Dino De Laurentiis

Dino De Laurentiis (/ˈdiː.no de lau.ˈrɛn.ti.is/[1]) de son vrai nom Agostino De Laurentiis, est un producteur de cinéma italien, né le à Torre Annunziata (Campanie) et mort le à Beverly Hills[2]. Il est, avec Carlo Ponti (1912-2007), l'un des deux grands producteurs qui imposent le cinéma italien sur la scène internationale au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Il a produit ou coproduit plus de 500 films dont 38 furent nommés aux Oscars[3]. Il eut aussi une brève carrière d'acteur à la fin des années 1930 et au début des années 1940.

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Dino De Laurentiis
Dino De Laurentiis en 2009
Nom de naissance Agostino De Laurentiis
Naissance
Torre Annunziata
Italie
Nationalité Italienne
Décès
Beverly Hills, Californie
États-Unis
Profession Producteur

Biographie

Dino De Laurentiis est le fils de fabricants de pâtes, qu'il vendra lui-même dans la rue pendant son enfance[3].

Pensant devenir acteur, il s'inscrit au Centre de cinéma expérimental de Rome[3]. Il gagne sa vie comme accessoiriste ou assistant-réalisateur, puis opte pour la direction de la photographie[3]. Mais, alors qu'il a à peine 20 ans, il produit ses premiers films : L'Ultimo combattimento de Piero Ballerini (1940) et L'amore canta (1941) qui rencontrent le succès[3].

Depuis sa première production, il a financé près de 150 films. En 1946, sa compagnie Dino De Laurentiis Cinematografica se consacre à la production.

De Laurentiis connait un premier succès international avec Riz amer de Giuseppe De Santis, important film néo-réaliste qui obtient une nomination aux Oscars et contribue à lancer les carrières de Silvana Mangano, Vittorio Gassman et Raf Vallone. Par la suite, souvent en association avec le producteur Carlo Ponti, De Laurentiis alterne films populaires et œuvres d'auteur comme Europe 51 de Roberto Rossellini. C'est sous l'égide du tandem Ponti-De Laurentiis qu'est produit le premier film en couleurs italien, Totò a colori réalisé par Steno. De Laurentiis est également producteur de deux classiques de Federico Fellini : La strada et Les Nuits de Cabiria qui remportent tous deux l'Oscar du meilleur film étranger.

Vers la fin des années 1950, avec Ponti, il se lance dans une ambitieuse adaptation de Guerre et Paix de Léon Tolstoï dont King Vidor est le metteur-en-scène. Dans les années 1960, Dino De Laurentiis construit ses vastes studios surnommés « Dinocittà[3] » où seront notamment tournés La Bible de John Huston et L'Étranger de Luchino Visconti[3]. Il se brouille alors avec Fellini au sujet du Voyage de Mastorna, un film qui ne verra jamais le jour[4]. Mais ces studios fermeront dans les années 1970 à la suite d'une série d'échecs financiers. Durant cette période, il produit un ersatz de James Bond, Ramdam à Rio, un western spaghetti en 1966, Navajo Joe, un film sur la Seconde Guerre mondiale, La Bataille pour Anzio en 1968 et, la même année, deux adaptations de bandes dessinées à succès : Barbarella et Danger : Diabolik !

En 1972, il produit Cosa Nostra, film franco-italien sorti la même année que l'autre film mythique sur la mafia Le Parrain ; c'est aussi l'année où il s'installe aux États-Unis[3]. Il remporte un grand succès critique avec des films comme Serpico en 1973 ou Ragtime[3] en 1981, mais produit aussi des films très commerciaux avec plus ou moins de succès, un remake de King Kong[3] en 1976, Conan le barbare ou Dune qui sera un échec commercial[3]. Il produit également des films d'auteur comme Blue Velvet de David Lynch ou Les Trois jours du Condor de Sydney Pollack[3].

La période entre 1985 et la fin des années 1990 est probablement la plus difficile dans sa carrière alors que bon nombre des films qu'il produit (Kalidor, King Kong 2, Maximum Overdrive, Body (film)) s'avèrent des échecs critiques et financiers. Il renoue avec le succès avec Hannibal de Ridley Scott en 2001.

De Laurentiis a aussi produit la plupart des films où intervient le personnage d'Hannibal Lecter créé par le romancier Thomas Harris. En 1986, il produit le premier, Le Sixième Sens, sans toutefois en produire la suite, Le Silence des agneaux (1991). En revanche, il fut le producteur des opus suivants : Hannibal en 2001, Dragon Rouge en 2002 (remake du Le Sixième Sens), Les Origines du mal en 2007 (épisode expliquant comment Hannibal devint un tueur en série).

Dans ses choix, il privilégie les adaptations de livres à succès comme Barabbas en 1961, La Bible en 1966, Ragtime en 1981 ou Dune en 1984.

Le producteur italien meurt le à Los Angeles à l'âge de 91 ans.

Vie privée

Il est le frère du producteur Luigi De Laurentiis (1917-1992).

Il a été marié 40 ans à l'actrice Silvana Mangano (1930-1989) de 1949 à 1989. Ensemble ils ont eu quatre enfants dont la productrice Raffaella De Laurentiis (née en 1954). Mais le couple se sépare à la suite de la mort de son seul fils Federico en 1981 dans un accident d'avion en Alaska[3] et ils divorceront peu de temps avant la mort de Silvana. Leur petite-fille, Giada De Laurentiis (en), est présentatrice culinaire à la télévision.

De Laurentiis se remaria avec Martha Schumacher[3] avec laquelle il a eu deux filles.

Son neveu, Aurelio De Laurentiis, est producteur de cinéma, entrepreneur et également le président du club de football napolitain du SSC Naples.

Filmographie

Comme producteur

Acteur

Les compagnies de production

Notes et références

  1. Prononciation en italien retranscrite phonémiquement selon la norme API.
  2. « La Croix - Actualité en France, en Europe et dans le Monde », sur La Croix, La Croix (consulté le ).
  3. "Mort du producteur Dino De Laurentiis ", dépêche AFP citée par Le Figaro
  4. Pierre Billard, Fellini ne veut pas tourner à l'américaine, in L'Express no 798 du 3-9 octobre 1966, p. 69

Liens externes

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