Stade lavallois Mayenne Football Club
Le Stade lavallois Mayenne Football Club, appelé plus communément Stade lavallois, est un club de football professionnel français, fondé le à Laval (Mayenne).
Nom complet | Stade lavallois Mayenne Football Club |
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Surnoms | Les Tango[1] |
Noms précédents |
Stade lavallois Football (1902-1970) Stade lavallois FC (1989-1994) Stade lavallois Mayenne FC (depuis 1994) |
Fondation |
(120 ans, 1 mois et 17 jours) |
Statut professionnel |
1976-2008 2009-2019 2022- |
Couleurs | Tango et noir |
Stade |
Stade Francis-Le-Basser (11 107 places) |
Siège |
Plaine des Gandonnières rue Georges Coupeau 53000 Laval |
Championnat actuel | Ligue 2 |
Président | Laurent Lairy |
Entraîneur | Olivier Frapolli |
Joueur le plus capé | Mickaël Buzaré (361) |
Meilleur buteur | Guilherme Mauricio (99) |
Site web | stade-lavallois.com |
National[note 1] |
Coupe d'été (1) Coupe de la Ligue (1) National (1) |
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Domicile
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Extérieur
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Actualités
Le Stade lavallois demeure longtemps un club amateur participant aux championnats régionaux, dirigé par Henri Bisson. La nomination de Michel Le Milinaire comme entraîneur de l'équipe première en 1968, alors que le club évolue depuis quatre saisons en Championnat de France amateur, troisième échelon national, marque un tournant. En 1970, le club est intégré à la nouvelle Division 2, d'où il obtient sa promotion dans l'élite en 1976.
Devenu professionnel, le club continue sa progression et connaît son apogée au début des années 1980 : les Lavallois terminent à la cinquième place de Division 1 en 1982 et 1983, qui leur offre la qualification pour la Coupe UEFA 1983-1984 où ils éliminent au premier tour le prestigieux Dynamo Kiev. Le Stade Lavallois remporte la Coupe d'été en 1982 et la première édition de l'ancienne Coupe de la Ligue en 1984. Relégué en 1989 après treize saisons en D1, le club dispute ensuite dix-sept saisons en Division 2, avant d'osciller entre National et Ligue 2 depuis la fin des années 2000.
D'abord résident du stade Jean-Yvinec, le Stade lavallois utilise depuis 1970 le stade Francis-Le-Basser.
Le club est présidé par Laurent Lairy depuis avril 2021 et l'équipe professionnelle est entraînée par Olivier Frapolli depuis mai 2019. Le 2 mai 2022, après plusieurs années d'instabilité sportive et administrative, le club est officiellement promu en Ligue 2 et remporte le titre de Champion de France de National quatre jours plus tard.
Histoire
Contexte de la naissance du Stade lavallois
À l'aube du XXe siècle, le football est déjà pratiqué en France depuis une dizaine d'années, principalement à Paris, en Normandie et en Nord-Picardie[2]. En Bretagne et plus généralement dans l'Ouest de la France, le football est popularisé tout à la fin du XIXe siècle par des Anglais établis à Jersey qui l'introduisent à Saint-Brieuc et dans la région de Saint-Malo peu avant 1900[3].
La pratique de la culture physique avait déjà auparavant généré la création de plusieurs clubs omnisports, comme le Drapeau de Fougères (fondé en 1893), la Tour d'Auvergne Rennes (fondée en 1897) ou le Stade vannetais (fondé en 1898), mais la pratique du football n'est cependant pas toujours effective dès la création de ces associations, à Rennes par exemple, le Football-club rennais est créé tout au début de l'année 1901.
Création
C'est le que Joseph Gemain, adjoint technique des Ponts et Chaussées à la mairie de Laval âgé de 20 ans, décide de créer le Stade lavallois omnisports[4].
- Joseph Gemain, fondateur du Stade lavallois, et son fils Guy, en 1929.
- Article de L'Avenir de la Mayenne sur la création du Stade Lavallois, daté du 27 juillet 1902[5].
Le premier président en est Émile Sinoir, professeur de rhétorique du Lycée de Laval (actuel lycée Ambroise Paré), ancien normalien et agrégé de lettres[note 2]. La création du club se situe dans le contexte des réalisations de la municipalité républicaine de Laval, avec la création de la Bourse du Travail et de l'Université populaire[note 3] en 1901.
La déclaration d'association loi de 1901 intervient le 10 septembre 1902. L’objet de cette association est la pratique de sports athlétiques tels que le football, courses à pied, lancement de disque et du poids, lawntennis, etc. Le siège social du club se situe alors au 7 rue des Ruisseaux à Laval[6]. L'insertion au Journal officiel de la République française est datée du [7].
Le Stade lavallois est l'un des tout premiers clubs de France à s'inscrire sur les registres de la Fédération française de football association, créée en avril 1919. Lors de la séance du 2 juin 1919, le Bureau fédéral de la FFFA, réuni autour de Jules Rimet et Henri Delaunay, procède à ses premières affiliations et attribue au club mayennais le numéro 39[8]. À la suite du reformatage des numéros d'affiliation opéré en avril 1947, le club passe du numéro 39 au numéro 16, la moitié des numéros étant devenus vacants en raison de la disparition de nombreux clubs. Dans les années 1980, un nouveau reformatage attribuera le numéro 500016, le numéro 5 étant une catégorisation correspondant aux clubs libres[9]. En 2022, le Stade lavallois est le deuxième club professionnel le plus anciennement affilié à la FFF, derrière le Stade rennais[note 4].
Le , le club fusionne avec le Sporting Club lavallois, laissant leurs divergences de côté. La nouvelle société sportive prend le nom de Stade lavallois, et son comité comporte 25 personnes choisies dans les deux clubs.
Les activités sportives sont désormais football, rugby, athlétisme, boxe, escrime, tennis et natation. Le président est Léon Boüessé, les vices-présidents MM. Carru, de la Vaissière et Brault.
Premières années USFSA (1902-1918)
Le football est la première discipline sportive pratiquée au sein de cette nouvelle association sportive, bien que la section de football ne soit officiellement agréée que le , avec notamment Louis Jarsallé et Camille Charlot[7].
Le club est d'origine laïque et s'affilie logiquement à l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA), fédération sportive au sein de laquelle le mouvement laïque est représenté[note 5], dont le comité de Bretagne a été créé le [10].
Date : dimanche 9 novembre 1902, 14 h 00 |
La première rencontre est amicale et oppose le le Stade lavallois à son voisin, le Stade rennais, fondé un an plus tôt. Sous le soleil et devant une nombreuse assistance, les Lavallois s'inclinent par six buts à zéro[12]. Le comité USFSA de Bretagne met en place à partir de 1903 un championnat régional, que les Lavallois intègrent. Ils évoluent dans un premier temps sur un terrain situé dans le quartier de la Senelle à Laval puis dans une prairie près de la marbrerie Bazin[13]. Ensuite, sans terrain pour s'entrainer, les stadistes s'entrainèrent sur le champ de manœuvres de la caserne Schneider. En octobre 1908, de nouvelles tribunes sont inaugurées[14]. John Bishop est le premier capitaine officiel en 1908-1909[14],[15].
Ce fut un abbé du Lycée de l'Immaculée-Conception qui rapporta le premier ballon règlementaire d'Angleterre et dispensa les stadistes de leçons de football techniques. Émile Sinoir, premier président du Stade lavallois et professeur au Lycée de Laval permettait aux élèves et notamment aux scolaires du Stade lavallois de s'entrainer au football pendant les horaires de récréations.
Jusqu'en 1914, ils participent au championnat de Bretagne de première série USFSA, dominé régulièrement par le Stade rennais et l'US Saint-Servan qui se partagent les titres de champions.
La Grande Guerre met le football entre parenthèses à partir de 1914. Quarante-et-un sportifs du Stade lavallois décèdent au combat. Leurs noms sont gravés sur une plaque apposée sur la tribune d'honneur du stade Francis-Le-Basser. En 1916, le comité de Bretagne USFSA décide la création pour la saison 1916-1917 d’un championnat de Bretagne « de guerre » dénommé Coupe Ernest Guéguen. Le Stade lavallois disputera ce championnat deux saisons de suite[16]. Au sortir de la guerre, le Stade rennais quitte le giron de l'USFSA pour participer à la création de la Ligue de l'Ouest de football-association (LOFA). Cette décision, prise lors de l'assemblée générale du Stade rennais le [17], signe l'arrêt de mort du comité régional USFSA.
La ligue de l'Ouest (1918-1940)
La première assemblée générale de la LOFA, à laquelle participe les dirigeants du Stade lavallois, se tient le [18]. La Ligue de l'Ouest met en place un championnat réservé à ses clubs membres et une coupe ouverte à tous les clubs de la région[19]. Affiliée au comité français interfédéral dès 1918, la LOFA permet à ses membres de participer à la Coupe de France dès sa deuxième édition, en 1918-1919. Le Stade lavallois intègre la Division d'Honneur (DH) Ouest, le premier échelon régional et à l'époque plus haut niveau amateur. Ce championnat couvre les départements bretons, le Maine-et-Loire, la Loire-Atlantique, la Sarthe et la Mayenne. Le terrain dit du champ de la Croix, où évolue les Lavallois, est cédé par Émile Guérin, un des fondateurs du club, à la municipalité qui l'aménage progressivement.
En septembre 1923, le Stade lavallois opte pour des maillots de couleur Tango[20]. Les deux équipes lavalloises sont en Division d'Honneur (DH) Ouest, et la rivalité est forte : L'Ouest-Éclair annonce le que Par contre à Laval ça va barder[21] à Hilard - l'Union Sportive Beauregard recevra le Stade Lavallois, un pronostic est impossible. Souhaitons que ce match se déroule dans le calme nécessaire à sa régularité. Lors de la saison 1925-26, le Stade lavallois s'incline en 32e de finale de la Coupe de France face au Stade français (4-0)[note 6].
Le stade du champ de la Croix devient en 1930 le stade Jean Yvinec, en mémoire de ce joueur reconnu, arrivé en 1918 et mort prématurément en 1929, à l'âge de 29 ans. Il sert pendant longtemps de terrain d'entrainement.
Le club assure son maintien pendant douze saisons, jusqu'à sa relégation en 1930[note 7]. En 1930, le Stade lavallois refuse de rester en DH pour des raisons majeures d'ordre matériel et financier. Champion de Promotion d'Honneur (PH) en 1931, il refuse à nouveau son accession. En 1933 et 1934, champion de son groupe de promotion, il refuse encore de faire les barrages d'accès à la DH.
Le 16 juin 1934, le docteur Francis Le Basser devient président. Il occupera ce poste jusqu'à sa mort en 1974. En 1935, il remporte le championnat de Promotion d'Honneur (PH) et accepte sa promotion en DH[22]. La même année, le club fonde une « école de football-association », sa première structure destinée à la formation des jeunes footballeurs[23]. Lors de la saison 1936-37, le Stade lavallois s'incline en 32e de finale de la Coupe de France face à l'Olympique lillois (4-1), vice-champion de France en titre, devant 4 000 spectateurs[note 8]. En 1939, le club est de nouveau relégué de DH.
La Seconde Guerre mondiale
Un bulletin mensuel est édité à trois reprises avant la censure allemande en 1940. Il se fait le témoignage de la vie du club pendant le début de la Seconde Guerre mondiale[24].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, sous l'occupation allemande, le championnat est suspendu mais le Stade lavallois continue à jouer, avec quelques Lavallois et des joueurs salariés des Établissements Borel qui évitent ainsi d'être requis pour le service du travail obligatoire (STO) en Allemagne[25]. À partir de juin 1941, cette entreprise travaille pour le compte de l'Allemagne[26] : l'usine est protégée par l'Occupant, permettant aux jeunes[note 9] d'échapper au Service du travail obligatoire[note 10],[27]. Le directeur de l'entreprise Vincent André recrute de nombreux sportifs, et noue des liens étroits avec le Stade lavallois : ses meilleurs joueurs ont souvent un emploi réservé à l'usine[28], comme le gardien William Bambridge. Dans L'Ouest-Éclair du 18 juin 1941, l'industriel justifie cette politique, ayant été rappelé à l'ordre par le Commissariat général à l’Éducation et aux Sports[29], dirigé par Jean Borotra, dans les gouvernements du régime de Vichy. Ce dernier, partisan de la pratique populaire du sport et opposé à sa professionnalisation, cherche à promouvoir le sport amateur. À la Libération, Vincent André doit rendre des comptes au comité départemental de la Libération, pour ses actes de collaboration avec l'ennemi. Il effectue deux séjours en prison, avant d'être finalement blanchi. Le PDG Gabriel Borel se suicide en septembre 1945[27],[30].
En 1942, les Lavallois s'inclinent en finale de la Coupe de l'Ouest face à l'Union Mean Penhoët[note 11].
Deux des dirigeants principaux, Francis Le Basser et Pierre Coste, membres du mouvement de résistance intérieure Libération-Nord, sont arrêtés par les Allemands et déportés. Guy Fleury, membre du comité directeur du Stade Lavallois pendant 25 ans, est combattant volontaire de la Résistance[31].
Une plaque située sur la tribune sud du Stade Francis-Le Basser honore les 48 sportifs du Stade lavallois, dont Bernard Le Pecq, morts pour la France lors de la Première Guerre mondiale, la Deuxième Guerre mondiale, et la Guerre d'Algérie[32].
La ligue de l'Ouest (1945-1964)
En 1945, les compétitions reprennent et le Stade lavallois retrouve la Promotion d’Honneur de la ligue de l’Ouest. Henri Bisson prend les destinés de la section football le 16 octobre 1947, succédant à Eugène Brault. Lors de la saison 1947-1948, le Stade lavallois est de nouveau champion de Promotion d'honneur[note 12] et remporte la Coupe de l’Ouest en 1949, face aux Gas de Saint-Thivisiau Landivisiau (1-0). Il retrouve en 1950 son rival local : l'Union sportive de Beauregard en Division d'Honneur.
Le Stade lavallois est relégué en Promotion d'Honneur en 1951 et ne retrouve la Division d'Honneur qu'en 1957. Cette année, l'équipe rencontre en poule finale les champions des deux autres groupes de la ligue de l'Ouest, le Stade pontivien (1-1) et le Stade léonard de Saint-Pol-de-Léon (5-2). Pontivy battant Saint-Pol-de-Léon 3 à 2, le Stade lavallois accède à la DH grâce au plus grand nombre de buts marqués[note 13]. L'équipe redescend dès la saison suivante, après une défaite lors de la dernière journée face au Stade briochin. L'entraîneur André Sorel, présent depuis 1954, est démis de ces fonctions et remplacé par Robert Heuillard.
Le club ne reste qu'une saison en PH et revient en DH pour la saison 1959-1960, à l'issue d'un parcours exceptionnel (77 buts marqués, contre 9 concédés)[note 14]. Le club s'ancre alors en DH, dont il participe à cinq éditions d'affilée.
Le Championnat de France amateur (1964-1968)
En 1963-1964, le Stade lavallois, nouvellement dirigé par le gardien de but Jean Barré comme entraîneur-joueur, obtient le titre de champion de division d'honneur de l'Ouest, avec vingt victoires en vingt-six matchs[note 15],[33]. Le SL accède ainsi pour la première fois à un championnat national, le championnat de France amateur. Le club remporte également cette année-là la Coupe de l’Ouest, en s'imposant en finale face au Stade de Lesneven (6-0).
Bien que promu dans le groupe Ouest de CFA, le SL termine champion, avec neuf points d'avance sur Blois[34], dès sa première saison. Le Stade se qualifie ensuite pour la finale du championnat en disposant du RC Calais (défaite 1-0 dans le Nord et victoire 5-0 à Laval) puis de Bergerac Foot (victoires 4-1 à Bergerac et 3-0 à Laval)[35]. Le , les Lavallois s'inclinent face au Gazélec d'Ajaccio au Parc des Princes (1-0), devant 15 950 spectateurs[36]. La composition de l'équipe lavalloise était la suivante : Josse, Le Pennec, Delaroux, Ferrette, Lereidde, Gaumer, Lefebvre, Gonfalone, Fort, Alonzo et Troadec. Les trois saisons suivantes voient le club obtenir son maintien en CFA.
L'ère Le Milinaire (1968-1992)
En 1968, Michel Le Milinaire est nommé entraîneur du Stade lavallois, en remplacement de Jean Barré qui se voit confier l'équipe réserve. Le Milinaire est un ancien joueur du club, repéré par Henri Bisson. Les deux hommes vont changer à jamais la structure du Stade lavallois et mener le club amateur jusqu'à la coupe d'Europe.
L'accès à la Première division (1968-1982)
Le Milinaire obtient dès sa première saison le titre de champion du groupe Ouest de CFA. Les joueurs défilent en ville accompagnés des supporters, puis sont reçus avec leurs dirigeants à l'hôtel de ville par Francis Le Basser, maire de Laval[37]. Les Lavallois seront toutefois défaits au 1er tour de la phase finale par l'Union Montilienne Sportive (2-0), à Bourges. Le Milinaire effectue alors sa journée de travail comme conseiller pédagogique sportif, et le soir, s'occupe de l'entraînement comme les joueurs y compris les anciens professionnels comme Bernard Lamy qui travaillent en entreprises, dans les banques[38], dans la fonction publique, ou bien encore étudiants[39]. À l'issue de la saison suivante, terminée à la 4e place, une réforme des championnats français permet au SL d'intégrer le groupe Centre de Division 2 (D2). L'équipe assure son maintien en terminant 12e sur 16[40].
Le club se structure. Chaque année, l'équipe est renforcée. L'année 1971 voit l'inauguration du stade Francis-Le-Basser, en remplacement du stade Jean-Yvinec[39]. La même année, cinquante-trois ans après la création du premier groupe de supporters, les supporters lavallois fondent les socios, qui devient le groupe de supporters officiels du Stade lavallois. Les joueurs lavallois poursuivent leur progression lors des saisons suivantes, assurant chaque saison un maintien confortable malgré le resserrement du championnat de 48 à 36 équipes.
En mai 1974, à la suite du décès de Francis Le Basser, Henri Bisson devient président du comité directeur du Stade lavallois omnisports, tout en conservant ses fonctions de président de la section football[42]. En 1975 l'équipe est rejointe par un joueur d'exception, Raymond Keruzoré. Ce dernier est alors en mauvais termes avec les dirigeants du Stade rennais, notamment le président Bernard Lemoux, où il a été formé. Taxé de gauchiste-maoïste par les uns, d'intello par les autres[43], il se voit écarté du football professionnel. Cela n'empêche pas Henri Bisson, avec le consentement spontané de Michel Le Milinaire, de l'engager, refusant de s'arrêter à ces considérations extra-sportives.
Pour la saison 1975-1976, l'équipe est composée de plusieurs joueurs expérimentés : les vétérans Georg Tripp et Daniel Rodighiero sont épaulés par Francis Smerecki, Alain Desgages et Lionel Lamy. Le maître à jouer Raymond Keruzoré est parfaitement complémentaire avec le virtuose Souleymane Camara et l'ailier Bernard Blanchet, international A et meilleur buteur de l'histoire du FC Nantes, auteur de 18 buts cette saison-là avec Laval. L'équipe est complétée des jeunes comme Patrick Papin, Roger Bertin et Yannick Bonnec. Cette « belle mosaïque » est proche de souffler au Stade rennais la première place, disputée jusqu'à la dernière journée. Deuxième, le club doit jouer un match de barrage aller-retour d'accession à la première division, contre le Red Star, second du groupe B de D2. Vainqueurs le au stade Bauer (1-0, but de Bonnec) puis le au stade Francis-Le-Basser (2-1, buts de Smerecki et Bonnec), les joueurs obtiennent leur promotion, avec une réserve : celle d'adopter le statut professionnel. Les réticents sont nombreux : le vice-président du club, l'entraîneur, plusieurs joueurs, le maire de la ville en personne sont opposés à la montée de Laval en première division. Comme le stipule le règlement de la Ligue, un tel refus conduirait le club à être rétrogradé en D3[45]. Il faut toute la persuasion d'Henri Bisson, qui met en balance sa démission, le concours financier du groupe Besnier[46] et le soutien populaire pour que le comité directeur prenne la décision d'accepter le passage au professionnalisme, et donc la montée en D1, le , au foyer culturel de la Fédération des œuvres laïques de la Mayenne (par 25 votes oui, 8 non et une abstention)[47].
Le Stade lavallois devient ainsi le premier club amateur à monter dans une division professionnelle[48]. Son arrivée parmi l'élite du football hexagonal suscite beaucoup de curiosité et de scepticisme. Les décisions sportives sont effectuées par l'entraîneur Michel Le Milinaire dont la voix est prépondérante, mais sont toujours l'objet d'une discussion avec Henri Bisson et les dirigeants qui l’entourent dont Henri Mauduit, un ancien joueur professionnel. Bisson aime être sur le banc de touche, mais sans jamais se mêler du domaine sportif ni du travail de l’équipe[49].
Après un début de saison difficile (trois matchs et trois défaites), dont une première défaite à Bastia (1-3), une première victoire lors de la 4e journée contre le Paris SG (2-1) lance l'équipe. Les Lavallois endossent alors le rôle de trouble-fête. Début décembre, devant 20 024 spectateurs, les Tango se jouent des mythiques Verts de l'AS Saint-Étienne (3-1), champions en titre, grâce à un triplé de Jacky Vergnes. Les Stadistes se hissent jusqu'à la huitième place avant de connaître une deuxième partie de championnat plus difficile[50], qui n'empêche pas les Lavallois d'obtenir le maintien. Pour sa première saison en première division, les Lavallois parviennent à se classer seizièmes, devant Valenciennes, Angers, Lille et Rennes. En plus des footballeurs professionnels arrivés au mois de , des anciens Stadistes restés dans l'effectif comme amateurs prennent une part prépondérante dans le bon comportement de l'équipe : Alain Desgages, Roger Bertin, Jacques Lhuissier ou encore André Clair. Bien qu'ayant le statut professionnel, le Stade lavallois n'avait pas perdu son esprit amateur, vu comme l'un des gages de sa réussite.
La deuxième saison du club en première division démarre remarquablement puisqu'au bout de huit matches, les Mayennais sont troisièmes, à trois points des deux premiers. Une défaite 5 à 0 face à l'Olympique lyonnais conjuguée à une élimination peu glorieuse en Coupe de France à Angoulême ramenent les Lavallois à la dure réalité. Malgré tout, le Stade lavallois termine la saison à la dixième place, devant des clubs comme le PSG, Lyon ou encore Bordeaux. Pendant cette saison, l'Olympique de Marseille plie notamment deux fois face aux Lavallois. Cette saison est malheureusement endeuillée par le décès du gardien de but Richard Nowacki (28 ans).
Après la catastrophique saison 1977-1978, le Stade rennais se sépare des jeunes et talentueux Jean-Luc Arribart et Patrick Delamontagne, cédés au Stade lavallois pour 600 000 francs (330 000 euros actuels)[51], afin de sauver une nouvelle fois le statut professionnel du club. Malgré les malheurs qui s'abattent sur les joueurs de Michel Le Milinaire et la crainte des supporters, le Stade lavallois assure l'essentiel lors de la saison 1978-1979 en conservant sa place dans l'élite. Cette année voit aussi l'arrivée du gardien Jean-Pierre Tempet. Le maintien est acquis lors de l'avant-dernière journée sur le terrain de l'AS Monaco, d'où les Mayennais ramènent le point qui les sauve. Trois jours plus tard, le FC Nantes marque cinq buts à des Lavallois fatigués mais sauvés. Le club termine seizième devant Valenciennes, le Paris FC et Reims. Cet exercice est aussi le dernier de Raymond Keruzoré sous le maillot tango. Le Finistérien, arrivé en novembre 1975, prend la direction du Stade brestois.
La saison 1979-1980 voit le club recruter des joueurs de qualité : François Brisson, Erwin Kostedde[note 16], Jean-Marc Furlan, etc. Le , 20 849 spectateurs assistent à la réception de l'AS St-Étienne (défaite 2-3), ce qui constitue le record d'affluence du club. Après un départ complètement manqué (le club est 19e après sept journées), les Lavallois opèrent un formidable redressement de situation et terminent finalement à la douzième place au terme du championnat, qui leur assure un nouveau maintien.
L'Allemand Erwin Kostedde finit meilleur buteur du championnat cette saison-là (avec 21 buts, à égalité avec Delio Onnis à Monaco), à l'issue de laquelle il quitte le club pour rentrer en Allemagne. Ce joueur allemand, ne parlait pas français, et prenait un avion après chaque match joué pour rejoindre sa famille à Herford en Allemagne, où il s'entraîne avec l'équipe de deuxième division[53]. Il ne s'entraînait pas avec ses coéquipiers tout en étant toujours titulaire[54].
Lors de la saison 1980-81, le Stade lavallois passe bien près de la descente : relégable de la fin de l'automne à l'avant-dernière journée, le club termine finalement seizième et ne se maintient qu'à la différence de buts. Le club doit notamment son redressement aux 23 buts d'Uwe Krause, un avant centre allemand vivement recommandé par l'ancien lavallois Georg Tripp.
La formation
Le marque l'ouverture du centre de formation, obligatoire pour tous les clubs de première division, sous peine de rétrogradation en D2. Sa construction est initiée par Henri Bisson dès 1976 et la première pierre est posée en janvier 1979. Le Stade lavallois disposait alors d'un délai de trois ans pour se plier aux règlements de la FFF et du Groupement du Football Professionnel[55]. Le centre est placé sous la direction de Bernard Maligorne, et est considéré comme un pionnier : il devient une référence pour les clubs du championnat de France. Alors que l'équipe joue la coupe UEFA, les pensionnaires du centre de formation remportent la coupe Gambardella. Le volontarisme d'Henri Bisson permettra d'assurer au club avec le budget le plus faible du championnat pendant plusieurs années sa place en Division 1. En 1983, France Football décerne au Stade lavallois le prix de la meilleure politique de jeunes et de recrutement[56]. Les nouvelles mœurs du football de la fin des années 1980 vont changer la donne, et le club sera pillé de ses meilleurs éléments formés au club. Par exemple, le Matra Racing de Jean-Luc Lagardère débauchera Denis Zanko, Jean-Luc Dogon et Loïc Pérard.
La coupe d'Europe pour apogée (1981-1986)
Lors de la saison 1981-82, le Stade lavallois n'en finit pas d'étonner. Malgré des moyens financiers relativement faibles par rapport à ses concurrents, le club navigue toute la saison dans la première moitié du classement et termine à une très inattendue cinquième place, avec 44 points et 49 buts marqués (dont 18 par le seul Uwe Krause). Le club accède également aux quarts de finale de Coupe de France, battu par l'AS Saint-Étienne (0-0 et 1-0). Le Stade remporte même un titre cette saison avec la Coupe d'été de la Ligue Nationale.
Une nouvelle fois annoncé parmi les relégables, le Stade lavallois étonne de nouveau tout le monde lors de la saison 1982-1983. Après une bagarre farouche avec l'AS Monaco, champions en titre, les Lavallois dament le pion aux joueurs de la Principauté et arrachent la cinquième place, synonyme cette saison-là de qualification pour la Coupe UEFA. Cette performance est saluée dans toute la France et par toute la presse nationale.
Au premier tour de la Coupe UEFA, les petits poucets lavallois tombent sur le Dynamo Kiev, prestigieux club soviétique, sixième à l'indice UEFA[57]. Le , les Français parviennent à conserver un score nul et vierge à Kiev. Au retour, ils arrachent contre toute attente la victoire, grâce à un but de José Souto (1-0)[58]. « Laval grand d'Europe », titre L'Équipe le lendemain[59].
Au tour suivant, les Lavallois tombent avec les honneurs contre l'Austria Vienne. Défaits 2-0 en Autriche, ils mènent 3-0 à la mi-temps du match retour à Laval. Ils ne parviennent pas à contenir le retour des Autrichiens, qui reviennent à 3-3 et obtiennent ainsi leur qualification. Parallèlement, les Tango réussissent une saison 1983-1984 honorable, terminant à la 11e place après avoir évolué la majorité de la saison en première partie de tableau. Il remporte la première édition de l'ancienne version de la Coupe de la Ligue à la fin de la saison.
La fin de saison est en revanche marquée par le départ de Bernard Maligorne pour divergences de points de vue. À l'issue d'une saison 1984-1985 où plusieurs jeunes sont lancés dans le grand bain, Henri Bisson annonce qu'il ne renouvellera pas son mandat. Sur le terrain, l'équipe, composée de nombreux joueurs issus du centre de formation, s'assure un maintien aisé. Henri Bisson, président du stade Lavallois en 1985 est interviewé en compagnie de Rolland Courbis lors d'un match contre le SC Toulon, par Thierry Roland et Jean-Michel Larqué[60].
L'après Bisson : retour vers la Division 2 (1986-1992)
L'évolution des mœurs et des pratiques du football, symbolisée par l'apparition de Bernard Tapie, Jean-Luc Lagardère ou encore Claude Bez, font de l'escalade des salaires un véritable tourbillon. À partir de la saison 1985-86, les difficultés financières se font ressentir. En , on annonce chercher à trouver un nouveau sponsor, faute de quoi le Stade lavallois devra se séparer de plusieurs jeunes issus du centre de formation et dont le premier contrat professionnel (de quatre ans) est arrivé à terme : Thierry Goudet, Michel Sorin, Loïc Pérard. Ce nouveau sponsor, les deux coprésidents, Louis Béchu et Paul Lépine, pensent l’avoir trouvé en la personne de Daniel Hechter. À l’époque, le conseil général de la Mayenne verse 250 000 francs par an à l'équipe, et la ville de Laval, 2 millions de francs dont 50 % en subventions directes avec la taxe sur les spectacles. Le , Daniel Hechter refuse de sponsoriser le club[note 17] avant de reprendre finalement le Racing Club de Strasbourg. L'été 1986 est donc marqué par le départ de Goudet, Sorin et Pérard. Replié sur une tradition laïque, personnifiée par Le Milinaire et Bisson, le club contrairement à l'AJ Auxerre de Guy Roux, va être réticent à s'ouvrir vers de nouveaux partenaires[61]. En juillet 1986, le groupe Besnier double son apport, qui avoisinera les deux millions de francs[62].
La saison 1986-87 marque la première confrontation en entre le Stade lavallois et l'Olympique de Marseille de Bernard Tapie, qui se livre à un « extraordinaire numéro de charme et de conviction » dans les couloirs des vestiaires de Le-Basser. Tout l'oppose à Henri Bisson, devenu président d'honneur, mais les Lavallois parviennent à tenir en échec le leader marseillais, devant 15000 personnes[63]. Le club boucle l'exercice 1986-1987 en 9e position mais Michel Le Milinaire ne cache pas son inquiétude quant à l'avenir[note 18]. Paul Lépine, un temps candidat à la succession, se désiste, sa volonté de créer une société d'économie mixte (SEM) n'ayant pas trouvé d'écho (en particulier la possibilité de faire entrer des éléments de la chambre de commerce au comité de gestion du club). C'est donc Louis Béchu, second candidat, qui est élu.
Durant le mois de juillet 1987, neuf joueurs (Patrick Delamontagne, Jacky Paillard, Thierno Youm, Éric Stefanini...) quittent le club. François Omam-Biyik arrive au club. Le début de saison 1987-1988 est très délicat et les Tango sont lanterne rouge après 12 journées. Heureusement, ceux-ci, rejoints à l'automne par François Brisson, relèvent la tête. Ils terminent à la 14e place, en dépit de la blessure de François Omam-Biyik en finale de la Coupe d'Afrique des Nations. Mais cette fin de saison est tristement marquée par le décès d'Henri Bisson, grand instigateur de la belle épopée du Stade lavallois. Jean-Luc Dogon, pur produit maison et international espoirs, part au Matra Racing.
Après treize années passées parmi l'élite, le Stade lavallois connait une saison 1988-1989 très difficile, malgré l'arrivée de Frank Lebœuf[note 19] qui y obtient son premier contrat professionnel.
Corrigé lors de la dernière journée à Lille (8-0, dont un but sur pénalty du gardien de but Bernard Lama), le club mayennais, plus petit budget de D1[64] avec 25 millions de francs[65], termine à la 19e place avec 35 points, soit quatre de moins que le Matra Racing de Lagardère, premier non relégable, et doit donc retrouver la Division 2. En , la section football quitte le club omnisports et devient le Stade lavallois Football Club[66].
Laval en D2 doit laisser échapper ses joueurs les plus convoités. Un temps convoité par la Paris Saint-Germain[note 20], Leboeuf reste au Stade Lavallois. Mais, en , en proie à des problèmes financiers, le club doit le laisser partir pour le RC Strasbourg, pour 3,4 millions de francs[67].
Si les premières saisons, le Stade lavallois se frotte aux ténors de la D2, obtenant même une place de barragiste au printemps 1991, battu par Strasbourg, il rentre peu à peu dans le rang. Fin , après une série de neuf matches sans victoire, Michel Le Milinaire est mis à l'écart par le président Jean Py, à neuf mois du terme de son contrat. Il aura passé 24 années sur le banc mayennais. Il termine la saison comme directeur technique[61].
Entre D2 et National (depuis 1992)
Bernard Maligorne, revenu s'occuper du centre de formation lavallois en 1990, prend les rênes de l'équipe. Il accompagne le superbe parcours des mayennais en Coupe de France, éliminés en demi-finale par le Paris SG au Parc des Princes (1-0). En 1994, le Stade lavallois Football Club devient le Stade lavallois Mayenne Football Club. Maligorne ne parvient cependant pas à faire remonter le club et est remplacé par Denis Troch en cours de saison 1994-1995.
Le club mayennais rêve à nouveau de retour en Division 1 lors de la saison 1995-1996 : au coude à coude avec l'AS Nancy-Lorraine pour la troisième place, les Lavallois sont défaits lors la 42e et dernière journée à Perpignan (2-0). Le club accède de nouveau la saison suivante aux demi-finales de Coupe de France, mais s'incline face à l'OGC Nice (0-1).
Le club s'installe progressivement comme un club ordinaire de deuxième division. Troch part en 1997, remplacé par Hervé Gauthier pendant quatre saisons, puis par Victor Zvunka pendant deux saisons. En 1999, le jeune Djimi Traoré, à peine sorti du centre de formation, est recruté par le Liverpool FC. Francis Smerecki puis Alex Dupont parviennent à sauver le club de justesse en 2003-2004, avant le retour de Denis Troch.
Le , le Stade lavallois, alors le plus vieux club évoluant en Ligue 2, est officiellement relégué en National, après 30 ans de professionnalisme. Denis Troch reste entraîneur mais ne parvient pas à faire remonter l’équipe. À l'été 2007, le Stade lavallois démarre avec un budget diminué, mais conserve son statut professionnel.
En mai 2007 une nouvelle ère commence : Philippe Jan reprend les rênes du club[68] et choisit comme nouvel entraîneur Philippe Hinschberger, qui décide de composer une équipe d'expérience, recette qui avait fonctionné pour lui à Niort[69]. Michel Le Milinaire revient de façon symbolique dans l'encadrement du Stade lavallois dans la cellule recrutement. Pour la saison 2008-2009, le club doit abandonner le statut professionnel ainsi que l'agrément de son centre de formation. Francis Coquelin, formé au club, part en à l'« Academy » d'Arsenal, ce qui permet au club de récupérer une indemnité de formation versée gracieusement par Arsenal.
Le , le Stade lavallois termine à la deuxième place de National et assure ainsi sa remontée en Ligue 2 après un match nul face à l'AS Cannes. Depuis la saison 2009-2010, l'équipe première s'accroche afin d'éviter une relégation. En 2012-2013, le club se sauve de justesse à la dernière journée de championnat après une victoire contre la Berrichonne de Châteauroux.
Lors de la saison 2013-2014, l'équipe est une nouvelle fois à la lutte pour ne pas descendre. À la suite d'une série de mauvais résultats, Philippe Hinschberger est démis de ses fonctions le et son adjoint Denis Zanko est alors nommé entraîneur principal. Laval se sauve lors de la dernière journée contre le FC Metz.
Le club change alors de direction. Christian Duraincie devient président du Stade Lavallois et le club lance un projet sportif nommé "Ambition Horizon 2020", avec un objectif ambitieux : "être un club qui progresse, qui s'inscrit durablement parmi les grands clubs français[70]." Le club a pour objectif immédiat de finir dans la première moitié de tableau.
La saison 2014-2015 se veut bien plus clémente et sereine pour les Tango, qui terminent à la huitième place du championnat, grâce notamment à deux dernières larges victoires contre le Clermont Foot 63 (3-1) au Stade Francis-Le Basser puis en déplacement chez les Chamois Niortais (3-0). La saison est notamment marquée par la révélation au plus haut niveau d'un attaquant issu du centre de formation, Sehrou Guirassy (6 buts en 29 matches), appelé en Équipe de France U19 et convoité, entre autres, par l'AS Saint-Étienne[71]. C'est à l'issue de cette saison qu'est révélé le nouveau logo du Stade Lavallois, plus sobre que le précédent.
La saison 2016-2017 voit la relégation du club en National 1 avec au compteur : 18 défaites, 15 matchs nuls et seulement 5 victoires. Président du directoire depuis 2014, Christian Duraincie démissionne quelques jours après une dernière défaite contre Nîmes Olympique. Philippe Jan est nommé président du directoire le [72].
Le , Jean Marc Nobilo démissionne de son poste d’entraîneur. Il est remplacé par son adjoint Manuel Pirés.
Quatre saisons chaotiques se succèdent. En cinq ans de National, 107 joueurs et cinq entraîneurs passent par le club, qui perd au passage son statut professionnel le [73]. Dans ce contexte d'instabilité chronique, l'équipe peine à produire un jeu de qualité, y compris lors de la saison 2018-2019 où elle flirte miraculeusement avec la montée une bonne partie de la saison. Financièrement, le club réalise trois belles opérations avec les ventes de Mukiele, Solet et Mendes pour un montant total de 5 millions d'euros, assorti de 10 à 20% sur les plus-values d'éventuels transferts[74].
Le 31 mars 2021, le président du directoire Philippe Jan laisse sa place à Laurent Lairy, déjà actionnaire du club depuis 17 ans[75]. Le nouveau président s'attache à mettre en œuvre un projet quinquennal basé notamment sur des contrats longs offerts à des joueurs aux fortes valeurs humaines. Dès son arrivée, il prolonge de trois ans l'entraîneur Olivier Frapolli, au grand dam d'une partie des supporters lavallois[76],[77], et conserve le staff en place.
Cette politique de stabilité porte ses fruits : le 2 mai 2022, le Stade Lavallois officialise sa montée en Ligue 2 avant de valider le 6 mai 2022 son titre de champion de National 2022. Aux Trophées du National, Olivier Frapolli est élu meilleur entraîneur par ses pairs[78]. Geoffray Durbant est nommé dans la catégorie « Meilleur Joueur », Alexis Sauvage dans la catégorie « Meilleur Gardien », et Julien Maggiotti dans la catégorie « Révélation de la saison »[79], mais ils ne remporteront pas ces trophées. Trois lavallois sont présents dans l'équipe type de la saison : Bryan Gonçalves, Jimmy Roye et Julien Maggiotti[78]. Les supporters lavallois élisent Julien Maggiotti « Tango de la saison »[80].
Le 4 juin 2022, le Stade lavallois fête ses 120 ans au stade Francis-Le-Basser avec une journée d'animations, de tournois, et une présentation de pièces historiques, en présence de légendes du club[81].
Résultats sportifs et palmarès
Palmarès
La meilleure performance du club en Championnat de France est une 5e place, obtenue à deux reprises en 1982 et 1983. En 1983, cette place lui offre une qualification pour l'édition 1983-1984 de la Coupe UEFA, la seule dans l'histoire du club. Après avoir créé la surprise en éliminant le Dynamo Kiev, les Lavallois s'inclinent au 2e tour face à l'Austria Vienne.
Compétitions internationales | Championnats nationaux | Coupes nationales |
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Compétitions nationales disparues | Compétitions régionales | Équipes de jeunes |
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Par ailleurs, le Stade Lavallois remporte la première édition du trophée de meilleur public sportif de 2e division (actuellement nommé Championnat de France des tribunes) lors de la saison 1972-1973.
Bilan sportif
En Coupe de France
- 1919 : Laval participe à la deuxième Coupe de France et s'incline en 16e de finale contre l'AS Brest par quatre buts à trois.
- 1993 : demi-finaliste de la Coupe de France. Défaite 1-0 au Parc des Princes contre le Paris Saint-Germain Football Club.
- 1997 : demi-finaliste de la Coupe de France. Défaite à domicile 1-0 contre OGC Nice.
- 1984 : Le Stade lavallois s'impose en finale aux tirs au but face à Montpellier (4 à 2 au tab). On retiendra aussi dans ce match un but refusé de Laurent Blanc pour Montpellier pour une faute sifflée sur le gardien. Cette décision de l'arbitre restera critiquée.
- 2014 : Le Stade lavallois échoue aux portes de la finale. En demi-finale, les Tango rencontrent l'AJ Auxerre. Le score est de un but partout à l'issue du temps règlementaire. Les stadistes échoueront à l'épreuve des tirs au but.
Identité du club
Couleurs et logos
Les premiers maillots du Stade Lavallois sont rouge et noir. Les couleurs explicitent les origines du club, ancré dans le camp républicain. Le maillot rouge et noir fait référence au mouvement laïque[82]. Comme dans d'autres villes de l'Ouest de la France, dans le contexte de l’affrontement politico-culturel, le derby est une reproduction du conflit religieux : le rival du Stade Lavallois, l'US Beauregard arbore un maillot bleu et noir.
Après avoir porté des maillots rayés vert et blanc[83], la couleur Tango (rouge orangé) apparaît le 16 septembre 1923 pour la première fois sur les épaules des joueurs mayennais[20]. À l'origine de cette apparition, une rumeur fait état que les dirigeants voulaient un maillot rouge sang, mais à l'usure, ces maillots devenaient plus rose que rouge. Le club se prononça alors pour la couleur Tango[84],[1].
Le logo du club a évolué au cours des années. À l'origine, dans les années 1920, le logo du club est en forme de cercle et comprend les initiales du club « SL ». Pendant longtemps, celui-ci était un blason de couleur tango barré d'un scapulaire noir, sur lequel était écrit en noir les initiales « SL » du club[85]. De 1986 à 1995, le logo du club est l'emblème de la ville. Mais il est délicat à reproduire et les dirigeants considèrent qu'il ne donne pas une véritable identité au club. En 1995 est alors organisé un concours afin de désigner un nouveau logo. Soixante-quinze dessinateurs y participent. C'est le frère de Benjamin Clément, Cyril Clément qui va remporter le concours. C'est ainsi que l'on voit apparaître pour la première fois le 1er décembre 1995 sur tous les vêtements et produits dérivés du club ce nouveau logo[86]. En mars 2002, le club dévoile un logo officiel du centenaire[87].
Début 2015, le club lance un nouveau concours pour se doter d'un nouveau logo. C'est le logo de Rémi Suinot qui est retenu. Il est présenté au public pour la première fois le à l'occasion du match Laval-Clermont[88]. Le 9 mai 2022, le président Laurent Lairy annonce que le logo du Stade lavallois portera une petite étoile après le titre de champion de National[89],[90], sur une idée de l'entraîneur Olivier Frapolli[91].
Logo dans les années 1920. Logo dans les années 1960. Logo de 1975 à 1985 Logo de 1986 à 1995 Logo de 1995 à 2015. Logo du centenaire (2002) Logo de 2015 à 2022. Logo actuel.
Hymne
L'hymne du Stade Lavallois Allez Laval a été écrit par Jean Foucher, Producteur musical des disques Pluriel à Passais la Conception, sur une composition musicale de Jean-Michel Caradec. Ce dernier refuse d'interpréter le morceau : « Les milieux un peu intellectuels n'aimaient pas trop se frotter à ce genre de chansons... C'était surtout les orchestres de bal qui jouaient ces morceaux. »[92]. Il date de 1976 et correspond à la montée de l'équipe en Division 1. Elle est interprétée par Les enfants de la balle : il y a dans les chanteurs Yvon Étienne et les Shouters[93],[94]. Un 45 tours enregistré en 1976 au Studio d'Angers est édité : face A, avec les paroles, face B, version instrumentale, pochette dépliable avec un poster de l'équipe[95].
Le , le groupe Archimède présente son nouvel hymne "Tango".
Structures du club
Stade
Le club est résident du stade Francis-Le-Basser, situé à Laval, et dont la construction s'est achevée en juin 1969[96]. Les Tango y disputent leur premier match le 13 août 1970[97]. Le stade s'appelle encore « parc municipal » et ce n'est qu'en 1971 qu'il sera baptisé « stade Francis-Le-Basser », puis inauguré officiellement le 4 décembre 1971.
Ce stade, qui appartient à Laval Agglomération, a une capacité d'accueil de 11 107 places en 2022. Il a contenu à plusieurs reprises plus de 20 000 à la fin des années 1970. En 2001-2002, le stade connait un lifting avec la suppression de la piste d'athlétisme et la construction de la tribune Crédit Mutuel en lieu et place de la tribune première. Cette même tribune Crédit Mutuel sera fermée fin 2012 pour risque d'effondrement; une tribune provisoire sera mise en place derrière un but jusqu'à la fin de la saison en . En 2003, lors du match de Coupe de France contre le Paris Saint-Germain Football Club, la tribune en bois dédiée aux visiteurs voit une barrière céder suite à un mouvement de foule après le but parisien. L'accident n'aura causé que des blessures à six supporters parisiens[98].
Durant la saison 2017-2018, le club rénove les sièges de la tribune "Honneur". Cette tribune est composée de couleurs orange et noire qui forment le logo du club.
Dans les années 2010, un projet de déplacement du stade à côté de l'Espace Mayenne est évoqué. En 2022, Laval agglomération et le club travaillent de concert pour une rénovation de Francis-Le-Basser sur 4 à 5 ans. Le souhait des décideurs est de conserver « cet écrin qui fait partie de l’histoire de Laval », et d'en faire un projet sportif, économique, social et environnemental. Autour du stade, un pôle devrait voir le jour : commerces, réaménagement du quartier, logement, dans une enceinte hybride qui s’inspire du stade Stayen du club de Saint-Trond en Belgique[99].
Centre d'entraînement
De 1970 à 2012, les joueurs s'entraînaient place Henri-Bisson, sur une plaine d'entraînement située à deux pas du stade Francis-le-Basser, dans le quartier des Pommeraies[100]. Le nom d'Henri Bisson, président historique du Stade lavallois, est donné à cette place en 1990. Auparavant elle constituait la partie orientale de la rue Jeanne-d'Arc et le siège du club était au n° 51 de cette même rue, depuis 1979[note 21].
Depuis , le club a posé ses valises dans son nouveau centre d'entrainement et siège du club dit des "Gandonnières". Le nouveau complexe, à la hauteur des exigences du football de haut niveau, est doté d'un espace balnéothérapie, de salles de kiné et de musculation. Il abrite également les bureaux du staff technique, un cabinet médical, un espace restauration et une petite pièce dédiée au travail vidéo. Les larges baies vitrées offrent une vue privilégiée sur les six terrains d'entraînement, situés à l'arrière du bâtiment[101]. Le coût total de la construction est de 3 millions d'euros, financés par la Région Pays de la Loire (750 000 €), le Département de la Mayenne (600 000 €), Laval agglomération (1 300 000 €), et le Stade lavallois (700 000 €)[102].
Centre de formation
En mai 1935, le club fonde une école de football, à destination des jeunes de 13 à 18 ans. Les séances ont lieu trois fois par semaine, au stade Jean-Yvinec. Y sont enseignés, théoriquement et pratiquement, le jeu individuel et le jeu collectif[23].
En juillet 1979, le Stade lavallois ouvre son centre de formation, obligatoire pour tout club de Division 1, sous peine de rétrogradation en deuxième division. Le Stade lavallois disposait d'un délai de trois ans pour se plier à cette obligation. La construction coûte 1,2 millions de francs (environ 600 000 euros) et est financée par un emprunt garanti par la ville de Laval[55]. Le centre est placé sous la direction de Bernard Maligorne. Les huit premiers stagiaires et aspirants sont Michel Sorin, Thierry Goudet, Loïc Pérard, Jocelyn Gane, Stéphane Morillon, Gilles Moreau, Standaert, et Éric Stefanini[103], rapidement rejoints par Stéphane Osmond[104]. En 2005, un local abritant les vestiaires du centre de formation est baptisé Centre Michel Le Milinaire[105]. Déménagés aux Gandonnières au sein du nouveau centre de formation construit en 2011, les bâtiments modulaires sont de nouveau inaugurés en 2019 sous le nom d'Espace Michel Le Milinaire, et affectés aux équipes de jeunes et aux éducateurs du club[106]. De nombreux joueurs sont issus du centre de formation : Jean-Luc Dogon, Mickaël Pagis, Ousmane Dabo, Rémi Gomis, Pierre-Emerick Aubameyang, Lindsay Rose, Francis Coquelin, Serhou Guirassy, Nordi Mukiele, Oumar Solet.
Aspects économiques et juridiques
En 2005, le Stade lavallois est le dernier club professionnel français à passer d'une société d'économie mixte sportive locale (SEMSL) à une société anonyme sportive professionnelle (SASP), se dotant ainsi de structures juridiques plus conformes aux exigences du football moderne.
En 2022, le club possède 48 salariés, et est porté par 80 entrepreneurs mayennais actionnaires[107]. Les actionnaires se divisent en trois entités :
- Le pôle dit « industriel » regroupe sept groupes économiques mayennais de premier plan : le groupe Lucas, le groupe Lactalis, le groupe Actual, le centre E.Leclerc Laval/Saint-Berthevin, Bleu Blanc, le groupe Gruau et le groupe Séché. Il représente plus de 70% du capital ;
- Le regroupement de PME, en fait de soixante-treize petites et moyennes entreprises qui se sont regroupées en une société par actions simplifiée à capital variable, la SAS Tango Entreprises, qui représente en 2022 20% du capital[107] ;
- L'association Stade lavallois, qui représente environ 6% du capital.
Sponsors et équipementiers
Le club a comme sponsor historique Lactalis (ex-groupe Besnier), deuxième groupe agroalimentaire français, basé à Laval. À ce titre, le maillot arbore depuis 1973 différentes marques du groupe : Président, Yoval, Lacnor, B'A, Lactel (le sponsor actuel)[108]. Le Groupe Actual, référence du secteur des agences d'emploi et d'intérim, et le groupe Lucas, spécialisé dans les travaux de finition du bâtiment, comptent également parmi les partenaires principaux[109].
Personnalités du club
Dirigeants
Vingt-deux présidents se sont succédé depuis 1902.
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Entraîneurs
Plus de vingt-six entraîneurs connus se sont succédé sur le banc lavallois depuis 1902. Dix d'entre eux sont d'anciens joueurs du club.
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Responsables de la formation
Créé en 1979, le centre de formation est inactif lors des périodes où le club ne dispose plus du statut professionnel (2008-2009 et 2019-2022).
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Trophées décernés par France Football
Michel Le Milinaire est élu meilleur entraîneur français des années 1979 et 1983, et entraîneur français de l'année 1975 en D2.
Henri Bisson est élu dirigeant de l'année 1976. En mars 2021, il sera placé en 23ème position du classement des plus grands présidents de l'histoire de la Ligue 1[114].
Lors de la saison 1976-1977, Raymond Keruzoré reçoit l'Étoile d'or France Football, récompensant le joueur le plus performant et régulier de Division 1.
En 1995, Denis Troch est élu entraîneur français de l'année en D2.
Trophées UNFP du football
En 1997, Lilian Nalis figure dans le Onze de l'année de Division 2 aux Oscars du Football, organisés par l'UNFP et la LNF[115].
En 2010, Romain Hamouma est élu dans l'équipe type de Ligue 2 aux Trophées UNFP.
Trophées du National
En 2018, Alioune Ba est élu dans l'équipe type du National. Lors des Trophées du National 2019, trois joueurs lavallois sont présents dans l'équipe type : Bira Dembélé, Anthony Scaramozzino et Gabriel Etinof. Gabriel Etinof reçoit le trophée du plus beau but de la saison, inscrit face à Cholet[116]. Aux Trophées du National 2022, Olivier Frapolli est élu meilleur entraîneur par ses pairs. Trois lavallois sont présents dans l'équipe type de la saison : Bryan Gonçalves, Jimmy Roye et Julien Maggiotti[78].
Joueurs notables
Jean Yvinec, joueur renommé du club dans les années 1920 et ancien élève de l'École des Arts et Métiers, décède en avril 1929 à 29 ans. Ses obsèques réunissent près de deux mille personnes[117]. Son nom est donné au stade du Champ de la Croix, dont le club est alors résident.
Les 22 joueurs du siècle
En 2002, à l'occasion du centenaire du club, un vote pour élire les 22 joueurs du siècle est lancé. Les supporters sont invités à voter sur le site internet du club, ou par coupon-réponse découpé dans la presse locale (Ouest-France et le Courrier de la Mayenne) ou les programmes de match. Les résultats sont annoncés le 10 avril 2002[87]. Le onze du siècle est le suivant :
Position | Joueur | Pays | Période à Laval | Matches (buts) |
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GB | Jean-Pierre Tempet | France (5 sélections) | 1978-1983 | 151 | (0)
DD | Patrice Carteron | France | 1992-1994 | 69 (4) |
DC | Franck Lebœuf | France (50 sélections) | 1988-1991 | 72 (11) |
DC | Jean-Luc Dogon | France (1 sélection) | 1984-1988 | 89 (6) |
DG | Jean-Marc Miton | France | 1978-1989 | 336 | (11)
MOD | Jérôme Leroy | France | 1995-1996 | 45 (3) |
MOC | Patrick Delamontagne | France (3 sélections) | 1978-1980, 1984-1987 | 191 | (43)
MC | Raymond Keruzoré | France (2 sélections) | 1975-1979 | 130 | (20)
MOG | Stéphane Pédron | Bretagne (1 sélection) | 1994-1997 | 116 | (16)
BC | François Omam-Biyik | Cameroun (75 sélections) | 1987-1990 | 81 (37) |
BC | Uwe Krause | Allemagne | 1980-1983 | 116 | (62)
- Entraîneur : Michel Le Milinaire
- Remplaçants : Jean-Michel Godart, Bertrand Reuzeau, Christophe Ferron, Samuel Neva, Victor Zvunka, Thierry Goudet, Stéphane Pichot, Erwin Kostedde, Hamed Diallo, François Brisson, Oumar Sène.
Raymond Keruzoré est élu « joueur du siècle », et Michel Le Milinaire « entraîneur du siècle ».
Les emblématiques
Lavallois de toujours, Jacques Ferrette[118] et Maurice Gaumer[119] forment un duo emblématique au milieu de terrain pendant plus d'une décennie. Les « grognards » Alain Desgages[120] et Lionel Lamy, artisans des montées en D2 puis en D1, ont eux aussi marqué leur époque. Guilherme Mauricio, meilleur buteur de l'histoire du club, Arnaud Balijon, gardien le plus capé, Anthony Gonçalves, Mickaël Buzaré et Jean-Marc Miton font tous partie du top 10 des joueurs ayant disputé le plus de matches sous le maillot Tango[121].
Les internationaux français
Trois joueurs ont été sélectionnés en équipe de France alors qu'ils portaient le maillot du Stade lavallois :
- le milieu de terrain Raymond Keruzoré est sélectionné à deux reprises entre 1976 et 1978.
- le gardien de but Jean-Pierre Tempet est sélectionné à cinq reprises entre 1982 et 1983.
- le milieu de terrain Patrick Delamontagne est sélectionné à une reprise en 1987.
Par ailleurs, six joueurs ont porté le maillot de l'équipe de France avant de signer à Laval : Félix Romano, Daniel Rodighiero, Bernard Blanchet, Jacky Vergnes, Christian Coste, Victor Zvunka. Sept joueurs sont devenus internationaux tricolores après leur passage à Laval : François Brisson, Jean-Luc Dogon, Xavier Gravelaine, Franck Lebœuf, champion du Monde 1998, Mickaël Madar, Ousmane Dabo et Nordi Mukiele. Jacky Paillard a également été retenu en équipe de France, sans obtenir de sélection[122].
Les Mayennais de naissance
À l'origine, le recrutement du centre de formation était essentiellement local. Parmi les Mayennais de naissance ayant joué en équipe première, peuvent être cités Thierry Goudet, Bertrand Reuzeau, Loïc Pérard, Jean-Marc Miton, Michel Sorin, Denis Zanko, Jacky Paillard, Stéphane Pichot et Aziz Ben Askar. Nés à Laval, Pierre-Emerick Aubameyang, Francis Coquelin, Ousmane Dabo et Grégory Bourillon quittent le club relativement jeunes, tout en restant attachés à leurs racines mayennaises. Dabo sera le seul Mayennais de naissance à porter le maillot de l'équipe de France, en 2003.
Le centre de formation recrute également dans les départements avoisinants, avec par exemple le ligérien Éric Stefanini, les Manchots Osmond et Dogon, ou les Sarthois Mickaël Pagis, Christophe Ferron et Samuel Neva.
Les passages éclair
Prêtés par le PSG, François Brisson, Pierre Ducrocq et Jérôme Leroy ont fait un passage éclair mais remarqué en Mayenne. Leroy sera élu dans le onze du siècle et Brisson reviendra au club dix ans plus tard. Arrivé de CFA, Romain Hamouma filera en Ligue 1 après une saison « phénoménale » avec les Tango[123]. Après cinq saisons quasi-blanches, Franck Signorino retrouve à Laval le plaisir de jouer au football, avant de repartir en Ligue 1[124].
Les futurs techniciens
Des entraîneurs reconnus en France ou à l'international ont joué à Laval : Claude Le Roy, Jean-Marc Furlan, Franck Haise, Yvon Pouliquen, Philippe Redon, Landry Chauvin ou Pierre Lechantre. Francis Smerecki, Éric Bedouet, Hervé Gauthier et Victor Zvunka entraîneront les Tango après en avoir porté le maillot.
Les buteurs allemands
La filière allemande est initiée par Georg Tripp, auteur de 54 buts avec Laval en D2, qui œuvrera à la venue des buteurs Erwin Kostedde[125] (meilleur buteur de D1 en 1980) et Uwe Krause[126] (62 buts en trois saisons).
Les Bretons
Le Stade lavallois est historiquement lié au football breton, par sa présence dans la Ligue de l'Ouest jusqu'en 1981. Plusieurs joueurs bretons se sont exilés en Mayenne, souvent avec succès : Michel Le Milinaire, Bernard Maligorne, Raymond Keruzoré, Patrick Delamontagne, Jean-Marc Miton, Patrice Carteron, Stéphane Pédron, Ulrich Le Pen, Mickaël Buzaré, Gaël Danic. Quatorze lavallois ont porté le maillot de l'équipe de Bretagne.
La filière africaine
Grâce à un Lavallois professeur d'éducation physique à Dakar[127], le Sénégalais Moussa Dabo rejoint le Stade lavallois dès les années 1960[128]. Une décennie plus tard c'est son compatriote Souleymane Camara qui enchantera Le-Basser grâce à la pureté de son jeu. Sur les conseils de Moussa Dabo, père d'Ousmane Dabo, Michel Le Milinaire fait venir d'Afrique les Sénégalais Oumar Sène[129] et Thierno Youm au début des années 1980[127]. Le Gabonais Pierre Aubameyang a également débuté en Afrique avant de s'imposer comme un pilier de la défense lavalloise. Par l'entremise de Claude Le Roy, ancien Lavallois devenu sélectionneur de l'équipe nationale du Cameroun, François Omam-Biyik et Emmanuel Kundé rejoignent Laval en 1987[130], quelques mois avant de remporter la CAN 1988. Ils seront suivis en 1991 par Guy-Noël Tapoko, recommandé par Philippe Redon, Mayennais devenu sélectionneur des Lions Indomptables[131]. Plus récemment Issa Ba rejoindra la Mayenne après avoir débuté au Sénégal.
Les Mondialistes
Neuf joueurs passés par le Stade lavallois ont joué une Coupe du Monde[132] : Ignacio Prieto en 1966 avec le Chili, Abdelmajid Bourebbou en 1982 avec l'Algérie, François Omam-Biyik (1990, 1994 et 1998) et Emmanuel Kundé (1990) avec le Cameroun, Mohamed Chaouch en 1994 avec le Maroc, Franck Lebœuf (1998 et 2002) avec la France, Raouf Bouzaiene en 2002 avec la Tunisie[133], Medhi Lacen et Hassan Yebda (2010 et 2014) avec l'Algérie.
Par ailleurs, plusieurs anciens collaborateurs du club participent à des Coupes du Monde en tant que membre des staffs techniques ou médicaux. Claude Le Roy est le sélectionneur du Cameroun lors de la Coupe du Monde 1998. Éric Bedouet est le préparateur physique de l'équipe de France lors du Mondial 2014. Philippe Boixel, ostéopathe qui a commencé par traiter les joueurs du Stade lavallois[134], fait partie du staff médical de l'équipe de France lors des Coupes du Monde 1998 et 2002[135].
Les derniers remparts
Outre Jean-Pierre Tempet, devenu le gardien de l'équipe de France pendant sa dernière saison lavalloise, les supporters lavallois garderont en mémoire les exploits de Jean-Michel Godart lors de l'épopée européenne de 1983, et les arrêts déterminants de l'intrépide Jacky Rose, gardien du club de 1971 à 1981.
Les canonniers
Chérif Oudjani, Samuel Lobé, Hamed Diallo et Christian Bekamenga trustent les premières places du classement des buteurs lors de leur passage à Laval.
Laval comme rampe de lancement
Plusieurs joueurs se sont fait un nom au Stade lavallois avant de devenir des valeurs sûres de la Ligue 1 : Lilian Nalis, Fahid Ben Khalfallah, Sigamary Diarra, Rémi Gomis. Quelques uns n'ont pas laissé un souvenir impérissable à Laval mais ont explosé par la suite : Mickaël Pagis, Nicolas Pallois, Medhi Lacen, Hassan Yebda, Yvan Neyou, Yoane Wissa.
Les jeunes espoirs
A partir des années 1990, le Stade lavallois opère des détections au niveau national, avec un accent mis sur l'Île-de-France[136]. Plusieurs joueurs extérieurs à la région intègrent ainsi le centre de formation. Les plus brillants deviennent internationaux juniors puis font leurs débuts en équipe première, avant d'être revendus pour des sommes avoisinant le million d'euro. Les plus notables sont Djimi Traoré, vainqueur de la Ligue des Champions en 2005, Sehrou Guirassy, Nordi Mukiele et Oumar Solet.
Les éclectiques
Plusieurs personnalités aux activités diverses ont joué au Stade lavallois : Jean Hamelin et Jean Giovanelli, députés français, Philippe Piat, président de l'UNFP depuis 1969, Jean-Luc Arribart, consultant télé et directeur général du FC Versailles depuis 2021, Karim Zéribi, député européen de 2012 à 2014, Claude Bouillet et Didier Pauchart, arbitres internationaux dans les années 1990, Jérémy Stinat, arbitre de Ligue 1 depuis 2018.
Effectif professionnel actuel
Le tableau liste l'effectif professionnel du Stade lavallois pour la saison 2022-2023.
Joueurs | Encadrement technique | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Analyste du jeu
Intendant
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Soutiens et image
Supporters
Terre de football par excellence avec le plus haut ratio de licences de football par habitant[138], le département de la Mayenne manifeste un fort attachement à son club phare[139]. D'après un sondage effectué par l'IFOP en 1986, 41% des Lavallois ont déjà assisté à un match à domicile, avec un nombre moyen de huit matches[140]. D'après un sondage effectué la même année par la chambre de commerce et d'industrie de Laval, 35,7% des spectateurs sont des Lavallois, 49,8% des Mayennais, et 14,5% des habitants d'un autre département[141].
Le Stade Lavallois remporte la première édition du trophée de meilleur public sportif de 2e division (actuellement nommé Championnat de France des tribunes) lors de la saison 1972-1973. En 2009, les supporters Tango sont élus meilleur public de National[142]. En 2010, le public lavallois est deuxième du Championnat de France des tribunes pour la Ligue 2, et remporte une dotation de 15 000 €, qui ne peut être utilisée que pour des actions menées par les supporters ou groupes de supporters. En 2011, les supporters Tango apparaissent à la troisième place de ce même championnat honorifique et remportent une dotation de 10 000 €.
L'affluence record au stade Francis-Le-Basser date du , lorsque la réception de l'AS Saint-Étienne réunit 20 849 spectateurs. Lors de leur passage en première division entre 1976 et 1989, les Tango réunissent 8 300 spectateurs de moyenne à domicile, soit la 13ème affluence moyenne du championnat. Le 16 février 2003, 14 483 spectateurs assistent au huitième de finale de Coupe de France contre le Paris SG emmené par Ronaldinho[143]. Entre 2006 et 2009 en National, l'affluence dépasse à trois reprises la barre des 10 000 spectateurs, notamment en mai 2007 avec 13 285 spectateurs face à Angers SCO, lors d'un derby décisif pour la montée. En Ligue 2, avec 5500 spectateurs en moyenne de 2009 à 2017, le club est la douzième affluence moyenne du championnat[144]. En 2019-2020[145] et 2021-2022[146], le club dispose de la plus forte affluence moyenne en National.
On compte aujourd'hui deux groupes de supporters : Laval Crew 2017, groupe ultra. L'autre groupe de supporters "Les Gotan's" est un groupe rattaché à l'association Les Socios du Stade Lavallois. Les anciens groupes de supporters sont les Bombers ultra 53 et les Diablos 53.
Chaque accession, qualification majeure ou titre de champion donne lieu à une liesse populaire dans les rues de Laval. En 1969, sacrés champions du groupe Ouest de CFA, les joueurs défilent en ville accompagnés des supporters, puis sont reçus avec leurs dirigeants à l'hôtel de ville par Francis Le Basser, maire de Laval[147]. Les mêmes scènes de joie se produisent lors de la montée en D1 en 1976 et lors de l'épopée européenne de 1983. En 2009, de retour de Cannes où ils ont décroché la montée en L2, les joueurs sont accueillis sur le parvis de l'hôtel de ville par la ferveur des supporters[148]. Le soir du 6 mai 2022, 5000 personnes fêtent le titre de champion de National, devant les joueurs et le staff du Stade Lavallois rassemblés au balcon de la mairie[149].
Soutiens notables
Plusieurs personnalités, le plus souvent originaires de la Mayenne, soutiennent ouvertement le Stade lavallois. Certaines s'investissent directement dans les activités et la vie du club.
Emmanuel Besnier, PDG de Lactalis et neuvième fortune française, dispose de sa loge au stade Francis-Le-Basser, d'où il assiste aux matches à domicile[150]. Passionné par le club, il est vice-président et membre du conseil d'administration[151]. S'il ne s'implique pas dans le recrutement des footballeurs, il est attentif au comportement extra-sportif des joueurs. La famille Besnier, soutien financier historique du Stade lavallois, apporte environ 200 000 euros par an comme sponsor principal[152], une mise équivalente à celle du début des années 1980[62].
Dans le monde sportif, plusieurs champions soutiennent également le club Tango. Le cycliste Jacky Durand, qui rêvait d'être le gardien du Stade lavallois[153], a toujours été supporter du club[154], tout comme Marc Madiot, directeur de l'équipe cycliste Groupama-FDJ[155], qui était dans les tribunes lors de l'épopée européenne de 1983[156]. Les cyclistes Eugène Plet[157] et François Pervis, les boxeurs Stanislas Salmon et Jordy Weiss, et le pilote de moto Valentin Grimoux se déclarent eux aussi supporters du Stade[158]. Alexis Bernard, directeur général du 10 Sport, ne cache pas son amour pour le Stade lavallois, dont il a porté les couleurs pendant quinze ans[159]. Louis-Pierre Frileux et Elisa Lukawski, journalistes sportifs originaires de Laval, supportent ouvertement le Stade lavallois[160],[161].
Dans le domaine artistique, le chanteur lavallois Maël[162] et les frères Boisnard, membres du groupe de rock Archimède, sont de fervents supporters du Stade lavallois[163]. Archimède compose le nouvel hymne du club en 2015[164].
Rivalités
Le Stade lavallois n'est pas lié à un réel derby historique, mais plutôt à des rivalités régionales. De 1902 à 1930, Laval rencontre le voisin du Stade rennais dans les mêmes championnats : USFSA Bretagne, Division d'Honneur Ouest. Les deux clubs se retrouvent par la suite en D1 et D2 de 1975 à 1994. Lors de sa période en D1 (1976-1989), Laval affronte aussi le FC Nantes, et le retrouve en Ligue 2 en 2009, vingt ans après.
Les autres derbys, plus récents, opposent le Stade lavallois au SCO Angers et au Mans UC. La rivalité avec Angers a pris de l'importance lors des nombreuses cohabitations en Ligue 2 et National des deux clubs ces dix dernières années. Des incidents ont par exemple eu lieu lors du match amical entre Angers et Laval disputé le à Mayenne[165] et lors du match de championnat le , le match fut interrompu à la suite de jets de pétards sur la pelouse[166].
Le derby contre le Mans est le plus populaire étant considéré comme le derby du Maine, les deux villes appartenant à la même région historique et étant distantes de moins de 70 kilomètres. Alors que jusqu'à la fin des années 1990, le Stade lavallois possédait de meilleures infrastructures et une meilleure notoriété que son voisin, le rapport s'est inversé au cours des années 2000 avec la montée en première division des Manceaux et la relégation des Lavallois, ce qui fait disparaître un temps la rivalité entre les deux clubs[167].
Image
Sur le plan national, l'image du Stade lavallois est depuis les années Bisson celle d'un club « sympathique » et familial[168], souvent cité comme exemple dans les années 1980 pour sa capacité à « faire beaucoup avec peu »[169]. La « recette mayennaise » servira de modèle à l'AJ Auxerre de Guy Roux[170]. Sélectionneur des Bleus de 1976 à 1984, Michel Hidalgo supervise l'équipe mayennaise à de nombreuses reprises, saluant son « immense joie de jouer »[171]. En 1983 il déclare : « On n'est jamais surpris par Laval. Depuis des années c'est un club qui fait toujours quelque chose d'intéressant dans le football français[172]. »
Pour les plus anciens l'évocation de Laval suscite une certaine nostalgie[173],[174]. Dans l'édito de l'album Panini 2010, couchant sur papier glacé ses souvenirs d'enfance, Zinédine Zidane parle notamment du maillot du Stade lavallois[175] : « Dans l’album Panini, il y avait les noms des joueurs que l'on connaissait par cœur, la découverte d'équipes de l'autre côté de la France, qui nous faisait voyager : il y avait le maillot orange de Laval qui me faisait penser au Pays-Bas de Cruyff… C’était notre télé à nous[176]. »
Internet
Le Stade lavallois dispose d'un site officiel depuis la saison 2000-2001. Le nom de domaine stade-lavallois.com est enregistré à l'ICANN depuis le 26 juillet 2000[177]. Un forum officiel ouvert en 2001 sera actif jusqu'en juin 2008 et comptera jusqu'à 1500 membres. Lors de sa fermeture, le club invite les supporters à poursuivre leurs discussions sur le forum du site non-officiel TangoFoot[178], ouvert en 2005 et fermé en 2022. Le 16 juillet 2021, le club dévoile la nouvelle version de son site internet, développée sous Wordpress par l'agence lavalloise Studio V3, et dont le design minimaliste tranche nettement avec les versions précédentes. En février 2022 le club lance Stade Lavallois TV, une émission bi-hebdomadaire présentée par Utku Altunay, qui reçoit des membres du club et de son environnement[179]. Selon les années, le club édite un magazine mensuel ou un programme à chaque match.
Présent sur les réseaux sociaux, le Stade lavallois comptabilise 50 000 fans sur sa page Facebook en 2022, ce qui en fait le deuxième club de National le plus populaire sur ce réseau social, derrière le Red Star (81 000 fans). Avec 49 700 abonnés, le compte Twitter du Stade lavallois est le plus suivi des clubs de National. Le club mayennais compte également 18 000 abonnés sur Instagram, 961 sur Linkedin, et n'est présent sur aucun autre réseau social. Le Stade lavallois héberge ses vidéos officielles sur la plateforme Dailymotion.
En septembre 2022, le Stade lavallois Mayenne FC est suivi par plus de 120 000 personnes sur les réseaux sociaux.
Inscription | Réseau social | Site web | Nombre d'abonnés (rang en L2) |
Évolution sur un mois |
---|---|---|---|---|
26 mars 2010 | Lien | 52 225 (15e) | 650 | |
14 février 2010 | Lien | 51 819 (13e) | 729 | |
2 avril 2020 | Lien | 20 400 (19e) | 1 110 | |
2 août 2022 | Tiktok | Lien | 1 455 (17e) | 1 455 |
22 novembre 2019 | Lien | 1 306 (19e) | 77 | |
6 août 2016 | Dailymotion | Lien | 63 (11e) | 4 |
Total | 127 268 |
« But à Laval ! »
France Bleu Mayenne est la radio officielle du Stade lavallois depuis 1980[180]. De 1982 à 2020, les supporters ont pu vivre les matches de leur équipe grâce aux commentaires de Thierry Ruffat[181] sur Radio Mayenne, devenue Radio France Mayenne en 1983 puis France Bleu Mayenne en 2000[182]. Jusqu'au début des années 2000, la radio était le seul moyen de suivre à distance les matches du club. Il a longtemps été le seul commentateur, avant de partager le micro avec Yves Tusseau, Gérard Lecocq, Emmanuel Moreau et Gildas Menguy. Thierry Ruffat, qui a commenté près de 1000 matches du club, est la voix de l'expression « But à Laval ! », utilisée dans le multiplex de France Inter et qui a refait surface sur Twitter au début des années 2010, devenant un mème grâce au journaliste de L'Équipe Stéphane Kohler[183]. Ruffat possède la plus belle collection de maillots du Stade lavallois[184]. Le 1er avril 2021, il intègre le comité consultatif du Stade lavallois, nommé en qualité de censeur par le conseil d'administration[151]. En charge de la communication et du sportif, il s'occupe de la relation avec les joueurs, mettant en place un système de parrainage avec d'anciens joueurs du club. « Mémoire du Stade », il organise également les 120 ans du club en 2022[185].
Le Stade Lavallois a lancé en 2009 une webradio en collaboration avec Radio Haute-Angevine puis O'FM Radio où les matchs du club sont diffusés ainsi que quelques émissions. Le Stade Lavallois ne diffuse plus sur internet depuis 2016.
L'actualité du club est également couverte par des médias locaux tels que Ouest-France, le Courrier de la Mayenne, France 3 Pays de la Loire ou Oxygène Radio.
En National, les matches de championnat du Stade lavallois sont diffusés en direct par la Fédération Française de Football, sur sa chaîne Youtube de 2017 à 2019, puis sur son site officiel de 2019 à 2020. De 2020 à 2022 les matches sont diffusés sur la plateforme FFFTV, nouvellement créée[186]. Par ailleurs, la meilleure affiche de chaque journée est diffusée sur Canal+ Sport.
Le Stade lavallois dans la culture
Le Stade lavallois est évoqué dans différents contextes culturels.
Littérature
En 1994, l'écrivaine et romancière française Pascale Roze, lauréate du prix Goncourt en 1996, publie Boulevard Tango, recueil de nouvelles écrit avec des habitants de Laval[187]. Dans l'une d'entre elles, « Noir Tango », le personnage principal est un jeune footballeur du Stade lavallois.
En 2019, l'auteur mayennais Thomas Pouteau, ancien pensionnaire du centre de formation du Stade lavallois, non conservé par le club, publie un livre témoignage où il raconte la perte de repères qui a suivi[188]. Le média Brut lui consacrera un reportage[189].
Cinéma
Dans le film La Vie scolaire de Grand Corps Malade (2019), le personnage d'un des élèves porte le maillot extérieur de la saison 2014-2015 du Stade lavallois.
Notes et références
Notes
- Seuls les principaux titres en compétitions officielles sont indiqués ici.
- La composition du bureau est la suivante : Président : Emile Sinoir, Vice-présidents : Roger Aubouin, docteur, Georges Grimod, avocat, Joseph Gemain, Trésorier : Emile Guérin, Secrétaires adjoints : Gustave Guérin, avocat résidant rue Magenta, M. Placé, clerc d’huissier résidant place du lieutenant, Trésorier adjoint : Lacœille, travaille aux postes et résidant rue Ricordaine. Cf. La fabuleuse histoire du stade Lavallois, Chapitre 1 : Les origines (1902-1945), sur passion-tango.fr
- Le premier président de l'Université populaire est Félicien Challaye, professeur de philosophie au Lycée de Laval depuis octobre 1901. On y retrouve aussi Georges Grimod, vice-président du Stade lavallois.
- Le numéro d'affiliation a une importance lors de la finale de la Coupe de France : selon les règlements de la FFF, lorsque deux équipes ayant les mêmes couleurs doivent se rencontrer et que le match se déroule sur terrain neutre, le club affilié le plus ancien garde ses couleurs. Par ailleurs dans certains championnats amateurs, l'ancienneté du numéro d'affiliation sert à départager des équipes en cas d'égalité parfaite.
- L'USFSA n'a pas l'exclusivité du football en France, et doit faire face à la concurrence de la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF), qui regroupe les patronages catholiques. Cette dernière est particulièrement puissante en Bretagne et dans l'Ouest de la France, où nombre de clubs sont issus de ces patronages (La Tour-d'Auvergne de Rennes, les Cadets de Bretagne, les Korrigans de Vannes, le Stade Charles-de-Blois de Guingamp ou l'Armoricaine de Brest, ancêtre du Stade brestois, notamment). Le club local affilié à la FGSPF est l'US Beauregard Laval. Dans le même esprit laïque militant, le Stade lavallois participera en avril 1928 à la création de l'Union française des œuvres laïques d'éducation physique (UFOLEP), émanation de la Ligue de l'enseignement, dont l'article premier stipule alors qu'est interdite « toute discussion ou manifestation politique ou confessionnelle ». Lire La Grande Histoire du Football en Bretagne de Georges Cadiou
- L'équipe lavalloise s'inclinant face au Stade français en 1925-1926 est composée de But : Édouard Monoré. —Arrières : Rondeau, Roger. — Demis : Bargès, Lefèvre, Hervé (capitaine). — Avants : Toussaint, Bouvier, Jean Yvinec, Jean Royer, Néret. Elle affronte notamment Robert Dauphin, Henri Pavillard, Maurice Bunyan et Jacques Wild, tous internationaux.
- Le classement final de la saison 1929-1930 est le suivant : 1er: CSJ Bouin, 56 pts ; 2e: Drapeau Fougères, 45 pts; 3e EA Guingamp, 44 pts ; 4e: US Saint-Servan, 43 pts 5e: Stade Quimper, 42 pts ; 6e: Dinard ASC, 42 pts ; 7e: FC Lorient, 40 pts ; 8e: AS Brest, 38 pts ; 9e: CO Cholet, 36pts ; 10e: US Ouvrière, 28 pts ; 11e: Stade Lavallois, 24 pts.
- L'équipe lavalloise s'inclinant face à Lille en 1936-1937 est composée de Robert Favrot, Pierre Fauret, Édouard Monoré, Harrouet, Mac Martin, Bechtoldt, Raymond Legendre, Pitois, Alphonse Le Page, Jean Hamelin, Emile Ferette. Elle affronte notamment Robert Défossé, Jules Vandooren, Georges Beaucourt et Jules Bigot, tous internationaux.
- Ils sont formés sur place, pendant trois ans à l'école professionnelle.
- Pour Jacques Carlier, cette organisation rentre dans le cadre de la Révolution nationale : les ouvriers, qualifiés d'associés, reçoivent un salaire proportionnel, une participation aux bénéfices.
- L'équipe est entraînée et emmenée par l'international Bambridge. Elle comprend Robert Souchet, venant du GSI Pontivy, Morice, arrière, sélectionné de la LOFA, formé au FC Lorient et à l'AS Brest, Garault, Pavard, Capery, Le Joncourt, venu du Stade Morlaisien, Le Dret, Doriaz, ancien junior du Servette de Genève, et Georges André, ailier gauche (à 19 ans 1/2 il remporta un 400 mètres au cours d'un France-Angleterre, en 51 secondes.
- L'équipe de la saison 1947-1948 est composée de Gaston Desmoulières, d'André Aubin, de Louis Béchu, de Pierre Caris, de Patinowski, de Jacques Pott, de Nemesio Garcia, de Maurice Belloche, d'André Collet et de Lucien Visignol. Émile Vrand y joue pendant quelques mois. Alain Lachèze et Christian de Vaufleury y débutent avant de devenir footballeurs professionnels.
- On trouve dans l'équipe de 1957 André Sorel, Nemesio Garcia, Guy Morillon, Israël Recio, Jean Barré, André Genest, René Mabilais, Pierre Coquais, Jacques Ferette, Maurice Gaumer, Yves Borrère, André Douguet, Jean Boisseau et François Quillivic.
- L'équipe de la saison 1958-1959 est composée de Gérard Bellon, Michel Le Milinaire, Jean-Claude Bouricer, Jean-Michel Brémaud, Henri Mauduit, Jacques Lareide, René Mabilais, Yves Le Pennec, Jacques Ferette, Maurice Gaumer, Jean Barré, André Douguet, Jean Boisseau, François Quivillic, Paul Gendry et Bernard Lemée.
- L'effectif lavallois compte en 1964 Bernard Josse, Rémy Lebret, Jacques Lereide, Robert Mazurais, Jean Thomas, Jean-François Fort, Jean Troadec, Celzo Alsonso, Yves Le Pennec, Jacques Ferrette, Michel Delaroux, Maurice Gaumer, Michel Bouvier, Jacques Monnet, Serge Gauthier, Jacques Guégan et Jean Vannesse.
- Né d’un père G.I. Américain, il est premier footballeur de couleur à avoir porté le maillot de l'équipe nationale allemande. Il est considéré comme en fin de carrière lorsqu'il rejoint Laval.
- Daniel Hechter déclare : « Je renonce dans la mesure où je n’ai pas eu assez de garanties financières de la part de la mairie de Laval ». Mis en cause, André Pinçon répond : « Je ne montrerai pas à quelqu’un comment entraîner une équipe de foot, mais au plan comptable je m’y connais. Je n’ai pas le sentiment d’avoir fait une erreur, Laval ne peut aller au-dessus de ses moyens ».
- Dans les colonnes de Ouest-France du , Michel Le Milinaire confie : « « J'ai la conviction qu'à Laval et dans la région, il y a des gens qui n'attendent que le jour où l'on se cassera la figure. Il y a mille façons d'aider un club. Les moyens mis à la disposition des autres clubs grandissent. Les nôtres perdent de leur force. Le fossé s'agrandit. ».
- Il joue son premier match en Division 1 avec Laval en août 1988, sous la houlette de Michel Le Milinaire. Il indiquera plus tard que Le Milinaire lui a fait gagner du temps, apporté force et confiance.
- C'est finalement Antoine Kombouaré qui est recruté.
- Le siège du club était situé au 64, route de Mayenne jusqu'en 1979.
- Roger Aubouin est président d'honneur, MM. Paris et Le Chaix, vice-présidents, en 1913-1914
- Comte René Regnault d'Evry (1879-1960), conseiller municipal en 1919, puis maire en 1929 de Changé
- Camille Charlot (1880-1963), directeur de l'école primaire annexée à l'école normale d'instituteurs de Laval.
- Léon Boüessé, conseiller général du canton de Montsûrs.
- Devient président après la fusion avec le Sporting Club lavallois.
- Adolphe Beck, président d'honneur en 1935 ; Georges Grimod, président d'honneur en 1937
- Eugène Brault (1895-1947), typographe, puis imprimeur. Sous-officier d'artillerie lors de la première guerre mondiale, médaille militaire et croix de guerre.
- Président du club omnisport jusqu'en décembre 1989, date à laquelle la section football prend son indépendance.
- Né le 25 mai 1922, il devient professeur de Gymnastique après l'École normale d'Instituteurs de 1938 à 1942 au Cours complémentaire, sous la direction d'Albert Legendre.
- André Rouillé était à cette époque professeur de philosophie au lycée Douanier Rousseau de Laval. Originaire de Questembert, il a été de 1964 à 1981, professeur de philosophie à Angers et Laval, puis de 1982 à 1991, professeur de psychopédagogie en École normale. En 1992, il devient professeur de sciences et philosophie de l'éducation en Institut universitaire de formation des maîtres. Retraité, il intervient à partir de 2001 comme expert et de consultant à la Coopération française dans la formation des maîtres à l'étranger. Il est domicilié à Damgan. Il est l'auteur de l'ouvrage Parents pédagogues où il développe le principe d'une expertise parentale basé sur le dialogue des parents avec les enseignants. Voir
- Seule la nationalité sportive est indiquée. Un joueur peut avoir plusieurs nationalités mais n'a le droit de jouer que pour une seule sélection nationale.
- Seule la sélection la plus importante est indiquée.
- Le joueur est sous contrat amateur.
- Le joueur est sous contrat amateur.
Références
- « #105 – Stade Lavallois : les Tangos », sur footnickname.wordpress.com (consulté le )
- Collectif 1999, p. 6 et 7
- Cadiou 1998, p. 12
- Journal souvenir Allez Laval, Comité des fêtes du Stade lavallois, juin 1969.
- « Le « Stade Lavallois » », L'Avenir de la Mayenne, , p. 2 (lire en ligne )
- « La fabuleuse histoire du Stade Lavallois | Chapitre 1: Les origines (1902-1945) » , sur passion-tango.fr, (consulté le )
- Jouneaux 1994, p. 19
- Jules Rimet et Henri Delaunay, Procès-verbaux du Bureau Fédéral : Séance du 2 juin 1919, Affiliation de sociétés nouvelles, Archives de la FFF, , p. 18-19
- « Informations sur le Stade lavallois Mayenne F.C. », sur www.fff.fr (consulté le )
- Claude Loire, Le Stade rennais fleuron du football breton 1901-1991, Rennes, Apogée, 1994, p. 14.
- « Stade rennais. », L'Ouest-Éclair, , p. 3 (lire en ligne )
- « Stade rennais : Un match de football », L'Ouest-Éclair, , p. 3 (lire en ligne )
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- « Deuil », Bulletin mensuel du Stade Lavallois, no 3, , p. 3 (lire en ligne )
- Laurent Villebrun, « Le Stade Lavallois pendant la grande guerre : suvivre pour l'avenir », sur Stade Lavallois Museum, (consulté le )
- Claude Loire, op. cit., p. 73
- Claude Loire, op. cit., p. 74
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Annexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives au sport :
- Transfermarkt
- (mul) FootballDatabase
- (mul) Soccerway
Bibliographie
- Michel Jouneaux, Le Stade Lavallois, une histoire, Laval, Éditions Siloë, , 292 p. (ISBN 978-290892-463-3)
- Collectif, Dictionnaire historique des clubs de football français, Tome 2 : Mulhouse : White Rovers, Créteil, Pages de Foot, , 505 p. (ISBN 978-2-913146-02-0)
- Georges Cadiou, La grande histoire du football en Bretagne, Le Faouët, Liv'Éditions, , 381 p. (ISBN 2-910781-69-0)
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