Madeleine

Madeleine peut désigner :

  • Madeleine, un prénom d'usage en français, qui provient du prénom Magdalena en latin biblique d'origine hébraïque. Magdalena désigne dans les Évangiles une femme de Magdala, bourgade de Galilée, nommée Marie de Magdala, apôtre de Jésus-Christ et premier témoin de sa Résurrection ;
  • une madeleine : un produit de cueillette, de chasse ou de pêche à la sainte Madeleine, fêtée le 22 juillet. Le mot qualifie en particulier à l'âge classique des variétés de fruits qui mûrissent à cette période de l'année. Il peut s'agir de pêches, de prunes, de pommes, de poires ou de raisins. Plus tard, une pêche-madeleine est connue en 1715. Madeleine est le nom d'un cépage précoce, à usage de raisin de table. Les madeleineaux désignent des jeunes saumons qui apparaissent durant cette période dans les eaux bordant le golfe du Saint-Laurent ;
  • une madeleine, un vieil hospice chrétien proche d'une voie ou d'une route ancienne qui a pu évoluer à l'époque médiévale en maladrerie, léproserie, hôpital, chapelle… souvent à l'origine de toponymes actuels ;
  • une madeleine, une spécialité pâtissière lorraine inventée par la grand-mère de Madeleine Paulmier, cuisinière au service de Mme Perrotin du Barmon ou de Baumont. Ce gâteau qui prend vite diverses tailles et formes de coquillage est promu par la cour de Lorraine du roi Stanislas, père de la reine de France, Marie Leszczynska, auprès de la société aristocratique et royale de l'Europe des Lumières. Cependant cette version est contestée par les historiens. L'historien lorrain Charles Sadoul attribue cette recette à une cuisinière du cardinal de Retz[1], qui s'appelait Madeleine Simonin[2],[3]. En 1769, les gâteaux à la Madeleine sont des petits gâteaux à pâte molle de formes arrondies. Sous l'Empire, les magdeleines sont déjà sur les tables bourgeoises avant de devenir une friandise populaire après 1845.
  • les madeleines, au pluriel, désignent en français de la Belle Époque le fer à plisser le linge.

Expressions

  • Les spécialistes de l'ancien français connaissent l'expression attestée dès 1223 faire la madeleine, c'est-à-dire affecter le repentir avec une extériorisation feinte à but d'émouvoir ses juges ou ses pairs. « Pleurer comme une madeleine », une expression populaire attestée dès 1833, mais probablement antérieure, est synonyme de « pleurer à chaudes larmes ».
  • L'allusion à Madeleine, voire à sainte Madeleine dans des bouches profanes ou hypocrites, a gardé longtemps une connotation de péché de chair ou de prostitution. Le dictionnaire d'Antoine Furetière édité en 1690 nomme Madelonnette une femme de mauvaise vie.
  • La madeleine de Proust, expression utilisée en référence à un passage de l'œuvre de Marcel Proust où le goût d'une madeleine (gâteau) replonge le narrateur dans un souvenir d'enfance.

Toponymes

Communes françaises

Municipalités québécoises

Anciennes communes françaises

Édifices

Montagnes

Autres toponymes

Entreprises

  • Madeleine est une société de vente par correspondance.
  • La Madeleine est une chaîne de restauration américaine appartenant au groupe Le Duff, basé à Rennes en Bretagne.

Personnalités

Patronyme

Madeleine est également un nom de famille français, localisé essentiellement en Normandie (Calvados et Manche). Variante : Madelaine.

Personnages

Représentations, films et chansons

Événements

Divers

Références

  1. Charles Sadoul, « La cuisine lorraine », Le Pays Lorrain, Imprimerie-Éditeur Léon Heck, Art Graphique Nancy, vol. 28e année, no 1, (lire en ligne), page 30.
  2. Lucile Escourrou, « À la recherche de la madeleine perdue », Le Figaro Madame, (lire en ligne).
  3. S. G. Sender et Marcel Derrien, La Grande Histoire de la pâtisserie-confiserie française, Minerva (rachat de Minerva par La Martinière en 2010), .

Voir aussi

Lien externe

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