Simiane-la-Rotonde

Simiane-la-Rotonde est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Simiane-la-Rotonde

La Rotonde de Simiane.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Forcalquier
Intercommunalité Communauté de communes Haute-Provence-Pays de Banon
Maire
Mandat
Thibault Dallaporta
2020-2026
Code postal 04150
Code commune 04208
Démographie
Population
municipale
602 hab. (2019 )
Densité 8,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 58′ 52″ nord, 5° 33′ 48″ est
Altitude Min. 456 m
Max. 1 113 m
Superficie 67,86 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Reillanne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Simiane-la-Rotonde
Géolocalisation sur la carte : France
Simiane-la-Rotonde
Géolocalisation sur la carte : Alpes-de-Haute-Provence
Simiane-la-Rotonde
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Simiane-la-Rotonde

    Le nom de ses habitants est Simianais[1].

    Simiane a reçu le label « village et cité de caractère ».

    Géographie

    Simiane-la-Rotonde et les communes voisines (cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).
    Vue d'ensemble du village.

    Simiane-la-Rotonde est situé à 630 m d’altitude[2] dans les monts de Vaucluse, dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, à la limite du département de Vaucluse.

    Les communes limitrophes de Simiane-la-Rotonde sont Revest-du-Bion, Montsalier, Banon, Vachères, Oppedette, Viens, Gignac, Rustrel, Lagarde-d'Apt et Saint-Christol (ces quatre dernières communes sont situées dans le département de Vaucluse).

    Villes les plus proches : Apt, Sault (Vaucluse), Forcalquier et Manosque (Alpes-de-Haute-Provence).

    Géologie

    La commune, dans sa partie occidentale, est située sur un substrat de couches de calcaires à faciès urgonien (Crétacé). Ce calcaire se présente selon un modelé karstique avec lapiaz, avens et dolines. Il est associé à des couches sédimentaires du Bédoulien et de calcarénites du Barrémien (Secondaire), recouvert par des colluvions et alluvions siliceuses et des argiles de décalcification du Quaternaire[3].

    Ce plateau calcaire, percé d'avens, est un énorme bassin d'alimentation qui va de la montagne de Lure jusqu’au mont Ventoux. Les rivières souterraines du plateau alimentent la résurgence de la fontaine de Vaucluse. On a recensé plus de deux cents gouffres ou avens, dont l'aven du Rousti, aux ouvertures parfois très étroites et difficilement repérables.

    Relief

    Le territoire de la commune est un plateau entaillé par les gorges de Vaumale. Il présente de nombreux avens.

    Hydrographie

    La commune de Simiane est traversée par le Calavon, la Riaille[4], ainsi que par le ravin de la Prée[5].

    Environnement

    La commune compte 3 143 ha de bois et forêts, soit 46 % de sa superficie[1].

    Hêtre.

    Flore

    Sur le plateau d'Albion, et donc sur le territoire de la commune, la flore et les espèces arbustives sont de type montagnard ou supra-méditerranéen et oro-méditerranéen. La sylve est composée de chêne pubescent, chêne vert, chêne sessile, hêtre, tremble, bouleau, pin sylvestre, pin maritime, genêt à balais, bruyère callune et châtaignier[6].

    On rencontre aussi sous forme de landes ou de garrigues la bugrane striée, le brome dressé, le thym, le genêt cendré et la lavande à feuilles étroites. Plus spécifiques des champs, des talus ou des dolines se multiplient la gagée des champs, l'ophioglosse des marais, la danthonie des Alpes, la Ventenatée douteuse et le ciste à feuilles de laurier[6].

    Plus rares, mais spécifiques au plateau, on trouve l'adonis flamme, l'aspérule des champs, la Caméline à petits fruits, le gaillet à trois pointes, le Grand polycnémum, le buplèvre à feuilles rondes, la nielle des blés, l'androsace à grand calice et la vachère d'Espagne[6].

    Champignons

    Liées à une ou quelques espèces d'arbre, les champignons abondent, en saison, sur le plateau. On y trouve, le lactaire délicieux, dit pinin, le lactaire sanguin (Lacterius sanguifluus), dit sanguin, les bolets dont le cèpe tête-de-nègre, les chanterelles dont la girolle (Cantharellus cibarius), sans oublier le pied-de-mouton, (Hydnum repandum) et surtout le petit gris ou griset du Ventoux (Tricholoma myomyces)[7].

    Faune

    Bécasse des bois.
    Lièvre.

    On trouve des insectes dont les plus caractéristiques sont le grand capricorne, le lucane cerf-volant et l'écaille chinée, des reptiles tels que la vipère aspic, venimeuse mais qui fuit au moindre bruit de nombreuses espèces de couleuvres dont la couleuvre à échelons, la couleuvre verte et jaune et la couleuvre de montpellier, et des batraciens rares tels le pélodyte ponctué[8] et la salamandre.

    De nombreux oiseaux nichent sur plateau dont les pies grièches (pie-grièche à tête rousse, pie-grièche écorcheur, pie-grièche méridionale, pie-grièche à poitrine rose), les bruants (bruant fou, bruant ortolan, bruant proyer). S'y ajoutent des granivores (caille des blés, moineau soulcie), des insectivores (fauvette orphée, guêpier d'Europe, huppe fasciée, œdicnème criard, pic épeichette, râle des genêts, torcol fourmilier) et des espèces omnivores (cochevis huppé, bécasse des bois, outarde canepetière)[8].

    En plus de ces espèces, on retrouve nombre de rapaces diurnes prédateur de la faune locale d'une part, tels que le circaète Jean-le-blanc, le busard cendré, l'aigle royal, l'aigle botté, l'autour des palombes, le faucon hobereau et la bondrée apivore, ou nocturnes d'autre part, comme le petit-duc scops, le grand-duc d'Europe, la chouette chevêche et la chouette de Tengmalm[8].

    Se rencontrent aussi fréquemment des grands et petits mammifères tels que le cerf élaphe, le chevreuil, le sanglier, le renard, le lièvre et le lapin. Il est à signaler la présence de chauves-souris, espèce prédatrice et nocturne (grand rhinolophe, petit rhinolophe, noctule de Leisler)[8].

    Voies routières

    La commune de Simiane-la-Rotonde est desservie par la route départementale RD 51, entre Gignac, dans le Vaucluse et Banon, dans les Alpes-de-Haute-Provence.

    Lignes régionales, réseau Zou !
    • 1 ligne Zou ! Vaucluse :
    Ligne Tracé
    16Apt ↔ Simiane-la-Rotonde ↔ Banon

    Hameaux et lieux-dits

    Commune associée : le hameau de Boulinette.

    Anciennes communes associées :

    Par arrêté préfectoral, ces communes associées ont été supprimées de manière effective à partir du et fusionnées à la commune de Simiane[9].

    Hameaux

    • Cheyran
    • Chavon

    Climat

    Les stations météos proches de Simiane-la-Rotonde sont, par ordre de proximité, celles de Saint-Christol (dans le département voisin de Vaucluse) et de l’observatoire astronomique de Saint-Michel-l’Observatoire[10].

    Cette région des Alpes provençales est soumise à un climat méditerranéen d'intérieur, dit tempéré continental. Les hivers sont plus froids qu'en Basse Provence, avec des gelées fréquentes. Les étés sont très chauds et secs. Dans les régions abritées, les hivers sont souvent plus secs que les intersaisons[11].

    Relevé météorologique du plateau d'Albion pour une altitude moyenne de 900 mètres.
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) −1 −1 2 4 8 12 14 14 11 7 3 −1 5,5
    Température moyenne (°C) 3,5 5,5 7,5 10 14 18,5 21 21 17 12,5 7,5 2 11,7
    Température maximale moyenne (°C) 8 10 13 16 20 25 28 28 23 18 12 8 17
    Précipitations (mm) 26,9 24,3 23,8 44 40 27,9 20,9 32,7 45,9 53,5 52,4 30,7 482,8
    Source : Relevés météo de Manosque sur le site meteo.msn avec application du gradient -0,6° tous les 100 mètres de dénivelé.[réf. à confirmer]

    Risques majeurs

    Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Banon auquel appartient Simiane-la-Rotonde est en zone 1a (sismicité très faible mais non négligeable) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[12], et en zone 3 (risque modéré) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[13]. La commune de Simiane-la-Rotonde est également exposée à deux autres risques naturels[13] :

    • feu de forêt ;
    • mouvement de terrain : dans la partie est de la commune, de nombreux versants sont concernés par un aléa moyen à fort[14].

    La commune de Simiane-la-Rotonde n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture[15] ; aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[15] et le Dicrim n’existe pas non plus[16].

    Toponymie

    Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois au XIe siècle (castri Simianæ), dérive du gentilice romain Simius, augmenté du suffixe -ana, ce qui signifie domaine de Simius. Le nom propre Simius provient probablement du nom commun simius, singe, d’où le « domaine du singe »[17],[18],[19]. La commune s’appelle Simiane-la-Rotonde depuis 1954[20]. Elle se nomme Simiana-la-Rotonda en provençal selon la norme classique et Simiano-la-Routoundo selon la norme mistralienne.

    L’ancienne commune de Carniol, actuellement un village (ecclesia de Carnihols, cité en 1274), voit son nom formé sur la racine préceltique très répandue *Kar-[21].

    Le nom de l’ancienne commune de Valsaintes (apparu dans les chartes en 1248, Vallis Sancta) désigne une vallée consacrée aux saintes[22].

    Les hameaux de Cheyran et du Haut de Cheyran rappellent le nom d’un ancien propriétaire de domaine, Carius[23].

    Urbanisme

    Typologie

    Simiane-la-Rotonde est une commune rurale[Note 1],[24]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[25],[26]. La commune est en outre hors attraction des villes[27],[28].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (74,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (74,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (66,4 %), terres arables (13,3 %), zones agricoles hétérogènes (8,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,9 %), prairies (3,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,4 %)[29].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[30].

    Histoire et Préhistoire

    Préhistoire

    Au Paléolithique, différents sites sont fréquentés : les Ribbes, le Saut-du-Loup et Piparoux, le Mazet (Levallois et micoquien). Le Vieux-Carniol est aussi fréquenté au Néolithique, puis à l’âge du fer. On peut aussi citer l’abri du Saut du Moine pour le Mésolithique, les sites du Collet-Saint-Marc, des Taillades (Valsaintes) et de Bidousse et la Cabane (Carniol) pour le Chalcolithique[31].

    Cette abondance de sites, notamment néolithiques, qui se confirme dans les communes voisines de Vachères et Oppedette, est expliquée par la nature du sol : grès et sables cénomaniens, grès verts du clansayésien-albien, qui sont aisément cultivables avec des outils rustiques ou une araire qui ne travaille le sol qu’en surface. Ces sols acides favorisent en outre la pousse de plantes facilement inflammables (cystes, bruyère), donc favorisant une culture sur brulis[32].

    Antiquité

    Sur l’actuelle commune de nombreux ferriers, on a trouvé des traces d’exploitation antique puis médiévale du fer (l’Aramelle, la Ferrière)[33]. Près des gorges de Vaumale, a été retrouvée une petite inscription attestant du culte de la foudre, sur un lieu qu'elle avait frappé[34]. En effet, la foudre était considérée comme un phénomène surnaturel, expression du pouvoir d'une divinité (Jupiter ou Taranis). Le sol ainsi touché devenait sacré, isolé du monde profane par une petite enceinte cylindrique (le puteal) et signalé par une inscription[35]. Ce rituel est courant dans une région où la foudre est fréquente, et à une époque où elle est considérée comme à la fois destructrice, et porteuse de vie (car accompagnée de pluie bénéfique à l'agriculture) ; Marcel Le Glay considère que le rituel visait ainsi à conserver avec soi une force bénéfique[36].

    Le site du village est situé sur le cheminement d'une contrevoie de l'ancienne voie Domitienne reliant Sisteron à Apt. Un oppidum se trouvait à 400 m du village de Carniol (Terres Longues)[37]. Une petite ferme d'époque romaine a été retrouvée à proximité du Cheyran[38].

    Moyen Âge

    Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire[39].

    La localité apparaît pour la première fois dans les chartes dans le premier tiers du XIe siècle (Simiana)[40],[41]. Il s’agit alors d’un prieuré de l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon. Au Moyen Âge, plusieurs des seigneurs de Simiane se font remarquer. D'abord lors de la première croisade auprès de Godefroy de Bouillon, ensuite par le contrôle d'autres lieux des environs (dont le village de Gordes, le pays d'Apt et le pays de Sault).

    Au retour de la première croisade, la Rotonde (donjon de l'ancien château médiéval de Simiane-Agoult) est édifiée[42].

    Au XIIe siècle, l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon y possède un prieuré, la chapelle castrale, et deux églises rurales (toutes disparues), et perçoit les revenus de ces quatre établissements[43].

    L’abbaye Notre-Dame de Valsaintes est fondée en 1188 (Vallis Sancta) grâce au don à l’abbaye de Silvacane de la seigneurie de Boulinette par les seigneurs de Simiane. Selon certains auteurs, il peut s’agir d’une refondation[41]. Un village s’installe sous sa protection[2]. Les moines abandonnent le monastère en 1425[41] et la communauté est complètement dépeuplée en 1471[44].

    La communauté de Carniol, citée en 1274 (Carnihols), dépendait de Valsaintes. Ruinée au moment de la guerre de Cent Ans, le village est inhabité au dénombrement de 1471, puis repeuplé par son seigneur, l’abbé de Valsaintes, au XVIe siècle[2],[45]. En 1765, il comptait 75 habitants[45].

    En 1383, l’abbaye de Valsaintes concède une bastide pour la création d’une verrerie à Aiguebelle (ancienne commune de Valsaintes), qui donne par la suite lieu à un ensemble de verriers de Sault à la montagne de Lure. Deux bois étaient concédés avec la bastide, pour alimenter les fours. À partir du XVIe siècle, la verrerie évolue vers la verrerie d’art, avant de décliner et de produire du verre de mauvaise qualité au XIXe siècle[46].

    La communauté de Simiane relevait de la viguerie d’Apt, et celles de Carniol et Valsaintes de la viguerie de Forcalquier[41].

    Période moderne

    À la Renaissance, le village prospère, notamment grâce aux nombreuses verreries (la première est créée au XIVe siècle[2]) dont la production est distribuée sur la Provence entière jusqu'à la fin du XIXe siècle.

    L'abbaye, qui est abandonnée depuis XIVe siècle, est réoccupée après 1540[41]. Entretemps, ses possessions avaient été attribuées à l’abbaye de Silvacane[44]. En 1657, l’abbaye déménage à Boulinette, ancien château des abbés qui est restauré à cette époque[41]. Elle garde néanmoins comme nom « Abbaye de Valsaintes » ce qui explique que le hameau de Boulinette soit souvent appelé à tort « Valsaintes » bien que le site original de Valsaintes soit en réalité situé à 2 km de Boulinette. L’abbaye disparaît à la Révolution[2]. Le village compte 54 habitants en 1765[44].

    Durant la Révolution, les communes de Simiane et de Carniol comptent chacune une société patriotique, toutes deux créées après la fin de 1792[47].

    Période contemporaine

    Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 11 habitants de Simiane sont traduits devant la commission mixte, la majorité étant condamnés à la déportation en Algérie (et aucun à Carniol ou Valsaintes)[48].

    Comme de nombreuses communes du département, Simiane se dote d’une école bien avant les lois Ferry : en 1863, elle en possède déjà une qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu[49]. La même instruction est donnée aux filles, la loi Falloux (1851) imposant l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants[50]. La commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour construire une école neuve[51]. Les communes de Carniol et Valsaintes n’ont jamais, jusqu’aux lois Ferry, pourvu à l’instruction de leurs enfants[49].

    Stèle de l'Avion à Simiane-la-Rotonde avec les noms des aviateurs:John Huggler, pilote ; Harry Lane, navigateur ; Neville Green, radio-mitrailleur ; Walter Jackson, bombardier ; Eric Howell, mitrailleur.

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, un bombardier Wellington s'est écrasé au hameau de Chavon. Cela eut lieu le à deux heures du matin, alors que l'avion revenait d'une mission de bombardement sur Valence (Drôme), où il avait été gravement touché par un tir d'artillerie anti-aérienne. En hommage aux cinq aviateurs de la RAF qui ont péri brûlés vifs, une stèle a été érigée et une sculpture a été réalisée par Éric Deschamps avec les restes de l'avion calciné. À cet endroit, appelé la combe de l'avion, on peut lire les noms des aviateurs qui furent inhumés dans la journée, et ceux des sept résistants de la Section atterrissage parachutage (SAP) de Simiane qui étaient chargés cette nuit-là de la réception au sol d'un parachutage, et dont les feux de balisage ont pu être confondus par l'équipage avec ceux d'un terrain d'atterrissage. En , leurs dépouilles ont été transférées par la Royal Air Force au cimetière de Mazargues, à Marseille[52]. Depuis 2002, les noms des aviateurs britanniques figurent également sur une plaque près du monument aux morts du village[53].

    En 1974, la commune fusionne avec celles de Carniol et de Boulinette[20].

    Le plateau d'Albion assez proche, de par son ancienne affectation militaire (silos à missiles nucléaires) est en partie responsable du faible développement de ce secteursources. La proximité du Luberon et l'abandon du site de Saint-Christol (plateau d'Albion) par les militaires ont permis un petit essor touristique.

    Héraldique

    D'or semé de tours et de fleurs de lys d'azur [54]


    Politique et administration

    Liste des maires

    Mairie de Simiane-la-Rotonde.
    Maires élus
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
             
    décembre 1792 décembre 1793 Palhier de Sylvabelle    
             
    septembre 1795   Palhier de Sylvabelle   Député aux Cinq-Cents
    puis conseiller général
             
    mai 1945 1983 Héloïs Castor[55] Résistant puis PS ancien Résistant, se présente sous cette étiquette, président du conseil général (1983-1985)
    1983 1995 Jean-Louis Adrian PS Conseiller général (1985-2015), petit-fils du précédent
    1995[56] 2014 Alain Cassan[57]    
    avril 2014 En cours
    (au 21 octobre 2014)
    Louis Laudun[58] DVG Retraité Fonction publique
    Les données manquantes sont à compléter.

    Intercommunalité

    Simiane-la-Rotonde fait partie :

    Budget et fiscalité

    L'imposition des ménages et des entreprises à Simiane-la-Rotonde en 2009[59]
    Taxe Part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
    Taxe d'habitation 5,50 %0,55 %5,53 %0,00 %
    Taxe foncière sur les propriétés bâties 14,04 %1,32 %14,49 %2,36 %
    Taxe foncière sur les propriétés non bâties 34,97 %4,18 %47,16 %8,85 %
    Taxe professionnelle 13,41 %0,94 %10,80 %3,84 %

    La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (les deux formant la contribution économique territoriale qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[60]).

    Jumelages

    La commune n'est pas jumelée.

    Démographie

    Simiane-la-Rotonde

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[61]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[62].

    En 2019, la commune comptait 602 habitants[Note 2], en augmentation de 1,01 % par rapport à 2013 (Alpes-de-Haute-Provence : +1,48 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Le tableau qui suit inclut les populations des villages de Carniol et Valsaintes à partir de 1975. Sévèrement touchées par l'exode rural, les trois communes ont cependant connu des rythmes de dépeuplement très différents.

    Évolution de la population  [modifier]
    1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
    1 0971 1571 0791 0041 2901 3451 3711 3941 456
    1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
    1 3001 3341 3371 2921 2311 2341 1381 0801 062
    1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
    1 002920832766595562513517447
    1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007
    391322319369434433532569574
    2012 2017 2019 - - - - - -
    602596602------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[63].)

    L'histoire démographique ancienne de Simiane n'est pas connue.

    La population de la commune est en croissance jusqu'aux années 1830. Elle connait ensuite une période d'« étale » où la population reste relativement stable assez courte, de 1836 à 1846. Ensuite, s'amorce un long et puissant mouvement de recul. En 1926, la commune a perdu plus de la moitié de sa population de 1846, année du maximum démographique[64]. Au moment où Simiane-la-Rotonde fusionne avec Carniol et Valsaintes, la reprise démographique s'amorce pour durer jusqu'à nos jours.

    Histogramme de l'évolution démographique

    Carniol

    Évolution démographique
    1471 1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    inhabité6966759094103104105108107
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    1081071181131261221221141098790
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 - -
    757663534142323330--
    Population sans doubles comptes en 1962 et 1968
    (Sources : Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[45], EHESS[65].)

    Carniol est saignée par la crise des XIVe et XVe siècle au point que la communauté est complètement détruite. Repeuplée, la communauté est en croissance jusqu'aux années 1830. Elle connait ensuite sa période d'« étale », qui dure beaucoup plus longtemps qu'à Simiane et Valsaintes : de 1836 à 1891. Après, commence le mouvement de recul, très rapide : dès 1926, la commune a perdu plus de la moitié de sa population de 1876, année du maximum démographique[66]. La baisse s'est poursuivie jusqu'aux années 1960 et a poussé à la fusion de Carniol avec Simiane-la-Rotonde en 1974.

    Boulinette

    Évolution démographique de Valsaintes
    1471 1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    inhabité545938537394111889069
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    8981657472776364655246
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 - -
    362725323929231312--
    Population sans doubles comptes en 1962 et 1968
    (Sources : Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[44], EHESS[67].)

    L'histoire démographique ancienne de Boulinette est similaire à celle de Carniol : après la saignée du XIVe siècle, qui détruit entièrement la communauté, elle est reconstituée après la fin de la guerre de Cent Ans, et connaît un long mouvement de croissance jusqu'au XIXe siècle. Les années 1830 sont celles d'un court apogée, autour de 100 habitants ; dès les années 1840 commence un mouvement de diminution. Cette diminution est lente et de longue durée : c'est seulement à la fin du siècle que la commune enregistre la perte de plus de la moitié de sa population de 1836[68]. La baisse s'est poursuivie jusqu'aux années 1970, avec cependant une courte reprise dans les années 1930, et a poussé à la fusion de Boulinette avec Simiane-la-Rotonde en 1974.

    Équipements et services

    Transports urbains et interurbains

    Une ligne de bus relie Simiane-la-Rotonde à Banon le mardi matin.

    Les gares SNCF les plus proches sont Manosque-Gréoux-les-Bains et à La Brillanne-Oraison (accès à la ligne de trains TER Marseille-Briançon), et Avignon pour l'accès aux grandes lignes. Pour les liaisons aériennes, les aéroports et aérodrome se trouvent à Avignon, Marignane et Gap.

    Enseignement

    La commune est dotée d’une école primaire[69].

    Sports

    Il n'y a pas d'activité sportive organisée ou fédérée à Simiane. La commune possède un boulodrome[70].

    Santé

    La ville la plus proche (23 km) et la mieux équipée est Apt qui possède un hôpital local[71] et aussi deux laboratoires d'analyses médicales[72]. Et un cabinet de radiologie.

    Économie

    Agriculture

    Retenue collinaire située à proximité de Simiane.
    Polyculture sur une exploitation limitrophe de la commune de Simiane.

    Sur la commune se trouve la coopérative la Société coopérative agricole des plantes à parfum de Provence (SCA3P) fondée en 1979. C'est la plus importante de France, avec ses 330 adhérents qui exploitent 5 000 hectares de lavande et 15 000 de lavandin soit 90 % de la production mondiale de lavandin. Avec plus de 420 tonnes d'huiles essentielles distillées, la coopérative produit au niveau national 34 % d'huile essentielle de lavande fine et 40 % d'huile essentielle de lavandin. Elle commercialise aussi les huiles essentielles de sauge sclarée, sauge officinale, menthe poivrée, hysope et estragon[73].

    L’olivier n’était pas présent dans la commune au début du XIXe siècle. Actuellement, il occupe quelques surfaces restreintes[74] dont la production bénéficie des AOC (AOC) huile d'olive de Provence et l'huile d'olive de Haute-Provence.

    La commune produit aussi l’AOC banon.

    La vigne, composante de la triade méditerranéenne est présente anciennement à Simiane-la-Rotonde. Au XIXe siècle, plusieurs dizaines d’hectares de vigne produisent un vin destiné à l’autoconsommation et à la vente sur les marchés locaux, une petite quantité étant commercialisée sur le marché régional. Actuellement, les surfaces exploitées sont réduites à quelques hectares[75].

    Activités tertiaires

    Un point d'accueil touristique se trouve au château de Simiane[76].

    Outre la Coopérative des plantes à parfum et un laboratoire d'huile essentielle, il y a dans la commune un producteur de fromages de chèvre, une boulangerie-pâtisserie, une alimentation, une librairie, un producteur de rosiers, un fabricant de produits d’épicerie, un atelier de poterie, des artisans[77].

    Clocher Renaissance de l'église de Simiane.

    Vie locale

    Cultes

    La commune fait partie du secteur paroissial Montagne de Lure qui comprend 18 communes. Le culte est célébré alternativement dans chacune des églises du secteur[78].

    Environnement et recyclage

    La collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés et la protection et mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la Communauté de communes du Pays de Banon.

    Festival

    Simiane depuis 1982 organise chaque année un Festival international de musique ancienne qui se déroule dans le cadre de la Rotonde[79].

    Lieux et monuments

    La rotonde : extérieur.
    La rotonde : Détail de l'intérieur.

    Château des Agoult

    Le château qui domine le village date de la fin du XIIe siècle pour ses éléments les plus anciens. Un château existait déjà à cet emplacement en 1031[80].

    Il est connu pour la rotonde dodécagonale irrégulière de la fin du XIIe siècle ou du début du XIIIe siècle, qui donne son nom au village. Extérieurement, elle est de forme pyramidale, plus régulière du côté sud-ouest, qui fait face au village, que du côté nord-est[81]. Intérieurement, c’est une vaste salle, à l’appareillage très soigné[82].

    Les murs sont ornés d’arcatures aveugles, dans lesquelles logent dix niches, avec voussures à double tore[82]. Les piliers qui soutiennent la voûte sont encadrés de colonnettes dont les chapiteaux sont sculptés de motifs végétaux et de visages humains[82]. La salle n’est ouverte que par quatre soupiraux[82]. La rotonde, primitivement couverte d’un dôme aplati, porte désormais une plate-forme fortifiée, ce qui permet à Raymond Collier de dater la crypte du début du XIIe siècle, les travaux de la chapelle durant tout le siècle et une partie du XIIIe, la terrasse et les fortifications étant postérieures[83].

    L’hypothèse la plus répandue est celle de la chapelle castrale, construite sur une crypte abritant le tombeau de Raimbaud d’Agoult, qui participa à la première croisade et mourut en 1113[82]. Guy Barruol l’interprète comme un donjon[84].

    Cette chapelle est classée monument historique depuis 1862, les autres éléments sont inscrits ou classés progressivement jusqu’en 2000[85]. La façade principale est restaurée en 1875[82], d’importants travaux portant sur l’étanchéité et l’appareillage ont été réalisés en 1979-1980[86].

    Il subsiste encore du château le corps de logis, qui communique avec la rotonde, une tour, le mur d’enceinte. Dans le corps de logis, se trouve une vaste salle voûtée en plein cintre, du XIIIe siècle. Les façades, et notamment les fenêtres, ont été refaites à la Renaissance[87].

    Art religieux

    • Jadis, l’église paroissiale Sainte-Victoire était placée sous la protection de saint Pierre. Aujourd'hui, elle est sous le patronage de sainte Victoire[41]. Ancien prieuré de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, elle date du XVIe (selon les monuments historiques et l’Atlas historique) ou du XVIIe siècle (Raymond Collier)[88]. La perfection de l’appareillage permet d’exclure que ce soit une main-d’œuvre locale qui y ait travaillé. La nef, longue de trois travées, et bordée de deux bas-côtés, ce qui est exceptionnel pour la région, débouche dans un chœur pentagonal. La voûte, sous croisée d’ogives, retombe sur des piles cruciformes. Elle a été restaurée par le père Corriol, dans les années 1920, et c’est une des plus belles églises de Haute Provence[89]. Elle est classée monument historique[90].
    • Le clocher Saint-Jean isolé, l'église Saint-Jean ayant disparu.
    • La chapelle Notre-Dame de Pitié date de la deuxième moitié du XVIe siècle[41].
    • La chapelle Sainte-Victoire, au sud-ouest du village, succède à une fondation plus ancienne. En 1920, on commence sa reconstruction sans la finir. Elle est construite sur une grotte qui a pu servir d’ermitage[41].
    • L'église Saint-Vincent à Carniol (romane du XVIe).
    • Le château de Boulinette, appartenant aux abbés de Valsaintes (XVIIIe siècle, a été transformé en Abbaye Notre-Dame de Valsaintes au XVIIe siècle. Les ruines du cloître et des bâtiments conventuels[44], ainsi que l’église située au premier étage du château, ont été restaurées à partir de 1996[41].
    • La chapelle Saint-Marc à l’Abbadié (premier site de l’abbaye) date du XIIe siècle ; il en reste le chœur et les murs de la nef. Le chœur sert de cellier[41].
    • La chapelle Saint-Joseph au Cheyran date de 1779[91]. Elle possède une Adoration des Mages du XVIIe siècle de style archaïque[92].

    Architecture militaire

    • Tour de Valsaintes
    • Château de Boulinette (XVIIe siècle)
    • Restes des remparts, portes fortifiées (3, dont 2 tardives[93])

    Architecture civile

    Halles couvertes du XVIe siècle

    Habitat traditionnel

    Les différentes formes d’habitat traditionnel provençal sont représentées dans la commune : maisons en hauteur au village, où hommes et bêtes vivaient sous le même toit, mais aussi des maisons isolées dans les collines. Au XIXe siècle se sont ajoutées hors du village des maisons à terre. Toutes ces constructions sont pensées pour les besoins agricoles : terrasse pour sécher les fruits, grenier pour serrer le foin et le grain.

    Les pigeonniers de particuliers sont souvent construits au XIXe siècle, et se signalent par des plaques vernissées en façade, protégeant les oiseaux des rongeurs. L'approvisionnement en eau des différentes constructions était très souvent complété par une citerne qui recueillait les eaux de pluie de la toiture.

    Les cabanons fournissent un habitat aménagé près de champs ou de vignes éloignées.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Sources

    Bibliographie

    • Album-souvenir et guide de Simiane (Basses-Alpes) / [anonyme ou collectif]. – Forcalquier : A. Reynaud, 1929. – 16 p. ill.
    • Atlas historique… Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco / [collectif] sous la dir. d'Edouard Baratier, Georges Duby, Ernest Hildesheimer. – Paris : A. Colin, 1969. – 224 p. et 326 cartes. – Autre variante du titre : Atlas Belfram.
    • Barruol, Jean (1898-1982). – Quelques habitants de Simiane sous la Révolution. – In : Annales des Basses-Alpes, no 150 (1926), p. 25-31 [lire en ligne].
    • Benoit, Fernand (1892-1969). – La Provence et le Comtat venaissin : arts et traditions populaires. – Avignon : Aubanel, 1978. – 390 p. ill. – (Collection Les Gens du Sud). – (ISBN 2-7006-0061-4). – Contient une bibliogr. et une discogr. – 3e éd. (la première a été publiée chez Gallimard en 1949).
    • Clément, Jean-Joseph Antoine. – Au temps des guerres picrocholines entre Banon et Simiane pour la conquête du chef-lieu de canton / présentation André Lombard. – In : Chroniques de Haute-Provence, no 357 (2006 [i. e. 2007]), p. 90-107. – Contient : Mémoire en défense pour la commune de Banon contre la commune de Simiane ou Réponse à la demande des habitants de Simiane ayant pour objet le transfert du chef-lieu du canton dans leur commune.
    • Collier, Raymond (1921-2000). – La Haute-Provence monumentale et artistique. – Digne : R. Collier, 1986. – 559 p. ill.
    • Corriol, Jules (1876-1964 ; abbé). – Comment les familles montent et disparaissent : essai d’étude sociale. – Forcalquier : A. Reynaud, 1937. – 111 p. ill. – Concerne, entre autres, les familles Eyroux de Pontevès et Ponson qui ont vécu à Simiane-la-Rotonde [lire en ligne].
    • Corriol, Jules (1876-1964 ; abbé). – L’Echo de la Rotonde. – Forcalquier : A. Reynaud, 1927-1931. – Cinq numéros parus.
    • Corriol, Jules (1876-1964 ; abbé). – La Famille Eyroux de Pontevès pendant son séjour à Simiane. – In : Annales des Basses-Alpes, no 157 (1929), p. 187-202 [lire en ligne].
    • Corriol, Jules (1876-1964 ; abbé). – Monographie de la famille Eyroux de Pontevès. – Digne : Chaspoul, 1929. – 20 p. ill. – Famille de Simiane-la-Rotonde [lire en ligne].
    • Corriol, Jules (1876-1964 ; abbé). – Simiane pendant la grande Révolution. – Forcalquier : A. Reynaud, 1928. – 206 p. ill. [lire en ligne].
    • Explications en fait pour M. Jean-André Aubert, domicilié à Simiane, défendeur, contre la commune de Saint-Christol et MM. Roux et Gavot, demandeurs / [anonyme ou collectif]. – Aix : A. Makaire, 1866. – Factum in-4°.
    • Extraits d’un arrêt de la Cour d’Appel d’Aix du rendu au profit de MM. Carretier et consorts, contre M. Gavot… et la commune de Simiane… / [anonyme ou collectif]. – Aix : J. Nicot, 1878. – Factum in-8.
    • Fabre, Régis. – L’Abbaye de Valsainte : structure et histoire d’une implantation cistercienne en Haute-Provence, XIIeXVe siècle av. J.-C.. – Draguignan : Edipuce, 1984. – 107 p. ill. – (Collection Synopsis). – Abbaye située sur le territoire communal de Simiane-la-Rotonde.
    • Gabrielli, Bernard de. – La Famille de Ferre et les verreries dans la région de Simiane. – Forcalquier : A. Reynaud, 1928. – 43 p.
    • Jugement rendu par le tribunal de Forcalquier le . Commune de Simiane : M. Magnan contre le maire / [anonyme ou collectif]. – Marseille : J. Clappier, [1857]. – 4 p. – Concerne les droits d’usage des habitants de Simiane-la-Rotonde dans les forêts de la commune.
    • Martel, Pierre (1923-2001). – Étude sociologique sur Simiane. – In : Annales des Basses-Alpes, no 206 (1956), p. 78-106. – Contient deux annexes du même auteur : Projet d’aménagement de la Rotonde à Simiane (p. 98-102) et Projet de création de voies nouvelles dans le village de Simiane (p. 103-106).
    • Mémoire instructif pour Me Marc-Antoine Estelle, notaire royal, ex consul du lieu de Simiane… contre le sieur Pierre-Joseph Testanière… et les sieurs Barthélemy-Joseph- Ignace Pélissier… et Pierre Montjalard dud. lieu / [anonyme ou collectif]. – Aix : Veuve de René Adibert, 1760. – 18 p.
    • Mémoire pour Me Marc-Antoine Estelle, notaire du lieu de Simiane… contre Étienne Clément… et sieur Jean-Joseph Pélissier… dudit lieu de Simiane / [anonyme ou collectif]. – Aix : Veuve de René Adibert, 1757. – 17 p.
    • MM. Carretier et consorts contre M. Gavot et la commune de Simiane… / [anonyme ou collectif]. – Aix : J. Nicot, 1877. – Factum in-4°.
    • Observations sur le travail de l’expert Giraud pour Messieurs Carretier et consorts contre M. Gavot et la commune de Simiane / [anonyme ou collectif]. – Aix : J. Nicot, 1877. – Factum in-4°.
    • Ollivier-Elliott, Patrick (1944-). – Terres de Sault, d’Albion et de Banon / avec la collab. de Caroline Bujard et de Marie-Odile Arnoux. – Aix-en-Provence : Edisud, 1996. – 167 p. ill. – (Collection Carnet d’un voyageur attentif). – Contient une bibliogr. et un index.
    • Noël, Marie-José. – Simiane-la-Rotonde / Marie-José Noël, Hélène Vésian. – In : Haute Provence magazine, no 43 (1993), p. 3-8 ill.
    • Une ancienne chronique de l’abbaye de Valsainte / éd. comte Bernard de Gabrielli. – In : Annales des Basses-Alpes, no 166 (1933), p. 253-286 [lire en ligne].

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Roger Brunet, « Canton de Banon », Le Trésor des régions, consultée le 9 juin 2013
    2. Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 p. (non paginé) (ISBN 2-7399-5004-7)
    3. Inventaire du patrimoine naturel de Provence-Alpes-Côte d'Azur : faune et flore du plateau d'Albion
    4. Fiche de la Riaille sur le site du SANDRE
    5. Fiche du ravin de la prée sur le site du SANDRE
    6. Inventaire du patrimoine naturel de Provence-Alpes-Côte d'Azur : Flore du plateau d'Albion
    7. Les champignons en Vaucluse
    8. Inventaire du patrimoine naturel de Provence-Alpes-Côte d'Azur : Faune du plateau d'Albion
    9. Recueil des actes administratifs d'octobre 2013 pour le département des Alpes de Haute Provence. Voir page 41.
    10. Météo-France, « Réseau des postes du Sud-Est », Climathèque, consultée le 11 mars 2013
    11. « Vos vacances dans les Alpes de Haute Provence », sur Alpes de Haute-Provence (consulté le )
    12. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), 2008, p. 39
    13. Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 28 août 2012
    14. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, p. 37
    15. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 98
    16. Formulaire de recherche, base Dicrim, consultée le 28 août 2012
    17. Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence (depuis les origines jusqu’aux invasions barbares, Laffite Reprints, Marseille, 1973 (1re édition 1950), p. 409
    18. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 1 : Formations préceltiques, celtiques, romanes, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 193), , 1869 p. (ISBN 978-2-600-02884-4, lire en ligne)., § 9957, p. 609
    19. Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Toponymie provençale, Éditions Sud-Ouest, coll. « Sud Ouest Université », , 128 p. (ISBN 978-2-87901-442-5), p. 51.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fénié & Fénié, op. cit., p. 19
    22. Fénié & Fénié, op. cit., p. 89
    23. Fénié & Fénié, op. cit., p. 48
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    29. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
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    31. Patrice Druelle, « Oppedette des origines au Moyen Âge », in Chroniques de Haute-Provence, Bulletin de la Société scientifique littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 304, 1987, p. 56-57
    32. Patrice Druelle, op. cit., p. 57-58
    33. Géraldine Bérard, Carte archéologique des Alpes-de-Haute-Provence, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 1997, p. 455-458
    34. Bernard Rémy, André Buisson, « Les inscriptions commémorant la chute de la foudre dans les provinces romaines de la Gaule. À propos d'un nouveau document découvert à Saint-Geoire-en-Valdaine (Isère) », Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 25, 1992. p. 90
    35. Rémy, Buisson, Les inscriptions..., op. cit., p. 84
    36. Rémy, Buisson, Les inscriptions..., op. cit., p. 85
    37. Géraldine Bérard et Guy Barruol, Les Alpes-de-Haute-Provence, Les Editions de la MSH, , 567 p. (ISBN 978-2-87754-054-4, lire en ligne)
    38. Guy Barruol, « Le Pays de Forcalquier à l'époque romaine », in Alpes de lumière, Musée de Salagon, Archéologie au pays de Forcalquier : radioscopie d'un terroir rural, Mane (Salagon, 04300) : les Alpes de lumière, 1990, catalogue d'exposition, Mane, été 1990 ; collection « Les Alpes de lumière » (ISSN 0182-4643) no 103, (ISBN 2-906162-159), p. 41.
    39. Audrey Becker-Piriou, « De Galla Placidia à Amalasonthe, des femmes dans la diplomatie romano- barbare en Occident ? », Revue historique, 2008/3, n° 647, p. 531.
    40. Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017), p. 201
    41. Daniel Thiery, « Simiane-la-Rotonde », Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 22 décembre 2011, mis à jour le 23 décembre 2011, consulté le 28 août 2012
    42. « Visite historique du château et sa rotonde », sur www.simiane-la-rotonde.fr (consulté le )
    43. Guy Barruol, Michèle Bois, Yann Codou, Marie-Pierre Estienne, Élizabeth Sauze, « Liste des établissements religieux relevant de l’abbaye Saint-André du Xe au XIIIe siècle », in Guy Barruol, Roseline Bacon et Alain Gérard (directeurs de publication), L’abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, histoire, archéologie, rayonnement, Actes du colloque interrégional tenu en 1999 à l'occasion du millénaire de la fondation de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éd. Alpes de Lumières, coll. « Cahiers de Salagon » no 4, Mane, 2001, 448 p. (ISSN 1254-9371), (ISBN 2-906162-54-X), p. 230
    44. Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017), p. 205
    45. Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., p. 168
    46. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p., p. 515
    47. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p. 296-298
    48. Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, p. 71.
    49. Jean-Christophe Labadie (directeur), Les Maisons d’école, Digne-les-Bains, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013, (ISBN 978-2-86-004-015-0), p. 9.
    50. Labadie, op. cit., p. 16.
    51. Labadie, op. cit., p. 11.
    52. Source : inscriptions sur place.
    53. L'Écho simianais, bulletin municipal no 2, juin 2009, p. 8-9.
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