Famille de Courcelles

La famille de Courcelles est une famille de noblesse d'extraction que l'on trouve établie au XIVe siècle en Champagne au service des ducs de Bourgogne. À la fin du XIVe siècle, elle hérita par alliance de la seigneurie de Saint-Liébault dans l'Aube et à la fin du XVe siècle de la coseigneurie de Tanlay dans l'Yonne qu'elle conserva jusqu'à son extinction en ligne légitime en 1534.

Famille de Courcelles

Armes de la famille de Courcelles

Blasonnement D'argent à trois croissants de gueules[1]
Période XIVe siècle - 1534 (extinction en ligne légitime)
Pays ou province d’origine Champagne[2],[3], Normandie[4]
Allégeance Duché de Bourgogne
Royaume de France
Fiefs tenus Saint-Liébault, coseigneurie de Tanlay, Saint-Vinnemer, Ravières etc.
Demeures Château de Saint-Liébault, manoir de Saint-Vinnemer, manoir de Ravières, Château d'Alincourt etc.
Charges panetier (1389), gruyer (1397), échanson, chambellan et conseiller du duc de Bourgogne
conseiller au grand conseil et chambellan du roi de France, commissaire et réformateur général du royaume (1419)
conseiller du roi d'Angleterre
maître d'Hôtel du duc de Bedford etc.
Fonctions ecclésiastiques chanoine et archidiacre de Troyes, abbesse de Notre-Dame-Aux-Nonnains de Troyes et du Paraclet

Elle est donnée habituellement comme originaire de Champagne[2],[3], mais elle apparait reliée à un Pierre de Courcelles « garde de la forêt de Neuville » près d'Orléans en 1342, qui possédait en 1348 le fief de Courcelles à Courcelles-sur-Seine dans l'Eure.

Sa filiation certaine remonte à Jean de Courcelles († avant 1440)[5]. Il était peut-être le fils de Pierre de Courcelles, enquêteur et maître des eaux et forêts de Champagne en 1375[6].

La famille de Courcelles s'éteignit en ligne légitime en 1534 avec Edme de Courcelles (arrière-petit-fils du précédent), mort sans postérité de son mariage avec Françoise Ysoré, mais une descendance naturelle « bâtarde » subsista au moins jusqu'en 1608.

Le nom « de Courcelles » fut pris à partir du XVIIe siècle par une famille « Guillaume » (éteinte au XIXe siècle) après une alliance avec une fille de la descendance naturelle de la famille de Courcelles.

Origine

Les sources diffèrent sur l'origine de Jean de Courcelles (né vers 1370 et mort avant 1440), marié en 1395 à Marguerite de Fontenay, qui lui apporta entre-autres la seigneurie de Saint-Liébault dans l'Aube[7], fille de Nicolas de Fontenay († 1396), riche financier au service du duc de Bourgogne et du roi de France, originaire de Fontenay près de Troyes dans l’Aube où il possédait de nombreux biens[3].

On ne connait aucun acte attestant de la filiation de Jean de Courcelles, on ne connait pas non plus d’actes le reliant à une seigneurie avant son mariage en 1395 avec Marguerite de Fontenay[5].

Jean de Courcelles est identifié pour la première fois en 1386[8] en Bourgogne comme écuyer et valet servant de l'écuelle du duc de Bourgogne Philippe Le Hardi puis en 1389 et 1391 comme panetier du duc. On le trouve ensuite en Champagne où il résigne le 6 mars 1399 « l’office de la garde et gouvernement des château et terre de Beaufort en Champagne » que reprendra son beau-frère Pierre de Fontenay[9].

Le 23 mai 1398 le duc Philippe de Bourgogne reçu foi et hommage de son panetier Jean de Courcelles pour la moitié du château et de la terre de Saint-Liébault qu’il venait d’acquérir de son beau-frère Guillaume des Boves, écuyer tranchant du duc de Bourgogne et de sa belle-sœur Jeanne de Fontenay[10]. À cette date il est seigneur (du chef de sa femme) des terres de Saint-Liébault et de Pars-lès-Chavanges dans l’Aube.

Le plus ancien acte connu où Jean de Courcelles est désigné « seigneur de Courcelles » est un certificat du 13 juillet 1398 de « Pierre Chemin, escuier, lieutenant de Jean, seigneur de Courcelles et de Saint-Liébault, gruier du duc en ses terres de Champagne »[11] puis en 1399 dans une quittance au receveur des terres de Beaufort « Jean de Courcelles, escuier, seigneur dudit Courcelles et gouverneur desdites terres pour le duc »[12]. Les actes ne précisent pas quelle est la seigneurie de Courcelles, ce n'est que le 2 juillet 1410[4], que sa localisation nous parvient, le chambellan du roi nomme trois procureurs chargés de rendre en son nom foi et hommage de la terre et fief de Courcelles à l'archevêque de Rouen, l'édit de Pierre des Essarts, prévôt de Paris qui accompagne l'aveu mentionne qu'il est question de la terre de « Courcelles Lez Andelys sur Saine » soit Courcelles-sur-Seine dans l'Eure, ce que confirme un second aveu rendu en 1434 où cette fois « Jehan de Courcelles, seigneur dudit Courcelles, de Saint-Liébault » délimite sa terre de Courcelles « entre la rivière de Saine d'un costé et la forest du roy et d'un bout le dismage de Pormor et d'autre le dismage de Bouafle » tout en précisant qu'il demeure en son manoir de Courcelles.

Selon certaines sources, Jean de Courcelles est d'origine Champenoise[3],[2] et tire son nom du bourg de Courcelles à Neuvy-Sautour dans l'Yonne[2] ou de la terre de Courcelles près de Brienne-Le-Château dans l'Aube où, en 1393, son beau-père Nicolas de Fontenay avait acquis les droits appartenant à Pierre de Chaumesnil[6].

  • Dès le XIIe siècle on trouve des porteurs du nom de Courcelles dans l'Aube :
  • En 1202, Anseau de Courcelles, neveu de Geoffroy de Villehardouin, né à Courcelles, canton de Brienne-le-Château, prit part à la croisade[13].
  • En 1302, Pierre de Courcelles est bourgeois d’Ervy-le-Châtel[14].
  • En 1353, le seigneur Jean de Courcelles agrandit l’ermitage Notre-Dame-du-Hayer à Chennegy[15].

Eugène Lambert, auteur de Recherches historiques sur Tanlay écrit « L’alliance du nouveau seigneur de Tanlay [Philippe de Courcelles] avec les Chamigny s'explique facilement par les rapports de voisinage (...) En effet, la terre dont Philippe portait le nom, située à la base de la colline où est bâti le bourg de Neuvy, se trouvait à une faible distance du château de Sautour. Comme les Chamigny, les Courcelles étaient donc originaires de la Champagne, et leurs biens situés en grande partie dans le bailliage de Troyes. Ils passèrent au service des ducs de Bourgogne en 1328, date à laquelle Philippe de Valois assigna à Jeanne de France, fille de Louis-le-Hutin et femme du duc Eudes IV, la châtellenie de Chaource, en compensation de ses droits sur le comté de Champagne. L'un d'eux, Jean de Courcelles, fut nommé, en 1397, gruyer de Philippe-le-Hardi, en remplacement de Jean de Mussy, décédé. C'était le père du seigneur de Tanlay »[2].

Selon ces même sources Jean de Courcelles « était peut-être fils de Pierre de Courcelles, enquêteur et maître des eaux et forêts de Champagne en 1375 »[6] (le père Anselme indique que Pierre de Courcelles, chevalier, est qualifié maître et enquêteur des eaux et forêts du roi, dans des mandements du 15 septembre 1367; 2 septembre 1370 et 21 octobre 1373)[16].

Filiation supposée

Selon Alain Noël, auteur d'un ouvrage sur la famille de Courcelles[4], les deux générations qui précèdent Jean de Courcelles, marié à Marguerite de Fontenay (dite sa veuve en 1440) seraient:

  1. Pierre de Courcelles « garde de la forêt de Neuville » près d'Orléans, dont le sceau sur une quittance de 40 livres sur les exploits de la forêt de Neuville délivrée le 24 novembre 1342 au receveur du bailliage d'Orléans est un écu à « Trois croissants, supporté par deux oiseaux dans un quadrilobe »[17]. En 1348, est établi un vidimus du privilège accordé par Jean duc de Normandie à « Pierre de Courcelles, écuyer, maître de la garde de Neuville en la forêt d’Orléans et à ses successeurs dans la seigneurie de Courcelles » à Courcelles-sur-Seine dans l'Eure, pour « le pasnage et pasturage en nostre forest d'Andeli (Les Andelys) jusques au nombre de vint bestes, buefs, vaches ou pors »[18]. Il serait le père de :
  2. Pierre de Courcelles, seigneur de Courcelles et de la Baguelande en 1376, maître et enquêteur des eaux et forêts, cité en 1366 à Rouen en Normandie avec un écu à « Trois croissants, penché, timbré d’un heaume, cimé d’une tête de cerf, supporté par deux lions »[19]. (Selon certaines sources, il s'agit du même que Pierre de Courcelles « garde de la forêt de Neuville » près d'Orléans en 1342[20]).

Charpillon dans son Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l'Eure écrit : « Dans une enquête de 1330, sur les fiefs de l'archevêque, tenus dans le Vexin,on trouve Pierre de Courcelles, autrement d'Ecos, escuyer, qui peut-être tenait à Écos le fief relevant de l’Isle à Gisors, propriété de l'archevêque. Il est possible qu’il fut seigneur de Courcelles-sur-Seine (aussi dans l'Eure) qui relevait de Fresnes, autre propriété des archevêques »[21].

Le plus ancien auteur connu de la filiation supposée serait donc Pierre de Courcelles que l'on trouve « garde de la forêt de Neuville » en Orlénais en 1342[20].

L'auteur retient cette origine car par deux fois en juillet 1410 et septembre 1434, Jean de Courcelles, seigneur de Saint-Liébault, chevalier, conseiller et chambellan du roi rendit aveu à l'archevêque de Rouen d'un quart de fief de haubert, du manoir de Courcelles et de treize masures à Courcelles-sur-Seine dans l'Eure, son sceau comprend alors le même écu aux trois croissants que les précédents seigneurs de Courcelles à savoir « Trois croissants sur un champs de rinceaux, penché, timbré d'un heaume, cimé d'un croissant dans un vol, supporté par deux lions »[22]. 18 ans plus tard, le 29 septembre 1452, son fils, Pierre de Courcelles, chevalier, rendit aussi aveu à l'archevêque de Rouen d'un quart de fief de haubert « dit de Courcelles sur la paroisse du même nom et à Port-mort et aux environs »[23], avec un sceau aux armes identiques[24].

En plus de la continuité héraldique, il s'appuie également sur une vente datée de 1481 faite par Philippe de Courcelles, seigneur de Saint-Liébault et Courcelles à Richard Guère d'1/8 du fief de la Baguelande en la paroisse des Andelys. Ce fief détenu par le seigneur de Saint-Liébault est alors présenté comme un héritage ancestral parvenu du maitre et enquêteur des eaux et forêts Pierre de Courcelles, seigneur de la Baguelande en 1376.

Porteurs non reliés du nom « de Courcelles » dans le Vexin normand

On trouve aux XIIe siècle et XIIIe siècle dans le Vexin normand des porteurs du nom « de Courcelles » qui portent des armes différentes de celles portées par la famille de Courcelles dans l'Aube à la fin du XIVe siècle et dont le rattachement n'est pas établi :

  • Gautier de Courcelles, sénéchal du Vexin sous Philippe Auguste en 1188[25].
  • Gautier (ou Gaucher) de Courcelles, écuyer et sénéchal du comte Guillaume de Sancerre en 1209[26].
  • Gautier de Courcelles, chevalier, approuve en mars 1265 la vente faite à l'archevêque de Rouen par Pierre de Blamercourt, Hugues du Plessis, chevaliers et Pierre de Blarru, écuyer, exécuteurs testamentaires de Catherine, sa femme, du tiers des héritages de cette dame, situés sur le territoire de Louviers[27]. Son sceau est un écu « au croissant, accompagné de six merlettes, trois en chef et trois en pointe »[28].
  • Jean sire de Courcelles en 1292 dont le sceau est aussi un écu « au croissant, accompagné de six merlettes, trois en chef et trois en pointe » (amortissement en août 1292 d'une dîme au profit de la chapelle de Monneville[29].

Descendance de Jean de Courcelles (mort avant 1440)

Jean de Courcelles (né vers 1370 et mort avant 1440), écuyer et chevalier, seigneur de Courcelles, seigneur de Saint-Liébault et Pars-les-Chavanges dans l'Aube (du chef de sa femme). Marié en 1395 à Marguerite de Fontenay[30],[31], fille de Nicolas de Fontenay († 1396), riche financier au service du duc de Bourgogne et du roi de France, originaire de Fontenay en Champagne près de Troyes dans l’Aube ( Champagne) où il possède de nombreux biens[3]. Jean de Courcelles et son beau-frère Pierre de Fontenay font partie des commissaires et réformateurs généraux du royaume nommés par Charles VI en septembre 1419, chargés de la connaissance du meurtre du duc de Bourgogne Jean sans Peur[32].

Partisan du duc de Bourgogne Jean-sans-Peur lors du conflit entre Armagnacs et Bourguignons, Jean de Courcelles fit partie des seigneurs qui prirent part à l'expédition du duc de Bourgogne Jean Sans Peur contre les Liégeois, en 1408. Le duc d'Orléans le désigna au Charles VI, comme l'un des traîtres qui l'entouraient et demanda son éloignement. Il fut de ceux qui s'enfuirent de Paris à la suite de la sédition contre les Bourguignons au mois d'août 1413. Henri V le cite comme un de ceux qui prirent la plus grande part au siège de Melun en 1420[33]. Il fut notamment échanson et panetier du duc de Bourgogne Philippe le Hardi, conseiller et chambellan du duc de Bourgogne Jean sans Peur et du roi de France Charles VI, conseiller au Grand Conseil, conseiller du roi d'Angleterre Henri VI et maître d'Hôtel du duc de Bedford[34].

En 1396, Marguerite de Fontenay hérite de son père de la moitié de la seigneurie de Saint-Liébault, de celle de Pars-les-Chavanges, des terres du Grand et Petit Valcon, de celle du Val-Coquatrix à Saint-Germain-lès-Corbeil et d'une rente sur une maison rue Saint-Denis à Paris. En 1398 Jehan de Courcelles et sa femme achètent à Guillaume des Boves et à Jehanne de Fontenay l'autre moitié du château et des terres de Saint-Liébault et font hommage au duc de Bourgogne pour cette seigneurie le 23 mai 1398, juste après avoir vendu Val-Cocatrix[35]. Jean de Courcelles et Marguerite de Fontenay font donation en 1435 des terres et seigneuries de Saint-Liébault, Thuisy, Valcon et Chennegy à Pierre de Courcelles, leur fils[36]. En 1423, le roi d’Angleterre Henri VI donne à Jean de Courcelles de nombreuses seigneuries toutes situées en Brie (le château de Blandy, la Chapelle-Gautier, Mormant, Roissy, une terre à Marly, Nantouillet, la Borde, Lumigny etc.) et une maison à Paris, confisquées sur d’autres seigneurs[37].

Jean de Courcelles mourut avant 1440, car à cette date Marguerite de Fontenay, dite sa veuve, obtint l'autorisation de reconstruire la maison seigneuriale de Saint-Liébault détruite lors de la guerre du duc de Bourgogne[38].

Enfants : Pierre qui suit, Jeanne, mariée à Pierre de Chamigny, seigneur de Sautour, Marguerite, mariée à Jean seigneur de Veelu, Marie, mariée à Guillaume de Melun.

Signature de Philippe de Courcelles, seigneur de Saint-Liébault et Tanlay (vers 1510).
  • Philippe de Courcelles (ca 1440 - † 3 mars 1518 ou 1519)[41], écuyer, seigneur de Courcelles (qu'il vend à la fin du XVe siècle à Richard Guere, bourgeois de Gaillon qui en est seigneur en 1502, il lui vendit aussi le 12 janvier 1481, devant les notaires du Châtelet, 1/8 de fief assis au hameau de la Baguelande), seigneur de Saint-Liébault, Alincourt, Aillefol, seigneur de Tanlay, Ravières et Saint-Vinnemer du chef de sa femme Philiberte de Chamigny († avant 1486), héritière et dame desdites terres. Il fut lieutenant du gouverneur de Champagne[42]Jean d'Albret, sieur d'Orval et nommé capitaine de Reims par lettre royale en 1501[43].
    • Enfants : Georges († 1506), Edme, qui suit et Catherine, dame d’Aillefol († 1533), mariée à Claude de Ray. Il eut également deux enfants illégitimes : Louis et Philippe († 1530) « bâtards de Courcelles ».
  • Edme de Courcelles (ca 1475 - † 14 février 1534), écuyer, seigneur en partie de Saint-Liébault, Tanlay, Ravières, Saint-Vinnemer[44], Paisson (dont il fonde le hameau en 1520), Foiseul, Nogent et les Jarries à Gigny, Sennevoy-le-Haut, seigneur de Chennegy, Dierrey-Saint-Pierre, Villemoiron etc.[45]. Il participe en 1515 à la Bataille de Marignan[46]. Il épousa Françoise Ysoré dont il n'eut pas d'enfants (sa veuve épouse en secondes noces Antoine de Béthune, seigneur de Mareuil)[47].

Descendance naturelle présumée d'Edme de Courcelles (mort en 1534)

Edme de Courcelles, seigneur de Saint-Liébault etc. mort en 1534 n'eut pas d'enfants de son mariage avec Françoise Ysoré et fut le dernier mâle de sa famille en ligne légitime, mais une descendance naturelle continua avec Jean « bastard de Courcelles » (fils ou frère du précédent)[48] et Catherine de Courcelles femme de Martin Chevalier, écuyer (d'où postérité[49]), servante en 1533 de Catherine de Courcelles, dame d'Aillefol (femme de Claude de Ray), puis « damoiselle servante » de Marguerite de Veelu à Saint-Liébault en 1549[4].

Jean « bastard de Courcelles » (ca 1495-† vers 1575[50]), écuyer, archer au ban et arrière ban du bailliage de Troyes en 1540, épousa vers 1520 Gabrielle du Mas, dame en partie de Villiers-Vineux, dont il eut vraisemblablement une descendance[4].

Il fut seigneur de Plancy à Saint-Vinnemer, de Villiers-Vineux en partie, de Ravières en partie et de Messon en la paroisse de Chennegy, terres qu'il ne détient plus en 1568. Il resta néanmoins usufruitier du fief de Plancy et de sa partie dans la seigneurie de Ravières (1/10 des trois sur cinq parts) jusqu'à sa mort, possessions données à François de Coligny d'Andelot en 1553[4]. En 1575, « âgé de 80 ans et plus », il déclare avoir percu un revenu annuel de 45 livres et 7 sols pour le fief de Plancy à Saint-Vinnemer[51]. À cette date, il est le dernier représentant formellement identifié de la famille de Courcelles en ligne naturelle.

En 1553, François de Coligny, frère de l'Amiral de Coligny, reçoit par donation de Jean de Courcelles, les biens qu'Edme et Catherine de Courcelles avaient donnés au bâtard de Courcelles.

Jean « bastard de Courcelles » reçu par acte de donation du 27 avril 1528 d'Edme de Courcelles une pièce de terre appelée La Grande-Laume et d'autres biens situés à Saint-Vinnemer ainsi qu'un droit d'usage en la rivière et un droit de pâturage au même lieu[48]. Il reçut aussi par d'autres donations d'Edme et Catherine de Courcelles, sa sœur, des biens à Paisson et Saint-Vinnemer[4]. Un feuillet joint à l'acte de donation du 27 avril 1528 le cite comme « bâtard dudit seigneur [Edme de Courcelles] »[4], mais dans l'acte lui-même Edme de Courcelles ne précise pas leur lien de parenté et déclare juste procéder à cette donation « pour le bonne amour et dilection naturelle qu'il et disoit avoir à Jehan, bastard de Courcelles, escuier »[48].

Un arbre généalogique rédigé de la main de Gaignières conservé au Cabinet des titres le place aux côtés d'Edme de Courcelles avec la mention « Jean de Courcelles S. de Messon her [héritier] du costé paternel dud. [dudit] Esme, 1544.»[52].

Eugène Lambert dans Recherches historiques sur Tanlay écrit : « Il [Edme de Courcelles] avait auprès de lui un bâtard de son nom appelé Jean, son fils ou frère naturel, car son degré de parenté ne nous est pas exactement connu, auquel il portait la plus tendre affection. »[48].

Alain Noël dans son ouvrage retient la paternité d'Edme de Courcelles et écrit « la nature des biens qui constitue le patrimoine du seigneur Jean de Courcelles, relève de l'héritage des Courtenay, et au plus haut de l'estoc des Plancy. Il parait donc inconcevable que Jean de Courcelles n'en soit pas le descendant (...) Ces donations de fiefs qui avaient appartenu à des lignages d'extraction royale ne pouvaient se faire que dans une dimension dynastique, sans quoi, après la disparition d'Edme de Courcelles, les protestations des autres héritiers eussent été inévitables. Il faut donc exclure que Jean de Courcelles ait pu être un des enfants naturels de Philippe de Courcelles, père d'Edme, ce qui l'aurait probablement empêché de succéder aux Chamigny / Courtenay[4] ».

On note cependant que même si Edme de Courcelles « voulu lui créer une situation indépendante »[48], il ne fit pas donation à Jean « bastard de Courcelles » des seigneuries de Tanlay, Ravières, Saint-Vinnemer etc., héritage de la famille de Courtenay venu de la famille de Chamigny : par testament du 20 décembre 1522, Edme de Courcelles désigna comme son légataire universel son cousin Jean de Chamigny, chevalier, seigneur de Briare[53], et par un codicille à son testament en date du 13 février 1533, il institua héritier pour un tiers de ses biens Claude des Essarts, son cousin, dont l'épouse Gabrielle de Gouffier était issue par sa mère de la famille de Chamigny[54] (les deux autres tiers de sa succession devant revenir dans la ligne paternelle, aux descendants de Pierre de Chamigny)[55].

Descendance naturelle présumée de la famille de Courcelles à Pimelles

Alain Noël[4]mentionne une famille noble de Courcelles demeurant dès le XVIe siècle au village de Pimelles (commune limitrophe de Tanlay et Paisson). Par un faisceau d'indices, il présente cette famille comme issue de la famille de Courcelles, seigneurs de Saint-Liébault et coseigneurs de Tanlay, éteinte en ligne légitime en 1534 avec Edme de Courcelles qui subsista dans les environs de Tanlay après sa mort : Jean, bâtard de Courcelles, âgé était encore vivant en octobre 1575 et à la même période vivait Jehanne de Courcelles († 14 juin 1608).

Cette famille possédait des biens à Pimelles, Paisson et Tronchoy ainsi qu'un manoir en la rue Basse de Pimelles dont le linteau de porte d'entrée est orné d'un blason à trois croissants[4]. Mentionnée en 1624 comme héritière à Pimelles d'un homme nommé Edme de Courcelles, elle semble être issue d'Edme de Courcelles († 1577), marié à Damoiselle Françoise de Barizy (veuve puis remariée à Olivier Duhommet, écuyer). Ses membres figurant comme nobles mais désargentés possédaient encore des biens à Pimelles en 1689.

À cette famille appartenaient Françoise (1611-1691[56]) et Nicole de Courcelles, « filles et héritières seules et pour le tout de défunt Jean de Courcelles, écuyer, sieur du Tronchoy en partie et de demoiselle Claude d’Anstrude, leurs père et mère » qui font hommage le 25 novembre 1635 à Charles Henri comte de Clermont-Tonnerre « à cause de la 28e partie du fief du Tronchoy que possédaient les dits défunts »[57], ainsi que Claude de Courcelles, fille de défunt Claude de Courcelles, écuyer, seigneur en partie du Tronchoy et de Roberte d’Anstrude, sa veuve, mariée par contrat du 3 décembre 1638 à Guy Ferron, écuyer[58].

Nicole de Courcelles († 1663[59]), dame du Tronchoy (mentionnée ci-dessus) fut mariée le 25 février 1642 à Jean de Channe, écuyer, descendant de la famille de Chamigny, seigneurs de Tanlay (par sa grand-mère maternelle Aliénore de L'Escluse, dame des fiefs de Passy et Laignes à Tanlay et Saint-Vinnemer, Jean de Channe avait pour trisaïeule Françoise du Blond cousine germaine et cohéritière d'Edme de Courcelles, seigneur de Tanlay en 1534). Le blason « d'or à trois croissants de gueules » de la dame du Tronchoy figure dans les preuves de noblesse de la famille de Channe (milieu du XVIIIe siècle)[60].

On trouve dans les Dossiers bleus du Cabinet des titres une ébauche généalogique de cette famille, la reliant à Edme de Courcelles, seigneur de Saint-Liébault et coseigneur de Tanlay, mort en 1534[52].

La généalogie de cette famille est en partie établie du XVIe siècle au XVIIIe siècle.

Louise de Montmorency (1490-1547) acquit en 1535 de Catherine de Beaujeu-Montcoquier la seigneurie de Tanlay

La famille de Courcelles et la coseigneurie de Tanlay

Arrivée en possession de la famille de Courcelles vers 1470 à la suite du mariage de Philiberte de Chamigny, dame en partie de Tanlay, et de Philippe de Courcelles Saint-Liébault, Tanlay restera la terre des seigneurs de Saint-Liébault jusqu'en 1534. En 1506 et 1533 deux des enfants de Philiberte de Chamigny, Georges et Catherine de Courcelles, étant morts sans postérité, leur portion dans la seigneurie de Tanlay échut à leur frère Edme de Courcelles. Ce dernier étant aussi mort sans postérité, sa succession revint pour un tiers à Claude des Essarts, baron de Sautour, son cousin germain, et pour deux tiers aux descendants de Pierre de Chamigny, seigneur de Tanlay (arrière-grand père d'Edme de Courcelles) à savoir[61] :

• Catherine de Beaujeu-Montcoquier, veuve de Louis de Salazar et petit-fille de Catherine de Chamigny (fille de Pierre de Chamigny), héritière pour un tiers de la succession d'Edme de Courcelles dont un tiers des terres de Tanlay, Paisson, Saint-Vinnemer.

• Françoise du Blond mariée à Pierre de L'Escluse, petite-fille de Catherine « bâtarde » de Pierre de Chamigny, héritière pour un tiers des terres de Tanlay, Paisson et Saint-Vinnemer.

• Isabeau et Marguerite de Chamigny filles de Jean de Chamigny, écuyer (fils de Pierre de Chamigny), héritières pour un tiers des terres de Tanlay, Paisson et Saint-Vinnemer.

Claude des Essarts ne figure pas comme héritier de la terre de Tanlay malgré le codicille au testament d'Edme de Courcelles. En 1886, Eugène Lambert dans Recherches historiques sur Tanlay écrit : « Nous ne trouvons pas trace des légitimes revendications que Claude des Essarts était en droit d'exercer, en vertu du codicile de 1533. Peut-être fut-il mis en possession, par suite d'un accord, des seigneuries de Saint-Liébaut et Thuisy ? Nous le croyons volontiers, car ses fiefs ne figurent plus parmi les biens dont on doit opérer le partage." »[55].

En 1534, les dames de Chamigny et du Blond vendent leurs parts à Louise de Montmorency (cousine par alliance d'Edme de Courcelles), veuve de Gaspard de Coligny, seigneur de Châtillon-sur-Loing, maréchal de France. Dès le 6 janvier 1535, la maréchale de Châtillon engage des démarches pour acquérir le tiers restant de la seigneurie de Tanlay de Catherine de Beaujeu-Montcoquier, qui entre-temps avait essayé de débouter les autres cohéritières de la succession se revendiquant unique héritière des terres d'Edme de Courcelles prétextant pour Françoise du Blond, que son aïeule paternelle était bâtarde et pour les dames de Chamigny qu'elles semblaient être nées hors mariage, leur père Jean de Chamigny ayant enlevé leur mère Henriette de Crux d'un monastère.

Armes de la famille de Coligny au château de Tanlay.

Un accord entre les parties est finalement trouvé le 3 avril 1535, devant les notaires du Châtelet de Paris, la dame de Beaujeu s'accorde à céder sa part sur lesdites terres avec une partie de la terre de Sennevoy-le-Haut (acquise par le seigneur de Tanlay avant sa mort) et le château de Tanlay estimé pour l'occasion 7 500 livres tournois[62], après liquidation de la succession du seigneur de Tanlay. Pour effectuer cette liquidation, la maréchale de Châtillon s'engage à faire venir à Paris, en l'hôtel de François Le Fèbvre, avocat en la cour du Parlement, chacune des parties. Le 21 novembre 1546, après un premier hommage survenu en 1536, Louise de Montmorency nomme comme procureur Jean, bâtard de Courcelles pour rendre hommage en son nom des seigneuries de Tanlay et Paisson au prince François d'Orléans[4]. À la mort de sa mère, François de Coligny d'Andelot héritera de Tanlay et débutera en 1550 la construction d'un nouveau château sur les fondations de l'ancien château des Courcelles.

Armes

En 1386, on trouve pour la première fois sur une quittance le sceau de Jean de Courcelles, valet servant de l'écuelle du duc de Bourgogne qui est décrit ainsi « son sceau porte comme trois croissants »[8], il apparait de nouveau sur des quittances datées de 1387 (comme valet servant du duc), de 1391 (comme panetier du duc) et de 1392 (comme panetier du duc) etc[63]... pour chaque document il est indiqué que ses armes comportent « Trois croissants ». En 1434 on retrouve son sceau pour un aveu du manoir de Courcelles et de treize masures à Courcelles-sur-Seine qui est un écu à « Trois croissants sur un champs de rinceaux, penché, timbré d'un heaume, cimé d'un croissant dans un vol, supporté par deux lions »[22].

Dans son Armorial rédigé vers 1450, Gilles Le Bouvier donne les armes de « Ceulx de Courcelles » en Champagne, qui sont « D’argent, à trois croissants de gueules ; les cornes tournées à dextre et posées : 1 à senestre en chef, 1 à dextre au flanc de l’écu, 1 en pointe à senestre »[64],[65].

On retrouve ces armes pour « Messire Jehan, seigneur de Courchelles » dans un recueil d’armoiries du début du XVIe siècle contenant l’Armorial colorié de la cour amoureuse de Charles VI[66] ainsi que dans un recueil de la Chambre des comptes de Bourgogne de la fin du XVIIIe siècle toujours pour « Jean de Courcelles, écuyer panetier dudit duc » (1392)[67].

À partir du début du XVIe siècle On trouve dans l'Aube les armes « d'argent à trois croissants de gueules » dans différents monuments :

  • À Troyes, sur un vitrail de l'abbaye Notre-Dame-aux-Nonnains (où elles étaient écartelée d'azur à sept besans d'argent ou d'or appâli au 4 et 3, au chef d'or chargé comme d'un cerf issant de gueules qui est de Melun) et gravées en armes pleines à la porte du logis abbatial pour l'abbesse Catherine de Courcelles († 1519)[68].
  • À Troyes, sur un vitrail de la cathédrale, pour Louis de Courcelles († 1514), fils de Pierre de Courcelles, chanoine de Troyes et archidiacre d'Arcis[69],[68].
  • À Chennegy, pour Pierre de Courcelles (accompagnées de celles de sa femme qui sont celles de la maison de Melun, brisées sur le chef d'un lion naissant de gueules) et pour Jacques de Courcelles, chevalier de Malte et dans la chappelle du Hayer pour Jean de Courcelles[70].
  • Dans l'église de Saint-Lyé (parti avec celles de la maison de Coligny) sur la dalle funéraire d'Eléonore de Courcelles († 1510), veuve de Jean de Coligny[71]

Dans l'Yonne on retrouve aussi ces armes :

FigureBlasons famille de Courcelles (filiation présumée)
Pierre de Courcelles « garde de la forêt de Neuville » (bailliage d'Orléans) en 1342[17]

Un écu à « Trois croissants, supporté par deux oiseaux dans un quadrilobe » (on ne connait pas de sources indiquant les couleurs)
Sceau sur une quittance de 40 livres sur les exploits de la forêt de Neuville délivrée le 24 novembre 1342 au receveur du bailliage d'Orléans[17].

Pierre de Courcelles« maître et enquêteur des eaux et forêts » à Rouen en 1366[17]

Un écu à « Trois croissants, penché, timbré d'un heaume, cimé d'une tête de cerf, supporté par deux lions » (on ne connait pas de sources indiquant les couleurs)
Sceau sur un ordre daté de Rouen du 2 février 1366 au verdier de la forêt de Rouvray de délivrer « 14 hêtres pour fûts de vireton et 20 trembles pour fûts de pavois »[17].

FigureBlasons famille de Courcelles (filiation certaine)
Jean de Courcelles « écuyer, chevalier » 1386, 1434[22]

Un sceau d'armes à « Trois croissants ».
Sceau sur une quittance de 1386[8].

Un écu à « Trois croissants sur un champs de rinceaux, penché, timbré d'un heaume, cimé d'un croissant dans un vol, supporté par deux lions » (les couleurs sont données par Gilles Le Bouvier dans son Armorial de 1450)[64]
Sceau sur un aveu à l'archevêque de Rouen d'un quart de fief de haubert, du manoir de Courcelles et de treize mesures en la même ville, septembre 1434[22].

Pierre de Courcelles « chevalier » 1452[24]

Un écu à « Trois croissants, penché, timbré d'un heaume, cimé d'un croissant dans un vol, supporté par deux lions »
Sceau sur un aveu à l'archevêque de Rouen d'un quart de fief de haubert en la paroisse de Courcelles, septembre 1452[24].

Pierre de Courcelles, chevalier, seigneur de Saint-Liébault et Prégente de Melun sa femme

Catherine de Courcelles († 1519), abbesse (leur fille)
« Écartelé : au 1er et 4e, d'argent à trois croissants de gueules (de Courcelles) ; au 2e et 3e, d'azur à sept besants d'or, placés 3, 3 et 1 (de Melun-La Borde), au chef d'or chargé d'un lion issant de gueules »
Armes autrefois présentes sur les vitraux de l'église de Chennegy et de l'Abbaye Notre-Dame-aux-Nonnains de Troyes dont Catherine de Courcelles fut abbesse.

Éléonore de Courcelles († 29 juin 1510), épouse de Jean de Coligny, seigneur d'Andelot et de Châtillon

« Mi-parti : au 1er, de gueules à l'aigle d'argent, couronnée, becquée et membrée d'azur (de Coligny), au 2d, d'argent à trois croissants de gueules (de Courcelles) »
Ces armes sont encore présentes sur la dalle funéraire d'Éléonore de Courcelles dans l'église de Saint-Lyé[71].

Jehanne de Courcelles (1535-14 juin 1608), inhumée en l'église de Rugny (Yonne)

Ce blason entouré de rameaux d'olivier est gravé sur la dalle tumulaire de Jehanne de Courcelles en dessous de son épitaphe qui rappelle sa filiation :

« (...) autrefois une damoyzelle qui descendoit des maisons de Courmaillon et de Saint Liebaut. S'apeloit Jehanne de Courcelles, et rehaussa de glorieuses vertus, le titre de sa noblesse. Elle passa de mort en vie, et de vie en gloire, l’an 1608, le 14 Juin, de son âge le 73 (...) ».

Les sceaux de Jean de Courcelles et de son fils Pierre respectivement datés de 1434 et 1452 ont été moulés par Germain Demay au XIXe siècle[76],[77].

Propriétés

Alliances

La famille de Courcelles s'allia notamment aux familles : de Fontenay (1395), de Chamigny, de Melun (1435 et 1438), de Doucigny, de Souplainville, de Ray, Ysoré, de Coligny-Châtillon (1464), de Damas[79]etc.

Famille Guillaume dite de Courcelles

Cette famille distincte de la famille de Courcelles et dont le nom originel est « Guillaume » est issue de Jacques Guillaume (mort avant 1577), vivant à Pimelles dans l'Yonne qui épousa Marguerite de Courcelles († après 1577)[4]. Leur descendance finit par substituer au nom « Guillaume » celui de « de Courcelles »[4]. Au cours de l'année 1715, elle déposa des pièces relatives à la famille de Courcelles de Pimelles (mentionnée plus haut) et à Jean « bâtard de Courcelles », seigneur de Ravières en partie, auprès des généalogistes du roi.

Elle occupa notamment à Pimelles, Cruzy-le-Châtel et à Gigny des fonctions de procureur fiscal, receveur, juge de prévôté, lieutenant et procureur au bailliage, greffier, etc. L'un d'eux fit partie en 1674 des gardes du corps du roi et un autre fut en 1665 secrétaire et maitre de l'hôtel du lieutenant-général François de Clermont-Tonnerre. En 1711, cette famille fit édifier une chapelle en la rue Basse-de-Pimelles où furent inhumés au moins deux de ses membres[4].

Blason de Pierre de Courcelles, curé de Pimelles

À cette famille appartenaient :

  • Suzanne de Courcelles, mariée en 1675 à Jacques d'Aumale, seigneur de Mareuil[80].
  • Pierre de Courcelles († 7 juillet 1711)[81], curé de Pimelles et curé doyen de Rugny dont les armes qui figurent dans l'Armorial général de France de 1696 sont « D'azur à trois croissants d'argent rangés en chef et trois roses d'or rangées en pointe sommées chacune d'une colombe aussi d'or. »[82],[83](cet écu associe deux blasons présents sur le linteau d'entrée du manoir renaissance situé dans l'ancien domaine du « lieudict la rue Basse » de Pimelles, autrefois propriété de la famille de Courcelles à Pimelles au XVIe siècle)[4]. Alors curé de Molosmes, il fit ériger en 1673 l'autel de l'église de Saint-Martin-sur-Armançon dont le retable porte encore l'inscription latine : « Hoc altare érigendum curavit P de Courcelle, parochus melundensis 1673 »[84].
  • Marie Louise Aimée de Courcelles (1765-1799), mariée en 1783 au comte Barthélémy-Charles de Dreux-Nancré, page de la reine Marie Antoinette, capitaine au Régiment Royal-Pologne cavalerie[85], d'où postérité éteinte à la fin du XIXe siècle.

Bibliographie

Sources

  1. Louis Le Clert, Armorial historique de l’Aube dans Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts du département de l'Aube, 1911, page 172.
  2. Eugène Lambert, Recherches historiques sur Tanlay, 1886, page 117 : notice sur la maison de Courcelles.
  3. Marie Angélique Depardieu, Un homme de finances dans la 2e moitié du XIVe siècle, Nicolas de Fontenay dans Annales de Bourgogne : revue historique trimestrielle publiée sous le patronage de l'Université de Dijon et de l'Académie des sciences, arts et belles lettres de Dijon, 2001, page 416.
  4. Alain Noël Des seigneurs de Tanlay aux truffiers des forêts de Paisson et de Maulne.
  5. Les Dossiers bleus du cabinet des titres ne font pas remonter la filiation au-delà de Jean de Courcelles, chevalier, seigneur de Saint-Liébault, panetier en 1389 du duc de Bourgogne puis chambellan et conseiller du duc de Bourgogne et du roi de France, marié à Marguerite de Fontenay : Bibliothèque nationale de France. département des manuscrits français no 29760, dossiers bleus no 215 : famille de Courcelles.
  6. Bibliothèque de l'École des chartes, Librairie Droz, 1922, page 312.
  7. T. Boutiot, Histoire de la ville de Troyes et de la Champagne Méridionale, 1872, page 405.
  8. Recueil de Peincédé Tome 24 f.243
  9. Bernard Prost, Inventaires mobiliers et extraits des comptes des ducs de Bourgogne, 1908, page 518.
  10. Inventaire sommaire des Archives départementales de l’Aube antérieures à 1790, 1884, page 139.
  11. Recueil de Peincédé Tome 24 f.104
  12. Recueil de Peincédé Tome 24 f.686
  13. Émile Socard, Biographie des personnages de Troyes et du département de l'Aube, 1882, page 14.
  14. Auguste Petel, Templiers et hospitaliers dans le diocèse de Troyes, 1905, page 28.
  15. Jean-Baptiste-Louis de Gonzague Fontaine, Le cardinal Pierre de Bérulle, 1847, page 178.
  16. Anselme de Sainte-Marie, Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France, tome VIII, 1733, pages 875-876.
  17. Germain Demay, Inventaire des sceaux de la collection Clairambault à la Bibliothèque nationale, Tome 1, 1885, page 304, no 2873 : sceau de Pierre de Courcelles (1342), garde de la forêt de Neuville : écu à « Trois croissants, supporté par deux oiseaux dans un quadrilobe »
  18. Inventaire sommaire des archives départementales de l’Eure antérieures à 1790, 1893, page 213.
  19. Germain Demay, Inventaire des sceaux de la collection Clairambault à la Bibliothèque nationale, Tome 1, 1885, page 304, no 2874 : sceau de Pierre de Courcelles (1366) maître et enquêteur des eaux et forêts : écu à « Trois croissants, penché, timbré d’un heaume, cimé d’une tête de cerf, supporté par deux lions »
  20. Armorial historique & monumental européen, ID 1240 famille de Courcelles.
  21. Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l'Eure, volume 2, 1879, page 12.
  22. Germain Demay, Inventaire des sceaux de Normandie, 1881, page 25, no 205 : sceau de Pierre de Courcelles (1434) écu à « Trois croissants sur un champs de rinceaux, penché, timbré d'un heaume, cimé d'un croissant dans un vol, supporté par deux lions »
  23. Alexandre Théodore Barabé, Recherches historiques sur le tabellionage royal principalement en Normandie, 1863, pages 345-346.
  24. Germain Demay, Inventaire des sceaux de Normandie, 1881, page 25, no 206 : sceau de Pierre de Courcelles (1452) : écu à « Trois croissants, penché, timbré d'un heaume, cimé d'un croissant dans un vol, supporté par deux lions »
  25. Léopold Delisle, Catalogue des actes de Philippe-Auguste, 1856, page 54.
  26. Vincent Poupard, Histoire de la ville de Sancerre, 1777, page 59.
  27. Cartulaire de Louviers, 1870, page 310.
  28. Germain Demay, Inventaire des sceaux de Normandie, 1881, page 24, no 203.
  29. Germain Demay, Inventaire des sceaux de Normandie, 1881, page 24, no 204.
  30. Bibliothèque de l'École des chartes, Droz, 1922, page 311.
  31. Mirot Léon. Notes sur un manuscrit de Froissart et sur Pierre de Fontenay, seigneur de Rance, son premier possesseur. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1922, tome 83
  32. Théophile Boutiot, Histoire de la ville de Troyes et de la Champagne méridionale, Volume 2, 1872, page 405.
  33. Alphonse-Honoré Taillandier, Histoire du château et du bourg de Blandy en Brie, 1854, page 53.
  34. « Site de l'Opération Charles VI », sur vjf.cnrs.fr.
  35. Marie Angélique Depardieu, Un homme de finances dans la 2e moitié du XIVe siècle, Nicolas de Fontenay dans Annales de Bourgogne : revue historique trimestrielle publiée sous le patronage de l'Université de Dijon et de l'Académie des sciences, arts et belles lettres de Dijon, 2001, page 414.
  36. Inventaire sommaire des archives départementales de l'Aube antérieures à 1790, Brunard, 1884, page 158.
  37. A. Longnon, Paris pendant la domination anglaise documents extraits des registres de la chancellerie de France, 1878, page 74.
  38. Marie Angélique Depardieu, Un homme de finances dans la 2e moitié du XIVe siècle, Nicolas de Fontenay dans Annales de Bourgogne : revue historique trimestrielle publiée sous le patronage de l'Université de Dijon et de l'Académie des sciences, arts et belles lettres de Dijon, 2001, page 415.
  39. Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, 1825, page 26.
  40. Les bibliothèques des ecclésiastiques de Troyes du XIVe au XVIe siècle 2001, Anne Chalandon
  41. Abbé Charles Lalore, Collection de documents inédits relatifs à la ville de Troyes et à la Champagne méridionale, tome 2, Collection des principaux obituaires et confraternités du diocèse de Troyes, 1882, page 463.
  42. Mémoires de la Société académique d'agriculture, des sciences, arts et belles-lettres du département de l'Aube, 1872, page 31.
  43. Pierre Varin Archives législatives de la ville de Reims: 2 ptie. Statuts 1844
  44. Bulletin de la société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, Volume 58, 1905, page 57.
  45. Annuaire Historique du département de l'Yonne. Recueil de documents authentiques destinés a former la Statistique départementale, 1881, page 137.
  46. Eugène Lambert, Recherches historiques sur Tanlay, 1886, page 125 : notice sur Edme de Courcelles.
  47. Émile Campardon, Alexandre Tuetey, Inventaire des registres des insinuations du Châtelet de Paris: règnes Français Ier et de Henri II, 1906, page 515.
  48. Eugène Lambert, Recherches historiques sur Tanlay, 1886, page 129 : notice sur Edme de Courcelles.
  49. En 1533, le testament de Catherine de Courcelles, dame d'Aillefol mentionne que sa servante à deux filles.
  50. Maurice Roy Le ban et l'arrière-ban du bailliage de Sens au XVIe siècle : contenant les noms des seigneurs et hommes d'armes, la liste des fiefs, avec l'indication de leur revenu annuel.... 1885.
  51. Maurice Roy Le ban et l'arrière-ban du bailliage de Sens au XVIe siècle : contenant les noms des seigneurs et hommes d'armes, la liste des fiefs, avec l'indication de leur revenu annuel... /. 1885.
  52. Dossier Bleu no 215 : de Courcelles.
  53. Bibliothèque nationale de France, département des manuscrits français, no 29760, dossiers bleus no 215 : famille de Courcelles, mention du testament d'Edme de Courcelles du 20 décembre 1522 en faveur de Jean de Chamigny.
  54. Eugène Lambert, Recherches historiques sur Tanlay, 1886, page 130 : notice sur Edme de Courcelles.
  55. Eugène Lambert, Recherches historiques sur Tanlay, 1886, page 131 : notice sur Edme de Courcelles.
  56. Archives de l'Yonne 5 Mi 283/8
  57. Bibliothèque nationale de France, département des manuscrits français, no 29760, dossiers bleus no 215 : famille de Courcelles, hommage de Françoise et Nicole de Courcelles du 25 novembre 1635.
  58. Bibliothèque nationale de France, département des manuscrits français, no 29760, dossiers bleus no 215 : mariage le 3 décembre 1638 de Claude de Courcelles avec Guy Ferron.
  59. Inhumation de Nicolle de Courcelles, veuve de Jean de Channes (AD Yonne).
  60. Archives départementales de l'Yonne 41 J.10.
  61. Mémoire pour Catherine de Beaujeu-Montcoquier sur la succession d'Edme de Courcelles, Carré d'Hozier p.223 BNF
  62. François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse, 1873, page 783.
  63. Le Recueil de Peincédé mentionne le sceau d'armes à trois croissants de Jean de Courcelles en 1386, 1387, 1391, 1392, 1393, 1397, 1398, 1399, 1401, 1402, 1403.
  64. Armorial de France, Angleterre, Écosse, Allemagne, Italie et autres puissances, composé vers 1450 : texte complet, publié pour la première fois d'après le manuscrit original par Gilles Le Bouvier dit Berry, premier roi d'armes de Charles VII, roi de France ; précédé d'une notice sur la vie et les ouvrages de l'auteur... par M. Vallet (de Viriville), 1866, page 127.
  65. folio 102 Armorial de France, Angleterre, Écosse, Allemagne, Italie et autres puissances, composé vers 1450 par Gilles Le Bouvier, manuscrit original.
  66. Recueil d'armoiries, Armorial colorié de la cour amoureuse de Charles VI (1501-1600), folio 63 verso.
  67. Recueil de Peincédé Tome 29 f.492
  68. Danielle Minois, Le vitrail à Troyes: Les chantiers et les hommes, 1480-1560, 2005, page 202.
  69. Charles Fichot, Statistique monumentale du département de l'Aube, Tome 3, 1889, page 180 : armes de Louis de Courcelles († 1514, fils de Pierre de Courcelles), chanoine de Troyes et archidiacre d'Arcis dans la cathédrale de Troyes (vitrail début XVIe siècle)
  70. Archives départementales de l'Aube., fichier Chandon : de Courcelles : « La maison de Courcelles, ancienne et riche possedoit en ces quartiers de belles terres comme Tanlay, S.Liébault, Courcelles, Chennegy, Neuville et dépendances. Philippe de Courcelles (l'auteur le confond avec son père Pierre) étoit seigneur de Saint-Liébault et Chennegy il y a plus de six-vingt ans (120 ans) et se voient en l'église de Chennegy ses armes et celles de sa femme qui sont celles de Melun brisées sur le chef d'un lion naissant de gueules. Les armes de Courcelles sont d'argent à trois croissants montants de gueules. Jacques de Courcelles, chevalier de Malte est aussi représenté es vistres de l'église avec sa sopraveste chargée de ses armes brisées de celles de Saint-Jean de Hiérusalem de Malte, elles se voyent aussi en la chapelle du Hayer et de plus Jean de Courcelles et sa femme (Marguerite de Fontenay) qui portoit de sable à un léopard lionné d'argent semé de trèfles du même. »
  71. Armorial historique & monumental européen, dalle funéraire d’Éléonore de Courcelles, veuve de Jean de Coligny († 1510) dans l'église de Saint-Lyé (Aube).
  72. Armorial historique & monumental européen, Armes d'Edme de Courcelles († 1534) dans l'église de Saint-Liébault (Aube).
  73. Armorial historique & monumental européen, Armes de Courcelles dans l'église de Dierrey-Saint-Julien (Aube).
  74. Notice sur le manoir de Saint-Vinnemer (maison sise à Saint-Vinnemer) / Base POP
  75. Notice sur le portail de l'église de Ravières / Base POP
  76. moulage du sceau de Jehan de Courcelles (1434), écu à « Trois croissants sur un champ de rinceaux, penché, timbré d'un heaume cimé d'un croissant dans un vol, supporté par deux lions », Germain Demay, Inventaire des sceaux de Normandie, no 205 Ad 76 - archevêché de Rouen.
  77. moulage du sceau de Pierre de Courcelles (1452), écu à « Trois croissants, penché, timbré d'un heaume cimé d'un croissant dans un vol, supporté par deux lions », Germain Demay, Inventaire des sceaux de Normandie, no 205 Ad 76 - archevêché de Rouen.
  78. Archives de l'Aube, carton 197, no 780 et suivants, 2e série de la Vente des biens des émigrés.
  79. Dalle Tumulaire de Jehanne de Courcelles (1535-1608) en l'église de Rugny (Yonne)
  80. Louis Pierre d' Hozier, Armorial général, ou Registres de la noblesse de France, 1867, page 50.
  81. Archives en ligne de l'Yonne, registre paroissial de Pimelles - 1711.
  82. Aristide Dey Armorial historique de l'Yonne, recueil d'armoiries portées avant 1789 dans les pays qui forment aujourd'hui le département de l'Yonne... 1863
  83. Charles d'Hozier VOLUMES RELIES du Cabinet des titres : recherches de noblesse, armoriaux, preuves, histoires généalogiques. Armorial général de France, dressé, en vertu de l'édit de 1696, parCharles D'HOZIER. (1697-1709). XXV Paris, III.
  84. St Martin sur Armançon Eglise Notre Dame de l’Assomption
  85. Carnet de la sabretache, 1904, page 705.
  86. Contrat de mariage du 17 février 1760.
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