Saint-Chamond
Saint-Chamond est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Ne doit pas être confondu avec Saint-Chamond (char).
Saint-Chamond | |||||
Blason |
Logo |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Loire | ||||
Arrondissement | Saint-Étienne | ||||
Intercommunalité | Saint-Etienne Métropole | ||||
Maire Mandat |
Hervé Reynaud (LR) 2020-2026 |
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Code postal | 42400 | ||||
Code commune | 42207 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Couramiauds ou Saint-Chamonais |
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Population municipale |
34 841 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 635 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
374 318 hab. (2019) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 28′ 39″ nord, 4° 30′ 55″ est | ||||
Altitude | Min. 326 m Max. 1 051 m |
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Superficie | 54,88 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Saint-Étienne (banlieue) |
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Aire d'attraction | Saint-Étienne (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Chamond (bureau centralisateur) |
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Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loire
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | saint-chamond.fr | ||||
Deux éléments fondent la notoriété de la ville : une tradition industrielle avec les fabriques de lacets au XIXe siècle puis la Compagnie des forges et aciéries de la marine et d'Homécourt, devenue Creusot-Loire ; la politique avec une personnalité d'envergure nationale : Antoine Pinay qui dirige Saint-Chamond pendant près d'un demi-siècle et la France en 1952.
Capitale de la vallée du Gier, la ville évolue entre les pôles économiques et industriels de Lyon et de Saint-Étienne.
Comme d'autres villes du bassin houiller de la Loire, la commune est confrontée à plusieurs défis : la sortie de l'industrie de masse, l'explosion urbaine (doublement de sa population entre les décennies 1960 et 1970)[1], le renouvellement de son attractivité économique et résidentielle, enfin la préservation de son environnement (atout de la vaste zone rurale du Pilat et des côteaux du Jarez sur l'emprise foncière).
Saint-Chamond est en voie de tertiarisation mais sa population compte une importante part d'ouvriers qualifiés. Les retraités représentent 30 % des habitants.
Son avenir est déterminé par le renouvellement de sa vocation industrielle (avec son tissu de petites et moyennes entreprises), la réussite de sa capacité d'innovation (écoquartier de Novaciéries, retraitement des délaissés urbains), le maintien d'une offre commerciale locale, la mise en synergie de ses différents quartiers et territoires.
Géographie
Localisation
Saint-Chamond est située dans la vallée du Gier entre les monts du Lyonnais, au nord, et le massif du Pilat, au sud, entre Saint-Étienne à 12 km[2] et Lyon à 49 km[3].
La vallée du Gier est une dépression géographique allongée sur 23 km, selon un axe sud-ouest–nord-est, entre les contreforts du Massif du Pilat et les côteaux du Jarez.
Les communes avoisinantes sont : Saint-Étienne, Lorette, La Grand-Croix, L'Horme, Cellieu, Saint-Jean-Bonnefonds.
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 5 488 ha ou 54,8 km2[4], soit à peu près un dix-millième de la France.
Son altitude varie de 326 à 1 051 mètres[4].
Le territoire communal se trouve au-dessus du bassin houiller de la Loire.
Dans la région, plusieurs sites géographiques sont remarquables. Tels sont le crêt de la Perdrix, à 1 434 m, qui est le point culminant du massif du Pilat, le crêt de l'Œillon avec vue magnifique sur la vallée du Rhône et parfois sur le massif du Mont-Blanc, la cascade du saut du Gier dans le parc naturel régional du Pilat.
Urbanisme
Typologie
Saint-Chamond est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Étienne, une agglomération inter-départementale regroupant 32 communes[8] et 374 318 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[9],[10].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Étienne dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (55 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (28,1 %), forêts (25,6 %), zones agricoles hétérogènes (24,5 %), zones urbanisées (14,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,5 %), eaux continentales[Note 3] (0,2 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaine
Le paysage de Saint-Chamond se découpe en plusieurs ensembles :
- les versants boisés parsemés de quelques habitations dispersées (recyclage d'anciennes implantations agricoles) ;
- les zones agricoles émaillées des fermes qui les cultivent ;
- des hameaux anciens revigorés par des constructions plus ou moins récentes ;
- l'espace urbain central du fond de vallée marqué par l'activité industrielle et le logement ouvrier, mais également par les résidences bourgeoises ;
- des espaces de mitage de la zone périurbaine et agricole anarchiquement agencés par des constructions dispersées (Chavanne, Izieux, la Chabure, la Ravacholière, l'est de Saint-Martin-en-Coailleux).
Ces dynamiques d'occupation annihilent la distinction entre la ville et la campagne. L'emprise foncière menace l'image verte[14].
Lieux-dits, hameaux et écarts
Saint-Chamond est divisé en plusieurs quartiers. Historiquement, trois paroisses se partageaient la ville :
- Saint-Ennemond ;
- Saint-Pierre ;
- Notre-Dame.
Les autres secteurs sont nés du regroupement des quatre communes en 1964, favorisant des dynamiques urbaines de construction et d'aménagement. L'année 1970 voit ainsi l'élévation de la zone à urbaniser en priorité (ZUP) de Fonsala, le plus grand quartier de Saint-Chamond, sur un ancien domaine rural. La même année est créée la zone industrielle du Clos-Marquet (24 hectares) sur un autre espace rural dont la derrière mine est fermée dans les années 1950.
Certains territoires sont des divisions déjà existantes au sein des communes regroupées, comme la distinction du bourg de Saint-Martin-en-Coailleux et de la Valette qui relevait de cette ancienne commune.
- La Chabure
- Chavanne
- Clos-Marquet
- Le Creux
- Fonsala
- Izieux
- Lavieu
- Les Palermes
- Saint-Chamond centre
- Saint-Ennemond
- Saint-Julien-en-Jarez
- Saint-Martin-en-Coailleux
- Saint-Pierre
- La Valette
- La Varizelle
Projets d'aménagement
L'ancien site manufacturier des Forges et aciéries de la Marine (1854), devenu la Compagnie des ateliers et forges de la Loire (1954) puis Creusot-Loire (1970) ferme ses portes en 1985. Ainsi le quartier Novaciéries est l'objet d'un projet de développement et de requalification de la ville porté par la municipalité et obtient son classement comme quartier prioritaire par l'État.
Voies de communication et transports
Autoroutes et routes nationales
- Autoroute A47 : vers Lyon et Saint-Étienne.
Aéroport/Aérodrome
Gare ferroviaire
Transports urbains
La Communauté urbaine Saint-Étienne Métropole a la responsabilité des transports en commun de 45 communes. Saint-Chamond est desservie par la Société de transports de l'agglomération stéphanoise (STAS). Elle est desservie par les lignes :
- M5 Square Violette (Saint-Étienne) - Place Chipier (Rive-de-Gier)
- 25 Gare de Saint-Chamond - Terrasse
- 29 Place du Moulin (Saint-Chamond) - Gare de Saint-Étienne-Châteaucreux
- 40 Piscine Couderc - C.C. La Maladière
- 41 Crêt de l'Œillet Haut - Place du Moulin
- 42 Place du Moulin (Saint-Chamond) - Ollagnière - Maison Rouge (Saint-Jean-Bonnefonds)
- 43 Chavanne Bourg - Crêt de l'Œillet
- 44 Place du Moulin - La Bachasse (Saint-Paul-en-Jarez)
- 45 Place du Moulin - Saint-Martin-en-Coailleux
- 71 Pont Nantin - Portail Rouge
- 77 Bonzieux - Sainte-Marie
- 78 Stélytec - Gare de Saint-Chamond
- 79 Crêt de l'Œillet - La Fayette
- 81 Poste - Bourg Doizieux
- 102 Place du Moulin - Luzernod (La Valla-en-Gier)
Transports ferroviaires
Des trains express régionaux (TER) assurent la liaison d'une part vers Lyon et d'autre part vers Saint-Étienne ou Firminy.
Toponymie
La ville de Saint-Chamond doit son nom à l'évêque de Lyon saint Ennemond[15] :
Histoire
Antiquité
Un poste de garde de l'un des cinq aqueducs qui alimentait Lugdunum (Lyon) aurait été situé près de l'ancienne église d'Izieux où de nombreux débris (tegula, imbrex) ont été mis au jour[19].
L'aqueduc du Gier acheminait les eaux du Gier captées en amont de Saint-Chamond. Des parties aériennes de cet aqueduc sont encore visibles dans la région de Mornant et de Chaponost (Rhône). Des parties souterraines sont découvertes en 1993 dans Saint-Chamond lors de la construction de la ZAC de la Varizelle[20],[Note 4].
Moyen Âge
Capitale du Jarez, Saint-Chamond est une seigneurie très importante dans la région.
L'église Saint-André d'Izieux est mentionnée en 984[Note 5].
Le comte Guigues II de Forez fait enregistrer le château de Saint-Chamond lors de sa visite en 1167 au roi de France Louis VII qui le lui remet[Note 6], la région est alors au centre du conflit opposant l'archevêque de Lyon au comte de Forez.
En 1173, lors de la permutatio entre le comte de Forez et l'archevêque de Lyon, ce dernier garde Saint-Chamond sous son contrôle[Note 7]. Elle forme, avec un ensemble d'autres cités voisines « laissées à la liberté » de l'Église de Lyon, la limite avec le comté de Forez. En 1278, les droits sur ces localités retournent apparemment au Forez[Note 8] sauf Saint-Chamond pour lequel les seigneurs de Jarez continuent à rendre hommage à l'archevêque de Lyon[25].
En 1224, Guigues de Jarez accorde une charte de franchise aux habitants de Saint-Chamond[26].
Parmi les seigneurs de Saint-Chamond se trouvent :
- Briand de Lavieu (ca 1150-1184) ;
- Gaudemar de Jarez (ca 1225-1290);
- Guichard d'Urgel de Saint Priest (-1403) ;
- Briand Durgel ;
- Jean d'Urgel de Saint Priest ;
- Léonnet d'Urgel de Saint Priest (-1491) ;
- Jacques Mitte de Chevrières (1586-1649) , seigneur de Chevrières et de Saint-Chamond, comte de Miolans, chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit, conseiller d'État, lieutenant général du Forez, du Lyonnais et du Beaujolais.
Temps modernes
L'année 1628 est celle de la peste noire. Les chroniqueurs du temps appellent « contagion » ce grand fléau.
Selon James Condamin, un religieux Capucin écrit que quatre moines de cet ordre, au service des souffrants, sont emportés par la maladie et que « la peste leur fist un si grand degast que, de compte fait, ils perdirent la moitié du peuple de leur ville[27] ». Pour préserver le reste de la population, les malades sont isolés et transportés dans des cabanes, au Fay, où ils reçoivent quelques soins et des aumônes[28].
Melchior Mitte de Chevrières, seigneur de Saint-Chamond, marque la ville de son empreinte. On peut d'ailleurs voir de nombreux bâtiments de cette époque tels que la Maison des Chanoines des XVe et XVIe siècles (classée monument historique), l'Hôtel-Dieu (classé monument historique), l'église Saint-Pierre du XVIIe siècle (classée monument historique), et le couvent des Minimes, construit entre 1622 et 1624, qui est aujourd'hui la mairie de Saint-Chamond. Toujours au XVIIe siècle, il construit un château — détruit par la suite comme celui de Richelieu[réf. nécessaire].
Révolution française et Empire
En , avec la rédaction des cahiers de doléances pour les États généraux, Saint-Chamond plonge dans la Révolution.
À l'instar des villes dont le nom porte celui d'un saint, pendant la Révolution française, Saint-Chamond est dénommée Vallée-Rousseau du nom du fameux philosophe, venu herboriser dans le Pilat. Elle appartient au département de Rhône-et-Loire.
En 1792, le château et la collégiale sont pillés et en partie démolis par les habitants qui détruisent aussi par le feu les archives seigneuriales. Seuls un tronçon vertical de la collégiale, les écuries et la grand'grange — façon paysanne de décrire une grande grange, qui surmonte ces écuries — sont encore visibles aujourd'hui sur la colline de Saint-Ennemond.
En 1793, Lyon se révolte contre la Convention et entraîne Saint-Chamond dans l'insurrection. La défaite de l'armée lyonnaise conduit à l'évacuation de Saint-Chamond. La Convention envoie alors Javogues qui multiplie les arrêtés épuratoires ainsi que les exécutions sommaires et rançonne les habitants.
En 1796, les Saint-Chamonais expédient une colonne mobile contre les prêtres réfractaires et les déserteurs.
XIXe siècle
En 1848, Germain Morel, fils du maître de forges Antoine Morel à Saint-Chamond, s’associe avec MM. Pétin et Gaudet, maîtres de forge à Rive-de-Gier, pour créer à Saint-Chamond « Morel et Cie ». En 1854, la société devient la Compagnie des hauts-fourneaux, forges et aciéries de la Marine et des Chemins de fer, avec un nouvel associé, l’Anglais Jackson.
Vers 1850, les restes du château et de son domaine sont donnés aux frères des écoles chrétiennes par un descendant de Melchior Mitte de Chevrières, le marquis de Mondragon, à condition d'y dispenser l'éducation à la jeunesse saint-chamonaise[Note 9].
La ville est desservie dès 1882 par les tramways à vapeur de la Compagnie des Chemins de fer à voie étroite (CFVE), qui la relient à Saint-Étienne.
À la fin du XIXe siècle, Saint-Chamond devient la capitale mondiale de l’industrie du lacet. Cette activité, fondée par Charles-François Richard appelé aussi Richard-Chambovet[Note 10], en 1807-1809, repose sur l'usage du métier à poupée — broches multiples animées d'une rotation continue qui permettent de tresser des lacets[29].
Le lacet de corset ou le lacet de chaussure est très utilisé à l'époque : « C'est un objet de mercerie d'une assez grande consommation. Les femmes font usage de lacets de soie pour serrer leurs corsets, ou autres pièces de leurs vêtements. Les lacets de fils de lin, de chanvre, de coton, sont employés au même usage, mais on s'en sert également, en place de ficelle, pour des ligatures[30] ».
Commencée avec trois métiers, la fabrique en compte plus de cent en 1812 et 1 200 travaillent dans toute la ville en 1838 à partir de plusieurs maisons créées à l'exemple de Richard-Chambovet : « La fabrique de Saint-Chamond fournit des lacets à la consommation intérieure et à l'exportation pour Amsterdam, Bruxelles, Leipzig, Anvers, Milan, la Suisse et les deux Amériques[29] ».
Charles-François est secondé plus tard par son fils Ennemond Richard. En 1898, Antoine Reymondon et d'autres associés créent la société des Manufactures réunies qui regroupe dix des plus grands fabricants de lacets.
D'après Le Monde Illustré, du , l'industrie saint-chamonaise du lacet fabrique 75 % de la production nationale.
XXe siècle
Aristide Briand (1862-1932), homme politique socialiste, alors partisan du syndicalisme révolutionnaire et de la grève générale, est élu député de la Loire le , dans une circonscription qui comprend une partie de Saint-Étienne et le canton de Saint-Chamond. Il le reste jusqu'en . Il succède à l'ancien maire de Saint-Chamond, Benoît Oriol, élu pendant les deux législatures précédentes.
Aristide Briand est surtout préoccupé de politique nationale et, lorsqu'il se rend à Saint-Chamond, ses discours ont une portée générale. Ainsi en 1909, il se défend de toute attaque contre le catholicisme tout en revendiquant le laïcisme[31]. De même en , il évoque son projet d'association capital-travail[32].
À Saint-Chamond aujourd'hui, une salle de spectacle porte son nom.
Première Guerre mondiale
Saint-Chamond participe de quatre façons aux efforts de guerre :
- la mobilisation de ses hommes : peut-être 2 300 hommes dont 451 soldats saint-chamonais morts pour la France ;
- la production industrielle, notamment des usines Chavanne-Brun (obus) et des Aciéries de la Marine (munitions, artillerie, char Saint-Chamond dont quatre cents unités sont fabriquées en 1917) ;
- réquisitions, ravitaillement, secours aux familles ;
- accueil hospitalier des soldats blessés ou convalescents dans l'École supérieure de jeunes filles (hôpital auxiliaire no 10) et dans le collège Sainte-Marie (hôpital complémentaire no 94)[Note 11].
Les soldats saint-chamonais morts pour la France ne reposent pas tous dans le cimetière communal. Les victimes inhumées à Saint-Chamond se trouvent :
- soit autour du monument aux morts ;
- soit dans des sépultures individuelles, ou familiales le plus souvent.
Les autres sont enterrés dans diverses nécropoles aménagées dans les régions des champs de bataille.
En 1931, se produit la fermeture du tramway électrique de Saint-Chamond.
La Résistance à Saint-Chamond
Les 1er et , le maréchal Pétain, chef de l'État français, se rend en visite à Saint-Chamond. « Le Nouvelliste de Lyon rapporte qu'aux Aciéries de la Marine de Saint-Chamond, dans le grand hall de l’usine tout le personnel rassemblé fait une ovation enthousiaste au Maréchal et entonne une vibrante Marseillaise. ».
Plusieurs Saint-Chamonais se sont illustrés dans les activités de résistance à l'occupant allemand. Un rôle très actif est assumé par la famille Cave dont quatre membres sont arrêtés par la Milice. Le , les membres de cette famille sont pris au no 8 de la rue Victor-Hugo pour être emmenés en déportation. Claude Cave meurt à Neuengamme. Claudia Cave, son épouse, meurt à Ravensbrück ainsi que sa fille Marie, âgée de 21 ans. Seul Paul, âgé de 16 ans et dernier membre de la famille, déporté à Neuengamme, rentre vivant.
Marie Cave s'est engagée dès 1940 dans la Résistance pour distribuer des journaux clandestins. La maison familiale — c'étaient des commerçants — « devient un lieu de rendez-vous et d'asile pour la Résistance ». En 1942, elle diffuse le journal clandestin Défense de la France et en 1943 elle intègre le réseau Alibi[33]. Une plaque est apposée à l'entrée de leur immeuble et un rond-point porte leur nom.
Le , aux Forges et aciéries de la Marine, a lieu un sabotage qui « retarde de plus d'un mois la mise en marche du laminoir à blindages[34] ». Une stèle commémorative est érigée dans la rue Pétin-Gaudet.
Après-guerre
Dans les années 1950, les Forges et aciéries s'associent avec les Établissements Jacob Holtzer, l'Usine de la Loire, et les Aciéries et forges de Firminy. De ceci nait la Compagnie des ateliers et forges de la Loire (CAFL) en 1954, tandis que la ville voit la fermeture de sa dernière mine au Clos-Marquet.
La « taille » des années 1950 : initialement l'abattage se fait au marteau piqueur et le charbon est évacué par de petits convoyeurs. Les mineurs, qui travaillent dans une ambiance poussiéreuse et dans un air ambiant à 30 °C, se relayent toutes les huit heures. Les années 1950 voient le développement de soutènements métalliques.
La ville de Saint-Chamond actuelle est le résultat de la fusion en 1964 des communes de Saint-Martin-en-Coailleux, de Saint-Julien-en-Jarez, d’Izieux et de Saint-Chamond. La ville devient alors la troisième commune de la Loire, avec près de 40 000 habitants.
Ces années sont marquées par une spectaculaire régénération urbaine. Déjà en 1929, tout juste élu maire, Antoine Pinay fait établir un diagnostic de l'insalubrité des logements : 70 % de la ville sont à reconstruire[35]. La mise en place d'un office d'habitations à bon marché (HBM) permet la construction de nouvelles habitations rue Jean-et-André-Dugas et rue James-Condamin.
En 1964 et 1965, plusieurs îlots vétustes sont détruits dont celui du quartier de la Boucherie, sur trois hectares et demi, ainsi que les vieilles maisons du boulevard Waldeck-Rousseau ou de la rue du Janon. Le béton armé et les barres des habitations à loyer modéré (HLM) les remplacent. La cité de Fonsala sort de terre.
En 1970, la rénovation est en grande partie effectuée. Antoine Pinay promeut la modernisation de sa ville. Le , il accueille Albin Chalandon, alors ministre de l'Équipement.
L'élimination du vieux bâti cause, cependant, quelques dommages patrimoniaux. Sont ainsi démolies la chapelle des Ursulines, la chapelle des Pénitents encore visible en 1964 sur la place Notre-Dame mais détruite en 1965 et le couvent des Capucins rasé en 1972.
Historiens de Saint-Chamond
De l'érudit local à l'universitaire américain, la ville a suscité de nombreux travaux d'historiens : Ennemond Richard (1806-1873), Jean-Baptiste Boudet (1814-1887), Martin Presbitero (1837-1910), F. Raymond (?), Maurice de Boissieu (1844-1933), James Condamin (1844-1929), Gustave Lefebvre (1865-1937), Stéphane Bertholon (1862-1931), François Gonon (1863-1957), Mathieu Fournier (1868-1963), Michael P. Hanagan (né en 1947), Lucien Parizot (1920-2000), Elinor Accampo (née en 1949), Père Pupier (1920-2013) et Georges Delorme (?), Éric Perrin (né en 1965), Gérard Chaperon (né en 1922)[36].
Politique et administration
La commune de Saint-Chamond absorbe en 1964 celles d'Izieux, Saint-Julien-en-Jarez et de Saint-Martin-en-Coailleux[37].
Rattachements administratifs et électoraux
La commune se trouve dans l'arrondissement de Saint-Étienne du département de la Loire. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la troisième circonscription de la Loire.
La ville était le chef-lieu du canton de Saint-Chamond de 1793 à 1984, année où celui-ci est scindé entre les cantons de Saint-Chamond-Nord et de Saint-Chamond-Sud[37]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est toujours membre, est modifié, passant de 23 à 70 communes.
Intercommunalité
Saint-Chamond est l'une des 53 communes de Saint-Étienne Métropole.
Liste des maires
Distinctions et labels
En 2017, la commune de Saint-Chamond est récompensée par le label Ville Internet de quatre arobases[42], résultat confirmé encore en 2019[43].
En 2019, Saint-Chamond bénéficie du label ville fleurie avec trois fleurs[44] attribué par le conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[45].
Équipements et services publics
Enseignement
En 2017, la ville compte dix-huit écoles primaires publiques (classes maternelles et élémentaires) et 6 écoles primaires privées.
Trois collèges publics et un collège privé sont présents sur la commune[46].
Lycées de la ville :
- lycée Claude-Lebois : lycée général, technologique et professionnel (public)
- lycée Sainte-Marie : lycée général (privé) ;
- la Grand'Grange : lycée professionnel (privé) ;
- lycée hôtelier Les Petites Bruyères : lycée professionnel (public) ;
- lycée professionnel St-Ennemond : lycée professionnel (privé) ;
- MFR de Saint-Chamond : lycée professionnel et classes préparatoires (privé) ;
- institut de formation en soins infirmiers du centre hospitalier du Pays du Gier : enseignement supérieur (public).
Population et société
Les habitants de la ville sont appelés les Couramiauds. Ce nom viendrait du fait que pendant la fête du feu de la Saint-Jean, les habitants de Saint-Chamond accrochaient une ficelle à la queue d'un chat[Passage contradictoire avec l'article Couramiaud] et les enfants couraient après celui-ci, d'où le nom de « cours-à miaou », soit Couramiauds[47]. D'autres les appellent Saint-Chamonais[48].
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[49],[Note 13]
En 2019, la commune comptait 34 841 habitants[Note 14], en diminution de 1,32 % par rapport à 2013 (Loire : +1,18 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
En 1964 la commune de Saint-Chamond a fusionné avec trois communes voisines (Saint-Martin-en-Coailleux, Saint-Julien-en-Jarez et Izieux). Cela explique la brusque augmentation démographique apparente entre 1962 et 1968 : les données antérieures à 1964 concernent uniquement l'ancienne commune de Saint-Chamond et les populations des communes historiques de Saint-Martin-en-Coailleux, de Saint-Julien-en-Jarez et d'Izieux sont comptabilisées séparément.
- Par l'importance de sa population, Saint-Chamond est la 214e commune de France. C'est la deuxième commune du département de la Loire après Saint-Étienne.
- À titre de comparaison, sa taille est analogue aux communes de Sète (Hérault), de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), de Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône), de Savigny-sur-Orge (Essonne) et de Saint-Martin-d'Hères (Isère).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (35,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 28,4 % la même année, alors qu'il est de 28,4 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 16 406 hommes pour 18 573 femmes, soit un taux de 53,1 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,65 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Sports et loisirs
La ville de Saint-Chamond est aujourd'hui reconnue[Quand ?], au niveau sportif, grâce à la présence du Saint-Chamond Basket (SCB) dans le Championnat de France de basket-ball en division 2 (PRO B).
L'Entente Saint-Chamond Volley, fruit de la fusion, en 1986, de deux entités qui représentaient ce sport, a évolué durant dix-sept ans dans le Championnat de France masculin en division nationale 1. En 2010, le club accède en Championnat de France à la division excellence féminine (division 2 française). Par ailleurs, dans ce club orienté vers la compétition, la formation des jeunes a permis d'obtenir en 1994, un titre de champion de France dans la catégorie cadettes.
En gymnastique, Saint-Chamond est aussi bien classée au niveau régional, notamment avec les étoiles de la Valette et la Sentinelle de la Grande Grange, qui concourt au plus haut niveau national.
La piscine Roger Couderc, une des rares piscines à vagues de la région, forme de nombreux nageurs, ainsi qu'une équipe en natation synchronisée.
En handball, les seniors filles et garçons évoluent en Championnat de France de division nationale 3, 450 licenciés placent Saint-Chamond Handball pays du Gier au 7e rang national, vingt-deux équipes (onze féminines).
Manifestations culturelles et festivités
Rhinojazz: évènement qui anime la ville de Saint-Chamond par de nombreux concerts durant le mois d'octobre. Ce rendez-vous culturel s'étend aujourd'hui dans une grande partie du sud du département de la Loire. De nombreux artistes y compris venant de l'étranger, ont plaisir à venir s'y produire que cela soit sur de petites scènes de la commune de Feurs, de La Terrasse-en-Dorlay ou bien de Chateauneuf jusqu'à l'Opéra de Saint-Étienne[réf. nécessaire].
Depuis 1998 a lieu en juin La Rue des Artistes[53], festival pluridisciplinaire avec trois soirs de concerts et des spectacles de rue.
Cultes
L'imam de la mosquée de St-Chamond, Mmadi Ahamada, est destitué et expulsé aux Comores par le ministre Darmanin suite à un prêche dans lequel il a lu un verset du Coran analysé comme contraire à l'égalité hommes-femmes [54].
Économie
Entreprises et commerces
Dès le XVIe siècle, Saint-Chamond connaît les manifestations d'une proto-industrialisation à partir de plusieurs activités :
- le moulinage de la soie ;
- la passementerie et le ruban ;
- les fonderies de fer et la fabrication des clous.
L'histoire de la commune est très fortement liée à l'eau (aqueduc romain, métallurgie, textile, teinturerie…). Jules Duclos, maire de Saint-Chamond sous Napoléon III, fait construire le premier barrage de Saint-Chamond, dénommé barrage de la Rive. Deux autres barrages sont ensuite réalisés, celui du Piney, et celui de Soulage. Aujourd'hui, seuls ceux de la Rive et de Soulage sont encore en eaux.
Au début du XXe siècle, et comme beaucoup de villes de la région, l'économie de la ville est tournée vers l'extraction de la houille, la métallurgie, le textile et le cuir (teinturerie, tissage, lacets…). En traversant Saint-Chamond, on peut remarquer seulement deux cheminées conservées de l'époque des hauts-fourneaux. Dont l'une avec ses 103 m de haut qui sert de repère géodésique.
Jusqu'aux années 1970-1980, l'économie de la ville est en grande partie fondée sur la métallurgie représentée par une seule entreprise. Il s'agit de la Compagnie des forges et aciéries de la marine et d'Homécourt (FAMH) dont le nom change régulièrement, de la Compagnie des aciéries et forges de la Loire puis de Creusot-Loire.
Cette industrie engendre certains spécimens fort célèbres, dont le char Saint-Chamond (fabriqué par la FAMH) qui est un des premiers chars blindés français, le véhicule de l'avant blindé (VAB) qui équipe l'Armée et la Gendarmerie, le Nautile sous-marin civil de l'institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (IFREMER) qui permet de visiter 97 % du fond des mers, etc.
Aujourd'hui, et à la suite de la crise, l'économie de Saint-Chamond s'est développée autour de pôles d'activités très variés (industrie textile, métallurgie, ingénierie, plasturgie, câblerie, électrochimie, industrie agroalimentaire).
Saint-Chamond compte sept sites constituant des pôles d'activités industrielles, technologiques, tertiaires, commerciales et de service :
- le parc d'activités STELYTEC ;
- la zone d'activité (ZAC) de la Varizelle ;
- l'aire des pays du Gier ;
- la zone industrielle (ZI) du Coin ;
- la ZI du Clos-Marquet ;
- la ZI Pré-Château ;
- le centre d'activités artisanales et industrielles (CAAI).
Saint-Chamond compte sept cents entreprises.
Industrie
- l'usine Linamar (ex-Linamar Faber, aujourd'hui LSC Linamar Sain-Chamond), composants automobiles[55].
Culture locale et patrimoine
Édifices disparus
- Collégiale Saint-Jean-Baptiste de Saint-Chamond
- Le champ de tir de Langonand[56],[57] qui appartenait à la compagnie des forges et aciéries de la marine et d'Homécourt.
Lieux, édifices et monuments actuels
Monuments historiques
- Maison des Chanoines (XVe et XVIe siècles)
- Église Saint-Pierre (XVIIe siècle)
- L'ancien Hôtel-Dieu (1670) et sa chapelle (1674)[Note 15]
- La façade ancienne de la mairie
- Les orgues de Claude-Ignace Callinet — dans l'église Saint-Pierre — (XIXe siècle)
- Les façades et toitures de l'usine Gillet-Thaon — ancienne teinturerie — (XIXe siècle)
- L'hôtel Dugas de la Boissonny (fin XVIIIe siècle)
Édifices religieux
- Église Saint-Pierre de Saint-Chamond
- L'église Notre-Dame (construite en 1881)
- Église Saint-André d'Izieux
- Église Saint-Ennemond de Saint-Chamond
- Église Saint-Joseph de Chavanne
- Église Saint-Julien de Saint-Chamond
- Église Notre-Dame-de-Lourdes de Saint-Chamond
- Église Saint-Jean-Marie-Vianney de la Chabure
- Église Saint-Marcellin Champagnat de Fonsala
- Église Saint-Martin de Saint-Martin-en-Coailleux
- Notre-Dame-de-l'Hermitage
- Le temple protestant (route du Coin) (construit en 1962)
Patrimoine urbain et architectural
- Colline de Saint-Ennemond (XVe siècle)
- Décombres des écuries du château détruit de Saint-Chamond (XVe siècle)
- Le couvent des Minimes — aujourd'hui mairie de Saint-Chamond, dernièrement rénové — (1622-1624)[58]
- Collège Sainte-Marie — lieu d'inspiration de Gabriel Chevallier, auteur de Clochemerle dans son livre Sainte-Colline — (1877)
- Château du Jarez — rue Victor-Hugo — (XIXe siècle)
- Maisons bourgeoises — rue Victor-Hugo no 18 puis 30, 32, 34, 36, 40 et 42 — (XIXe siècle et début XXe siècle)
- Maison bourgeoise — rue Victor-Hugo no 58 — (façade d'inspiration Art nouveau)
- Hôtel de la Caisse d'épargne — rue Victor-Hugo no 16 — (1901, architecte : Picaud)
- La maison des artistes — ancienne école primaire supérieure de filles — (1909)
- Rue de la République : nombreux commerces dans le centre-ville sur une rue piétonne
- Salle des congrès (Aristide-Briand).
Patrimoine industriel
- La cheminée de Giat industrie haute de 103 mètres (XIXe siècle)
Monuments
- Statue de la République — place La-Valette — (1889)
- Monument Sadi-Carnot — dans le Jardin des plantes — (1895)
- Monument aux morts pour la France — dans le cimetière — (inauguré le )
- Monument aux morts pour la France — devant l'école Lamartine
Jardin public
- Jardin des plantes ou Jardin Nelson-Mandela
Sites naturels
- Paraqueue : vue imprenable sur tout Saint-Chamond
- Hauteurs de Chavanne : vue sur tout Saint-Chamond, ainsi qu'une partie de Rive-de-Gier et Saint-Étienne
- Hauteurs de la Chabure : panorama de la Vallée du Gier
Personnalités liées à la commune
Personnages historiques
- Jacques Mitte de Chevrières (1549-1610) , seigneur de Saint-Chamond, conseiller d'État, lieutenant général du Forez, du Lyonnais et du Beaujolais. Il était l'époux de Gabrielle d'Urgel de Saint-Chamond (1547-1596), fille de Christophe d'Urgel de Saint-Chamond (+ 1580) et de Louise d'Ancézune, unique héritière de la seigneurie de Saint-Chamond.
- Melchior Mitte de Chevrières (1586-1649), [fils du précédent], lieutenant général des armées du Roi et ministre d'État sous Louis XIII et Louis XIV
- Antoine Flachat (1725-1803), né et mort à Saint-Chamond, curé de la paroisse Notre-Dame, prédicateur du roi de Pologne ; élu député du clergé aux États généraux, le , pour la sénéchaussée de Lyon
Industriels
- Famille Guerin, aux XVIIe et XVIIIe siècles, marchands fabricants de soie, banquiers, maire.
- Charles François Richard, né en 1772 ; fondateur de l'industrie des lacets ; maire d'Izieux en 1830 ; décoration du Lys ; chevalier de l'ordre royal de la Légion d'honneur ; mort à Saint-Chamond en 1851
- Ennemond Richard, né en 1806 à Saint-Chamond, fils du précédent, vice-président de la Chambre de commerce de Saint-Étienne, chevalier de la Légion d'honneur ; mort à Saint-Chamond en 1873
- Roger Zannier (1945), patron du groupe Zannier, a lancé son entreprise à Saint-Chamond
Hommes politiques
- Jacques Badet (1943- ), homme politique, maire (1977-1989) et député de Saint-Chamond.
- Marius Chavanne (1817-1886), homme politique, maire de Saint-Chamond.
- François Delay (1855-1936), industriel, sénateur, maire de Saint-Chamond où il est mort.
- Henry Jaboulay (Izieux 1897 - Johannesburg 1977), résistant, co-organisateur du Défilé du 11 novembre 1943 à Oyonnax, Compagnon de la Libération[59]
- Adrien de Montgolfier-Verpilleux (1831-1913), ingénieur des ponts et chaussées, homme politique, mort au château du jarez à Saint-Chamond.
- Charles Neyrand (1839-1907), conseiller général et député de la Loire, maire de l'ancienne commune de Saint-Julien-en-Jarez où il est né.
- Benoît Oriol (1840-1926), maire de Saint-Chamond et député de la Loire, officier de la Légion d'honneur, né à Saint-Chamond et mort dans l'ancienne commune de Saint-Julien-en-Jarez.
- Antoine Pinay (1891-1994), homme politique, maire de Saint-Chamond de 1929 à 1944 et de 1947 à 1977.
- François Rochebloine, homme politique, né en 1945 à Saint-Chamond.
Militants politiques
- Ravachol (1859-1892), militant anarchiste, né à Saint-Chamond, guillotiné à Montbrison
- Louis Follet (1898-1957), syndicaliste et militant communiste, mort dans l'ancienne commune d'Izieux.
Policiers
- Edmond Locard (1877-1966), fondateur de la police scientifique, né à Saint-Chamond
Religieux
- Jean-Claude Courveille (1787-1866), fondateur de Notre-Dame de l'Hermitage
- Marcellin Champagnat (1789-1840), homme d'Église et pédagogue, mort à Saint-Chamond
- François Rivat (1808-1881) 1er supérieur général des frères maristes reconnu vénérable par l'Église catholique, mort à Saint-Chamond.
- James Condamin (1844-1929), chanoine, professeur à la Faculté catholique de Lyon, historien de Saint-Chamond
- Alexandre Poncet (1884-1973), vicaire apostolique à Wallis-et-Futuna, a précédé Michel Darmancier.
- Michel Darmancier (1918-1984), premier évêque de Wallis-et-Futuna
Écrivains
- Lionel Bourg (1949-), écrivain
- Gabriel Chevallier (1895-1969), écrivain ayant fréquenté en 1912 le collège Sainte-Marie ce qui a inspiré à l'auteur de Clochemerle son livre Sainte-Colline
- Laurent Deloire (1966-), caricaturiste et dessinateur de presse
- Lucien Rebatet (1903-1972), écrivain ayant fréquenté le collège Sainte-Marie
Savants
- Jean-Baptiste Dugas-Montbel (1776-1834), helléniste et homme politique, né à Saint-Chamond
Instituteurs, professeurs, directeurs d'école
- Claude Lebois y a enseigné ;
- Mathieu Fournier y a enseigné et y est mort.
Artistes
- Antoine Mariotte (1875-1944), compositeur mort dans l'ancienne commune d'Izieux
- Roger Planchon (1931-2009), dramaturge, metteur en scène et cinéaste, né à Saint-Chamond
- Pierre Koulak (1942-), auteur, acteur et metteur en scène
- Étienne Bossut (1946-), artiste contemporain
- Dominique Hulin,né en 1949 à Saint-Chamond, est un acteur et cascadeur français
- Djamel Tatah (1959-), artiste contemporain français
- Danger (1984-), de son vrai nom Franck Rivoire, DJ et producteur de musique électronique
Sportifs
- Samuel Allegro (1978-), footballeur né à Saint-Chamond.
- Dominique Aulanier (1973-2020), footballeur né à Saint Chamond.
- Magali Baton (1971-), judokate française née à Saint-Chambond.
- Julie Coulaud (1982-), athlète française, spécialiste du steeple.
- André Giriat (1905-1967), rameur, mort à Saint-Chamond.
- Pierre Haon (1966-), footballeur professionnel, né à Saint-Chamond.
- Sébastien Pérez (1973-), ancien footballeur, né à Saint-Chamond.
- Alain Prost (1955-), quatre fois champion du monde de Formule 1, a passé son enfance et son adolescence à Saint-Chamond.
- Laurent Redon (1973-), pilote automobile, né à Saint-Chamond.
- Youcef Zenaf (1957-), sportif, champion du monde de full-contact de 1984 à 1986.
Héraldique, logotype et devise
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Parti, le 1er d'argent à la fasce de gueules ; le 2e d'azur plein[60].
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Voir aussi
Bibliographie
- Ennemond Richard, Recherches historiques sur la ville de Saint-Chamond, Saint-Étienne, Janin, (réimpr. 1986, par Les Amis du Vieux Saint-Chamond) (1re éd. 1846-1858), 2 vol. in-8 ° (BNF 36397199).
- Ennemond Richard, Fontaines publiques de Saint-Chamond, Saint-Étienne, Impr. de Théolier aîné, , 14 p., in 8° (BNF 31210397).
- Gustave Lefebvre (recueillis et publiés par), Souvenirs de cent ans : 1789-1889 : Saint-Chamond et Rive-de-Gier : notes et documents, Paris, Éditions Picard, , 57 p., in 8 (OCLC 422178936).
- James Condamin, Histoire de Saint-Chamond et de la seigneurie de Jarez depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, s.l., Les Amis de Saint-Chamond, (réimpr. 1996) (1re éd. 1890), XXII-748 p., 23 cm (OCLC 25985998).
- Stéphane Bertholon, Histoires de Saint-Chamond : notes et souvenirs d'un vieux Couramiaud, Saint-Étienne, s.n. (impr. Théolier), (réimpr. 1989), 1re éd. (1re éd. 1927), XIV-304 p., 21 cm
- François Gonon, Notre vieux Saint-Chamond : notes historiques . La paroisse Notre-Dame et son histoire : documents d'archives, s.l., Amis du vieux Saint-Chamond, (1re éd. 1944), 118 p., 24 cm (OCLC 37877197).
- Mathieu Fournier (pseudonyme : Jean Châtelus[61]), Tableaux de la vie saint-chamonaise, Saint-Chamond, s.n. (libr. A. Bordron), , 147 p., in-16 (OCLC 369882770).
- Lucien Parizot, La Révolution à l'œil nu : l'exemple du Lyonnais vécu a Saint-Chamond et en Jarez, s.l., Val Jaris, coll. « Bicentenaire de la Révolution », , 343 p., 24 cm (OCLC 159895357).
- G. Pupier (responsable) et Georges Delorme (responsable), Sur les ruines du château… « des fleurs ont poussé ». Saint Ennemond. La Grand’Grange (additif au no 94 de l' Écho de la Grand'Grange), Saint-Chamond, La Grand'Grange, , 371 p., 22 cm (OCLC 84424216).
- (en) Elinor Ann Accampo, Industrialization, family life, and class relations : Saint Chamond, 1815-1914 [« Industrialisation, vie de famille et relations de classes : Saint-Chamond, 1815-1914 »] (Publication gouvernementale provinciale, Ressource Internet), Berkeley, California Digital Library et University of California Press, coll. « UC Press E-Books Collection, 1982-2004 », , XVII- 301 p., 24 cm (ISBN 978-0-520-06095-1 et 0-5200-6095-4, lire en ligne).
- Eric Perrin, Saint-Chamond, Saint-Cyr-sur-Loire, Éditions Alan Sutton, coll. « Mémoire en images », , 127 p., 24 cm (ISBN 2-84253-763-7 et 978-2-8425-3763-0).
- Gérard Chaperon, Saint-Chamond au fil du temps, Saint-Étienne, Actes graphiques, , 411 p., 30 cm (ISBN 978-2-910868-86-4 et 2-9108-6886-9).
- Catherine Coquidé et Ghislaine Macabéo, « Les aqueducs antiques de Lyon : l’apport de l’archéologie préventive (1991-2007) », Revue archéologique de l'Est, Dijon, Revue archéologique de l'Est, vol. 59, no 2, , p. 447-504 (ISSN 1760-7264 et 1266-7706, lire en ligne).
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Site de la mairie
- [vidéo] Vidéos du parc du Pilat : Maison des tresses et lacets. La Terrasse-sur-Dorlay, de Parc naturel régional du Pilat, Vimeo, 2013, 5 min 15 s [voir en ligne] : Tressage de lacets par des métiers de Perrault améliorés par Charles-François Richard.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- L'étude de l'aqueduc est notamment menée en 2010[21].
- Jean-Edmé Dufour rappelle dans un ouvrage que l'on trouve à Izieux : « Ecclesia Sancti Andreæ de Usiaco, variante de Visiaco, 984 (Cart. Lyonnais, t. I, p. 19)[22]. ».
- « In nomine sanctae et individuae Trinitatis, amen. Ego, Ludovicus, Dei gratia Francorum rex[23] […] » (Au nom de la sainte et indivisible Trinité, amen. Moi, Louis, par la grâce de Dieu, roi des Francs […]).
- « Pareillement Changy avec son mandement, et les deux forts de Saint-Ennemond avec ses mandements, sont dans les frontières de l’Église, sauf la route du Comte de la Croix du Mont-Violay jusqu’à Feurs. […] Pour ce que le Comte a donné à Brian dans le château de Saint-Ennemond et dans la plaine et le mandement, Brian le tiendra de l'Église et lui en rendra hommage et fidélité lige. ». Bulle du Pape Alexandre III confirmant la permutation de 1173-1174[24].
- L'Église de Lyon se réserve en outre, dans les terres de Guy II, une enclave qui comprend Saint-Victor-sur-Loire, Saint-Genest-Lerpt et Villars. Mais ces paroisses sont assez vite restituées au Forez. En 1278, cela est accompli[25].
- Le lieu a donné son nom à ce qui est devenu le Lycée professionnel la Grand'Grange, qui depuis 2004 a fusionné avec l'Institution Sainte-Marie Fénelon pour donner l'actuelle Institution Sainte-Marie la Grand'Grange.
- Chambovet est le nom de son épouse.
- Sur des cartes postales anciennes, on peut trouver l'appellation « hôpital auxiliaire », mais c'est une erreur ; il s'agit d'un hôpital complémentaire (HC).
- https://republicains.fr/2019/11/06/commission-nationale-dinvestiture-du-6-novembre/
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Ces deux constructions sont dues à Jean-Armand Mitte de Chevrières (1614-1685), deuxième fils de Melchior Mitte de Chevrières, devenu marquis de Saint-Chamond à la mort de son frère aîné, Just-Henry-Melchior Mitte de Chevrières (ca 1615-1664).
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Due à la fusion des quatre communes en 1964 : Saint-Chamond, Izieux, Saint-Julien-en-Jarez, Saint-Martin-en-Coailleux.
- © les contributeurs d’OpenStreetMap, « Distance par la route entre SaintChamond et Saint-Étienne », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
- © les contributeurs d’OpenStreetMap, « Distance par la route entre Saint-Chamond et Lyon Saint-Étienne », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
- Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes, [lire en ligne].
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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- Mairie de Saint-Chamond, « Commune de Saint-Chamond - Plan Local d’Urbanisme - Rapport de présentation : Analyse paysagère et patrimoniale » [PDF], sur Mairie de Saint-Chamond, approuvé le 7 avril 2015 (consulté le ), p. 13 (vue 3 /31).
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- [Granger 1968] Jean Granger, « Le vieil aqueduc du Janon Des sources qui se perdent », Bull. de la Diana, t. 40, no 8, , p. 351-370 (lire en ligne [sur gallica], consulté en ).
- Groupe archéologique Forez-Jarez, « Tableau des vestiges visibles de l'Aqueduc du Gier », sur forez-jarez.fr, Groupe archéologique Forez-Jarez (consulté en ), clichés 1-8.
- Coquidé et Macabéo 2010.
- Jean-Edmé Dufour, Paul Marichal et Marguerite Gonon, Fondation Georges Guichard, Dictionnaires topographiques de la France, vol. 32 : Dictionnaire topographique du Forez et des paroisses du Lyonnais et du Beaujolais formant le département de la Loire, op. cit., (lire en ligne), vue 454 / 1078.
- Artaud de Forez, « Ager Jarensis : Florilège d'actes des comtes de Forez », quelques actes en lignes, sur Ager Jarensis site personnel hébergé par Google Sites, (consulté le ).
- Musée du diocèse de Lyon, « Documents : Bulle du pape Alexandre III confirmant la permutation de 1173-1174 », sur Musée du diocèse de Lyon (consulté le ).
- Jean-Edmé Dufour, Paul Marichal et Marguerite Gonon, Fondation Georges Guichard, Dictionnaires topographiques de la France, vol. 32 : Dictionnaire topographique du Forez et des paroisses du Lyonnais et du Beaujolais formant le département de la Loire, op. cit., (lire en ligne [PDF]), « Introduction », p. XXII-XXIII (vue 21-22 / 395).
- Jean Antoine de La Tour de Varan, Études historiques sur le Forez : Chronique des chateaux et des abbayes, vol. 2, Saint-Étienne, (réimpr. 1976, 1998), 1re éd., 482 p., 2 vol. ; in-8 (ISBN 2-912556-35-X, lire en ligne), « Le Jarez et ses seigneurs », p. 333-336 (vues 73-76 / 210).
- Maurice de Boissieu, L'Église collégiale de Saint-Jean-Baptiste à Saint Chamond : son chapitre, ses reliques (notice historique accompagnée de pièces justificatives), Lyon, A. Brun, , VIII-340 p., in 8 (lire en ligne), chap. I, [3 n. 1]-4.
- James Condamin, Histoire de Saint-Chamond et de la seigneurie de Jarez : depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, Paris, Alphonse Picard, , XXXII-748 p., in-8 (OCLC 25985998), p. 354-355.
- Collectif (Nouvelle édition augmentée d'un supplément par M. Edmond de Granges), Encyclopédie du commerçant : Dictionnaire du commerce et des marchandises contenant tout ce qui concerne le commerce de terre et de mer, vol. 2 : G-Z, Paris, Hachette, , 2252 ; 22, 2 vol. à 2 col. ; in-4° (lire en ligne), « Saint-Chamond », p. 1975 col. 1-2.
- Louis-Benjamin Francœur, Molard jeune, Anselme Payen, Louis Sébastien Le Normand, Henri-Edmond Robiquet et al., Dictionnaire technologique ou nouveau dictionnaire universel des arts et métiers, et de l'économie industrielle et commerciale, vol. 6 : Guêt-Lyre, Bruxelles, Lacrosse et Cie, , 476 p. (lire en ligne), « LAC », p. 272 col. 1.
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- (BNF 12160172).
Articles connexes
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- Jarez
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