Ostende
Ostende (en néerlandais : Oostende /ˌoːstˈɛndə/) est une ville belge située en Région flamande, dans la province de Flandre-Occidentale.
Pour les articles homonymes, voir Ostende (homonymie).
Ostende (nl) Oostende | |||||
La plage, la digue et la tour Europacentrum. | |||||
Héraldique |
Drapeau |
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Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
Région | Région flamande | ||||
Communauté | Communauté flamande | ||||
Province | Province de Flandre-Occidentale | ||||
Arrondissement | Ostende | ||||
Bourgmestre | Bart Tommelein (OpenVLD) (2019-24) | ||||
Majorité | OpenVLD-N-VA-Groen-CD&V (2019-24) | ||||
Sièges Stadslijst OpenVLD N-VA Vlaams Belang Groen CD&V |
41 (2019-24) 11 9 7 6 5 3 |
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Section | Code postal | ||||
Ostende Stene Zandvoorde |
8400 8400 8400 | ||||
Code INS | 35013 | ||||
Zone téléphonique | 059 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Ostendais, Ostendaise | ||||
Population – Hommes – Femmes Densité |
71 332 () 48,94 % 51,06 % 1 891 hab./km2 |
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Pyramide des âges – 0–17 ans – 18–64 ans – 65 ans et + |
() 15,50 % 59,00 % 25,50 % | ||||
Étrangers | 5,02 % () | ||||
Taux de chômage | 10,88 % (octobre 2013) | ||||
Revenu annuel moyen | 13 639 €/hab. (2011) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 51° 13′ 33″ nord, 2° 55′ 10″ est | ||||
Superficie – Surface agricole – Bois – Terrains bâtis – Divers |
37,72 km2 (2005) 33,47 % 0,00 % 61,53 % 4,99 % |
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Localisation | |||||
Situation de la ville dans son arrondissement et la province de Flandre-Occidentale | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région flamande
Géolocalisation sur la carte : Flandre-Occidentale
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Liens | |||||
Site officiel | www.oostende.be | ||||
Située sur la côte belge de la mer du Nord et construite autour du port d'Ostende, elle est devenue une station balnéaire renommée, parfois appelée la « reine des plages » ou la « ville belge la plus britannique » en raison du nombre important de touristes britanniques qui la fréquentent depuis longtemps. James Joyce, notamment, a déclaré avoir passé ses meilleures vacances d'été à Ostende[1]. Mais Ostende est aussi populaire avec les touristes non-britanniques.
Histoire
De la naissance d'Ostende nous ne savons rien.
Origines
Nous savons peu de choses des premiers temps d'Ostende durant le haut Moyen Âge, si ce n'est qu'il existait à cette époque une île allongée, Terstreep, où le village d'Oostende se trouvait à l'extrémité orientale (Oost = « est » en néerlandais ; ende : ancienne forme de einde, « extrémité », « fin »). À l'autre extrémité, se trouvait Westende, aujourd'hui dans la commune de Middelkerke. Entre ces deux villages se trouvait Middelkerke (middel = « milieu » ; kerk = « église »).
Moyen Âge
En 814, Gobrecht van Steenland fait don du village d'Ostende au monastère Saint-Bertin de Saint-Omer.
À partir du Xe siècle, le territoire d'Ostende fait partie du comté de Flandre, vassal des rois de France (l'Escaut étant une des limites du royaume de France depuis le traité de Verdun de 843).
Au XIe siècle a lieu l'assèchement du chenal séparant l'île de Terstreep du continent.
En 1265, la comtesse Marguerite de Constantinople élève le village au rang de ville (son emplacement se situe alors au nord de l'avenue Van Iseghem, entre le monument aux Marins et le Casino). La pêche au hareng constitue alors la principale activité de la ville, qui obtient le droit de construire une halle. Des institutions municipales sont mises en place (échevins, bailli). En 1284, un accord est conclu avec Bruges pour améliorer la navigation dans la région.
À la fin du XIVe siècle, la ville est menacée par la mer à un point tel qu'il faut la déplacer vers le sud à l'abri d'une digue.
Un port est construit en 1447, sous Philippe le Bon[2], comte de Flandre et duc de Bourgogne.
En 1489, durant la période de régence du Habsbourg Maximilien d'Autriche, veuf de la duchesse Marie de Bourgogne (1457-1482), petite-fille de Philippe le Bon, Ostende participe à la rébellion des villes de Flandre, notamment Bruges, et est pillée par les troupes de Maximilien.
L'insurrection des Pays-Bas (1568-1648) et le siège d'Ostende (1601-1604)
Vers 1550, la ville compte 3 000 habitants, dont beaucoup de pêcheurs. C'est un centre secondaire par rapport aux grandes villes des Pays-Bas : Bruxelles, Bruges, Gand et Anvers.
Au cours de l'insurrection des Pays-Bas contre Philippe II, Ostende prend le parti des insurgés dès 1576 (pacification de Gand), puis en 1579 (union d'Utrecht). Ostende échappe à la campagne de reconquête menée par Alexandre Farnèse de 1582 à 1585, achevée par la prise d'Anvers en août 1585. Les États généraux dotent la ville de fortifications modernes (1583-1590) et elle devient une base pour des raids terrestres ou navals. Dans les années 1590, l'armée espagnole établit deux ceintures de forts autour d'Ostende (à 2,5 km et 5 km) pour limiter ces incursions.
En 1600, Ostende, seule place des Provinces-Unies en Flandre, est utilisée lors de l'offensive contre Dunkerque, qui échoue malgré la victoire de Nieuport. L'armée de Maurice de Nassau évacue ensuite le comté de Flandre en s'embarquant à Ostende.
Le prince Albert d'Autriche, devenu souverain des Pays-Bas par son mariage avec la fille de Philippe II en 1598, décide alors de mettre fin à cette anomalie et lance ses armées dans un siège de la ville.
Ce siège qui va durer trois ans (juillet 1601-septembre 1604) est la pire épreuve que la ville ait connue. Cependant, un ravitaillement minimal est constamment assuré, les Espagnols n'ayant pas pu bloquer l'accès maritime d'Ostende et des renforts sont régulièrement amenés pour compenser les pertes subies. Pour protéger la ville du côté est, les défenseurs rasent une partie des dunes. La mer s'engouffre dans la brèche et creuse un chenal qui est à l'origine de l'entrée actuelle du port.
L'armée espagnole est commandée par le prince Albert, puis, vu les difficultés qu'il rencontre, par Ambrogio Spinola. En 1604, les Espagnols profitent du retour à la paix entre l'Espagne et l'Angleterre en 1604 (traité de Londres), qui prive les Provinces-Unies d'un allié essentiel. La ville fait sa reddition le 22 septembre, ayant subi des dégâts et des pertes considérables.
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La période des Pays-Bas espagnols (1604-1714)
Reconstruite, elle vit de la guerre de course.
Au cours de la guerre de Succession d'Espagne, la ville est de nouveau assiégée, par une armée anglo-hollandaise sous les ordres du duc de Marlborough. La ville se rend le .
L'époque des Pays-Bas autrichiens (1714-1794)
En 1722 est fondée la compagnie d'Ostende, qui obtient le monopole du commerce des Pays-Bas autrichiens avec les Indes orientales et occidentales. Elle se spécialise dans l’importation d’épices et de denrées rares venant d’Extrême-Orient. L'opération est un succès, mais, soumis aux pressions de l'Angleterre et des Provinces-Unies qui craignent que l'Autriche devienne une puissance maritime, l'empereur Charles VI suspend le monopole de la Compagnie en 1727 puis la supprime en 1729.
Ostende se développe néanmoins autour de son port : un phare est construit en 1771, suivi d'un premier bassin commercial en 1776.
En 1781, l'empereur Joseph II fait de la ville un port franc.
Au XVIIIe siècle est née en Angleterre la mode des bains de mer. En 1784, l'aubergiste anglais William Hesketh reçoit la permission de bâtir sur la Grande Plage (Groot Strand) d'Ostende un petit pavillon en bois où les baigneurs peuvent acheter des rafraîchissements.
La période des révolutions (1789-1830)
En 1794, les Pays-Bas autrichiens sont occupés, puis annexés par la France.
À la suite du blocus maritime imposé par l'Angleterre à la France pendant la guerre de la première coalition, Ostende décline à nouveau. En , les Français repoussent à grand-peine un raid anglais.
Conscient des faiblesses de la défense française, Napoléon, qui visite Ostende à quatre reprises, donne l'ordre de construire un « fort Impérial ». Commencés en 1811, les travaux ne sont terminés qu'en 1814, au moment où la chute de l'empire rend le fort inutile. Ostende est alors intégrée dans le royaume des Pays-Bas par le congrès de Vienne (1815).
La vocation balnéaire d'Ostende se confirme au XIXe siècle : les Anglais qui viennent visiter le site de la bataille de Waterloo s'arrêtent volontiers à Ostende. Le consul d'Angleterre fait construire un des premiers bâtiments sur la digue, le Pavillon Anglais.
Ostende dans le royaume de Belgique de 1830 à 1914
À partir de 1834, la famille royale belge (établie par la révolution de 1830), manifeste son intérêt pour la station balnéaire : le roi Léopold Ier séjourne régulièrement dans une maison de maître de la Langestraat. La reine Louise-Marie y meurt en 1850. La villégiature royale fait rapidement d'Ostende un endroit à la mode pour la noblesse et la haute bourgeoisie.
En 1839, Ostende est reliée à Bruxelles par le chemin de fer et, en 1846, on inaugure une liaison maritime Ostende-Douvres.
En 1850, l'architecte Henri Beyaert construit le premier Casino-Kursaal[3] d'Ostende : le bâtiment est en bois car, comme tous les bâtiments de la digue, il doit pouvoir être démoli rapidement en cas de guerre.
En 1865, la ville d'Ostende est démilitarisée : une fois les fortifications démolies, la ville se développe rapidement.
Ostende est la résidence d'été du roi Léopold II, féru d'urbanisme, qui marque la ville de son empreinte. En 1905, d’importants travaux sont entrepris, dont l’église Saints-Pierre-et-Paul, le théâtre, le bâtiment de la Poste, le pont Comte de Smet de Naeyer et les Galeries royales.
Ostende au XXe siècle
Vers la fin de la Première Guerre mondiale, le , Ostende est le théâtre d'une opération britannique : la Royal Navy coule le croiseur HMS Vindictive dans le chenal afin d'entraver la circulation des sous-marins allemands basés à Bruges.
- L'ancienne gare d'Ostende-Ville, desservie au début du XXe siècle par de nombreux tramways
- La place Van der Sweep, au début du XXe siècle
En 1935, apparaissent les premières cabines ou installations de plage à Ostende. Après l'avènement des congés payés en 1936, Ostende s'adapte au tourisme de masse et l'on voit fleurir les pensions bon marché pour les nouveaux estivants, suivis ultérieurement par les immeubles à appartements.
Après la Seconde Guerre mondiale, le rythme des démolitions s'accélère, au point que ne subsistent à Ostende que de rarissimes exemples de villas de la Belle Époque sur la digue : la villa Maritza, classée en 1996, ou encore la villa Yvonne et la villa Simone de l'architecte Antoine Dujardin.
Ostende bénéficie en 1956 de la construction de l'autoroute Bruxelles-Ostende, qui facilite un peu plus l'accès à la « reine des plages[réf. nécessaire] ».
Lors de l'inondation causée par la mer du Nord en 1953, les Pays-Bas sont les plus durement touchés, mais la Belgique n'est pas en reste. C'est à Ostende que le désastre est le plus important. Dans la nuit du au , la tempête s'attaque à la digue-promenade qui résiste initialement relativement bien à l'assaut des vagues, mais la mer s'engouffre dans la ville, lorsque les bassins du port débordent. Le niveau de l'eau atteint la côte + 7,07 mètres, c'est-à-dire 20 centimètres au-dessus des quais. La tempête provoque d'importants dégâts matériels dans le centre inondé et cause la mort de huit personnes[réf. nécessaire].
La ville d'Ostende est jumelée en 1958 avec Monaco, où l'avenue d'Ostende est la célèbre montée qui relie le port de Monaco à Monte-Carlo et au casino.
En 1970, Ostende fusionne avec les communes de Stene et Zandvoorde.
Héraldique
La ville possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 5 septembre 1819, les tenants ont été ajoutés en 1838. Ces armes ont été encore augmentées en 1956 et la même composition a été accordée le 3 juillet 1974.
Selon la légende, Ostende reçoit comme armoiries une clé en 1267 de Margarethe de Byzance, qui était mariée au comte de Flandre et qui accordait les droits de la ville à cette époque. Saint-Pierre était le saint patron de la nouvelle ville. La ville utilisait sur ses plus anciens sceaux, connus entre 1309 et 1523, l’image de Saint-Pierre tenant deux clés croisées et une petite église. Les contre-seings ne montraient que son bras, tenant deux clés. Des armoiries ont parfois été utilisées avec trois clés, probablement un symbole pour Saint-Pierre et les trois portes de la ville à l’époque. La première utilisation des armes actuelles remonte à une image figurant dans un rouleau d'armes de la fin du XVIe siècle. Sur une carte armoriale de la Flandre de 1616, les armoiries sont également représentées. La position des clés, vers la gauche ou la droite, change légèrement au cours de ces années. Les armoiries actuelles avec toutes les clés tournées vers la droite apparaissent sur les contre-seings de la ville à partir de 1682 et d’autres sceaux. Le chevron provient des armoiries du chevalier du haut Moyen Âge Wouterman van Gent, shérif / gouverneur de la région de Woutermansambacht de la région de Franc de Bruges à laquelle appartenait à l'origine la paroisse d'Ostende. Ses armoiries étaient encore utilisées par le Woutermansambacht au XVIe siècle. La raison par laquelle à la fin du XVIe siècle, les clés ont été soudainement combinées avec les armes de la région à laquelle la ville appartenait 400 ans plus tôt, n'a pas été trouvée. La couronne n'a été ajoutée qu'en 1819, ce qui était courant pour les villes représentées dans le gouvernement provincial de l'époque. Le triton et la sirène ont été ajoutés en 1838. Un triton n’a été utilisé historiquement qu’une fois sur un sceau de 1517. Il n'y a pas d'images disponibles de ce sceau, seulement une description. On ne sait donc pas si le sceau a effectivement été utilisé et si le triton a été perçu comme un tenant commun. En 1838, la sirène a été ajoutée pour la symétrie et n’a pas de signification historique. Le triton et la sirène indiquent l'importance de la ville en tant que port et ville de pêcheurs. En 1951 la ville reçoit la Croix de guerre 1940-1945, elle est ajoutée aux armoiries en 1956, ainsi que d'autres attributs relatifs à la voile et à la pêche. Les armoiries sont restées inchangées après les ajouts de 1971, mais en 1995, le Conseil héraldique flamand a proposé à la ville de remplacer la couronne par une couronne murale afin d'indiquer le statut de la ville. La ville, cependant, a voulu garder la couronne maintenant historique de 1819.Blasonnement : D'or au chevron de sable accompagné de trois clefs du même, celles du chef affrontées et celle de la pointe contournée. L'écu sommé d'une couronne d'or à cinq fleurons. Tenants: À dextre un triton au naturel, tenant de la dextre une épée d'argent à la garde d'or; À sénestre à une sirène également au naturel, tenant de la sénestre un miroir d'or. Le tout placé sur une mer d'azur et décoré de la croix de guerre 1940-1945 avec palme. une ancre d'or issant de la pointe de l'écu à une chaine d'argent placée sous un filet au naturel, entourant un trident et une jetée de pêche posés en sautoir, le tout d'or.
Source du blasonnement : Heraldy of the World[4].
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Géographie
Communes limitrophes
Relief et hydrographie
Il s'agit d'un relief de « plat pays », dans lequel un littoral de dunes et de plages prolonge une plaine de très basse altitude. La plage d'Ostende est longue de neuf kilomètres.
Du fait de son type de relief, la ville est d'ici à quelques décennies, menacée, comme l'ensemble des basses terres des Pays-Bas et de la Belgique, par la montée du niveau de la mer[5] due au réchauffement climatique global.
Transports et communications
Ostende est desservie par
- le tramway de la côte belge, qui comporte dix stations sur le territoire de la commune ; il parcourt 70 km de La Panne à Knokke-Heist, près de la frontière des Pays-Bas.
- plusieurs trains IC
- l'autoroute A10 vers Bruges, Gand et Bruxelles avec un embranchement avant Bruges vers Nieuport, Dunkerque et Calais (E40)
- quelques lignes commerciales aériennes utilisent l'aéroport d'Ostende-Bruges (code AITA : OST).
Un climat océanique
Ostende se trouve dans la zone du climat océanique, qui, en Europe, concerne les zones littorales du golfe de Gascogne (Biarritz) à la Norvège (Bergen), en raison du courant chaud issu du Gulf Stream, la dérive nord-atlantique de direction sud-est-nord-ouest.
En ce qui concerne les températures :
- Les hivers sont doux (il gèle rarement), en raison de l'inertie thermique de la mer, qui refroidit moins vite que le continent. Le mois le plus froid est janvier.
- Les étés sont frais (température moyenne mensuelle inférieure à 20°), car la mer se réchauffe moins vite que les continent. Le mois le plus chaud est aout.
- Au printemps, la température monte moins vite qu'à l'intérieur du continent ;
- En automne, la température chute moins vite qu'à l'intérieur du continent. C'est le mois de novembre qui subit la plus forte chute (4 à 5 degrés de moins par rapport au mois d'octobre).
Les précipitations sont abondantes toute l'année, y compris en été (contrairement aux étés méditerranées). La moyenne annuelle des précipitations est de 654 mm, le mois le plus arrosé est août (71 mm) et le moins arrosé est avril (36 mm).
Environnement
L'environnement marin a été fortement modifié par la pêche au chalut, qui a notamment fait disparaitre les anciens bancs d'huitres sauvages autrefois présents tout le long des côtes de la France à la Norvège[6]).
L'environnement terrestre a été presque entièrement anthropisé.
La qualité de l'air varie beaucoup selon la direction des vents. Des mesures quotidiennes faites à Ostende dans l'air, de à , des taux de plomb, zinc, cadmium, baryum, vanadium, nickel, manganèse, cuivre, chrome et fer ont montré que le vent d'est et sud-est amenait l'air le plus pollué, alors qu'un vent de nord-ouest apportait l'air le plus propre à la ville et à la côte belge[7]. Le trafic maritime semble assez éloigné de la côte pour que ses effets sur l'air se fassent moins sentir qu'à proximité des grands ports plus au nord ou au sud.
Démographie
La commune d'Ostende comptait, au , 71 781 habitants (35 199 hommes et 36 582 femmes), soit une densité de 1 903,00 habitants/km2[8] pour une superficie de 37,72 km2.
Économie
- L'entreprise japonaise Daikin a implanté son siège européen et une usine à Ostende en 1993.
- Le port d'Ostende est resté un port de pêche et d'arrivée de produits de la mer. Il est encore utilisé par des paquebots de passagers et cargos-mixtes.
- La Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) possède à Ostende des ateliers d'entretien où ont été restaurés, en 1984-1986, des wagons-lits de la Compagnie des wagons-lits.
Administration et vie politique
- Liste des maires d'Ostende
Culture et patrimoine
Musée des beaux-arts
Inauguré en 2009, le Kunstmuseum aan Zee, en abrégé Mu.Zee, est un musée né de la fusion de deux musées existants : le Museum voor Schone Kunsten (musée des Beaux-Arts) d’Ostende et le Provinciaal Museum voor Moderne Kunst (PMMK). Sur 14 000 m2, il présente au visiteur un éventail de l’art belge de 1830 à nos jours avec notamment des œuvres de James Ensor, Willy Finch, Léon Spilliaert, Constant Permeke, Jean Brusselmans, Marie-Antoinette Marcotte ou encore Paul Delvaux.
Le bateau-musée Mercator
Le Mercator est un trois-mâts, navire-école des officiers de la marine marchande belge de 1932 à 1960. Ce navire a notamment ramené le corps du Père Damien en Belgique.
Aujourd’hui, le Mercator, conservé dans son état d’origine, est un musée nautique qui abrite une série d’objets exotiques rapportés des croisières.
Le bateau-musée Amandine
Le O.129 Amandine, construit en 1961, est un chalutier de 36 mètres qui a « bourlingué » dans les mers islandaises jusqu'en 1995 avec son équipage de courageux pêcheurs. Après quatre jours de navigation, l’Amandine, son capitaine et ses hommes ramassaient dans leurs filets (dans ces eaux islandaises alors les plus riches au monde en poissons) jusqu’à 10 tonnes de poissons par jour (pour une campagne de pêche d'environ trois semaines). Le poisson était vidé sur place et placé dans des cales avec de la glace afin qu'il reste frais.
Les conditions étaient parfois très rudes et le repos bien mérité après 18 heures de travail acharné. On peut découvrir tout cela en visitant l’Amandine au quai des Pêcheurs. Ce bateau, devenu musée, offre une approche pédagogique de la vie d’un chalutier.
Musée De Plate
Le musée De Plate est consacré à l’histoire et aux coutumes locales ostendaises ainsi qu’à la pêche et à la navigation (plate signifie « plie » en dialecte ostendais). Il occupe la maison de maître du XVIIIe siècle située au Langestraat 69, qui est la première résidence royale d’Ostende. Le premier étage renferme la chambre mortuaire de Louise d'Orléans, première reine des Belges, décédée en .
Domaine de Raversyde
En 1902, le roi Léopold II, séduit par le caractère champêtre de l'endroit, acquit le noyau du futur domaine royal de Raversyde. Il y fit construire par l'architecte norvégien Ivar A. Knudsen un « chalet norvégien », dont l'existence est éphémère : pendant la Première Guerre mondiale, il est démoli par les Allemands. Après la mort de Léopold II en 1909, le roi Albert Ier et sa famille séjournèrent fréquemment à Raversyde. En 1913 il y accueillit l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche et son épouse, qui seront assassinés à Sarajevo en 1914. En 1930, son fils le Prince Charles est à son tour séduit par le site et acheta plusieurs parcelles. Cependant, l'ancien domaine royal de Raversyde de Léopold II restait la propriété de la Donation royale. Le prince Charles en obtint l'usufruit et y habita jusqu'en 1940. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, le domaine fut à nouveau fortifié par les Allemands. En 1949 le prince Charles conclut un accord avec la Donation royale à propos du domaine de Raversyde, où il vint s'y établir définitivement après avoir exercé la régence. En 1981, il vend le domaine à l'État belge. Repris en charge par la province de Flandre Occidentale, le domaine fut ouvert au public en 1992. Le domaine Raversyde est divisé en trois parties :
- Walraversijde : Il s’agit d’un site archéologique qui a fait l’objet de fouilles depuis 1992 : on y a retrouvé les vestiges d’une vingtaine de maisons d’un village datant du XIIIe au XVe siècle. Quatre maisons médiévales ont été reconstituées.
- Memoriaal Prins Karel : C’est la propriété dans laquelle le prince Charles a vécu à partir de 1950. On y trouve sa maison, ses collections et ses peintures. Dans la salle flamande, on retrace la vie du prince Charles dans une exposition biographique.
- Atlantikwall (musée du mur de l'Atlantique) : C’est un ensemble de fortifications côtières des deux guerres mondiales – la batterie Aachen (1915) et la batterie Saltzwedel neu (1941), qui est incorporée au Mur de l'Atlantique – comprenant plus de 60 constructions et deux kilomètres de souterrains.
Demeure de James Ensor
La demeure du peintre a été restaurée en musée. Dans son salon-atelier d’origine, on retrouve de nombreux objets et meubles qui apparaissent dans ses tableaux. Le rez-de-chaussée appartenait à sa tante qui y tenait un magasin de souvenirs, que vous pouvez observer dans la vitrine et sur tout cet étage.
Vue panoramique
Église Saints-Pierre-et-Paul
Œuvre de l'architecte Louis de la Censerie, cette église dédiée aux saints Pierre (apôtre) et Paul (de Tarse) est un édifice de style néo-gothique, qui remplace l’ancienne église Saint-Pierre, détruite par un incendie en 1896, et dont il ne subsiste qu’une tour populairement appelée Peperbusse (la « Poivrière »). Elle possède de remarquables vitraux contemporains de Michiel Martens. Derrière l'église une chapelle abrite le mausolée de Louise-Marie, première reine des Belges, décédée à Ostende en 1850. Le mausolée est l'œuvre de Charles-Auguste Fraikin
Onze-Lieve-Vrouw-ter-Duinenkerk
L'église Onze-Lieve-Vrouw-ter-Duinen (Notre-Dame des Dunes) à Mariakerke est une église médiévale maintes fois reconstruite et restaurée. Elle possède un intéressant mobilier rococo. Le peintre James Ensor repose dans le cimetière qui entoure l'édifice.
Fort Napoléon
Dans les dunes à l’est du chenal du port se trouve le Fort Napoléon, construit sous le règne de Napoléon Ier de 1811 à 1814 par des prisonniers de guerre espagnols afin de se protéger des attaques anglaises[9]. Ostende et la Belgique faisant partie de l'empire de France
Casino d'Ostende
La ville d’Ostende abrite le plus grand casino de Belgique. Le Casino-Kursaal, construit en 1953 par l’architecte Léon Stynen, n’est pas seulement une salle de jeux mais également un lieu culturel. Complètement rénové, il dispose d’un auditorium/salle de concerts de 2 200 places. L'entrée est surmontée d'une œuvre en bronze du sculpteur expressionniste Oscar Jespers, Les Quatre Éléments.
Autres
- L'église des Capucins ;
- Les galeries royales
- Le jardin japonais ;
- L'horloge florale
- L'hippodrome ;
- Le phare d'Ostende, connu sous le nom de « Lange Nelle » ;
- Le kiosque (1895) sur la Wapenplein (« Place d’Armes » en français) ;
- Le palais de justice ;
- Le monument à Léopold Ier, une œuvre de Jacques de Lalaing ;
- Le monument à Léopold II.
- Liste des monuments historiques d'Ostende
Le bal du Rat mort
Le bal du Rat mort est un bal masqué et costumé qui constitue le point d’orgue du carnaval d’Ostende et qui a été organisé pour la première fois au Casino-Kursaal le à l’initiative d’une bande de joyeux membres du Cercle Cœcilia, parmi lesquels James Ensor. Le lendemain du bal a lieu le kloeffenworp (« jet de sabots » en néerlandais) : du balcon du Feest- en cultuurpaleis sur la Wapenplein, on jette à la foule des bonbons en forme de sabots.
Paulusfeesten
Au mois d’aout, le quartier autour de l'église Saints-Pierre-et-Paul est pendant une semaine le lieu de concerts et d’animations qui attirent chaque année un public plus nombreux. Les Paulusfeesten existent depuis 1972.
Ostende à l'ancre (Oostende Voor Anker)
Ce festival de navigation et du patrimoine maritime rassemble chaque année le dernier weekend de mai de vieux gréements et d'autres bateaux de différents pays.
Sports
Grâce à ses rouleaux, la plage est devenue un lieu de surf très fréquenté.
Au niveau du football, le KV Ostende évolue en Jupiler Pro League au stade du Albertparkstadion situé à Ostende. en plus du football, Ostende évolue également en Division 1, dans un autre sport, en Basket-ball, le BC Telenet Oostende, club très réputé compte 13 titres de champion et 11 coupes, il évolue actuellement au Sleuyter Arena Les clubs cités évoluent au plus haut niveau de leur sport, soit en division 1.
Club | Sport | Fondé en | Ligue | Stade |
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Clubs masculins | ||||
BC Telenet Oostende | Basket-ball | 1970 | Ethias League | Sleuyter Arena |
KV Ostende | Football | 1905 | Pro League | Albertparkstadion |
West-Vlaanderen Tribes | Football américain | 1989 | Division 1 | terrain 23 Schorre |
Clubs féminins | ||||
Hermes Volley Oostende | volley-ball | 1955 | Division d'honneur | Mr. V. Arena |
Personnalités liées à Ostende
Artistes
- Gaston Duribreux (nl) (1903-1986), écrivain.
- James Ensor (1860-1949), peintre, né et mort à Ostende (l'intérieur de sa maison a été reconstitué et converti en musée) ;
- Léon Spilliaert, peintre ;
- Charles Wildt, peintre;
- Marie-Antoinette Marcotte, peintre luministe, Anvers ;
- Henri Storck, cinéaste et fondateur de la Cinémathèque royale de Belgique ;
- Arno, chanteur belge, né le à Ostende ;
- Robert Vantomme (1903-1946), pianiste et compositeur belge, né à Ostende ;
- Kamagurka, caricaturiste ;
- Thierry De Cordier, artiste ;
- Sandra Bekkari (1973- ), auteur de livres de cuisine ;
- Raoul Servais, cinéaste ;
- Gustaaf Sorel, peintre ;
- Lucien Guinotte, peintre ;
- Constant Permeke, peintre, décédé à Ostende le ;
- Wendy Van Wanten, née le à Ostende, mannequin, chanteuse, actrice et personnalité de la télévision.
Sportifs
- Robert Van de Walle, célèbre judoka ;
- Brigitte Becue, nageuse, spécialiste de la brasse ;
- Stefaan Maene, nageur, spécialiste du dos et de la 4 nages ;
- Brian Ryckeman, nageur, spécialiste des épreuves en eau libre ;
- Divock Origi, footballeur international belge, né le à Ostende ;
- Paul Sanders, footballeur, né à Ostende le .
- Oliver Naesen, coureur cycliste, né en 1990
Autres
- Lilian Baels, seconde épouse de Léopold III.
- Charles Armengaud, né le à Ostende, ingénieur français.
- Jean-Baptiste-Hubert Serruys.
- Henri Serruys, bourgmestre.
- Didier Pasamonik, éditeur et journaliste, né à Ostende le .
- Ferdinand Ghesquière (1933-2021), homme politique belge.
- Pierre Schaken (1793-1870), industriel.
- Arno (1949-2022), chanteur belge.
Dans la culture populaire
Littérature
- Helena Blavatsky écrit une partie de La Doctrine secrète pendant son séjour à Ostende, en 1886-1887 ;
- Éric-Emmanuel Schmitt situe à Ostende l'action de sa nouvelle La Rêveuse d'Ostende, publiée en 2007 ;
- Jan Van Dorp raconte dans Flamands des vagues l'histoire de la Compagnie d'Ostende, qui finira par s'éteindre coincée entre les puissantes compagnies françaises et hollandaises ;
- l'action de la bande dessinée Le Bal du rat mort de Jan Bucquoy et Jean-François Charles se passe à Ostende.
Marvin Gaye à Ostende (1981-1982)
Entre 1981 et 1982, le chanteur américain de soul, Marvin Gaye a séjourné à Ostende afin de se retirer du stress et des turbulences de sa vie de star. Il y produit l'album Midnight Love avec son hit Sexual Healing. Le clip vidéo de Sexual Healing fut tourné au casino royal d'Ostende[10].
Marvin Gaye arrive pour la première fois à Ostende le . Il y vient à l'invitation de Freddy Cousaert, un hôtelier ostendais, passionné de musique et en parallèle organisateur d'événements culturels et manager. C'est ce dernier qui prend en charge l'hébergement et les frais courants et quotidiens de l'artiste pendant les 18 mois de son séjour. C'est aussi durant ce séjour que Marvin Gaye se voit proposer des contrats par de nouvelles maison de disques, étant à cette période en cours de séparation avec sa maison de disque de toujours, Motown.
Etant en cours de divorce avec sa deuxième femme et redevable de 1 500 000 dollars au fisc américain, il accepte en 1982 de signer avec la maison de disque CBS Records. Celle-ci paie en avance le montant sa dette fiscale, plus 600 000 dollars pour lui-même.
Marvin Gaye quitte la Belgique en passant par l'Allemagne, pour finaliser aux Etats Unis les enregistrements de ce qui restera son dernier album et l'un de ses plus grand succès.
Chansons
- Gribouille : Ostende (Mathias, 1965)
- Jacques Brel : L'Ostendaise (J'arrive, 1968) ;
- Jean-Roger Caussimon et Léo Ferré : Comme à Ostende, écrite par le premier ;
- Alain Bashung : À Ostende (Chatterton, 1994) ;
- Cali : Ostende (L'Âge d'or, 2015) ;
- Arno: Oostende bonsoir (Santeboutique, 2019) ; Comme à Ostende (reprise, 1995).
Cinéma
- Les films suivants se déroulent notamment à Ostende :
- Les Lèvres rouges de Harry Kümel (1971), avec Delphine Seyrig (scènes à l'hôtel des Thermes)[11] ;
- Armaguedon d'Alain Jessua (1977), avec Alain Delon ;
- Camping Cosmos de Jan Bucquoy (1996), avec Lolo Ferrari et Arno (scène à l'hippodrome Wellington) ;
- Place Vendôme de Nicole Garcia (1998), avec Catherine Deneuve (scène des dunes) ;
- Copacabana de Marc Fitoussi (2010), avec Isabelle Huppert ;
- Henri Storck consacre un court métrage à sa ville natale : Ostende, reine des plages (1931) ;
- Harpya, court métrage de Raoul Servais (1979), montre l'église Saints-Pierre et Paul d'Ostende ;
- Jezabel, web-série de Julien Capron (2016) avec Hélène Kuhn, se déroule à Oostende.
Galerie d'images
- Le front de mer
- La plage
- La jetée
- Vue sur le Port d'Ostende et la ville
- Horloge monumentale au Parc Léopold
- Oostende Voor Anker en
- Soirée de mars sur la digue
Notes et références
- Voir TLS, 11 juin 2021, p. 32.
- Le comté de Flandre est détenu par la maison de Valois-Bourgogne à partir de 1384, sous Philippe le Hardi, époux de l'héritière du comté. C'est le début des Pays-Bas bourguignons.
- Le mot allemand Kursaal désigne une salle de fêtes dans une station thermale
- (en) « Oostende », sur heraldry-wiki.com, Heraldy of the World (consulté le ).
- Clément Di Roma, « La Belgique, à la merci de la montée des eaux, tarde à agir », Reporterre, (lire en ligne, consulté le ).
- E. Leloup, L. Van Meel, P. Polk, R. Halewyck R et H. Gryson, Recherches sur l'ostréiculture dans le bassin de chasse d'ostende en 1961 (rapport d'étude), Ministère de l'Agriculture, Commission TWOZ, , 58 p. (lire en ligne [PDF]).
- (en) Jan G. Kretzschmar et Guido Cosemans, « A five year survey of some heavy metal levels in air at the Belgian North Sea coast », Atmospheric Environment (1967), vol. 13, no 2, , p. 267-277 (DOI 10.1016/0004-6981(79)90169-0, résumé, lire en ligne).
- « Chiffre global de la population par commune » [PDF], sur ibz.rrn.fgov.be, Service public fédéral intérieur (consulté le ).
- « Ontdek met het ganse gezin dit prachtig stukje Vlaams erfgoed verscholen in de Oostende duinen - Fort Napoleon », sur www.fort-napoleon.be.
- « Marvin Gaye à Ostende ... », RTBF, 5 mars 2014.
- http://cultuur.oostende.be/product/91/default.aspx?_vs=0_N&id=2324
Voir aussi
Articles connexes
- Tramway de la côte belge
- Gare d'Ostende-Ville (ancienne gare située à proximité du centre-ville, elle est détruite en 1956)
- Liste des stations balnéaires belges
- Royal Ostend Golf Club
- Compagnie des tramways électriques d'Ostende - Littoral
- Grand Prix Prince Rose
- Port d'Ostende
- Mer du Nord
Liens externes
- (nl) Site officiel
- (fr) Page d'Ostende sur le site de l'office du tourisme de la Flandre
- (en) Port d'Ostende
- (fr) Ostende à l’Ancre
- (nl) Site de l'office du tourisme
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