Huile essentielle
On appelle huile essentielle, ou parfois essence végétale (du latin essentia, « nature d'une chose »), le liquide concentré et hydrophobe des composés aromatiques (odoriférants) volatils d'une plante. Il est obtenu par extraction mécanique, entraînement à la vapeur d'eau ou distillation à sec.
D'autres extraits végétaux sont obtenus par extraction avec des solvants non aqueux volatils (hexane, éther…) tandis qu'un nouveau procédé d'extraction s'est développé récemment : l'extraction au CO2 supercritique. Dans tous ces cas, il ne s'agit alors plus d'huiles essentielles, terme réservé aux produits de la distillation aqueuse, à sec ou de l'expression à froid, mais d'extraits végétaux qui portent différents noms selon les procédés successifs qui leur sont appliqués : concrètes, absolues, résinoïdes, oléorésines, etc.
Enfin, l'extraction sans distillation par de l'alcool, de l'eau liquide ou un mélange des deux, porte différents noms selon les méthodes pratiquées : tisane, macération, décoction, extrait hydro-alcoolique, teinture, etc.
L'ensemble est regroupé sous le terme générique « extraits naturels complexes » (natural complex substances ou NCS en anglais).
Histoire et origine
Les utilisations des substances odorantes des plantes sont connues depuis l'Antiquité[réf. à confirmer][1]. Les premiers textes relatant l'utilisation d'huiles fines et de parfums sont des papyrus hiéroglyphes égyptiens datant de plus de 2 800 ans. Le papyrus Ebers en Égypte ainsi que les récits d'Hérodote, de Pline et des médecins Dioscoride et Galien montrent que les Égyptiens utilisaient les huiles extraites des plantes, les parfums et les essences de plusieurs plantes aromatiques, auxquels ils recouraient pour la pharmacologie et l'embaumement. Ils connaissaient trois méthodes pour extraire les huiles essentielles, la macération (cuisine, parfumerie et pharmacopée), l'enfleurage et une forme archaïque de distillation[réf. à confirmer][2].
Les civilisations chinoises et indiennes employaient également les huiles essentielles pour les soins thérapeutiques et cosmétiques : l'empereur Chen Ning rédigea un traité de phytothérapie, et l'on sait qu'en Inde, la médecine ayurvédique et les livres sacrés des Védas connaissaient plus de sept cents épices (basilic, cannelle, nard, myrrhe, santal, entre autres) et on utilisait les parfums à des fins liturgiques et thérapeutiques[réf. à confirmer][3].
Plus généralement la phytothérapie, l'utilisation de substances issues des plantes dans la médecine, est connue de toutes les civilisations. La naissance de l'aromathérapie moderne est due au chimiste René Maurice Gattefossé, dans les années 1920.
Définitions
Le terme « huile essentielle » est défini à la fois par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) pour les usages pharmaceutiques et cosmétiques et par l'AFNOR/ISO pour les usages aromatiques et alimentaires.
Selon l'ANSM
L'ANSM définit les huiles essentielles comme suit[4] :
« Produit odorant, généralement de composition complexe, obtenu à partir d’une matière première végétale botaniquement définie, soit par entraînement par la vapeur d’eau, soit par distillation sèche, ou par un procédé mécanique approprié sans chauffage. L’huile essentielle est le plus souvent séparée de la phase aqueuse par un procédé physique n’entraînant pas de changement significatif de sa composition. »
Norme ISO
Selon la norme ISO 9235 Matières premières aromatiques d’origine naturelle – vocabulaire, une huile essentielle est définie comme un « produit obtenu à partir d’une matière première d’origine végétale, après séparation de la phase aqueuse par des procédés physiques : soit par entraînement à la vapeur d’eau, soit par des procédés mécaniques à partir de l’épicarpe des Citrus, soit par distillation sèche ».
Il est d'usage de faire la distinction entre les « huiles essentielles » issues de distillation de végétaux sans autre modification, et les « essences », qui peuvent faire l'objet d'adjonctions chimiques, tandis que les milieux professionnels utilisent aussi des huiles essentielles rectifiées, qui ont fait l'objet d'un fractionnement ou d'une décoloration, mais sans ajout.
Les huiles obtenues par distillation à sec sont aussi appelées huiles empyreumatiques. Les deux procédés de distillation à sec et à la vapeur d'eau peuvent être utilisés pour certaines plantes et donner des extraits différents (cade, ciste…).
L'obtention des huiles essentielles se fait soit par entraînement par la vapeur d'eau dans une opération de distillation, soit par distillation sèche, soit par expression à froid (zestes). Dans ce dernier cas, une certaine ambiguïté existe sur la dénomination d'huile essentielle. Selon l'AFNOR, il faut utiliser le terme d'essence alors que la Pharmacopée française et la Pharmacopée européenne utilisent le terme d'huile essentielle. Le terme d'huile essentielle a été retenu par les spécialistes en pharmacognosie[5].
La quantité d'huile essentielle contenue dans les plantes est toujours faible, parfois très faible, voire infime[Combien ?].
Composition chimique
C'est un mélange de molécules variées, comprenant en particulier des terpènes (hydrocarbures non aromatiques), c'est-à-dire dérivés de l'isoprène et non du benzène, et des composés oxygénés (alcools, aldéhydes, cétones, ester).
Classification
Les huiles essentielles (HE) sont classées usuellement selon la nature chimique des principes actifs majeurs, plus rarement sur le mode d'extraction (§ correspondant), ou les effets biologiques (§ correspondant ou § correspondant). On retient neuf classes principales (les carbures sesquiterpéniques et terpéniques, les alcools, les esters et alcools, les aldéhydes, les cétones, les phénols, les éthers, les peroxydes et les sulfurés)[6], avec les composants importants suivants :
- huiles essentielles riches en carbures terpéniques et sesquiterpéniques (HE de térébenthine (alpha-pinène, camphène), HE de genévrier (alpha-pinène, camphène, cadinène), HE de citron (limonène)) ;
- huiles essentielles riches en alcools (HE de coriandre (linalol), HE de bois de rose (linalol), HE de rose (géraniol)) ;
- huiles essentielles mélanges d'esters et d'alcools (HE de lavande (linalol, acétate de linalyle), HE de menthe (menthol, acétate de menthyle)) ;
- huiles essentielles riches en aldéhydes (HE de cannelle (aldéhyde cinnamique), HE de citronnelle (citral et citrannal), HE d'eucalyptus citriodora (citronellal)) ;
- huiles essentielles riches en cétones (HE de carvi (carvone), HE de sauge (thuyone), HE de thuya (thuyone), HE de camphrier (camphre) ;
- huiles essentielles riches en phénols (HE de thym (thymol), HE de sarriette (carvacrol), HE d'origan (thymol et carvacrol), HE de girofle (eugénol)) ;
- huiles essentielles riches en éthers (HE d'anis vert, de badiane chinoise (anéthol), HE de fenouil (anéthol), HE d'eucalyptus globulus (eucalyptol), HE de cajeput (eucalyptol), HE de niaouli) ;
- huiles essentielles riches en peroxydes (HE de chénopode (ascaridol), HE d'Eucalyptus Globulus (Eucalyptol)) ;
- huiles essentielles sulfurées (HE d'ail (Diallyl Disulfide et Trisulfide), HE de crucifères et de liliacées).
La plupart des huiles essentielles sont constituées dans leur grande majorité d'un mélange assez complexe de monoterpènes, de sesquiterpènes, d'alcools, d'esters, d'aldéhydes, d'oxydes, etc. Il y a quelques exceptions : huile essentielle de gaulthérie couchée composée à plus de 99,5 % de salicylate de méthyle (un ester aromatique).
Production et extraction
Il existe plusieurs méthodes d'extraction des extraits naturels complexes, mais la plus utilisée est l'entraînement par la vapeur ou l'hydrodistillation de la plante fraîche ou sèche qui produit des huiles essentielles[7].
Extraction par distillation
La plupart des huiles essentielles sont obtenues par distillation et entraînement par la vapeur d'eau[8] (sauf les huiles essentielles des hespérides : citron, orange, bergamote, etc.). Ce procédé est de loin le plus répandu, car il convient à la majorité des plantes. Comme les huiles essentielles sont insolubles dans l'eau (ce sont des huiles) mais solubles dans la vapeur, lorsqu'on envoie de la vapeur sur la plante, elle se charge au passage des huiles. Dans un appareil spécial, la vapeur d'eau ainsi lestée de ces essences est envoyée dans un compartiment pour y refroidir. Là, la vapeur redevient donc liquide et les huiles s'en désolidarisent (elles flottent à la surface). On les récupère alors par décantation. Le temps complet de distillation doit être respecté pour l'obtention de l'huile essentielle de bonne qualité qui dévoilera « toute son activité »[9]. La (parfois très) faible quantité d'HE contenue dans les plantes explique le coût élevé des huiles essentielles, il est lié à la rareté et non au procédé d'extraction qui reste le même pour la plupart des plantes. Il faut parfois plusieurs tonnes de plantes pour obtenir un kilogramme d'huile essentielle (ex. : quatre tonnes de pétales de rosiers de Damas sont nécessaires pour la production d'un litre d'huile essentielle)[8],[10]. Il existe différents procédés d'extraction (souvent chimiques). Pour l'aromathérapie, tant ces procédés que le choix des plantes et leur méthode de récolte détermine la qualité finale des HE.
Extraction aux solvants volatils
L'extraction se fait à l'aide de solvants organiques volatils dans des appareils appelés extracteurs de Soxhlet. En apparence, la division de la matière à extraire facilite le contact avec le solvant (en agrandissant la surface d’échange), permet d’augmenter la charge de l’extracteur et aussi de réduire le rapport du solvant à la charge. Toutefois le tassement entrave la circulation du solvant et l’homogénéisation des solutions ; il faut donc éviter de tasser ou de trop charger l’extracteur.
On obtient des huiles concrètes avec des solvants volatils tels que l'hexane, qui est le plus utilisé actuellement ; le benzène, très utilisé dans le passé, est interdit pour des raisons de toxicité. Ce procédé a remplacé l'enfleurage (méthode d'extraction par les graisses) qui est devenu beaucoup trop coûteux.
L’extraction s’effectue en plusieurs étapes, on lave la matière avec le solvant deux à trois fois. Il semble que la presque totalité des produits odorants passe en solution dès la première extraction. Mais, étant donné que la matière traitée retient une forte proportion de la solution, il est nécessaire de pratiquer des dilutions successives avec de nouvelles charges de solvant (lavages). La matière épuisée retient une proportion importante de solvant. Avec la charge normale de fleurs d’un extracteur statique de mille litres, la quantité varie entre 150 et 180 litres. Il faut donc concentrer la solution en évaporant le solvant qui est recyclé pour d'autres lavages. La récupération du solvant atteint couramment 94 à 96 % de la quantité retenue. La charge de l’extracteur est désolvatée à la vapeur d’eau, puis elle peut être utilisée dans les champs (compostage).
Extraction par expression à froid
L’extraction se fait sans chauffage, les plantes sont pressées à froid (notamment les hespérides : citron, orange…) de l’écorce ou des fruits.
Extraction à partir de l'écorce
Les premiers procédés d’extraction consistaient à presser l’écorce des Citrus pour faire éclater les tissus contenant l’huile essentielle en les frottant sur des récipients dont les parois étaient recouvertes de pics en métal. Puis le procédé dit à « l’éponge » s’est développé: les écorces étaient pressées plusieurs fois contre un assemblage d’éponges naturelles fixées à une bassine en terre cuite. La pression était accompagnée par un mouvement de rotation de la main. Le mélange exprimé était recueilli par essorage des éponges. Finalement par simple décantation, l’huile essentielle est séparée de la phase aqueuse qui contient aussi des détritus produits par la lacération des tissus de l’écorce.
Extraction à partir des fruits entiers
Avant d’être pressés, les fruits passent dans des machines qui les trient selon leur taille. Cette opération est nécessaire pour améliorer le fonctionnement des extracteurs, obtenir un meilleur rendement et une huile essentielle de meilleure qualité. Les Citrus sont séparés en trois parties de base : l’huile essentielle, le jus et l’écorce. Il existe trois méthodes fondamentales pour extraire l’huile essentielle des Citrus à partir des fruits entiers, les deux premières étant les plus utilisées :
- système séparant l’huile essentielle et le jus en une seule opération (FMC) ;
- l’extraction de l’huile essentielle des fruits entiers précède l’extraction du jus (« pélatrice spéciale ») ;
- l’extraction du jus précède celle de l’huile essentielle.
Extraction au dioxyde de carbone supercritique
L’originalité de la technique d'extraction par un fluide supercritique repose sur le solvant utilisé : il s’agit le plus souvent du dioxyde de carbone en phase fluide supercritique. À l’état supercritique, les fluides supercritiques sont de bons solvants, ce qui leur confère d'excellents pouvoirs d’extraction, modulables à volonté en jouant sur la température de mise en œuvre. Les avantages de ce procédé sont les suivants :
- le CO2 est totalement inerte chimiquement, il est naturel, non toxique et peu coûteux ;
- on utilise des basses températures pour sa mise en œuvre ;
- en fin de cycle, la séparation entre le solvant d'extraction et le soluté pour obtenir l’extrait est facile (simple détente qui ramène le CO2 à l’état gazeux), avec une récupération quasi totale et peu coûteuse ;
- les frais de fonctionnement, à l’échelle pilote ou de laboratoire, sont réduits (le CO2 est continuellement recyclé).
L’extraction au CO2 supercritique est une technique intéressante qui apporte de nouvelles notes olfactives (méthode d'extraction plus complète et moins dégradante que par la vapeur d'eau)[réf. nécessaire]. Cependant, son installation industrielle reste onéreuse et l’appareillage est encore envahissant.
Production et vente
Production mondiale
L’huile essentielle d’orange (extraite de la peau d’orange par pression à froid) est la première huile essentielle mondiale. En 2015, elle était produite à hauteur de 51 000 tonnes, principalement au Brésil et en Floride pour 90 % de leur production.
En deuxième place se trouve l’huile essentielle de menthe « des champs » (Mentha arvensis) avec 32 000 tonnes, soit 29,1 % de la production mondiale.
En troisième position, on retrouve le citron (Citrus limonum ; 9 200 tonnes ; 8,4 %), puis l’eucalyptus (Eucalyptus globulus et Eucalyptus radiata ; 4 000 tonnes ; 3,6 %), la menthe poivrée (Mentha piperita ; 3 300 tonnes ; 3 %) et la citronnelle (Cymbopogon winterianus ; 1 800 tonnes ; 1,6 %). Les trois huiles essentielles les plus vendues dans le monde représentent près de 90 % de ce volume total[11].
Évolution des ventes d'huiles essentielles en pharmacie
Les ventes d’huiles essentielles cumulées aux produits transformés et associés comme les huiles de massage, diffuseurs d’huiles essentielles, sont en constante progression depuis 2012. Les principales ventes concernent les complexes d’huiles essentielles, qui représentent un volume de ventes de près de 119 millions d'euros en 2016, tandis qu'elles atteignaient presque 73 millions d'euros en 2012, soit une progression de 63,1 % en quatre ans[réf. nécessaire]. Les huiles essentielles unitaires connaissent également une progression très importante, passant de 35,3 à 55,5 millions d'euros (+57,3 % entre 2012 et 2016). Au total, l’on peut considérer que le marché de l’aromathérapie en pharmacie est de 174,5 millions d'euros[12][réf. incomplète].
Actions
Actions biologiques
Les huiles essentielles ont des effets biologiques variés, sur les cellules de l'organisme comme les agents infectieux[13],[14]. Les effets et cibles sont multiples du fait de chaque composant chimique, et de leur multiplicité. Les huiles essentielles ont notamment des :
- effets antiseptiques, anti-infectieux, voire antibiotiques. Exemple : l'huile essentielle de lavande avec le linalol[15],[16] ;
- effets sur les réponses inflammatoires et immunologiques : anti-inflammatoires[17], anti-histaminiques[18] ;
- effets sur l'activité neurologique : analgésiques, calmants, sédatifs, anti-spasmodiques, etc.[réf. à confirmer][19].
Juristes, législateurs et pharmacologues[réf. souhaitée] parlent de « vertus thérapeutiques »[20],[21],[22] pour désigner les effets biologiques plus ou moins précis, selon les organes cibles (dermatologique, musculaire…) ou pour des effets plus globaux ou subjectifs (amincissant, aphrodisiaque…).
Actions sur la peau
On choisit l'huile végétale de support en fonction de ses qualités de pénétration, selon que l'on vise le derme ou la circulation systémique par exemple, et selon ses qualités intrinsèques[réf. à confirmer][23].
Parmi les huiles de support courantes, on trouve l'huile de pépins de raisin, l'huile d'amande douce et l'huile d'argan, mais également l'huile de noisette, l'huile de macadamia, l'huile de tournesol.
Utilisations
Les industries de la parfumerie, des arômes et de la cosmétique sont les principales consommatrices d'huiles essentielles. Ce sont en effet les produits de base utilisés pour ajouter des odeurs, en raison de leur forte volatilité et du fait qu'elles ne laissent pas de trace grasse. Dans l'agro-alimentaire, on utilise aussi des HE pour incorporer aux aliments des saveurs.
- Les huiles essentielles sont très employées pour parfumer les produits cosmétiques : savons, shampoings, gels-douches, crèmes cosmétiques et/ou hydratantes, etc.
- Le secteur des produits ménagers (détergents et lessives par exemple) consomme beaucoup d'huiles essentielles pour masquer les odeurs, souvent peu agréables, des produits purs.
- L'utilisation des huiles essentielles dans les arômes alimentaires est croissante. Les arômes sont omniprésents de nos jours : ils sont utilisés comme exhausteur de goût dans divers produits : cafés, thés, tabacs, vins, yaourts, plats cuisinés, etc.
Il est tout à fait possible de fabriquer soi-même ses produits ménagers : les huiles essentielles constituent un ingrédient de premier plan en raison du caractère antiseptique et fongicide de nombre d'entre elles[24],[25].
Cadre réglementaire
Le cadre réglementaire qui régule la vente d'huiles essentielles dépend de l'utilisation prévue[26], et demande de distinguer rigoureusement l'usage qui en est fait : usage thérapeutique dans un médicament, usage dans un complément alimentaire, usage dans un dispositif médical ou encore usage dans un cosmétique. Ainsi, des huiles à destination cosmétique ou de parfumerie ne sont pas soumises aux contrôles sanitaires propres aux produits de consommation, et a fortiori aux médicaments. Une huile achetée en parfumerie ou dans un magasin de cosmétique ne doit donc en aucun cas être utilisée en cuisine ou en auto-médication, car son dosage et ses effets peuvent être dangereux dans cet usage détourné[27].
En France, certaines entreprises contrevenantes ont fait l'objet de poursuites de la part de l'Agence nationale de sécurité du médicament, notamment pour avoir fait la promotion de l’huile de karanja comme filtre solaire alors que ce produit est un simple parfum et ne bloque aucun rayonnement UV[27].
Utilisations sanitaires
Les huiles essentielles sont à l'étude pour éloigner les mouches charbonneuses, qui piquent les animaux domestiques[28] afin d'éviter l'usage d'insecticides.
Les HE sont utilisées en raison de leurs propriétés stimulantes notamment sur les activités cellulaires des plantes et des animaux, ou inhibitrices, par exemple sur les microbes (désinfection).
Elles servent par exemple comme produits phytosanitaires pour combattre les infections fongiques, bactériennes ou virales dans les cultures végétales. Elles apportent des solutions en agriculture biologique en réduisant la pollution, le développement de résistances et autres effets néfastes des pesticides de synthèse. À l'instar de ce qui est fait pour l'homme, les HE entrent aussi dans la composition de traitements pour les animaux, chez qui elles permettent par exemple de réduire l'apparition des résistances aux antibiotiques conventionnels ou de limiter les effets secondaires.[réf. nécessaire]
Utilisations dans l'industrie alimentaire
Le , Ira Glass révèle, lors de son émission de radio This American Life, que la formule secrète du composé 7x du Coca-Cola a été découverte dans un journal de 1979. La formule trouvée contiendrait pour dix litres d'eau, entre autres, vingt gouttes d'huile essentielle d'orange, trente d'huile essentielle de citron, dix d'huile essentielle de noix de muscade, cinq d'huile essentielle de coriandre, cinq d'huile essentielle de néroli, dix d'huile essentielle de cannelle[29],[30],[31],[32].
Utilisation thérapeutique
Les huiles essentielles sont utilisées pour soigner dans le cadre de l'aromathérapie, une discipline non réglementée. Certaines huiles essentielles possèdent des propriétés médicalement intéressantes. Leur usage doit être contrôlé car, comme pour tout produit ayant un effet sur le métabolisme, un mauvais dosage ou une mauvaise utilisation peuvent avoir des conséquences néfastes. Ainsi, le millepertuis, le ginkgo ou le pamplemousse peuvent provoquer une diminution ou une augmentation de l’effet thérapeutique d’autres médicaments par interaction médicamenteuse. De même, l’absinthe ou le thuya peuvent être toxiques pour le système nerveux, c’est pourquoi en France certaines huiles essentielles ne peuvent être délivrées que par un pharmacien[27].
Seul un petit nombre de ces usages sont soutenus par des données scientifiques fiables, et les vendeurs prêtent facilement à leurs produits toutes sortes de propriétés imaginaires[réf. souhaitée]. Il s'agit pour certains d'une pseudo-médecine n'ayant pas fait les preuves de son efficacité[33]. La principale efficacité clinique reconnue de certaines huiles essentielles est une activité antibactérienne[34] (beaucoup moins forte que celle des antibiotiques et antiseptiques modernes). Certaines ont également un effet répulsif sur les animaux, en particulier les insectes[34]. Selon l'EHESP, « les huiles essentielles présentent des propriétés intéressantes qui pourraient être utilisées dans la vie courante, sous réserve d'études supplémentaires. Les données concernant une application à l'homme restent ponctuelles, il serait donc intéressant de pousser les recherches dans ce sens[34]. »
Précautions
Pour le médecin aromathérapeute Jean-Pierre Willem, « ce n'est pas une médecine douce. Il n'est pas possible de faire de l'automédication. » Une seule cuillère à café d'huile essentielle de thuya, par exemple, peut suffire à provoquer la mort[34].
L'ingestion d'huile essentielle peut entraîner une intoxication sévère, notamment chez les enfants pour lesquels le risque accidentel est plus élevé. Cette intoxication peut survenir avec de petites quantités et le risque est plus élevé en cas d'antécédent d’épilepsie ou de convulsions. Les symptômes les plus fréquemment rencontrés sont neurologiques, respiratoires et digestifs. Les principaux symptômes neurologiques sont des crises convulsives, une agitation ou au contraire une somnolence, des signes semblables à l'ébriété, des troubles de l’équilibre ou des hallucinations. Des signes respiratoires peuvent survenir, tels qu'une toux persistante ou une irritation de la gorge, ainsi que des signes digestifs comme des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements et des diarrhées[35].
L'ANSM indique que « Les huiles essentielles ne doivent pas être utilisées de façon prolongée (au-delà de quelques jours) sans avis médical. »[34]. Et dans tous les cas, elles ne doivent jamais être ingérées pures, car elles présentent un risque important pour les muqueuses ainsi que pour le foie[34]. Selon le pharmacien Jacques Fleurentin, « Une cuillère à café d'huiles essentielles, c'est directement les urgences. C'est tout le temps par gouttes. Toujours. »[34].
Quelques règles à observer
- Pendant les trois premiers mois de toute grossesse, il est interdit d’utiliser les huiles essentielles sans indication médicale.
- Après massage ou application cutanée, le lavage des mains est obligatoire.
- Les huiles essentielles ne s’injectent pas.
- Veiller à utiliser des huiles essentielles de qualité.
- Ne pas laisser les flacons à la portée des enfants.
- Un test d’allergie sera nécessaire aux personnes fragiles.
- Ne jamais utiliser les huiles essentielles pures au contact des yeux, du nez, des conduits auditifs et des zones ano-génitales.
- En cas d’absorption ou d’instillation accidentelle, s’adresser au centre antipoison.
- Le flacon doit être conservé à une température variant de 5 °C à 35 °C.
- Le flacon doit être en verre coloré, ou en aluminium.
- Le flacon doit toujours être bien scellé par un bouchon étanche afin d’éviter l’évaporation.
En respectant ces règles, les huiles essentielles peuvent être conservées pendant cinq ans à l’exception des essences de citrus (trois ans)[36].
Informations sur une étiquette d'huile essentielle
- Le nom usuel et surtout la dénomination latine de la plante : pour éviter les confusions entre les différents variétés et espèces botaniques.
- Le chémotype (CT) de la plante : les constituants biochimiques majoritaires ou caractéristiques présents dans l'huile essentielle.
- L'origine géographique : en fonction de son origine, une même plante élabore des essences différentes aux propriétés bien déterminées.
- L'organe producteur ou la partie du végétal : les feuilles, fruits, péricarpes, rameaux, écorce, bois, sommités fleuries, fleurs, racines ou semences produisent des huiles essentielles différentes qui n'ont pas le même usage.
- La garantie « Huile Essentielle 100% pure et naturelle » : huile essentielle non modifiée ou diluée, non rectifiée ou reconstituée.
- Lorsqu'elle est issue de l’agriculture biologique, une huile essentielle doit faire apparaître sur son étiquette le nom de l'organisme certificateur.
- Les logos AB (français) et la feuille verte (logo européen) sont exclusivement réservés aux huiles à usage alimentaire.
- Le numéro de lot assure la traçabilité du produit.
- La date de durabilité minimale doit être précisée.
- Les coordonnées du fabricant.
- La contenance.
- Le mode d'utilisation.
- Les huiles essentielles destinées à la diffusion ou utilisation en tant qu'ingrédient cosmétique doivent comporter les pictogrammes et phrase H et P santé et sécurité et une étiquette tactile.
- Le logo Eco Emballages (point vert optionnel)[37].
Huiles essentielles réservées aux pharmaciens ou interdites
En raison de leur toxicité, un certain nombre d'huiles essentielles ne peuvent être vendues en France que dans le circuit pharmaceutique[38].
- Absinthe ou Grande absinthe (Artemisia absinthium). L'huile essentielle d'absinthe contient une très grande quantité de thuyone (ou thujone) qui est convulsivant et neurotoxique.
- Armoise romaine ou Petite absinthe (Artemisia pontica)
- Armoise commune (Artemisia vulgaris)
- Armoise blanche (Artemisia alba)
- Armoise arborescente (Artemisia arborescens)
- Épazote ou ansérine vermifuge (Dysphania ambrosioides autrefois nommé Chenopodium ambrosioides) et (Chenopodium anthelminticum)
- Genévrier sabine ou Sabine (Juniperus sabina)
- Hysope ou Hysope officinale (Hyssopus officinalis). Son huile essentielle contient de la pinocamphone et isopinocamphone qui sont neurotoxiques et de la pulegone et thujone qui sont abortifs[réf. nécessaire].
- Moutarde brune ou moutarde jonciforme (Brassica juncea)
- Rue des jardins ou Rue fétide (Ruta graveolens)
- Sassafras (Sassafras albidum)
- Sauge officinale (Salvia officinalis)
- Tanaisie commune (Tanacetum vulgare)
- Thuya de Corée ou Cèdre de Corée (Thuya koraenensis)
- Thuya géant ou Thuya géant de Californie (Thuya plicata)
- Thuya occidental ou Thuya du Canada ou Cèdre blanc (Thuya occidentalis)
De plus, certaines huiles essentielles sont interdites[39].
- Armoise commune (Artemisia vulgaris)
- Moutarde noire ou sénevé noir (Brassica nigra)
- Hysope ou Hysope officinale (Hyssopus officinalis)
- Muscadier ou Muscadier aromatique (Myristica fragrans). La noix de muscade contient de la myristicine qui induit à forte dose des convulsions, palpitations, nausées, déshydratation et douleur généralisée[40].
- Sauge officinale (Salvia officinalis)
Liste des huiles essentielles et leurs propriétés
Cette liste a pour but de regrouper les plantes qui sont utilisées sous forme d'huiles essentielles mais surtout de lister les propriétés de ces huiles essentielles prouvées par des études scientifiques publiées. Ainsi, vous retrouverez certaines de ces plantes dans la liste des plantes utilisées en phytothérapie (qui ne regroupe pas uniquement les plantes utilisées pour les huiles essentielles). Attention, les huiles essentielles ont également des effets négatifs, toxiques, cancérogènes parfois mortels[41]. Leurs utilisations doivent toujours être encadrées par un professionnel de santé diplômé d'État.
Huiles essentielles[43],[42],[44] | Propriétés sur la santé [43],[42],[44] | Propriété bien-être[43],[42],[44] | Propriétés sur la beauté[45],[42],[44] |
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Achillée millefeuille ; Achillea millefolium | Anti-inflammatoire, cicatrisante, hémostatique, emménagogue et antiallergique | Apaisante, réparatrice et lutte contre le vieillissement cutané | |
Ahibero ; Cymbopogon giganteus | Antifongique, antibactérienne, antivirale, aide à prévenir les poussées d'herpès, tonique physique et renforce le système immunitaire | Antibactériennen astringente et aide à resserrer les pores | |
Ail ; Allium sativum | Protège et entretient le système cardio-vasculaire, vermifuge, anti-infectieuse, antibactérienne, antifongique, anti parasitaire, antiseptique digestif et antioxydants | ||
Ajowan ; Trachyspermum ammi | Anti-infectueuse, antibactérienne, antifongique, antivirale, anti parasitaire, stimulant immunitaire, tonique général (physique, digestif et sexuel), lutte contre les nausées | ||
Aneth ; Anethum graveolens | |||
Angélique archangélique ; Angelica archangelica | Antispamodique sur le système digestif, stimule l'appétit, favorise la digestion, carminative et anticoagulante | Effet sédatif sur le système immunitaire, calmante, apaisante, anxiolytique, donne force et courage | |
Anis vert ; Pimpinella anisun | Antidépressive, relaxante et calmante | ||
Baies roses ; Schinus molle | Tonifiante, chauffante et anti-inflammatoire, soulage les douleurs articulaires et musculaires, effets décongestionnant veineux, circulatoire, tonique digestif, protectrice de la muqueuse intestinale, expectorante et asséchante | ||
Basilic doux à linalol ; Ocimum basilicum CT linalol | Antispasmodique, stimulant digestif, apéritive, antibactérienne, antivirale et stimule l'immunité | Équilibrante et harmonisante du système immunitaire, calme les tensions, favorise le sommeil, apaise les troubles psycho-émotionnel et tonique mental | |
Basilic sacré ; Ocimum sanctum OU Ocimum tenuiflorum | Anti-infectueuse, antibactérienne, antivirale, antifongique et antiparasitaire, renforce le système immunitaire, aide à réguler les taux de triglycérides sanguins, de sucre et de cholestérol, antioxydante, cardioprotectrice, antalgique et antispasmodique | Antioxydante, antibactérienne et antiacnéique | |
Basilic tropical ; Ocimum basilicum var | Antispasmodique, tonique digestif, antalgique, anti-inflammatoire, antivirale et antibactérienne | Equilibrante du système immunitaire (calmante, décontractante, anti stress) et tonique mentale (revitalisante, ravive l'esprit et la concentration) | |
Baume de Copahu ; Copaifera officinalis | Anti-inflammatoire et antidouleur | Tonique général, énergisant, stimulant des glandes surrénales | Cicatrisante |
Bay St.Thomas ; Pimenta racemosa | Antibactérienne, antivirale, anti mycosique, stimulante de l'immunité, anti-inflammatoire, antispasmodique et favorise la digestion | Active l'irrigation sanguine du cuir chevelu, favorise la pousse des cheveux, tonifie le cuir chevelu, antipelliculaire | |
Bergamote ; Citrus bergamia | Purifiante, antiseptique, antispasmodique, digestive, régénérante cutanée | Calmante, harmonisante du système nerveux, cédante, apaise l'anxiété, antidépressive, fortifie le mental et favorise l'optimisme | Purifie la peau, astringente, régule la sécrétion de sébum |
Bois de gaïac ; Bulnesia sarmienti | Décongestionnant veineux et lymphatique | ||
Bois de hô | Anti-infectueuse, antibactérienne, antivirale, antifongique, tonique et stimulant système immunitaire | Positivante, stimulante et aphrodisiaque | Régénérante cutanée |
Bois de rose ; Aniba rosaeodora var | Anti-infectueuse, antibactérienne, antivirale, antifongique, antiparasitaire, tonique et stimulante immunitaire | Positivante, stimulante et aphrodisiaque | Régénérante tissulaire, raffermissante et astringente |
Bois de Siam ; Fokienia hodginsii | Neurotonique, stimulant général, aphrodisiaque masculin et congestion prostatique | ||
Bouleau noir ; Betula nigra | Antispasmodique, anti-inflammatoire, antalgique et anti rhumatismale | ||
Cade ; Juniperus oxycedrus | Parasiticide, antiseptique et vermifuge | Régulation de l'équilibre du cuir chevelu, donne éclat et brillance aux cheveux | |
Cajeput ; Melaleuca cajuputii | Antiseptique générale, antivirale, expectorante, anti catarrhale, mucolytique, immunostimulante, radioprotection, cutanée, analgésique (sur les nerfs et les muscles), décongestionnant veineux | ||
Camomille allemande ; Matricaria recutita | Anti-inflammatoire, antispasmodique, analgésique, antiallergique (calme les démangeaisons), mimétique des œstrogènes, elle favorise et régule les règles | Calmante, antistress, antidépressive et sédative | Cicatrisante, apaisante et prévient le jaunissement des cheveux blonds et blancs, illumine les reflets blonds |
Camomille romaine ; Chamaemelum nobile OU Anthemis nobilis | Antispasmodique, antalgique, pré-anesthésiante, anti-inflammatoire, antiprurigineuse, antiallergique et antiparsitraire | Sédative et calmante du système nerveux central | Apaisante cutanée, soulage les démangeaisons |
Camphrier (décamphré) ; Cinnamomum camphora | Antiseptique, tonique général, stimulante, respiratoire, expectorante, stimule les défenses immunitaires, active la circulation du sang | ||
Cannelle de Ceylan écorce ; Cinnamomum zeylanicum | Anti-infectueuse, antibactérienne, antifongique, antiparasitaire, stimulant gastro-intestinal (lutte contre les fermentations intestinales), tonique, stimulante de l'immunité, tonique utérin et analgésique | Stimulante physique et psychique, tonique sexuelle, aphrodisiaque, aide à surmonter la méfiance et la dureté | |
Cannelle de Chine ; Cinnamomum cassis | Anti-infectueuse, antibactérienne, antifongique, antiparasitaire, stimulant gastro-intestinal (lutte contre les fermentations intestinales), tonique, stimulante de l'immunité, tonique utérin et analgésique | Stimulant physique et psychique, tonique sexuel et aphrodisiaque | |
Cannelle tamala ; Cinnamomum tamala OU Cinnamomum tejpata | Antiseptique, analgésique, tonique veineux, digestive, carminative et emménagogue | Relaxante | Astringente cutanée et tonique |
Cardamome ; Elletaria cardamomum | Digestive, carminative, anticatarrhale, fluidifiante bronchique et expectorante, antispasmodique, anti-infectieuse, anthelminthique et lutte contre les vers intestinaux | ||
Carotte ; Daucus carota | Régénérante des cellules hépatique, détoxiquante, drainante, dépurative hépato-rénale, aide à baisser le cholestérol, régularise le transit intestinal et pancréatique, tonique général, hypertensive et régénérante des cellules cutanées | Revitalisante, régénérante cutanée, antiride et cicatrisante | |
Carvi ; Carum carvi | Mucolytique, cholérétique, stimule la sécrétions de la bile par le foie, cholagogue, facilite évacuation de la bile vers l'intestin, apéritive, digestive et lutte contre les fermentations intestinales | ||
Cèdre de l'Atlas ; Cedrus atlantica | Stimulante et drainante du système lymphatique, active la circulation artérielle, régénérante artériel, lipolytique, favorise la dissolution des graisses, décongestionnante des voies respiratoires, expectorante et antifongique | Relaxante, réconfortante, harmonisante, anxiolytique, élève l'esprit et facilite la méditation | Anticellulite, lipoytique, activatrice lymphatique, lutte contre la rétention d'eau, régénérante et tonique du cuir chevelu, astringente, cicatrisante, antifongique et antipelliculaire |
Cèdre de l'Himalaya ; Cedrus deodara | Stimulante et drainante du système lymphatique, active la circulation artérielle, régénérante artériel, lipolytique, favorise la dissolution des graisses et antifongique | Relaxante, réconfortante, harmonisante, anxiolytique, élève l'esprit et facilite la méditation | Anticellulite, lipoytique, activatrice lymphatique, lutte contre la rétention d'eau, régénérante et tonique du cuir chevelu, antifongique et antipelliculaire |
Cèdre de Virginie | Décongestionnant veineux, stimule la circulation sanguine, décongestionnant lymphatique, active la. circulation lymphatique et anti-inflammatoire ostéo-articulaire | Rééquilibrante émotionnelle, calme les angoisses et les tensions, aide à redonner confiance en soi | Anticellulite, purifiante, régénérante cutanée, tonique et raffermissante |
Céleri ; Apium graveolens | Stimulante, draine, détoxifie le foie et les reins, tonique digestif, apéritive et décongestionnant veineux | Sédative et calmante | Atténue les tâches brunes et l'hyperpigmentations |
Christe marine OU Criste marine ; Crithmum maritimum | Diurétique, dépurative et vermifuge | Raffermissante, régénérante, anti cellulite et antiradicalaire | |
Ciste ladanifère ; Cistus Ladaniferus | Antihémorragique, hémostatique, coagulante, cicatrisante, anti-infectieuse, antibactérienne, antivirale, et régulatrice immunitaire | Astringente, tonifiante cutanée, raffermissante et antirides | |
Citron ; Citrus limonum | Renforce l'immunité naturelle, régule les métabolismes, régulatrice hépatique, anti vomitive, antiseptique, antivirale, antibactérienne, tonique digestive et fluidifiante sanguine | Tonique du système nerveux, dynamisant et stimulant | Antioxydante, tonique cutanée et antiseptique |
Citron vert ; Citrus aurantifolia | Anti-inflammatoire, antispasmodique, anticoagulante et fluidifiante sanguine | Sédative, ressource et recentre les énergies vitales | |
Citronelle de Java ; Cymbopogon winterianus | Anti-inflammatoire, antifongique et antibactérienne | Antiseptique | |
Clémentine de Corse ; Citrus clementina | Antispasmodique, tonique digestif, laxative douce, stimulant gastrique et hépatique | Calmante, relaxante, sédative et favorise le sommeil | Antiseptique et purifiante |
Combawa ; Citrus hystrix | Anti-inflammatoire, antalgique et anti rhumatismale | Sédative, calmante du système nerveux, apaise les angoisses et joue sur l'émotionnel de la douleur | |
Coriandre ; Coriandrum sativum | Tonique digestif, stimule les sécrétions salivaires et digestives, lutte contre les fermentations intestinales, antibactérienne, antivirale et antalgique | ||
Cryptomeria ; Cryptomeria japonica | Antibactérienne, décontracturant et antidouleur | Répulsif des poux et larvicide, purifiante | |
Cumin ; Cumimum cyminum | Carminative, apéritive, tonique du système digestif, anti-inflammatoire, antalgique, calme la douleur et antispasmodique | Calmante, relaxante et sédative nerveuse | |
Curcuma ; Curcuma longa | Facilite la digestion, stimule la sécrétions de bile, antiparasitaire, vermifuge, antifongique et antibactérienne | Antioxydante et prévient le vieillissement | |
Cyprès bleu ; Callitris intratropica | Anti-inflammatoire et répulsive des insectes | Calmante et adoucissante pour la peau | |
Cyprès toujours vert ; Cypressus sempervirens | Décongestionnant veineux, lymphatique et prostatique, tonifiante vasculaire, antitussive, antispasmodique, mucolytique, régulatrice de la sudation (notamment en période de ménopause) et emménagogue (légèrement) et action mimétique d'oestrogène | ||
Élémi ; Camarium luzonicum | Cicatrisante, antiseptique, antiamibienne, stimulante de la sécrétion gastrique, tonique digestif et décongestionnante | ||
Encens oliban ; Boswellia carterii | Stimulante des défenses immunitaires, anticatarrhale, expectorante, cicatrisante cutanée et antifongique | Antidépressive, harmonisante du système immunitaire, favorise les états méditatifs et l'élévation spirituelle | Réparatrice et régénérante |
Épinette bleue ; Picea pungens | Antalgique, anti-inflammatoire, antispasmodique, antitussive, expectorante, anti-infectueuse, antimycosique, antiparasitaire, stimulant et tonique | Tonique, neurotonique, euphorisante et positivante | |
Épinette noire ; Picea mariana | Stimulant, tonique, anti-infectieuse, antimycosique, antiparasitaire, antiseptique, antispasmodique, antitussive, expectorante et anti-inflammatoire | Tonique, neurotonique et positivante | |
Estragon ; Artemisia dracunculus | Antispasmodique, tonique digestif, apéritive, carminative, antivirale et antifermentaire. Elle est réputée pour lutter contre le hoquet et modifier le terrain allergique. | ||
Eucalyptus à cryptone ; Eucalyptus polybractea cryptonifera | Anticatarrhale, expectorante, mucolytique, anti-infectieuse, antibactérienne, antivirale, antiamibienne, antipaludéens et décongestionnant prostatique | Apaisante du système nerveux central, recentrer ses émotions, apporte du réconfort, réchauffe et renforce l'énergie vitale | |
Eucalyptus citronné ; Eucalyptus citriodora | Anti-inflammatoire, antalgique, anti rhumatismale, antispasmodique, antifongique, calmante, sédative et hypotensive | Calmante, relaxante, régulatrice du système nerveux et aide à relativiser | Apaisante cutanée |
Eucalyptus globules ; Eucalyptus globulus | Anticatarrhale, expectorante, mucolytique, fluide les sécrétions bronchiques, facilite la respiration, antiseptique respiratoire, antivirale, antibactérienne, antifongique et rafraichissante | ||
Eucalyptus mentholé ; Eucalyptus dives piperitoniferum | Anticatarrhale, mucolytique, lipolytique, antibactérienne, drainante (hépatique et rénale) et diurétique | Anticellulite et antibactérienne | |
Eucalyptus radié ; Eucalyptus radiata | Immunomodulante, antibactérienne, antivirale, expectorante, anticatarrhale, mucolytique, respiratoire (nez et pharynx) et décongestionnant nasal | Énergisante, tonique mental, favorise la mémoire et la concentration et clarifie les pensées | Purifiante et rafraichissante |
Eucalyptus smithii ; Eucalyptus smithii | Anticatarrhale, expectorante, antitussive, dégage le nez et les bronches, anti-infectieuse, antibactérienne, antivirale, stimulante de l'immunité et anti-inflammatoire | ||
Eucalyptus staigeriana ; Eucalyptus staigeriana | Anti-inflammatoire | Décontractant psycho-émotionnel, apaise les angoisses et les tensions nerveuses, calmante, aide à se détendre, sédative, antidépressive, aide à redonner la joie de vivre | |
Fenouil doux ; Foeniculum vulgare var : dulce | Mimétique des œstrogènes, emménagogue, favorise la venue des règles, galactogène, antispasmodique neuro musculaire, apéritive, digestive, laxative, carminative et diurétique | Lipolytique et drainante | |
Fragonia ; Agonis fragrans | Antibactérienne, antifongique, respiratoire, expectorante, anti-inflammatoire, harmonise et équilibre le système immunitaire | Purifiante |
- Ahibero (" Cymbopogon giganteus "). Antifongique puissante, antibactérienne, aide à prévenir les poussées d'herpès, tonique physique, renforce le système immunitaire.
- Ail commun (Allium sativum). Antibactérien, antifongique, antioxydant, antiseptique digestif, anti parasitaire [47], protège les vaisseaux sanguins[48]
- Ajowan (Trachyspermum ammi). Anti-infectueuse : antibactérienne, antifongique, antivirale et antiparasitaire, stimulant immunitaire, tonique général (physique, digestif et sexuel)
- Angélique archangélique (Angelica archangelica). Antispasmodique (surtout sur le système digestif) et anticoagulante.
- Anis vert (Pimpinella anisum). Antispasmodique (digestif et neuro musculaire), expectorante, { à compléter },[49], diminue la lipidémie[50].
- Arbre à encens (Boswellia sacra). Anticancereux[51],[52].
- Arbre à thé ou tea tree (Melaleuca alternifolia). Antibactérien, antifongique, antiviral, antiparasitaire, anti-inflammatoire[53].
- Basilic (Ocimum basilicum). Antibactérien, antioxydant[54].
- Baume de Copahu (Copaifera Officinalis).
- Bay ou Piment de la Jamaïque ou bois d'inde ou Quatre-épices (Pimenta dioica). Antiparasitaire[55].
- Bergamote (Citrus bergamia). Zeste du fruit: antibactérien, antifongique[56].
- Bois de rose (Aniba rosaeodora)
- Bouleau jaune (Betula alleghaniensis)
- Cade (juniperus oxycedrus).
- Cajeput (Melaleuca cajuputi)
- Camomille allemande (Matricaria recutita)
- Camomille romaine ou Camomille noble (Chamaemelum nobile/Anthemis nobilis)
- Camphrier ou Bois de Hô (Cinnamomum camphora). Anti-inflammatoire, antioxydant[57].
- Cannelier de Chine (Cinnamomum cassia)
- Cannelier de Ceylan (Cinnamomum verum). Puissamment antibactérien[58] et antifongique[59].
- Cardamome (Elettaria cardamomum)
- Carotte (Daucus carota)
- Carvi ou cumin des prés (Carum carvi)
- Cataire (Nepeta cataria)
- Cèdre de l'Atlas (Cedrus atlantica)
- Cèdre de l'Himalaya (Cedrus deodara)
- Céleri (Apium graveolens)
- Ciste ladanifère ou Ciste à gomme (Cistus ladaniferus)
- Citronnier (Citrus limonum).
- Citronnelle ou verveine des Indes ou Lemongrass (Cymbopogon citratus). Puissamment antibactérien[58] et antifongique[59].
- Citronnelle de Ceylan (Cymbopogon nardus)
- Citronnelle de Java (Cymbopogon. winterianus)
- Coriandre ou Cilantro (Coriandrum sativum)
- Criste marine (Crithmum maritimum)
- Cumin (Cuminum cyminum)
- Curcuma (Curcuma longa)
- Cyprès commun ou cyprès toujours vert (Cupressus sempervirens)
- Epinette noire (Picea mariana)
- Estragon (Artemisia dracunculus)
- Eucalyptus commun ou Gommier bleu (Eucalyptus globulus)
- Faux-poivrier odorant (Schinus molle)
- Fenouil commun (Foeniculum vulgare)
- Férule gommeuse ou Galbanum (Ferula gummosa)
- Gaulthérie couchée (Gaultheria procumbens)
- Genévrier commun (Juniperus communis)
- Géranium rosat de Chine (Pelargonium)
- Géranium rosat d’Égypte (Pelargonium)
- Géranium rosat de la Réunion ou Bourbon (hybride Pelargonium capitatum x P. radens)
- Giroflier ou Clou de girofle (Syzygium aromaticum, Eugenia caryophyllata)
- Hélichryse italienne (helichrysum italicum ssp italicum).
- Inule odorante (Inula graveolens)
- Jasmin officinal (Jasminum officinale)
- Khella ou Noukha (Ammi visnaga)
- Laurier-sauce (Laurus nobilis)
- Lavande aspic[60] (Lavandula latifolia)
- Lavande vraie (Lavandula angustifolia)
- Lavandin (hybride L. angustifolia x L. latifolia.)
- L'Arbre au mastic ou Pistachier lentisque (Pistacia lentiscus)
- Leptosperme citronné (Leptospermum citratum)
- Limettier ou citron vert (Citrus aurantifolia)
- Litsea (Litsea cubeba). Antiparasitaire[55].
- Litsée citronnée (Litsea citrata)
- Livèche ou ache des montagnes (Levisticum officinale)
- Mandarinier (Citrus reticulata)
- Mandravasarotra ou Saro (Cinnamosma fragrans)
- Marjolaine ou Origan des jardins (Origanum majorana)
- Marjolaine sauvage ou Origan commun (Origanum vulgare)
- Mélisse (Melissa officinalis)
- Menthe poivrée (Mentha x piperita = hybride M. aquatica x M. spicata)
- Monarde fistuleuse (Monarda fistulosa)
- Myrrhe (Commiphora molmol)
- Myrte (Myrtus communis)
- Nard (Nardostachys jatamansi)
- Niaouli (Melaleuca quinquenervia)
- Oignon (Allium cepa). Antibactérien, antifongique[47].
- Orange amère ou Fleur d’Oranger ou Bigaradier (Citrus aurantium)
- Oranger ou Oranger doux (Citrus sinensis)
- Palmarosa ou Gingergrass (Cymbopogon martinii)
- Pamplemousse ou Pomelo (Citrus x paradisii = hybride C. maxima x C. sinensis)
- Pamplemousse vrai (Citrus maxima)
- Patchouli (Pogostemon cablin)
- Pin maritime (Pinus pinaster)
- Pin sylvestre (Pinus sylvestris)
- Poivre noir (Piper nigrum)
- Pruche du Canada (Tsuga canadensis)
- Ravensare aromatique (Ravensara aromatica)
- Ravintsara (cinnamomum camphora cineoliferum).
- Romarin officinal (Rosmarinus officinalis)
- Santal du Népal ou (Amyris balsamifera)
- Sapin commun ou sapin blanc (Abies alba)
- Sapin de Sibérie (Abies sibirica)
- Sarriette (Satureja montana)
- Serpolet ou Thym serpolet ou Thym sauvage (Thymus serpyllum)
- Tanaisie (Tanacetum annuum)
- Thé du Labrador ou Ledum groenlandicum (Rhododendron groenlandicum)
- Thym commun (Thymus vulgaris)
- Valériane officinale (Valeriana officinalis)
- Vanille (Vanilla planifolia)
- Verveine citronnelle ou verveine odorante (Aloysia citrodora)
- Vétiver (Chrysopogon zizanioides)
- Ylang-ylang (Cananga odorata)
Notes et références
- Dr Jean-Pierre Willem 2002, p. 15 à 28.
- Dr Jean-Pierre Willem 2002, p. 11-12.
- Dr Jean-Pierre Willem 2002, p. 25.
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Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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