Mouriez

Mouriez est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.

Mouriez

Le centre du bourg principal de la commune de Mouriez vu du chemin rural dit « de Douai ».

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Montreuil
Intercommunalité Communauté de communes des 7 Vallées
Maire
Mandat
Christophe Dedours
2020-2026
Code postal 62140
Code commune 62596
Démographie
Gentilé Richarimontois
Population
municipale
243 hab. (2019 )
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 20′ 25″ nord, 1° 56′ 46″ est
Altitude Min. 30 m
Max. 127 m
Superficie 15,72 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Auxi-le-Château
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Mouriez
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Mouriez
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Mouriez
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Mouriez

    La commune fait partie de la communauté de communes des 7 Vallées qui regroupe 69 communes et compte 29 653 habitants en 2018.

    Située au sud du département, la municipalité, d'une superficie de 1 572 hectares, est la plus vaste du canton d'Hesdin. En 2010, ses 253 habitants se répartissaient sur le bourg et trois hameaux.

    Petit village agricole de l'Artois méridional, le bourg principal est niché au cœur du pays des Sept Vallées, le « poumon vert du Pas-de-Calais », et au creux de l'un des vallons de l'arrière-pays de Montreuil, à sept kilomètres au sud de la ville d'Hesdin. Cette région est particulièrement réputée pour la qualité de ses sols agricoles.

    Au cours du Moyen Âge et de l'époque moderne, cette proximité d'Hesdin représente une chance et parfois une source de malheur pour les villages environnants. Chance, parce que la ville, grâce à son activité drapière et sa position de carrefour, devient une florissante cité. Malheur, pour les mêmes raisons de richesses et de circulation : ces terres convoitées et successivement revendiquées par de nombreuses couronnes, servent de « boulevard » à des armées prédatrices.

    Dès le début du XIIe siècle, les communautés villageoises de Mouriez et des paroisses voisines développent une relation de type quasi « symbiotique » avec la communauté prémontrée établie en l'abbaye de Dommartin, devenue progressivement propriétaire de la majorité des terres du plateau.

    En 1834, le finage de la commune s'étend tandis que sa population croît en raison de la suppression de la commune de Dommartin, après la disparition de son abbaye. L'ancien territoire de Dommartin est réparti entre les trois communes limitrophes. Deux siècles durant, la commune connaît un déclin démographique essentiellement lié à l'exode rural.

    Géographie

    Localisation

    Mouriez est située entre les vallées de la Canche et de l'Authie, sur les contreforts méridionaux des collines de l'Artois, à 28 km à l'est de Berck[1] et au nord d'Abbeville[2] ainsi qu'à 58 km à l'ouest d'Arras[3]. Son finage, l'un des plus vastes du canton, s'étend sur 1 572 hectares. Il jouxte le département de la Somme au niveau du ravin de la Goulaffre entre la plaine de Bamières et la forêt de Dompierre. Le bourg principal est localisé à sept kilomètres de distance à vol d'oiseau au sud-ouest de la commune d'Hesdin.

    Le bourg est implanté dans le fond d'une vallée sèche d'une profondeur variant de 40 à 60 mètres et incisant un plateau interfluve[4].

    Outre le bourg, le village est composé de trois hameaux dont deux sont situés sur le plateau environnant : Bamières (à l'est), et Lambus (au nord) à proximité de la route nationale 39 (RN 39). Le hameau de Rachinette (au sud-est) est blotti dans le fond des vaux Roux et de la Goulaffre.

    Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de neuf communes :

    Topographie et hydrographie

    Plateau de Mouriez — interfluve Canche-Authie — vers le hameau de Lambus (arrière-plan) et lieu-dit du Petit Lambus en contrebas.

    Le fond de vallée collecte une partie des eaux pluviales en provenance du plateau. Les ruissellements ont pu provoquer autrefois quelques inondations importantes[Note 1] et ils participent à la dégradation de plusieurs sections de route qui parcourent la commune.

    Ce fond de vallée sèche constitue la partie supérieure du réseau hydrographique de la Warnette, affluent de l'Authie. Exceptionnellement, le bassin hydrographique de ce réseau est animé d'un régime hydrographique particulier qu'il est possible d'apparenter à celui de torrent[Note 2], en période de précipitations intenses et lorsque les terres saturées en eau ne protègent plus de puissants ruissellements qui, alors, ravinent les sols agricoles. Ainsi, les trois morphotypes spatiaux successifs propres aux torrents sont observés : le bassin de réception, le chenal d'écoulement puis le cône de déjection. Le plateau, des lieux-dits le Bout de Haut au Petit Lambus, correspond au bassin de réception ; le fond de vallée sèche jusqu'à Tortefontaine correspond au chenal d'écoulement (avec vallons secs affluents, mais susceptibles d'être réactivés en cas de précipitations intenses et prolongées), tandis que le cône de déjection, situé sur la partie orientale des terres de l'abbaye de Dommartin, forme le glacis débouchant sur le val d'Authie.

    Un réservoir d'eau est situé sur les hauteurs à l'intersection du chemin des Religieux et du chemin rural dit de Mouriez menant au hameau de Saint-Josse-au-Bois. Il est relié au principal château d'eau du secteur situé à Lambus, point culminant du plateau de Mouriez.

    Structure géologique, géomorphologie et pédologie

    Carte géologique de la commune de Mouriez et de ses environs proches (source : BRGM - Info Terre).

    Mésozoïque

    Le substrat s'est formé au cours du Crétacé supérieur. Il est composé de craies datant du Turonien supérieur au Coniacien inférieur, c'est-à-dire de quatre-vingt-dix millions d'années environ. Une couche de craie du Coniacien moyen les recouvre.

    Cénozoïque

    Au nord-est, quelques formations superficielles dérivées de l'altération probable de silex formée au cours du Cénozoïque peuvent être observées.

    Les réseaux hydrographiques ont progressivement creusé la strate supérieure de la structure tabulaire du plateau recouverte de lœss[Note 3] datant essentiellement du Pléistocène (ère quaternaire), mais avec quelques vestiges plus anciens de l'ère tertiaire.

    Les fonds de vallées et les bas des versants sont recouverts de dépôts sédimentaires limoneux plus récemment apportés par les ravinements.

    Géomorphologie

    Craie coniacienne comportant de fines strates de rognons de silex et recouverte par un horizon lœssique.

    Le géographe français Jean Tricart, à propos des vallées du plateau du Ternois, démontre que les dissymétries des formes de vallées en structure calcaire sont pour partie liées au phénomène de cryoclastie qui favorise une érosion plus rapide des versants orientaux. Ce phénomène explique que les versants orientaux des vallées – c'est-à-dire ceux exposés vers l'ouest, donc plus ensoleillés — sont généralement de pente plus douce, et donc plus longs, que leur versant occidental[5], puisque les altitudes du plateau et du fond de vallée sont les mêmes. Cette caractéristique géomorphologique se retrouve dans le cas du vallon de Mouriez. Les cartes géologique ou topographique font nettement apparaître ce phénomène qui s'exprime par la présence de vallons secs, affluents de la vallée principale, et dont ceux situés sur la rive orientale/gauche sont plus longs que ceux situés sur la rive occidentale/droite.

    Certains de ces vallons constituent des creuses. Ce sont de petites formes de type karstique[Note 4], et le géographe Philippe Pinchemel précise que les creuses consistent en de petits ravins secs creusés, sur une dizaine de mètres de profondeur, dans une formation crayeuse et « qui apparaissent comme découpées à l'emporte-pièce dans un vallon plus évasé »[6]. La végétation plus abondante sur les talus est due à une concentration de l'humidité. La taille des creuses varie d'une centaine de mètres jusqu'à deux kilomètres pour les plus longues, tandis que la largeur dépasse rarement la vingtaine de mètres. Les têtes de vallon des creuses sont généralement abruptes[7], mais peuvent avoir été émoussées par des actions de ravinement.

    Enfin, les cartes révèlent la présence sur le plateau de quelques vestiges de rideaux. Ils attestent de la présence ancienne de microreliefs que les remembrements successifs font progressivement disparaître. Ils seraient d'origine structurale et/ou culturale[8].

    Pédologie

    La présence d'une strate supérieure de lœss a favorisé l'apparition d'une formation superficielle composée d'horizons lœssiques. Ce type de terrain se caractérise par son fort potentiel de stockage des précipitations, rendant généralement favorable la mise en culture des terres, notamment la céréaliculture. Les horizons superficiels des terres du pays abritent une forte densité de rognons de silex issus du substrat crayeux (craies du Crétacé supérieur altérées — Sénonien, nomenclature géologique : C7). La présence de ces silex ne facilite pas la mise en culture, mais ils ont été longtemps réemployés comme matériaux de construction (bâtiment, route…)[9].

    Climat

    Le climat est de type océanique. La météorologie du jour et ses prévisions pour les trois prochains jours peuvent être consultées sur le site de Météo France[10].

    Ville Ensoleillement
    (h/an)
    Pluie
    (mm/an)
    Neige
    (j/an)
    Médiane nationale 1 85283516
    Mouriez 17299863
    Paris 1 66263712
    Nice 2 7247331
    Strasbourg 1 69366526
    Brest 1 5301 2107
    Bordeaux 2 0359443

    Le tableau ci-dessous indique les températures et les précipitations pour l'année 2008 :

    Mois J F M A M J J A S O N D année
    Températures maximales (°C) 8 9,5 9,5 13,5 22 20 22 21 18 14 9 5 12,6
    Températures minimales (°C) 3 1 2,5 4 9 9,5 11 12 9 6 4 1 6
    Températures moyennes (°C) 6 5 6,5 8,5 15 14,5 17,5 16,5 13 9,5 7 3 10,2
    Précipitations (hauteur en mm) 107 48 168 52 70 33 35 80 110 95 113 75 986
    Source: Météo France

    Le tableau ci-dessous indique les records de températures minimales et maximales absolues depuis septembre 2005 :

    Mois J F M A M J J A S O N D
    Températures maximales records (°C) 9 9,5 11,5 19,5 22 22 29 21,5 23 18 11,5 7
    Années des températures maximales 2007 2008 2007 2007 2008 2006 2006 2007 2006 2005 2006 2006
    Températures minimales records (°C) -11,5 0,5 1 4 5 10 11 11 9 6 3 1
    Années des températures minimales 2009 2009 2006 2008 2009 2006 2008 2007 2008 2008 2005 2008
    Source : Météo France

    Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

    Le territoire communal comprend deux ZNIEFF de type 2[Note 5] :

    • la moyenne vallée de l’Authie et ses versants entre Beauvoir-Wavans et Raye-sur-Authie. Cette ZNIEFF de la moyenne vallée de l’Authie comprend une organisation paysagère régulière avec le fond de vallée humide, des versants calcaires, pentes boisées et hauteurs cultivées[11] ;
    • la basse Vallée de l’Authie et ses versants entre Douriez et l’estuaire. Cette ZNIEFF forme une longue dépression au fond tourbeux et offre plus de 4 000 ha de marais, de prairies humides et d'étangs[12].

    Urbanisme

    Typologie

    Mouriez est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[13],[14],[15]. La commune est en outre hors attraction des villes[16],[17].

    La rue principale vue du bas de la côte « Bruges », du nom de l'ancien propriétaire du café situé à mi-pente sur la gauche - vers 1908.
    La côte « Bruges » en 2009.

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76,9 %), prairies (10 %), forêts (5,9 %), zones agricoles hétérogènes (5,2 %), zones urbanisées (2 %)[18].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[19].

    Type de peuplement

    La morphologie est de type village-rue, à habitat groupé en ordre lâche, contraint par un fond de vallée et encadré de trois hameaux situés sur le plateau. Dans le bourg principal, et plus particulièrement dans la partie de la vallée correspondant au chenal d'écoulement[Note 7], les habitations sont traditionnellement construites sur les pentes, de manière surélevée au fond de vallon (niveau de la route), pour éviter les dégâts dus aux inondations.

    Logement

    De manière traditionnelle, l'habitat est principalement composé de corps de fermes et fermettes (anciennes ou contemporaines). Plus récemment, depuis les années 1980, l'habitat pavillonnaire se développe, attirant quelques retraités, néoruraux ou Britanniques et Néerlandais à la recherche d'une résidence secondaire[Note 8]. Ce type d'habitat mite progressivement les parcelles de pâtures situées le long de la route principale.

    Ainsi, en 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 140, alors qu'il était de 124 en 1999[a 1].

    La part des résidences principales décroît et passe en dix ans de 78,2 % à 71,3 %. Il n'existe aucun appartement, l'ensemble des logements est constitué de maisons individuelles[a 2].

    La proportion de résidents propriétaires est importante et en progression. En 2009, elle atteignait 85,4 %[a 3].

    Projets d'aménagements

    L'implantation d'un parc éolien comprenant une centrale de douze unités, réparties entre les communes de Mouriez (cinq unités) et de Tortefontaine, est envisagée, bien qu'aucune date ne soit avancée. Son éventuelle réalisation dépendra des choix retenus dans le cadre du schéma départemental et d'une enquête d'utilité publique. La présidente en exercice de la municipalité s'est prononcée en faveur du projet[20], mais un certain nombre d'habitants et de propriétaires terriens semblent y être opposés.

    Voies routières

    Depuis Hesdin, l'on accède à la commune en prenant la route départementale 136 (D 136) ou la route nationale 39 (N 39). Trois routes secondaires desservent également la commune : D 134, D 138e1 et D 138e2. Les autres routes sont à caractère communal ou vicinal[21]. Au total, la commune est parcourue par vingt-deux kilomètres de routes.

    Les embranchements autoroutiers les plus proches, vers l'A16 et A28, sont distants de vingt-cinq à trente kilomètres. Trois principaux accès sont répertoriés : la sortie 23 « Abbeville Nord » avec l'échangeur autoroutier A16-A28, et les sorties 24 « Rue », 25 Berck et « Montreuil » de l'A16.

    Transports en commun

    Seul un service de ramassage scolaire dessert la commune.

    La station SNCF la plus proche est la gare d'Hesdin. En 2010, elle est desservie par les liaisons TER Lille-Béthune-Saint-Pol-sur-Ternoise-Étaples-Boulogne-sur-Mer et Arras-Saint-Pol-sur-Ternoise-Étaples-Boulogne-Ville sept fois par jour en semaine et quatre fois le dimanche, dans chaque sens[22].

    Cette faible desserte explique qu'en 2000, 87,5 % des ménages résidant dans la commune disposaient au moins d'une voiture, soit 12,5 points de plus que la moyenne française et près de 8 points de plus que la moyenne des ménages du canton de Hesdin[23]. Par ailleurs, près du tiers des ménages de Mouriez possède au moins deux véhicules automobiles.

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme Mons Richarii en 1114[24], de monte Raheri en 1147, Montreher en 1159, Monreher ou Monrihier en 1175, Monreher en 1183[25].

    Il s'agit d'une formation médiévale en Mont-, appellatif toponymique issu du gallo-roman MONTE (latinisé en Mons dans certains textes médiévaux). Le second élément est un nom de personne mal éclairci, sans doute germanique, Richar selon Albert Dauzat et Charles Rostaing[26] ou Ratharius selon Maurits Gysseling[27]. Dans les deux cas, les consonnes intervocaliques se sont amuïes.

    Histoire

    Carte de la Morinie par Abraham Ortelius (1594). La présence des Atrébates en Artois jusqu'à Hedana.

    Antiquité

    Pendant l'occupation romaine en Morinie vers 55 av. J.-C.[Note 9], il semblerait que Mouriez se soit appelé Rumacum[28].

    Dans plusieurs de ses Commentaires sur la Guerre des Gaules, Jules César rapporte sa vision des différentes tribus de la Gallia Belgica. Selon ces recueils, le peuple des Atrébates, originaire de Germanie se serait installé en Artois entre le IVe et le IIe siècle av. J.-C., en fondant notamment une cité du nom de Nemetocenna[29]. Les Atrébates correspondent archéologiquement aux Celtes danubiens et il est probable qu'ils se sont fondus au substrat de population celtique préexistant.

    La carte Belgii Veteris Typus d'Ortelius précise les limites de la Morinie ainsi que la localisation des principales autres tribus. Le cartographe situe clairement la cité de Hedana sur la Canche à proximité de sa lisière sud. Sa localisation en amont du confluent avec la Ternoise correspond actuellement à la commune de Vieil-Hesdin distante de dix kilomètres de celle de Mouriez.

    Moyen Âge

    Tout au long du Moyen Âge, les terres méridionales de l'Artois sont fortement convoitées et successivement revendiquées par les couronnes de France, d'Angleterre, de Bourgogne ou encore d'Espagne[Note 10]. La localisation de Mouriez n'est pas forcément confortable, car située au sein du « boulevard de l'Artois »[30] des armées, trop lourdement équipées pour franchir aisément les marécages de la région littorale des Bas-Champs[Note 11] et des vallées de la Canche, de l'Authie et de la Somme. De plus, ces armées en campagne sont, la plupart du temps, prédatrices. Ces situations de crises à répétition ont incité les populations autochtones à développer des stratégies de protection et de survie particulières désignées par le terme muches[Note 12] ; c'est-à-dire des réseaux de souterrains aménagés pour se protéger des pillages et autres sévices des hommes d'armes ou mercenaires[31].

    Mais, la proximité du finage de Mouriez de la cité d'Hesdin constitue également un atout pour la communauté villageoise qui profite du dynamisme économique de la ville drapière et de son marché alimenté par les productions agricoles et animales des finages du pays Hesdinois. En effet, Hesdin dispose alors d'une situation privilégiée, à l'intersection des axes nord-sud Calais-Paris[Note 13] et ouest-est Boulogne-sur-Mer-Cambrai[Note 14] et à quelques kilomètres du port maritime de Montreuil aisément accessible par la vallée de la Canche[Note 15].

    Moyen Âge inférieur

    Au début du règne de Clovis, les terres de Mouriez, comme l'ensemble de celles de l'Artois, font partie intégrante du Regnum Francorum. À sa mort, en 511, les terres reviennent au royaume de Soissons dirigé par Clotaire Ier, puis à son fils Chilpéric Ier. Vers 575, Chilpéric est contraint, sous la pression de son frère Sigebert Ier, de déplacer sa capitale à Tournai, mais l'Artois ainsi que les basses terres littorales situées au nord de la baie de Somme demeurent sous son autorité.

    Haut Moyen Âge

    En 843, le traité de Verdun attribue, entre autres, les terres de Flandre, d'Artois et de Picardie à Charles II le Chauve. En 863, ce dernier offre la marche de Flandre en dot à Baudouin dit Bras de Fer, devenant ainsi le dernier des comtes fonctionnaires[32] de Belgique Seconde[33]. À la mort de Charles le Chauve, en 877, la charge du comté — entre les mains de la maison de Baudouin — devient héréditaire. La Flandre entre alors pour neuf siècles dans l'ère féodale, et ce, jusqu'à la Révolution française et la fin de la société d'Ancien Régime. Le fief dont dépendra désormais Mouriez sera sous la suzeraineté du comte de Flandre.

    Moyen Âge supérieur

    La porte d'en haut, l'un des derniers vestiges de l'abbaye de Dommartin.

    En 1131, à la mort du père Milon, fondateur de la communauté de Prémontrés établie à Saint-Josse-au-Bois en 1125[34], Adam ( 1166) est élu nouvel abbé. Ce dernier initie alors les travaux d'une vaste église au lieu-dit Dommartin qui préfigure la future installation de l'abbaye en ce lieu.

    À la mort de Gui de Hantona, vassal du vicomte Hugues Colet de Beaurains, sa fille Oda épouse Rollancourt[35], lègue en 1138 à l'abbaye l'ensemble du domaine de son père, c'est-à-dire « le quart des terres et des bois de Bamières ». En 1153, le domaine de Mouriez est accordé par Eustache Collet, seigneur de Beaurains, à la toute jeune abbaye Saint-Josse de Dommartin[36].

    En 1155, sous la menace du comte de Flandre Thierry d'Alsace, le chevalier Robert Colet de Beaurain est contraint de renoncer à revendiquer les terres de l'abbaye et de signer un accord avec la communauté[37].

    En 1161, l'abbaye est transférée sur l'ancienne commune de Dommartin — devenant alors l'abbaye Saint-Josse de Dommartin — en un lieu plus favorable situé sur le flanc nord de la vallée de l'Authie. Deux années plus tard, l'église, devenue abbatiale et dont les travaux avaient commencé dès 1153, est consacrée. De type gothique primitif, elle mesure quatre-vingt-neuf mètres de long pour vingt-six mètres de large et autant de haut[38].

    Les terres de Mouriez sont ramenées au sein du domaine royal en avril 1180, lors du mariage de Philippe Auguste avec Isabelle de Hainaut. Isabelle, nièce du comte de Flandre Philippe d'Alsace et fille de Baudouin V de Hainaut, apporte en dot l'Artois, possession qui sera confirmée en juillet 1185 lors du traité de Boves.

    Au cours des XIIe et XIIIe siècles, l'abbaye semble avoir rapidement étendu son domaine grâce à quelques achats[39] et à un certain nombre de legs et concessions[40]. Une partie d'entre eux fut contestée, parfois violemment, surtout par les fils et beau-fils d'Hugues Colet (Enguerrand, Waldric, Bartélémy et Robert) après le retour de ce dernier de Jérusalem[41].

    En 1249, l'autel de Mouriez est accordé à l'abbaye de Dommartin[36].

    En 1364, Jean II le Bon donne en apanage à son quatrième fils, Philippe le Hardi, le duché de Bourgogne récupéré par dévolution deux ans plus tôt. Lorsque, en juin 1369, ce dernier épouse Marguerite III de Flandre, les comtés de Flandre et d'Artois, et donc Mouriez, passent sous influence bourguignonne. La Maison de Bourgogne issue de la maison capétienne de Valois prendra complètement possession de ces deux comtés en janvier 1384, à la mort de Louis de Male. Dans un objectif de souveraineté visant à extraire ses domaines de l'apanage français, son petit-fils, Philippe le Bon, signe en qualité de représentant de la régence française le traité de Troyes le . Ce dernier initie du même coup une alliance avec le royaume d'Angleterre, alliance confirmée contre la France le , lors d'une nouvelle rencontre avec Henri V d'Angleterre. Les acquisitions artésienne et picarde du duc seront confirmées le , lors de la paix franco-bourguignonne établie par le traité d'Arras, en échange de sa neutralité[42].

    Au XIVe siècle et au XVe siècle la seigneurie de Mouriez appartenait à la famille de Bournonville[43].

    La paroisse de Mouriez quitte alors pour plus de deux siècles l'influence politique de la couronne royale française, et ce, malgré les éventuels hommages rendus par les seigneurs de l'Artois et de la Flandre au roi de France en qualité de suzerain, souvent très rapidement dédits[Note 16],[44].

    Époque moderne

    Les alentours de Mouriers au sein du bailliage d'Hesdin après le traité des Pyrénées - Nicolas Sanson, 1656.

    Durant l'époque moderne, les contestations territoriales en Artois perdurent malgré des modalités d'expression en partie différentes de celles qui animèrent la période médiévale.

    L'abbaye de Dommartin est une première fois détruite en juillet 1558 par le capitaine Cocqueville et sa troupe[45] lors d'un premier soulèvement. L'intensification progressive des coups de force des factions sera la prémisse à la Contre-Réforme et à la guerre de Quatre-Vingts Ans. Ces soulèvements sont symptomatiques de l'opposition du parlement des Pays-Bas espagnols au roi Philippe II d'Espagne, fils de Charles Quint, ainsi que de la progression du calvinisme dans le Cambrésis et en Artois.

    Pour faire face à la montée du protestantisme et aux tensions suscitées, le concile de Trente provoque alors une réorganisation religieuse des Pays-Bas espagnols. Mais des troubles persistent puisque, en 1567, l'abbaye est une nouvelle fois pillée par des protestantistes et une cinquantaine de moines sont tués[46].

    Le retour de l'influence de la couronne royale française sur le Hesdinois s'opère à la faveur de la guerre de Trente Ans, avec de la prise d'Hesdin le . Soixante-dix ans après que l'Artois a été progressivement reprise en main par des congrégations monastiques catholiques, Louis XIV met un terme à la guerre de Trente Ans en signant le le traité des Pyrénées. Ses gains territoriaux sont conséquents. Entre autres, l'Artois réintègre alors formellement le royaume de France tandis que l'interfluve Canche-Authie devient domaine royal en qualité de bailliage d'Hesdin.

    Mouriez et ses hameaux, extrait de la carte de Cassini Abbeville-Arras de 1757. Légende.

    En 1700, l'abbaye de Dommartin fait l'acquisition de la seigneurie de Mouriez. En 1718, l'abbé Charles Ricouart ordonne des travaux d'agrandissement de l'abbatiale. La nef est alors allongée de deux travées tandis que l'édification d'un nouveau clocher[Note 17] de soixante-cinq mètres de hauteur coiffé d'une flèche de plus de trente mètres est décidée. Les religieux désiraient y placer un nouveau jeu de cloches, plus puissantes que les précédentes, afin qu'elles soient audibles à travers toute la vallée. Le chantier du clocher n'est pas réalisé comme initialement prévu car ses fondations se révèlent insuffisantes. Les moines arrêtèrent alors la construction à quarante-trois mètres et une flèche de vingt-quatre mètres de hauteur y est placée[47].

    Le , un dénommé Maximilien-François de Robespierre, rentré comme novice à l'abbaye de Dommartin le pour satisfaire sesparents, renonce, la veille de sa prise d'habit, à la vie monacale[48]. De son union avec Jacqueline-Marguerite Carrault naît, hors mariage, le , Maximilien de Robespierre, célèbre lors de la Révolution française.

    En 1789, aucun des trente moines de l'abbaye n'accepte de rejoindre le clergé constitutionnel et de prêter serment sur la constitution civile du clergé. Deux années s'écoulent sans heurt, lorsque, au début du mois de juin 1791, les commissaires]du district confisqurent l'ensemble des biens de la ferme et procèdent à son adjudication comme biens nationaux le 8 du même mois. Le , les biens religieux sont aliénés mais aussitôt rachetés par le père abbé Ghislain-Joseph Oblin. Finalement, l'abbaye est de nouveau confisquée en 1793[49].

    Époque contemporaine

    Socles en béton servant de supports à la rampe de lancement de V-1 de Bamière. Sur la gauche, dans la haie, un blockhaus de protection.

    Le , la commune de Dommartin est révoquée par ordonnance royale de Louis-Philippe Ier. Son territoire est alors partagé entre les communes de Tortefontaine, Raye-sur-Authie et Mouriez[50].

    Le village n'a pas trop souffert de la Grande Guerre, ou en tout cas pas directement. Aucun livre d'histoire ne semble y faire allusion. À l'origine, le plan Schlieffen prévoyait que la 1re armée allemande, commandée par le général von Klück, traverse successivement l'Artois, le Ponthieu, le Vimeu, le Pays de Caux puis la Beauce pour prendre l'ennemi à revers. Ainsi, cette armée aurait dû passer entre Hesdin et Saint-Pol-sur-Ternoise. Mais des difficultés logistiques contraignirent l'état-major allemand à modifier sa stratégie. En réalité, la première armée fut stoppée sur les premiers contreforts de l'Artois. Ainsi, la portion de front la plus proche, celle située entre les communes de Vimy et d'Albert restait située à une quarantaine de kilomètres, une distance suffisante pour éviter les dommages.

    Durant la Seconde Guerre mondiale, le Nord-Pas-de-Calais fut occupé dès mai 1940, après le Fall Gelb, par les armées allemandes. Une partie du hameau de Bamières fut réquisitionnée par la Wehrmacht dans le but d'y déployer une base de lancement de fusées V-1. La rampe fonctionna plusieurs mois et le village dut subir la destruction de la maison Lemoine située dans la côte Bruges lors d'un défaut de tir de bombes volantes. Dans les champs alentour, l'armée allemande déploya un dispositif composé d'un dépôt de carburant[Note 18] et d'un aérodrome[Note 19]. Pour éviter les survols ennemis à basse altitude, une série de pieux en bois — appelés localement poteaux de Rommel[Note 20] fut plantée dans l'ensemble des champs entourant le hameau et disposée en quinconce pour prévenir d'éventuels atterrissages[51]. La base de Bamières fut lourdement bombardée le [52]. L'armée d'occupation confisqua également l'ensemble des terrains agricoles des exploitations du hameau qu'elle exploita à l'aide de prisonniers-manœuvres. Quelques-uns parvinrent à s'évader, un à un, cachés dans le double fond aménagé dans une voiture décapotable qui n'attira pas la curiosité des sentinelles tant sa taille était petite[Note 21]. Certains jeunes résistants, affiliés ou non à des cellules communistes ou au réseau AGIR, deviendront quelques années plus tard membres du conseil municipal.

    Une seconde rampe de lancement de fusées V-1 aurait également été établie à proximité des fermes de Lambus[53],[54].

    Le , trois résistants du parti communiste français de la région d'Hesdin, Marcel Fréville (1899-1942), né à Contes, Victor Mariette (1904-1942), né dans la commune et Élie Fauquet (1891-1942), né à Aubin-Saint-Vaast, sont exécutés, par les Allemands, à la citadelle d'Arras. Andrée Patoux (1908-1971), née Armand, tenant l'imprimerie Patoux à Hesdin, résistante avec eux, est internée en Allemagne et en revient après la guerre ; Fidéline Fauquet (1886-1945), née Sallembien, épouse d'Élie Fauquet, meurt en déportation dans le camp de Ravensbrück. Sur un mur de la citadelle d'Arras sont apposées trois plaques en mémoire des trois résistants. Une rue d'Hesdin porte le nom de Marcel-Fréville depuis 1944[55],[56],[57],[58],[59],[60],[61].

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Montreuil du département du Pas-de-Calais.

    Commune et intercommunalités

    La municipalité est membre de la communauté de communes des 7 Vallées depuis sa création le .

    Auparavant, elle était membre de la communauté de communes de l'Hesdinois (majoritairement issues de l'ancien district d’Hesdin) qui a fusionné avec les communautés de communes du Val de Canche et d'Authie et de Canche Ternoise pour former l'intercommunalité actuelle[62]. Celle-ci reprend les compétences de ses prédécesseurs.

    Mouriez est également membre du Contrat de pays des sept vallées regroupant quatre-vingt-quatorze communes[63] autour d'un projet de développement et d’aménagement durable.

    Circonscriptions administratives

    La commune faisait partie depuis 1801 du canton de Hesdin[64]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

    Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton d'Auxi-le-Château

    Circonscriptions électorales

    Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la quatrième circonscription du Pas-de-Calais.

    Élections municipales et communautaires

    Le nombre d'habitants à Mouriez étant supérieur à 100 et inférieur à 499, le nombre de conseillers municipaux est de 11[65].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[66]
    Période Identité Étiquette Qualité
    juillet 1964 janvier 1966 Dufour Eugène SE Agriculteur
    janvier 1966 mars 1971 Alphonse Hochard SE Agriculteur
    mars 1971 mars 1985 Étienne Froissart SE Agriculteur
    mars 1985 août 1986 Eugène Michel Lahutte SE Agriculteur
    août 1986 mars 1995 Paul Beuvain SE Fonctionnaire DDE
    mars 1995 mars 2001 Michel Dedours SE Agriculteur
    mars 2001 avril 2014[67] Éliane Decobert SE
    puis DVD[68]
    Secrétaire médicale
    avril 2014[69],[70] En cours
    (au 30 mai 2020)
    Christophe Dedours   Agriculteur
    Réélu pour le mandat 2020-2026[71],[72]

    Jumelages

    Au , Mouriez n'est jumelée avec aucune commune[73].

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[74]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[75].

    En 2019, la commune comptait 243 habitants[Note 22], en diminution de 2,02 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    311366328320531654626607648
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    633614604571609575578561504
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    555555523439446443414411434
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    408379321313287241245246247
    2017 2019 - - - - - - -
    249243-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[64] puis Insee à partir de 2006[76].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 29,7 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 119 hommes pour 127 femmes, soit un taux de 51,63 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[77]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,8 
    90 ou +
    0,0 
    10,8 
    75-89 ans
    10,1 
    18,3 
    60-74 ans
    19,4 
    23,3 
    45-59 ans
    23,3 
    15,0 
    30-44 ans
    15,5 
    10,8 
    15-29 ans
    12,4 
    20,8 
    0-14 ans
    19,4 
    Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2018 en pourcentage[78]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90 ou +
    1,5 
    5,4 
    75-89 ans
    8,9 
    15,9 
    60-74 ans
    17,3 
    20,2 
    45-59 ans
    19,4 
    19,1 
    30-44 ans
    18,2 
    18,6 
    15-29 ans
    16,3 
    20,3 
    0-14 ans
    18,3 

    État matrimonial en 2007 et composition des ménages

    Marié(e)Veuf(veuve)Divorcé(e)Célibataire
    58,9 %10,7 %4,1 %26,4 %
    Source : Chiffres clés de l'INSEE 2007

    Le nombre de ménages ne varie guère depuis 1999, passant de 97 à 96 en 2007. Environ 22 % des ménages sont composés d'une seule personne tandis que le nombre moyen de personnes par ménage est passé sur la même période de 2,5 à 2,6.

    Mobilité résidentielle sur cinq ans

    Depuis 2002, 6,3 % de la population nouvellement installée provient d'une autre région ou de l'étranger. 77,7 % des résidents n'ont pas déménagé tandis que 0,9 % des résidents a changé de logement tout en restant au sein de la commune. Ainsi, alors que sur les plans départemental et régional les migrations résidentielles auraient globalement tendance à renforcer le vieillissement des populations[79] — notamment avec une part plus importante de départs chez les jeunes adultes —, les dynamiques de mobilité qui animent la commune semblent suivre une tendance pour partie différente. Les mécanismes locaux de la mobilité résidentielle sont fondés, certes, sur le départ de populations fraîchement diplômées, mais ces départs sont numériquement compensés par l'installation de foyers de néoruraux — actifs ou retraités — fuyant les désagréments des villes à la recherche d'une qualité de vie moins stressante[80].

    Manifestations culturelles et festivités

    Un comité des fêtes, présidé par Bruno Szczepanski jusqu’en 2011 et sera repris par son fils Aurélien Szczepanski en février 2014 à l'âge de 18 ans[81]. Le syndicat d'initiative organise des animations de loto, le Noël des enfants avec sortie au cinéma ainsi qu'une retraite aux flambeaux la veille du 14 juillet[82]. Le seul club encore en activité est celui des aînés.

    La brocante annuelle a lieu le dernier dimanche du mois de mai. Pour son édition de 2009, elle a accueilli plus de deux cent vingt exposants, soit près de 50 % de plus que les années précédentes. Le linéaire de stand est gratuit et son obtention s'effectue auprès du syndicat d'initiative communal[83].

    La commune dispose d'une société de chasse[84] qui organise son ball-trap annuel le premier week-end du mois de septembre, peu de temps avant la ducasse de la commune organisé par le syndicat d'initiative.

    Afin de conserver son patrimoine Aurélien Szczepanski crée en 2015 une association de restauration du patrimoine (Les Amis de Notre-Dame de Mouriez) afin de sauvegarder le patrimoine et de le faire vivre. L'association a accueilli en 2017 Les Petits chanteurs de France en entreprend des travaux de restaurations en collaboration avec le conseil municipal[85].

    Enfin, outre le syndicat d'initiative et la société de chasse, la commune compte deux associations supplémentaires : les Anciens combattants et l'Aménagement foncier rural (AFR)[86].

    Enseignement

    La mairie et l'école de Mouriez.

    Il semblerait qu'il ait existé à partir de 1859 un établissement scolaire pour jeunes filles tenu par la congrégation des Sœurs de la Sainte-Famille de Besançon et dépendant du couvent d'Amiens[87].

    Mouriez est située dans l'académie de Lille. La commune administre une école maternelle[88]. Cet établissement, situé au cœur du village, jouxte la mairie. L'école accueillait autrefois l'ensemble des sections maternelles et primaires, mais plusieurs décennies d'exode rural ont eu raison de ses effectifs. Elle n'abrite plus désormais que les trois sections de maternelle et fonctionne en regroupement pédagogique intercommunal concentré avec celles des communes de Douriez et de Tortefontaine[89]. La scolarisation en collège public s'effectue à Hesdin, tandis que les lycées publics généralement fréquentés sont ceux de Montreuil — lycée Eugène-Woillez et lycée professionnel — et plus rarement ceux de Saint-Pol-sur-Ternoise. Ajoutons enfin qu'un certain nombre de familles scolarise traditionnellement dès le collège leurs enfants dans des établissements privés d'enseignement catholique dotés de pensionnats tels que La Malassise ou Notre-Dame-de-Sion, à proximité de Saint-Omer, ou encore La Providence à Amiens.

    Santé

    Une infirmière réside à Mouriez et exerce de manière libérale à domicile. Les soins médicaux courants sont plutôt dispensés à Hesdin. Le chef-lieu dispose d'un hôpital local et d'une clinique privée. Pour les soins nécessitant des structures d'accueil mieux équipées, les patients sont généralement acheminés vers le centre hospitalier de l'arrondissement de Montreuil (CHAM) situé en bordure de l'autoroute A16 (sortie 25 Berck et Montreuil) sur la commune de Rang-du-Fliers. Signalons enfin que la station balnéaire de Berck-Plage, située non loin de là sur la rive nord de la baie de l'Authie, est depuis plus d'un siècle réputée pour la qualité de ses établissements hospitaliers spécialisés[90],[Note 23].

    Sports, tourisme et loisirs

    Passage du GR 123 à l'intersection du Bois de Caumont et du ravin de la Goulaffre.

    Il existe un terrain de basket-ball situé à proximité de l'église.

    Le village est traversé par le chemin de grande randonnée GR 123. Sur le territoire communal, le GR de Pays (GRP) Tour de la Canche-Authie emprunte les mêmes sentiers que le GR 123 avant de s'en séparer dans le hameau de Rapéchy. Le GR 123 continue alors sa progression vers le sud, tandis que le GRP bifurque vers l'est en remontant le val d'Authie en direction d'Auxi-le-Château[91].

    Dans la région, le tourisme rural connaît un essor remarquable depuis les années 1980[92]. Depuis près de dix ans, un agriculteur de la commune a diversifié ses activités en ouvrant, dans le hameau de Lambus, un gîte de France pouvant accueillir jusqu'à neuf vacanciers.

    Cultes

    Pour le culte catholique, Mouriez dépend de la paroisse Notre-Dame en Hesdinois au sein du diocèse d'Arras[93].

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 24 763 , ce qui plaçait Mouriez au 23 549e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[94].

    Évolution de la fiscalité sur le revenu depuis 2001 : nombre de foyers fiscaux, types et montant des revenus de référence

    Année Nombre de foyers fiscaux Revenu fiscal de référence des foyers fiscaux Impôt net (total) Nombre de foyers fiscaux imposables Revenu fiscal de référence des foyers fiscaux imposables Traitements et salaires Retraites et pensions
    Nombre de foyers concernés Montant Nombre de foyers concernés Montant
    2007 129 2 212 104 58 292 49 1 452 302 72 1 557 342 50 617 586
    2006 128 1 582 893 59 009 50 1 065 214 69 1 428 447 50 589 231
    2005 118 1 466 371 52 629 40 897 446 63 1 248 896 47 512 223
    2004 126 1 477 462 39 524 43 876 484 65 1 263 118 45 508 611
    2003 125 1 406 552 42 185 45 919 761 68 1 223 765 44 490 237
    2002 130 1 529 688 59 984 48 960 228 70 1 230 111 47 561 315
    2001 139 1 626 391 77 560 51 1 068 911 76 1 209 142 51 565 274
    Sources des données : ministère du Budget, des comptes publics et de la fonction publique - 2008[95]

    Le niveau d'imposition moyen des Richarimontois, établi sur les bases de l'impôt sur le revenu, est inférieur à ceux du département et du territoire national, et ce depuis plusieurs années[Note 24]. Par ailleurs, le taux moyen d'imposition des foyers fiscaux imposables tend à décroître depuis 2001, passant de 7,5 % à 4 % en 2007 (cf. graphique ci-contre gauche).

    Source : Ministère du Budget, des comptes publics et de la fonction publique[96].
    Source : Ministère du Budget, des comptes publics et de la fonction publique[97].

    Ces dernières années, la baisse du niveau d'imposition sur le revenu est concomitante d’une hausse des taux de fiscalité directe locale (cf. graphique ci-contre droit). Les transferts de compétences de l’échelon national vers les collectivités territoriales, effectués dans le cadre des politiques de décentralisation, expliquent cet effet ciseaux. Dans le cas de Mouriez, cette augmentation n’est pas induite par les taux d'imposition communal et intercommunal — qui restent constants ou décroissent légèrement —, mais par une hausse des taux de perception aux échelons départemental et régional[98].

    L’analyse des comptes de la commune[99] établit un solde positif pour l’exercice 2007 de 34 000 euros soit 138 euros par habitant. La commune n’étant pas endettée, sa capacité d’autofinancement est intacte. Pour l'exercice comptable 2008, elle dispose d’un fonds de roulement doté de 101 000 euros.

    Emploi

    En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 157 personnes, parmi lesquelles on comptait 67,5 % d'actifs dont 60,3 % ayant un emploi et 7,3 % de chômeurs[a 4].

    On comptait 33 emplois dans la zone d'emploi, contre 49 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 95, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 25] est de 34,2 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre seulement un emploi pour trois habitants actifs[a 5].

    Entreprises et commerces

    Au 31 décembre 2010, Mouriez comptait 36 établissements : 15 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 2 dans l'industrie, 2 dans la construction, 12 dans le commerce-transports-services divers et 5 étaient relatifs au secteur administratif[a 6].

    En 2011, une entreprise a été créée à Mouriez[a 7].

    Le silo de Lambus témoigne de la richesse agricole du finage.
    Ancien bassin de décantation de la Belle Épine.

    En 1986, un important silo à céréales de type cathédrale a été bâti sur le hameau de Lambus à proximité de la route D 939. Situé sur un point haut, le bâtiment principal, qui dépasse les cinquante mètres de hauteur, est visible à plusieurs kilomètres à la ronde. L'infrastructure est exploitée par la société Unéal, groupe coopératif spécialisé dans les métiers de l'agriculture et implanté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Picardie. Le silo a été l'objet d'un programme de rénovation afin d'éviter d'éventuelles infiltrations d'eau de pluie liées au vieillissement du béton[100].

    La commune accueille sur son territoire l'ancien bassin de décantation de la sucrerie de Marconnelle, entreprise ayant cessé son activité depuis 2007. Paysagé, le site[101] développe un biotope particulier.

    Secteur agricole

    Globalement, depuis deux générations, le nombre d'activités n'a cessé de décroître. Celles encore présentes sont essentiellement liées aux secteurs agricole ou agroalimentaire, ce qui dénote l'importance de ces secteurs à l'échelle départementale.

    L'on ne recense plus aujourd'hui que neuf exploitations agricoles « classiques »[102] et deux maraîchères. L'entreprise de travaux agricoles implantée depuis plus de vingt ans sur la commune a été reprise ces dernières années par l'entreprise Lefrançois basée à Clenleu[103].

    Céréales, pommes de terre, lin, betterave sucrière, maïs, et chicon sont les principales plantes rentrant dans la composition des assolements. La pratique de la polyculture résiste malgré une diversification des semences moins importante qu'il y a une vingtaine d'années. Globalement, les pratiques d'élevage déclinent. Une déprise des pâtures à des fins agricoles est observée, tandis que, au cours du dernier quart de siècle, l'élevage ovin a quasiment disparu. Seule subsiste encore une petite activité d'élevage bovin pour la viande ainsi qu'une petite production laitière répartie sur trois fermes.

    Ces dernières années, le finage de la commune a fait l'objet d'un remembrement agricole, avec extension sur les communes de Tortefontaine, Guigny et Capelle-lès-Hesdin. Entamée le , la procédure a été close le [104]. L'opération de remembrement a été menée dans le cadre de l'Association foncière de remembrement de Mouriez créée spécialement pour l'occasion par arrêté préfectoral en date du [105].

    Commerce

    Sur les trois cafés existant à la fin des années 1970, seul l'établissement Crevel-Plé reste actuellement en activité. Autrefois, il assurait également les fonctions de quincaillerie, de débit de tabac et de station-service. Par ailleurs, il hébergeait le siège du club de football disparu depuis plus de vingt-cinq ans et dont l'ancienne pâture, qui faisait office de terrain de jeu, a été transformée en labour.

    L'épicerie, presse et bar Merlier[Note 26], le café Bruges et le charron ont cessé leurs activités vers la fin des années 1980. Deux boulangers ambulants (depuis Douriez et Hesdin) desservent le village une fois par semaine ainsi qu'un boucher et un poissonnier plus irrégulièrement[102].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Porche à bâtière de l'ancienne ferme du moulin des Prémontrés - ferme de Lambus, 1770.

    Monuments civils

    Les trois anciennes fermes d'abbaye du château (1688), de Bamières (1745) et de Lambus (1770) conservent des caractères architecturaux remarquables (porche à bâtière en craie du XVIe siècle ou voûté en briques du XVIIe siècle, charpente en croupe sans pignon du XVIe siècle, murs à chaînage briques-craie de plus d'un mètre d'épaisseur, pigeonnier et colombier circulaires…).

    Monuments religieux

    L'église Notre-Dame-de-la-Nativité.

    L'église Notre-Dame de la Nativité, de culte catholique romain, a été érigée sur le plateau à partir d'une chapelle datant de 1674, à laquelle il a été adjoint une nef vers 1747, reconstruite en 1864[106]. Elle abritait une statue de la Vierge à l'enfant, statue volée en mars 1978, qui était le seul bien classé de la commune[107]. Réalisée vraisemblablement autour de 1600, l'œuvre en bois recouverte de polychrome mesure soixante centimètres. À la suite du vol, deux autres statues, dont celle de sainte Catherine, de facture similaire et datant du XVIe siècle ont été retirées de l'église afin d'en assurer la protection et la conservation. Elles font désormais partie du fonds du musée des Beaux-Arts d'Arras[108]. Au XVIIe siècle, l'église était desservie par un père de l'abbaye de Dommartin. L'église a été implantée au nord du fond de la vallée accueillant le bourg principal afin de rendre audible l'appel des cloches et d'être accessible depuis les hameaux. Le cimetière entoure l'édifice. Depuis septembre 2008, la flèche du clocher supporte un tout nouveau coq, le précédent ayant été détruit par la foudre. Plus récente, la cloche de l'édifice se nomme Julie Charlotte[109].

    Signalons également la présence de calvaires situés pour le premier en haut de la côte Bruges[Note 27], à l'entrée nord du village, face au carrefour de la rue principale et de la rue de l'Église, pour le deuxième devant l'école, et les deux derniers dans les hameaux de Bamières et de Lambus.

    Personnalités liées à la commune

    La famille de l'abbé Prévost est originaire du village, mais l'abbé lui-même est né à Hesdin[110], le chef-lieu de canton distant de huit kilomètres.

    Héraldique

    Les armes de Mouriez se blasonnent ainsi : écartelé, au 1er et 4e d'argent au lion de sable armé et lampassé de gueules, au 2e et 3e d'azur à trois nefs équipées et habillées d'or, le tout ici apposé sur un écu français moderne.


    Pour approfondir

    Bibliographie

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    • Philippe Decroix, La maison rurale en Artois, Boulonnais et Calaisis, Nonette, Créer, coll. « Contribution à un inventaire régional », , 96 p. (ISBN 978-2-902894-58-1)
    • Jean-Michel Dewailly, « Habitat agricole et tourisme dans le pays de Montreuil : l'exemple de Mouriez », Hommes et terres du Nord, Université de Lille I, no 1, , p. 48-54 (ISSN 0018-439X)
    • Georges Gontcharoff, Dix territoires d'hier et d'aujourd'hui pour mieux comprendre le développement local, Paris, Adels, , 150 p. (ISBN 978-2-916368-06-1), chap. 7 (« Une approche rurale - durable : le Pays des 7 Vallées »)
    • Jean-Pierre Johannes et Jean-Yves Vincent, Le pays des 7 Vallées, Wimille, Punch, , 96 p. (ISBN 978-2-913132-60-3 et 2-913132-60-X)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. La crue de 1938 est restée célèbre chez les anciens du village, la route du fond de vallée ayant été recouverte de plus d'une hauteur d'homme. D'autres crues moins importantes ont eu lieu depuis. Ce phénomène incita la municipalité à engager, dans les années 1980, des travaux d'assainissement.
    2. Lire également l'article Dynamique fluviale.
    3. Aussi dénommé limon des plateaux.
    4. Ici, « karst picard » en plateau crayeux.
    5. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. Cf. sous-section Topographie et hydrographie ci-dessus.
    8. Ainsi, en 2007, une dizaine de familles britanniques et trois néerlandaises étaient propriétaires d'une habitation et résidaient de manière principale ou secondaire dans la commune.
    9. Lire article Guerre des Gaules.
    10. Invasions normandes, Batailles de Crécy et d'Azincourt, destruction complète d'Hesdin — aujourd'hui vieil-Hesdin — par Charles Quint
    11. Carte des régions naturelles du Nord-Pas-de-Calais d'après Jules Gosselet.
    12. « Se mucher » en patois picard signifiant « se cacher ».
    13. Pour être plus précis Calais, Saint-Omer ou Boulogne-sur-Mer, Saint-Riquier, Amiens, Beauvais, Paris.
    14. Boulogne-sur-Mer, Arras, Cambrai en direction de Reims et des routes de Champagne.
    15. La cité de Montreuil, rattachée au domaine royal depuis 980, est régie par une charte communale à partir de 1188 octroyée par Philippe Auguste. Montreuil dispose d'un port maritime sur la Canche depuis en 988 édifié par Hugues Capet. L'ensablement de l'estuaire de la Canche, à partir de la fin du Moyen Âge, aura raison des activités de commerce maritime.
    16. L'exemple le plus célèbre étant le celui de l'hommage rendu en 1515 par Charles Quint à François Ier son suzerain pour l'Artois et la Flandre. En 1521, François Ier décide de menacer la Flandre pour soutenir la Maison d'Albret dans sa tentative de reconquête du royaume de Navarre et ainsi contraindre Charles Quint à maintenir ses troupes dans les Pays-Bas. Dans ce but, François s'empare Hesdin puis se retire quelques semaines plus tard à l'arrivée de l'armée de Charles. Premier épisode d'une rivalité franco-espagnole en Artois et en Flandre qui mènera à la destruction complète de Thérouanne et d'Hesdin en 1553. Après plusieurs accrochages entre François et Charles, le traité de Madrid puis la paix des Dames sont respectivement signés en 1526 et 1529. La France renonce alors à sa suzeraineté sur l'Artois et la Flandre. Cette perte de souveraineté n'empêchera pas d'autres raids français sur ces comtés.
    17. L'ancien clocher en bois ne fut pas détruit pour autant. Il resta à sa place surmontant le transept dans sa partie centrale et muni de ses quatre cloches.
    18. Le long de la route de Capelle-lès-Hesdin à proximité de l'ancien four à briques.
    19. Le long du chemin vicinal no 4 à proximité de l'ancien four à chaux.
    20. Poteaux dénommés Rommelspargel par les troupes allemandes, de qui signifie « asperges de Rommel ».
    21. Récit de résistance de M. Lahutte E., ancien maire de Mouriez.
    22. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    23. De nos jours, un grand nombre d'établissements de soins sont toujours en activités parmi lesquels, l'hôpital maritime de Berck, l'institut Calot, l'hôpital de jour en psychiatrie Les goélands, l'établissement Hélio-Marin, l'institut d'éducation motrice, le centre Jacques-Calvé, trois autres centres d'éducation motrice…
    24. Intervalle de temps qui permet de se prémunir de fluctuations ponctuelles dues à d'éventuelles réductions ou crédit.
    25. L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'Insee.
    26. Qui faisait également office de salle des fêtes, tout comme l'établissement Crevel-Plé.
    27. Désignée ainsi du nom des propriétaires de l'ancien café situé au milieu de la côte pentue de à plus de 8 %.

    Insee

    1. LOG T1M - Évolution du nombre de logements par catégorie.
    2. LOG T2 - Catégories et types de logements.
    3. LOG T7 - Résidences principales selon le statut d'occupation.
    4. EMP T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité.
    5. EMP T5 - Emploi et activité.
    6. CEN T1 - Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2010.
    7. DEN T1 - Créations d'entreprises par secteur d'activité en 2011.

    Autres sources

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    8. Ph. Pinchemel, idem, p. 337 sq.
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    20. En février 2008, à l'occasion des élections municipales. Cf. article du quotidien La Voix du Nord, « Le bilan des maires - Mouriez » et Berteloot A., « Des éoliennes ne pousseront pas qu'à Mouriez et Tortefontaine » dans La Voix du Nord, .
    21. Carte routière de la région de Mouriez sur OpenStreetMap ou carte routière de l'IGN de la région de Mouriez au 1:64 000e
    22. [image] Carte du réseau TER de la Région Nord-Pas-de-Calais
    23. Moyenne du canton pour l'année 2000. INSEE, 2001, Atlas transfrontalier Tome 8 : Transports et infrastructures - Équipement des ménages
    24. Albert Dauzat et Charles Rostaing,Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1989, 2e édition, p 471b.
    25. (nl) Maurits Gysseling, Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (vóór 1226), t. 1 A-M, Tongres, Belgisch Interuniversitair Centrum voor Neerlandistiek, (lire en ligne).
    26. Ibidem.
    27. Ibidem
    28. Harbaville, Mémorial historique et archéologique du département du Pas-de-Calais, Arras, Lib. Topino, 1842, t. 1, 370 p. + tables, p. 136.
    29. Ou Nemetacum pour les Romains, cf. l’article « Atrebates » dans de Bouillet M.-N., Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, Hachette, Paris, 1897, 31e édition.
    30. Albéric Calonne d'Avesne, Montreuil-sur-Mer et Hesdin, Sueur-Charruey, Arras, 1875, 72 p. , p. 4.
    31. B. Petit, Les « muches », une résistance rurale collective durant les XVIe et XVIIe siècles. Étude des souterrains aménagés du canton de Villers-Bocage (Somme), Amiens, Université de Picardie Jules Verne, Revue d'archéologie de Picardie, vol. 1, no 1, 2001, p. 73-125. La carte de l'aire de répartition présentée en page 117 de l'article montre très clairement l'extension de ces pratiques jusqu'à Mouriez. Plusieurs anciens cultivateurs et ouvriers du village ont découvert ce type de souterrains lors de leurs travaux agricoles.
    32. J. Desmulliez et L. Milis, Histoire des provinces françaises du Nord, dans Lottin A. dir., Tome 1. De la Préhistoire à l'an Mil, Westhoek, Éditions des Beffrois, coll. « Histoire », 1988, p. 234
    33. La Belgique Seconde est alors subdivisée en 13 pagi : la Hesbaye, le Brabant, la Flandre, le pays des Ménapiens (Mempisque), le Mélantois, le Hainaut, l'Ostrevent, l'Artois, le pays de Thérouanne (Ternois), le Boulonnais, Quentovic, le Cambrésis, le Vermandois. » ; cf. E. Le Glay, Histoire des comtes de Flandre et des Flamands au Moyen Âge, Monein, Éditions PyréMonde/Princi Negue, Tome 1, 2006, 348 p. , p. 41 ; J. Dhondt, Les origines de la Flandre et de l'Artois, Centre d'études régionales du Pas-de-Calais, Arras, 1944, 98 p. , p. 16-17.
    34. J. Becquet, Abbayes et prieurés de l'ancienne France, supplément en fascicules de la Revue Mabillon, T. XIV, Diocèse d'Amiens (Province de Cambrai), éd. Abbaye de Ligugé, Paris, janv. - mars 1975, no 259, p. 238-244. L'abbaye aurait été fondée à partir de quelques ermites déjà présents en ce lieu, cf. Albéric de Calonne, 1875, Histoire des abbayes de Dommartin et Saint-André-au-Bois… au diocèse d'Amiens, Sueur-Charruey, Arras, p. 15. À l'époque, le hameau de Saint-Josse-au-Bois fait partie du domaine de Mouriez. Pour ces premiers religieux de Saint-Josse, leur expérience christique passe alors d'une forme érémitique à une forme cénobitique.
    35. Bertrand Leraut, « Informations généalogiques et histoire de l'Artois » (consulté le ).
    36. Harbaville, Mémorial historique et archéologique du département du Pas-de-Calais, éd. Topino, Arras, 1842, 370 p.  + tables, p. 136. Consultez les 20 photographies anciennes des vestiges de l'abbaye sur la base de données Architecture et patrimoine mobilier du Ministère de la Culture (dans la rubrique Type d'édifice ou d'objet inscrivez « Dommartin » puis validez).
    37. Cartulaire de l'abbaye de Dommartin à Saint-Josse-au-Bois, pièce no 628.
    38. C. Enlart, « Monuments religieux de l'architecture romane et de transition dans la région picarde (anciens diocèses d'Amiens et de Boulogne-sur-Mer) », dans Mémoires de la Société des antiquaires de Picardie, A. Picard éd., Paris, 1895, p. 104-121, (de) Kunst H.-J., 1969, « Die Entstehung des Hallenumgangschores. Der Domchor zu Verden an der Aller und seine Stellung in der gotischen Architektur », dans Marburger Jahrbuch für Kunstwissenschaft, Verlag des Kunstgeschichtlichen Seminars der Philipps-Universität Marburg, 18. Bd., p. 1-104, p. 34, (en) Seidel L., 1972, « Romanesque Sculpture in American Collections. X. The Fogg Art Museum. II. The Rhône Valley, Provence, Languedoc, Western and Northern France », dans Gesta, International Center of Medieval Art, Vol. 11, no 2, p. 57-81, p. 81, et Pontroue P., 1973, « Quatre ans de recherches archéologiques à l'abbaye de Dommartin », dans Bulletin de la Commission Départementale des Monuments Historiques du Pas-de-Calais, no 9, p. 266-280. Pour une représentation graphique de l'abbaye et de son abbatiale attribuée à Camille Enlart, on consultera la base Mémoire du Ministère de la culture.
    39. Exemple, en juin 1248, le chevalier Hugues d'Oisencourt, désireux de mettre à exécution son vœu de se rendre en Terre sainte, vend à l'abbaye une rente de quatre setiers de blé et de quatre setiers d'avoine. Cf. Cartulaire de l'abbaye de Dommartin à Saint-Josse-au-Bois, pièce no 185. Pour plus de détails, cf. le site de la famille de Visme.
    40. Exemple, en août 1248, le chevalier Robert de Nempont, avant de se rendre en Terre sainte, fait une donation à l'abbaye de Dommartin. Cf. Cartulaire de l'abbaye de Dommartin à Saint-Josse-au-Bois, pièce no 288.
    41. René Lesage, « Les archives de Créquy et des Créquinois » (consulté le ).
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    43. Bertrand Schnerb, Enguerrand de Bournonville et les siens. Un lignage noble du Boulonnais aux XIVe et XVe siècles, Paris, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, coll. « Cultures et civilisations médiévales » (no 14), , 384 p. (ISBN 2-84050-074-4)
    44. Ph. Le Bas, France, dictionnaire encyclopédique, Firmin Didot éd., Paris, t. VIII, 1842, 844 p. , p. 125.
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    46. Denis Crouzet, Les guerriers de Dieu : la violence au temps des troubles de religion, vers 1525 - vers 1610, Éditions Champ Vallon, 2005, 747 p. , p. 693, consultable sur Google recherche de livre.
    47. A. Leroy, Les vieilles fermes du pays de Montreuil, Montreuil, Bibliothèque des éditions locales, tome 2, 1973, 288 p. , p. 81.
    48. A. Leroy, op. cit., p. 77 et 86. La date du , précisée en page 77, semble erronée.
    49. A. Leroy, op. cit., p. 78-79.
    50. Ordonnance publiée le par le garde des sceaux Jean-Charles Persil, cf. Bulletin des lois du Royaume de France, février 1835, Paris, Imprimerie Royale, IXe série, IIe partie, Ire section, no 312 à 345, 407 p., p. 37.
    51. Voir le récit Les S.T.O. et le Bois du Caurroy situé à proximité de Domart-en-Ponthieu, à une vingtaine de kilomètres de Mouriez.
    52. Au total, 1 500 bombes furent lâchées sur le hameau de Bamières, cf. A. Leroy A., op. cit., p. 60.
    53. A. Leroy, op. cit., p. 62.
    54. L. Bailleul, Les sites V1 en Picardie, Hazebrouck, 2006, 264 p., p. 197 (ISBN 2-9515840-1-6).
    55. Philippe Lambert, « À Hesdin, le 13 juillet 1942, Marcel Fréville, Victor Mariette et Élie Fauquet étaient exécutés », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
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    98. Ibidem.
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