Palestiniens

Le terme Palestiniens désigne aujourd'hui un ensemble de populations arabophones établi principalement dans la région géographique de la Palestine (dans les Territoires palestiniens occupés , en Jordanie et en Israël). Dans son acception juridique, il désigne l'ensemble des personnes de nationalité palestinienne.

Cet article concerne le peuple palestinien. Pour les autres usages du terme, voir Palestinien (homonymie).

Palestiniens
الفلسطينيون (ar)
Filasṭīniyyūn (ar)

Populations importantes par région
Territoires palestiniens 4 682 468[1]
 Cisjordanie
(dont Jérusalem-Est)
2 862 485
 Bande de Gaza 1 819 982
Jordanie 4 500 000
Israël 1 658 000[2] 24% s'auto-identifient comme Palestiniens (2017)[3]
Syrie 630 000
Chili 500 000
Liban 402 582
Arabie saoudite 280 245
Égypte 270 245
États-Unis 255 000
Honduras 250 000
Émirats arabes unis 170 000
Mexique 120 000
Qatar 100 000
Allemagne 80 000
Koweït 70 000
Salvador 70 000
Brésil 59 000
Irak 57 000
Yémen 55 000
Canada 50 975
Australie 45 000
Libye 44 000
Royaume-Uni 20 000
Pérou 15 000
Colombie 12 000
Pakistan 8 500
Suède 7 000
Guatemala 1 400
Population totale 12 millions env. (2014)[4]
Autres
Régions d’origine Palestine , Irak, Syrie, Égypte, Jordanie, Liban et au Moyen-Orient
Langues Arabe, hébreu
Religions Islam (sunnisme) majoritaire, christianisme minoritaire
Ethnies liées Arabes et Samaritains

L'identité nationale palestinienne s'est affirmée progressivement depuis la deuxième moitié du XXe siècle, et s'est essentiellement précisée au cours du conflit israélo-arabe, à mesure que celui-ci se poursuivait sous la forme d'un conflit israélo-palestinien. Les actuels Palestiniens revendiquent la reconnaissance par Israël de l'État de Palestine.

Étymologie et sémantique

Le nom de «Palestine» fut attribué au territoire de Judée par l'empereur romain Hadrien, comme mesure punitive à la révolte menée par Bar Kokhba en 135 et en référence aux Philistins[5] Ce nom était lui-même dérivé, par l'intermédiaire du grec, de l'hébreu où le mot peleshet désignait les Philistins, peuple qui occupait la plaine côtière des actuels bande de Gaza et Israël[5].

Le terme « Palestiniens » définit les habitants de la Palestine.

Encore au début du XXe siècle, les Juifs de la Palestine mandataire sont qualifiés de « palestiniens »[6].

Formation de l'identité nationale

Territoire initialement revendiqué par les mouvements nationalistes palestiniens.

Fin de l'Empire ottoman

Le développement du nationalisme arabe s'est affirmé dans toute la région principalement sous les effets conjugués de la fin de l'Empire ottoman et d'une réaction au colonialisme européen. La première réunion d'importance des sociétés secrètes arabes eut lieu en 1913 au Congrès général arabe qui déclara la nécessaire reconnaissance du peuple arabe par l'Empire ottoman.

Pour les Turcs, toute manifestation de l'arabisme est un acte de trahison. Les arrestations, les déportations et les exécutions se multiplient. Abdelhamid al-Zahraoui qui était président du premier Congrès arabe est arrêté avec l'un de ses principaux collaborateurs, Abdelkarim Khalil, et, après un jugement sommaire, tous deux furent pendus. Puis, en 1916, Hussein ben Ali eut un rôle déterminant dans la révolte arabe contre l'Empire ottoman, dirigé alors par le parti Jeunes-Turcs.

Palestine mandataire

« En Palestine, le mandat britannique subsiste en raison de difficultés presque insurmontables. On sait que la Grande-Bretagne s'est engagée à établir un « foyer national pour le peuple juif » (Déclaration Balfour de 1917). Depuis cette date l'immigration des Juifs en Palestine a été favorisée par les organisations « sionistes » »[7]. Comme tous, le journal sioniste The Palestine Post, fondé par Gershon Agron, utilisait le terme de « Palestine » dans ses écrits pour définir la région[8],[9].

Manifestation arabe à Jérusalem soutenant l'annexion de la Palestine au Royaume de Syrie, mars 1920

Le , l’accord Fayçal-Weizman est signé. Le roi Fayçal Ier accepte la reconnaissance d’une présence juive en Palestine en contrepartie d’un soutien des sionistes à son projet d’un grand royaume arabe indépendant. Quelques mois plus tard, à la suite d'une conférence panarabe, il ne reconnait « plus aucun titre des juifs sur la Palestine »[10]. Toutefois, les premiers projets d'instauration d'« État palestinien » furent rejetés par les Arabes de Palestine qui se considéraient majoritairement comme une sous-partie de la Syrie jusqu'en 1920.

Délégation de Palestiniennes au Congrès des femmes arabes palestiniennes, afin de protester contre la déclaration Balfour et l'immigration juive (1929).

Des conflits entre nationalistes palestiniens et différents groupes nationalistes panarabes se poursuivirent pendant le mandat britannique sur la Palestine. Ces derniers perdirent progressivement de leur importance. En 1937, il n'y avait plus qu'un seul groupe qui exprimait le souhait de se fondre dans une super-entité arabe[réf. souhaitée]. De 1936 à 1939, les Arabes de Palestine se révoltèrent pour mettre fin au mandat britannique et à l'immigration juive. Les citadins abandonnèrent alors la tarbouche, pour porter le keffieh, une coiffe paysanne. Le keffieh devint ainsi, le symbole du nationalisme palestinien. Selon l’historien palestinien Issam Nassar (en), au début du XXe siècle, il serait plus juste de parler des identités palestiniennes, reflétant plus les affiliations locales, régionales et religieuses qu’une seule identité nationale[11].

Philip Khuri Hitti, historien arabe, ainsi que de nombreuses personnalités arabe tel que, Le roi Hussein de Jordanie, Hafez el-Assad, le représentant de l'Arabie saoudite aux Nations unies et le représentant du Haut-Comité arabe aux Nations unies déclarèrent en 1947 que la « Palestine » est une province syrienne. Les Arabes vivant en Palestine n'étaient pas indépendants. Awni Abd al-Hadi déclara quant à lui en 1937 : « Il n’y a pas de pays tel que la « Palestine ». « Palestine » est un terme que les Sionistes ont inventé »[12]. Certains historiens, considèrent l'identité palestinienne comme une invention, encouragée par les États arabes en conflit avec Israël[13],[14]. Raphaël Delpard soutient que la notion de « peuple palestinien », a été inventée par le KGB au lendemain de la guerre des Six Jours afin que le régime soviétique conserve une influence au Moyen-Orient[15].

Après l'Indépendance d'Israël

Le 14 mai 1948, l’État d’Israël acquiert son indépendance. Le lendemain, les pays frontaliers, appuyés par la ligue arabe et les milices palestiniennes, lancent une offensive conjointe contre l'État juif[16]. La guerre engendra un exode des Arabes de Palestine, qui se retrouvèrent dans des camps de réfugiés et victimes de persécutions dans leurs pays hôte[17]. Dans ces conditions fut favorisée l’émergence d’une identité palestinienne distincte[18].

En 1959, Yasser Arafat, Salah Khalaf et Khalil al-Wazir créent le Fatah, qui finira par prendre le dessus sur son rival le Mouvement nationaliste arabe de Georges Habache. En 1964 a lieu au Caire un sommet arabe où est pensée la création d'une organisation défendant les intérêts des arabes de Palestine. Organisation de libération de la Palestine est ainsi créée le 28 mai 1964 à Jérusalem. Quatre années plus tard, au Caire, la charte de l’OLP devient la Charte nationale palestinienne.

Le discours officiel des années 1970 concernant les premiers activistes fedayin Palestiniens est illustré par la déclaration de Golda Meir au Sunday Times en juin 1969 : « There was no such thing as Palestinians. When was there an independent Palestinian people with a Palestinian state? It was either southern Syria before the First World War, and then it was a Palestine including Jordan. It was not as though there was a Palestinian people in Palestine considering itself as a Palestinian people and we came and threw them out and took their country from them. They did not exist »[19].

Traduction : Il n'y eut jamais rien désigné comme « Palestiniens ». Quand y a-t-il eu un peuple palestinien indépendant dans un État palestinien ? (la Palestine) Ce fut soit le sud de la Syrie avant la Première Guerre mondiale, puis ce fut la Palestine, Jordanie incluse. Ce n'était pas comme s'il y eut un peuple palestinien en Palestine se considérant lui-même comme peuple palestinien et que nous les avons chassés et pris leur pays. Ils n'existaient pas.

En 1970, l'OLP tente une série de coup d'État en Jordanie. Le 17 septembre 1970, l'armée jordanienne bombarde et prend contrôle des camps de réfugiés et des bâtiments qui abritent les organisations palestiniennes, ce qui provoque la mort de 3 400 à 20 000 Palestiniens. En 1971, L’OLP se réimplante au Liban, ce qui lui permet de jouir d’une autonomie politique et militaire, qui durera jusqu'au 21 août 1982, ou elle évacue Beyrouth, à la suite de l'intervention militaire israélienne au Liban de 1982. En 1972, la prise d'otages des Jeux olympiques de Munich et ses conséquences médiatiques permettent aux palestiniens une reconnaissance en tant que Palestiniens et non plus en tant qu'arabes de Palestine.

Armoiries de l'autorité palestinienne

L'expression d'un panarabisme des Arabes de Palestine a continué à s'exprimer officiellement de temps en temps dans la bouche de certains leaders arabes comme Zuheir Mohsen (en), dirigeant de Saïqa, une faction palestinienne pro-syrienne et représentant à l'OLP[20], qui affirmait en 1977 « Nous parlons aujourd'hui de l'existence d'un peuple palestinien seulement pour des raisons tactiques et politiques, car les intérêts nationaux arabes demandent que nous posions le principe de l'existence d'un peuple palestinien distinct pour l'opposer au Sionisme. Pour des raisons tactiques, la Jordanie, qui est un État souverain avec des frontières définies, ne peut réclamer Haïfa et Jaffa, mais en tant que Palestinien, je ne peux incontestablement demander Haïfa, Jaffa, Beer-Sheva et Jérusalem. Toutefois, à partir du moment où nous réclamerons notre droit à toute la Palestine, nous n'attendrons même pas une minute pour unifier la Palestine et la Jordanie »[21]. Des opinions similaires se sont aussi exprimées en Jordanie où le pouvoir minimisait les différences entre Palestiniens et Jordaniens, pour des raisons de politique intérieure. Toutefois, la plupart des organisations orientaient leur « combat » dans le sens d'un nationalisme palestinien qui a continué à se développer.

En 1977, l'Assemblée générale des Nations unies a créé un « jour international de solidarité avec le peuple palestinien », fixé à la date du 29 novembre.

Au sommet de la ligue arabe de 1987, le roi Hussein de Jordanie déclara que « l'apparition d'une identité palestinienne distincte est une réponse à la revendication par Israël, d'une Palestine juive »[22]. La première intifada éclate la même année, les Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza luttent contre Israël. Ils revendiquent une identité palestinienne à travers le terrorisme palestinien. Le conflit aboutit finalement en 1993 avec la signature des accords d'Oslo, et un retour à l'idée de deux États en Palestine, l'un juif, l'autre arabe. Mais la première Intifada voit aussi la naissance du Hamas, mouvement islamiste, qui prend le contrôle de la bande de Gaza, en janvier 2006.

Pays reconnaissant la Palestine le 29 novembre 2012

En 1993, l'autorité palestinienne voit le jour à la suite des accords de Washington (ou Oslo I).

En 2011, l'État de Palestine accède à l'Unesco[23]. Le 29 novembre 2012, elle sera reconnue comme État observateur non-membre de l'ONU par 138 voix pour , 9 contre et 41 abstentions[24].

En 2012, les manuels scolaires de l’Autorité palestinienne et d’un certain nombre d’États arabes indiquent que les « Arabes cananéens » constituent les seuls habitants légitimes de Palestine. Cette narration forme un outil politique, destiné à encourager la volonté de combattre Israël et à alimenter l’idée que seuls les Arabes sont propriétaires des lieux[25],[26].

Origine des Palestiniens

Il est possible de suivre l'histoire des grandes familles palestiniennes depuis l'époque ottomane[27] comme les familles Khalidi de Jérusalem ou Abou Ghazala de Naplouse. Les notables traditionnels des villes et des campagnes se sont convertis à l'occasion de la Nahda en une véritable élite sociale palestinienne. Il est possible d'y ajouter les familles ; Nashashibi, pro-britannique et partisane de la dynastie hachémite, al-Husseini originaire de Jérusalem et partisane du panarabisme et deux familles de médecins ; les Suwwan à Saint-Jean-d'Acre et les Farah de Nazareth.

Une part importante de la population de Naplouse et de ses villages alentour serait descendante de Samaritains convertis à l’islam[28],[29].

Études génétiques

Selon une étude critique sur "Les origines des ashkénazes, des juifs ashkénazes et du yiddish" menée par Ranajit Das, Paul Wexler, Mehdi Pirooznia, et Eran Elhaik parue en juin 2017 chez Frontiers in Genetics, une origine levantine ancienne serait « prédominante parmi les populations levantines modernes (par exemple, les Bédouins et les Palestiniens) » en se basant sur une analyse en composantes principales (ACP) [de l'ADN][30],[grec 1]. En outre, dans une étude menée par Marc Haber et al. parue en août de la même année chez The American Journal of Human Genetics, les auteurs ont conclu que « le chevauchement [d'ADN] entre les levantins de l'âge du bronze et les levantins contemporains suggère un certain degré de continuité génétique dans la région »[31],[grec 1].[Information douteuse]

Langues

Certaines petites communautés religieuses parlent encore l'araméen, l'italien, le français, l'allemand, le grec, l'assyrien et le samaritain.

Démographie

Bédouine et enfants devant leur tente à Beersheba, 1938.

Le Bureau central des statistiques palestiniens annonce en 2014 une estimation de 12,1 millions de Palestiniens dans le monde[4].

En 1944, on comptait 1 363 387 Arabes musulmans, juifs et chrétiens en Palestine mandataire.

En 2014, la population des territoires palestiniens est de 4,6 millions d'habitants. Il faut rajouter à cette population 1,5 million d'Arabes israéliens  y compris à Jérusalem-Est  soit un total de 6,1 millions de Palestiniens (la population de Jérusalem-Est étant comptée deux fois).

Cisjordanie

Jeunes Palestiniens à Jénine, 2002.

Population

2 731 052 (2014 est.)[32]. 83 % de la population est Arabe palestinienne, 17 % est juive. Le taux de croissance de la population est de 1,99 % (2014 est.). Le taux de fécondité est de 2,83 enfants nés/ femme (2014 est.)[33][réf. incomplète].

Structure d'âge

Pyramide des âges en 2016.
  • 0–14 ans : 33,7 % (homme 472,476 / femme 448,078)
  • 15-24 ans : 21,7 % (homme 303,578 / femme 289,119)
  • 25–54 ans : 36,4 % (homme 511,443 / femme 483,276)
  • 55–64 ans : 3,8 % (homme 59,762 / femme 59,372)
  • 65 ans et plus : 3,8 % (homme 43,629 / femme 60,315) (2014 est.)[33]

Population

1 816 379 (2014 est.)[34]. Le taux de croissance est de 3,422 % (2008 est.). Le taux de fécondité est de 4,18 enfants nés/ femme (2013 est.)[33].

Structure d'âge

0–14 ans : 44,7 % (homme 343,988 / femme 325,856)
15–64 ans : 52,7 % (homme 403,855 /femme 386,681)
65 ans et plus : 2,7 % (homme 16,196 / femme 23,626) (2008 est.)[33]

Hors de Palestine

Estimations selon la Palestinian Academic Society for the Study of International Affairs en 2001[réf. nécessaire]
PaysPopulation
Cisjordanie 2 300 000
Gaza 1 400 000
Israël1 213 000
Jordanie2 598 000
Liban388 000
Syrie395 000
Chili310 000
Arabie saoudite 287 000
États du Golfe152 000
Égypte58 000
Autres pays arabes113 000
continent américain 316 000
Autres pays275 000
TOTAL9 395 000[35]

Selon des estimations de 1994, la Jordanie aurait été peuplée à 43 % de Palestiniens[36]. Le bureau des statistiques de l'OLP, table la proportion à 50 % de la population totale[37]. Des estimations plus récentes font état d'approximativement 60 % de Palestiniens habitant la Jordanie, mais aucun chiffre exact ne peut être pris en compte en l’absence de recensement officiel[38]. Seulement 30 % sont répertoriés par l'UNRWA[38],[39].

Représentation politique

Parmi les principaux mouvements (voir Liste des partis politiques en Palestine pour une liste plus complète) :

En 2021, la plupart de ces groupes sont listés comme terroristes par les États-Unis et sur la liste officielle des organisations terroristes de l'Union européenne[40]. (Voir terrorisme palestinien)

Économie

Le PIB palestinien était estimé à 10,5 milliards de dollars américain en 2012 et à 12,5 milliards en 2013[41], avec un taux de croissance en 2013, de 1,5 % en Cisjordanie et de 9 % à dans la bande de Gaza. Les parts des secteurs d’activités dans le PIB en 2012 sont réparties ainsi : agriculture : 5,5 %, industrie : 13,3 %, services : 35 %, construction : 3,9 %, commerce : 15,1 %, transports : 9,2 %.

Durant les années 1994 à 2000, selon un rapport du FMI, les investissements ont augmenté de 150 %.

Financement

De 1994 à 2001, l'Union européenne a financé dans les territoires palestiniens des projets d'infrastructures pour plus de trois milliards d'euros. Les États-Unis ont alloué plus de 348 000 000 $ d’aide budgétaire sur l'année 2013. Dans le cadre des efforts de John Kerry, les États-Unis ont investi plus de 400 000 000  en 2014 ainsi que les pays du Golfe (1 000 000 000 $ du Qatar, 500 000 000 $ de l’Arabie saoudite, 280 000 000 $ du Koweït et 200 000 000 $ des E.A.U) et l’Union européenne de 450 000 000 .

Chômage

Le taux de chômage de la bande de Gaza oscille autour de 45 %[42], alors qu'il n'était qu'à 27,4 % en 2011 en Cisjordanie[43], dont plus de 43 % des 20 à 24 ans qui sont sans emploi et 4 % des jeunes de 10 à 17 ans qui travaillent (5,7 % en Cisjordanie et 1,3 % à Gaza). 90 % des importations de Cisjordanie et de la bande de Gaza sont originaires d'Israël qui absorbe également 70 % de l'exportation palestinienne, le reste étant exporté en Égypte et en Jordanie[44].

L'économie palestinienne est dépendante d’Israël, notamment concernant la nourriture, le gaz, l’électricité, les communications et l'eau qui sont des denrées fournies par Israël, ce qui fait d’Israël un partenaire indispensable pour l'importation et l'exportation.

Tourisme

En 2010, 4,6 millions de personnes ont visité les territoires palestiniens (dont 2,2 millions de touristes étranger), ce qui fait une nette augmentation comparé à 2009 avec 2,6 millions[45].

La monnaie courante est le Shekel israélien. Le Dinar jordanien est également utilisé pour certaines transactions en Cisjordanie et la Livre égyptienne ainsi que le Dollar américain sont parfois acceptés[46].

Culture

Femme de Ramallah en vêtements traditionnels, 1929-1946.

Histoire culturelle de la Palestine

Des silex remontant au paléolithique ont été retrouvés en Galilée et près de Bethléem[47]. Il a été trouvé des traces des populations qui, à l'époque de transition entre le paléolithique et le néolithique, se sédentarisent notamment en Judée[48]. À la fin du IVe millénaire av. J.-C., la vigne et l'olivier sont introduits. S'ensuit l'apparition de tours de poterie. Certaines cités se ceinturent de remparts[49]. Sur le site de Tell el-Fâr‘ah, on a retrouvé plus de 1 250 poteries mortuaires dans des nécropoles datant du Bronze ancien.

La population sédentaire de Tell el-fâr'ah, était composée de groupes d’origines diverses[50]. Les Manuscrits de la mer Morte rédigés entre le IIIe siècle av. J.-C. et le Ier siècle, ont été retrouvés à Qumrân, en face de la Mer Morte.

De nombreuses minorités vivent de nos jours en Palestine. Il y a depuis deux cents ans environ, des villages de Juifs d'origine russe, des Druzes, des Samaritains et des Circassiens. L'araméen n'est plus qu'une langue liturgique en Palestine, mais a survécu en Syrie et en Irak, dans de petites communautés.

Traditions

L'histoire de la Palestine, à travers ses influences arabes, perses et ottomanes, se reflète dans sa cuisine. Comme plats traditionnels, notons le musakhan, le boulghour, le maqluba et le mansaf et, comme desserts, le baklava, le kenafeh et le halva.

Tradition musicale bédouine, 2009

Il y a des communautés de Bédouins dans la vallée de Jéricho ainsi que dans le Néguev (ces derniers ont la citoyenneté israélienne). Peuples nomade, ils pratiquent des activités agricoles pastorales. Les principaux animaux élevés sont le mouton, la chèvre et le chameau[51].

Le cinéma palestinien est relativement jeune. C'est l'un des vecteurs les plus importants de la culture palestinienne, avec plus de huit cents films sur le conflit israélo-palestinien. Il prospère en partie grâce à un important soutien international[52].

Religions

Selon les estimations britanniques de 1935 en Palestine mandataire, il y avait 1 308 112 Palestiniens (au sens de l'époque, c'est-à-dire les habitants de la région palestinienne sous autorité britannique) dont 836 688 musulmans, 355 157 juifs, 105 236 chrétiens et 11 031 personnes d'autres appartenances[53]. De nos jours, la population palestinienne est largement musulmane sunnite ; il y a des minorités juives pratiquantes, chrétiennes et une petite communauté de Samaritains[53].

Il n'existe pas de statistiques disponibles qui fassent autorité aujourd'hui. L'estimation de Bernard Sabella[Qui ?] de Bethléem est que 6 % de la population palestinienne est chrétienne (orthodoxes grecs ou arméniens ; catholiques latins, grecs ; protestants luthériens ou anglicans ; autres rites orientaux). Selon le bureau palestinien des statistiques , il semble que 97 % des habitants arabes des territoires palestiniens occupés soient musulmans et 3 % chrétiens ; il y a environ sept-cents Samaritains dont la moitié vivent en Israël[54] et quelques Juifs karaïtes qui se considèrent Palestiniens.

Notes et références

Notes

  1. Traduction de l'anglais

Références

  1. http://www.pcbs.gov.ps/Portals/_Rainbow/Documents/gover_e.htm
  2. (he) « הלשכה המרכזית לסטטיסטיקה - cbs.gov.il », sur www.cbs.gov.il (consulté le )
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  4. (en)Palestinian Central Bureau of Statistics - Palestinians at the End of 2014
  5. (en) « Israel: Origins of the Name "Palestine" », sur Jewish Virtual Library.
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  7. J.B. Duroselle, « Septième partie — L'organisation du monde : Le problème palestinien », dans Général Brégeault et al. (dir.) Contre-Amiral P. Barjot, Maurice Baumont, J.B. Duroselle, Jean Galbert, Colonel Hautcœur, Frédéric Jenny, Henri le Masson, Camille Rougeron, Le deuxième conflit mondial, t. II, Paris, Éditions G.P., octobre 1947, 615 p. (OCLC 742808288), p. 584-585 Dépôt légal 1947-IV – n° imp. 471 - n° édit. 120. Imprimé le 31 octobre 1947 sur les presses des maîtres-imprimeurs Draeger Frères à Montrouge, pour les éditions G.P., 80 rue saint-Lazare, Paris
  8. (en) « Palestine Facts 1400 – 1962 ».
  9. (en) Palestine Post Founded (Jerusalem Post Founded) - December 1, 1932
  10. Bichara Khader, L’Europe et la Palestine : des croisades à nos jours, Paris, l’Harmattan, 2000.
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  17. (en)http://www.irinnews.org/report/89571/middle-east-palestinian-refugee-numbers-whereabouts
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Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • Nadine Picaudou, Les Palestiniens, un siècle d'histoire, Complexe, 2003.

Liens externes

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