Saint-Laurent-de-Chamousset
Saint-Laurent-de-Chamousset est une commune française, située dans le département du Rhône en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Laurent.
Saint-Laurent-de-Chamousset | |
Blason |
|
Administration | |
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Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Rhône |
Arrondissement | Lyon |
Intercommunalité | CC des Monts du Lyonnais |
Maire Mandat |
Pierre Varliette 2020-2026 |
Code postal | 69930 |
Code commune | 69220 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Laurentais |
Population municipale |
1 805 hab. (2019 ) |
Densité | 105 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 44′ 21″ nord, 4° 27′ 54″ est |
Altitude | Min. 384 m Max. 691 m |
Superficie | 17,25 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Lyon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | L'Arbresle |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.saint-laurent-de-chamousset.fr/ |
Géographie
À la limite occidentale du département du Rhône et au nord d’une ligne Lyon — Saint-Étienne, à 50 km environ de ces deux villes, la commune est située plus précisément au centre d’un triangle Tarare, au nord, L'Arbresle, à l’est, et Feurs, dans la Loire, à l’ouest.
Saint-Laurent-de-Chamousset se situe dans les Monts du Lyonnais[1] - massif de basse montagne culminant à 946 m sur les contreforts orientaux du Massif central - sur un plateau surplombant la vallée de la Brévenne.
Communes limitrophes
Saint-Clément-les-Places | Longessaigne | Brullioles | ||
Haute-Rivoire | N | Brussieu | ||
O Saint-Laurent-de-Chamousset E | ||||
S | ||||
Les Halles | Souzy | Saint-Genis-l'Argentière |
Voies de communication et transports
La commune est desservie par la ligne 142 des cars du Rhône.
Climat
La commune possède un climat semi-continental à influences montagnardes du fait de son altitude (Cfb sur la classification de Köppen : « climat tempéré chaud, sans saison sèche, à été tempéré »).
La température moyenne annuelle est de 9,3 °C avec une moyenne de 0,8 °C en janvier et 18,2 °C en juillet. Les précipitations annuelles s'élèvent à 836 mm, le mois de juin étant le plus humide avec 92 mm et le mois de février le plus sec avec 51 mm.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −2,3 | −1,8 | 0,8 | 3,2 | 7 | 10,4 | 12,6 | 12,2 | 9,7 | 5,7 | 1,8 | −1,1 | 4,9 |
Température moyenne (°C) | 0,8 | 1,9 | 5,5 | 8,2 | 12,3 | 15,8 | 18,2 | 17,8 | 14,7 | 10 | 5,1 | 1,7 | 9,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 4 | 5,7 | 10,2 | 13,3 | 17,6 | 21,2 | 23,9 | 23,4 | 19,8 | 14,3 | 8,4 | 4,5 | 13,9 |
Précipitations (mm) | 55 | 51 | 58 | 61 | 89 | 92 | 66 | 82 | 83 | 72 | 69 | 58 | 836 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
4 −2,3 55 | 5,7 −1,8 51 | 10,2 0,8 58 | 13,3 3,2 61 | 17,6 7 89 | 21,2 10,4 92 | 23,9 12,6 66 | 23,4 12,2 82 | 19,8 9,7 83 | 14,3 5,7 72 | 8,4 1,8 69 | 4,5 −1,1 58 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Urbanisme
Typologie
Saint-Laurent-de-Chamousset est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (47,4 %), prairies (37,5 %), forêts (7,9 %), zones urbanisées (5,1 %), mines, décharges et chantiers (1,9 %), terres arables (0,2 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Préhistoire
On ne sait pas à quelle époque les hommes préhistoriques sont venus s’installer dans la région, qui dominait alors deux vallées marécageuses et insalubres : celle de la Saône et du Rhône d’une part, celle du Forez d’autre part.
Couvert de forêts, le territoire de la commune a été occupé et défriché par les Ségusiaves puis par les Romains qui ont tracé une voie conduisant de Lyon à Feurs et établi un vaste camp militaire au lieudit la Bourdelière ; les labours ont exhumé quantité de monnaies, de débris de tuiles, des vases, des amphores, des urnes…
Moyen Âge
Plus tard vers l’an 800, à Chamousset (cham signifie croupe rocheuse), les comtes du Forez, qui venaient chasser en ces lieux, établirent une résidence fortifiée. Leurs serviteurs, des défricheurs et des artisans, s’installèrent sur le plateau situé au sud, à 2 km de distance. Pour les protéger des bandes d’aventuriers et de pillards qui empruntaient la voie romaine, les comtes du Forez firent construire une maison forte (appelée le château) aux murs épais à côté d’une église dédiée vers 1030 à Saint-Laurent. Le village était fondé, il s’appelait primitivement Ivinellis.
Une série d'actes de la fin du XIe siècle et du XIIe siècle semble indiquer que Chamousset appartenait à la maison de Lavieu, proche de la première maison de comtes de Lyon et de Forez.
En 1167, Guy II de Forez, alors en conflit avec l'archevêque de Lyon, remet à Louis VII le château de Chamousset[9], peut-être au détriment de Brian de Lavieu qui apparaît comme ayant mené la guerre contre le comte[10].
En 1173, le comte de Forez cède à l'Église de Lyon ses possessions de Chamousset dans le cadre de la permutation.
Après les troubles causés par les Grandes Compagnies en 1360 et les guerres de religion, le calme revint peu à peu. Grâce à la création d’un marché hebdomadaire dès 1497 et à la construction d’une halle aux grains et au sel vers 1530, l’agriculture, le commerce et l’artisanat ont pu prospérer.
Développement des activités économiques
Sous la Terreur révolutionnaire, Saint-Laurent-de-Chamousset devient chef-lieu de canton et doit changer provisoirement de nom pour celui de Chalier-la-Montagne[11], de nivôse an II () à début vendémiaire an III () puis celui de Laurent-de-Chamousset jusqu'au mois de messidor an IV (juin-)[12].
Un établissement fondé en 1877 fabrique avec le lait amené chaque jour par les paysans (5 000 l environ) un fromage de type « Gex » de grande renommée. Il obtient 36 récompenses et même une médaille d’or à l’Exposition universelle de Paris de 1889.
Le tissage de la soie tient aussi une grande place à cette époque, le recensement de 1861 dénombre 54 ouvriers, 121 ouvrières, 4 négociants et 1 rouennier. Après la Première Guerre mondiale, ces activités commencent à péricliter et se soldent par l’exode rural.
Histoire administrative
Jusqu'en 1790, le village de Saint-Laurent-de-Chamousset faisait partie du gouvernement de Lyon. De 1790 à 1793, la commune appartenait au département de Rhône-et-Loire. Depuis 1793, Saint-Laurent-de-Chamousset est une commune du département du Rhône.
Héraldique
Blason | D'azur aux lettres S, L et C capitales d'argent liées par une corde d'or, au chef du même chargé d'un lion issant de gueules. |
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Détails | Même si le blason employé par la commune arbore une lettre L plus large que les deux autres, ceci n'est repris dans aucun blasonnement. Un blason dont les trois lettres auraient des dimensions identiques, serait donc théoriquement correct. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
Administration locale
Intercommunalité
La commune fait partie de la communauté de communes des Monts du Lyonnais, qui remplace la communauté de communes Chamousset en Lyonnais, dont elle abritait le siège.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].
En 2019, la commune comptait 1 805 habitants[Note 3], en diminution de 6,38 % par rapport à 2013 (Rhône : +5,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Équipements sportifs
Depuis 2003, la commune dispose du centre aquatique Escap'ad, composé d’une piscine couverte disposant d’un toboggan de 75 m, d'une rivière à bouées, d’un sauna et hammam, d'une salle de fitness. Un bowling de 6 pistes complète l’équipement sportif. Ce centre, construit et financé par la communauté de communes Chamousset en Lyonnais, a permis de développer l’attractivité du village.
Économie
Cette commune d’un peu moins de 2 000 habitants est connue depuis très longtemps pour son traditionnel marché aux veaux qui se tient tous les lundis matin depuis la fin du XVe siècle sur la place du marché aux veaux. Les échanges s’y font encore par négociation verbale et une poignée de main suffit à la conclusion de vente.
La commune est connue aussi pour son dynamisme associatif : plus de 40 associations dans différents domaines.
Son activité économique se caractérise par la présence de plusieurs artisans, en particulier dans le domaine du bâtiment. Les commerçants et les professions libérales sont aussi bien représentés, pour la plupart autour de la place centrale du village.
L’environnement reste à dominante rurale malgré la proximité relative de Lyon (35 km), l’accroissement des nouvelles constructions se fait de manière maîtrisée et modérée.
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
- Château de Chamousset :
L’édifice initial fut construit de 1125 à 1134, comme demeure seigneuriale des comtes du Forez, dans leur territoire de chasse. Il a été démoli par arrêté du parlement en 1283, puis reconstruit au XIVe siècle.
En 1533, François Ier, en chemin pour Marseille, où doit être célébré le mariage de son fils avec Catherine de Médicis, s'arrête à Chamousset. Deux grandes familles principales ont été les propriétaires du château au cours des siècles.
Une restauration très importante a eu lieu à la fin du XIXe siècle, sous la direction de l'architecte Edmond Duthoit, disciple de Viollet-le-Duc.
Depuis 1993, l’ensemble du château est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.
- Château de la Bourdelière :
Il est situé sur l’ancienne voie romaine. Elle devint ensuite voie royale et les diligences faisaient une halte à la Bourdelière. Montaigne dormit au château en : il le raconte dans ses carnets de voyage.
- Chapelle de Saint-Bonnet :
La petite chapelle Saint-Bonnet, près de la Bourdelière, a été construite sur un ancien lieu de culte païen après le passage de la dépouille mortelle du saint que l’on transportait de l’Île Barbe à Clermont-Ferrand, sa ville natale. Dès le XIIIe siècle, en ce lieu situé près de la voie d’Aquitaine, se trouvait une maison de l'Hôpital de Saint-Jean-de-Jérusalem administrée par le même commandeur que celui de la commanderie de Chazelles-sur-Lyon[16]. On y a rendu la justice jusqu’en 1793[17]. Lieu de pèlerinage jusque vers 1950, on y amenait les jeunes enfants qui avaient des difficultés pour marcher.
- Porte de Brullioles XVIe siècle :
Située sur la propriété de Chamousset, au lieudit Tramoye, cette porte du XVIe siècle fut démontée de l’ancienne église du village de Brullioles à la fin du XIXe siècle, et remontée en pleine nature.
Elle a été inscrite dès 1926 à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.
Personnalités liées à la commune
- Gabriel Matagrin (1919-2004), évêque de Grenoble, y est né.
- René Trégouët (1940-), homme politique, sénateur du Rhône, conseiller général du Canton de Saint-Laurent-de-Chamousset de 1973 à 2004.
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « 32 communes | Communauté de communes des Monts du Lyonnais », sur www.cc-montsdulyonnais.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lyon », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Louis VII, roi des Francs (1137-1180), accorde à son ami Gui II, comte de Lyon et de Forez (ap. 1136 et av. 1158 -1206), lors de la visite faite à sa cour à Bourges, les châteaux qu'il tenait en seigneur de lui à Montbrison et à Monsupt, pour lesquels il fait hommage et foi. Le comte fait enregistrer au roi les autres châteaux de Montarcher, Saint-Chamond, de La Tour-en-Jarez, de Chamousset pour les lui remettre. Enfin le comte demande au roi, pour accroître son fief, les droits régalien au sein des châteaux de Marcily, de Donzy et de ses dépendances, de Cleppé, de Saint-Priest-en-Jarez, de Lavieu et de Saint-Romain-le-Puy, https://sites.google.com/site/agerjarensis/
- Brian de Lavieu est cité par ailleurs dans la permutation où il parait avoir tenu initialement Saint-Chamond et Grangeant. Dans la répartition entre les chanoines des revenus de l' Église métropolitaine de 1187, il est mentionné et apparaît s'être opposé au comte"Girino de Sancto Prejecto Sanctum Johannem de Bono Fonte sine onere, dum presens guerra duraverit inter Briannum et comitem Forensem; facta autem pace", Lire en ligne
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Archives départementales du Rhône en ligne.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Marie-Claude Guigue, Documents Lyonnais : documents inédits pour servir à l'histoire des anciennes provinces de Lyonnay, Forez, Beaujolais, Dombes, Bresse et Bugey, t. II, (lire en ligne), Doc. N°607, 622, 626(la): Domus Hospitalis Jerosolimitani Sancti Boniti les Places (1263-64).
- Maurice de Boissieu, « Excursion archéologique de la société de la DIANA à Saint-Galmier, Saint-Médard, Chevrières et Chazelles-sur-Lyon le 21 juillet 1898 (compte-rendu) », Bulletin de la Diana, , p. 482-487, lire en ligne sur Gallica.
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