Rallye Dakar
Le Rallye Dakar (ou « le Dakar », anciennement Rallye Paris-Alger-Dakar puis Paris-Dakar) est un rallye-raid longue distance, créé par Thierry Sabine et lancé pour la première fois en décembre 1978. Depuis lors, il a été disputé chaque année, sauf en 2008, entre la fin décembre et la mi-janvier sur une durée de deux à trois semaines. Initialement disputé en partie en Europe et majoritairement en Afrique, l'épreuve se déroule en Amérique du Sud de 2009 à 2019 puis en Arabie saoudite à partir de 2020. Ce rallye est actuellement organisé par l'organisateur d'événements sportifs français Amaury Sport Organisation.
Pour les articles homonymes, voir Dakar (homonymie).
Sport | Rallye-raid, sport automobile, course de motos et course de camions |
---|---|
Création | 1978 |
Autre(s) nom(s) |
Paris-Dakar Rallye Paris-Alger-Dakar le Dakar |
Organisateur(s) | ASO via Thierry Sabine Organisation |
Catégorie | Rallye-raid |
Périodicité | Annuelle (janvier) |
Lieu(x) |
Europe et Afrique (de 1979 à 2007) Édition 2008 annulée Argentine, Chili, Pérou, Bolivie et Paraguay (de 2009 à 2019) Arabie saoudite (depuis 2020) |
Participants | 482 |
Site web officiel | Dakar.com |
Tenant du titre |
Autos : Nasser Al-Attiyah Mathieu Baumel Motos : Sam Sunderland Camions : Dmitry Sotnikov Ruslan Akhmadeev Ilgiz Akhmetzianov Quads : Alexandre Giroud SSV : Austin Jones Gustavo Gugelmin Classic : Serge Mogno Florent Drulhon |
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Plus titré(s) |
Autos : Stéphane Peterhansel (8) Motos : Stéphane Peterhansel (6) Camions : Vladimir Chagin (7) Quads : Marcos Patronelli (3) Ignacio Casale (3) SSV : Francisco López Contardo (2) |
Histoire
En 1977, Thierry Sabine réalise à moto le rallye Abidjan-Nice[1], course organisée par Jean-Claude Bertrand qui réunit voitures traditionnelles, 4x4, motos et camions. Il se perd pendant trois jours dans le désert de Libye jusqu'à ce que les secours en avion le sauvent. Déjà superstitieux, il attrape le virus du désert. Lorsque Bertrand annonce qu'il ne refera pas la course Abidjan-Nice, Sabine présente un projet d'un rallye immense qui traverserait l'Afrique. Il décide qu'il partirait de Paris, ville plus propice à une plus grande notoriété et à des retombées médiatiques importantes, pour se terminer à Dakar avec un transfert par la Méditerranée. La première édition réunissant 170 équipages s'élance de la place du Trocadéro le pour arriver à Dakar le [2]. Cyril Neveu est le premier vainqueur de l'épreuve, sur une moto Yamaha. La popularité de l'événement augmente rapidement, avec 216 véhicules prenant le départ en 1980 et 291 en 1981[3]. L'esprit corsaire des premiers coureurs, défiant le désert avec des ressources limitées, encourage certaines personnes connues à participer tels que Thierry de Montcorgé avec une Rolls-Royce[4] ou le pilote de Formule 1 Jacky Ickx avec l'acteur Claude Brasseur à bord d'une Citroën CX[1].
Au fil des éditions, le rallye se développe (603 véhicules s’alignent sur la ligne de départ en 1988 ; 3000 personnes accueillies chaque jour sur le bivouac en 2015 : concurrents, organisation, sponsors et médias[5]) et se professionnalise. Les conditions de navigation dans le désert restent parfois difficiles ; lorsque l'harmattan, vent d'est du Sahara se lève, les traces sont effacées sur la piste et les repères disparaissent.
L'itinéraire varie d'une année à l'autre : pendant quelques années, il s'agit du Paris-Alger-Dakar car les participants partent par bateau de Sète pour arriver à Alger et ensuite traverser le Sahara Algérien. D'ailleurs, l'arrivée n'a pas lieu à Dakar certaines années : on retient l'édition du rallye de 1992, Paris-Le Cap, celle de 1994, Paris-Dakar-Paris, celle de 2000, Dakar-Le Caire, ou celle de 2002, Arras-Madrid-Dakar.
Divers accidents mortels ont émaillé les parcours de la caravane, concernant des concurrents, accompagnateurs ou spectateurs locaux. Le Rallye Dakar 1986 est endeuillé par la mort de Thierry Sabine à la suite d'un accident d'hélicoptère. Daniel Balavoine qui l'accompagne est également mort ce jour-là, tout comme le jeune pilote suisse, François-Xavier Bagnoud, le technicien radio Jean-Paul Le Fur et la journaliste Nathalie Odent. Le chanteur ne participait pas à la course cette année-là mais s'occupait de l'action humanitaire « Paris-Dakar, pari du cœur » qui visait à installer des pompes à eau hydrauliques dans des villages africains en profitant de la logistique du rallye[6].
Plusieurs éditions du Dakar sont perturbées par des menaces terroristes, et certaines étapes doivent être annulées, avec un changement d'itinéraire. C'est le cas en 2000, lorsqu'un pont aérien formé de trois avions Antonov An-124 est mis en place entre Niamey et Sebha, en Libye, pour éviter la traversée du Niger, interrompant ainsi l'épreuve pendant quatre jours. L'opération aurait coûté quelque 30 millions de FF, soit un peu plus de 4,5 millions d'euros[7].
Pour des raisons de sécurité en Mauritanie qui devait accueillir 8 étapes, l'édition 2008 du Dakar est annulée[8]. À la suite de l'assassinat de quatre Français près d'Aleg en Mauritanie le , Laurent Wauquiez, porte-parole du gouvernement français, a fortement déconseillé aux ressortissants français de se rendre dans ce pays. La veille du départ de Lisbonne, le , l'organisation annonce l'annulation du Dakar malgré les 2 500 personnes déjà présentes au Portugal pour participer au rallye. La Mauritanie prévoyait pourtant de mobiliser 4 000 policiers pour assurer la sécurité, mais les risques liés à la branche Al-Qaida au Maghreb islamique ont conduit les organisateurs à suivre les recommandations du gouvernement français.
Amaury Sport Organisation annonce le que le Rallye Dakar 2009 se déroulera du 3 au , au Chili et en Argentine avec un départ et une arrivée à Buenos Aires[9].
En réaction, les pays africains créent l’Africa Race. D'anciens vainqueurs du Dakar (Hubert Auriol, Jean-Louis Schlesser) se rallient à ce projet, qui se réclame plus proche de l'esprit de Thierry Sabine, mais moins médiatisé[10].
Pour son édition 2012, le Dakar devenu sud-américain traverse le Pérou pour la première fois.
La logistique s'est étoffée au cours des éditions. Celle de 2018 comprend 1100 véhicules au total, sept hélicoptères et quatre avions[11].
ASO (Amaury Sport Organisation) annonce le que le Dakar quitte l'Amérique du Sud pour se dérouler en Arabie saoudite à partir de 2020 et pour cinq ans[12].
Année | Départ | Arrivée |
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1979 | Paris | Dakar |
1980 | Paris | Dakar |
1981 | Paris | Dakar |
1982 | Paris | Dakar |
1983 | Paris | Dakar |
1984 | Paris | Dakar |
1985 | Versailles | Dakar |
1986 | Versailles | Dakar |
1987 | Versailles | Dakar |
1988 | Versailles | Dakar |
1989 | Paris | Dakar |
1990 | Paris | Dakar |
1991 | Chevilly-Larue | Dakar |
1992 | Rouen | Le Cap |
1993 | Paris | Dakar |
1994 | Paris | Marne-la-Vallée |
1995 | Grenade | Dakar |
1996 | Grenade | Dakar |
1997 | Dakar | Dakar |
1998 | Versailles | Dakar |
1999 | Grenade | Dakar |
2000 | Dakar | Le Caire |
2001 | Paris | Dakar |
2002 | Arras | Dakar |
2003 | Marseille | Charm el-Cheikh |
2004 | Clermont-Ferrand | Dakar |
2005 | Barcelone | Dakar |
2006 | Lisbonne | Dakar |
2007 | Lisbonne | Dakar |
2008 | Course annulée | |
Lisbonne | Dakar | |
2009 | Buenos Aires | Buenos Aires |
2010 | Buenos Aires | Buenos Aires |
2011 | Buenos Aires | Buenos Aires |
2012 | Mar del Plata | Lima |
2013 | Lima | Santiago |
2014 | Rosario | Valparaíso |
2015 | Buenos Aires | Buenos Aires |
2016 | Buenos Aires | Rosario |
2017 | Asuncion | Buenos Aires |
2018 | Lima | Córdoba |
2019 | Lima | Lima |
2020 | Djeddah | Qiddiya |
2021 | Djeddah | Djeddah |
2022 | Djeddah | Djeddah |
Véhicules et catégories
Les cinq catégories principales sont les motos, les autos, les camions, les quads (depuis 2009) et les SSV (en) (depuis 2017).
La catégorie moto comporte diverses sous-catégories, comme les moins de 450 cm3, la catégorie marathon (motos de série), ou encore les quads qui sont devenus une catégorie à part entière en 2009. La catégorie auto comportait à ses débuts trois sous-catégories : les T1 (véhicules de série), T2 (véhicules de série modifiés), et T3 (véhicules prototypes). Les camions étaient au début incorporés dans la catégorie auto, mais ils disposent depuis 2000 de leur propre catégorie. Les camions prototypes ont été interdits dans la fin des années 1980, en raison des grandes vitesses atteintes, qui provoquèrent plusieurs accidents graves.
Plusieurs constructeurs utilisent le Dakar à la fois comme laboratoire et comme vitrine pour démontrer la robustesse de leurs véhicules, bien que ceux engagés soient profondément modifiés par rapport aux véhicules de série.
À l'origine, quelques constructeurs automobiles s'engagèrent avec des moyens limités — le plus souvent via des pilotes privés — comme Land Rover, Renault, Volkswagen, Mercedes, Lada, etc. Puis vinrent des constructeurs via des équipes usines avec de gros moyens, tels que Porsche, Mitsubishi, Peugeot puis Citroën. Ce qui engendra une hausse des coûts et des performances, et conduisit à l'interdiction des prototypes T3 pour les équipes usines en 1997 ; les T3 pouvant cependant toujours être alignés par les équipes privées. La fusion des catégories T2 et T3 en 2002, marqua le retour des prototypes usines. Enfin, en 2006, il y eut une inversion entre les catégories T1 (désormais prototypes) et T2 (désormais véhicules de série).
Dans les années 1980, devant la débauche de moyens mis en œuvre par les équipes officielles et les risques que cela faisait courir aux amateurs, qui ne pouvaient plus suivre le rythme, les organisateurs décidèrent d'interdire l'assistance aérienne (Porsche avait ainsi à sa disposition une importante flotte d'hélicoptères), le routage radio et de limiter le recours au GPS.
Les équipes privées, plus ou moins fortunées, peuvent également disputer les premières places. Jean-Louis Schlesser, après la fin de sa carrière en championnat du monde des voitures de sport, a construit ses propres buggys avec le soutien de constructeurs comme Seat, Renault, puis Ford. Il a remporté les Dakar 1999 et 2000 en catégorie auto.
KTM, Yamaha, Honda et Husqvarna sont actuellement engagés officiellement en catégorie moto. KTM, Yamaha et Honda font d'ailleurs partie des constructeurs les plus titrés dans ce rallye, au même titre que BMW, qui fut propriétaire de Husqvarna. En catégorie auto, à la suite du retrait de Mitsubishi, qui détient le record de 12 victoires, en 2009 puis de Volkswagen en 2011, il n'y a plus de constructeur officiellement présent dans la catégorie de pointe. On note toutefois la présence de l'équipe X-Raid, propriété de Sven Quandt (de), membre de la famille actionnaire de BMW et dont l'équipe reçoit un soutien technique de la part du constructeur allemand au niveau de la motorisation. On peut aussi citer la présence de Toyota Afrique du Sud, qui sera rejoint par Ford Afrique du Sud en 2014. Toyota est quant à lui officiellement présent en catégorie véhicules de série.
Parmi les camions, on note la présence de constructeurs comme KAMAZ, Iveco, Tatra et Daf, qui rassemblent à eux quatre l'essentiel des victoires de la catégorie camions depuis 1979.
Catégories
Cat. | Description |
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Voitures | |
T1.1 | Voitures modifiées 4 roues motrices essence |
T1.2 | Voitures modifiées 4 roues motrices diesel |
T1.3 | Voitures modifiées 2 roues motrices essence |
T1.4 | Voitures modifiées 2 roues motrices diesel |
T2.1 | Voitures de série essence |
T2.2 | Voitures de série diesel |
T3.1 | Voitures modifiées + de 1 050 cm3 légères |
T3.2 | Voitures modifiées + de 1 050 cm3 légères essence |
T3.3 | Voitures modifiées + de 1 050 cm3 légères avec moteur de motos |
Open 1 | Voitures du règlement Score international |
Open 2 | Voitures 4 roues motrices + de 2,8 tonnes et - de 2,20 mètres de large |
Camions | |
T4.1 | Camions de série |
T4.2 | Camions modifiés |
T4.3 | Camions d'assistance |
Motos | |
Groupe 1 | Motos du règlement Elite |
Groupe 2.1 | Motos "Super Production" max 450 cm3 |
Groupe 2.2 | Motos "Marathon" max 450 cm3 |
Quads | |
Groupe 3.1 | Quads 2 roues motrices max 750 cm3 |
Groupe 3.2 | Quads 4 roues motrices max 900 cm3 |
- Participant néerlandais (Mercedes) 2007
Palmarès et records
Vainqueurs du Rallye Dakar
Parmi les pilotes automobiles lauréats, on retrouve cinq champions du monde des rallyes-raids (les trois français Lartigue, Schlesser et Saby, ainsi que Sainz et Al-Attiyah), trois champions du monde des rallyes (Vatanen, Kankkunen et Sainz), un double champion du monde de sport-prototypes (Schlesser) ainsi qu'un double vice-champion du monde de Formule 1, sextuple vainqueur des 24 heures du Mans et double champion du monde d'endurance (Ickx).
Saison | Vainqueurs Catégorie Camions | |||
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Pilote | Copilotes | Camion | ||
1979 | Jean-François Dunac | Jean-Pierre Chapel | François Beau | Steyr-Puch Pinzgauer |
1980 | Miloud Ataouat | Hadj Daou Boukrif | Mahiedine Kaoula | Sonacome |
1981 | Adrien Villette | Henri Gabrelle | Alain Voillereau | ALM-ACMAT |
1982 | Georges Groine | Thierry de Saulieu | Bernard Malfériol | Mercedes-Benz Unimog |
1983 | Georges Groine | Thierry de Saulieu | Bernard Malfériol | Mercedes-Benz Unimog |
1984 | Pierre Laleu | Daniel Durce | Patrick Venturini | Mercedes-Benz Unimog |
1985 | Karl-Friedrich Capito | Jost Capito | Klaus Schweikarl | Mercedes-Benz Unimog |
1986 | Giacomo Vismara | Giulio Minelli | Mercedes-Benz Unimog | |
1987 | Jan de Rooy | Yvo Geusens | Theo van de Rijt | DAF FAV 3600 |
1988 | Karel Loprais | Radomir Stachura | Tomáš Mück | Tatra 815 |
1989 | Pas de course camions | |||
1990 | Giorgio Villa | Giorgio Delfino | Claudio Vinante | Perlini |
1991 | Jacques Houssat | Thierry de Saulieu | Danilo Bottaro | Perlini |
1992 | Francesco Perlini | Giorgio Albiero | Claudio Vinante | Perlini |
1993 | Francesco Perlini | Giorgio Albiero | Claudio Vinante | Perlini |
1994 | Karel Loprais | Radomir Stachura | Josef Kalina | Tatra 815 |
1995 | Karel Loprais | Radomír Stachura | Tomáš Tomeček | Tatra 815 |
1996 | Viktor Moskovskikh | Anatoli Kouzmine | Nail Bagaveldinov | Kamaz 4911 |
1997 | Peter Reif | Johann Deinhofer | Hino | |
1998 | Karel Loprais | Radomír Stachura | Jan Čermák | Tatra 815 |
1999 | Karel Loprais | Radomír Stachura | Josef Kalina | Tatra 815 |
2000 | Vladimir Chagin | Semen Yakubov | Sergey Savostin | Kamaz 4911 |
2001 | Karel Loprais | Petr Hamerla | Josef Kalina | Tatra 815 |
2002 | Vladimir Chagin | Semen Yakubov | Sergey Savostin | Kamaz 4911 |
2003 | Vladimir Chagin | Semen Yakubov | Sergey Savostin | Kamaz 4911 |
2004 | Vladimir Chagin | Semen Yakubov | Sergey Savostin | Kamaz 4911 |
2005 | Firdaus Kabirov | Aydar Belyaev | Andrey Mokeev | Kamaz 4911 |
2006 | Vladimir Chagin | Semen Yakubov | Sergey Savostin | Kamaz 4911 |
2007 | Hans Stacey | Charly Gotlib | Bernard der Kinderen | MAN |
2008 | Pas de course | |||
2009 | Firdaus Kabirov | Aydar Belyaev | Andrey Mokeev | Kamaz 4911 |
2010 | Vladimir Chagin | Semen Yakubov | Sergey Savostin | Kamaz 4911 |
2011 | Vladimir Chagin | Semen Yakubov | Ildar Shaysultanov | Kamaz 4926-9 |
2012 | Gerard de Rooy | Dariusz Rodewald | Tom Colsoul | IVECO PowerStar |
2013 | Eduard Nikolaev | Vladimir Rybakov | Sergey Savostin | Kamaz 4926-9 |
2014 | Andrey Karginov | Andrey Mokeev | Igor Devyatkin | Kamaz 4326 |
2015 | Ayrat Mardeev | Aydar Belyaev | Dmitriy Svistunov | Kamaz 4326 |
2016 | Gerard de Rooy | Dariusz Rodewald | Tom Colsoul | IVECO PowerStar |
2017 | Eduard Nikolaev | Evgeny Yakovlev | Vladimir Rybakov | Kamaz 4326 |
2018 | Eduard Nikolaev | Evgeny Yakovlev | Vladimir Rybakov | Kamaz 4326 |
2019 | Eduard Nikolaev | Evgeny Yakovlev | Vladimir Rybakov | Kamaz 43509 |
2020 | Andrey Karginov | Andrey Mokeev | Igor Leonov | Kamaz 43509 |
2021 | Dmitry Sotnikov | Ruslan Akhmadeev | Ilgiz Akhmetzianov | Kamaz 43509 |
2022 | Dmitry Sotnikov | Ruslan Akhmadeev | Ilgiz Akhmetzianov | Kamaz 43509 |
Saison | Vainqueurs Catégorie SSV / SxS (depuis 2017) | ||
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Pilote | Copilote | SSV | |
1979 … 2016 |
Pas de course SSV | ||
2017 | Leandro Torres | Lourival Roldan | Polaris RZR 1000 XP |
2018 | Reinaldo Varela | Gustavo Gugelmin | Can-Am SxS |
2019 | Francisco López Contardo | Alvaro Quintanilla | Can-Am SxS |
2020 | Casey Currie | Sean Berriman | Can-Am Maverick |
2021 | Francisco López Contardo | Juan Pablo Latrach Vinagre | Can-Am Maverick X3 |
2022 | Austin Jones | Gustavo Gugelmin | BRP Can-Am Maverick XRS |
Saison | Vainqueurs Catégorie Protos Légers (depuis 2022) | ||
---|---|---|---|
Pilote | Copilote | Véhicule | |
1979 … 2021 |
Pas de course Protos Légers | ||
2022 | Francisco López Contardo | Juan Pablo Latrach Vinagre | Can-Am XRS |
Les principaux records
Rang | Pilote | Années | Victoires | Catégorie |
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1 | Stéphane Peterhansel | 1991, 1992, 1993, 1995, 1997, 1998 (Moto), 2004, 2005, 2007, 2012, 2013, 2016, 2017, 2021 (Auto) | 14 | Motos / Autos |
2 | Vladimir Chagin | 2000, 2002, 2003, 2004, 2006, 2010, 2011 | 7 | Camions |
3 | Karel Loprais | 1988, 1994, 1995, 1998, 1999, 2001 | 6 | Camions |
4 | Cyril Neveu | 1979, 1980, 1982, 1986, 1987 | 5 | Motos |
Cyril Despres | 2005, 2007, 2010, 2012, 2013 | Motos | ||
Marc Coma | 2006, 2009, 2011, 2014, 2015 | Motos | ||
7 | Ari Vatanen | 1987, 1989, 1990, 1991 | 4 | Autos |
Edi Orioli | 1988, 1990, 1994, 1996 | Motos | ||
Eduard Nikolaev | 2013, 2017, 2018, 2019 | Camions | ||
Nasser al-Attiyah | 2011, 2015, 2019, 2022 | Autos | ||
11 | Hubert Auriol | 1981, 1983 (Moto), 1992 (Auto) | 3 | Motos / Autos |
René Metge | 1981, 1984, 1986 | Autos | ||
Pierre Lartigue | 1994, 1995, 1996 | Autos | ||
Richard Sainct | 1999, 2000, 2003 | Motos | ||
Marcos Patronelli | 2010, 2013, 2016 | Quads | ||
Carlos Sainz | 2010, 2018, 2020 | Autos | ||
Ignacio Casale | 2014, 2018, 2020 | Quads | ||
Francisco López Contardo | 2019, 2021 (SSV), 2022 (Protos Légers) | SSV / Protos légers | ||
19 | Georges Groine | 1982, 1983 | 2 | Camions |
Gaston Rahier | 1984, 1985 | Motos | ||
Francesco Perlini | 1992, 1993 | Camions | ||
Jean-Louis Schlesser | 1999, 2000 | Autos | ||
Fabrizio Meoni | 2001, 2002 | Motos | ||
Hiroshi Masuoka | 2002, 2003 | Autos | ||
Nani Roma | 2004 (Moto), 2014 (Auto) | Motos / Autos | ||
Firdaus Kabirov | 2005, 2009 | Camions | ||
Alejandro Patronelli | 2011, 2012 | Quads | ||
Gerard de Rooy | 2012, 2016 | Camions | ||
Toby Price | 2016, 2019 | Motos | ||
Andrey Karginov | 2014, 2020 | Camions | ||
Sam Sunderland | 2017, 2022 | Motos | ||
Dmitry Sotnikov | 2021, 2022 | Camions |
Rang | Pilote | Étapes remportées | Catégorie |
---|---|---|---|
1 | Stéphane Peterhansel | 81 | Motos / Autos |
2 | Vladimir Chagin | 63 | Camions |
3 | Ari Vatanen | 50 | Autos |
4 | Firdaus Kabirov | 42 | Camions |
5 | Nasser al-Attiyah | 39 | Autos |
5 | Carlos Sainz | 39 | Autos |
7 | Hubert Auriol | 37 | Motos / Autos |
8 | Cyril Despres | 35 | Motos / Autos / SSV |
9 | Gérard de Rooy | 33 | Camions |
10 | Jacky Ickx | 29 | Autos |
11 | Jordi Arcarons | 27 | Motos |
12 | Joan Barreda | 26 | Motos |
13 | Hiroshi Masuoka | 25 | Autos |
Nani Roma | Motos / Autos | ||
15 | Marc Coma | 24 | Motos |
Jean-Pierre Fontenay | Autos | ||
17 | Ignacio Casale | 23 | Quads |
18 | Francisco López | 22 | Motos / SSV |
19 | Pierre Lartigue | 21 | Autos |
Kenjiro Shinozuka | Autos | ||
21 | Karel Loprais | 20 | Camions |
Eduard Nikolaev | Camions | ||
23 | Alessandro De Petri | 19 | Motos |
Andrey Karginov | Camions | ||
Marcos Patronelli | Quads |
Décès
L'histoire du Rallye Dakar est endeuillée par la mort de 27 concurrents dont 22 pilotes motos depuis sa création en 1979[13], si on prend en compte les accidents hors courses 31 participants (2021) et 35 personnes non participantes sont morts sur le Dakar en 36 éditions (dernier décompte de l'AFP en 2015) [14] :
Année | Participants décédés (31) |
---|---|
1979 | Patrick Dodin (9e étape motos) |
1982 | Bert Oosterhuis (9e étape motos) |
1983 | Jean-Noël Pineau (motos) |
1986 | Yasuo Kaneko (motos), Giampaolo Marinoni (motos) |
1988 | Patrick Canado (autos), Jean-Claude Huger (motos), Kees Van Loevezijn (camions) |
1991 | Charles Cabannes (pilote camion d'assistance), François Picquot (autos) |
1992 | Gilles Lalay (7e étape motos), Laurent Le Bourgeois et Jean-Marie Sounillac (5e étape véhicule d'assistance) |
1994 | Michel Sansen (motos) |
1996 | Laurent Gueguen (pilote camion d'assistance) |
1997 | Jean-Pierre Leduc (2e étape motos) |
2002 | Daniel Vergnes (mécanicien) |
2003 | Bruno Cauvy (10e étape autos) |
2005 | Fabrizio Meoni (11e étape motos), José Manuel Pérez (7e étape motos) |
2006 | Andy Caldecott (4e étape motos) |
2007 | Elmer Symons (4e étape motos), Éric Aubijoux (14e étape motos) |
2009 | Pascal Terry (2e étape motos) |
2012 | Jorge Andrés Martínez Boero (1re étape motos) |
2013 | Thomas Bourgin (7e étape motos) |
2014 | Eric Palante (5e étape motos) |
2015 | Michał Hernik (3e étape motos) |
2020 | Paulo Gonçalves (7e étape motos), Edwin Straver (11e étape motos) |
2021 | Pierre Cherpin (7e étape motos) |
2022 | Quentin Lavalée (pilote véhicule d'assistance et chef mécanicien) |
Dans la fiction
Bande dessinée
- Michel Vaillant :
- L'album Paris-Dakar (no 41) a pour cadre le rallye-raid[15].
- L'album Cairo ! (no 63) a pour cadre l'édition 2000 du Dakar (le contournement du Niger par pont aérien ayant eu lieu cette année-là fait partie de l'intrigue).
- Quatre x quatre (1986 (ISBN 2-8001-1411-8)) est un album de bande dessinée, de la série Les aventures de Jeannette Pointu, qui se déroule pour une grande partie durant le raid Paris-Dakar
Controverses
Ce rallye est contesté, tout d'abord en raison des multiples décès qui ont eu lieu pendant son déroulement depuis 1979 (en moyenne deux morts par an)[16] :
- Thierry Sabine le fondateur du rallye, le chanteur Daniel Balavoine, le pilote François-Xavier Bagnoud, l'opérateur radio Jean-Paul Le Fur (né en 1949) et une journaliste du Journal du dimanche, Nathalie Odent sont décédés lors du crash de leur hélicoptère le .
- Trente-trois concurrents (toutes catégories) et sept journalistes y sont également morts. En 2006, le motard australien Andy Caldecott y a trouvé la mort, un an après les décès de Fabrizio Meoni et Juan-Manuel Perez, et ce malgré la décision prise en 2006 de limiter la vitesse des motos à 160 km/h. Le pilote belge Eric Palante décèdera aussi lors de l'édition 2014. Gilles Lalay, motard français trouvera la mort en 1992.
Les organisateurs répondent que les pays d'Afrique sont toujours enthousiastes d'accueillir le rallye, et même très déçus quand les organisateurs les excluent du tracé. Ils soulignent également le fait qu'ils sont soumis au respect de la propreté des territoires visités. Ils déplorent les divers accidents survenus, tout en rappelant la dangerosité des routes africaines (la plupart des accidents impliquant des locaux ayant eu lieu lors des liaisons routières), et les efforts considérables faits par l'organisateur pour empêcher ces accidents (limitations et contrôles stricts de la vitesse dans les villages)[17][réf. incomplète].
Selon les chiffres fournis dans le Journal du dimanche du , le rallye Dakar a émis 42 000 tonnes de CO2 au cours de l'édition 2010 de la course[18]. À titre de comparaison, selon l'étude menée par le cabinet Espere (agréé par l'Ademe), le Grand Prix de Formule 1 de Spa Francorchamps en Belgique en émet 24 000, la Coupe du monde de football est à 2 700 000 tonnes, et le tournoi de Roland-Garros à 156 000 tonnes de CO2 ; le calcul intègre le déplacement des spectateurs qui assistent à ces évènements.
Les organisateurs de la course ont été amenés à prendre des mesures de sécurité (limitation de la vitesse pour les concurrents dans les villages, affiches de prévention contre les dangers), à mener des opérations humanitaires (livraison de pompes à eau) et environnementales (gestion des déchets, compensation carbone en participant a des projets de plantation d'arbres depuis 2010) mais l'ensemble des budgets qui y sont consacrés sont faibles par rapport au budget de fonctionnement (financé pour moitié par les droits d'inscription et la contribution des pays hôtes au titre des frais d’organisation, l'autre par le sponsoring et les droits de retransmission)[19].
Le rallye est considéré par certains comme étant un symbole du néocolonialisme qui rappellerait les premiers circuits coloniaux du XIXe siècle[20]. Pour le politologue Paul Ariès, « Aucun rallye n’aura suscité autant de réactions négatives (Simone de Beauvoir, Michel Foucault, René Dumont, Haroun Tazieff, Jean-Marie Brohm… et même le pape, sans même parler des milliers d’associations) que le Paris-Dakar, symbole de tous les conflits, y compris de mémoire (civilisation versus barbarie), même si le « barbare » ce n’est plus le « bon-sauvage » (encore que) mais la nature exubérante ; même si le « civilisé » ce ne sont plus le soldat, le curé et le maître d’école, mais le pilote, l’humanitaire, le chef d’entreprise »[21].
En 2006, la mort de deux enfants suscite la création d'un collectif (Cavad, Collectif pour les Victimes Anonymes du Dakar) qui réunit des associations françaises et africaines demandant la suppression du rallye[22]. Une chanson, "Stoppez le Dakar", interprétée par des petits marseillais, est écrite en leur mémoire[22].
Depuis sa délocalisation en Amérique du Sud, des Sénégalais, dont le ministre de la culture Youssou N'dour ont un sentiment d'usurpation et de spoliation vis-à-vis du maintien de l'utilisation du nom de la capitale sénégalaise pour désigner le rallye[23].
C'est une épreuve considérée comme élitiste puisque le budget moyen d'un pilote moto avoisine 60 000 euros (avec 14 000 euros de frais d'inscription), celui d'un pilote auto 150 000 euros en 2011[24].
Symbole des années 1980 "fric et frime" en France[22], le rallye bénéficie d'une couverture médiatique considérable et suscite des déplacements et séjours de spectateurs qui induisent des retombées touristiques pour les régions concernées, ce qui en fait une course rentable mais critiquée pour son opacité (budget total non communiqué), et le verrouillage de sa communication (couverture médiatique par L'Équipe qui appartient au groupe Amaury organisateur du rallye, par France télévisions dont les droits télévision sont couplés à ceux du Tour de France que le groupe public ne veut pas perdre)[25],[22].
Alors qu’un retour en Afrique de la compétition était souhaité en 2020, notamment par Jean Todt, la décision de lancer la plus célèbre course mécanique en Arabie Saoudite pour les prochaines années en a choqué plus d’un[26].
Notes et références
- « Histoire », sur www.dakar.com (consulté le )
- François Duboisset, Les grandes dates de l'histoire du sport, First éditions, , p. 94.
- « Dakar: Retrospective, 1979-2014 » [archive du ], Dakar.com (consulté le )
- « Une Rolls-Royce au Dakar ! », sur Histo Auto (consulté le )
- « Le Dakar 2015 en chiffres », sur francetvinfo.fr, .
- Catherine Pacary, « Trente ans après, les morts de Balavoine et de Sabine planent toujours sur le Dakar », sur Le Monde, (consulté le ).
- Le rallye Dakar-Le Caire a repris, lundi 17 janvier 2000
- Le Dakar-2008 purement et simplement annulé france-info.com (4 janvier 2008)
- Le rallye Dakar 2009 se déroulera en Argentine et au Chili lemonde.fr (11 février 2008)
- Erwan Le Duc, « Ceci n'est pas un mirage », sur Le Monde, (consulté le ).
- Jean-Luc Ferré, « Le Dakar, 40 ans et encore vrombissant », sur la-croix.com, .
- « Le Dakar en Arabie Saoudite à partir de 2020, pour 5 ans », sur L'ÉQUIPE (consulté le )
- « Les concurrents morts sur le Dakar jusqu'à Pierre Cherpin », sur sport24.lefigaro.fr (consulté en )
- « Les concurrents morts sur le Dakar jusqu'à Michal Hernik », sur lepoint.fr (consulté en )
- Michel Vaillant tome 41
- Alexandre Pouchard, « Sur le Dakar, une triste moyenne de deux morts par an », sur lemonde.fr,
- Auto Hebdo n°1629
- Stéphane Colineau, « Le Dakar voit vert », sur lejdd.fr, (consulté le ).
- (en) David Hassan & Philip O'Kane, « The Great Race Across the Sahara: A History of the Paris to Dakar Rally and Its Impact on the Development of Corporate Social Responsibility Within Motor Sport », The International Journal of the History of Sport, vol. 28, no 2, , p. 268-280 (DOI 10.1080/09523367.2011.537917).
- Jérôme Duhamel, C'était mieux avant, Flammarion, , p. 47
- Paul Ariès, « Le Dakar, la poursuite du colonialisme par d’autres moyens », sur politis.fr,
- Richard Sénéjoux, « Qui va pleurer le Dakar? », sur telerama.fr,
- Emmanuel Versace, « Pour les Sénégalais, le rallye Dakar, c'est pas le Pérou », sur lemonde.fr,
- Romain Scotto, « Rallye-Raid: Cinq idées reçues sur le Dakar », sur 20minutes.fr,
- Yann Duvert, « Le Dakar, le rallye qui sait bien se vendre », sur bfmtv.com,
- Salima Traoré, « Dakar 2020 en Arabie saoudite, bien loin de l'esprit originel du rallye », sur La Revue de l’Afrique, (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Martine de Cortanze, Une fille dans le désert : le rallye Paris-Dakar, Paris, Solar, 1979, 214 p. (ISBN 2-263-00378-9)
- Michel Delannoy, Le Premier rallye Paris-Dakar. Les portes du rêve, Éditions du Palmier, 2005, 124 p. (ISBN 2-914920-43-1)
- Jean-Paul Renvoizé, Éric Vargiolu et Marc Tournaire, Dakar, 25 ans d'émotions, éd. Calmann-Lévy, 2003 (ISBN 2-7021-3410-6)
- Éric Vargiolu, Dakar 2006. Le livre officiel, Photos DPPI, Éditions Silver, 2006
- Jacques Potherat, Paris-Dakar, les "durs" de la course, préface de Claude Brasseur. Éditions France-Empire, 1982 (ISBN 2-7242-1806-X)
- Patrick Burgel et Étienne Smulevici, À 7 ans, il voulait traverser le désert... Étienne Smulevici, l'inoxydable Monsieur Dakar, préface de Patrick Segal (ISBN 979-1-09-004600-9)
- Ari Vatanen et Kaj Salminen, Paris - Dakar, éd. Galerie Club Daniel Maghen, 1990 (photographies, textes multilingues)
- Jutta Kleinschmidt, Mein Sieg bei der Dakar oder was Rallyefahren und Business gemeinsam haben Haufe, 2010. (ISBN 978-3-648-00300-8)
- Petra Fohrmann, Jutta Kleinschmidt - Frau lenkt besser, als Mann denkt Fohrmann Verlag, Berlin 2010. (ISBN 978-3-9810580-3-1)
- Jean Michel Caradec'h - Auriol Neveu Paris Dakar, une histoire d'hommes, Paris 1987. (ISBN 2-87645-029-1)
Liens externes
- Site officiel;
- Historique officiel du Paris-Dakar de 1979 à 2009;
- L'histoire du Dakar de 1979 à 1985;
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
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