Nuncq-Hautecôte

Nuncq-Hautecôte est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.

Nuncq-Hautecôte

L'église Saint-Michel.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Arras
Intercommunalité Communauté de communes du Ternois
Maire
Mandat
Alain Pruvost
2020-2026
Code postal 62270
Code commune 62631
Démographie
Gentilé Nuncquois
Population
municipale
496 hab. (2019 )
Densité 75 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 18′ 22″ nord, 2° 17′ 23″ est
Altitude Min. 100 m
Max. 149 m
Superficie 6,64 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Pol-sur-Ternoise
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Pol-sur-Ternoise
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Nuncq-Hautecôte
Géolocalisation sur la carte : France
Nuncq-Hautecôte
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Nuncq-Hautecôte
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Nuncq-Hautecôte

    Ses habitants sont appelés les Nuncquois.

    La commune fait partie de la communauté de communes du Ternois qui regroupe 103 communes et compte 38 158 habitants en 2018.

    Les communes de Nuncq et Hautecôte fusionnent en 1977.

    Géographie

    Communes limitrophes

    Milieux naturels et biodiversité

    Le territoire de la commune est situé, pour partie, sur un site classé en zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) : le site de la haute vallée de la Canche et ses versants en amont de Sainte-Austreberthe qui se situe dans le pays du Ternois. Il offre un relief de coteau abrupt au Nord et des pentes douces au Sud. Le fond de vallée est constitué de pâturages et de zones de cultures. Les versants les plus pentus et inaccessibles accueillent des boisements[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Nuncq-Hautecôte est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Pol-sur-Ternoise, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74,3 %), prairies (15,9 %), zones urbanisées (8,6 %), forêts (1,2 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Hautecôte

    Attestée sous les formes Haudescote en 1315, Hondeschote en 1318, Haudecotte/Hondescote en 1338[9].

    Il s'agit d'un type toponymique flamand issu de l'ancien néerlandais, réinterprété en haute côte, d'après le français. Homonymie avec Hondschoote (Nord)[10],[9].

    Le premier élément Haut(e)- représente la forme altérée du nom de personne germanique Hundo[10],[9] ou de l'ancien néerlandais hund > moyen néerlandais hont « chien ».

    Le second élément -(e)côte est une altération de l'ancien néerlandais schot « cloison, clôture »[10],[9] ou du germanique skauti « hauteur, pente », terme que Maurits Gysseling croit reconnaître dans Schoten (Belgique, Anvers, Scote 868) ou Schoten (Pays-Bas). Ce mot s'est perpétué dans la toponymie romane du nord de la France (cf. Écos, Scoz vers 1034; Écots, Escotum XIe siècle; Écot, etc.)

    Le sens global est donc celui de « clôture, enclos pour les chiens > élevage de chiens » ou celui de « hauteur, colline (sur la propriété de) Hundo ».

    Histoire

    Pendant la Première Guerre mondiale, des troupes relevées du front de l'Artois viennent séjourner au repos à Nuncq, de même qu'à Petit Houvin (Hautecloque), Sibiville, Séricourt, notamment en août 1915[11],[12].

    Les communes de Nuncq et Hautecôte fusionnent en 1977[13].

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune se trouve dans l'arrondissement d'Arras du département du Pas-de-Calais.

    Commune et intercommunalités

    La commune faisait partie de la petite communauté de communes de la région de Frévent, créée fin 1998.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[14], le préfet du Pas-de-Calais a publié le un projet de schéma départemental de coopération intercommunale qui prévoyait diverses fusion d'intercommunalité[15].

    À l'initiative des intercommunalités concernées[16], la Commission départementale de coopération intercommunale (CDCI) adopte le un amendement à ce projet, proposant la fusion de :
    - la communauté de communes de l'Auxillois, regroupant 16 communes dont une de la Somme et 5 217 habitants[17] ;
    - la communauté de communes de la région de Frévent, regroupant 12 communes et 6 567 habitants ;
    - de la communauté de communes des Vertes Collines du Saint-Polois, regroupant 58 communes et 19 585 habitants
    - de la communauté de communes du Pernois, regroupant 18 communes et 7 114 habitants

    Le schéma, intégrant notamment cette évolution, est approuvé par un arrêté préfectoral du [18],[19] et la communauté de communes du Ternois, dont la commune est désormais membre, est créée par un arrêté préfectoral du qui a pris effet le [20].

    Circonscriptions administratives

    La commune fait partie depuis 1801 du canton de Saint-Pol-sur-Ternoise[21]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la composition de ce canton, dont la commune demeure membre, est modifié et regroupe désormais 88 communes.

    Circonscriptions électorales

    Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la première circonscription du Pas-de-Calais.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1977 2001 M. Claude Belquin[22]   Agriculteur
    mars 2001 2020 Gérard Demolin   Réélu pour le mandat 2014-2020[23]
    26 mai 2020 En cours
    (au 1er avril 2022)
    Alain Pruvost   Ancien employé[24],[25]

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].

    En 2019, la commune comptait 496 habitants[Note 3], en augmentation de 18,66 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    402439456430402406405400396
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    377407448397385357338301313
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    333359332319312286262255256
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    278283362322406402379412470
    2019 - - - - - - - -
    496--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 44,1 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 19,8 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 240 hommes pour 250 femmes, soit un taux de 51,02 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,50 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[29]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4 
    90 ou +
    0,8 
    5,5 
    75-89 ans
    6,5 
    14,9 
    60-74 ans
    11,4 
    16,8 
    45-59 ans
    18,9 
    20,5 
    30-44 ans
    16,0 
    16,3 
    15-29 ans
    18,0 
    25,6 
    0-14 ans
    28,4 
    Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2018 en pourcentage[30]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90 ou +
    1,5 
    5,4 
    75-89 ans
    8,9 
    15,9 
    60-74 ans
    17,3 
    20,2 
    45-59 ans
    19,4 
    19,1 
    30-44 ans
    18,2 
    18,6 
    15-29 ans
    16,3 
    20,3 
    0-14 ans
    18,3 

    Enseignement

    Les enfants de la commune sont scolarisés au sein des écoles du regroupement pédagogique intercommunal qui rassemble les communes d’Ecoivres-Framecourt-Hautecloque-Herlincourt-Herlin-le-Sec-Nuncq-Hautecôte[31].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le monument aux morts.
    • Un arboretum a été planté au printemps 1995, avec plus de 200 arbres et arbustes[32].
    • L'église Saint-Michel[13].
    • Le monument aux morts.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armes de la ville se blasonnent ainsi :
    d’azur au chevron d’argent chargé en chef d’une étoile de sable soutenue de deux merlettes affrontées du même, accompagné de trois éclairs aussi d’argent.


    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « ZNIEFF 310007267 - La haute vallée de la Canche et ses versants en amont de Sainte-Austreberthe », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Pol-sur-Ternoise », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Toponymie générale de la France: Tome 2, Formations non-romanes - Ernest Nègre[réf. incomplète].
    10. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 346a.
    11. « Visionneuse - Mémoire des Hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
    12. « Visionneuse - Mémoire des Hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
    13. Amandine Faraud (avec Janine Soyez), « Nuncq-Hautecôte : deux villages réunis autour d'une église de pierres et de briques », sur lavoixdunord, La Voix du Nord, .
    14. Section III de l'article L. 5210-1-1 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance
    15. « Ternois : le redécoupage des intercommunalités est en marche ! : La commission départementale de coopération intercommunale (CDCI) se réunissait hier après-midi à la préfecture pour continuer à dessiner les contours du futur nouveau découpage des com de com du Pas-de-Calais », La Voix du Nord, (lire en ligne).
    16. « Vertes collines du Saint-Polois: la fusion avec ses voisines est déjà sur de bons rails : C’est l’actualité du moment : dans la plupart des communautés de communes, les élus s’arrachent les cheveux pour se mettre dans les clous de la loi NOTRe (elle les oblige à fusionner pour créer des intercommunalités de plus de 15 000 habitants). Mais dans le Ternois, les Vertes collines du Saint-Polois et ses trois voisins (Pernois, Auxilois, Région de Frévent) font office de très bon élève et en sont déjà à discuter des modalités de l’« après-fusion », La Voix du Nord, (lire en ligne).
    17. Le populations mentionnées dans les actes concernant les intercommunalités sont des populations totales, au sens de l'INSEE, c'est-à-dire regroupant la population municipale, c'est-à-dire les personnes ayant leur résidence habituelle sur le territoire de la commune à laquelle s'ajoute la population comptée à part, qui regroupe principalement les personnes vivant dans certaines collectivités (internats, casernes, hôpitaux, couvents, prisons…).
      Dans les tableaux de population mentionnés dans les articles de wikipédia ne sont habituellement mentionnés que les populations municipales, ce qui explique l'écart entre les chiffres mentionnés dans le SDCI et ceux des tableaux démographiques
    18. « Arrêté préfectoral du 30 mars 2017 portant schéma départemental de coopération intercommunale du Pas-de-Calais » [PDF], SDCI, Préfecture du Pas-de-Calais (consulté le ).
    19. « Dix-neuf atouts pour la carte intercommunale », L'actualité de L'Institution, Conseil départemental du Pas-de-Calais, (consulté le ).
    20. « Arrêté interpréfectoral du 30 août 2016 portant création d'une communauté de communes issue de la fusion des communautés de communes de l'Auxilois, de la région de Frévent, du Pernois et des Vertes Collines du Saint-Polois », Recueil des actes administratifs de la Préfecture de la Somme, nos 2016-069, , p. 37-39 (lire en ligne).
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. « Nuncq-Hautecôte : l’ancien maire Claude Belquin nous a quittés », La Voix du Nord, (lire en ligne) « Il a été élu pendant une trentaine d’années, d’abord conseiller municipal, puis adjoint et maire. Claude Belquin, premier magistrat de Nuncq-Hautecôte durant quatre mandats, de 1977 à 2001, est décédé mercredi dernier à l’âge de 88 ans ».
    23. « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
    24. « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur https://www.data.gouv.fr, (consulté le ).
    25. « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur Le site du Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    29. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Nuncq-Hautecôte (62631) », (consulté le ).
    30. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Pas-de-Calais (62) », (consulté le ).
    31. « Inscriptions RPI d’Ecoivres-Framecourt-Hautecloque-Herlincourt-Herlin-le-Sec-Nuncq-Hautecôte », L'Abeille de la Ternoise, nos 8569-1618, , p. 20.
    32. [Page sur Nuncq-Hautecôte] sur le site de la communauté de communes
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