disparaît lors d'une patrouille le . Membre de l'Ordre de la Libération[46].

    Démographie

    Évolution démographique

    Vers 1780, la population de la paroisse est estimée à 800 "communiants"[47].

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0077391 0981 2011 3591 4251 4651 5231 615
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 5071 6331 6851 6251 8031 6081 5241 4411 458
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 4421 4261 4291 3751 2761 2321 0671 016890
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    760674608563568493484479463
    2015 2019 - - - - - - -
    425430-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[48] puis Insee à partir de 2006[49].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Évolution du rang démographique

    Évolution du rang de la commune
    selon la population municipale des années : 1968[50] 1975[50] 1982[50] 1990[50] 1999[50] 2006[51] 2009[52] 2013[53]
    Rang de la commune dans le département 223 215 245 237 244 251 253 256
    Nombre de communes du département 286 283 283 283 283 283 283 283

    En 2016, Botsorhel était la 257e commune du département en population avec ses 424 habitants (territoire en vigueur au ), derrière Lanarvily (256e avec 425 habitants) et devant Loc-Eguiner (258e avec 400 habitants).

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1945 1945 J. Disez SFIO  
    1947 1980 Alphonse Guillou SFIOPS  
    1980 1989 Jean Lucas[54] PS  
    1989 1995 Étienne Manchec RPR  
    1995 2001 Jean Lucas PS  
    2001 2008 Étienne Manchec UMP  
    2008 2014 Monique Quéré App.PS[55]  
    2014 mai 2020 Valérie Le Denn DVD Agricultrice
    mai 2020 En cours Hervé Cillard[56],[57]   Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église paroissiale Saint-Georges.
    Statues dans l'église de Botsorhel (dessin de Louis Le Guennec, 1903).
    • L'église paroissiale Saint-Georges est récente (1877), sauf la tour, encastrée, qui date de 1675. Mais elle contient des statues de datation plus ancienne dont plusieurs proviennent d'anciennes chapelles comme celle du Christ, parfois disparues comme celles de Brevara et l'ancienne chapelle du cimetière : deux Christs aux mains liées (après la Flagellation) ; saint Éloi, en costume de forgeron ; sainte Barbe ; saint Sébastien transpercé de flèches ; saint Grégoire ; saint Michel, une statue équestre de saint Georges, etc.[58].
    • La chapelle du Christ se trouve au sud-est de Botsorhel, sur la route de Guerlesquin ; de forme rectangulaire, elle date de 1738 et est de style néogothique. La chapelle a conservé un certain nombre de statues, en particulier une du Christ ainsi qu'une jolie sainte Barbe. Deux pardons y étaient traditionnellement organisés, le grand pardon le dimanche de la Trinité et le petit pardon le quatrième dimanche de septembre. Les seigneurs de Keraël-Kergadiou y jouissaient d'un droit de prééminence.

    « On y célèbre deux pardons : le grand pardon a lieu le dimanche de la Trinité ; on y chante la grand'messe et les vêpres. Au petit pardon, le 4e dimanche de septembre, on chante simplement les vêpres à la chapelle. La procession s'y rend également le premier jour des Rogations. Le jour du grand pardon, les paroissiens voisins de la chapelle Christ s'y rendent de bon matin en pèlerinage lorsqu'ils veulent obtenir une grâce. Cet acte de dévotion doit se faire en silence depuis le départ de la maison jusqu'au retour au logis. On est dans l'habitude d'envoyer à cette chapelle les petits enfants pour les faire marcher et parler de bonne heure »[59]. »

    • D'autres chapelles ont disparu : la chapelle Saint-Ener, la chapelle Saint-François (qui dépendait de l'ancien manoir du Fouennec); la chapelle Sainte-Anne (qui dépendait de l'ancien château de Keraël), l'ancienne chapelle du cimetière, la chapelle Saint-Brandan[60](près du manoir de Brevara)[22] qui honorait saint Brandan ; l'on venait à sa fontaine pour obtenir la guérison de la fièvre et des maux de tête[61].
    • Plusieurs croix parsèment le territoire de Botsorhel : celle de Croaz-an-Halléguen date du XVe siècle, celle de Brouhel du XVIe siècle, celle de Kergouezou du XVIIe siècle, celle de Croas-Sant-Dener (Croaz Sant Ener)[62] de 1811 (elle était à l'origine à proximité de la chapelle Saint-Ener, disparue), celle du cimetière de 1880, celle de Croaz-Christ de 1932[63].
    • La terre de Keraël est originellement liée à la maison de Charruel, dite des vicomtes de Guerlesquin (cités dès l’ost ducal de 1294). Du reste, le château actuel intègre dans ses ornements une borne de châtellenies ducales datant des années 1430, liée à une rectification de territoire de châtellenie par l’amiral de Bretagne Jehan de Penhoet à qui l’une de ses épouses successives, Jehanne du Périer, avait apporté́ la seigneurie. Aux XVe et XVIe siècles la Famille du Plessis y réside, et au milieu du XVIIe siècle les Calloêt de Lannidy en deviennne les propriétaires. En 1809, l’aînée des Calloët de Lannidy porte Keraël à son époux, Jean-François Le Rouge comte de Guerdavid. Le château de Keraël[64] fût reconstruit milieu du XIXe siècle par les comtes Le Rouge de Guerdavid. L’édifice actuel a subi plusieurs remaniements qui ne rendent pas toutes ces traces très lisibles. On distingue cependant très nettement sur l’ancien cadastre le corps de bâtiment massif qui forme l’ossature du manoir actuel et où les éléments les plus remarquables sont encore visibles. Louis Le Guennec écrit dans son ouvrage sur Plougonven et sa région que « Keraël est une agréable demeure enfouie au creux d’un sauvage ravin boisé que domine l’antique aire féodale de Castel-Charuel. Je recommande cette crête presque vertigineuse aux amateurs d’air pur et de sensations pittoresques. J’y ai été aimablement conduit, l’an dernier, par le comte de Guerdavid, châtelain actuel de Keraël, qui administre la commune comme son bisaïeul le faisait il y a plus d’un siècle, et a su également s’attirer l’affection des habitants ». Propriété privée, le château de Keraël ne se visite pas.

    Personnalités liées à la commune

    Légendes et contes

    • La légende de saint Georges raconte que ce saint combattit un jour sur le territoire de Botsorhel un dragon féroce qui se nourrissait de victimes humaines et, dans un taillis dénommé Coat-ar-Sarpent l'on voit encore sur une pierre l'empreinte grossière d'un fer de son cheval ; saint Georges passant par là aurait tué le dragon après une lutte terrible, sauvant sa dernière victime, la fille du roi du pays ; le roi et ses sujets se convertirent alors[71]. Cette légende est calquée sur les circonstances où saint Georges tua le dragon de Sylène en Libye.
    • Qui parlera le premier ? ou Pourquoi les femmes lavent la vaisselle est un conte conté en breton par une paysanne de Botsorhel dont la traduction en français est transcrite en 1918 dans la Revue des traditions populaires[72] (histoire d'un couple silencieux où aucun des deux époux ne veut faire la vaisselle).

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.

    Références

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