Reforest'Action
Spécialiste de la forêt, Reforest’Action est une entreprise titulaire de la certification B Corp[1] dont la mission est de préserver, restaurer et créer des forêts à travers le monde, en réponse à l’urgence climatique et à l’érosion de la biodiversité. Pour ce faire, Reforest’Action sélectionne des projets forestiers, les soutient et en assure la qualité afin de développer leur multifonctionnalité dans la durée. Depuis sa création en 2010, Reforest’Action a financé plus de 20 millions d’arbres dans 42 pays grâce à la contribution de 3 000 entreprises (dont dont 70 % sont installés en France)[2] et de 300 000 citoyens[3]. En 2021, Reforest’Action a été reconnu en tant que Partenaire-Acteur de la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes[4].
Reforest'Action | |
![]() | |
Création | 2010 |
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Fondateurs | Stéphane Hallaire |
Forme juridique | Société par actions simplifiée (SAS) |
Siège social | 10 rue Jacques Daguerre, Rueil-Malmaison ![]() |
Direction | Stéphane Hallaire (représentant de la SAS Smheart) |
Activité | Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion (APE 7022Z) |
Société mère | SAS Smheart |
Effectif | 75 |
SIREN | 494 438 146 |
Site web | https://www.reforestaction.com/ |
Chiffre d'affaires | 635 900 € (en 2016) |
Historique
L’histoire de Reforest’Action démarre en 2010 lorsque Stéphane Hallaire, Président fondateur de Reforest’Action voyage au Sénégal et découvre un projet de reforestation. Il y plante son premier arbre, un manguier, et a une véritable révélation en prenant conscience des multiples bénéfices de ces arbres. "Dans un village de Haute-Casamance, sans route, ni eau courante, les habitants m'ont invité à planter un manguier à l'aide d'une machette. Ils m'ont expliqué qu'en grandissant, cette arbre donnerait des mangues à vendre sur le marché, ou encore que son système racinaire lutterait contre l'érosion des sols à la mousson et ferait remonter l'eau des nappes phréatiques en surface", déclare Stéphane Hallaire dans une interview aux Echos" [5].
A son retour en France, Stéphane Hallaire quitte son emploi d’ingénieur et fonde Reforest’Action.
Les premières années de Reforest'Action sont difficiles. La nécessité de préserver et restaurer les forêts n'est pas encore suffisamment reconnue par les acteurs économiques. "La collecte de fonds auprès des entreprises pour les orienter sur des projets locaux au Sénégal, au Pérou ou encore en Inde ne fonctionne pas"[6]. Le modèle de Reforest'Action est fragile : l’éloignement géographique entre le donneur et le bénéficiaire situé an Afrique, en Amérique du Sud ou en Inde est trop important, et l'entreprise qui perd de l’argent est à deux doigts de mettre la clé sous la porte en 2013[7]. Celle-ci s'adapte et se recentre sur la France tout en conservant une minorité d'actions à l'étranger[7].
Depuis 2017, la société dont l'ancien nom était « 5 continents » est présidée par la SAS Smheart, représenté par M. Hallaire[8].
C'est après 7 à 8 années d'existence que l'activité s'accélère, grâce à une reconnaissance accrue de l'importance du rôle des forêts pour le climat et la biodiversité. Sur l'ensemble de l'année 2019, Reforest'Action supervise la plantation de près de 5 millions d'arbres – soit autant que pendant les 8 années précédentes, depuis sa création – dans 18 pays. À la fin 2019, l'entreprise reçoit 30 à 40 nouvelles demandes quotidiennes émanant de professionnels ou associations[7].
En , près de 8 millions d’arbres de plus de 260 essences différentes ont ainsi été plantés[9]. L'année suivante, en avril 2021, Reforest’action avait financé depuis sa création en 2010 la plantation ou la régénération de plus de 11 millions d’arbres dans 30 pays dans le monde[10].
Début 2022, Reforest'Action déclare avoir financé depuis sa création plus de 20 millions d’arbres (soit de deux fois plus qu'un an auparavant) répartis dans 42 pays[11], grâce à l’engagement de 3 000 entreprises et de 300 000 citoyens[12],[13],[14].
En 2021, Reforest'Action emploie 75 salairés, alors que celle-ci n'en employait que 5 en 2019[11].
Fonctionnement
Selon son fondateur Stéphane Hallaire, Reforest'Action propose de préserver et restaurer des forêts décimées par des aléas comme les tempêtes, incendies, maladies, et attaques d'insectes[11], ainsi qu'en planter des nouvelles[15].
Les principaux financeurs de Reforest'Action sont des entreprises : en 2021, 300 sociétés ont investi entre 5.000 et plusieurs millions d'euros pour financer la restauration de forêts pendant 5 ans[11]. Le financement participatif est également adressé aux particuliers, qui ont la possibilité de participer à des projets de reforestation en les choisissant sur une carte[16].
Plusieurs options se présentent aux sylvestres candidats : planter un bout de forêt, en choisissant le lieu et le nombre d’arbres souhaités, ou opter pour un abonnement, à raison de cinq arbres plantés par mois pour 15 €[9]. Enfin, Reforest'Action propose d'offrir un arbre à l’un de ses proches pour qu’il puisse à son tour choisir de le planter dans l’une des forêts françaises privées, mais aussi sur des parcelles publiques gérées par l’Office national des forêts (ONF), ainsi qu’à l’étranger, dans des forêts recommandées par Reforest’Action[9].
Sur le terrain, Reforest'action finance entre 50 et 80% des coûts de préparation du sol, de plantation, d’entretien jusqu’à 5 ans et de maîtrise d’œuvre des projets[17]. Selon Stéphane Hallaire, fondateur et directeur de l'entreprise, les arbres sont « surveillés pendant 20 ans[16]» après leurs plantations. Reforest'Action cherche également à sensibiliser les populations locales et leur donner une source de revenu en les faisant participer aux projets de reboisement[18]. Au Sénégal, par exemple, les arbres de différentes essences sont plantés sur de petites surfaces, autour et dans les champs des agriculteurs afin de développer les rendements en améliorant la qualité des sols[19].
Organisation
En plus de l'équipe opérationnelle du pôle forêts composée de 18 personnes[20], la gouvernance de l'entreprise fait appel à :
- un Comité technique forêts tempérés chargé de sélectionner les projets de plantation et de valider le cahier des charges des projets et de leur suivi. Quatre personnalités issues des experts forestiers, de PEFC France, de l'UICN, de FNE et de l'INRA composent ce comité[21] ;
- un Comité technique et scientifique sur les forêts tropicales né en 2021, chargé d’évaluer l’approche de Reforest’Action en matière de préservation, restauration et création de forêts. Les réflexions menées au sein du groupe permettent de renforcer, sur la durée, la portée scientifique des actions menées en zones tropicales. Cinq spécialistes de la forêt, externes à Reforest’Action, composent ce comité [22].
- un Comité éthique chargé d'orienter la réflexion, le positionnement et les actions de l'entreprise. Spécialistes de la compensation carbone, de stratégie environnementale ou sociétale (RSE) des entreprises, de politique forestière à FNE ou des aires protégées du ministère de l'écologie, les quatre personnalités de ce comité s'expriment en leur nom propre et non en celui de leur organisation où ils travaillent[23].
Principaux projets et partenariats
Partenariats locaux pour des projets de reboisement
En , Reforest'Action lance l'appel à projets « 1 million d'arbres pour nos forêt », avec pour objectif d'identifier des projets partout en France pour planter un million d'arbres à l'automne-hiver 2018-2019[24].
En , Reforest'Action supervise la plantation de 3 000 arbres par 500 volontaires dans la forêt de Sainte-Apolline sur la commune de Plaisir dans les Yvelines[25]. A cette date, Reforest'Action avait permis la plantation de plus de 4 millions d’arbres dans 19 pays[25].
En février 2021, la commune de Saint-Orens-de-Gameville en Occitanie annonce la création d'une forêt urbaine de 12 000 arbres plantés en deux mois avec l'aide de plusieurs associations, notamment Arbres et Paysages d’Autan et Reforest'Action[26].
En octobre 2021, Reforest'Action s'associe avec le quotidien régional Paris-Normandie (pour le deuxième fois après un premier partenariat en 2019) pour participer au reboisement de la région, dans une opération baptisée « Normandie Verte »[12]. Deux sites, des parcelles privées, sont concernés par ces opérations de reboisement portant sur un total de 2000 arbres : La Poterie Cap d’Antifer et Longueville-sur-Scie[12]. Selon l'ingénieure agronome chez Reforest’Action, Marie Abboud, le premier projet consiste à récréer un clos masure autour d'une maison et des bâtiments, tandis que le deuxième serait une plantation d'arbres dans une prairie où certaines essences ont déjà poussé naturellement, complétées des feuillus type érables, chênes, hêtres et autres tilleuls[12]. Dans le même département (Seine-Maritime), Reforest'Action accompagne un projet de plantation à terme de 1 500 arbres sur 13 hectares de la commune de Saint-Aubin-Routot grâce à un financement du Crédit Agricole de Normandie-Seine[27].
Le mois suivant, deux propriétaires privés à Méhoncourt (Meurthe-et-Moselle) font appel à Reforest’action pour planter 3200 arbres sur une parcelle de 2,9 hectares, et 5100 arbres sur une autre parcelle de 3,8 hectares[28].
En 2022, Reforest'action est sollicité pour restaurer des forêts degradées par les incendies qui touchent le sud-ouest de la France pendant l'été[29],[30].
Association avec des entreprises
En 2017, Reforest'Action s'associe avec Axa dans un projet de reforestation ambitieux intitulé « Ensemble, plantons 200 000 arbres en France »[31].
En , Reforest'Action s'associe avec le constructeur automobile Toyota pour planter 10 000 arbres répartis entre la forêt des Yvelines et celle des Landes, dans le sud-ouest[32]. En janvier 2019 Reforest'Action s'associe avec l'entreprise l'Arbre vert pour planter 1 500 arbres visant à restaurer la forêt Senillé dans la Vienne[33], et avec l'entreprise Hoffmann Green Cement pour planter 10 000 arbres en Occitanie pendant la saison 2019-2020[34].
En , Reforest'Action s'associe avec RTL pour planter 2 000 arbres en France, constituant une forêt de 2 hectares[35]. Le même mois, le groupe de transport ferroviaire Eurostar annonce la plantation de 20 000 arbres par an dans les forêts des pays que ses trains desservent (le Royaume-Uni, la France, la Belgique et les Pays-Bas) via des partenariats avec les ONG Reforest'Action, Trees for All et Woodland Trust[36].
En , Reforest'Action s'associe avec l'entreprise Rouchette, fabricant de bottes en caoutchouc à Cholet pour affecter une partie de son chiffre d'affaires dans la reforestation en Haïti[37] et avec l’entreprise d’électroménager Gers Equipement, s'engageant à planter un arbre par produit acheté[38]. En , Reforest'Action s'associe avec la plateforme de crowdfunding Goodeed et à la marque Wilkinson Sword pour planter 6 000 arbres en France[39].
En début d'année 2021, d'autres entreprises s'associent à Reforest'Action pour compenser leurs empreintes carbone : la marque Cacolac, pour planter 10 000 arbres dans l’État du Rondônia, au sud-ouest de l’Amazonie brésilienne[40]. l'entreprise de prêt-à-porter Kiabi, pour planter 500.000 arbres[41] (300.000 dans l'État indien d'Assam et 200.000 sur l'île indonésienne de Sumatra[42]), ainsi que l'artiste et entrepreneur Éric Bompard, à la tête d'une entreprise de vêtement en cachemire, qui s'engage à planter un arbre dans le domaine de Chantilly à chaque vente d'un pull d'une collection limitée[43].
Les mois suivants, Reforest'Action s'associe avec le Groupe Star Service spécialisé dans la livraison à domicile, fait finance la plantation de 60 000 arbres au Pérou pour compenser son empreinte carbone, après diminution de celle-ci avec l'électrification de son parc de véhicules[44].
En mars 2022, Reforest'Action s'associe avec le groupe énergétique Engie, qui finance le reboisement du hameau de Talhouët en Bretagne avec la plantation de 5300 arbres[45].
En juillet 2022, Reforest'Action s'associe avec l'entreprise Ruggieri responsable du feu d'artifice du 14 juillet de Paris pour la plantation d'arbres à proximité de la capitale afin de compenser l'empreinte carbone du spectacle pyrotechnique annuel[46].
Projets de « forêts urbaines »
En , Reforest'Action, lance l'opération « Le Mois de la forêt », faisant la promotion de plusieurs projets de reboisement, notamment la plantation de 10 000 arbres à Voinsles (Seine-et-Marne)[47]. En avril et , Reforest'Action supervise la plantation de 300 arbres sur une parcelle de la commune de Saint-Romain-les-Atheux (Loire)[48], et de 2 000 arbres sur une parcelle à la lisière du bois de Vincennes[49].
Deux jours plus tard, Reforest'Action supervise un projet de forêt urbaine sur une parcelle de 500 m2 en friche dans le quartier des Fossés-Jean de la ville de Colombes dans les Hauts de Seine en présence du maire EELV Patrick Chaimovitch, portant sur la plantation de 1500 arbres, soit trois spécimens par mètre carré[50]. Selon Clara, ingénieure forestière de Reforest Action, ce projet concerne une vingtaine d'espèce, toutes endémiques du Bassin parisien – des chênes, des tilleuls, des églantiers, des charmes et autres fusains, merisiers, pommiers et des poiriers – entièrement financées par des sponsors[50]. L’intérêt de ce type de forêt est de lutter contre les effets du changement climatique en créant des îlots de fraîcheur, d'une température de inférieure de 8 °C sur sa périphérie[50].
Projets de « vitiforesterie »
En mars 2021, la maison de Champagne Ruinart, en collaboration avec la société Reforest’Action, s’engage à planter plus de 14 000 arbres sur son vignoble historique de Taissy[51],[52], répartis en 4,4 km de haies et 800 m² d'îlots végétaux[53]. La première étape du projet (sur trois) est réalisée en mars, avec la plantation de 4500 arbres, tandis que l'étape suivante est prévue pour mi-décembre avec la plantation d’un alignement de chênes sessiles entre une vigne et la route qui la longe[13]. Au total, une quinzaine d’essences est sélectionnée, dont le charme, l’aubépine, le merisier ou l’érable champêtre[54]. Selon Pierre Hermans, ingénieur spécialiste en vitiforesterie pour Reforest’Action c'est la première fois que son entreprise reçoit une « carte blanche » sur une telle surface[13]. Ses professionnels cartographient l’espace afin de connaitre les emplacements disponibles pour planter, sans altérer le travail viticole (notamment sur l'impact de l'ombre des arbres sur la vigne, les concurrences hydriques éventuelles ou les risques de maladies[53]), puis proposé plusieurs options à la marque de champagne[13]. Pour mener à bien ce projet pilote, celle-ci permet l'arrachage d'environ 1 % de ses plants de vigne, avec des bénéfices attendus sur la réduction de leur impact carbone, ainsi que le développement d'une biodiversité favorable à la vigne[53]. D'ici 2023, près de 20000 arbres et arbustes devraient être plantés[55]
En décembre, une autre marque de Champagne, Canard-Duchêne, s'associe à Reforest'Action pour planter 20.000 arbres en France[14]. Le même mois, Reforest'Action supervise la plantation de 1830 arbres sur une parcelle privée grâce à une subvention publique de 2500 €, et l'aide de 80 bénévoles : des chênes sessiles, des cormiers, des aliziers, des charmes, des noisetiers, des noyers, des cognassiers, des poiriers sauvages, des pommiers sauvages, des érables, des merisiers, des ormes, des hêtres et quelques acacias[56].
Association avec la Commission européenne
En novembre 2021, Reforest'Action organise en partenariat avec la Commission européenne une opération de reboisement participatif couplée à un dialogue citoyen au domaine de Courances dans l'Essonne[57]. Une cinquantaine de personnes participe au reboisement d’une partie de la forêt du domaine en plantant des essences de chênes, de charme et d’érable[57]. Le projet prévoit la plantation d’environ 22 000 arbres et la régénération 123 000 autres sur trois parcelles d’une superficie totale de 96,8 hectares[57]. Ce premier partenariat entre Reforest’Action et la représentation de la Commission européenne s’inscrit dans le cadre d'une nouvelle stratégie pour protéger et restaurer les forêts, adoptée en juillet 2021 par la commission, qui prévoit un plan de plantation de 3 milliards d’arbres en Europe à l’horizon 2030[57].
Global Forest Summit
Le 12 mars 2021, ReforestAction co-organise avec l’Institut Open Diplomacy le Global Forest Summit à Paris en visioconférence, afin d'établir l’état des lieux de la déforestation dans le monde pour mieux mettre en exergue les services cruciaux menacés : puits de carbone permettant de lutter contre le réchauffement climatique, dépollution, atténuation des tempêtes et des inondations, fourniture de molécules d’intérêt pharmaceutique, fruits et bois[58]. Le sommet réalisé à titre privé est placé sous le haut patronage d'Emmanuel Macron et de Barbara Pompili, ministre de l'écologie. Selon les ONGE Greenpeace, Canopée -Forêts vivantes et Les Amis de la Terre cette caution du gouvernement est destinée au verdissement de son image[59],[60].
Le 24 mars 2022, Reforest'Action co-organise la seconde édition du Global Forest Summit, avec l'Institut Open Diplomacy[61]. L'événement à pour objectif d'appeler à une action commune en faveur des forêts et présenter des solutions concrètes pour accélérer leur protection et leur restauration[62].
Ce sommet digital et anglophone réunit des représentants d'organisations internationales, des membres de gouvernements, ainsi que des leaders du monde des affaires, des chefs de communautés ou encore des ONG[63]. Ainsi, étaient entre autres présents[63] :
- John Kerry, envoyé spécial pour le climat au sein du gouvernement des États-Unis ;
- Son Altesse Royale le prince Charles ;
- Virginijus Sinkevicius, Commissaire européen à l'Environnement, aux Océans et à la Pêche ;
- Dr. Juliette Biao Koudenoukpo, Directrice et Représentante Régionale du Programme des Nations unies pour l'environnement - Bureau Afrique ;
- Hindou Oumarou Ibrahim, Fondatrice de l'AFPAT ;
- Dr. Jane Goodall, PhD, DBE Fondatrice du Jane Goodall Institute et messagère de la Paix des Nations unies.
- José Gregorio Diaz Mirabal, Coordination des organisations indigènes du bassin amazonien (COICA)
Partenariat avec l'association Francis Hallé
Reforest'action est partenaire de l'association du botaniste Francis Hallé, fondée en 2018 autour d'un projet de « renaissance » d’une forêt primaire en Europe de l’Ouest[64].
Sponsoring
En octobre 2021, le navigateur Kito de Pavant contacte Reforest'Action pour lui offrir gracieusement le nom et des espaces sur son bateau[65]. Le mois suivant, celui-ci participe avec son coéquipier Gwen Gbick à la course à voile « Transat Jacques-Vabre », sous le nom de « HBF Reforest Action »[66],[67].
Finances
2020/2021, l'année de la rentabilité.
La société réalise un chiffre d'affaires de 9 292 800 € en hausse de 66%, et un excédent brut d'exploitation de 724 700 € en hausse de 342% sur l'exercice clôturé en 05/2021.
Le cash flow positif a permis à l'entreprise de rembourser 500 000 € de comptes courants d'associés ainsi que la distribution de 44 000 € de dividendes.
La stucture financière de l'entreprise demeure solide avec des fonds propres de 1 388 000 € représentant 14,4% du total bilan. La trésorerie positive de 3 775 000 € est le reflet d'un besoin en fond de roulement structurellement négatif, lié au business model de l'entreprise qui encaisse les fonds des payeurs avant de débloquer le paiement des sous-traitants et fournisseurs.
[68].
Critiques
Critiques positives
Dans une interview au journal La Croix en mars 2020, la chercheuse engagée au CEA et au GIEC Valérie Masson-Delmotte déclare passer par Reforest’Action pour compenser certaines émissions de CO2 qu'elle ne peut pas éviter, et déclare au sujet de l'entreprise : « Je suis allée voir ce qu’ils font, c’est sérieux. Ce n’est pas un truc à l’autre bout du globe, où on va accaparer des terres et mettre des eucalyptus où il ne faudrait pas. »[69]
Critiques mitigées
Comme cité précédemment, parmi ses réalisations, la start-up a proposé, le plus sérieusement du monde, à 200 parisiens le défi « de créer une forêt centenaire… en une matinée ». L'opération réalisée en mai 2019 selon la méthode Miyawaki sur une parcelle de 700 m2 dans le bois de Vincennes avec le soutien de la Mairie de Paris prétend être la première « forêt primitive » de la capitale[70].
Critiques négatives
ReforestAction est accusée par plusieurs organisations environnementales « d'écoblanchiment » au service de multinationales et de banques soucieuses de compenser leurs émissions carbone, plutôt que de les réduire, et qui payent ReforestAction pour planter des arbres qui n'absorberont l'équivalent de leurs rejets de gaz à effet de serre qu'au bout de plusieurs décennies. La pratique vertueuse prônée par le GIEC étant de réduire d'abord et de planter en plus. La start-up travaille avec plus de deux mille entreprises, des banques, comme BNP Paribas ou le Crédit agricole, des compagnies aériennes, comme KLM, et même des majors de l’énergie, tels ENI ou Engie[60].
Réponses de Reforest'Action
Sur ce point, Stéphane Hallaire déclare que Reforest'Action impose aux entreprises souhaitant s'associer un cahier des charges à respecter pour que « la forêt ne soit pas la caution environnementale de l’entreprise, mais s’inscrive dans une démarche de réduction de l’empreinte carbone »[7].
En , il fait part dans le journal Novethic de son optimisme, se disant convaincu que financer un projet lié à la forêt peut constituer un électrochoc pour une entreprise et l'engager dans une stratégie de réduction ambitieuse de ses émissions[71], et que les entreprises ont à la fois la capacité, l'intérêt et la responsabilité de devenir le principal soutien financier du reboisement mondial[72].
L'entreprise a également publié sur son site une brochure intitulée « Bien appréhender votre démarche carbone[73] », destinée à donner aux entreprises des éléments de compréhension sur le sujet de l'empreinte carbone. Elle y indique qu'une « bonne démarche en termes de compensation carbone s’articule autour de 3 actions : la mesure des émissions de CO2, la réduction des émissions de CO2, la compensation des émissions résiduelles »[73].
Notes et références
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