La Grand-Combe
La Grand-Combe est une commune française située dans le nord du département du Gard, en région Occitanie.
La Grand-Combe | |
Chevalement du Puits Ricard. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Gard |
Arrondissement | Alès |
Intercommunalité | Alès Agglomération |
Maire Mandat |
Patrick Malavieille 2020-2026 |
Code postal | 30110 |
Code commune | 30132 |
Démographie | |
Gentilé | Grand-Combien; Grand-Combienne |
Population municipale |
4 998 hab. (2019 ) |
Densité | 416 hab./km2 |
Population agglomération |
9 547 hab. (2018) |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 12′ 40″ nord, 4° 01′ 46″ est |
Altitude | Min. 169 m Max. 623 m |
Superficie | 12,01 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | La Grand-Combe (ville-centre) |
Aire d'attraction | Alès (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de La Grand-Combe (bureau centralisateur) |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | lagrandcombe.fr |
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Gardon d'Alès et par un autre cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
La Grand-Combe est une commune urbaine qui compte 4 998 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 14 565 habitants en 1954. Elle est ville-centre de l'unité urbaine de La Grand-Combe et fait partie de l'aire d'attraction d'Alès. Ses habitants sont appelés les Grand-Combiens ou Grand-Combiennes.
Le patrimoine architectural de la commune comprend deux immeubles protégés au titre des monuments historiques : le puits Ricard, inscrit en 2008, et le monument aux morts, inscrite en 2018.
Géographie
Localisation
La commune est située dans le nord du département du Gard, au pied des hautes Cévennes gardoises, à une dizaine de kilomètres au nord nord-ouest d'Alès.
Communes limitrophes
Hydrographie et relief
La commune est située sur la rive gauche du Gardon d'Alès.
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 1] est recensée sur la commune[1] : le « Gardon d'Alès à la Grand-Combe » (179 ha), couvrant 8 communes dont 7 dans le Gard et 1 dans la Lozère[2].
Climat
La Grand-Combe bénéficie d'un climat méditerranéen modérée, la température y est agréable tout le long de l'année, Cela dit, des tempêtes et des orages très violents s'abattent sur elle à une période bien précise de l'année : de la mi octobre à la fin novembre, la construction d'une digue au bord du Gardon d'Alès a été nécessaire pour éviter les inondations qui restent malgré tout assez fréquentes dans les environs à cette période appelée "Épisode cévenol" la température moyenne est de 17,3°.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[3].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Salindres », sur la commune de Salindres, mise en service en 1915[8] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 1 068,8 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Lanas Syn », sur la commune de Lanas, dans le département de l'Ardèche, mise en service en 1990 et à 46 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,6 °C pour la période 1971-2000[12], à 13,5 °C pour 1981-2010[13], puis à 13,9 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
La Grand-Combe est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[I 1],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de La Grand-Combe, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[I 2] et 9 567 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[I 3],[I 4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Alès, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 64 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 5],[I 6].
Axes ferroviaires
La gare de Grand'Combe-La Pise et la gare de La Levade, toutes deux dans le territoire communal de la Grand-Combe, sont situées sur la ligne de Saint-Germain-des-Fossés à Nîmes-Courbessac.
Transports en commun
La ville est desservie par les Nouveaux Transports en Commun Cévenols, aussi appelés NTECC, officiellement rebaptisés ALES'Y depuis le 22 avril 2021.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (77,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (49,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (73,5 %), zones urbanisées (17,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,1 %), mines, décharges et chantiers (0,4 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
L'élément Combe représente une francisation du terme occitan combo, mot féminin, signifiant « vallée ». Il remonte au gaulois * cumba de même sens. Ce mot est aussi attesté anciennement en français, où il a été employé par des écrivains, mais il s'agit d'un emprunt au franco-provençal ou à l'occitan. C'est pourquoi il est absent des toponymies médiévales et plus contemporaines du Nord de la France. En revanche, le type la Combe (la Co(u)me en Gascogne) est fréquent dans la toponymie du Midi, des Alpes et du Jura[18].
En français moderne, combe a pris le sens savant et spécialisé de « vallée creusée le long d'une structure anticlinale ». La forme Grand-Combe sans e final à grand est un archaïsme datant de l'époque où cet adjectif était invariable. On le retrouve dans grand-mère, grand-messe, grand-rue, La Grand-Croix (Loire), Grand-Croix de la Légion d'honneur, « ce n'est pas grand-chose ». Il n'y a pas eu élision du e mais cette lettre a été ajoutée en français moderne pour uniformiser tous les féminins. L'apostrophe, souvent utilisée dans ce cas au XIXe siècle, n'a donc pas lieu d'être. C'est pourquoi elle a été remplacée au XXe siècle par un trait d'union.
Mais aussi selon Frédéric Mistral et Jules Ronjat :
Occitan La Grand-Coumbo, du bas latin Grandis Cumba[19].
Racine occitane coumbo, coumo (en gascon), coume (en béarnais), combo (en dauphinois), du roman cumba, comba, coma, du bas latin cumba, du sanscrit kumba : vallée profonde et resserrée, vallée encaissée[19]. En français moderne, combe est un terme de géomorphologie, son antonyme est cluse.
Racine occitane grand, grond (en rouergat et dauphimois), du roman gran (catalan), grande (espagnol, portugais et italien), du latin grandis : grand. Grand en occitan s'emploie souvent invariable : un ome grand, un homme grand ; uno grando bouco ou uno grand bouco, une grande bouche ; uno grand persouno, une grande personne[19].
Histoire
Préhistoire
Révolution française et Empire
Époque contemporaine
Ville surgie pendant la révolution Industrielle, celle-ci est érigée en commune en 1846[20], à partir des territoires des communes de Laval, Portes, Sainte-Cécile-d'Andorge et Les Salles-du-Gardon. La vallée fut l'un des berceaux de l'exploitation des Mines de charbon des Cévennes, dès le Moyen Âge, mais c'est véritablement vers 1780 sous l'impulsion de Pierre-François Tubeuf que démarra une exploitation proto industrielle beaucoup plus rationalisée avec fonçage de puits, boisage des galeries etc.
La compagnie des Mines de la Grand’Combe et des chemins de fer du Gard fut créée en 1836 par le capitaine d'industrie Paulin Talabot (1799-1885). Ainsi dès 1841, La Grand-Combe et Alès sont reliées au réseau sur l'actuelle ligne des Cévennes, pour désenclaver les gisements de charbon du bassin houiller d'Alès. La « Ligne des Cévennes » est prolongée en 1867 jusqu'à Villefort via Chamborigaud puis en 1870 jusqu'à Brioude via Langogne. La Grand-Combe devient chef-lieu de canton en 1858. Tout au long de son histoire, la Compagnie des mines de la Grand-Combe est prospère. C'est une entreprise commerciale de premier plan qui alimente en charbon la marine nationale et marchande, ainsi que les chemins de fer. Elle flanque ses briquettes d'une ancre de marine, qui est sa marque en Méditerranée. Son « boulet le croissant » chauffe les maisons à Marseille et dans de nombreuses villes en France. La Compagnie de la Grand'Combe a en outre porté à sa perfection le « paternalisme », une doctrine sociale fondée sur la satisfaction des besoins matériels et spirituels de la main-d'œuvre qu'elle veut s'attacher. L'ouvrier est pris en charge de la naissance à la mort : il a droit à la gratuité du logement, du chauffage, de la scolarité, des soins, à des vivres à prix coûtant, il touche un très bon salaire. En échange il doit se plier à une morale et une pratique religieuse sans faille. De sorte qu'on peut dire qu'il y a eu à la Grand-Combe une alliance entre le trône et l'autel jusqu'à la Première Guerre mondiale. Son église édifiée de 1856 à 1864 en est la meilleure preuve. La plus grande église du Gard est une véritable cathédrale. Les protestants ne sont toutefois pas oubliés puisque la Compagnie construit pour eux en 1868 un temple à colonnades au quartier de Trescol. La prospérité est aussi dans la Culture, un grand kiosque à musique est construit sur l'esplanade de l'église à la "Belle Époque".
Après 1918, la ville tend à élire des maires plus indépendants de la compagnie, et se dote de municipalités socialistes puis, plus récemment, communistes. Les luttes et les grèves y sont plus fréquentes. Tandis que le niveau des rendements des autres compagnies minières stagne, celui de la Compagnie des mines de la Grand'Combe reste élevée (près de 1 000 000 de tonnes annuellement). La nationalisation intervenue en 1946 regroupe toutes les compagnies privées.
Lors de la grande grève des mineurs de 1948, des affrontements ont lieu entre grévistes qui occupent le puits Ricard avec un piquet de grève, et la compagnie républicaine de sécurité (CRS) no 161, de Marseille. Le matin du , le carreau de mine est expulsé sur ordre du ministre socialiste Jules Moch. L'après-midi, une importante manifestation de mineurs pour la réoccupation du puits a lieu. Les affrontements sont extrêmement violents, et les manifestants débordent les CRS qui sont submergés et battus par les mineurs. Refluant, ils sautent ou sont jetés du haut d'un mur de 6 ou 10 mètres de haut. 14 CRS sont gravement blessés, 56 plus légèrement. Aucun coup de feu n'est tiré ce jour-là, et on ne connait pas le bilan des blessés chez les mineurs. Les grévistes occupant le puits Ricard seront finalement évacués à l'aide de blindés[21],[22].
Les Houillères du bassin des Cévennes créées par la nationalisation embauchent et modernisent certains puits jugés plus rentables. Un record de production est atteint en 1958 avec 3 300 000 tonnes avec un effectif de 20 000 ouvriers sur l'ensemble du bassin houiller d'Alès-La Grand-Combe. La ville atteint 17 000 habitants en 1960. De nombreux logements sociaux et immeubles modernes pour loger les ouvriers sont construits à cette époque, notamment au quartier du Trescol. Ce quartier, bien que fortement réhabilité au début des années 2000 est aujourd'hui défavorisé (plus de 50 % de taux de chômage) et est classé en zone urbaine sensible (ZUS)[23].
Cependant, cette période euphorique n'est que de courte durée. La concurrence d'autres sources d'énergie, le pétrole notamment, et les plans quinquennaux qui programment la fin du charbon en France contribuent à des fermetures de puits. Et l'on parle très vite de licenciements, de reconversions.. et à nouveau d'exode pour les Cévenols qui s'étaient accrochés au pays et à leur métier hors norme.
Au cours des années 1960 et 70, les puits ferment les uns après les autres. En 1968, le site de Rochebelle à Alès est fermé, en 1978 fermeture du puits Ricard, le puits Destival (sur Alès) en 1984 et la fermeture du puits des Oules en 1985 marque la fin de l'exploitation du charbon dans les Cévennes.
La Grand-Combe reste une ville très sinistrée depuis la cessation des activités des mines, ayant du mal à se reconvertir économiquement, la ville se vide peu à peu de près des deux tiers de ses habitants et atteint aujourd'hui (en 2019) à peine 4 998 habitants (contre près de 15000 au début des années 60). Le taux de chômage y est très important (près de 40 %), un des taux records de France.
Cependant, depuis quelques années, l'hémorragie semble s'être ralentie, le déclin s'est arrêté et La Grand-Combe peut regarder l'avenir avec beaucoup plus d'optimisme. L'activité économique se tourne aujourd'hui vers les nouvelles technologie de pointe et vers le tourisme.
L'ensemble des installations minières du puits Ricard est classé monument historique depuis un arrêté du . Ainsi, l'empreinte sociale et industrielle minière de ce territoire est reconnue comme patrimoine national et va avoir les moyens de parcourir le temps.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1846. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].
En 2019, la commune comptait 4 998 habitants[Note 7], en diminution de 3,44 % par rapport à 2013 (Gard : +2,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
En moins de cinquante ans, La Grand-Combe a perdu près des deux tiers de ses habitants. Ce qui donne un côté grande ville avec de nombreux immeubles modernes et barres HLM, pour cette commune peuplée seulement de 4998 habitants.
Santé
La ville est dotée d’une maison de santé inaugurée en 2018 sous le nom de « maison de santé Simone Veil ». Celle-ci dispose d’une grande variété de professions médicales et paramédicales.
Sports
La ville est fière de disposer d’un stade nommé "André Drulhon", d’une salle nommée "Denis Aigon" où se déroule toutes sortes d’activités, handball, basket-ball ou encore gala de musique/danse, et du camp de la planète aussi appelé "le camp planète" où peuvent se jouer, le basket-ball, le tennis, la course à pied, et même le football, dans un cadre entouré de pin afin de profiter au maximum de son activité.
Économie
Revenus
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 2 023 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 3 942 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 14 500 €[I 7] (20 020 € dans le département[I 8]). 19 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 9] (43,9 % dans le département).
Emploi
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 9] | 17,6 % | 22,5 % | 23,2 % |
Département[I 10] | 10,6 % | 12 % | 12 % |
France entière[I 11] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 2 806 personnes, parmi lesquelles on compte 57,7 % d'actifs (34,5 % ayant un emploi et 23,2 % de chômeurs) et 42,3 % d'inactifs[Note 10],[I 9]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction d'Alès, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 12]. Elle compte 1 228 emplois en 2018, contre 1 429 en 2013 et 1 571 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 985, soit un indicateur de concentration d'emploi de 124,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 39,3 %[I 13].
Sur ces 985 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 419 travaillent dans la commune, soit 43 % des habitants[I 14]. Pour se rendre au travail, 84,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,4 % les transports en commun, 8,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 15].
Secteurs d'activités
301 établissements[Note 11] sont implantés à la Grand-Combe au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 12],[I 16].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 301 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 27 | 9 % | (7,9 %) |
Construction | 61 | 20,3 % | (15,5 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 79 | 26,2 % | (30 %) |
Information et communication | 9 | 3 % | (2,2 %) |
Activités financières et d'assurance | 5 | 1,7 % | (3 %) |
Activités immobilières | 12 | 4 % | (4,1 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 18 | 6 % | (14,9 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 70 | 23,3 % | (13,5 %) |
Autres activités de services | 20 | 6,6 % | (8,8 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 26,2 % du nombre total d'établissements de la commune (79 sur les 301 entreprises implantées à La Grand-Combe), contre 30 % au niveau départemental[I 17].
Entreprises et commerces
Les quatre entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[29] :
- Istrim, supermarchés (11 280 k€)
- Pharmacie Du Marche, commerce de détail de produits pharmaceutiques en magasin spécialisé (876 k€)
- MS Industrie, travaux de montage de structures métalliques (628 k€)
- Les Falaises D Or - Fdo, exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin (157 k€).
Histoire
L'économie de la ville était entièrement basée sur les mines, jusqu'à leur fermeture dans les années 1970, ce qui a indirectement entraîné la fermeture des usines dans les années 1990, ce qui a sinistré l'économie de La Grand-Combe pour les décennies suivantes[30]. En 2019, le taux de chômage était de 40.2%[I 18], ce qui en fait le plus haut taux de chômage pour une ville de plus de 1000 habitants en France métropolitaine[30].
Agriculture
Aucune exploitation agricole ayant son siège dans la commune n'est recensée lors du recensement agricole de 2020[Note 13]</ref> (trois en 1988)[32],[Carte 3].
Culture locale et patrimoine
Édifices civils
- Château de Portes à Portes (Gard), classé monument historique.
- Vestiges des plans inclinés de la Compagnie minière de Portes et Sénéchas sur la commune de Sainte-Cécile-d'Andorge avec les tours des Pinèdes et du Simonet.
- L'ancien carreau du puits Ricard
- Gare de Grand'Combe-La Pise et Gare de La Levade, gares ferroviaires de la ligne de Saint-Germain-des-Fossés à Nîmes-Courbessac (également appelée Ligne des Cévennes), située à La Levade, écart de la commune de La Grand-Combe.
- Monument aux morts de la Première Guerre mondiale, œuvre de Maxime Real del Sarte et Roger de Villiers, inscrit monument historique
Édifices religieux
- Église Sainte-Barbe de la Levade.
- Église Saint-Joseph du Trescol.
- Église Saint-Vincent-de-Paul de Champclauson.
- Église Notre-Dame de l'Immaculée Conception dans le style des églises de l'est de la France édifiée de 1857 à 1864 en grès par la Compagnie des Mines par l'architecte Pierre Prosper Chabrol. Il s'agit de la plus vaste église catholique du département. Imposante nef dont la charpente est métallique et de grande portée. Bel orgue Vincent Cavaillé-Coll datant de 1880 et très nombreux vitraux conférant à l'édifice une belle luminosité. Son puissant clocher en façade à la flèche à 4 pans en pierre culmine à 55 mètres de hauteur.
- Ruines de la chapelle Saint-Andéol de Trouillas.
- Temple protestant du Trescol.
Patrimoine culturel
- Musée du mineur : la « Maison du mineur » propose une rétrospective réaliste du travail et de l’univers des « mans negros pan blan » (mains noires mais pain blanc) sur l'ancien carreau du puits Ricard (dont le chevalement en béton a été conçu par Charles Tournay). Une découverte émouvante du patrimoine et de l’histoire du bassin minier de La Grand-Combe notamment dans la « salle des lavabos » appelée dans le Nord « salle des pendus » où les mineurs, avant la descente jusqu’à 800 mètres de profondeur, suspendaient leurs habits dans des paniers métalliques. On peut aussi, aux abords du puits Ricard, visiter la salle des machines électriques datant de 1935. Accompagnement facultatif par des guides, rencontre possible avec des anciens mineurs dans la mesure de leur disponibilité.
Personnalités liées à la commune
- Mathieu Lacroix, poète maçon, d'origine nîmoise, dont la commune est la patrie d'adoption, est né à Nîmes en 1819 et mort à La Grand-Combe en 1864[33], un des premiers Félibres, ami de Frédéric Mistral et d'Alphonse Daudet qu'il initie aux vers provençaux quand ce dernier est au collège d'Alès (Gard). Mathieu Lacroix, est le fils d'Anne Lacroix, fille mère, originaire de la commune de Rochegude. Ce poète ouvrier qui a connu une enfance difficile d'orphelin, a été publié de son vivant. Pauvro Martino qui raconte une tragédie minière, un coup de grisou, fut publié en 1855 par Casimir Bousquet, alors bibliothécaire de la ville de Marseille. La ville de La Grand-Combe avait érigé à Mathieu Lacroix un buste en 1899 du sculpteur Tony Noël, Grand Prix de Rome.
- Victor Fumat (1842-1907), ingénieur inventeur d'une lampe de mineur, chef d'exploitation de la Compagnie des mines de La Grand-Combe de 1864 à 1897.
- Léo Larguier (1878-1950), poète. Le collège de la ville porte son nom.
- Michel Rodde (1913-2009), artiste peintre né à la Grand-Combe. Il partagea avec Jean Commère le prix Othon-Friesz en 1952.
- René Rieubon (1918-2011), homme politique.
- Aimé Vielzeuf (1922 -2007) : figure de la résistance durant la seconde guerre mondiale.
- Georges E. Delannoy (1922-2011), ingénieur en chef de la Cie des Mines de La Grand-Combe (1947-1964), directeur général des Houillères du Centre Midi (1981-1985).
- Jacques Lataste (1922-2011), escrimeur, double champion olympique, né à La Grand-Combe.
- Xercès Louis (1926-1978) : ancien international de football né en Martinique, il est mort à La Grand-Combe où il fut professeur de sport.
- Pierre Reinhart (1932-2011), religieux.
- Bernard Vielzeuf, géographe, né en 1939.
- Myriam Abel, chanteuse, née en 1981.
- Charles Tournay, ingénieur et architecte industriel belge spécialisé dans la construction de chevalements en béton armé, a réalisé celui du puits Ricard, il y est mort pendant la construction, d'une chute depuis le sommet.
- Marie IVASSICH, née à La Grand-Combe, championne du monde des siffleurs en 2012 à Louisburg, en Caroline du Nord aux États-Unis[34]
Héraldique
Blason | De sinople au pairle cousu de sable chargé, en chef, de deux pics affrontés et, en pointe, d'une lanterne de mineur, le tout d'or, et accompagné de trois châteaux du même ouverts et ajourés aussi de sable. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Bien que la commune fut reconnue officiellement en 1846, son blason n'a été créé qu'en , par un artiste peintre local, Marcel Feydédié ; les 3 châteaux sont : le château de Portes qui a été rénové, le château de Trouillas qui était encore visible en 1957 mais complètement en ruine 40 ans plus tard, situé sur la commune de Laval-Pradel, et le château de Trescol démoli probablement au XIXe siècle pour laisser place au puits de mine de Trescol. L'emblème de la commune est inscrite sous le blason : « mans negros pan blan » (mains noires, pain blanc), cela faisait allusion au fait que les mineurs avaient les mains noires à cause du charbon, qui leur permettait de gagner suffisamment bien leur vie pour s'acheter du pain blanc.
- Notice de Marcel Feydédié:
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à la musique :
- Ressource relative aux organisations :
- Site officiel
- « La Grand-Combe sur le site de l'Institut géographique national » [archive du ], sur wikiwix.com (consulté le )
- « Insee - Chiffres clés : La Grand-Combe », sur www.insee.fr (consulté le )
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
- La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
- Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
- Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[31].
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
Site de l'Insee
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- « Base des unités urbaines 2020 », (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
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- « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans le Gard » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à la Grand-Combe » (consulté le ).
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- « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à la Grand-Combe » (consulté le ).
- « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
- « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
- « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 à la Grand-Combe » (consulté le ).
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Autres sources
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- « ZNIEFF le « Gardon d'Alès à la Grand-Combe » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
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- (oc + fr) Frédéric Mistral et Jules Ronjat, Lou Trésor dou Félibrige ou Dictionnaire provençal-français : embrassant les divers dialectes de la langue d'oc moderne..., Raphèle-lès-Arles, M. Petit, , 1179 p., 2 vol. ; 25 cm (ISBN 84-499-0563-X, BNF 37258238), p. 609, t. 1 et p. 82, t. 2.
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- Marion Fontaine, Xavier Vigna « La grève des mineurs de l'automne 1948 en France », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 2014/1 no 121, p. 27.
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- « ZUS : Trescol », sur sig.ville.gouv.fr (consulté le ).
- « Städtepartnerschaften » Site web de la ville de Solms, consulté le 1er avril 2017.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
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- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Entreprises à la Grand-Combe », sur entreprises.lefigaro.fr (consulté le ).
- Robin Prudent, « Municipales 2020 : bienvenue à La Grand-Combe, la ville au taux de chômage le plus élevé de France », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
- Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne<ref group=''>Présentation des premiers résultats du recensement agricole 2020, Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, 10 décembre 2021
- « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siège dans la commune de La Grand-Combe - Données générales », sur recensement-agricole.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Lou Troubaïre Massoùn », sur macevenne.free.fr (consulté le ).
- Le Parisien : ils sont champions du monde des siffleurs 23-04-2012
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