Disco
Le disco est un genre musical et une danse[13] ayant émergé aux Allemagne (RFA) au milieu des années 1970. Issu des genres funk, soul, pop, salsa et psychédélique, le disco est particulièrement popularisé pendant les années 1970, et revivra brièvement pendant quelque temps[14]. Le terme dérive du mot en français « discothèque »[15]. Son public initial est issu des communautés afro-américaine, latino-américaine[16], italo-américaine[17], et psychédélique de New York et Philadelphie à la fin des années 1960 et début des années 1970. Le disco émerge en tant que réponse à la domination de la scène rock et à la stigmatisation de la musique dance par la contre-culture durant cette période. À son apogée, le genre se popularisa parmi de nombreux groupes et artistes[18],[19],[20],[21],[22],[23],[17],[24].
Pour les articles homonymes, voir Disco (homonymie).
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Histoire
La musique disco est le résultat d'un mélange de funk, de soul et de pop, enrichi par une orchestration électronique comprenant des cordes et des cuivres (durant les années 1970) puis de synthétiseurs. Ce style musical est caractérisé par la prédominance du rythme dance, binaire, de tempo assez rapide (autour de 120 battements par minute), les pulsations étant marquées par la grosse caisse sur chaque temps de la mesure 4/4. Les contretemps sont soulignés par la caisse claire, et très souvent d'autres effets, comme des claquements de mains, ou divers instruments, dont le piano. Le disco est à l'origine une musique de danse, il privilégie donc le rythme et l'orchestration sur le texte et la mélodie : beaucoup de morceaux des premières années sont de simples appels à la danse avec une mélodie réduite à des « accroches » destinées à habiller la rythmique, ponctué de quelques phrases répétées en boucle évoquant la fête et le monde de la nuit. Cette musique dont la principale destination était le public des discothèques, imposait des contraintes techniques particulières.
Années 1970
En 1972, le groupe Barrabas, hispano-américain, contribue à l'émergence du disco avec un titre comme Woman. Au début des années 1970, dans les discothèques de New York (dans les quartiers de Brooklyn, du Bronx et d'Harlem), les disc-jockeys sélectionnent des chansons soul peu connues pour leur capacité à faire danser le public. Ils remixent parfois certains titres en studio, pour faire ressortir la batterie et la basse et mieux rythmer la danse : c'est le disco mix. La majorité des titres disco restent ainsi expérimentaux. Il s'agit en plus de trouver le bon tempo, la phrase de guitare qui va attraper l'oreille, d'habiller le rythme dansant de cordes ou de voix, d'allonger la durée des morceaux, d'accrocher l'oreille et le pas de danse par un motif cyclique. Le disco est né d'une stylisation du son de Philadelphie adaptée au marché blanc (les trois-quarts du marché aux États-Unis). À New York et à Miami, c'est grâce aux discothèques et aux radios que le disco démarre et triomphe. Ensuite des artistes comme les Village People[25] ou Cerrone quelques années plus tard se produiront sur des grandes scènes, à l'image des artistes rock qui les ont précédés.
Jean-Marie Potiez rappelle qu'au début des années 1970, Isaac Hayes ou Barry White font déjà du proto-disco[26] : la naissance du proto-disco a plutôt lieu en 1973 avec Love's Theme, morceau non chanté du Love Unlimited Orchestra (no 1). Cette même année sort aussi Soul Makossa de Manu Dibango.
En 1974, sortent Rock Your Baby de George McCrae, Rock The Boat de The Hues Corporation et surtout Never Can Say Goodbye de Gloria Gaynor[27],[28]. Dans leur sillage on trouve You're The First, My Last, My Everything de Barry White, Kung Fu Fighting de Carl Douglas et Doctor's Orders de Carol Douglas. Apparaît aussi le personnage-clé du remixeur comme Tom Moulton qui a remixé des milliers de titres et qui est à l'origine de plusieurs innovations comme la version allongée et les chansons mixées en continu (ce qu'il a fait avec Honey Bee, Never Can Say Goodbye et Reach Out I'll Be There sur le premier album de Gaynor). Ceci l'a aussi amené à créer le format du « 12" single », maxi 45 tours ou maxi 33 tours, disque de 30 cm comprenant en général un seul morceau par face souvent rallongé par rapport à la version du 45 tours normal.
En 1975, le disco mord encore un peu plus dans les classements surtout grâce à Donna Summer (Love To Love You Baby), KC and the Sunshine Band (That's The Way (I Like It) (plutôt funk) et Van McCoy (The Hustle). Gloria Gaynor continue son ascension et est couronnée reine des discothèques tandis que les Trammps deviennent une valeur sûre dans le monde de l'underground. 1975 est aussi l'année de Jive Talkin', premier hit des Bee Gees relookés et des groupes de studio comme Silver Convention (Fly Robin Fly).
À partir de 1976, le disco fait partie du paysage, sans encore se démarquer complètement du R&B, surtout que la Motown commence à faire irruption sur le marché du 12".
En 1977, cette tendance R&B, dans laquelle s'inscrivent de nouveaux venus comme Chic est complétée par une apparition massive du disco électronique dont le meilleur exemple est I Feel Love de Donna Summer. Enfin le disco connaîtra une explosion sans précédent dans l'histoire de la musique avec le film La Fièvre du samedi soir (Saturday Night Fever) présenté pour la première fois le 14 décembre 1977 (classé 24 semaines au top avec plus de 25 millions d'albums du film vendus).
Cet immense succès fera d'ailleurs de l'année 1978 l'année où tous les records en matière de vente de disques ont été battus. À cette époque, les discothèques s'intègrent dans un mode de vie, qui se généralisera par la suite à toutes les couches de la société.
Cette musique reste cependant dans la ligne de la contestation des années 1970, sous un couvert superficiel qu'elle revendique. Ses thèmes favoris sont la sexualité, la vie et la nuit, avec optimisme[29]. Une des affirmations du disco est l'androgynie dans le style, comme dans les voix, telles les voix pâmées des Bee Gees. Ce sont souvent des personnages au sens du spectacle et de la dérision affirmés, possédant le génie du déguisement et affirmant un mauvais goût voyant très assumé, depuis Amii Stewart (1979) pharaonne emplumée à Village People et ses multiples caricatures du macho nord-américain en passant par Donna Summer alanguie sur un croissant de lune et les femmes du groupe Boney M en lingerie sexy, ou enchaînées à un macho triomphant, créatures des ondes aux pieds de Neptune ou prêtes légèrement vêtues à un voyage spatial, sans parler des mystiques Earth, Wind & Fire aux pattes d'éléphant dorées sur fond d'Égypte passée à l'ordinateur, de Cerrone et de son mannequin nu sur un réfrigérateur ou des nombreuses poitrines velues des divers interprètes exhibées fièrement. Cette joyeuse exubérance s'oppose alors à un rock morose.
Le disco est aussi l'occasion pour le monde non anglophone de faire irruption sur le marché avec des productions à succès :
- L'Italie (Peter Jacques Band, Revanche, Macho) ;
- La France (Dalida, Claude François, Théo Vaness, Santa Esmeralda, Sheila Black Devotion, Cerrone) ; par ailleurs, d' autres artistes publieront avec plus ou moins de réussite un ou plusieurs titres disco, d'Alain Barrière à Allain Turban en passant par Marie Laforêt, Sylvie Vartan, Eric Charden, Régine, Adamo, Dave, France Gall, Karen Cheryl, Line Renaud, Jeane Manson …) ;
- L'Allemagne (Donna Summer, Silver convention, Boney M, Claudja Barry, Eruption, Dschinghis Khan, Anthony Monn qui lance la carrière d'Amanda Lear, mais surtout l'artiste et producteur Giorgio Moroder) ;
- Le Benelux (Patrick Hernandez, Luv'...) ;
- La Suisse (Patrick Juvet) ;
- Le Québec (France Joli, Toulouse, Saint Tropez, Boule Noire, Nanette Workman, Robert Charlebois, Michèle Richard, MTL Express...).
Certains artistes vont même de pays en pays comme Amii Stewart qui est célèbre du Royaume-Uni à l'Italie en passant par la France, de même pour Amanda Lear, dont le deuxième album Sweet Revenge porté par le single Follow Me fera un triomphe dans toute l'Europe dont la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Autriche et les Pays-Bas.
Le succès du disco sera tel que même des rockers comme les Rolling Stones avec Miss You (1978) ou Emotional Rescue (1980), Kiss avec I Was Made for Lovin' You, ou Rod Stewart avec son fameux Da Ya Think I'm Sexy? toucheront à ce rythme, considéré par leurs fans comme « le grand Satan ». Et le groupe Blondie avec Heart of Glass un des plus grands succès sur les radios et en boîte au plus fort de la vague.
Le rôle reste non négligeable pour les Européens dans cette musique, comme l'Italien Giorgio Moroder (producteur de Donna Summer), l'Allemand Frank Farian (producteur, chanteur et compositeur du groupe Boney M.) ou encore le Français Marc Cerrone. Des artistes francophones (à l'origine) tels que Patrick Hernandez et Patrick Juvet connaitront un succès international. Mais c'est surtout Sheila qui sera véritablement à l'origine de la première chanson disco[réf. nécessaire] en France en 1974 avec le titre Samedi soir et en 1975 avec C'est le cœur (Les ordres du docteur), adapté du titre de Carol Douglas. Elle sera, également, novatrice en 1977 en osant chanter et danser avec trois danseurs noirs (ce que Claude François fit également dix ans auparavant, en 1967) avec le tube Love me baby mais aussi la reprise de Singin' in the rain version disco de 7 minutes, qui fera le tour de l'Europe et sera classé dans les hit-parades américains, sous le pseudonyme de S.B. Devotion (Sheila Black Devotion). Grâce à ces succès européens et outre-atlantique, Nile Rodgers et Bernard Edwards du groupe Chic lui produiront tout un album en 1980 avec le tube planétaire Spacer. Elle reste, à ce jour, la seule chanteuse française à avoir été classée aux Etats-Unis depuis Edith Piaf. Il ne faut pas oublier non plus le tandem Henri Belolo et Jacques Morali qui seront à l'origine de nombreux tubes et de la carrière de The Ritchie Family puis surtout des Village People. Ils travailleront aussi pour Patrick Juvet, Dalida, Eartha Kitt, Régine, Wayne Scott pour le film Rambo, etc.
Chronologiquement, c'est un type de musique qui s'étend environ de la première crise du pétrole à l'apparition du sida encore inconnu. Le genre diminua autant pour des causes internes qu'externes. Tout d'abord, l'offre sur le marché devint telle que le public arrive à saturation, avec en plus une répétition abusive des artifices propres à cette musique : 1979 marque ici le sommet du genre, tout le monde ou presque veut faire du disco. Mais c'est aussi l'apogée de campagnes anti-disco (« disco sucks ») comme la Disco Demolition Night, autodafé du au Comiskey Park de Chicago ayant dégénéré en émeute, revanche des États-Unis contre les femmes et les noirs dont le rôle était essentiel dans le monde du disco. Il y eut aussi de la part de certains interprètes des disques s'éloignant du canevas originel : 1979 est l'année de Bad Girls de Donna Summer, un LP louchant vers un son plus rock, ou de No More Tears, duo très variété internationale qu'elle fit avec Barbra Streisand. C'est aussi l'année où Michael Jackson reçoit son premier disque d'or, le 29 novembre, grâce au hit Don't Stop 'Til You Get Enough, qui tout en restant très disco est novateur et funk. Et enfin c'est le moment où la Motown, qui avait en gros raté le train du disco (malgré quelques gros hits comme Love Hangover de Diana Ross et Don't Leave Me This Way de Thelma Houston en 1976 ou Heaven Must Have Sent You de Bonnie Pointer en 1979).[pas clair]
Années 1980
Diana Ross qui lance Upside Down en 1980, numéro 1 précurseur du funk n'ayant rien à voir avec les années 1970. Les causes externes de désaffection partielle du public sont la nouvelle morale reaganienne, la baisse d'audience des discothèques et l'apparition du sida. Une autre cause est le changement psychologique de décennie qui a entraîné un renouvellement des formules de certaines radios. Elles étaient en cela encouragées par les compagnies qui, déçues par la baisse de leurs profits en 1979, avaient réduit leurs investissements en matière de disco. Au-delà de ces paramètres, vers la fin des années 1970, nombre d'artistes font du disco ; en France, Sheila, Dalida, Claude François, Alain Chamfort, Annie Cordy ou Adamo ont intégré ce style à leur répertoire, loin de la légitimité de Cerrone au succès mondial. Le public arrive à saturation[26].
À partir des années 1980, bien que le disco soit déclaré mort dans toute la presse américaine (« Disco is dead »), la période post-disco marquera paradoxalement l'émergence de nombreux courants artistiques et culturels sur le disco. En effet, vers la moitié des années 1980, malgré le déclin du disco, la culture disco est à son apogée pour les fans nostalgiques. La population est retranchée en deux : il y a ceux, majoritaires, qui ont définitivement oublié le disco, et les autres, qui réécoutent sans cesse leur collection de disques. Leur slogan favoris était « Disco never dies » (« le disco ne meurt jamais »). Durant les années 1980, Le genre disco évolua vers la Hi-NRG (prédominance des synthétiseurs, du nom d'une chanson d'Evelyn Thomas de 1983) dans les pays anglo-saxons et vers l'Italo disco (totalement électronique) en Europe continentale, avant d'être supplantée par la house qui délaissera le format « chanson pop ».
À partir de 1987, le funk (urban) est remplacé par la house, lointaine relecture du disco, qui entraînera une redécouverte de la musique de danse des années 1970. Cette redécouverte a été aidée par un phénomène purement commercial qui est la réédition des titres disco en disque compact, sous forme d'albums ou de compilations. Accompagnée de « megamixes », pots-pourris remixés, elle fera la fortune de Boney M ou des Village People qui refont surface en 1988-1989. Le disco apparaît alors en cette fin des années 1980 et plus encore lors de la décennie suivante, comme la musique d'un âge d'or convivial sans sida ni synthétiseurs envahissants. Certaines chanteuses comme Loleatta Holloway auront même plus de succès dans les années 1980-90 qu'elles n'en avaient eu auparavant, stimulées par la mode du remix, multiplication à l'infini de pseudo-nouvelles versions de leurs hits. Le remix, phénomène apparu timidement vers 1982-1984, plus largement vers 1986-1987, devient même la composante essentielle du marché de la musique de danse. Il y a également l'apparition de « nouvelles chansons » qui ne sont que des reliquats plus ou moins retravaillés d'anciens titres. C'est le phénomène de l’échantillonnage, le sampling, dont le précurseur est le (premier) titre rap Rapper's Delight de 1979 qui reprenait alors l'instrumental de Good Times de Chic. Au remix et à l’échantillonnage devenus rois s'ajoutent les reprises faites par les chanteurs d’origine : Gloria Gaynor rechante I Will Survive, Thelma Houston Don't Leave Me This Way et les Sister Sledge We Are Family, Lost In Music et He's The Greatest Dancer. Les reprises sont aussi un gage de succès pour un inconnu : Jimmy Somerville doit beaucoup à I Feel Love, Don't Leave Me This Way, Never Can Say Goodbye et You Make Me Feel, Take That à Could It Be Magic, Relight My Fire et How Deep Is Your Love, Kym Mazelle à Was That All It Was et Young Hearts Run Free. Une judicieuse reprise peut même revitaliser une carrière, comme l'a fait Diana Ross avec I Will Survive. Pour le public, c'est une bouffée d'air frais. Celui-ci en redemande encore et encore.
Années 1990
Dans les années 90, en pleine période dance, le disco revient sous la forme de remixes dance des anciens tubes disco par des DJ du monde entier, ce qui sera un succès en discothèques mais ne fera pas revenir le style disco sur le devant de la scène. Cerrone continuera de moderniser durant cette décennie ses anciens tubes disco, le succès sera encore une fois au rendez-vous.
Années 2000
Les années 2000 marqueront le renouveau du genre avec un regain d'intérêt d'une partie de la population pour la musique des années 1970-1980 en général. Certains parlent même de la « renaissance » du disco. Cela pousse les maisons de disques à refaire des compilations et même des remix des plus grands tubes du genre mais aussi des morceaux moins connus. De nouveaux genres disco apparaissent au XXIe siècle, comme le disco house. Il existe également de nouvelles et de nombreuses façons de vivre sur cette musique (en particulier chez soi, notamment grâce à internet, aux webradios, aux lofts musicaux).
Toujours dans les années 2000, de nombreux artistes perpétuent le genre disco-funk. Parmi eux, on trouve Jamiroquai avec Little L (2001), Irene Cara et Forever My Love (2006), les Scissor Sisters avec entre autres leur tube I Don't Feel Like Dancin' (2006), la mythique Madonna et ses titres disco pop Hung Up (samplant habilement Gimme! Gimme! (A Man After Midnignt)) et Sorry, Suzanne Palmer avec Free My Love (2007), Oliver Cheatham et Saturday Night (2007), Mika et son titre Relax (2007), qui mêle pop et disco ou encore The Pussycat Dolls avec Hush Hush; Hush Hush (2008).
Caractéristiques musicales
Les réalisateurs artistiques de disco des années 1970 utilisent des instruments de leur époque. Le son disco est souvent associé à une rythmique basse/batterie mise très en avant dans le mix (souvent même plus forte que la voix), aux arrangements de violons et de cuivres avec des expressions linéaires à l'unisson ou bien joués dans les ponts (fill), et aux voix avec beaucoup d'effets d'écho et de réverbération. La partie rythmique, mise très en avant, est constituée d'une batterie et de percussions latines, congas, timbales mais aussi de batteries électroniques ou boîte à rythmes (I Feel Love de Donna Summer) qui appuient davantage le rythme four-on-the-floor. Chaque temps du 4/4 est mis en avant par le pied de grosse caisse, un charley marque les contre-temps et un charley ouvert sur le temps off. La grosse caisse est mixée très forte en volume. La basse est jouée souvent de manière syncopée en jouant sur les octaves, elle peut être remplacée par des sons de basse de synthétiseurs électroniques (ex : Moog). La guitare est le plus souvent rythmique, dans un style funky chicken-scratch, avec des effets comme la wah-wah ou le phaser, les temps faibles peuvent être accentués.
Le piano et/ou des claviers électro-acoustiques, très à la mode dans les années 1970, comme le Fender Rhodes, le Wurlitzer et le Hohner Clavinet, assurent l'accompagnement. Des arrangements sont réalisés avec des ensembles à cordes (violons, violoncelles...) (Love's theme de Barry White). Un autre instrument à corde se retrouve sur de nombreuses productions disco, la harpe (I Will Survive de Gloria Gaynor). Des ensembles de cuivres, trompettes, trombones et d'autres instruments à vent comme la clarinette, le saxophone, le piccolo, la flûte et d'autres sont fréquents également. À la fin des années 1970, on commence à entendre des synthétiseurs qui remplaceront petit à petit les arrangements de cordes et de cuivres au cours des années 1980. Types d'arrangement que les groupes de funk utiliseront de plus en plus lors de la baisse de popularité du disco.
Mode
La multitude d'influences de la musique disco se ressent dans l'habillement, mais certains éléments dominent. Les amateurs de discothèque portent souvent des vêtements glamour et extravagants pour leurs soirées : pour les femmes, robes fines et fluides ou des pantalons amples et évasés, vêtements moulants en spandex, hot pants, catsuits. Le satin est présent dans toutes les pièces d’habillement. Les hommes s'habillent avec des chemises en polyester brillantes étoffées de cols pointus larges, des costumes deux ou trois pièces avec un gilet comme Tony Manero dans La Fièvre du samedi soir. Les pantalons sont généralement moulants en haut, mais la partie inférieure du pantalon peut être évasée. Les talons hauts étaient eux aussi populaires pour les deux sexes. Gros bijoux et autres accessoires de mode sont courants. Homme ou femme, le style reste accessible. Mais ce « look disco » ne survit pas à l'arrivée des années 1980.
Cinéma
Pour le grand public, le disco s'incarne en 1977 dans le film de John Badham La Fièvre du samedi soir (Saturday Night Fever), qui révèle John Travolta. La bande originale, vendue à 40 millions d'exemplaires, comprend des chansons des Bee Gees et des titres disco connus (Yvonne Elliman, Tavares, KC & The Sunshine Band).
Le succès de La Fièvre du samedi soir ouvre cependant la voie à de nombreux autres films qui lient disco et cinéma, parmi lesquels :
- Car Wash (1976)
- Dieu merci, c'est vendredi (Thank God It's Friday) (1978) de Robert Klane avec Donna Summer ;
- Disco Godfather (en)[30] (1979) de J. Robert Wagoner ;
- Rien n'arrête la musique (Can't Stop The Music) (1980) de Nancy Walker avec les Village People ;
- Staying Alive (1983), suite de Saturday Night Fever, avec Travolta dirigé par Sylvester Stallone ;
- Flashdance (1983) d'Adrian Lyne.
Et plus récemment (après la vague disco des années 1980) :
- Boogie Nights (1998) de Paul Thomas Anderson ;
- Studio 54 (1999) de Mark Christopher. Du nom d'une mythique discothèque de New York fréquentée par toutes les stars du disco ;
- Les Derniers Jours du disco (1999) de Whit Stillman. Une série de portraits inspirés de l'expérience du réalisateur ;
- Disco (2008) de Fabien Onteniente avec Franck Dubosc, Samuel Le Bihan et Abbes Zahmani ;
- Funkytown (2011) de Daniel Roby
Chansons à succès (1973-1990)
Voici une liste non exhaustive des tubes disco :
A - B
- ABBA - Dancing Queen (1977), Gimme Gimme Gimme, Voulez-Vous
- Herb Alpert - Rise
- Amadeo - Moving Like A Superstar
- Arabesque - Hello Mr. Monkey, Friday Night
- Ashford & Simpson - Don't Cost You Nothing
- A Taste of Honey - Boogie Oogie Oogie(1978), Rescue Me
- Baccara - Sorry I'm A Lady, Yes Sir I Can Boogie
- Claudja Barry - Sweet dynamite, Boogie woogie dancin' shoes
- Celi Bee - Superman, Macho (a real real one)
- Bee Gees - Jive Talkin', You Should Be Dancing, Night Fever, Stayin' Alive, More Than A Woman, How Deep Is Your Love, Tragedy, If I Can't Have You, Warm Ride.
- Belle Époque - Bamalama, Miss Broadway, Black Is Black
- Jorge Ben Jor - Taj Mahal / Filho Maravilha / País Tropical
- Benelux And Nancy Dee - Switch
- Blondie - Heart of Glass, Atomic
- Boney M. - Daddy Cool, Sunny, Ma Baker, Rasputin, Rivers of Babylon
- Boys Town Gang - Can't Take My Eyes Off You
- Alicia Bridges - I Love The Nightlife (Disco 'Round)
- Brothers Johnson - Stomp !(1980)
C- D
- Etta Cameron - You Gotta Move
- Jim Capaldi - Shoe Shine
- Jean Carn - Was That All It Was
- Cerrone - Supernature, Give Me Love, Love In C Minor
- Alain Chamfort - Manureva
- Gene Chandler - Get down, When you're number one
- Change - A Lover's Holiday, Paradise
- Tina Charles - I Love To Love
- Oliver Cheatham - Get Down Saturday Night
- Judy Cheeks - Mellow Lovin'
- Cher - Take Me Home
- Karen Cheryl - Sing to me mama, Show me you are a man enough
- Wild Cherry - Play That Funky Music (1976)
- Chic - Le Freak (1979), Dance Dance Dance (Yowsha), I Want Your Love
- Linda Clifford - Runaway love
- Crown Heights Affair - Dancin'
- Chantal Curtis - Get Another Love
- Dalida - Laissez-moi danser, J'Attendrai, Gigi in Paradisco
- Ric Dees - Disco Duck
- Eddie Drennon & The B.B.S. Unlimited - Let's Do The Latin Hustle
- George Duke - Reach Out, Shine On
- DD Sound - 1234 Gimee Some Mre
- Angela Dean - World X
- Double Exposure - Ten Percent
- Carl Douglas - Kung Fu Fighting (1974-75)
- Carol Douglas - Doctor's orders (1974)
- Lamont Dozier - Put Out My Fire, Going Back to My Roots, Boogie business
E - G
- Ecstasy, Passion & Pain - Ask me, Touch and go, If you want me
- Electric Light Orchestra - Last Train to London, Shine a Little Love (1979)
- Yvonne Elliman - If I Can't Have You (1978), Love Pains (1979)
- Eruption - I Can't Stand The Rain
- Santa Esmeralda - Don't Let Me Be Misunderstood
- Luisa Fernandez - Lay Love On You, Stop, Give Love A Second Chance
- First Choice - Doctor love, Armed and Extremely Dangerous
- Flower - How, Midnight Dancing
- Foxy - Get Off
- Claude François - Soudain, il ne reste qu'une chanson, Laisse une chance à notre amour, Cette année-là, Je vais à Rio, Magnolias for ever, Ève, Alexandrie Alexandra, Pourquoi toi, Disco météo
- Frantique - Strut your funky stuff
- André Gagnon - Wow (1975)
- Gary's Gang - Keep On Dancin', Do It At The Disco
- Pearly Gates - Burnin' Love
- Andy Gibb - Shadow Dancing (1978), Desire
- Gibson Brothers - Cuba, Que Sera Mi Vida
- Gilla - Help! Help!, Gentlemen Callers Not Allowed, Why Don't You Do It
- Gloria Gaynor - Never can say goodbye (1974), I Will Survive (1978),
- Gonzalez - Haven't stopped dancin'
- Gretchen - Freak Le Boom Boom
H- I - J
- Dan Hartman - Instant Replay, Relight My Fire
- Isaac Hayes - Don't let go
- Heatwave - Boogie Nights, Groove Line
- Patrick Hernandez - Born to Be Alive
- Loleatta Holloway - Hit and run, Love sensation
- Hot Blood - Soul Dracula
- Hot Chocolate - You Sexy Thing
- Thelma Houston - Don't Leave Me This Way
- The Hues Corporation - Rock the Boat, Rock 'N' Soul
- Phyllis Hyman - You Know How to Love Me
- Indeep - Last Night A DJ Saved My Life
- Inner Life - I'm caught up (in a one night love affair)
- The Jackson Five - Dancing Machine, Forever Came Today, Blame It On The Boogie, Shake Your Body (Down To The Ground)
- Dee D. Jackson - Automatic Lover, Meteor Man
- Michael Jackson - Don't Stop 'Til You Get Enough, Rock with You, Off the Wall
- Debbie Jacobs - Undercover Lover
- Peter Jacques band - Walking On Music
- Freddie James - Get Up And Boogie
- Jennifer - Do it for me
- Carol Jiani - Hit 'N' Run Lover
- Lorraine Johnson - Feed the flame
- France Joli - Come To me, Don't Stop Dancing
- The Jones Girls - You Gonna Make Me Love Somebody Else
- Grace Jones - Pull up to the Bumper, I Need A Man
- Patrick Juvet - I Love America, Où sont les femmes ?, Lady Night
K - L
- Madleen Kane - Fobidden Love
- KC and the Sunshine Band - That's The Way (I Like It), (Shake, Shake, Shake) Shake Your Booty, Get Down Tonight
- Roberta Kelly - Trouble Maker, Zodiacs
- Eddie Kendricks - Keep on Truckin', Boogie down(1974), Goin' up in smoke
- Dschinghis Khan - Dschinghis Khan, Moskau
- Evelyn « Champagne » King - Shame, I Don't know If It's Right
- Kool and the Gang - Celebration, Get Down On It, Take My Heart
- Denise LaSalle - I'm So Hot
- Amanda Lear - Follow Me, Queen of Chinatown, Fashion Pack
- Lipps Inc. - Funkytown
- Love & Kisses - Thank God it's Friday
- Love Unlimited Orchestra - Love's Theme
- Carrie Lucas - I Gotta Keep Dancin'
- Lulu - Take Your Mama For A Ride
- Lune de miel - Paradise Mi Amor
- Luv' - U.O.Me, Ooh, Yes I do
- Cheryl Lynn - Got To Be real, Star Love
M - N
- Paul McCartney - Comin' Up
- Van McCoy - The Hustle (1975)
- Penny McLean - Lady Bump, 1-2-3-4...Fire!
- Macho - I'm a man
- George McCrae - Rock Your Baby
- Barry Manilow - Copacabana (1978)
- Harvie Mann - Highjack
- Kelly Marie - Feels Like I'm In Love, Run To Me, Loving Just For Fun
- Barbara Markay - It's All Rite To Fuck All Nite
- Harvey Mason - Groovin' you
- Meco - Star Wars Theme
- Harold Melvin & the Bluenotes - Bad luck, The love I lost, Don't leave me this way
- MFSB - TSOP (The Sound of Philadelphia), K-Jee, Let's Clean Up The Ghetto
- Mighty Clouds of Joy - Mighty high
- Stephanie Mills - Never Knew Love Like This, What'cha Gonna Do with My Lovin', Put Your Body in It
- The Miracles - Love Machine
- Jackie Moore - This Time Baby
- Melba Moore - This is it, You stepped into my life, Pick me up I'll dance
- Giorgio Moroder - Chase
- Walter Murphy & Big Apple Band - A Fifth of Beethoven (1976)
- Maxin Nightingale - Right Back Where We Started
- The Nolans - Sexy Music
O - P
- Odyssey - Native New Yorker
- The O'Jays - I Love Music
- Ottawan - D.I.S.C.O., Haut les mains, T'es ok, t'es bath, t'es in
- Peaches & Herb - Shake Your Groove Thing, Fun Time
- People's Choice - Do It Anyway You Wanna
- Esther Phillips - What A Difference A Day Makes
- Pink Lady - Kiss In The Dark
- The Pointer Sisters - Automatic
- Bonnie Pointer - Heaven Must Have Sent You, I Can't Help Myself
- Claudia Polley - Tous Les Bateaux, Tous Les Oiseaux
- Asha Puthli - I'm Gonna Dance
Q - R
- The Quick - Rhythm of the Jungle
- Sharon Redd - Can You Hundle It
- The Ritchie Family - Brazil, The Best Disco in Town
- The Rolling Stones - Miss You, Emotional Rescue
- Diana Ross - Love Hangover (1976), Upside down (1980), I'm Coming Out
- Rose Royce - Car Wash'
S - U
- Bonnie St. Claire - (Don't Let Them) Stop The Music
- Sheila and B. Devotion - Love Me Baby, Singin' in the Rain, Spacer
- Silver Convention - Fly Robin Fly, Get Up and Boogie, Telegram, Save Me
- Sister Sledge - We Are Family, He's the Greatest Dancer, All American Girls
- South Shore Commission - Free Man, Train Called Freedom
- Gino Soccio - Dancer, Try It Out, It's All Right
- The Spinners - Working My Way Back to You, Cupid
- Edwin Starr - Contact, H.A.P.P.Y. radio
- Candi Staton - Young Hearts Run Free, Victim, Run To Me
- Martin Stevens - Love is the air, (Comme un fou) J'aime la musique
- Amii Stewart - Knock On Wood, Light My Fire (137 Disco Heaven)
- Rod Stewart - Da Ya Think I'm Sexy?
- Barbra Streisand - Shake Me, Wake Me (When It's Over), The Main Event/Fight
- Donna Summer - Love To Love You Baby, I Feel Love, Hot Stuff, Last dance
- Sylvester - Dance (Disco Heat), You Make Me Feel (Mighty Real), I (Who Have Nothing), Do You Wanna Funk?
- Taka Boom - Night Dancin
- Tavares - Heaven Must Be Missing an Angel, It Only Takes a Minute, More Than A Woman, Don't Take Away the Music
- Johnnie Taylor - Disco Lady
- The Three Degrees - Dirty Old Man, Love Is the Message, Midnight Train
- The Trammps - Disco Inferno, That's Where the Happy People Go
- Two Man Sound - Disco Samba
- Undisputed Truth - You + Me = Love
V - Z
- Village People - Y.M.C.A., Macho Man, In the Navy,
- Anita Ward - Ring My Bell (1979
- The Weather Girls - It's Raining Men
- The Whispers - And The Beat Goes On
- Barry White - You're The First The Last My Everything, Can't Get Enough of Your Love Babe
- Jessica Williams - Queen Of Fools
- Lenny Williams - Choosing you, You got me running
- Viola Wills - Gonna Get Along Without You Now
- Karen Young - Hot Shot, Bring On The Boys
- Michael Zager Band - Let's All Chant, Music Fever
- Zulema - Change
Notes et références
- (en)(2000) Last Night a DJ Saved My Life, (ISBN 978-0-8021-3688-6), page 127 : "Its [disco] music grew as much out of the psychedelic experiments ... as from ... Philadelphia orchestrations.
- (en) (2008) The Pirate's Dilemma: How Youth Culture is Reinventing Capitalism, (ISBN 978-1-4165-3218-7), page 140: "Disco, which emerged from the psychedelic haze of flower power infused with R&B and social progress that was being cooked up at the Loft ..."
- (en) Disco Double Take by The Village Voice : "And the scene's combination of overwhelming sound, trippy lighting, and hallucinogens was indebted to the late-60s psychedelic culture.", consulté le 29 novembre 2008.
- (en) Disco: Encyclopedia II - Disco - Origins. Experiencefestival.com, consulté le 29 novembre 2008
- (en) (2001) American Studies in a Moment of Danger, (ISBN 978-0-8166-3948-9), page 145 : "It has become general knowledge by now that the fusion of Latin rhythms, Anglo-Caribbean instrumentation, North American black "soul" vocals, and Euro-American melodies gave rise to the disco music"
- (en) (2003) The Drummer's Bible: How to Play Every Drum Style from Afro-Cuban to Zydeco, (ISBN 978-1-884365-32-4), page 67 : "Disco incorporates stylistic elements of Rock, Funk and the Motown sound while also drawing from Swing, Soca, Merengue and Afro-Cuban styles"
- (en) (2006) A Change is Gonna Come: Music, Race & the Soul of America, (ISBN 978-0-472-03147-4), page 207: "A looser, explicitly polyrhythmic attack pushes the blues, gospel, and soul heritage into apparently endless cycle where there is no beginning or end, just an ever-present "now"."
- (en) Donato, Marla (1987), House Music: A Pulsing Beat Finds A Home. Chicago Tribune. Tribune Company. 3 avril 1987, consulté le 4 mai 2014.
- (en) Trice, Dawn Turner (2012) House music: The beat goes on—Member of Chosen Few DJs delves into history of the musical movement. Chicago Tribune. Tribune Company. 7 février 2012, consulté le 4 mai 2014.
- (en) Warde-Aldam, Digby (2014): House music is great music – or can be. The Spectator. Press Holdings. "I suspect the following statement may piss off dance nerds, but it’s fair to say that Knuckles had as much claim as anyone to having ‘invented’ house music thirty odd years ago. Essentially, he took the kitsch out of disco and turned it into a synthesiser-heavy global brand. Was it worth the effort, though?" ; 8 avril 2014, consulté le 4 mai 2014.
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- (en) (2007) The 1970s, (ISBN 978-0-313-33919-6), page 203–204: "During the late 1960s various male counterculture groups, most notably gay, but also heterosexual black and Latino, created an alternative to Rockefeller, which was dominated by white—and presumably heterosexual—men. This alternative was disco".
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- (en) (2002) Traces of the Spirit: The Religious Dimensions of Popular Music, (ISBN 978-0-8147-9809-6), (ISBN 978-0-8147-9809-6), page 117: New York City was the primary center of disco, and the original audience was primarily gay African Americans and Latinos.
- (1976) Stereo Review, University of Michigan, p. 75: [..] and the result—what has come to be called disco—was clearly the most compelling and influential form of black commercial pop music since the halcyon days of the "Motown Sound" of the middle Sixties..
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- Maye, Warren L. (2019). "You Will Survive". SAConnects. Retrieved 16 September 2021
- Entretien avec Whit Stillman, in : François Armanet, « Mythologie : mes années disco », Le Nouvel observateur, no 2593, , p. 66 à 68 (ISSN 0029-4713)
- film de 1979 (AlloCiné)
Voir aussi
Bibliographie
- Jérôme Anthony, L'âge d'or du disco, éditions du Chêne, 2017
Articles connexes
Liens externes
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