Chantal Arens
Chantal Arens, née le à Laxou (Meurthe-et-Moselle), est une magistrate française, première présidente de la Cour de cassation de 2019 à 2022.
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Première présidente de la Cour de cassation | |
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Première présidente de la cour d'appel de Paris | |
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Présidente du tribunal de grande instance de Paris | |
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Présidente Tribunal judiciaire de Nanterre | |
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Présidente Tribunal de grande instance d'Evreux (d) | |
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Naissance | |
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Nom de naissance |
Chantal Marie Anne Arens |
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Distinctions |
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Biographie
Formation
Chantal Arens est titulaire d'un diplôme d'études approfondies en droit public (option droit communautaire) et du CAPA[1]. Elle réussit le concours de l'École nationale de la magistrature (ENM) en 1977.
Carrière
À sa sortie de l'ENM en 1979, Chantal Arens est nommée juge d'instance à Saint-Avold et Metz jusqu'en 1984[1]. Entre 1984 et 1989, elle est vice-présidente des tribunaux de grande instance de Thionville, Chartres puis Versailles[1]. Chantal Arens est ensuite détachée en qualité de chef du bureau du droit communautaire au ministère des Postes et des Télécommunications jusqu'en 1993. Seule exception à son parcours de magistrate du siège, elle prend la tête de la section de la délinquance astucieuse au sein du pôle financier du parquet de Paris en 1993[2], avant d'être nommée inspectrice des services judiciaires en 1999.
Par la suite, Chantal Arens est successivement présidente des tribunaux de grande instance d'Évreux, de 2002 à 2007, puis de Nanterre, de 2008 à 2010[1]. Elle est ensuite nommée présidente du tribunal de grande instance de Paris le [3], en remplacement de Jacques Degrandi, avant d'être finalement nommée première présidente de la cour d'appel de Paris le [2],[4]. Ces deux derniers postes correspondent aux deux plus importantes juridictions du pays[3],[5].
Première présidente de la Cour de cassation
En , le Conseil supérieur de la magistrature la choisit pour succéder à Bertrand Louvel en tant que présidente de la Cour de cassation. Elle est la seconde femme à exercer cette fonction, après Simone Rozès. Le décret de nomination est signé le 22 juillet[6]
Lors de son mandat, le rapport Cour de cassation 2030 a été rendu. La Cour a développé les données ouvertes, les relations internationales, avec les juridictions du fond et avec le grand public[7]. Elle a proposé, avec François Molins, l’organisation des États généraux de la justice[8],[9]. Elle prend position pour l’indépendance de la Justice, dans les affaires opposant Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, et des magistrats[10],[11].
Elle occupe cette fonction jusqu’au , jour où elle prend sa retraite[12].
Publications
Notes et références
- «Chantal Arens Premier président de la cour d'appel de Paris», Service de documentation, des études et du rapport (SDER) de la Cour de cassation, 2016, [lire en ligne] [PDF]
- Julie Brafman, « Chantal Arens, une magistrate réformiste à la tête de la Cour de cassation », Libération, (lire en ligne).
- Jean-Baptiste Jacquin, « Chantal Arens, une femme première magistrate de France », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- AFP, « La présidente du TGI de Paris retenue pour présider la cour d'appel de Paris », 20 minutes, (lire en ligne)
- Paule Gonzalès, « Chantal Arens devient la première magistrate de France », Le Figaro, (lire en ligne).
- Décret du 22 juillet 2019 portant nomination de la première présidente de la Cour de cassation - Mme ARENS (Chantal)
- « Chantal Arens: une présidence de la Cour de cassation », sur Dalloz,
- Jean-Baptiste Jacquin, « Des Etats généraux de la justice pour répondre à la « désespérance collective » des magistrats », Le Monde, (lire en ligne)
- Jean-Baptiste Jacquin, « Chantal Arens, présidente de la Cour de cassation : « Il n’y a pas de gouvernement des juges » », Le Monde, (lire en ligne)
- Chantal Arens et François Molins, « Les magistrats sont inquiets de la situation dans laquelle se trouve l’institution judiciaire »,
- « Eric Dupond-Moretti accuse des magistrats de le "salir", la présidente de la Cour de cassation le rappelle à ses fonctions »,
- Décret du 11 août 2021 portant admission à la retraite et maintien en fonction (magistrature)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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