Bus-lès-Artois

Bus-lès-Artois est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Bus-lès-Artois

Eglise Saint-Pierre

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité CC du Pays du Coquelicot
Maire
Mandat
Bernadette Pombourg
2020-2026
Code postal 80560
Code commune 80153
Démographie
Gentilé Buséens
Population
municipale
131 hab. (2019 )
Densité 19 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 06′ 15″ nord, 2° 32′ 32″ est
Altitude Min. 108 m
Max. 153 m
Superficie 6,74 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Albert
Législatives 5e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Bus-lès-Artois
Géolocalisation sur la carte : France
Bus-lès-Artois
Géolocalisation sur la carte : Somme
Bus-lès-Artois
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Bus-lès-Artois

    Géographie

    Localisation

    Ce village picard, niché au creux d'un vallon sec, est situé au nord de l'Amiénois, à égale distance d'Amiens et d'Arras, d'Albert et de Doullens. Limitrophe du Pas-de-Calais, il est aisément accessible par les voies de communication moyennes (RD 11 et RD 938).

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Bus-lès-Artois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (79 %), prairies (8,1 %), forêts (6,3 %), zones urbanisées (4,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Le lieu est attesté dès le Xe siècle et apparaît en 1168 sous la forme Bosci. Issu du gallo-romain boscu (terme bas latin boscus, d'origine germanique, qui a donné le français bois). Cependant, la forme actuelle de Bus peut impliquer une confusion avec un autre terme d'origine germanique busk- de sens proche.

    Son étymologie justifiée par la présence d'un bois[8] encore existant, a été complétée, afin de souligner sa proximité avec l'Artois, province d'Ancien Régime et ancienne frontière septentrionale du royaume.

    Histoire

    • Des traces d'occupation préhistorique ont été observées en plusieurs endroits du territoire.
    • La seigneurie locale est connue depuis le Xe siècle, le premier seigneur du lieu connu étant Charles de Bus (né vers 975), marié avec Louise d'Heilly vers 998.
    • Un pèlerinage en l'honneur de Saint Jean-Baptiste, instauré depuis le XIIIe siècle, fut très suivi jusqu'à la fin du XIXe siècle.Le premier registre paroissial conservé date de 1596. L'ensemble des registres est consultable en ligne.
    • A la fin du XVIe siècle, la seigneurie appartient à Guillain Lucas, chanoine de la Cathédrale Notre-Dame d'Amiens, dont le tombeau est visible derrière le maître-autel de la cathédrale.
    • Au XVIIe siècle, compte tenu de sa situation sur la limite septentrionale du royaume de France, le village est ravagé par les troupes, notamment lors du siège de Corbie et de la guerre de Trente Ans.
    • Des muches (souterrains-refuges), connues essentiellement par la tradition orale et les éboulements successifs, parcourent le village.
    • Le 27 mai 1797, un important incendie ravage 33 maisons et l'église.
    • En 1814, quatre moulins à vent étaient en activité au sud de la commune (Moulins Levaillant, Placide, Joseph-Pombourg et Tripet).
    • En 1836, le village comptait une activité ouvrière très développée. Aux trois activités principales (textile, agriculture et bâtiment) s'ajoutaient notamment un médecin, un bourrelier, un tailleur et un épicier[8]. Près de 900 habitants peuplaient la localité en ce milieu du XIXe siècle.
    • En 1916, et compte tenu de la situation du village à l'arrière-front, les habitants accueillent régulièrement les soldats alliés au cours de la Première Guerre mondiale.
    Proximité entre habitants et soldats en 1916.

    Politique et administration

    Par arrêté préfectoral du , la commune est détachée le de l'arrondissement d'Amiens pour intégrer l'arrondissement de Péronne[9].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1793 1795 Jean-Baptiste Dessein    
    1795 1795 Jacques Crampon    
    1796 1798 Timothée Graux    
    1798 1800 Robert Pombourcq   Ancien curé d'Halloy (Pas-de-Calais)[réf. nécessaire]
    1800 1808 François André Boniface    
    1808 1817 Jean-Baptiste François Levaillant    
    Les données manquantes sont à compléter.
    1818 1821 Honoré Joseph René Duval de Nampty   Conseiller général de Doullens (1820-1829)
    Les données manquantes sont à compléter.
    1977 2001 Gilbert Marquis    
    2001 2014 Philippe Rouvillain[10]    
    2014[11] En cours
    (au 28 mai 2020)
    Bernadette Pombourg   Réélue pour le mandat 2020-2026[12]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].

    En 2019, la commune comptait 131 habitants[Note 3], en diminution de 5,76 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    630656678735790847833871776
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    775735700678624535524453409
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    394380369296292287268218218
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    214193158135135146144144139
    2018 2019 - - - - - - -
    133131-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune adhère au S.I.S.C.O. (syndicat intercommunal scolaire) des "Sources de l'Authie", qui regroupe les communes de Authie, Bus-lès-Artois, Coigneux, Louvencourt, Saint-Léger-lès-Authie, Thièvres, Vauchelles-lès-Authie[17].

    Économie

    Le village compte notamment cinq agriculteurs, un café-tabac (a fermé), un garage (a fermé), une entreprise de travaux agricoles et un paysagiste[8].

    Culture locale et patrimoine

    Monuments

    • Église Saint-Pierre : restaurée en 1804 (éléments en brique, ensemble des charpentes et de la décoration) à la suite d'un incendie survenu en 1797, l'église paroissiale a connu auparavant diverses époques de reconstruction et d'agrandissement (probablement XVIIe siècle pour le clocher et la nef, XVIIIe siècle pour le chœur). Placée en avant-corps de la nef, la tour massive bâtie en pierre calcaire révèle les armes des familles Brunel et Durieux, portées au dessus du portail entre 1691 et 1723. Elle incorpore dans sa structure une fenêtre de nature ogivale antérieure ( ca. XVe siècle), vraisemblablement baie occidentale de l'ancienne façade, occultée par un placard donnant sur une tribune du XIXe siècle. L'arche surbaissée qui communique avec la nef, constitue probablement la partie la plus ancienne de l'édifice (origine médiévale). La sonnerie actuelle est composée de trois cloches accordées sur sol3, la3 et si3, et nommées Marie, Virginie et Éléonore. Elles ont été refondues par Gorlier à Frévent (62) et dotent le beffroi depuis 1851[18]
      • Selon la tradition, depuis le XIIIe siècle, l'église a été le lieu d'un pèlerinage très suivi en l'honneur de saint Jean-Baptiste, à la suite du don d'une relique du saint (os du pouce) fait par Wallon de Sarton, chanoine de Picquigny en 1206, probablement frère d'armes d'Alexandre (ca. 1145-1215), sire de Bus et chevalier croisé en 1187.

    Curés de la paroisse :
    • avant 1596-1605 André Delaporte,
    • 1609-1617 Jean Lescot,
    • 1682-1706 Toussaint Caron,
    • 1707-1750 Valentin Hermant,
    • 1750-1766 Père Dubois,
    • 1766-1792 André Letierce,
    • an XII François Lupart,
    • 1808 Louis Durier,
    • 1816-1817 Isidore Giffroy,
    • 1817-1825 Père Monchy,
    • 1825-1831 Père Dorion,
    • 1832-1866 Félix Dubos,
    • 1867-1881 Charles Lassiette,
    • 1881-1882 Louis Beldame,
    • 1882-1909 Dominique Ledieu,
    • 1909-1926 Albert Damagnez,
    • 1926-1952 Gabriel Leroy,
    • 1952-1955 René Dauzou,
    • 1955-1960 Paul-Henri Caron[19]
    • 1960-1964 Père Vandebeuque,
    • 1964-1977 Jules Leclercq,
    • 1977-1983 Paul Six,
    • 1983-1988 Paul Thuillier,
    • 1988-1995 Jean Dibling.
    [réf. nécessaire]
    • Château et chapelle castrale reconstruits en 1838 (ou 1848), situés sur un contrefort naturel au nord de l'église, et succédant à plusieurs constructions dont une fortifiée d'époque médiévale, en lisière du Bois de Bus. Son jardin à l'anglaise a fait l'objet d'un inventaire[20],[21].
    • Place publique comprenant un terrain de ballon au poing bordé d'arbres, située dans le prolongement du parc du château.

    Lieux de mémoire de la Première Guerre mondiale

    Autres lieux

    • Lieux-dits du terroir : Le Bois de Bus, les Heuyes, le Bois du Faÿ, la Ruelle du curé, la Ruelle du moulin, le Moulin Danicourt, les Haies Bodo, la Cornée d’Ambroise, les Chaudières, la Marette, la Pierre-Bise, le Fossé Ferry-Blondel, le Moulin brulé, Notre-Dame du Chêne, etc.

    Héraldique

    Blason
    Tiercé en pairle renversé : au 1er de gueules à deux clés d'or passées en sautoir, au 2e d'argent au chêne au naturel, au 3e d'azur à la fleur de lys d'or[22].
    Détails
    Le chêne symbolise un ancien bois, qui aurait donné le nom de « Bus ». La fleur de lys est extraite du blason de la famille Pelet et peut également faire référence aux blasons de la Somme et de la Picardie. Les deux clés sont celles de saint Pierre, patron de la paroisse.

    Création de Jean-François Binon utilisée par la commune.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Cardevaque (de), Adolphe, Le Canton d'Acheux, 1883.
    • Ledieu, Dominique, Petite histoire de Bus, 1903.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « Bus-les-Artois », sur le site de la Communauté de communes du Pays du Coquelicot (consulté le ).
    9. « Arrêté préfectoral portant modification des limites territoriales des arrondissements de la Somme - Recueil n°200 des actes administratifs du 27 décembre 2016 des Hauts-de-France », sur http://www.prefectures-regions.gouv.fr/hauts-de-france/, (consulté le ).
    10. Réélu pour le mandat 2008-2014 : « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
    11. « Liste des maires de la Somme » [PDF], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    12. « Bernadette Pombourg conserve son écharpe de maire à Bus-les-Artois », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    17. « Comersis, liste des EPCI au 1er janvier 2019 » (consulté le ).
    18. « Fiche de Bus-lès-Artois », sur le site de Patrimoine de France (consulté le ).
    19. « Paul-Henri Michel Marie Caron est né le 18 mai 1925 à Amiens. Ordonné le 29 juin 1949 à Amiens, il fut successivement vicaire à Poix-de-Picardie (1950), prêtre auxiliaire de Morvillers-Saint-Saturnin (1953) et curé de Bus-lès-Artois (1955). L’abbé Caron a cessé son activité à La Chaussée-Tirancourt en juin 1979. Il résidait au presbytère de Belloy-sur-Somme. C’est le curé d’Hangest qui devait le remplacer ». Source : http://pagesperso-orange.fr/andre.sehet/dedetextes/cures20emesiecle.htm
    20. « Inventaire général du patrimoine culturel (documentation préalable) », sur Base Mérimée (consulté le ).
    21. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 176 (ASIN B000WR15W8).
    22. « 80153 Bus-lès-Artois (Somme) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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