Fuilla

Fuilla (en catalan Fullà) est une commune française située dans le centre du département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays de Conflent, correspondant à l'ensemble des vallées pyrénéennes qui « confluent » avec le lit creusé par la Têt entre Mont-Louis et Rodès.

Fuilla
Fullà

Vue sur Fuilla en hiver.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Pyrénées-Orientales
Arrondissement Prades
Intercommunalité Communauté de communes Conflent-Canigó
Maire
Mandat
Jean-François Laborde
2020-2026
Code postal 66820
Code commune 66085
Démographie
Gentilé Fuillanencs, Fuillanencques
Population
municipale
443 hab. (2019 )
Densité 46 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 33′ 46″ nord, 2° 21′ 48″ est
Altitude Min. 430 m
Max. 1 171 m
Superficie 9,69 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Prades
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Canigou
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Fuilla
Fullà
Géolocalisation sur la carte : France
Fuilla
Fullà
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
Fuilla
Fullà
Géolocalisation sur la carte : Occitanie
Fuilla
Fullà

    Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Têt, la rivière de Rotja. Incluse dans le parc naturel régional des Pyrénées catalanes, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : quatre sites Natura 2000 (le « massif du Madres-Coronat », le « massif de Madres-Coronat », les « sites à chiroptères des Pyrénées-Orientales » et le « pins de Salzmann du Conflent ») et cinq zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

    Fuilla est une commune rurale qui compte 443 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Prades. Ses habitants sont appelés les Fuillanencs ou Fuillanencques.

    Géographie

    Localisation

    La commune de Fuilla se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie[I 1].

    Elle se situe à 46 km à vol d'oiseau de Perpignan[1], préfecture du département, à km de Prades[2], sous-préfecture, et à 27 km d'Amélie-les-Bains-Palalda[3], bureau centralisateur du canton du Canigou dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Prades[I 1].

    Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Corneilla-de-Conflent (1,5 km), Vernet-les-Bains (2,5 km), Villefranche-de-Conflent (2,8 km), Sahorre (3,3 km), Serdinya (3,4 km), Fillols (3,8 km), Casteil (4,3 km), Escaro (4,7 km).

    Sur le plan historique et culturel, Fuilla fait partie de la région de Conflent, héritière de l'ancien comté de Conflent et de la viguerie de Conflent. Ce pays correspond à l'ensemble des vallées pyrénéennes qui « confluent » avec le lit creusé par la Têt entre Mont-Louis, porte de la Cerdagne, et Rodès, aux abords de la plaine du Roussillon[5].

    Situation de Fuilla.

    Paysages et relief

    Vue en direction du nord sur la commune de Fuilla dans la vallée de la Rotja (à gauche). La vallée du Cady (Vernet-les-Bains et Corneilla-de-Conflent) est à droite. Le massif du Mont Coronat est en arrière-plan.

    La superficie de la commune est de 969 hectares. L'altitude de Fuilla varie entre 430 mètres et 1 171 mètres[7].

    La commune s'étend sur 4 niveaux de part et d'autre de la route départementale D 6 :

    • Fuilla du bas (Fulla d'Avall ou de Baix) à environ 516 mètres d'altitude au panneau indicateur (secteur de l'église Sainte-Eulalie) ;
    • Fuilla du milieu (Fulla del Mig) à 536 mètres (secteur de l'ancienne mairie) ;
    • Fuilla du haut (Fulla d'Amunt) vers 571 mètres.
    • Saint Eulalie quartier de la gare

    La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[8].

    Hydrographie

    La rivière de Rotja à Fuilla.
    • Le fleuve de la Têt qui traverse la commune au nord dans sa partie la plus étroite, d'ouest en est[9].
    • La rivière de Rotja, affluent de la Têt, d'une longueur de 23,3 km, coule du sud au nord.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[10]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[11].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[10].

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 11,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 7,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 14,6 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 834 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 5,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 5,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[13] complétée par des études régionales[14] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Codalet », sur la commune de Codalet, mise en service en 1969[15] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[16],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,4 °C et la hauteur de précipitations de 609,2 mm pour la période 1981-2010[17]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Perpignan », sur la commune de Perpignan, mise en service en 1924 et à 46 km[18], la température moyenne annuelle évolue de 15,4 °C pour la période 1971-2000[19], à 15,7 °C pour 1981-2010[20], puis à 16,1 °C pour 1991-2020[21].

    Espaces protégés

    La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[22],[23].

    Un espace protégé est présent sur la commune : le parc naturel régional des Pyrénées catalanes, créé en 2004 et d'une superficie de 139 062 ha, qui s'étend sur 66 communes du département. Ce territoire s'étage des fonds maraîchers et fruitiers des vallées de basse altitude aux plus hauts sommets des Pyrénées-Orientales en passant par les grands massifs de garrigue et de forêt méditerranéenne[24],[25].

    Réseau Natura 2000

    Sites Natura 2000 sur le territoire communal.

    Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 5]. Trois sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la directive habitats[27] :

    • le « massif de Madres-Coronat », d'une superficie de 21 363 ha, offre une multitude de faciès de végétation avec aussi bien des garrigues supra-méditerranéennes, des pinèdes à Pin sylvestre ou à Pin à crochet, que des hêtraies pures ou des hêtraies-sapinières, des landes à Genêt purgatif ou à Rhododendron, ou encore des pelouses alpines[28] ;
    • les « sites à chiroptères des Pyrénées-Orientales », d'une superficie de 2 437 ha, abritent d'importantes colonies d'espèces de chauves-souris d'intérêt communautaire[29] ;
    • le « pins de Salzmann du Conflent », d'une superficie de 998 ha, abrite en effet le plus beau peuplement de Pin de Salzmann de tout le département des Pyrénées-Orientales et possède des arbres remarquables[30] et au titre de la directive oiseaux[27]
    • le « massif du Madres-Coronat », d'une superficie de 21 396 ha, présente un fort intérêt écologique pour 17 espèces inscrites à l'annexe I de la directive oiseaux, dont le Gypaète barbu[31].

    Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1[Note 6] sont recensées sur la commune[32] :

    • la « forêt de Pin de Salzmann du Conflent » (1 232 ha), couvrant 4 communes du département[33] ;
    • les « grottes des Canalette » (173 ha), couvrant 2 communes du département[34],
    • les « Roc Campagna et Fort Libéria » (414 ha), couvrant 3 communes du département[35] ;

    et deux ZNIEFF de type 2[Note 7],[32] :

    • la « vallée du Conflent » (5 742 ha), couvrant 12 communes du département[36] ;
    • le « versant sud du massif du Madres » (27 267 ha), couvrant 27 communes du département[37].

    Urbanisme

    Typologie

    Fuilla est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[38],[I 2],[39].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Prades, dont elle est une commune de la couronne[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (68,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (27,2 %), zones agricoles hétérogènes (23,1 %), zones urbanisées (8,2 %)[40].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Logement

    En 2013, le nombre total de logements dans la commune était de 295.

    Parmi ces logements, 64,7 % étaient des résidences principales, 25,4 % des résidences secondaires et 9,8 % des logements vacants.

    La part des ménages propriétaires de leur résidence principale s’élevait à 74,9 %[I 5].

    Voies de communication et transports

    La ligne 525 du réseau liO relie la commune à Prades depuis Py.

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Fuilla est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage, et à un risque particulier, le risque radon[41],[42].

    Risques naturels

    Zones inondables de la commune de Fuilla.

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau du bassin de la Têt[43].

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des glissements de terrains, soit des chutes de blocs, soit des effondrements liés à des cavités souterraines[44]. . L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[45]

    Risques technologiques

    Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[46].

    Sur le département des Pyrénées-Orientales, on dénombre sept grands barrages susceptibles d’occasionner des dégâts en cas de rupture. La commune fait partie des 66 communes susceptibles d’être touchées par l’onde de submersion consécutive à la rupture d’un de ces barrages, le Barrage des Bouillouses sur la Têt, un ouvrage de 17,5 m de hauteur construit en 1910[47].

    Risque particulier

    Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Fuilla est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[48].

    Toponymie

    En catalan, le nom de la commune est Fullà[49].

    Histoire

    Préhistoire

    L'activité préhistorique à Fuilla en plein magdalénien, soit vers −12 000 ans, est attestée.

    Par la suite à l'époque mégalithique (de −2 500 ans à −2 200 ans) nos ancêtres édifièrent plusieurs dolmens sur les collines de Fuilla.

    Du Moyen Âge à la Révolution

    C’est entre 476 et l’an 1 000, période du haut Moyen Âge, que Fuilla apparaît en tant que possession de l'abbaye d'Exalada. Récupérée par le comte Miron, la seigneurie est cédée à St Jean des Abadesses vers 870. En l’an 906, le concile de Narbonne confirme cette donation, et notamment de l'église Ste Eulalie, à Hemma, abbesse du monastère. Un autre alleu est donné en 966 à ce même monastère par le comte Seniofred.

    Fin 878, le monastère Saint-André d'Eixalada est détruit par une inondation et les moines survivants décident de fonder un nouvel édifice en aval du Têt, à Cuxa. En 941, l’abbaye reçoit des enfants de Miron un alleu qu'ils possédaient à Fuilla, puis en 975 et 984, deux autres domaines.

    Pour son canal d'alimentation en eau creusé vers 957, Fuilla est à nouveau cité dans les documents de la commune[50].

    La consécration de l'église St Eulalie a lieu en 1 031[51].

    Époque contemporaine

    En 1 790, année de la création des Pyrénées-Orientales, les ecclésiastiques doivent prêter serment à la Constitution civile du clergé. Par suite d’imbroglios administratifs, voire de trucages délibérés, des prêtres sont classés à tort assermentés. Pour le seul canton de Prades, c'est le cas à Vinça, Marquixanes, Conat, Codalet et Fuilla[52].

    Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la commune connaît une activité industrielle liée à l'exploitation du minerai de fer dans le massif du Canigou et à sa situation géographique favorable dans le bassin de la Têt. Le 29 juin 1860, un décret impérial autorise ainsi Auguste Lazerme, maire de Vinça et conseiller général des Pyrénées-Orientales et James Jaume, négociant, à établir une "usine à fer" à Fuilla[53]. Située sur une dérivation de la rive droite de la Têt et en activité dès 1859, celle-ci se compose principalement de deux hauts fourneaux au bois sur les trois autorisés, de fours à griller le minerai, de charbonnières et d'une roue hydraulique. L'ensemble appartient ensuite à la société Frèrejean, Roux et Cie, maîtres de forges à Annecy, puis à la SA des Forges et fonderies de Crans[54].

    Au tournant du XXe siècle, les hauts fourneaux sont remplacés par une usine électrique, propriété de la Société Roussillonnaise d'Electricité[55]. Ces deux activités se traduisent par un essor de la population, sensible dans les recensements de 1856-1861 et 1901.

    Politique et administration

    Canton

    En 1790, la commune de Fuilla est incluse dans le canton de Vernet. Ce canton est rapidement supprimé et la commune rejoint alors, vers 1793, le canton de Corneilla. Supprimé à son tour, Fuilla est rattachée en 1801 au canton de Prades, qu'elle ne quitte plus par la suite[7],[56]. À compter des élections départementales de 2015, la commune de Fuilla rejoint le nouveau canton du Canigou.

    Liste des maires

    La nouvelle mairie, en 2013.
    Liste des maires successifs[57]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1848 1851 Mathieu Faucet    
    1851 1862 François Romeu    
    1862 1866 Mathieu Faucet    
    1866 1874 Emmanuel Guinot    
    1874 1875 Gaudérique Margail    
    1875 1888 Sébastien Morer    
    1888 1892 Paul Pacouil    
    1892 1913 Antoine Guimenor    
    1913 1919 Jean Gui    
    1919 1931 Guillaume Lafont    
    1931 1943 Joseph Faucet    
    1944 1953 Pallade Pages    
    1953 1960 Jean Gui    
    1960 1971 Paul Cinte    
    1971 1983 Georges Juncy    
    1983 1995 Eugène Correger    
    1995 2004 Jean-Marie Bertrand    
    2004 mars 2014 Gilberte Pideil[58]    
    mars 2014 En cours Pierre Bazely[59]    

    Population et société

    Démographie ancienne

    La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).

    Évolution de la population
    1355 1359 1365 1378 1470 1515 1553 1709 1720
    33 f30 f33 f11 f11 f9 f10 f20 f14 f
    1767 1774 1789 - - - - - -
    181 H51 f42 f------
    (Sources : Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN 2-222-03821-9))

    Démographie contemporaine

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[60]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[61].

    En 2019, la commune comptait 443 habitants[Note 10], en diminution de 2,21 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Orientales : +3,73 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    255275236319394387359379386
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    395380375352355361370350357
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    378327341320344327316304316
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    273266233254297329360369453
    2018 2019 - - - - - - -
    447443-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[7] puis Insee à partir de 2006[62].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution du rang de la commune
    selon la population municipale des années : 1968[63] 1975[63] 1982[63] 1990[63] 1999[63] 2006[64] 2009[65] 2013[66]
    Rang de la commune dans le département 110 125 121 119 119 120 118 111
    Nombre de communes du département 232 217 220 225 226 226 226 226

    Enseignement

    L'école, près de l'ancienne mairie.

    Fuilla dispose d'une école primaire publique (maternelle et élémentaire, 21 élèves en 2013)[67].

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête patronale : 10 décembre[68] ;
    • Foire : 1er dimanche de mai[68].
    • Fête de la pomme : fin octobre, alternativement une année sur deux à Sahorre et Fuilla[69].

    Économie

    Revenus

    En 2018, la commune compte 172 ménages fiscaux[Note 11], regroupant 370 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 18 460 [I 6] (19 350  dans le département[I 7]).

    Emploi

    Taux de chômage
    200820132018
    Commune[I 8]6,8 %10,6 %13,3 %
    Département[I 9]10,3 %12,9 %13,3 %
    France entière[I 10]8,3 %10 %10 %

    En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 241 personnes, parmi lesquelles on compte 61 % d'actifs (47,7 % ayant un emploi et 13,3 % de chômeurs) et 39 % d'inactifs[Note 12],[I 8]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.

    La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Prades, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 11]. Elle compte 57 emplois en 2018, contre 60 en 2013 et 63 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 124, soit un indicateur de concentration d'emploi de 45,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 41,6 %[I 12].

    Sur ces 124 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 36 travaillent dans la commune, soit 29 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 81,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 4,1 % les transports en commun, 1,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 13 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].

    Secteurs d'activités

    30 établissements[Note 13] sont implantés à Fuilla au [I 15]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 30 % du nombre total d'établissements de la commune (9 sur les 30 entreprises implantées à Fuilla), contre 30,5 % au niveau départemental[I 16].

    Agriculture

    1988200020102020
    Exploitations4421117
    SAU[Note 14] (ha)169222317184

    La commune est dans le Conflent, une petite région agricole occupant le centre-ouest du département des Pyrénées-Orientales[70]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 15] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 3]. Sept exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 16] (44 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 184 ha[72],[Carte 4],[Carte 5].

    Culture locale et patrimoine

    Monuments et lieux touristiques

    Personnalités liées à la commune

    L'ancien international de rugby Jean-François Imbernon est originaire de Fuilla.

    Héraldique

    Blason
    De gueules à la feuille renversée d’argent.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Laurent Hernandez et Edwige Praca, notices "Fuilla", Le Patrimoine des Communes de la Méridienne Verte, tome II, Flohic Editions, Paris, 2000, p. 1617-1621.
    • Giralt, « Notice historique sur la commune de Fuilla », Bulletin de la Société agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées-Orientales, Perpignan, no 50,

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[12].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[26].
    6. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    7. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    8. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    9. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    10. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    11. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
    12. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
    13. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
    14. Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
    15. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
    16. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[71].
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    2. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
    3. « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).

    Site de l'Insee

    1. « Métadonnées de la commune de Fuilla » (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition » (consulté le ).
    3. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Prades » (consulté le ).
    4. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
    5. Statistiques officielles de l’INSEE (version nov 2016).
    6. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Fuilla » (consulté le ).
    7. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans les Pyrénées-Orientales » (consulté le ).
    8. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Fuilla » (consulté le ).
    9. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans les Pyrénées-Orientales » (consulté le ).
    10. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
    11. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
    12. « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Fuilla » (consulté le ).
    13. « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
    14. « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
    15. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 à Fuilla » (consulté le ).
    16. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 dans les Pyrénées-Orientales » (consulté le ).

    Autres sources

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    2. Stephan Georg, « Distance entre Fuilla et Prades », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    3. Stephan Georg, « Distance entre Fuilla et Amélie-les-Bains-Palalda », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    4. « Communes les plus proches de Fuilla », sur www.villorama.com (consulté le ).
    5. Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 194-195.
    6. Carte IGN sous Géoportail
    7. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    8. « Plan séisme » (consulté le ).
    9. Carte cadastrale de Fuilla
    10. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    11. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    12. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    13. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    14. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
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    16. « Orthodromie entre Fuilla et Codalet », sur fr.distance.to (consulté le ).
    17. « Station Météo-France Codalet - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    18. « Orthodromie entre Fuilla et Perpignan », sur fr.distance.to (consulté le ).
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    20. « Station météorologique de Perpignan - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    21. « Station météorologique de Perpignan - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
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    23. « Liste des espaces protégés sur la commune », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
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    49. (ca)(fr)Institut d’Estudis Catalans, Université de Perpignan, Nomenclàtor toponímic de la Catalunya del Nord, Barcelone, (lire en ligne).
    50. Les Pyrénées catalanes
    51. Les Celleres et la naissance du village en Roussillon
    52. Révolution et Contre-Révolution dans la France du Midi - Page 147
    53. Auguste Lazerme, officier des haras, né en 1825 à Perpignan, décédé en 1895 à Vinça, maire de Vinça de 1855 à 1875. Sur la famille de Lazerme, cf Wikipedia, en lien : Famille de Lazerme. James Jaume, négociant, né à Perpignan en 1812, décédé à Villeneuve de la Rivière en 1889.
    54. Archives départementales des Pyrénées-Orientales, 8S147, dossier de demande d'autorisation des hauts fourneaux de Fuilla. A noter : la famille Jaume est alliée à celle des Frèrejean par les épouses, nées Descallar.
    55. Archives départementales des Pyrénées-Orientales, 13Sp6.
    56. Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN 2-222-03821-9).
    57. Liste des maires depuis 1848 sur MairesGenWeb
    58. Préfecture des Pyrénées-Orientales, Liste des maires élus en 2008, consultée le 22 juillet 2010
    59. [PDF] « Liste des maires du département des Pyrénées-Orientales à la suite des élections municipales et communautaires des 23 et 30 mars 2014 », sur http://la-clau.net.
    60. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    61. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    62. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    63. INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le ).
    64. INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
    65. INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
    66. INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
    67. Annuaire du Ministère de l'Éducation nationale
    68. Michel de La Torre, Pyrénées-Orientales : Le guide complet de ses 224 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN 2-7399-5066-7).
    69. Sebastià Vilanou i Poncet, « Fuilla : la fête de la pomme se prépare », sur La Semaine du Roussillon, (consulté le ).
    70. « Les régions agricoles (RA), petites régions agricoles(PRA) - Année de référence : 2017 », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    71. Présentation des premiers résultats du recensement agricole 2020, Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, 10 décembre 2021
    72. « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siège dans la commune de Fuilla - Données générales », sur recensement-agricole.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
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